Trouble in the ocean [civil war] - Aleck Lockwood Terminé - Intrigue III

En cette douce matinée, le réveil avait été un peu compliqué. J’avais travaillé très tard hier soir. En fait, j’avais travaillé une bonne partie de la nuit également. Depuis quelques temps j’étais très intriguée par des faits divers qui m’intriguaient au plus haut point. Des faits divers qui avaient tous, de près ou de loin, un point convergent : l’océan. J’avais donc passé des heures et des heures à lire des articles sur des attaques d’orques envers des bateaux. Mais pas n’importe quels bateaux. Il s’agissait pour chacune des attaques de bateaux commerciaux. Et pour chacune de ces attaques, les conséquences étaient identiques : barrage de routes maritimes et pénuries. Après de longues recherches intensives, la conclusion était la suivante : ces attaques étaient trop anormales pour que toute cette histoire ne soit qu’une simple coïncidence.

A ces faits divers, s’ajoutait également un autre évènement qui avait accaparé toute mon attention. Une attaque d’un complexe de vacances très bien réputée en apparence mais très stigmatisée d’un autre côté. En effet, ce centre de loisir engendre une très forte pollution depuis son ouverture et propose des activités irrespectueuses d’un point de vue écologique : pêche au harpon sur certaines espèces protégées, promenade en plongée dans des zones de nidification de certaines espèces marines également. Mon sixième sens, de journaliste, me disait de creuser toute cette affaire. Je n’arrivais plus à m’en détacher alors j’allais aller jusqu’au bout. Comme toujours. Après avoir fait des recherches pendant plusieurs jours, j’avais décidé de me rendre sur place. Une fois là-bas je pourrai sans doute obtenir davantage d’éléments pour avancer dans mes investigations.

Après plusieurs heures de route, je venais enfin d’arriver à destination. Mes dernières recherches m’avaient fait venir ici, en bord d’océan, sur une petite crique. Le lieu n’était pas anodin, c’est apparemment ici que se retrouvait le groupe d’orques qui avaient causés les nombreux dégâts sur les bateaux commerciaux. C’est donc ici que je devais me rendre pour essayer d’en savoir plus. J’avais garé la voiture quelques kilomètres en amont, car le chemin pour arriver à la crique était inaccessible avec un véhicule. Le soleil était présent, on pouvait sentir la douce chaleur des rayons de ce dernier. Une chaleur contrée par une légère brise maritime. C’est donc en marchant que j’avais continué pour enfin arriver sur cette fameuse crique. L’endroit était calme, personne à l’horizon pour le moment.

Mes nombreuses et fructueuses recherches de la veille m’avaient mené tout droit ici. Une baie en bord d’océan. Apparemment les orques ayant provoqués ces nombreux accidents des dernières semaines se regroupaient ici. Je venais tout juste de sortir de la voiture pour me mettre en route. J’étais dans l’obligation de continuer mon chemin à pied, le sentier qui donnait sur la crique que j’avais repéré sur un logiciel de géolocalisation, était très escarpé. Impossible donc de s’y rendre avec le moindre véhicule. Fort heureusement je m’étais bien équipée en amont. Chaussures de marche, veste de randonnée. Cela me changeait de mes tailleurs et de mes escarpins habituels que je pouvais porter quasiment tous les jours quand je me rendais au Daily Planet. Mais soit, une journaliste digne de ce nom devait s’adapter en toutes circonstances. Et c’est ce que je faisais aujourd’hui.

Du haut de la falaise, j’avais contemplé un court instant la vue qui s’offrait à moi. Puis j’avais rapidement repéré du mouvement dans l’eau. Sans doute la dite famille d’orque recherchée. J’avais entamé, doucement mais sûrement, la descente pour arriver à la crique. Un chemin herbeux et quelque peu accidenté. Il est certain qu’il était préférable d’être un randonneur expert pour venir s’aventurer ici. Mais ce n’est pas cela qui allait m’arrêter et me faire faire demi-tour. Non, ce serait mal me connaître que de penser une chose pareille.

J’étais presque arrivée jusqu’à la  crique. Mais ma route fut interrompue par la présence d’un homme. Impossible de ne pas être surprise par la présence d’une quelconque présence en ces lieux. Et pourtant un homme se trouvait là, devant moi. La surprise devait sans doute se lire sur mon visage. Je ne m’attendais réellement pas à croiser quelqu’un ici. Et bien entendu, je me demandais quelle était la raison de sa présence ici. Toutefois, je n’eus pas le temps de dire quoi que ce soit. C’est l’homme présent devant moi qui prit la parole en premier. Me saluant dans un premier temps. Et dans un second temps me demandant si j’étais scientifique ou randonneuse. « Bonjour » dis-je simplement pour commencer. Bien qu’inconnu,la politesse est toujours de rigueur. J’hésitai quelques secondes avant de répondre à sa question. Mais à quoi cela servait-il de mentir ? Ce n’était vraiment pas dans mes habitudes et puis hormis mes chaussures de marches on pouvait sans doute aisément voir que je n’étais pas une experte dans la randonnée. « A vrai dire, ni l’une ni l’autre. » J’espérais simplement que cela n’allait pas me nuit d’être honnête. D’autant plus que je ne m’arrêtai pas en si bon chemin. « Je suis journaliste. » Mes yeux ne quittai pas le jeune homme, essayant de capturer la moindre réaction de sa part. Mais dans le fond, il allait sans doute être surpris ou peu ravi de voir une journaliste débarquer ici. C’était une habitude pour moi. « Je me permets de vous retourner la question. Bien que, vu votre tenue, je me doute que vous n’êtes pas ici pour faire une randonnée. » Donc s'il n'était pas randonneur, était il scientifique ? Si c'tait le cas, ce serait une véritable aubaine pour moi.

En venant m’aventurer ici pour en apprendre davantage sur les phénomènes étranges concernant ce groupe d’orques, je ne m’attendais absolument pas à croiser quelqu’un. La surprise avait d’ailleurs pu aisément se lire sur mon visage. Encore plus quand l’homme qui se trouvait à présent devant moi n’hésite pas une seule seconde à me demander si j’étais scientifique ou randonneuse. On pouvait dire qu’il n’y allait pas par quatre chemins. Je n’avais rien a caché. Et bien que, par le biais de mon métier il m’arrivais très souvent d’user de ruse, je n’étais pas de nature à mentir aisément. J’avais donc été honnête, en expliquant à l’homme que je n’étais ni scientifique ni randonneuse mais journaliste. Je me doutais de ce qu’il pouvait lui passer par la tête en ce moment même. Il devait se demander ce qu’une journaliste faisait dans le coin, craignant que je mette mon nez là où il ne fallait pas. Rare était les fois où les journalistes étaient bien accueillis. J’étais habitué à être accueilli à contre cœur.  Disons que cela faisait partie du métier en quelque sorte.

J’avais donc été sincère et surtout j’avais répondu à son interrogation. A mon tour alors de lui poser la question. Bien que, comme je venais de lui faire remarquer, je doutais qu’il soit randonneur avec la tenue qu’il portait. L’homme se présenta alors en tant que lieutenant Aleck  Lockwood. Un lieutenant ? Je ne m’attendais pas à cela. Et pourtant il disait vrai, l’insigne qu’il venait de sortir pour me le montrer en était la preuve. Apparemment le lieutenant voulait m’annoncer quelque chose, c’est le moment se me présenter à mon tour « Lane. Lois Lane. Je travaille pour le Daily Planet ». Le nom ne lui serait sans doute pas inconnu. Et comme je m’y attendais, ma venue ici entachait pas le lieutenant Lockwood. Il me propose de rebrousser chemin afin de trouver un autre scoop. Pas de surprise, je m’attendais à ce genre de remarque. Soit je tentais d’enquêter. « Oui, c’est bien ce que je compte faire. » dis-je simplement et sûre de moi. Mais contre toute attente il me proposa ce qu’on pouvait qualifier de partenariat. Bon sa proposition avait tout de même la forme d’un chantage. Mais il était hors de question que je fasse demi-tour. « C’est d’accord. Et sachez lieutenant Lockwood que je suis toujours efficace et que je n’abandonne jamais. Vous voilà prévenu. » dis-je en lui adressant malgré tout un léger sourire, légèrement narquois.

Le temps des présentations arriva bien rapidement. L’homme en face de moi faisait ainsi donc partie des forces de l’ordre. Un lieutenant pour être plus précis. Mon tour était alors venue de me présenter. C’était la moindre des choses après tout. Bien que la discussion n’ait commencé que depuis quelques minutes nous avions tous les deux déjà fait part d’une grande honnêteté l’un envers l’autre. Lui, en déclinant son identité et en me la prouvant en sortant son insigne et moi en avouant que j’étais journaliste et non une randonneuse ou une scientifique. Apparemment mon nom ne lui était pas totalement inconnu. Simple déduction après ce qu’il venait de dire. « Si vous le dîtes. » dis-je simplement. Mon nom apparaissait en bas de très très nombreux articles et pas des plus anodins alors oui peut-être que mon nom avait été retenu. En tout cas, c’était le cas du lieutenant Lockwood.

Et rapidement un compromis est conclus. Le lieutenant avait proposer de recouper nos informations pour élucider au mieux ce mystères. Il préférait une alliance. J’avais hésité mais pas de temps. L’idée, dans le fond, était sans doute une bonne idée. J’avais tout de même mis l’agent des forces de l’ordre en garde sur le fait que je n’étais pas une débutante et que javais la fâcheuse manie à ne jamais rien abandonner. Un point que nous avions en commun apparemment. Il ajoute aussi être assez franc et espérait que je ne me vexe pas pour rien. J’esquisse un léger sourire « J’encaisse plutôt bien. » Je ne comptais plus le nombres de remarques péjoratives que j’avais pu entendre à mon encontre par le biais de mon travail. J’avais appris alors à passer outre. Le lieutenant Lockwood me tend alors sa paire de jumelles en m’indiquant que le groupe d’orques était présent et que plusieurs d’entre eux étaient blessés suite à leurs attaques. Je m’empare de la paire de jumelles pour observer le groupe d’orques au loin. « Effectivement, les blessures visibles et cicatrices ont l’air mineures. » Étrange. Peut-être avaient-ils eu un moyen quelconque de se faire soigner ? Quelqu’un prendrait soin d’eux ? Les possibilités étaient plus nombreuses que les apparences ne pouvaient le montrer. Mais je décidai pour le moment de garder ces idées pour moi, afin de les faire mûrir.

Au loin on pouvait aisément apercevoir les mammifères plonger mais ne pas remonter à la surface. Aleck m’incita alors à avancer tout en me demandant si j’avais des bouteilles. « J’ai bien peur que non... » Selon lui il faudrait peut-être plonger. Je n’avais pas pensé à cela. « Et vous ? Vous avez l'équipement nécessaire si besoin ? » Il ajouta qu’avec un peu de chance il y aurait un passage dans l’une des nombreuses grottes de la falaise, près de la baie. « Croisons les doigts » dis-je en suivant le lieutenant sur le chemin escarpé et étroit. Mais à peine quelques mètres plus loin, le jeune lieutenant glissa sur une pierre. Fort heureusement il se rattrapa à une branche. Son regard se posa alors sur moi. Un léger signe pour lui faire comprendre que tout allait bien de mon côté. « Tout va bien ? » demandai-je afin d’être certaine que l’on pouvait continuer sans problème.

Si ce matin, on avait dit à Lois qu’elle ferait équipe avec un lieutenant de police pour cette affaire jamais ô non jamais elle ne l’aurait cru. Et pourtant c’était bel et bien le cas, elle se trouvait là avec le lieutenant Lockwood. Une fois les banalités échangées, Aleck et Lois commencèrent à discuter du sujet qui les avait amené tous les deux ici. Premier constat, les orques présents possédaient des blessures assez minimes. Le lieutenant et la journaliste en furent tout les deux surpris. L’officier de police était apparemment bien renseigné sur la manière de soigner les orques. Selon sa source on pouvait très bien appliquer bon nombre de baume ou de médicament dit humain sur les cétacés. Lois était un peu surprise. « Vraiment !? Je savais qu’en cas de besoin on pouvait leur administrer des antibiotiques. » En soit, comme pour les humains lors d’une infection conséquente. « Pour les baumes, je l’ignorais. » Un fait, tout simplement. « Vous pensez qu’une tierce personne les soignerait si besoin après leurs attaques ? » demanda la rouquine au lieutenant de police. L’étonnement de voir les cétacés si peu blessés était bel et bien présent. « Je suis grandement étonnée aussi. Selon les dernières informations que j’ai eu, les attaques les plus récentes étaient assez violentes. A chaque attaque, les orques agissent de la même manière selon les témoins. Elles s’attaquent déjà au gouvernail avant d’attaquer le bateau par les flancs et de le faire tourner. » Lois n’était as du genre à révéler ses informations mais le lieutenant de police l’avait fait lui. Alors elle trouvait cela normal de le faire à son tour.

Apparemment l’officier de police était plus équipée que la journaliste. Les deux jeunes gens se mirent alors en route, descendant alors par un chemin très escarpé. Tellement escarpé qu’Aleck manqua de tomber. Instinctivement Lois lui demanda si ça allait. Le jeune homme répondit positivement, ajoutant même une petite plaisanterie à la suite. Plaisanterie qui fit sourire Lois. Bientôt les deux investigateurs arrivèrent sur une petite plage de galets. Rapidement ils trouvèrent une grotte sur le côté. Lois était satisfaite intérieurement de voir que petit à petit son investigation avançait malgré tout. Se rendre sur le terrain était toujours essentiel. Aleck  souligne la présence de la grotte « Oui j’ai vu. » répond la jeune femme plus qu’intriguée. Le jeune homme se propose ensuite d’aller voir et proposa à Lois de le rejoindre s’il y avait bien une entrée comme il le pensait. « D’accord, faisons comme ça. » approuva la journaliste. Lois n’était pas du genre à rebrousser chemin ou à être peureuse mais là elle devait bien l’avouer elle n’était pas si bien équipée que cela. « Faites attention à vous. » ajouta t-elle tout de même. Ce ne serait pas le moment de se blesser ou d’être imprudent non plus.    

Cette affaire ne cessait ne faire remontrer d’autres interrogations. A chaque nouvel élément, une énième questions étaient soulevée. Mais pour le moment la plupart de ces questions restaient sans réponse. C’était frustrant. Très frustrant même. Le fait que les orques ne possèdent pas de grandes blessures laisse perplexe. Sans doute qu’une tierce personne s’occupaient d’elles. C’était la seule explication probable pour le moment. Aleck et Lois étaient d’accord sur ce point. La journaliste décide de donner quelques informations qu’elle possédait concernant les attaques des orques sur les bateaux. Car en effet, de ce qu’elle avait appris les animaux opéraient toujours de la même manière. Les informations de la jeune rouquine semble quelque peu rendre perplexe le lieutenant. Ce dernier suggère la présence d’un méta humain dans le coup. « A vrai dire, cette idée m’a aussi traversé l’esprit... » Oui Lois y avait pensé également à une présence de méta-humain. Malheureusement, elle n’avait pas encore eu le temps de creuser cette piste. Pas assez en tout cas pour trouver des informations exploitables.

Finalement, petit à petit le lieutenant et la journaliste avançait ensemble. Au sens propre comme au sens figuré. Ils échangeaient quelques informations pour essayer de comprendre. Et ils avaient avancé jusqu’au moment d’arriver devant cette fameuse grotte. Aleck sortit une lampe torche pour que la jeune femme s’en saisisse. Lois devait bien l’avouer, le lieutenant était bien plus équipé qu’elle sur ce coup-là. D’ailleurs, le jeune homme ne tarde pas à demander si la jeune rouquine était armée. Lois fit une petite moue. Décidément, Aleck avait le don de pointer ce qui potentiellement pouvait poser problème. Tout à l’heure il s’agissait du fait que Lois ne soit pas équipée pour un éventuel plongeon. La c’est le fait qu’elle ne soit pas armée qui était pointé du doigt. « Non... » avoua t-elle. Inutile de mentir de toute manière. La jeune femme décide alors de dédramatiser la situation avec une pointe d’humour, ou de philosophie, cela dépendra du point de vue « Vous savez, un jour quelqu’un m’a dit que pour réussir, il ne suffit pas de prévoir. Il faut aussi savoir improviser. » Ces mots avaient pour but de rassurer. Mais était-ce pour rassurer Aleck ? Ou est-ce que Lois tentait de se rassurer elle même ? Sans doute les deux. « Ne vous en faites pas. Je saurai défendre si cela est nécessaire... » dit-elle finalement avec un peu plus de sérieux. La jeune femme s’était déjà retrouvée en mauvaise posture. Bien souvent, superman avait volé à son secours. Mais il lui était déjà arrivé de s’en sortir seule.

En me rendant ici, je ne m’attendais pas du tout à croiser une tierce personne,encore moins un lieutenant de police. Tout comme je ne m’attendais pas à être aussi peu bien équipée pour cette investigation. En effet, j’avais prévu une tenue afin d’être à l’aise pour marcher et grimper. En revanche, je n’avais pas prévu de quoi plonger ou même me défendre contre un quelconque danger potentiel. Tout simplement parce que je n’avais pas imaginé que cette affaire soit aussi complexe que cela. Mais c’est le jeu, et il était hors de question que je fasse demi-tour. Encore moins maintenant. Je décidai même de faire un peu d’humour. Une petite plaisanterie qui fit rire le lieutenant d’ailleurs. Ce dernier me répondit également sur le ton de la plaisanterie que pour me défendre je pourrai toujours m’emparer d’une stalactite. « C’est une bonne idée. Assez... singulière mais intéressante... » dis-je en souriant légèrement. Toutefois, Aleck semblait intrigué par le fait que je veuille malgré tout continuer sans avoir un bon moyen de me défendre si cela s’avérait nécessaire. Il me questionne. « Non pas de don et aucune connaissance sur cette méthode d’autodéfense. Disons que, je n’ai pas froid aux yeux et… j’ai une bonne étoile. » J’étais en effet connue pour foncer quelque peu tête baisser quand je commençais une investigation. Bien sûr, il m’est déjà arrivé d’être en très mauvaise posture, et biens souvent c’est Clark, ma bonne étoile, qui était venu à mon secours. Fort heureusement, le lieutenant lui, était armé. Il possédait même deux armes à feu. Il me propose de m’en prêter une si toutefois je savais tirer droit. « Mon père était général dans l’armée américaine. Il m’a appris le maniement des armes… Mais c’était il y a très longtemps » avouai-je au jeune homme.

Nous voilà partis dans la grotte. Étonnamment, le chemin à suivre n’était pas si complique que cela. Tout était sombre mais pas silencieux. Une mélodie lointaine se faisait entendre régulièrement. Aleck l’avait aussi remarqué il me fit même pas remarque en me disant qu’il trouvait cela intriguant « Oui très... ». Quelques minutes plus tard, il fut moins aisé d’avance dans cette sombre galerie, le reste du chemin dû se faire accroupie. Soudainement, Aleck me demande d’éteindre ma lampe. Je m’exécuta aussitôt.  Nous avions enfin terminé de traverser la longue galerie. Nous arrivions sur une sorte de petit balcon. En contre-bas il y avait une vaste galerie où au fond l’eau marine. La présence de torches était intrigante également. Je m’installe près du lieutenant, allongée sur le ventre je regarde l’étrange spectacle qui se déroulait à quelques mètres de là. « Rassurez moi, cette femme vous la voyez aussi... » lui demandai-je en chuchotant.  Dans cet endroit, ma vision n'était pas optimale mais je la distinguais bien.

Le temps était venu de passer à l’action. Ou du moins d’entrer dans cette mystérieuse grotte. Une sacrée aventure, du moins pour moi qui je dois bien l’avouer était venue ici avec l’équipement minimum comparé au lieutenant Lockwood. Ce dernier, voulant sans doute éviter une mésaventure me prête une de ses armes à feu. Cela faisait bien longtemps que je n’en avais pas tenu une dans les mains. Le sensation est toujours aussi étrange d’ailleurs. J’avais toujours eu du mal avec ce genre d’arme, même jadis quand mon père m’en avait appris les fondamentaux et maniement. Le lieutenant était prudent. Il décide d’être en première ligne dans le cas où un problème surviendrait. Sa remarque suivante me fait sourire légèrement. « Ne vous en faites pas, je comprends votre méfiance. Et puis vous savez, Metropolis a bien changé. C’est loin d’être une petite ville bien paisible... » Et je savais de quoi je parlais.

Puis on finit par s’arrêter. Attirés tout d’abord par une mélodie inconnue puis par une silhouette, elle aussi complètement inconnue. Toute cette affaire était de plus en plus intriguant, fascinante. Et que dire de cette femme qui se trouvait au loin ? Mais était-elle réelle ? Les derniers éléments semblant si illusoires que je commençais même à douter de ce que je voyais. Alors je décidais de m’assurer que le lieutenant lui aussi voyais bel et bien cette mystérieuse femme. C’était le cas. Alors que j’observais ses moindres faits et gestes, le lieutenant me confia son avis. Cette inconnue était, sans nul doute, entrain de soigner les orques. Concernant la langue parlé, ou du moins chantonné, elle ne me disais absolument rien. « Non, je ne la reconnais pas non plus. » Cette scène à laquelle on assistait était incroyable, surréaliste même. Ma curiosité était clairement piqué à vif. Je détourne mon regard quelques secondes quand je constate que le lieutenant sort son téléphone pour filmer  la scène. Le nom d’Aquaman est mentionné. Il est vrai qu’il y avait des similitudes. Les vêtements, un trident non loin de la jeune femme. Et sans oublier cette interaction entre elle et ces animaux marins. Je me redresse très légèrement afin de pouvoir mieux observer. J’avais clairement envie d’en savoir davantage à présent. Je voulais connaître les derniers secrets de cette affaire, connaître la vérité. Comme toujours. Tel avait toujours été mon objectif. J’avais l’impression que l’intervention de cette bienfaitrice était presque terminée. « J’ai l’impression qu’elle a bientôt terminer ses soins... » Je tourne mon visage vers le lieutenant, le regard rempli du désir d’en savoir plus. « On devrait peut-être essayer de lui parler ? Je ne pense pas qu’elle nous fera du mal. Après tout, nous ne voulons connaître que la vérité... » Et nous n’avions rien fait de mal.

Je ne pouvais pas nier le fait d’être un minimum satisfaite de ma venue ici. Je n’avais pas fait le chemin en vain. La découverte que nous venions de faire avec le lieutenant Lockwood, partenaire de route impromptu mais finalement sympathique, était des plus intéressantes. Bien que cette découverte puisse apporter quelques réponses à de nombreuses questions elle en soulevait également de nombreuses autres. Le timing quant à lui, était parfait. En effet, la mystérieuse inconnue était apparemment sur le point de terminer les soins prodiguer aux mammifères marins. Il s’en était donc sans foute fallut de peu pour que l’on loupe ce singulier spectacle. D’ailleurs en prenant pleinement conscience de cela, ma volonté d’en savoir plus se décupla soudainement. La peur de ne plus jamais revoir cette femme et donc d’être dans l’incapacité d’en apprendre davantage devint omniprésente. Devoir abandonné une affaire, manque de preuves ou d’informations, était tout simplement inconcevable pour moi. Je proposai alors au lieutenant d’aller parler à cette mystérieuse inconnue. Ce dernier me rappela alors que ces orques attaquaient des bateaux et que notre inconnue devait sans nul doute être au courant des faits et gestes des mammifères. Peut-être même, était-celle qui les dressait à agir de la sorte. Quand le lieutenant me demande mon avis quant à sa réaction face à deux curieux. Quelle frustration. Mon partenaire de la journée souligne le fait que se faire voir c’était prendre une véritable risque. Mais Aleck avait sans doute raison, il ne valait mieux pas prendre de risque. Je laisse échapper un léger soupire « Vous avez sans doute raison... » Ce métier était aussi bien satisfaisant que frustrant. Quelques minutes plus tard, nous pouvons observer les mammifère marins quitter la crique un par un. Puis c’est au tour de la mystérieuse inconnue de disparaître sous les eaux. « Bon, je pense que nous pouvons rebrousser chemin... » dis-je avec une légère pointe de déception. Oui j’aurais voulu en savoir encore plus. Mais ce ne sera pas pour aujourd’hui.

Nous reprenons le chemin en sens inverse afin de sortir de la cavité. Le chemin n’est pas vide de mots. Nous échangeons longuement sur ce que nous venions de voir tous les deux. Puis, une fois arrivée à ma voiture, il était temps pour moi de quitter les lieux. « Bonne continuation à vous lieutenant. Ce fut un plaisir... » dis-je le plus sincèrement du monde en le saluant. Et les salutations terminées, je monte dans ma voiture et quitte les lieux, non sans une légère déception malgré tout.