NB : les dialogues en italique sont parlés en télépathie



Assis en tailleur, mon corps lévitait à quelques centimètres du sol. J’étais plongé depuis plusieurs heures dans un état de transe profond et parfois, l’extrémité de mes doigts comme ma tête était agité de spasmes intenses. Le casque était posé en face de moi et s’il fut un temps où j’avais besoin de le toucher pour accéder au savoir, à la puissance de Nabu, cette époque était révolue. Sa seule présence à une courte distance était suffisante pour lier nos consciences, pour qu’il me laisse accéder à la bibliothèque de sa sagesse. Plus âgé que le monde et cet univers, Nabu possédait des connaissances hors du commun qui dépassaient l’entendement, qui surpassaient ce que l’esprit d’un simple mortel était à même de comprendre, d’imaginer.
Le mien était focalisé sur mes recherches. Cet état de transe, une sorte de méditation, un voyage dans mes propres souvenirs, me permettait de revivre certains événements que j’avais vécus en étant spectateur. Si habituellement j’étais l’observateur silencieux des événements qui marquaient ce monde, cette fois j’en observais un qui avait changé le mien. Mon regard était porté sur l’entité qui avait déchiré le ciel et dont le regard chargé de flammes, inhumain me donnait l’impression qu’elle me fixait. Ce n’était évidemment pas le cas puisqu’il s’agissait plus ou moins d’un enregistrement et les yeux de Xanadoth étaient portés sur mon autre moi, celui de mon souvenir, celui qui lui faisait face.

Hors de question de revivre ma propre mort comme Nabu me l’avait déjà montré. D’un mouvement de la main je stoppais ce défilement d’images. Je me forçais même à ne pas baisser la tête, à ne pas regarder en contre-bas pour voir cette femme qui avait été prête à sacrifier sa vie pour moi. Il y avait des choses que même mon regard usé, abimé par les âges, ne pouvait pas supporter. Je me concentrais plutôt sur l’entité elle-même et surtout, sur ce que me laissait apercevoir l’espace dans son dos. J’essayais de m’en approcher, de flotter jusqu’à cette zone sombre et déchirée du ciel, mais je ne parvenais pas à bouger. Quelque chose me retenait, impossible de savoir de quoi il s’agissait. Il me fallait pourtant des réponses, il fallait que j’arrive à comprendre comment un Seigneur du Chaos avait pu rompre autant de Loi, comment l’Équilibre qui régissait cet univers était devenu soudainement précaire.


Laissant échapper un soupir qui en disait long sur ce que je ressentais vis-à-vis de cette interruption mais surtout, de la manière dont Nabu avait compris comment attirer mon attention, j’ouvrais finalement les yeux. L’espace d’un battement de cils, les images de la dimension dans laquelle j’étais plongé défilèrent encore sous mon regard vide, inexpressif. Retrouvant le sol ainsi que la gravité, je ne tardais pas à me redresser en attirant le casque jusqu’au creux de ma main, attendant que Nabu daigne m’en dire plus. Cependant, l’entité restait étrangement silencieuse.


Si j’avais été soumis à cette femme qu’il répugnait et répudiait, j’étais encore plus dominé par Nabu. Parfois, ses ordres étaient tels qu’ils résonnaient dans mon esprit et qu’ils semblaient le briser pour me forcer à faire certaines choses que je refusais. Comme tuer un gosse dans un village perdu d’Égypte. Sachant cette menace planant au-dessus de moi, je tournais le casque entre mes mains et le passais sur mon visage. Dans mon dos, la cape du Destin claqua en se matérialisant. Sur ma poitrine, le poids de l’amulette d’Anubis se fit sentir et le reste du costume ne tarda pas à recouvrir mes vêtements civils.
L’instant d’après, le ciel d’un plateau neigeux du massif de Kuiten s’illuminait brutalement. Une croix d’Ankh démesurée venait d’y dessiner et inondait les alentours d’une lumière dorée semblable aux rayons du soleil dans la nuit la plus sombre. J’apparaissais au centre de cette croix et mon regard fut aussitôt happé par la scène qui se déroulait plusieurs mètres en contre-bas.

Nabu avait raison sur les deux points. Une faille noire, d’une profondeur insondable était bien ouverte et donnait l’impression d’avoir saigné le sol enneigé. Un de mes semblables était effectivement sur place et, avec ce trench-coat beige, il était difficile de ne pas le reconnaitre. Cependant, il y avait un troisième point et il était plutôt conséquent. Des démons, très certainement sortis tout droit des Enfers, des créatures absolument répugnantes qui n’avaient strictement rien d’humain déferlaient au travers de cette faille.

- Bonjour, John.

Si, trop pris à retenir ces démons il n’avait pas remarqué mon arrivée, ma voix, déformée par le casque et l’esprit de Nabu, venait simplement de claquer dans l’air tel le grondement du tonnerre. Alors que dans mon dos, l’immense Ankh disparaissait, je fondais en direction de Constantine. Une fois quasiment à sa hauteur et en comblant la distance qui nous séparais en glissant dans la neige, je positionnais mon bras gauche replié –comme une protection, devant mon visage, paume ouverte vers les démons. Ces-derniers furent aussitôt repoussés de quelques mètres en arrière et la neige à nos pieds vola dans les airs, poussée par une énergie invisible. Sort numéro soixante-treize : Vague d’Osiris.

- Besoin d’un coup de main ?

Demandais-je de cette voix tonnante et profonde lorsque je portais le casque, tout en me redressant et en tournant mon visage vers lui. J’avais à présent le bras gauche tendu et, alors que les démons se réunissaient pour un nouvel assaut, une dizaine de piques formés avec des primes étaient entrain de se former tout autour de ma main. Je penchais légèrement la tête sur le côté, prenant un air interrogatif qu’il ne pouvait malheureusement pas voir.

- Qui as-tu provoqué cette fois ? Les incursions démoniaques sont plutôt rares non ? Tu as encore été narguer la mauvaise personne ? Lucifer ? Trigon ? Sabbac ?

MADE BY @ICE AND FIRE.

copyright Bloody Storm

NB : les dialogues en italique sont parlés en télépathie



Qu’il était difficile de rattraper le temps perdu, de demander des nouvelles à un ami que j’avais lamentablement laissé de côté. Cent cinquante années de la solitude la plus dure, la plus pure avaient eu raison de mes interactions sociales. John n’était pas le seul que j’avais laissé et maintenant que j’étais face à lui, maintenant que ma situation avait évoluée, j’éprouvais des remords. Au fil du temps, j’avais tissé des liens avec mes semblables et d’autres créatures hors du commun, mais j’avais été incapable d’entretenir ces relations. Je n’avais trouvé le courage de sortir de ma forteresse de solitude, du monde dans lequel je m’étais enfermé pour simplement prendre des nouvelles. Malgré l’étendue de mes pouvoirs, malgré toutes ces capacités qui étaient les miennes et qui auraient pu me faciliter la tâche pour communiquer, je n’avais rien fait. Pour toutes et tous, j’avais sans doute été une ombre de passage. Rien de plus qu’un coup de vent dans ces vies trop courtes que j’avais craignais de voir partir avant moi. La mort d’Inza avait laissé une trace indélébile au plus profond de mon être et m’avait changé car, depuis ce jour, j’avais pris mes distances avec l’Humanité. Et quand bien même, à travers John, Zatanna ou d’autres, j’avais parfois essayé de renouer, je n’avais jamais réussi à être un véritable proche. J’avais toujours été rongé par cette malédiction qu’était la mienne, par cette peur de me lier et de voir les autres partir avant moi.

Ébranlé par ma récente rencontre avec Mari, par ce qu’elle avait éveillé en moi et ce qu’elle m’avait fait ressentir, j’avais quelques vieux réflexes qui refaisaient surface. Comme ne pas insister lorsqu’un ami indiquait qu’il souhaitait parler d’un sujet plus tard. Je me contentais alors d’un hochement de tête, reprenant ma lutte contre ces démons mineurs qui ne faisaient définitivement pas le poids. John me signala rapidement que cette fois, il n’avait vraiment rien à voir quant à ce qui se déroulait face à nous. Sa remarque me soutira un sourire amusé, genre de sourire qui n’avait pas étiré mes lèvres depuis des années…mais qui était revenu depuis quelques jours, depuis cette femme. Esquivant une nouvelle attaque tout en me rapprochant toujours plus de ce trou béant, j’acquiesçais. Nergal ? Pourquoi pas. Tout comme Jamrag, il ne faisait pas partie des plus fins, mais était suffisamment vicieux et sournois pour attirer John ici et préparer autre chose ailleurs. Ça se tenait.

- Mari. Elle s’appelle Mari et elle est…Mh, difficile à dire. Elle a…elle a quelque chose de différent. Je ne sais pas John, c’est plutôt récent mais j’ai la sensation d’être connecté à elle, que quelque chose de plus grand nous uni et…et que c’est une évidence que ce soit elle et pas une autre. Elle a vu ce que j’étais, ce que je suis vraiment sans ce costume…Elle a cette capacité à lire en moi, elle m’a complètement retourné et…et je ne sais pas si ce sont les années ou si c’est elle, mais je ne crois pas avoir déjà ressenti quelque chose de la sorte.


Je m’élevais brièvement dans les airs, levant les yeux au ciel à la remarque de Nabu et retombais lourdement au sol en projetant une onde de choc qui repoussa plusieurs démons, les faisant chuter dans le trou. Quoique puisse penser l’entité avec laquelle je cohabitais depuis trop longtemps, Mari était devenue importante en trop peu de temps et je sentais bien que cela effrayait Nabu. Depuis que nous nous étions croisés la première fois, depuis qu’il avait forcé cette prise de contrôle sur mon être –pour me rappeler que c’était lui qui dirigeait, sa conscience se faisait de plus en plus pressante et je pouvais sentir qu’il voulait s’imposer, pour mieux repousser ce que je commençais à éprouver pour Mari. Usant d’un nouveau sort pour découper un démon en deux au niveau de la taille, je repoussais son buste dans la faille et quittais aussitôt le sol pour venir flotter au-dessus du vide, faisant à présent face à John.

- Mh. Je vois ce que tu veux dire, j’avais ressenti exactement la même chose avec Inza. C’était elle et personne d’autre. Je pense que tu as raison, John, vous êtes faits pour être ensemble. Ce qui me surprend le plus, c’est que Zatanna ait accepté d’épouser un type comme toi…

Avais-je dit de cette voix puissante, résonnante à cause de ce casque qui la déformait, mais dans laquelle tintait une pointe d’amusement. Car s’il ne pouvait pas voir mon sourire, il pouvait au moins entendre dans mes intonations que la nouvelle de ce mariage me ravissait et que oui, parfois, j’étais capable de faire preuve de légèreté et d’un peu d’humour. Je me rapprochais un peu du bord et tendais mon bras à mon ami pour qu’il s’en empare, pour qu’il s’y accroche afin que je nous fasse descendre dans cette faille sombre. Lorsqu’il s’accrocha à moi, j’usais d’un nouveau sort pour envelopper nos corps d’un halo lumineux orangé qui éclaira notre descente puis, j’abaissais mon visage casqué afin de poser mon regard sur lui.

- Tu as pris du poids, non ?

Demandais-je, toujours avec cette pointe d’amusement dans le ton employé, tout en hochant machinalement la tête suite à sa dernière remarque.

- Cela fait beaucoup de sujet à aborder plus tard, deux pintes ne seront peut-être pas assez.

Je gardais mon visage abaissé, non pas pour fixer John, mais pour déterminer ce qui nous attendait. Au bas mot, la faille devait faire une centaine de mètres de profondeur. Autour de nous, la terre était noire, marbrées de traits rouge sombre. Ces-derniers semblaient palpiter, être animés d’une énergie obscure qui ne renvoyait pas la moindre lumière et donnait même l’impression d’absorber celle du halo lumineux qui nous entourait. Le plus impressionnant étant que tout autour de nous, le long des parois de cette faille, les démons avaient cessé de grimper et restaient accrochés, à nous observer descendre dans le plus grand des silences. Arrivés au plus profond de trou béant, je laissais John prendre appuis au sol avant de relâcher son bras et de me poser à côté de lui. L’endroit était sombre, comme si aucune lumière n’était capable de parvenir jusqu’ici. Écartant brusquement les bras, je projetais le halo qui nous entourait afin d’éclairer les lieux et de révéler ce qui s’y cachait. La lumière orangée couru autant le long du sol que des parois et bientôt, à plusieurs mètres de nous, la raison de l’existence de cette faille apparue. Il y avait évidemment une horde de démons mineurs nous encerclant mais, le plus important, était celui qui était plus grand que les autres. Il était excessivement musclé, de gigantesques ailes étaient repliées dans son dos et sa peau était rouge pâle, presque rosée. Focalisé sur un étrange artefact –qui devait lui permettre de garder le portail ouvert, il releva son hideux visage dans notre direction, révélant deux yeux jaunâtres.

- Mes félicitations John, tu as gagné ce pari...  

MADE BY @ICE AND FIRE.

copyright Bloody Storm

NB : les dialogues en italique sont parlés en télépathie



Qu’il était difficile de rattraper le temps perdu, de demander des nouvelles à un ami que j’avais lamentablement laissé de côté. Cent cinquante années de la solitude la plus dure, la plus pure avaient eu raison de mes interactions sociales. John n’était pas le seul que j’avais laissé et maintenant que j’étais face à lui, maintenant que ma situation avait évoluée, j’éprouvais des remords. Au fil du temps, j’avais tissé des liens avec mes semblables et d’autres créatures hors du commun, mais j’avais été incapable d’entretenir ces relations. Je n’avais trouvé le courage de sortir de ma forteresse de solitude, du monde dans lequel je m’étais enfermé pour simplement prendre des nouvelles. Malgré l’étendue de mes pouvoirs, malgré toutes ces capacités qui étaient les miennes et qui auraient pu me faciliter la tâche pour communiquer, je n’avais rien fait. Pour toutes et tous, j’avais sans doute été une ombre de passage. Rien de plus qu’un coup de vent dans ces vies trop courtes que j’avais craignais de voir partir avant moi. La mort d’Inza avait laissé une trace indélébile au plus profond de mon être et m’avait changé car, depuis ce jour, j’avais pris mes distances avec l’Humanité. Et quand bien même, à travers John, Zatanna ou d’autres, j’avais parfois essayé de renouer, je n’avais jamais réussi à être un véritable proche. J’avais toujours été rongé par cette malédiction qu’était la mienne, par cette peur de me lier et de voir les autres partir avant moi.

Ébranlé par ma récente rencontre avec Mari, par ce qu’elle avait éveillé en moi et ce qu’elle m’avait fait ressentir, j’avais quelques vieux réflexes qui refaisaient surface. Comme ne pas insister lorsqu’un ami indiquait qu’il souhaitait parler d’un sujet plus tard. Je me contentais alors d’un hochement de tête, reprenant ma lutte contre ces démons mineurs qui ne faisaient définitivement pas le poids. John me signala rapidement que cette fois, il n’avait vraiment rien à voir quant à ce qui se déroulait face à nous. Sa remarque me soutira un sourire amusé, genre de sourire qui n’avait pas étiré mes lèvres depuis des années…mais qui était revenu depuis quelques jours, depuis cette femme. Esquivant une nouvelle attaque tout en me rapprochant toujours plus de ce trou béant, j’acquiesçais. Nergal ? Pourquoi pas. Tout comme Jamrag, il ne faisait pas partie des plus fins, mais était suffisamment vicieux et sournois pour attirer John ici et préparer autre chose ailleurs. Ça se tenait.

- Mari. Elle s’appelle Mari et elle est…Mh, difficile à dire. Elle a…elle a quelque chose de différent. Je ne sais pas John, c’est plutôt récent mais j’ai la sensation d’être connecté à elle, que quelque chose de plus grand nous uni et…et que c’est une évidence que ce soit elle et pas une autre. Elle a vu ce que j’étais, ce que je suis vraiment sans ce costume…Elle a cette capacité à lire en moi, elle m’a complètement retourné et…et je ne sais pas si ce sont les années ou si c’est elle, mais je ne crois pas avoir déjà ressenti quelque chose de la sorte.


Je m’élevais brièvement dans les airs, levant les yeux au ciel à la remarque de Nabu et retombais lourdement au sol en projetant une onde de choc qui repoussa plusieurs démons, les faisant chuter dans le trou. Quoique puisse penser l’entité avec laquelle je cohabitais depuis trop longtemps, Mari était devenue importante en trop peu de temps et je sentais bien que cela effrayait Nabu. Depuis que nous nous étions croisés la première fois, depuis qu’il avait forcé cette prise de contrôle sur mon être –pour me rappeler que c’était lui qui dirigeait, sa conscience se faisait de plus en plus pressante et je pouvais sentir qu’il voulait s’imposer, pour mieux repousser ce que je commençais à éprouver pour Mari. Usant d’un nouveau sort pour découper un démon en deux au niveau de la taille, je repoussais son buste dans la faille et quittais aussitôt le sol pour venir flotter au-dessus du vide, faisant à présent face à John.

- Mh. Je vois ce que tu veux dire, j’avais ressenti exactement la même chose avec Inza. C’était elle et personne d’autre. Je pense que tu as raison, John, vous êtes faits pour être ensemble. Ce qui me surprend le plus, c’est que Zatanna ait accepté d’épouser un type comme toi…

Avais-je dit de cette voix puissante, résonnante à cause de ce casque qui la déformait, mais dans laquelle tintait une pointe d’amusement. Car s’il ne pouvait pas voir mon sourire, il pouvait au moins entendre dans mes intonations que la nouvelle de ce mariage me ravissait et que oui, parfois, j’étais capable de faire preuve de légèreté et d’un peu d’humour. Je me rapprochais un peu du bord et tendais mon bras à mon ami pour qu’il s’en empare, pour qu’il s’y accroche afin que je nous fasse descendre dans cette faille sombre. Lorsqu’il s’accrocha à moi, j’usais d’un nouveau sort pour envelopper nos corps d’un halo lumineux orangé qui éclaira notre descente puis, j’abaissais mon visage casqué afin de poser mon regard sur lui.

- Tu as pris du poids, non ?

Demandais-je, toujours avec cette pointe d’amusement dans le ton employé, tout en hochant machinalement la tête suite à sa dernière remarque.

- Cela fait beaucoup de sujet à aborder plus tard, deux pintes ne seront peut-être pas assez.

Je gardais mon visage abaissé, non pas pour fixer John, mais pour déterminer ce qui nous attendait. Au bas mot, la faille devait faire une centaine de mètres de profondeur. Autour de nous, la terre était noire, marbrées de traits rouge sombre. Ces-derniers semblaient palpiter, être animés d’une énergie obscure qui ne renvoyait pas la moindre lumière et donnait même l’impression d’absorber celle du halo lumineux qui nous entourait. Le plus impressionnant étant que tout autour de nous, le long des parois de cette faille, les démons avaient cessé de grimper et restaient accrochés, à nous observer descendre dans le plus grand des silences. Arrivés au plus profond de trou béant, je laissais John prendre appuis au sol avant de relâcher son bras et de me poser à côté de lui. L’endroit était sombre, comme si aucune lumière n’était capable de parvenir jusqu’ici. Écartant brusquement les bras, je projetais le halo qui nous entourait afin d’éclairer les lieux et de révéler ce qui s’y cachait. La lumière orangée couru autant le long du sol que des parois et bientôt, à plusieurs mètres de nous, la raison de l’existence de cette faille apparue. Il y avait évidemment une horde de démons mineurs nous encerclant mais, le plus important, était celui qui était plus grand que les autres. Il était excessivement musclé, de gigantesques ailes étaient repliées dans son dos et sa peau était rouge pâle, presque rosée. Focalisé sur un étrange artefact –qui devait lui permettre de garder le portail ouvert, il releva son hideux visage dans notre direction, révélant deux yeux jaunâtres.

- Mes félicitations John, tu as gagné ce pari...  

MADE BY @ICE AND FIRE.