Jungle cruise [Terminé - Intrigue II]

Jungle Cruise

Le message qu’elle avait envoyé à Clark sur son téléphone avait été simple et précis, il fallait désormais partir pour les terres amazoniennes. Alors qui de mieux que Superman pour accompagner la magicienne dans ses recherches pour trouver de quoi nuire à Enchanteress, pour sauver -si toutefois cela était un tant soit peu possible- June. Le travail réalisé par Jason Blood lui assurait de s’aventurer en des terres dangereuses pour un lieu qui existait bel et bien, non pas une rune détruite depuis bien des siècles. L’occultiste lui avait indiqué le port provisoire de Coari-Prainha de la ville de Sao Sebastiao comme point de rendez-vous avec le contact local qui les mèneraient jusqu’au lieu où avait été enfermée Enchanteress situé sur la rive sud du Rio Coari Grande. Il ne resterait ainsi plus qu’à explorer en profondeur les ruines et emporter ce qui pouvait être utile pour lutter contre l’entité. Elle prit une profonde inspiration alors qu’elle refermait le livre qui lui permettrait de traduire les éventuels écrits qu’elle pourrait trouver sur place puis quittant la bibliothèque, elle alla chercher son sac à dos préalablement préparé pour le voyage et elle sorti du manoir pour se diriger vers le point de rendez-vous donné à Clark.

Au dehors tout était calme et seul le chant des oiseaux venaient rythmer la course couchante du soleil qui commençait peu à peu à disparaître derrière l’horizon. Venant positionner sa tresse sur son épaule droite, Zatanna retira son sac puis elle le posa au sol pour en vérifier une derrière fois le contenu. Alors qu’elle le refermait, elle prit une profonde inspiration puis expulsa l’air doucement. Elle ne savait comment décrire ce qu’elle ressentait à cet instant à l’idée qu’une journée de marche l’attendrait, que des heures si ce n’était quelques jours se profileraient dans l’étude de cette prison construite par les adorateurs d’Enchanteress qui s’étaient par la suite retournés contre elle. Peut-être était-ce de l’appréhension concernant les dangers naturels de la jungle amazonienne, les pièges anciens qui attendaient d’être déclenchés ou encore sur l’absence de la moindre information sérieuse. Elle vouait une certaine confiance dans le sérieux dont faisait preuve Blood et à moins qu’il ait conclu un quelconque pacte, elle doutait qu’il la laisse s’enfoncer dans un piège mortel sans s’assurer qu’elle pourrait en ressortir vivante. Peut-être y avait-il un brin d’excitation à l’idée d’explorer des ruines longtemps oubliées, telle une Indiana Jones de l’occulte.

Elle consulta sa montre. Il était presque l’heure. Elle se releva puis remit son sac sur son dos avant de se mettre à scruter le ciel, à la recherche de cette silhouette désormais si connue, symbole d’espoir qui avait tant manqué. Elle ne su exactement quid de la vision ou de l’ouïe lui signalèrent l’arrivée de Superman mais il s’écoula que quelques secondes avant que l’homme de haute stature ne se dresse devant elle. Zatanna le détailla un instant du regard avant de le saluer d’un hochement de tête respectueux, ils allaient pouvoir partir dès à présent.
- Bonsoir Clark. Si tu es prêt alors allons-y, dit-elle avant de le contourner pour s’éloigner un peu plus de la barrière magique empêchant les non-initiés d’approcher et de voir Shadowcrest. liatroP iot-ervuo rus el trop eriosivorp ed ,ahniarP-iraoC oaS oaitsabeS, lança-t-elle, joignant ses mains devant elle pour former un triangle. Elle senti l’air commencer à vibrer autours d’elle, la magie venir faire bouillonner son sang avant qu’un portail ne s’ouvre sur la vision d’un port de fortune. Tournant légèrement la tête pour regard en arrière, Zatanna attendit que Superman se rapproche d’elle avant de s’avancer à travers le portail.

De l’autre côté l’air était bien plus chaud, plus humide, ne laissant que peu de suspens quant aux conditions dans lesquelles ils effectueraient leurs recherches. Refermant rapidement le portail derrière elle, Zatanna levant les yeux vers le ciel dégagé, le soleil avait dépassé son zénith sans qu’il se ne soit pour autant engagé dans sa course vers le crépuscule, il devait donc être aux alentours quatorze heures… ce qui devait leur laisser du temps pour avancer suffisamment avant qu’ils ne doivent arrêter leur route pour la nuit. Baissant le regard pour se concentrer sur son environnement, la magicienne observa les alentours à la recherche de ce contact que lui avait assuré Jason. Si plusieurs enfants commencèrent à leur tourner autours par curiosité d'avoir vu arriver par magie une inconnue et le héro à cape rouge, tandis qu’au loin quelques adultes les observaient, aucun ne vint s’approcher d’eux. Poussant un léger soupir, s’apprêtant à partir à la recherche de ce mystérieux contact, elle se figea lorsque de dessous un des rares arbres du port sorti un homme à l’âge quelque peu avancé mais relativement bien portant et qui s’approcha d’eux.

-Je m’appelle Gustavo, le docteur Blood vous salue miss Zatara, déclara-t-il avant de les inviter à le suivre. Nous allons prendre un bateau pour descendre le Rio Coari Grande et nous camperons sur la rive pour cette nuit. Demain une longue journée de marche nous attendra ! ajouta-t-il alors qu’ils se rapprochaient de plus en plus du bord du quai le plus à gauche, auquel était amarré un bateau avec un sacré vécu. Elle jeta un regard vers le kryptonien, si le lieu où avait été emprisonnée Enchanteress avait été cartographié -à moins que Blood se soit gardé de le faire et de le dire- ils se seraient épargné tout ce cérémonial. Finissant par porter son regard sur le brésilien, la magicienne finit par hocher la tête.

- D’accord, alors ne perdons pas plus temps ! réagit-elle avant d’embarquer à la suite de l’homme.

* Portail, ouvre-toi sur le port provisoire de Coari-Prainha, Sao Sebastiao

Comme promis à la Justice League, à Zatanna et à John, j’aiderai pour débusquer Enchantress – et ses potentiels alliés – et m’assurer qu’elle ne sera plus un danger pour quiconque. Elle sera la seule et unique mission que j’accepterai de la part de mes coéquipiers, et l’une des rares grandes menaces que je contiendrai et confronterai personnellement. Autrement, petit à petit, je dois trouver de vrais successeurs capable de perpétuer ces idéaux auxquels j’y crois – malgré tout ce que j’ai pu faire – et surtout de les porter à travers le globe. J’ai perdu ce droit au fil de mes pérégrinations à travers les univers.

Lorsque la magicienne m’a contacté, j’ai donc tout naturellement répondu à son appel. J’arrive à l’heure, portant pauvrement et hypocritement ce S de ma maison d’origine. Pour que je puisse encore incarner l’espoir, je dois encore y croire – ou en avoir pour mon propre avenir. Malheureusement, je n’ai pas le choix pour le moment – pas tant que je n’aurais pas trouvé de nouveaux protecteurs pour la Terre, et surtout une place où je pourrais expier mes crimes. Alors, je suis le mouvement, je tente de dissimuler toute cette lâcheté et culpabilité dans quelques devoirs que l’on me donne, ou attribue encore et toujours.

Mes traits se crispent quand je vois un portail s’ouvrir. Suis-je prêt ? Je le suis pour affronter mille et une menaces extra-terrestres. Par contre, je ne le suis pas pour confier mon destin à une nouvelle ouverture spatio-temporelle. La dernière fois, j’ai été piégé dans de multiples univers et j’ai mis deux longues années à retrouver mon monde. En cours de route, j’ai tout perdu. J’ai tout sacrifié. Plus les souvenirs remontent, et plus j’ai l’estomac au bord des lèvres. J’en suis malade, quasiment. Si je suis immunisé contre bien des virus – peut-être même tous –, je ne suis pas moins étranger aux malaises. Il suffit que je sois extrêmement déçu, coupable ou proche d’une kryptonite …

La tension n’est pas seulement palpable : elle est visible. Ma mâchoire et mes poings sont serrés, et mes jambes refusent de faire le moindre mouvement. Je reste planté, immobile, pendant dans longues minutes. Je finis par inspirer profondément et glisser un doigt puis une main dans ce passage. Je sens de la chaleur et de l’humidité sur ma peau. J’aventure un bras, et une jambe. Alors, je passe la tête doucement et prudemment. Je respire subitement mieux en reconnaissant la végétation luxuriante de la belle, majestueuse mais menacée Amazonie.

- Je retournerai par mes propres moyens. Je ne peux plus supporter ces portails, Zatanna, lui confiais-je. Je ne doute pas un instant qu’elle comprendra la raison.

Nous sommes vite accueillis par des enfants curieux, voire surexcités. Je souris, malgré moi. Et ce sourire disparait aussitôt qu’une autre image se transpose, celle d’une forêt en feu et en flamme, avec des cris déchirants et des corps calcinés – ou brûlés. Je cherche aussitôt un refuge tant visuel, qu’olfactif. Je me concentre sur de petites choses, comme cette colonie de fourmis rouge dans le tronc d’un arbre, ou encore ces singes hurlants un peu plus loin. Subitement, une voix forte et chantante s’invite à ces sons que j’essaie de déchiffrer, isoler, ou identifier.

- Je vous suis, confirmais-je, les suivants du mieux que je peux.

Ce portail m’a perturbé plus que je ne le pensais, me perturbant dans le contrôle que j’ai de mon environnement. Je profite de cette balade en bateau pour me poser à l’un des bouts, fermer les yeux quelques instants et tout bonnement me réapprivoiser tous ces nouveaux sons, odeurs et sensations. Comme toujours, j’apprécie le contact des rayons du soleil sur ma peau même, régénérant et réconfortant à la fois.

- Superman a le mal de mer ?, se moque gentiment Gustavo.
- Non. Je dois … simplement m’habituer à nouveau. Le changement a été soudain, mentis-je.

Je peux traverser des milliers de kilomètres en un temps ridicule, et surtout je peux tout entendre et tout voir si je le désire. Il n’y a pas de notion de « changement rapide et soudain » dans mon fonctionnement propre. Cependant, rares sont les personnes à le savoir. Je ne sais pas si Zatanna est dans la confidence ou non, si elle a les capacités de déduction de Batman ou non … Qu’importe, au final.

Tôt ou tard, tout le monde saura qui je suis.
Et tout le monde me condamnera.

Que représente le S ?

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La première fois qu’elle avait rencontré l’homme derrière la cape rouge, était ce journaliste posé et attentif du nom de Clark Kent avec lequel elle avait pris un réel plaisir à converser. Quelqu’un de charmant chez qui elle avait senti une certaine sensation apaisante se dégager. Par la suite quand ce fut le chemin de Superman qu’elle croisa, ce fut bien différent… c’était de la détermination et un désir de justice qui se dégageait de lui dès qu’il apparaissait. Elle avait été surprise de découvrir que Clark et Superman n’étaient qu’une seule et même personne. Aujourd’hui elle était quelque part ravie que le héro qu’il était soit revenu, les humains avaient besoin d’espoir et ils en avaient terriblement besoin pour ne plus subir la peur qu’ils pouvaient vivre au quotidien depuis que le monde du crime avait pris le pouvoir. Ce fut avec respect qu’elle accueillit le Kryptonien à l’extérieur de la barrière magique protégeant son domaine avant qu’elle ne leur ouvre un portail vers leur destination. Lorsqu’elle tourna légèrement la tête en arrière, il lui sembla distinguer des traits durs sur ce visage pourtant toujours si avenant. Elle ne dit rien, attendant qu’il se rapproche d’elle avant d’avancer à travers le portail.

Ce type de magie même s’il revêtait une certaine difficulté dans la précision de la destination, restait simple à exécuter pour la jeune femme qui le referma aisément derrière eux une fois que le super-héros traversé le portail derrière elle. Si elle ne s’alarmait que rarement des réactions que traverser ses portails pouvait provoquer, les mots que lui confia Superman eurent cependant le don de l’alerter : il était ce super-héros qu’elle connaissait un peu désormais pourtant il y avait quelque chose qui avait changé dans l’aura qu’il dégageait. Comme Bruce, comme Wonder Woman -même si pour l’Amazone cela semblait plus subtile du fait de son manque de proximité avec elle-… Considérant qu’elle n’avait pas à lui répondre Zatanna se contenta de hocher la tête, lui signifiant ainsi qu’elle comprenait, avant que des enfants ne viennent se rapprocher d’eux. Comment ignorer Superman arrivant de nulle part ? Laissant les enfants leur tourner autours, faisant étalage de toute leur curiosité et de leur énergie, Zatanna cru capter un sourire s’afficher sur les lèvres de Superman avant que son attention ne soit pleinement tournée vers cet homme qui venait de se rapprocher d’eux. Le contact déniché par Jason Blood.

Si Gustavo se présenta tout d’abord en portugais, il passa rapidement à l’anglais pour s’assurer que son discours serait compris et c’était pour le mieux : un voyage les attendait et il était important qu’ils sachent quelles étapes les attendaient afin de pouvoir atteindre le tombeau d’Enchanteress. Bien, il n’y avait pas de temps à perdre, la course du soleil était entamée et il valait mieux qu’ils avancent le plus possible avant la tombée de la nuit. Le bateau de Gustavo n’était un bateau des plus vaillants visuellement parlant, peut-être même angoissant sur certains aspects, mais la jeune femme doutait que Blood la laisse monter dans un rafiot s’il n’était pas certain qu’il tienne la route. Ils montèrent à bord et le brésilien s’attela à larguer les amarres puis à démarrer les moteurs pour lancer cette croisière amazonienne quelque peu particulière. L’eau était calme, presque apaisante mais la nature était comme la magie : surprenante comme le calme avant une tempête ou encore l’assurance liée à l’expérience qui pouvait mener à de fatales erreurs. Posant son sac à dos dans un endroit où elle serait certaine qu’il ne tomberait dans l’eau, la magicienne commença à observer les alentours.

De part et d’autre du fleuve les rives étaient couvertes d’une épaisse végétation qui ne permettait une vision parfaitement dégagée pour quiconque naviguant et permettait à quiconque le souhaitant, d’épier sans être démasqué. Elle commença à s’imaginer les peuples natifs ayant vécu dans la forêt amazonienne, tributaires de personne si ce n’était leur propre village ou tribu. Comment certains en étaient venus à diviniser Enchanteress pour ensuite l’enfermer ? La jeune femme ne pu réfléchir plus longuement à cette question, son esprit attiré par ce qui se disait entre les deux hommes. L’un semblait fidèle à lui-même, tentant de détendre quelque peu ses invités. Le second était plus renfermé, concentré. Adressant un grand sourire à leur capitaine, Zatanna s’éloigna pour rejoindre Superman.

- J’ignore ce qu’il s’est passé exactement, seulement ce que Bruce a bien voulu me dire. Une victoire rendue amère par les conséquences d’une déflagration céleste qui vous a séparés. Vous avez vécu dans des mondes bien différent de celui que nous connaissons et seul Flash a pu vous en libérer. Mais l’êtes-vous vraiment, libres de ces mondes ? dit-elle avant de poser cette question en tournant légèrement la tête sur le côté, posant ses yeux sur lui. Tu n’aurais peut-être pas dû te forcer à traverser ce portail si cela te rappelait ce que tu viens de vivre pendant ce qui a duré deux ans ici. J'aurais dû t'offrir une alternative, pardonne-moi, ajouta-t-elle avant de poser à nouveau son regard devant elle.

- J’ai été dans plusieurs mondes, répondis-je, laconique.

Je me remémore ces nombreuses traversées. Portée par l’espoir, la déception était toujours au rendez-vous. A chaque étape, je retrouvais ces visages familiers mais dans un contexte, une situation ou une entente différente. Batman m’adore, Batman me hait, Batman est indifférent. Lois vit, Lois meurt, Lois aime Clark ou ne connait pas Clark. Zatanna est présente, ou perdue dans les méandres de quelques univers mystiques. J’étais seul, constamment.

Si l’amour inconditionnel entre Lois Lane et Clark Kent est une constante à tous les univers, je n’étais jamais le « Clark Kent » de ces univers – et donc nullement celui pour lequel le cœur de ces différentes Lois bat. De même, si Lex Luthor est et reste mon Némésis, ses alter-egos ne se sont jamais véritablement à moi, non plus. Les seuls a m’avoir accueilli ont été mes propres alter-egos et surtout, les alter-egos de ces Kryptoniens lorsque Krypton existait encore.

Et puis, il y a eu cette dernière et fatale destination.

- Peux-tu être témoin d’une terrible injustice, voire un crime, et subitement l’oublier parce qu’il n’est plus à ta portée ? relançais-je la magicienne.

J’aurais pu ne pas intervenir, dans aucun univers. J’aurais pu éviter de commettre l’irréparable. Et pourtant, je sais que si c’est à refaire, j’en serais capable. Puis-je ignorer toute injustice causée par mes gens, et par moi-même ? Puis-je fermer les yeux, les oreilles et mon cœur face à tous les crimes commis par les uns et par les autres ? Non. C’est impossible. J’ai toujours su que tuer peut être une possibilité en raison de ma nature. Il suffit d’un accident, ou d’un incident – un moment de rage intense et incontrôlable – pour que je fauche une simple vie. Qui pourrait m’arrêter ? Bruce lui-même ne pourrait pas avec toute la Kryptonite de toutes les galaxies : il ne peut pas tout anticiper avec moi. Par contre, détourner le regard et ignorer ne sont pas dans ma nature. Aujourd’hui, je tente de ne pas répondre à tous les appels. Rien que cet acte me coute, presqu’autant que cette culpabilité qui me ronge, jour après jour.

- Je ne serais jamais libre de ces mondes, Zatanna. Que je le veuille ou non, ils font partie de qui je suis, maintenant. Ni toi, ni Lois, ni d’autres pourront changer cette réalité. Et aucun membre de la Justice League n’échappera à cette règle, également. Flash est l’exception, car il a su immédiatement sortir de ce guêpier et nous retrouver les uns après les autres. Il a toujours été plus résilient et plus têtu de notre Ligue.

Mes épaules s’affaissent malgré toi, et un profond soupire s’échappe d’entre mes lèvres. Il n’y a plus de marche arrière possible. Plus je vis parmi tous ces gens, et plus je m’en rends compte : j’ai changé, pour le pire. Au plus vite, je dois trouver un ou plusieurs successeurs, capable de porter tous ces idéaux que je défendais avec force et passion – idéaux en lesquels je crois toujours, mais que j’ai bafoué impunément.

- Tu n’as pas à t’excuser, donc. Tu as agi efficacement et c’est ce dont nous avons besoin aujourd’hui, pour vaincre Enchantress.

Que représente le S ?

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La Justice League était revenue sur Terre. Les citoyens qui admiraient tant ces super-héros pouvaient à nouveau nourrir l'espoir de lendemains meilleurs et y puiser l'inspiration pour accomplir leurs rêves mais il y avait pourtant un fait qu'aucun d'entre ne savait hormis les proches de ces dits-héros : le combat qu'ils avaient gagné les avaient mené sur un chemin semé d'horreurs qui les avaient changés au plus profond d'eux-mêmes. Et si ceux qu'elle connaissait semblaient avoir été affectés à de différents niveaux, aucun d'entre eux n'était pleinement l'être qu'elle avait pu connaître. La descente du fleuve qui se profilait ne serait pas des plus courtes et si elle laisserait pleinement le temps de se préparer à cette marche qui les attendaient ou encore réviser quelques tours s'ils devaient tomber sur quoi que ce soit, c'était pourtant vers Superman que Zatanna était allée. Ressasser ce que le kryptonien avec vécu n'était probablement pas la meilleure idée du siècle mais elle ne savait faire preuve d'égoïsme en fermant les yeux sur ce que pouvaient ressentir ses proches ou ceux qu'elle considérait comme des amis. Il y avait quelque chose qui n'allait pas et s'il avait besoin de parler alors elle se devait de lui montrer qu'elle était prête à l'écouter. Et ce qui pouvait être bon pour les esprits ne pouvait qu'influer positivement sur la manière d'aborder les obstacles qu'ils pourraient rencontrer.

Lorsque Superman prit la parole, la jeune femme l'écouta. Il avait été non pas dans un seul mais dans plusieurs d'entre eux, un Enfer qu'il avait vécu indéfiniment jusqu'à ce que Flash parvienne à l'atteindre et à le ramener au bon endroit. Un air désolé venant déformer ses traits, elle détourna le regard pour le poser sur cette horizon aqueux entouré de part et d'autre d'une verdure étouffante. Tout se serait révélé fatal si la Justice League avait perdu le combat mais quels ont pu être les effets de leur présence déssiminée au sein de plusieurs mondes, tous différents les uns des autres ? A la question qui lui fut posée et surtout la réponse sur cette libération de ces terribles mondes, Zatanna fronça les sourcils avant de tourner à nouveau la tête vers Clark et d'accrocher son regard bleu.

- Tourné de cette manière, non je pourrais m'empêcher de penser à ce qu'il se passerait parallèlement à ce qu'il se passe là où je me trouve. Lorsque l'on est élevé de sorte à être fondamentalement bon, on ne peut lutter contre qui on est, répondit-elle. Il existaient tant de mondes qui existaient au leur, similaires ou totalement différents, des mondes dans lesquels vivaient des créatures qui n'étaient parfois que des légendes ou inconnues pour eux. Et il existaient les lois fondamentales intangibles qui ne pouvaient être transgressées sans que des conséquences équivalentes ne surviennes. Des règles que les êtres liés à la magies ou les méta-hulains comme Flash connaissaient et s'attelaient à respecter. Si elle s'était retrouvée dans la même situation que les membres de la Justice League, elle ignorait totalement la réaction qu'elle aurait pu avoir et si elle devait oublier l'injustice ou le crime auquel elle aurait pu assister, elle s'attèlerait à le faire quitte à user de magie.

Une prit une profonde inspiration les excuses finir par franchir la barrière de ses lèvres. L'état psychique dans lequel se trouvait Superman était mis à rude épreuve et en le faisant traverser ce portail afin d'arriver plus vite en Amazonie, elle n'avait pas songé un seul instant à ce que cela pouvait provoquer chez lui et elle s'en voulait sincèrement. Peut-être mais ce n'est pas en torturant malgré-moi mes alliés que je vais m'assurer le moyen d'en venir à bout. Quoi qu'il en soit, si tu as besoin de parler, je t'écouterais.

Le bateau finit enfin par accoster alors que le ciel disparaissait sous la cime des arbres.

Là où l’ignorance est une bénédiction hypocrite, le savoir est un don empoisonné. Il est aisé de faire l’autruche vis-à-vis de tous ces univers, tant que nous ne sommes pas confrontés à ces derniers – ou que nous ne contribuons pas à son bon fonctionnement ou à son dysfonctionnement. Par contre, dès l’instant où nous nous y plongeons, nous découvrons des vérités extrêmement dérangeantes. Chaque univers a révélé un plan insoupçonné de celui que je suis, celui que j’aurais pu être, ce que je peux faire ou ce que je suis incapable d’accomplir. Par ricochet, nous observons également nos proches, nos amis et nos ennemis et nous apprenons que les frontières des amours et des haines sont extrêmement flous. Comment est-ce que Flash arrive à gérer autant de flux d’informations, de différents mondes ? Plus je m’interroge, et plus mon admiration va grandissant vis-à-vis de ce garçon.

Je pose un regard sur Zatanna. La pauvre magicienne est bien confuse et désolée, je le vois, je le sens. Quelques longues secondes de silence flottent entre nous, où, pour un instant, je me suis posé une question bien folle. Peut-elle tout changer ? Par exemple, est-elle capable de m’effacer cette mémoire et me brider mes pouvoirs ? Je relève le regard vers le ciel, troublé. Qu’elle le sache, ou non, c’est peu d’importance. Je dois payer pour mes crimes : la fuite est inconcevable. C’est trahir les dernières valeurs auxquelles je peux encore me raccrocher sans me sentir comme un imposteur.

- Non, Zatanna. Nous ne devons pas perdre de temps avec Enchantress. Nous n’avons pas ce luxe.

D’une part, Enchantress se renforce. D’autre, je ne sais pas combien de temps je pourrais supporter de jouer ce comédien farfelu et sans scrupule. En somme, la question du temps n’est pas primordiale uniquement pour cette entité divine mais également pour moi. Je refuse de devenir cet autre moi qui justifie ces actes horribles sous des prétendues nobles valeurs, et rejoindre cette nuée de fous, de narcissiques et de criminels.

- Je vois le tombeau. Je crois.

J’indique à Gustavo mais il secoue la tête avec malice. Il dit qu’il y a un chemin à suivre, rajoutant qu’il faut toujours se plier aux rites si l’on veut trouver des indices. Bon gré, mal gré, je cède à cet argument, m’allonge, ferme les yeux, me concentre sur mon propre rythme cardiaque et attends patiemment que nous arrivons à destination. Je pourrais rester ainsi durant des jours, voire des semaines, sans boire et sans manger. Sans usage de mes pouvoirs, les rayons UV du soleil suffisent amplement pour recharger les batteries. Par contre, si j’en use – voire en abuse –, l’affaire change, allant d’un profond sommeil, d’une grosse quantité de calories ou une exposition directe au soleil dans l’Espace même.

Et le trajet se déroule sans accroc, avec un capitaine de bord qui aime faire la pêche aux piranhas et raconter des histoires sur les indigènes pour impressionner la brunette. La température varie légèrement. La chaleur étouffante laisse place à un brin de fraicheur. Les Terriens des environs, principalement les fameux indigènes, poussent déjà un soupir de soulagement, respirant entre deux gouttes infimes et invisibles à l’œil nu. Peu de temps après, le bateau ne tarde pas à s’arrêter.

Je relève alors les paupières et plante mon regard dans celui de Gustavo. Il indique que dès demain, nous nous mettrons sur ce chemin. Je plante mon regard dans celui de Zatanna.

- Dormez bien. S’il y a à monter la garde, je m’en charge, assurais-je. Sans un bruit et doucement, je m’élève au-dessus de cette gigantesque forêt et en admire son ombre. J’aimerai dire qu’elle est menaçante, mais elle me semble davantage menacée et apeurée …

***

Je n’ai pas quitté mon point d’observation de toute la nuit, quoique en m’étant promené par-ci et par-là pour un meilleur confort de vue sur tel ou tel phénomène naturel. Féru des sciences, je reconnais des plantes ou des insectes de mes cours de biologie. Pour un temps, j’étais redevenu ce gamin avide de connaître ses origines – et surtout ses pouvoirs. Je ne doute pas que mes traits sont un brin plus détendu, lorsque je remets pied au sol.

- Guidez-nous, Gustavo.

Et nous nous lançons sur le sentier de la sorcière.

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Voyant l’air qu’affichait Clark, la raideur qui se cachait sous le costume de Superman et en particulier ce qu’il lui révélait, la magicienne ne pouvait qu’être désolée pour lui. Pour ce qu’il avait vécu. Ce chacun des membres de la Justice League avait vécu afin de sauver le Terre et bien plus qu’un seul monde en défaisant Anti-Monitor. Si les barrières physiques avaient pu tenir, pour ce qui était des barrières mentales il s’agissait de tout autre chose et il était impossible de savoir s’ils s’en remettraient aisément. Et se battre contre soi-même représentait généralement une tâche plus qu’ardue. Ce fut alors naturellement elle s’était excusée de l’avoir amené à affronter ce dont il ne souhaitait pas puis elle lui indiqua qu’elle serait présente pour lui s’il avait besoin de parler, de se libérer d’un poids, et lorsqu’il déclina elle hocha légèrement la tête. Enchanteress. Ce nom ne cesserait de la hanter tant qu’elle n’aurait pas trouver le moyen d’en venir à bout, ils ne pouvaient effectivement se permettre de perdre plus de temps alors que chaque semaine qui s’écoulait pouvait la voir se renforcer… au risque d’atteindre ce point de non-retour où ils ne seraient plus en capacité de la vaincre. Lorsque le superhéros mentionna voir le tombeau, si Zatanna haussa légèrement un sourcil de surprise, elle se prit à balayer instinctivement les alentours du regard. Ses paupières se fermèrent un instant, il avait une vision qui lui permettait de tout voir y compris ce qui était caché. La voix de Gustavo résonnant derrière eux lui fit rouvrir les yeux : sans pour autant dire si le Kryptonien avait raison ou non, il se contenta de réagir en affirmant qu’il fallait suivre le chemin et se plier aux rites s’ils voulaient trouver des indices sur place. Superman bâtit en retraite et la magicienne alla s’asseoir non loin du poste de commande.

La descente du fleuve durant encore plusieurs heures durant lesquelles leur capitaine et guide parmi cet enfer vert, se plu à pêcher du piranha et raconter des histoires que la jeune femme écouta avec plaisir. Peu à peu le soleil disparu derrière la cime des arbres et il ne fallut guère plus longtemps avant que le bateau ne se rapproche de la rive pour y être amarré le temps de la nuit. Passant une main sur son front perlant de sueur, Zatanna se leva et se tourna vers les deux hommes. Le premier annonça que dès le lever du jour ils se mettraient en chemin et le second tourna son regard vers elle avant de la saluer et annoncer monter la garde.

- Bonne nuit, répondit-elle alors que sans le moindre bruit il s’élevait dans les airs et disparaissait du champ de vision de la jeune femme. Une fois seuls, Gustavo annonça lui laisser sa cabine et le remerciant, elle alla prendre son sac avant de descendre rejoindre la cabine. Avisant un message laissé par Rick sur le téléphone satellite, elle prit soin d’y répondre avant de remonter sur le pont pour y retrouver un Gustavo ayant préparé leur dîner.

***

Outre la voix de Gustavo qui émettait des commentaires de temps à autres afin de parler de cette flore omniprésente ou encore de cette faune qui pouvait être mortelle, le silence qui régnait durant leur parcours permettait d’entendre les animaux qui les entouraient allant du chant des oiseaux exotiques aux cris des singes hurleurs. Plusieurs pauses avaient été nécessaires jusqu’à présent -notamment pour la magicienne bien peu habituée à ce genre d’environnement- tant l’humidité était forte et rendait l’avancée inconfortable. Et encore il « existait bien pire conditions » avait dit Gustavo au bout du deuxième arrêt.

- Je remercierai chaleureusement Blood de m’avoir laissé faire tout ce chemin pour être dévorée par les moustiques, lâcha-t-elle après une énième gorgée d’eau.
- Courage miss Zatara, nous avons parcouru plus de la moitié du chemin et nous ne sommes tombés sur aucun réducteur de tête. Tout va pour le mieux ! réagit un peu trop joyeusement le brésilien qui reprit la tête de leur marche vers l’inconnu.

Elle ne compta pas les heures qui s’écoulèrent encore -préférant ne pas savoir l’heure qu’il était afin de ne pas désespérer- mais ce fut cette perturbation dans l’air ambiant, caractéristique d’une utilisation ancienne de la magique qui lui indiqua qu’ils tenaient le bon bout et que Jason Blood leur avait trouvé un guide des plus compétents.

- On approche !

Les moustiques se posent sur moi, cherchant désespérément à percer cette chair d’acier. Evidemment, elles échouent et se reportent aussitôt sur Zatanna ou sur Gustavo en désespoir de cause. Enfin, l’humidité ambiante ne me gêne pas particulièrement – je me surprends même à apprécier toute cette vie animale et cette faune et flore autour de moi. Notre guide semble être plus ou moins dans des dispositions similaires. Il ignore les piqures, et ne montre aucun signe d’essoufflement. Par contre, Zatanna n’en mène pas large. Malmenée par la météo propre à l’Amazonie, elle ingurgite autant de quantité d’eau qu’elle en perd à travers la transpiration. Sa masse d’eau fait un sacré yoyo.

- N’as-tu pas un sort pour te créer une petite bulle de confort ?, lui demandais-je, avec un sourire contrit et amusé à la fois.

Ce lieu m’imprègne d’un semblant de paix, me redonnant presque gout à ce monde. Malheureusement, cet instant agréable est vite refroidi par une découverte aussi étonnante que macabre. Je m’arrête subitement, fixant un point au sol. Si le Brésilien et la Magicienne ne voient qu’un parterre de branches, de feuilles et de plantes, je vois surtout des tombes. Des centaines de corps sont alignés, soit avec des os encore intacts, soit avec des corps pratiquement disparus. Nous sommes arrivés à destination, assurément. Je m’interroge. Sont-ils morts de causes naturelles, ou ont-ils été victime de la faim insatiable d’Enchantress ?

- Le chemin de la sorcière débute ! Elle est surtout empruntée lorsque la sorcière fait son appel, pour se nourrir de la prière de ses fidèles …

Il parle, encore et tout. Je n’écoute plus que d’une oreille, passant au rayon x chaque secteur. Et nous arrivons enfin devant le fameux tombeau. C’est avant tout une construction pyramidale, de type Maya. Par contre, elle n’est pas aussi haute que les constructions ordinaires. Elle est plus abaissée. Je devine rapidement la raison, après un coup d’œil à travers les lourdes pierres : la construction est principalement sous-terraine.

Gustavo annonce qu’il n’ira pas plus loin et qu’il retourne au bateau.

- Je vous remercie. Et nous ne tarderons pas, promis-je. J’attends qu’il parte pour reprendre la parole. C’est un cimetière tout autour de la tombe : il y a de multiples corps enterrés. Quant à la tombe en question, elle est surtout sous-terraine. Si tu es claustrophobe, je te déconseille fortement.

Je marche jusqu’à l’entrée dégagée. D’un premier coup d’œil sur le couloir dépoussiéré, on peut deviner qu’il y a eu du pillage. Des plaques ont été arrachées, laissant un mur nu et friable.

- La tombe est cachée habillement. Les pilleurs n’ont pas réussi à mettre la main dessus. Reste à voir si Enchantress s’est réveillée ou après leur passage. Si après, nous pouvons espérer que le tombeau n’est pas protégé par un sort. Si avant, il faut se méfier alors : ce n’est pas normal qu’un tel trésor n’a pas été volé …

Et j’entre, sans plus tarder.

Que représente le S ?

Jungle Cruise

Le chemin permettant d'atteindre le site où se trouvait le tombeau d'Enchantress n'était pas des plus aisés, en particulier pour la magicienne qui n'était pas coutumière des treks en pleine jungle exotique où l'humidité présente dans l'air pouvait se montrer particulièrement étouffante. Elle avait eu besoin de faire plusieurs arrêts pour boire et ainsi récupérer de cette eau qu'elle avait perdu au fil des heures, imprégnant désormais sa chemise. Mais ce qu'il y avait de plus désagréable était ce bourdonnement aïgu à côté de ses oreilles et ces piqures de moustiques qui survenaient malgré le répulsif. Oh oui elle en toucherait deux mots à l'immortel la prochaine fois qu'elle le verrait : oui il fallait mériter l'accès au tombeau mais il aurait au moins pu lui épargner ce fatiguant voyage. A la question de Clark, elle se contenta d'y répondre par une grimace avant de se concentrer sur le reste de leur avancée et d'un temps soit peu oublier les démangeaisons qui commençaient à se faire présentes.

Au bout d'un moment son esprit commença à se rendre qu'ils touchaient au but : si l'air était toujours chargé d'humidité, il y avait ce petit quelque chose d'ancien et suffisamment puissant pour laisser encore des traces que Zatanna ressentait. C'était ténu mais bien présent. Lorsque Clark prit la parole les yeux de la magicienne cherchèrent d'abord ce dont parlais le dernier fils de Krypton mais son regard ne voyait qu'un sol jonchés de plantes, de feuilles ou encore de branches. Elle l'observa du coin de l'œil. Les pouvoirs du héros lui permettaient de voir bien plus que ce qu'un œil humain pouvait observer. Ils continuèrent à avancer jusqu'à ce qu'entre dans leur champ de vision ce qui constituait une pyramide relativement petite, tassée. La voix de Gustavo tira la magicienne de son observation.

- Obrigado Gustavo. Soyez prudent, dit-elle avant de regarder le brésilien la saluer d'un hochement de tête avant de s'éloigner.

Lorsqu'il fut assez loin d'eux la jeune femme se retourna vers le super-héros qui reprenait la parole. De multiples corps enterrés autours de la tombe. Les hypothèses étaient multiples. Ce peuple avait vénèré Enchantress et auraient tout à fait pu procéder à de nombreux sacrifices en son honneur pour la nourrir d'âmes. Les corps pouvaient donc être antérieurs à son emprisonnement. Les morts pouvaient tout autant avoir servit à la protection du site contre une éventuelle évasion de l'entité. Cela pouvait aussi être un mélange de ces deux hypothèses et dans ce cas une partie s'était révélée tout bonnement inefficace. Elle haussa un sourcil, la pyramide s'enfonçait dans le sol... voilà qui était fascinant : ces peuples ayant de par le monde construit des pyramides l'avaient de sorte à ce que tout être important y étant enterré puisse rejoigne les astres, là où se trouvait l'Autre-Monde humain. Une pyramide dont la construction était inversée par rapport à ce qu'elle aurait dû être et qui s'enfonçait donc dans le sol était donc destinée à des entités plus communément considérées comme mauvaises, dont on ne voulait pas qu'elles puissent s'échapper.

- Je te remercie pour l'attention que tu me portes mais le noir, l'enfermement et les arachnides ne font pas parties de mes peurs, répondit-elle en lui accordant une légère tape sur l'épaule avant de défaire son sac pour en sortir ce livre qui lui permettrait de déchiffrer les éventuels glyphes qu'elle pourrait y trouver. Je saurais mieux dater la magie ambiante une fois qu'on sera à l'intérieur. Pour celle que je sens actuellement elle a été suffisamment puissante pour qu'elle subsiste encore aujourd'hui même si elle n'est que tenue, il faut y accorder quelques instants d'attention pour sentir cette légère tension électrique qui hérisse les poils de la nuque. Elle referma le sac et le repositionna sur son dos avant de suivre Clark qui se rapprochait de l'entrée. Pas normal effectivement mais si des pièges humains ont été posés, tu le sauras. Si des pièges magiques sont encore actifs, ce qui est peu probable mais loin d'être impossible, je le sentirais.

Prenant une profonde inspiration, appelant son esprit à se concentrer, Zatanna entra à la suite de Superman et attendit que les ténèbres les avalent avant d'user de sa magie.

- eluoB ed eréimul, invoqua-t-elle avant qu'une boule de lumière blanche aussi grande d'un ballon de soccer n'apparaisse au-dessus de sa paume tendue, lui permettant ainsi de mieux se rendre compte de la faible hauteur qui séparait le crâne de Superman du plafond mais aussi de la relative étroitesse du couloir dans lequel ils avançaient. Magie toujours ténue, rien d'alarmant, lui signala-t-elle tandis qu'il marchait devant elle.

- Oui, nous formons une équipe de choc. Nous devrions nous en sortir sans trop de difficultés.

Le lieu est extrêmement étroit, m’obligeant à me racler dangereusement aux murs. Je ne crains pas pour mon épiderme, mais pour la pierre même – et tout message qu’elle pourrait contenir si quelques hommes ont désiré peindre quelques messages subliminaux. Je me sens comme un éléphant habillé en tutu rose, dansant le ballet avec maladresse. L’image me surprend, m’amuserait presque même ! Pourtant, la réalité me rattrape bien vite et notamment ce frisson qui me traverse tout le corps. Je ne sais pas quelle est cette énergie, ni son origine, mais elle est réelle et a encore quelques relents de puissance.

Je me concentre davantage pour identifier les murs porteurs, m’assurer que je ne brise rien d’important ou surveiller attentivement tout piège encore actif. J’arrête subitement Zatanna, lorsque nous débouchons sur une couloir un brin plus large. Grâce à ma vision, je vois quelques ingénieux mécanismes sous quelques dalles. J’identifie assez vite les enchevêtrements des cordes et des poulies, et devine plus ou moins là où nous pouvons marcher – ou non. En temps ordinaire, et avec un espace suffisant, je me contenterai de voler. Malheureusement, cette possibilité est tuée dans l’œuf. Certes le couloir est large mais ma tête touche encore le plafond.

- Il y a un piège. Certaines dalles vont déclencher une nuée de flèches sur cette distance-ci, lui dis-je, désignant un considérable pan du mur du bout des doigts. Au cas où, est-ce que la fresque, là-bas, t’inspires ? Il y a bien un mécanisme entre deux murs, mais je ne comprends pas du tout ce que nous devons faire. La forme du mécanisme représente le serpent derrière l’Enchantress. Si tu n’as aucune idée, il faudra considérer sérieusement que je fonce dedans et à nos risques et périls.

Ce mur représente bien l’Enchantress avec un drôle d’animal – comme un serpent – en arrière-plan. Il y a également quelques écritures mais je ne reconnais nullement l’alphabet. J’espère que Zatanna saura être plus débrouillarde que moi dans cet exercice.

Allons-y. Suis-moi pas après pas. Et si nous déclenchons un quelconque piège, on continue droit devant en brisant tous les murs s’il faut. Nous ne rebroussons pas chemin maintenant, prévenais-je.

Et je me lance dans ce petit puzzle fatal, un pied après l’autre. Je garde toujours un œil sur Zatanna. Si je la sais responsable, nous ne sommes pas à l’abri des accidents.

Que représente le S ?

Jungle Cruise

S’ils formaient un duo de choc ? Zatanna n’éprouvait pas de doutes à ce sujet même s’il s’agissait de la première fois qu’elle accomplissait une quelconque mission seule avec Superman. Pour ce qui était de leur chances de s’en sortir s’ils devaient faire face à des difficultés, c’était tout autre chose : si des pièges magiques comme mécaniques pouvaient être détectés par l’un ou l’autre, si Enchantress détectait d’une quelconque manière que ce soit leur présence l’issue d’un affrontement se révélait fortement incertaine. Même si Superman était là pour tenter de restreindre ses mouvements par la force. Chassant cette potentielle variable dans un coin de son esprit tandis qu’à l’aide de la magie elle s’assurait d’avoir une bonne visibilité à l’intérieur, Zatanna s’attela alors à suivre un Superman qui lui ouvrait le chemin d’une démarche fluide tout en étant prudente. Ce couloir qu’ils emprunté n’était pas vraiment des plus spacieux et forçait de ce fait le Kryptonien à faire attention au moindre de ses faits et gestes, ce qui était pouvait à la fois peiner -car cela ne devait pas être confortable pour lui- mais aussi rassurer quant à la préservation des glyphes et peintures ornant les murs, ce qui était relativement important dans leurs affaires.

Alors que les yeux de la magicienne passaient régulièrement du sol aux murs et à son livre, elle buta subitement contre Superman qui venait de s’arrêter. Se penchant légèrement sur le côté, elle observa le brun qui prit la parole tout en indiquant un long pan de mur. Un piège mécanique ! Voilà donc ce qui allait pimenter quelque peu leur prudente avancée à travers cet interminable couloir. Positionnant un peu mieux sa boule lumineuse qui lévitait légèrement au-dessus de sa main, la jeune femme observa la fresque dont il lui parlait et réprima un frisson lorsqu’elle remarqua qu’il s’agissait d’Enchantress. L’entité était donc représentée devant un serpent… Etait-ce un indice quant au parcours à emprunter pour ne pas déclencher le piège ? Un serpent était-il le vaisseau de sa faiblesse ?

- Quetzalcoatl, Kukulcan. Le dieu serpent à plume, créateur, dieu de la pluie, du vent et de la vie… Le serpent a souvent été vénéré en Méso-Amérique, ses caractéristiques comme la mue par exemple ont fait qu’il a été perçu comme un symbole de vie mais aussi comme le point de connexion entre les dieux et les mortels Alors que Superman s’avançait, elle tourna les pages de son livre, levant puis baissant plusieurs fois la tête pour comparer les glyphes. Elle avança de quelques pas. Ah ! Là juste au-dessus de la tête d’Enchantress sur le cou du serpent, ce glyphe : même si nous sommes bien trop au sud, il faut savoir que les Mayas possédaient le même mot pour dire ciel et serpent. Ciel, dieux... Et représenté avec la bouche ouverte… Elle tourna plusieurs pages avant de revenir en arrière et tomber sur la bonne puis elle continua à suivre prudemment Superman. La bouche ouverte était identifiée à l’époque comme une grotte, qui donne donc accès au monde souterrain. Ce qui concorde avec le fait qu’il lui été attribué des symboles divins car elle était considérée comme telle et que la pyramide construite volontairement vers le monde souterrain et non céleste par ceux qui ont été ses adorateurs. Reste déterminer si les ossements enterrés à l’extérieur sont soit résultat d’un sacrifice à sa gloire et donc antérieurs à la construction de la pyramide, soit postérieurs et dans le but de fournir une puissante dose de magie à ceux qui l’ont enfermée ici. Elle referma son livre, se concentrant sur son avancée. Peux-tu me dire s’il y a un quelconque passage qui mène au moins à l’étage du dessous ?

Est-ce que tous ces dieux passés étaient, en vérité, des êtres venus de l’espace en explorateurs ? Est-ce que leurs pouvoirs n’étaient, ni plus, ni moins, que quelques prouesses technologiques ou des capacités propres à leur origine et planète ? Est-ce qu’il y a des Kryptoniens explorateurs dans ce lot ? Si j’avais été éduqué différemment, est-ce que je serais devenu comme Enchantress ? Aurais-je propagé ma folie des grandeurs à des hommes et des femmes ? Est-ce que je les aurais exploité jusqu’à leur dernier souffle de vie pour assouvir une soif de pouvoir ? Est-ce que j’aurais construit tout ce culte de la personnalité ? Je frisonne, subitement. Mon alter-égo avait, plus ou moins, accomplit toutes ces horreurs. Statuts, droit quasiment divin ou souverain sur différents pays … Si ses intentions étaient bonnes, au départ, elles ont été bien vite perverties, par les actions radicales ou par les mauvaises idées susurrées par quelques esprits malavisés.

- Etaient-ils véritablement des dieux, Zatanna ? Voilà la seule véritable question que je me pose.

Elle me pose une question, et je vérifie aussitôt. Il y a bien un passage, mais je ne vois aucun mécanisme ou moyen de passer à travers ce mur. Quelques analyses supplémentaires, et je constate que ce ne sont pas des murs porteurs. Alors, sans aucune pitié et avec grande retenue malgré tout – ma force reste titanesque et pourrait causer du mal tant au temple, qu’à Zatanna –, je fracasse la représentation de la sorcière et les différents symboles rattachés à celle-ci. La frustration me gagne malgré tout. Je n’ai rien ressenti de « violent », à peine une pichenette. Or, qu’est-ce que je ne donnerai pas pour frapper pleinement, totalement et sans la moindre retenue un sac – ou autre chose – et évacuer toute cette colère. Cette émotion est la seule que j’ai un grand mal à maitriser. Contenue, elle explose. Relâchée, elle est destructrice. Dans les deux cas, c’est une fatalité avec moi …

- Il y a bien un passage, mais il est sacrément étroit, répondis-je, crispant mes traits à la perspective à venir. Enfin, je n’ai pas vu de poignée de porte. Ne perdons pas davantage de temps, Zatanna. Il faut que nous nous dépêchions à atteindre ce tombeau. Il ne nous reste plus qu’un ou deux couloirs …

Je l’invite à passer devant. J’aurais bien voulu être le premier mais, qu’importe comment je retourne la question ou la situation, je vais racler et briser des murs, soulever pas mal de poussières et surement fragiliser quelques structures. Je préfère qu’elle soit bien devant, potentiellement à l’air libre ou en sécurité, plutôt qu’avec un rouleau compresseur ambulant.

- Normalement, le chemin est propre. Je te laisse aller au bout d’abord, avant d’entrer à mon tour. Je risque de causer des accidents …, soufflais-je, agacé par ma propre musculature.

Il y a quelques avantages à être un homme d’acier. Par contre, tous ces nerfs et muscles deviennent de sacrés emmerdeurs quand il est question de délicatesse, de souplesse et de flexibilité. C’est comme demander à une montagne de plier ou de danser la zumba.

Que représente le S ?

Jungle Cruise

Bien que pour le moment elle n'avait eu accès à aucune information concernant l'enfermement d'Enchantress, Zatanna était désormais certaine que tout cet édifice avait vu le jour après un événement qui avait dû se révéler sufisamment terrible pour décider ses anciens adorateur d'enfin agir contre elle et le charnier semblait de plus en plus avoir été fait suite à cette révolte. Mais pour ceci, cela restait encore une hypothèse. Elle n'était plus considérée comme une divinité pouvant leur apporter ce dont ils avaient besoin mais comme une divinité dont il fallait empêcher coûte que coûte l'accès au monde extérieur, construisant ainsi la pyramide vers les entrailles de la Terre et non vers le ciel. Une possibilité lui vint à l'esprit : et si cette représentation pouvait être lue de manière littérale, révélant l'existence d'un passage vers les passages inférieurs ? Plongée dans ses explications, elle ignorait si ce qu'elle disait était facilement compréhensible et non qu'un amas d'informations sans queue ni tête pour quiconque n'étant pas intéressé. Sentiment qui fut balayé par la question de son compagnon d'exploration, une très bonne question.

- C'est une excellente question, elle peut être répondue aussi bien par oui et non. C'est une question de point de vue : tu aurais fait une démonstration de tes pouvoirs à cette époque, ils t'auraient divinisé, prié, fait de toi leur champion contre leurs ennemis puis ils auraient consigné ton existence. Et aujourd'hui tu serais représenté sur des livres, des murs et les archéologues se questionneraient sur toi, répondit-elle avant de lui demander s'il voyait un quelconque passage.

Se reculant, elle le laissa alors observer ce qu'elle était incapable de voir ce qu'il pouvait y avoir au-delà de tout matériaux solide. Elle l'observa être attentif puis il finit par se poster devant la représentation qu'elle avait précédemment analysée et de sa puissance maîtrisée il détruisit ce qui se trouvait devant lui, ouvrant ainsi un passage qui semblait descendre en pente douce. Un léger sourire vint étirer les lèvres de la jeune femme qui se rapprochait du kryptonien, posant une main sur son épaule pour le remercier. Elle l'écouta puis hocha la tête, concédant qu'ils pouvaient effectivement plus perdre de temps, et lorsqu'elle y fut invitée elle s'avança dans ce couloir relativement étroit. Il ne fallait vraiment pas être claustrophobe, ni être doté de la carrure de Superman. Le chemin était propre, lui avait-il dit. Tendant son bras devant elle pour s'éclairer la magicienne avança prudemment mais plus les mètres étaient effacés, plus elle sentait la magie -elle devait se rapprocher du but-, le couloir dévia peu à peu sur la droite jusqu'à ce qu'elle ne finisse par parvenir une pièce carrée.

Plus elle s'était avancée, plus elle avait senti de la magie, mais en entrant dans la pièce elle en eut presque le souffle coupé tant la magie ambiante y était forte. Elle n'était pas dans le tombeau lui-même mais plutôt dans ce qui ressemblait à une anti-chambre, une zone tampon pour en empêcher l'accès et au vu des sorts qui avaient été posés la magicienne préférait ne pas y toucher dans l'immédiat. Avisant les peintures murales et les glyphes, la jeune femme s'en approcha, grâce aux dispositfs qui avaient été mis en place, l'état de conservation des peintures permettait une lecture facilitée. Reprenant son carnet, elle observa alors avec attention ce qu'elle avait devant et ce qui y était représenté était d'une violence sans commune mesure. Nulle trace de l'adoration dont Enchantress avait pu bénéficier durant des années voire des génération, seulement ce massacre d'enfants qu'elle avait perpétré causant ainsi ce qui serait sa perte. Elle avait dû penser les humains parfaitement dociles, sous sa coupe, et qu'elle pouvait tout se permettre mais le meurtre de leurs enfants avait été cette limite à ne pas franchir. Ses yeux passèrent de la scène du massacre de ces enfants à celle de prière d'une divinité du tonnerre qui -si elle ne se trompait pas dans la traduction- se nommait Tupã. L'ennemi de mon ennemi est mon ami ? Cette sembla avoir permis de maintenir Enchanteress suffisamment longtemps au même endroit pour que la tribu puisse procéder au rituel magique pour l'enfermer et à son sacrifice pour maintenir les sorts durant des centaines d'années.

- Tu peux venir, dit-elle avant de se mettre contre le mur, le temps qu'il arrive.

Ce Tupã, était-il encore en vie ? Concèderait-il à nouveau à venir en aide à des humains pour mettre Enchantress hors d'état de nuir ? Il y avait cette question des sacrifices qui n'étaient plus un acte admis depuis bien longtemps. Se servir d'un dieu pour contrôler Enchantress et parvenir à l'extraire de June ? Pour quelle prison physique ? Une poupée comme Hampel ? Une amphore ? Entendant la pierre s'effriter de manière abrupte, la jeune femme releva la tête à temps pour voir Superman arriver dans le pièce.

- Enchantress est une divinité qui est intimement persuadée de sa supériorité, c'est ce qui l'a menée à prendre l'âme des enfants de la tribu. Les adultes se sont rebellés et ont invoqué un divin qui leur est venu en aide pour la contrôler, leur laissant le temps de procéder à un rituel conséquent pour trouver la puissance magique de l'enfermer ici. C'est pour cette raison qu'il y a tant de corps dehors... pour maintenir les sorts aussi longtemps. Certains sont actuellement actifs et je ne préfère pas y toucher, expliqua-t-elle avant de se décoller du mur. Je ne pense pas qu'il soit bien avisé de jouer avec un dieu mais nous avons possiblement là une avancée majeure dans ce combat contre elle. Je crois que dans les prochains jours une invocation va devoir être nécéssaire. Elle prit une profonde inspiration puis s'approcha de lui. Sortons d'ici et mène nous au-dessus du charnier s'il te plaît, peut-être que cette terre chargée de Mort pourra nous être utile à John et moi pour invoquer ce dieu.

- Tu veux invoquer une nouvelle divinité. Cependant, quelle est ton assurance qu’elle n’est pas plus vile, sournoise et gourmande qu’Enchantress ?, demandais-je. L’Humanité a appris à faire la distinction entre le bien et le mal. Tout le monde n’a pas cette même conscience, et ne partage pas forcément cette même vision, soufflais-je, clairement gêné par cette idée ésotérique.

Il y a de nombreux paramètres inconnus, rendant l’entreprise trop dangereuse. Nous n’avons aucune garantie que cette entité respectera ses engagements, par exemple, ou qu’elle ne fera pas une association avec Enchantress, la rendant que plus dangereuse et puissante. Plus je sillonne cette Terre, plus j’entrevois les mille et un dangers, et plus ma volonté de quitter ce costume et ce rôle faiblisse.

Or, je ne peux pas fuir à la Justice et, surtout, à ma propre Conscience.

- Qu’il en soit ainsi. Toi et John êtes les experts, nous ne pouvons que vous faire confiance.

Nous faisons demi-tour. S’il serait plus aisé que je creuse un trou grâce à ma vision laser, je crains d’affaiblir ou de briser un quelconque dispositif magique. Contrairement à moi, Enchantress a la chance d’avoir une prison où expier ses crimes. Pour ma part, qu’est-ce qui peut me retenir entre quatre murs exactement ? Est-ce la zone fantôme, grouillant de Kryptoniens qui veulent ma peau ? Est-ce plutôt une cellule forgée dans la kryptonite directement ?

L’air libre n’est pas aussi agréable que je le pensais. J’étouffe, à nouveau, non pas à cause de l’humidité mais à cause de cette profonde culpabilité vis-à-vis de ces millions de morts. Certains ont eu la chance d’être enterré convenablement, avec des funérailles en bonne et due forme. D’autres ont eu à pourrir à l’air libre ou sous des décombres. La mort appelle la mort, dit-on.

Combien de temps avant qu’elle ne me frappe ? A moins que je ne puisse pas mourir aussi rapidement qu’un humain, et que je sois condamné à vivre plus longtemps avec ce cœur lourd.

Je me mure dans le silence, encore. Le retour est similaire à l’arrivé. Notre guide parle, Zatanna l’écoute, je m’isole dans les airs. Un nouveau portail s’ouvre mais, cette fois-ci, j’invite la magicienne à entrer seule. Je préfère faire un saut ailleurs – à la Forteresse, mais n’en touche pas un mot.

Que représente le S ?

Sujet: Re: Jungle cruise [Terminé - Intrigue II]