C'est pas moi qui a commencé !

Renée & John

C'était bien le deuxième ou peut-être bien le troisième bar que je faisais ce soir. Pas que je veuille tous les faire, mais c'était pour me faire une petite idée du genre de clientèle qui y allait. Possiblement aussi, parce que je cherchais après quelqu'un, mais ça, c'était une autre histoire. Toujours est-il que le premier, on m'avait demandé de partir après que j'eus accidentellement foutu le feu au sweat d'un type qui allait violer une gonzesse qui d'ailleurs, était partie sans demander son reste. Et pour le second, visiblement argumenter avec un type bourré et violent que ce n'est pas en tapant sur des pauvres types qu'il allait gagner du respect, bah ça ne passait pas bien. Je n'aimais pas Gotham de base, là, ça se confirmait. J'aimerais tellement retourner en Angleterre, mais j'avais quelque chose à finir avant et pas des moindres. D'ailleurs quelques minutes après être sorti du bar, j'ai eu la désagréable surprise de me retrouver braquer par deux gosses ayant à peine passer l'âge de pouvoir conduire. Sérieusement, il n'y a qu'ici que je vois ça. Ils ne m'ont rien pris parce qu'ils ont eu la peur de leur vie parce que j'avais fait un tour de magie. Bon pas vraiment, je ne suis pas un magicien de foire, mais l'idée est là. Un peu trop alcoolisé, mais encore bien loin du compte, je me contente de les regarder fuir tout en riant légèrement. Une quinte de toux plus tard, voilà que je coince une cigarette entre mes lèvres et l'allume en prenant la direction d'un autre bar dont je ne sais même pas le nom. Si c'est important ? Non. Je termine ma cigarette et lance le mégot avant de rentrer. Tous les bars de ce quartier étaient visiblement tous aussi minables les uns que les autres, mais au moins, je ne me sentais pas dépaysé par la clientèle. Tous des paumés, des marginaux, des criminels ou des alcooliques. Je ne savais pas trop dans quelle catégorie je rentrais, mais sûrement dans la dernière. Je m'avance jusqu'au bar ou une petite nana est assise. Je ne la calcule pas, je ne suis pas venu là pour me faire des amis pour dire vrai et j'attends que le barman m'accorde suffisamment d'attention pour commander un verre de tort boyau. Le verre posé, je m'en empare et en bois une gorgée avant de me retourner et d'observer un peu les gens. Je ne sens rien de particulier chez eux, il n'y avait donc pas de magiciens visiblement, mais cela ne voulait pas dire qu'il n'y avait pas des copains d'Enchanteress dans le coin. Cette démone était pire que la peste et s'en débarasser, c'était plus compliqué que prévu, mais on y travaillait avec Zatanna. Disons elle y travaillait et moi, je faisais la tournée des bars et des endroits miteux de Gotham. Chacun sa part du boulot. Puis la porte d'entrée du bouge s'ouvre et je vois entrer le type du premier bar, vous savez celui qui a essayé de violer la fille, mais il n'était plus tout seul. Tiens, il s'était trouvé des copains en chemin ? J'espérais sincèrement qu'il n'en avait pas après moi, parce que j'avais autre chose à faire que de m'occuper de minables dans ce genre. Mais ils ne me calculent pas et je soupire, sortant mon paquet de cigarette de mes poches, en coince une entre les lèvres et le pose sur le comptoir, à portée de main. Et mon regard se pose de nouveau sur cette femme à quelques tabourets de là, je ne l'avais jamais vu, mais elle dégageait quelque chose que les autres dans cette pièce n'avaient pas et je trouvais cela intéressant et intrigant en même temps. Sauf que du coin de l'œil, je vois qu'il y a du mouvement et ça ne me plaît guère. " Eh toi ! J'te re...reconnais ! T'es le mec de tout à l'heure !" Je me tourne vers lui, avec un sourire amusé sur les lèvres. " Tu m'a empêché de conclure avec... Avec cette pute." " Il faut dire qu'elle n'avait pas l'air d'être parfaitement consentante hein..." Je n'étais pas le genre de héros à sauver la veuve et l'orphelin, non ça, c'était le boulot des autres, moi, j'étais plus du genre... À foutre le bordel en fait, maintenant que j'y pense. Mais l'autre en face, ce n'était visiblement pas une lumière. " Et je fais comment maintenant moi hein ?" " Démerdes toi, je suis pas conseiller en relation amoureuse." Bah tiens, l'ironie quand on sait que ma propre vie amoureuse est chaotique. " Mais je vais te démolir pour t'apprendre le respect, l'étranger. Ici... C'est chez moi." Je hausse un sourcil amusé et lève la main pour lui dire d'attendre. Finir ma cigarette, finir mon verre et après faire peur à ces imbéciles. C'était un bon plan. Déclencher une bagarre dans un bar c'était vraiment m'attirer des emmerdes pour rien.

Problème au comptoir.

John Constantine & Renée Montoya

La question retira son masque d’un seul mouvement et lança ce dernier sur une chaine dans un coin de l’appartement. Retrouvant ainsi son apparence civile, Renée Montoya ne pu retenir un long soupire appréciatif qui ne prenait aucune mesure pour cacher combien elle avait attendu d’enfin se débarrasser de ce masque. S’il avait été créé par son porteur précédent afin que l’on puisse respirer sans problème en le portant, cela n’empêchait qu’il faisait foutrement chaud sous ce masque et qu’il devenait même assez insupportable après le moindre combat. Dire qu’au début, Montoya s’était foutu de la proportion de l’ancien porteur à retirer son masque à la moindre occasion. Super pour l’identité secrète qu’elle lui disait. Il avait dû lui refiler le rôle de la question uniquement pour lui faire ravaler ses moqueries et la faire chier.

Lorsque le costume de la question eut subi le même sort que le masque sans le moindre égard, Renée Montoya se dirigea vers sa douche. Elle était loin de ces super-héros qu’elle côtoyait aux costumes toujours propres et bien repassés, rangés sûrement dans un tiroir ultra-secret où quelque chose comme ça… De toute manière, vu le nombre de jour où elle se retrouvait à juste porter le premier haut qu’elle trouvait dans son tiroir, le siens trainait parfois par terre pendant des jours et touchait plus à la tenue qu’au véritable costume inflexible. Renée ne se considérait même pas comme une véritable héroïne, alors bon… Elle avait eu des combats, contre le culte du crime par exemple… Mais ces dernières années, elle peinait à trouver son véritable combat face à des forces la dépassant et un espoir de jours meilleurs qui se faisait chaque jour plus maigre.

Envie de boire.

Envie d’oublier ce qu’elle a encore dû voir ce soir. La misère de Gotham et de ses habitants qui semble s’emparer de tout comme la moisissure s’installant dans chaque recoin et vous bouffant de l’intérieur. Renée Montoya ferme les yeux et revoit le visage de la femme qu’elle n’a pas pu sauver cette fois-ci. Une prostituée des bas-quartiers avec qui elle avait plusieurs fois eu le plaisir de discuter, elle était arrivée encore gamine et s’était vu immédiatement retiré son passeport et être réduite à un état de presque esclavage. Après le départ de la Justice League et la mort de toute notion de justice, la pauvre gamine s’était retrouvée sans une association pour l’aider à s’en sortir. Condamnée. Montoya s’était dit qu’elle l’aiderait à se barrer alors elle était passée plus souvent dans le quartier, avait mis de son propre argent de côté pour l’aider.

On avait retrouvé son corps sans-vie ce matin. Elle avait assez d’argent de côté et avait forcé pour récupérer son passeport et se barrer à la campagne, loin de toute cette folie. Son mac n’avait pas apprécié.

Besoin de boire.

Revêtu d’un t-shirt au doux slogan de « I did not shave my balls for this”, Renée quitta son appartement miteux pour marcher sans but à la recherche du premier bar qui lui semblerait digne de son intérêt. A force elle connaissait très bien ceux entournant son appartement En vérité ils étaient tous plus ou moins à chier mais, elle savait au moins ceux qui lui offraient toujours une bonne place aux comptoirs et ceux dont elle préférait éviter la clientèle aux nez et larges sourires maquillés… A force d’une dizaine de minute de marches dans la douceur des soirées d’été, Renée se décida enfin et suivi un groupe de gothique qui venaient d’entrer dans un établissement à la population assez minable mais faisant une très bonne blonde. Etrangement, Renée aimait bien les gothiques. Malgré leurs looks spéciaux, elle les trouvait un groupe assez inoffensif à part les problèmes de drogues et d’alcoolisme assez proéminent dans ce type de groupe. Face aux différentes associations de petits criminels, ça lui semblait bien peu. Et puis elle ne pouvait pas trop leur taper sur les doigts. Alors Renée s’installa au comptoir et commanda une brune, buvant sans un mot et sans un regard pour les gens autour d’elle dans le bar.

Et cette tranquille beuverie aurait pu durer ainsi longtemps encore si une discussion intéressante ne l’avait pas dérangé dans sa méditation. Elle aimait bien appeler ça comme ça ; sa méditation. Comme si elle y connaissait quoi que ce soit à la méditation. Finissant sa première pinte et en commandant une seconde, Renée ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil discret à ce qui était en train de se dérouler. Elle ne pu s’empêcher de froncer un sourcil en reconnaissant l’un des hommes, un connard qu’elle avait coffrait il y a de ça des années au GCPD car monsieur avait réussi à tabasser sa femme si souvent et si fort que les voisins l’avaient balancé -ce qui à Gotham n’était pas commun-. Il était de nouveau dehors ce con. Enfin, si quelqu’un voulait se faire le plaisir de lui foutre une bonne raclée Renée n’allait pas l’empêcher. Sauf que vu le physique du gentleman anglais qui semblait l’avoir provoqué en duel, elle n’était pas certaines que Sherlock s’en sorte.

Renée.

C’est pas ton combat.

Reste dans le bar et finit ta bière, laisse Mr.Bean se faire peter la gueule si ça l’amuse.

« Merde. »

Posant en billet de quoi régler ses consommations sur le comptoir, Renée Montoya se leva subitement de son tabouret et traversa le bar d’un pas pressé. Alors qu’elle poussait les portes pour retrouver ses chers camarades du soir, elle eu la bonne idée de finir d’une traite son second verre -une habitude des bastons de bars-.

« Eh connard ! Laisse Harry Potter tranquille et vient dire bonjour à ta vieille copine ! Tu me reconnais j’espère ? »

C'est pas moi qui a commencé !

Renée & John

Moi à la base, je voulais juste boire. Je n'avais absolument pas anticipé les emmerdes, mais il faut croire que ça me suit sans que je n'en aie envie. C'est Zatanna qui va être contente si ça lui revient aux oreilles, c'est certain. Mais pour le moment, j'ai rien fait, à part éviter un viol, ou du moins une relation pas vraiment consentie et j'avais quitté le bar en n'oubliant pas de payer. J'avais cru que je serais tranquille, vraiment. J'aurais vraiment pu en rester là, retourner à l'hôtel et finir ma soirée avec une bouteille de whisky dans ma chambre, mais non, je passe devant un autre bar et décide d'y rentrer. Je ne suis pas un alcoolique, j'ai juste besoin d'oublier certaines choses qui me pourrissent la vie. Un moyen comme un autre, non ? Et puis il avait l'air sympa ce bar. Enfin, c'est ce que je pensais les premières secondes, avisant même une femme, seule, en train de boire sa pinte de bière comme si c'était un verre de lait. Je souris juste, mais ne dis rien. Et ça aurait vraiment pu être un moment de calme, sauf que non. Le type que j'avais plus ou moins mis en déroute un peu plus tôt dans la soirée arrive et il n'était pas tout seul. Je le vois dans le reflet du miroir et si les premières secondes, j'espère qu'il ne me remarque pas, évidemment, c'est l'inverse qui se produit. Et il ne se démonte pas en plus ! Et vraiment, les premiers échanges ne sont pas des plus cordiaux, jusqu'à ce qu'il décide de me casser la gueule. Je souris amusé et lui lance un regard amusé, mais quand même emprunt d'une certaine pitié à son égard. Il n'avait pas la moindre chance, ni même aucun de ses copains. Je venais de finir mon verre quand une voix s'élève et je tourne la tête pour voir que la femme du comptoir avait l'air sacrément remontée. J'eus un sourire amusé avant de comprendre ce qu'elle venait de dire. " Harry Potter ? Sérieusement ?" Je suis peut-être anglais, je suis peut-être une espère de magicien, même si ça n'avait rien à voir, mais les ressemblances s'arrêtaient là. " Je me sens insulté, vraiment, mais passons." Mais je reporte mon attention sur le groupe et plus particulièrement sur celui qu'elle avait interpellé. Un grand gaillard, pour un petit bout de femme. Bon elle n'avait pas l'air sans défense et visiblement elle n'avait pas peur d'eux. " Eh toi, salue donc la dame espèce de gorille. Avec respect, sinon je t'envoie faire un séjour gratis dans un endroit peu agréable." Je souris, tout en coinçant une cigarette entre mes lèvres et l'allume. Ouvrir un portail pour le fin fond de la Sibérie n'était qu'un détail. Et ça, c'est parce que j'étais de bonne humeur, sinon, c'était droit en enfer. Mais il ne le méritait probablement pas. Je ne sais pas et je m'en tape en fait. " Franchement les mecs, vous voulez pas sortir d'ici sans faire d'histoires ? Parce que je vous jure vous allez pleurer comme des gamins si vous persister." " Sinon quoi ? Tu crois en plus que tu va me donner des ordres dans ma ville ? T'es con ou quoi ?" J'eus une légère grimace, parce que franchement, il n'avait pas totalement tort. Mais passons. Je prends le temps de fumer ma cigarette tranquillement et lorsque j'écrase le mégot, j'enlève mon manteau et remonte les manches de ma chemise au niveau des coudes. Tant pis pour les cicatrices qui peuvent avoir mille origines et les tatouages. " Eh la naine de jardin, tu devrais reculer un peu." Amusé, je reporte mon attention sur le groupe et commence à marmonner en latin des incantations qui n'ont pas le moindre sens, mais je sens que ça fait son petit effet. " Eh mec tu... Tu nous fais quoi là ?" Il recule d'un pas et je continue. Vraiment amusé, parce que je sentais qu'ils allaient faire demi-tour.

Problème au comptoir.

John Constantine & Renée Montoya

Lorsque l’homme en trenchcoat s mit à raconter qu’il était une espèce de magicien, Renée Montoya ne put s’empêcher d’hausser un sourcil de questionnement. Elle se demanda ce que l’anglais n’entendait pas là. Était-il un de ces simples hypnotiseurs qu’elle avait parfois vu à la télévision, capable en quelques paroles et mouvements des doigts de faire croire à une actrice célèbre qu’elle était à présent une poule, ou bien s’était-elle retrouvée par hasard à combattre aux côtés d’un de ces êtres supérieurs.

Un soupire lui échappa.

Vu sa chance, il s’agissait possiblement de la seconde situation. Dans sa jeunesse ce genre de personnes l’aurait effrayé mais par la force des années et des rencontrer, se retrouver en la présence d’alien, méta-humains et autres êtres dotés de super-pouvoir ne l’étonnait même plus. Elle n’appréciait pas la chose pour autant. Même les plus sympathiques d’entre eux comme Canary foutait un léger froid dans le dos à Renée, sûrement l’idée que ces êtres puissent la détruire en un battement de paupière selon leurs bon vouloir. L’ancienne policière se rendait bien compte que cette constante méfiance des métas-humains n’était pas des plus saines mais, elle se souvenait encore de quand elle devait défendre Gotham contre certains de ses êtres et qu’elle observait de ses propres yeux toute l’étendue de la puissance destructrice de ses derniers. Renée n’oubliait pas le profond sentiment d’impuissance qu’elle ressentait alors.

« Mais t’es la salope de gouine qui m’a foutu en prison ! C’est à cause de toi que ma connasse d’ex-femme s’est barrée avec les gosses je vais te défoncer la gueule ! »

Si Renée Montoya était plutôt heureuse de savoir que cette immonde enflure avait retenu son visage comme celui de celle ayant aidé son ex-femme loin de ce dernier, en sécurité, elle trouvait toutes les insultes de trop. Elle aurait encore pu accepter de ce faire traiter de salope, l’insulte lui était si familière à présent qu’elle hésitait à le prendre comme deuxième prénom. En revanche elle lui ferait payer pour l’homophobie.

« Je te conseilles d’être polie, je suis plus flic maintenant, plus aucun patron pour m’empêcher de te tabasser la gueule. »

Renée Montoya plaça une main prête au combat et posa l’autre sur le manche de son arme dans sa poche arrière. Avec un peu de chance, Harry Potter ne rigolait pas lorsqu’il avait menacé d’envoyer l’autre connard faire un tour s’il ne la saluait pas poliment. Elle ne put s’empêcher d’être curieuse de ce que ce dernier pouvait bien cacher comme pouvoir ? Allait-il sortir une baguette en bois et un balai de sous son manteau avant de s’envoler au loin ? Ou bien remuer son nez avant de retourner à son chat parlant ?

« La quoi ? Il est sérieux le prince Harry là ? Dès que j’en ai fini avec nos copains ici présents je m’occupe de ton joli visage d’anglais. »

Le sourire de Renée semblait plus amusé que vraiment outré, il était tout de même sacrément con le buveur de thé mais assez drôle. L’ex-flic fit tout de même le choix d’obéir et recula de quelques pas tandis que l’homme commençait à marmonner quelques mots en… Latin ? Il comptait officier une messe ? Qu’importe. Vu les cicatrices qui traversaient ses bras, il ne devait probablement pas en être à son premier combat.

C'est pas moi qui a commencé !

Renée & John

On m'avait dit un jour que j'étais un aimant à emmerdes, que j'attirais absolument tout ce qui a à voir de près ou de loin avec ce qui est mal. Bagarres de bars, agressions, démons, il fallait que ce soit pour ma gueule, mais en même temps si je passais plus de temps à combattre réellement les démons au lieu de picoler comme je le faisais, il y en aurait peut-être moins. Merde, quelques jours que j'étais en compagnie de Zatanna et je commençais à penser de façon rationnelle ? Non. J'avais besoin de l'alcool, c'était plus que vital au point où j'en étais. Quant au reste, j'ai fait plus que ma part au fil des années. Et puis ça entraînait des situations bien cocasses comme celle-ci d'ailleurs. Parce que ce petit brin de femme était plus intéressante qu'il n'y paraissait. Grande gueule, peur de rien et en plus, elle buvait visiblement pas mal. Entre alcooliques au bout d'un moment, on sait se reconnaître, les signes ne trompent pas, tout comme ça ne fait aucun doute que j'en suis un. Je souris et me concentre sur la situation, elle semblait en connaître au moins un. Une ancienne flic ? Intéressant, dis donc... Mais pour l'heure, il fallait les faire partir, sans tout casser de préférence, ce bar à l'air sympa et l'alcool pas trop mauvais, ça m'emmerderait de devoir partir à cause d'une bande de trous du cul. Décidant de prendre les choses en main, je retrousse les manches de ma chemise, laissant apparaître divers tatouages et cicatrices sur ma peau, mais c'était le cadet de mes soucis actuellement. Et je marmonne en latin, sans que cela ne veuille dire grand-chose et dans un sens, heureusement pour eux. Mais ça fait son effet, exactement celui que j'escomptais en plus. Le plus virulent d'entre eux prend peur et commence à reculer et il ne me faut que quelques secondes de plus avant de les voir battre en retraite, hurlant qu'on se retrouverait et qu'il me le ferait payer. Sans ajouter que j'étais dingue. Je souris et je me tais, il règne un silence d'or dans le bar, mais il ne faut que quelques secondes pour que tout le monde reprenne le cours de sa vie comme s'il ne s'était rien passé. Je me retourne vers la femme dont j'ignorais tout. " J'suis un peu déçu quand même, mais au moins on est tranquille maintenant." Je m'approche du bar et fais signe au barman de nous servir. " Remets moi une triple vodka et sers aussi heu... C'est quoi ton nom ? " Puis sans vraiment attendre la réponse, je reprends. " Sers lui ce qu'elle veut." Coinçant une cigarette entre mes lèvres, je baisse de nouveau les manches de ma chemise pour cacher les marques et les étranges symboles sur mes avant-bras avant d'allumer ma cigarette et de poser les yeux sur elle. " Alors comme ça t'es une ancienne flic ? C'est quoi l'histoire , t'es arrivée bourrée au boulot la fois de trop ?" J'en avais connu des bons flics qui finissaient par tomber dans l'alcool pour supporter ce qu'ils voyaient tous les jours, sans jamais en sortir. Un peu comme moi en somme, sauf que ce que je voyais était bien plus horrible en définitive. Je voyais ce qu'elle ne pouvait qu'imaginer. Et c'était rare quand c'était agréable. Je prends mon verre et en bois une gorgée. " Pour anticiper tes deux prochaines questions, non je ne suis pas un prêtre et ce que je viens de dire n'avait strictement aucun sens, mais ça fait toujours son effet sur les débiles profonds comme eux." J'eus un sourire avant de recracher de la fumée. Je l'observe, curieux de savoir à qui j'avais a faire.

Problème au comptoir.

John Constantine & Renée Montoya

Honnêtement, malgré l’heure, Renée Montoya était actuellement des plus partantes pour péter la gueule du connard qui venait avoir l’idée de génie de la défier au combat. Est-ce que cette putain de déchet n’avait vraiment rien apprit de la dernière fois où ils s’étaient croisés et elle l’avait bien gentiment foutu au trou pour quelques, trop courtes, années d’incarcération bien méritée ? Et puis, à force d’habitude, Renée devait avouer prendre un certain plaisir à tabasser les homophobes en sortie de bar. Mais il fallut que Billy Elliot sorte sa messe en latin et les fasses fuirent la queue entre les jambes. Bon, si Renée regrettait de n’avoir pu jouer des poings, disons que l’image était tout de même assez drôle pour qu’elle pardonne à moitié l’anglais.

Et au moment où Mary Poppins lui offrit un verre, il était complétement pardonné.

« Renée Montoya, et il a un nom où je continue de l’appeler Harry Potter ? »

La serveurse se tourna vers la flic, semblant assez énervé du bordel qu’ils avaient tout de même foutu devant le bâtiment mais ne pouvant pas vraiment leur reprocher le moindre dégât matériel.

« Une téquila merci. »

L’homme lui s’allumait une clope, ayant remonté ses manches pour en cacher les intrigants tatouages.

« Très drôle. »

Renée accepta la blague avec un sourire amusé et en montrant presque les crocs, prête à répliquer au moindre moment d’une réplique aussi cinglante. L’expression parfaite de celle habituée à constamment subir ce genre de petit pique de manière plus ou moins amicale, celle qui sait qu’on ne peut jamais se montrer faible dans la vie et qu’il faut toujours répondre avec encore plus de violence, celle qui parfois se sent comme enfermé dans ce cercle vicieux de petite critique mais qui jamais n’oserait être la première à baisser les armes. Alors Renée mord.

« J’imagine la même chose que toi à Poudlard non ? Tu commences à boire pour oublier ton con de supérieur et puis au final c’est ce même con qui te fout à la porte. »

La serveuse avait à peine eu le temps de poser le verre devant l’ancienne flic que déjà cette dernière l’avait vidé d’un traie et fait signe de lui en servir un deuxième. Bien sûr, la vérité de son départ du GCPD était ailleurs, et si elle avait déjà un penchant trop prononcé pour la boisson à l’époque ce n’est même qu’après avoir quitté son poste que ses problèmes avec l’alcool s’était aggravé. Non, si Renée Montoya avait fini par quitter la police s’est parce qu’elle n’avait pas pu supporter de porter un jour de plus cet uniforme qui dans son enfance avait été le symbole de la justice et la paix à Gotham, ce même uniforme qui n’avait fini avec les années qu’à être synonyme d’hypocrisie. Une belle bande de connard à se taper dans le dos en se félicitant de leur travail. Incapable de faire quoi que ce soit sans le chevalier noir. Impuissants face à des ennemis toujours plus équipés et plus fous. Rongés par les pourris et les indics de la mafia. Renée suivit son camarade anglais du soir et s’alluma une clope. Une clope à la mort de l’institution en laquelle elle avait tant crue jadis. Celle qui devait protéger ses parents et son frère. Ah ! Beau travail non ? Ces parents étaient morts, massacrés par la pègre. Et son frère… Son petit frère… Elle préférait ne même pas y penser. Alors Renée pris une taffe et laissa la fumée lui brûler la gorge.

« Alors tu es quoi ? Un magicien ? Un extra-terrestre ? Juste un connard tatoué qui parle latin? »

Renée se tourna pour attraper un cendard qui trainait, abandonné plus loin sur le comptoir et le fis glisser jusqu’à eux.

« Honnêtement, tu pourrais me dire n’importe quoi que je ne serais même pas étonné vu le nombre de connerie que l’on voit dans cette ville… Je crois qu’après tout ce temps plus rien ne pourrait encore me choquer. »

C'est pas moi qui a commencé !

Renée & John

Le baratin en latin, ça faisait toujours son effet. Surtout que là, ça ne voulait strictement rien dire, mais en temps normal, c'était différent. De nos jours, le latin est considéré comme une langue morte, à raison dans un sens, mais son pouvoir est incommensurable au final. Contre les démons, c'est vraiment utile. Sur les imbéciles de la race humaine également, il faut croire. Mais ça me permettait au moins de mettre un terme à cette embrouille sans qu'il n'y ait de casse, ce qui en soit était une bonne chose. Ou pas, je crois que la jeune femme aurait bien aimé en taper un ou deux, mais ça sera pas pour ce soir de toute façon. Qu'importe, je ne me suis pas attiré d'ennuis, je n'ai pas utilisé de magie, tout allait bien. Ou presque. Mais là n'était plus la question, il était temps de boire un verre maintenant et je l'écoute se présenter, avec un sourire amusé sur les lèvres. " John Constantine." Simple, efficace. Et ça sera une tequila pour la dame, intéressant comme choix d'alcool. Mais je ne relève pas, ayant compris qu'elle semblait bien susceptible et je n'avais pas envie d'être viré de ce bar. Mais je la titille un peu, sur le fait que ce soit une ancienne flic et pas besoin d'être devin pour voir que c'était un sujet sensible. Mais je sentais qu'il pouvait y avoir une histoire intéressante derrière tout ça, je sentais sa colère, elle était à fleur de peau, un rien pouvait déclencher un véritable brasier. Mais je n'étais pas là pour ça, j'étais là pour boire un verre. Sa rencontre était fortuite, mais si j'avais appris quelque chose au cours de ma vie et des multiples expériences que j'ai accumulé, c'est que rien, n'arrive par hasard. " Pas de chance on dirait, c'est pour ça que je n'ai pas de supérieur, je ne rends de compte à personne, sinon à moi même." Et même dans ce cas, je ne suis pas honnête, je me voile parfois la face sur certaines choses, du moins c'était vrai jusqu'à Nergal et plus récemment Enchanteress. Et son verre était à peine posé qu'elle l'avait déjà vidé. C'était quelque chose que je connaissais bien, parce que je faisais exactement la même chose. La serveuse lui en remet un autre et pose la bouteille à portée de main, comme si elle avait compris que de toute façon, elle allait être vraisemblablement vidée. Et qu'elle avait aussi d'autres clients à servir. Ce qui n'était pas plus mal dans un sens. Je l'observe quelques secondes avant qu'elle ne me demande ce que je suis. Et je ris légèrement à ses suggestions. " La vérité est un peu plus compliqué, mais je suis aussi un connard qui parle parfaitement le latin, cela dit." Je reprends une gorgée de mon verre alors qu'elle continue de parler. Elle n'avait pas idée de ce qui pouvait se cacher dans cette ville, comme ailleurs du moins. Je souris doucement, gardant le silence quelques secondes avant de reprendre. " Je suis pas mal de choses à la fois, détective du paranormal, exorciste, magicien, alcoolique à temps plein également." Multiples casquettes pour de multiples talents, même si ce n'est pas évidant au premier coup d'œil. Ce n'est pas parce que j'avais promis à Zatanna que je me ferais tout petit que je ne devais pas parler de ce que j'étais. De toute façon, mon nom était généralement connu des cercles occultes ou nébuleux, ou se mêlait généralement magie et démons. Mentir n'avait pas le moindre sens et il lui sera très facile de se renseigner sur mon sujet de toute façon, mais ça n'avait pas la moindre importance, je n'avais pas honte de ce que j'étais, parce que j'avais sacrifié la vie de mes parents pour mener cette existence.

Problème au comptoir.

John Constantine & Renée Montoya

John Constantine… Constantine ? Renée ne put s’empêcher de se demander si le nom à la con était inhérent au statut d’anglais ou au statut de magicien mais, elle garda cette réflexion pour elle-même. Elle s’était déjà assez bien amusée aux dépens du beau british niveau surnom, le pauvre, elle pouvait bien le laisser un peu tranquille à présent. Surtout que s’attaquer au nom des gens, le genre de sur lequel ils n’ont aucun pouvoir, c’était en vraie un petit coup de pute. Elle se souvenait encore de cette petite conne de blondinette qui s’amusait à se moquer de son nom et la nourriture que sa mama lui préparait chaque midi, salope de raciste.

Et puis alors que le jeune anglais continue de discuter et réponds à la fameuse question de son statut, Renée Montoya ne peut s’empêcher de soudainement exploser en un fou rire. Détective du paranormal, exorciste, magicien. Un rire sonore et un peu rauque, conséquence logique d’années de consommation excessive d’alcool et de cigarettes, que même-elle n’avait pas entendue depuis bien longtemps.

« Pardon, pardon… » Elle finit par prononcer entre deux rires, essayant tant bien que mal de reprendre son souffle.

Renée Montoya se frotta le front, comme si elle était soudainement harassée par la fatigue, elle soupira, pour marquer son éreintement, puis elle dit, très doucement.

« C’est simplement la folie de cette ville, à chaque fois que je me dis que je m’y suis habituée il y a un quelque chose de nouveau et je me dis putain, à quel moment tout est devenu aussi fou ? »

Alors elle laisse ses mains se diriger lentement vers la poche de son pantalon et en tire une cigarette qu’elle alluma immédiatement entre ses lèvres. Elle se souvenait d’une époque encore pas si lointaine quand même, durant sa jeunesse, où on ne croisait pas des monstres et des magiciens à tous les coins de rues. Gotham n’était déjà pas bien sûr hein mais, les criminels restaient humains, des simples membres de gangs et mafieux plus ou moins importants gérables. C’était Bullock qui lui avait un jour dit que c’était l’arrivée du Batman qui les avait réveillés, qui avait amené tous les fous et les aliens dans la ville. Parfois Renée Montoya se disait qu’il n’avait pas tout à fait tort.

« Ca fait vieille conne de dire ça hein. »

La cigarette fumante entre deux doigts de la main gauche, elle se saisit de l’autre main de la bouteille de tequila que la serveuse avait abandonné entre les deux alcooliques et servit un verre pour elle et l’autre pour l’anglais. Entre alcooliques.

« Enfin… Tu m’as l’air d’être un magicien bien sympathique, ça fait du bien. »

Alors Renée Montoya continua ainsi de boire et de fumer au côté du p’tit prince Harry de wish, discutant ensemble jusqu’à ce que la bouteille de téquila révèle son fond et que le cendrier déborde. Alors enfin Renée Montoya quitta sa chaise, non sans avoir avant déposé un large billet sur le comptoir et posé dessus sa carte personnelle d’enquêtrice privé.

« Si tu veux quelqu’un avec qui boire à l’occasion, où si j’ai besoin d’un magicien pour l’anniversaire d’une gamine. »