Je ne suis pas un justicier, je suis un type révolté qui vit sa révolte. [Terminé Intrigue II]

Bane - Elite

La soirée de lancement en Bourse de l'action Wayne-Vanaver représentait pour Bane l'exemple parfait de ces puissants qui se pensent supérieurs et de plus grande valeur que les miséreux. Son plan à l'organisation millimétrée lui a permis de prouver que la bourgeoise gothamite n'avait qu'un cocon de sécurité bien illusoire. Son talent, mais aussi une chance effrontée, lui ont permis de s'échapper du lieu de son forfait sans encombre et avec une otage de premier ordre en la personne de Miss Vanaver herself. Les fidèles de Bane qui se sont sacrifiés pour leur cause ne seront pas oubliés. Mais pour l'heure le Crime Lord ramène son otage dans un lieu secret, dans les ténèbres où les riches de Gotham oublient bien volontiers les ombres de la société. Quel sera le sort de la cheffe d'entreprise? Nul ne le sait encore...

Je ne suis pas un justicier, je suis un type révolté qui vit sa révolte.

19 août 2022

@Samantha Vanaver

Par la fenêtre de l'habitacle principal de la fausse ambulance j'affichais un large sourire derrière mon masque respiratoire en voyant que la route devant nous était libre de toute force de l'ordre. Les dégâts causés par mes hommes et le sang de leurs victimes étaient suffisamment importants pour y concentrer l'attention du GCPD. Si à l'origine notre plan était d'y croiser Bruce Wayne, et de révéler son identité de justicier à la population, le bilan de cette attaque était des plus positifs. Si je ne pouvais atteindre directement le batman, alors autant m'attaquer à ses alliés.

Bien rapidement je plaçai un masque à oxygène sur le visage de la bourgeoise, sans lui demander ni consentement ni ne lui en expliquer les raisons pourtant évidente. L'endormir permettait de l'empêcher de pouvoir éventuellement identifier notre trajet ainsi que notre destination. Bien que cela nécessite certaines compétences, on n'était jamais trop prudent. Notre destination était le sous-sol d'un vieil entrepôt de Crime Alley. Quel meilleur endroit pour la masse invisible des désoeuvrés de Gotham? Nul ne venait ici s'il n'était pas une ombre de la société, SDF, drogué ou autre miséreux. Une fois arrivé je portai sur mon épaule la jeune femme encore inconsciente, jusqu'à la déposer dans une chambre froide industrielle désaffectée, hermétique aux sons et aux ondes. Nul ouverture possible de l'intérieur, mais dont nous avions réparé le système réfrigéré. Si nous le souhaitions nous pourrions donc la congeler vivante histoire de lui rafraîchir les idées si elle se montrait trop déconnectée de sa nouvelle réalité.

Après l'avoir déposée au sol avec un crouton de pain moisi et un verre d'eau saumâtre. Le repas typique de bien des âmes en ces lieux, elle n'aurait aucun traitement de faveur. Ici son rang, son titre, sa richesse, ici rien de toute cela n'avait de sens ni de valeur. Je verrais bien comment elle allait s'y faire, surtout après quelques heures. Ce ne fut en effet qu'après plus de quatre heures que je vins lui rendre visite dans l'ancien frigo qui devait faire un peu plus de trente mètres carrés, sans aucune ouverture vers l'extérieur.

Satisfaite de votre nouveau palais? dis-je sans attendre véritablement de réponse. Votre festin vous convient? ajoutai-je avec ironie et sans aucune compassion ou empathie à son égard.

Où se trouve Bruce Wayne? Pourquoi n'était-il pas présent à votre petite soirée entre élites? demandai-je cette fois avec de véritables attentes.

Quelle soirée ! Les ennemis de Bruce n’ont pas tardé à frapper, faisant preuve d’une curieuse impatiente. Pourquoi est-ce que mon très cher partenaire commercial attise-t-il autant de passions destructrices autour de lui ? Pourquoi est-ce ses adversaires font-ils preuve d’autant d’impatience ? Qu’est-ce que le Prodige de Gotham inspire-t-il aux fous et aux déséquilibrés ? Est-ce la peur, la jalousie ou l’envie ? Tant de questions qui s’évanouissent dès qu’un masque d’oxygène se pose sur mon visage fatigué, presque boursouflé.

Hébétée et hagarde, je me réveille dans un environnement aussi austère que cliché. Les courbatures, mes lèvres gercées – dont une belle entaille sur le côté droit – et le froid ambiant m’arrachent une belle grimace et des gémissements de mécontentement et de douleurs. Je soupire. Elle est loin l’époque ou j’ai eu à affronter les épreuves de la Cour des Hiboux, ou encore à faire face à quelques seigneurs de guerre dans quelques pays reculés ou sous dictateurs. A cet instant, je me rends compte que je me suis laissé couler dans un quotidien bien calme et confortable.

Bon gré, mal gré, je me saisis du pain moisi et le trempe dans l’eau saumâtre. Ravalant au mieux ce haut-cœur, je m’échine à macher lentement et à m’habituer à cet exécrable gout. Est-ce que je n’ai pas peur de mourir empoisonnée ou droguée ? Je suis dans une chambre froide, aux mains de terroriste. Une mort rapide est une miséricorde et je doute sincèrement que Bane est un enfant de cœur ou un homme de principe. Est-ce que le repas n’est pas déroutant, horrible à souhait ? Oui, mais je dois regagner des forces et, surtout, retrouver mes forces. La tâche est rude, le ventre vide.

Je ne finis pas mon repas, préférant l’économiser et savoir à quelle sauce je serais mangée.

Bientôt, la lourde porte de la chambre froide s’ouvre. J’en profite pour me relever, et lui faire face avec autant d’assurance que ma situation le permet. Certains pensent que mon attitude vient de tous ces accessoires et fastes dont je m’entoure. Nullement. La confiance est une affaire de mental. Il faut être persuadée de l’avoir pour l’inspirer aux autres. Certains seront admiratifs, d’autres se sentiront menacés. La perception change d’un homme à un autre.

Je ne réponds pas à ses moqueries. D’une part, je ne veux pas m’abaisser à ce jeu. D’autre part, je veux connaitre son tempérament. Son ton devient plu sérieux, attaquant le vif du sujet. Un sourire carnassier s’étire sur mes lèvres humidifiées légèrement par cette eau d’origine douteuse. Mes doutes se vérifient. Bane ne s’est jamais intéressée à ma petite personne. Il est obnubilé par l’Orphelin. L’affaire est intrigante, et je me promets de la creuser si je sors d’ici vivante.

- Bruce Wayne n’a jamais aimé les soirées mondaines. Il a prétexté un rendez-vous important avec un partenaire d’Asie pour fuir à une apparition publique. Pourtant, je m’interroge maintenant. Est-ce qu’il a deviné qu’il attirera l’attention d’hommes comme vous, et a cherché à m’éviter des désagréments en étant absent ?

Bane n’est pas né de la dernière pluie : il saura deviner mes petits pièges. Le but n’est pas d’obtenir une véritable réponse mais, simplement, sonder son âme et découvrir ses faiblesses. Alors, je pourrais lui arracher quelques vérités. Evidemment, sous condition que je vis d’ici là.

- Vous avez pillé et détruit son manoir. Et maintenant, vous tentez de saboter son retour dans le monde des affaires. Vous semblez le haïr particulièrement, alors qu’il est le plus philanthrope de tout Gotham. C’est curieux.

Bane - Elite

La soirée de lancement en Bourse de l'action Wayne-Vanaver représentait pour Bane l'exemple parfait de ces puissants qui se pensent supérieurs et de plus grande valeur que les miséreux. Son plan à l'organisation millimétrée lui a permis de prouver que la bourgeoise gothamite n'avait qu'un cocon de sécurité bien illusoire. Son talent, mais aussi une chance effrontée, lui ont permis de s'échapper du lieu de son forfait sans encombre et avec une otage de premier ordre en la personne de Miss Vanaver herself. Les fidèles de Bane qui se sont sacrifiés pour leur cause ne seront pas oubliés. Mais pour l'heure le Crime Lord ramène son otage dans un lieu secret, dans les ténèbres où les riches de Gotham oublient bien volontiers les ombres de la société. Quel sera le sort de la cheffe d'entreprise? Nul ne le sait encore...

Je ne suis pas un justicier, je suis un type révolté qui vit sa révolte.

19 août 2022

@Samantha Vanaver

La femme se montrait bien plus assurée que bien d'autres bourgeois qui étaient passés entre nos mains. Ce n'était pas un détail anodin, loin de là. D'ordinaire ceux qui vivaient dans le luxe et l'opulence craquaient bien vite en pareilles conditions, mais pas elle. Il me fallait trouver pourquoi, qu'est-ce qui lui permettait de paraître forte alors même qu'elle était otage, surtout après le bordel que nous venions de foutre. Il y avait là matière à fouiller, après tout il était possible que j'obtienne autre chose ce soir qu'un simple aimant à Batman.

Allez savoir, avec Bruce Wayne tout est possible. lui dis-je sans sourire. S'il avait véritablement voulu vous éviter ce genre de "désagrément", il aurait alors choisi d'annoncer son absence. D'expérience je dirais que c'est plutôt vous qui lui avez servi de paratonnerre. lui dis-je en restant à distance raisonnable d'elle. Plus elle parlait et plus quelque chose en elle m'intimait de ne pas la sous-estimer.

Le plus... philanthrope?! dis-je avant d'éclater de rire face à cette bêtise sans nom. Bruce le bon, Bruce le grand chevalier, le sauveur de la veuve et de l'orphelin. Croyait-elle vraiment à ses fadaises ou n'était-ce qu'une banalité convenue qu'elle distribuait pour se divertir?

Je ne suis qu'un type révolté qui vit sa révolte. Une ombre abandonnée parmi les ombres, un déchet dont l'existence même était niée par l'élite. lui dis-je en guise de préambule à ma réponse. Que savez-vous de Bruce Wayne pour avoir cette vision faussée de votre associé? Bien peu de choses semble-t-il. J'espère que vous en savez davantage, car c'est là votre seule utilité à mes yeux. Me donner des informations plus contemporaines à son sujet, en attendant de me servir d'appât ou de monnaie d'échange. ajoutai-je avant de poursuivre. La riche Samantha Vanaver. Il est certain que bon nombre d'individus en ville se feront un plaisir de vous acheter à prix d'or, en armes ou autres ressources. A moins que vous ayez mieux à m'offrir, vous qui pouvez tout vous offrir. Une entreprise, des vies humaines. Nous verrons à quel prix vous estimez la vôtre. dis-je encore avant de me taire un moment afin de la laisser reprendre la parole à son tour, et l'étudier à nouveau.

- Bruce n’est pas idiot. Il sait qu’il risque gros en faisant de moi un paratonnerre. Contrairement à lui, je ne suis pas une enfant de cœur et je n’hésite pas à être impitoyable tant en affaire que sur le plan personnel, dis-je, le ton calme mais menaçant.

Il n’y a que deux seuls et uniques issus à ceux qui se jouent de moi cruellement – jusqu’à oser envisager mon sacrifice, ou celui de mon entreprise. Soit ils plient et se soumettent à ma volonté parce que j’aurais réduit à néant leur empire, soit ils crèvent au fond de quelques caniveaux sous couvert d’accident, de suicide ou d’ententes louches avec les criminels. Il est si aisé de ruiner une étoile montante de la finance : aussi diva, et aussi dramaqueen, qu’une actrice en manque d’attention.

Je l’écoute énoncer son plan, confirmant mes doutes. Il veut Bruce : il s’en fiche de moi. Ma seule utilité est de servir d’appât, de renflouer ses caisses ou d’armer ses gueux et misérables. Bien. Je lui sers davantage vivante, que morte. Je vais donc vivre au-delà de cet entretien, pendant quelques jours, voire semaines – selon la rapidité avec laquelle on me sauvera, ou on cèdera aux caprices du révolutionnaire. Profitons de ce laps de temps précieux, et de l’assurance de puissance de cet homme, pour glaner davantage d’information.

- Supposons que vous avez entièrement raison, et que j’ai totalement faux vis-à-vis de Bruce Wayne, alors explorons ensemble ce qu’il peut être, commençais-je tranquillement. Je le vois philanthrope, aidant la veuve et l’orphelin, rêvant d’un Gotham grand, puissant et surtout en paix. Qu’est-ce l’inverse ? Un misanthrope égoïste qui désire construire son règne, épuré de ses criminels et de ses fous. Est-ce ainsi que vous le voyez, ou que vous le connaissez ? , glissais-je, guettant ses réactions. Un ancien playboy, dilapidant son argent en achetant les biens de tous ceux qui le contrarient. Qu’est-ce que l’inverse ? Un romantique solitaire en soif d’amour, un gamin qui confond justice et caprice. Suis-je sur la bonne route ?

Je me tais, quelques instants.

- Mais nous parlons du passé, Monsieur Bane. Nous parlons d’un homme qui avait encore une maison, une famille, une puissance, une richesse. Aujourd’hui, il est un homme brisé capable du meilleur comme du pire pour retrouver ses forces. Il est … ce que vous avez façonné en lui arrachant tout, absolument tout. Alors, je vous retourne la question, pourquoi est-ce que vous détestez autant Bruce Wayne ? Qu’a-t-il de plus que vous n’avez pas ? Une ombre abandonnée parmi les ombres … Hm. Bruce est la lumière chérie parmi les milles lueurs de Gotham. Un déchet dont l’existence même était niée par l’élite. Bruce a été adoré, protégé, supporté et même lorsqu’on a désiré se jouer de lui, il a toujours su s’extraire. Vous, vous n’avez pas eu cette chance. Vous avez été malmené, isolé, contraint.

Je me tais, à nouveau.

- Vous êtes jaloux.

Le verdict est tombé, à mes risques et à mes périls.
Voyons voir si ma valeur est suffisamment importante pour ne pas m’écraser là, tout de suite.

Bane - Elite

La soirée de lancement en Bourse de l'action Wayne-Vanaver représentait pour Bane l'exemple parfait de ces puissants qui se pensent supérieurs et de plus grande valeur que les miséreux. Son plan à l'organisation millimétrée lui a permis de prouver que la bourgeoise gothamite n'avait qu'un cocon de sécurité bien illusoire. Son talent, mais aussi une chance effrontée, lui ont permis de s'échapper du lieu de son forfait sans encombre et avec une otage de premier ordre en la personne de Miss Vanaver herself. Les fidèles de Bane qui se sont sacrifiés pour leur cause ne seront pas oubliés. Mais pour l'heure le Crime Lord ramène son otage dans un lieu secret, dans les ténèbres où les riches de Gotham oublient bien volontiers les ombres de la société. Quel sera le sort de la cheffe d'entreprise? Nul ne le sait encore...

Je ne suis pas un justicier, je suis un type révolté qui vit sa révolte.

19 août 2022

@Samantha Vanaver

Tiens donc... Et jusqu'où avez vous été capable d'aller pour protéger vos affaires mademoiselle Vanaver? lui demandai-je, curieux de voir s'il ne s'agissait que d'esbroufe motivée par l'instinct de survie. Sa fierté l'amenait-elle à laisser transpirer qui elle était véritablement derrière le masque de la femme d'affaire? Si cela s'avérait, alors il pouvait s'agir là d'une des motivations de l'orphelin Wayne.

Vous ne pourriez être davantage dans l'erreur... lui dis-je en laissant s'échapper un rire moqueur. Sa fortune lui permettait de s'acheter énormément de choses, mais pas l'essentiel. Cela me semblait d'autant plus évident maintenant, bien au-delà de l'évidence de mon propre avis sur ce genre d'individus. Cette élite bourgeoise ne comprendrait décidément jamais qu'il restait bon nombres de choses hors de leur portée, justement du fait de leur position. C'était d'ailleurs pour cela que Bruce avait un temps voulu naviguer dans les bas fonds. Mais il avait été incapable de se libérer de son biais de bourgeois. Il n'avait pas encore assez perdu pour en comprendre la réalité, toujours aveuglé par son prisme personnel faussé.

Son jeu hypocrite sous le couvert de son déguisement n'était qu'une tentative ridicule de laver sa conscience de ses crimes, une manière de s'attirer la reconnaissance et la fierté que ses parents ne pourront jamais lui donner. Le pauvre petit orphelin qui se construit un univers pour lutter contre la solitude qui le dévore de l'intérieur. A se lamenter sur son sort et sa condition, il ne comprenait toujours pas, ne faisait qu'effleurer ce qu'était la véritable solitude dans la nuit. Mais j'étais l'artisan de ce désir, celui-là même qui lui permettrait un jour de connaître enfin cela, véritablement et dans son sens le plus réel.

La seule chose que Bruce Wayne possède de plus que moi, c'est son hypocrisie et sa peur. lui dis-je, conservant pour moi la vérité qu'elle semblait ignorer au sujet de son associé. Je voulais détruire Bruce Wayne, cependant je ne serais pas celui qui révèlerait son identité secrète à la face du monde. Si j'avais été capable de le démasquer, il n'était pas question de partager ce gain. Cette connaissance me donnait un pouvoir certain, et une avance sur mes ennemis.

Ne vous laissez pas éblouir par cette "lumière" miss Vanaver... Vous me sembliez bien plus intelligente que cela pour tant. lui dis-je avant de lui offrir à nouveau ma requête. Dites-moi où je peux trouver Bruce Wayne. lui dis-je avant de faire craquer les jointures de mes doigts en serrant les poings face à elle.

Si je retrouve Bruce Wayne grâce à vous, vous pourrez vivre. Si je m'occupe de lui, vous pourriez y trouver votre compte. Quel est votre moteur? Ce qu'il y a de bien avec le capitalisme, c'est que l'associé du lundi peut devenir la victime du mardi. Si vos paroles étaient vraies, si vous êtes réellement tout sauf une enfant de coeur, impitoyable en affaire comme dans votre vie personnelle, donnez-moi Bruce Wayne. Je m'occuperai alors de lui, et vous aurez la voie libre pour vos intérêts. tentai-je en essayant de jouer sur la vénalité que je pressentais en elle. Resterait-elle insensible aux richesses diverses que ma proposition pouvait lui apporter.

Il ne répond à aucune de mes remarques ou questions, me confortant dans l’idée que je ne suis pas loin de la vérité. Bane et Bruce partagent un lien fort et solide, quoique peu avantageux pour l’un et pour l’autre. La question est de savoir quand ce fil s’est tissé entre les deux et, surtout, à quelle occasion. Une nouvelle pièce au mystérieux puzzle qu’est l’Enfant Prodige échoue entre mes mains. Je me promets de creuser davantage cette piste lorsque je me serais extraite de cette position fort peu agréable.

- Vous rejetez le capitalisme, lui rappelais-je. Là où je vis dans une tour d’ivoire, vous vivez dans les sous-sols de Gotham, me permis-je de lui dire, faisant fi de ce poing menaçant.

Il a des informations sur Bruce, certes. Malheureusement, il n’est pas le seul en position de force dans cette affaire. Il a besoin de moi pour piéger et pour traquer sa cible principale. Je vaux plus vivante que morte ! Par contre, je ne suis pas bête, et je sais que vivante ne veut pas dire intacte. Il pourrait me torturer jusqu’à ce que je lâche la vérité sur la Cour, ou me frapper jusqu’à me crever un œil – ou me détruire définitivement un membre. Je vais souffrir, évidemment. Mais je vivrais toujours. La véritable question est de savoir si je vais pouvoir sortir de ce trou à rat avec un cœur battant et une cervelle fonctionnelle. De retour à la maison, je pourrais me guérir, en payant de nouveaux organes ou des organes artificiels.

L’argent achète tout, jusqu’à la vie humaine.

- Critiquez Bruce autant que vous le désirez, mais l’homme sait négocier contrairement à vous. Il m’offre intérêt et capital à plusieurs chiffres. Vous, qu’avez-vous à m’offrir exactement ? Vous avez des informations à me donner sur mon partenaire, mais vous refusez de me les glisser. Comment voulez-vous que j’accepte de vendre la peau de l’ours, quand vous refusez de collaborer proprement ?

Je ne peux pas trahir aussi facilement Bruce. Je ne suis pas seule dans ces affaires. J’ai déjà forcé les membres éminents de la Cour à fermer des filiales et usines au sein de Metropolis, sans qu’il n’y ait un retour financier sur cet effort. Si, en prime, je les prive des bénéfices à retirer de l’entente avec Bruce Wayne, ce sont les Hiboux qui m’arracheront ma Couronne et qui me condamneront. Pour que je lâche un quelconque morceau, l’Anarchiste doit m’offrir bien plus que ce que Bruce m’offre … Oui, l’argent achète tout, jusqu’à ma propre vie.

- Donnez-moi l’information la plus précieuse ou la plus utile que vous jugez sur ce garçon. J’aviserai de sa valeur, et je vous apporterai une aide équivalente. Avons-nous un accord ?

Les dés sont jetés. Soit il va collaborer, soit il va refuser.
Dans le premier cas, j'ai un gain dans l'affaire. Dans le second cas, je ne donne pas chère de ma peau.

Bane - Elite

La soirée de lancement en Bourse de l'action Wayne-Vanaver représentait pour Bane l'exemple parfait de ces puissants qui se pensent supérieurs et de plus grande valeur que les miséreux. Son plan à l'organisation millimétrée lui a permis de prouver que la bourgeoise gothamite n'avait qu'un cocon de sécurité bien illusoire. Son talent, mais aussi une chance effrontée, lui ont permis de s'échapper du lieu de son forfait sans encombre et avec une otage de premier ordre en la personne de Miss Vanaver herself. Les fidèles de Bane qui se sont sacrifiés pour leur cause ne seront pas oubliés. Mais pour l'heure le Crime Lord ramène son otage dans un lieu secret, dans les ténèbres où les riches de Gotham oublient bien volontiers les ombres de la société. Quel sera le sort de la cheffe d'entreprise? Nul ne le sait encore...

Je ne suis pas un justicier, je suis un type révolté qui vit sa révolte.

19 août 2022

@Samantha Vanaver

J'écoutais la femme avec attention, et ce malgré tout le mépris que j'avais pour sa personne. Ses certitudes au sujet de Bruce étaient erronées, tout comme elles l'étaient à mon propos. Elle me voyait que comme l'un des rats de Gotham, et ce uniquement parce que j'étais le plus visible, peut-être l'un des plus violents, mais surtout parce que je critiquais ouvertement Bruce. Mais peut-être que l'hypocrisie que je dénonçais chez l'orphelin milliardaire la renvoyait à celle de leur petit monde. Pour autant elle ne semblait pas se considérer comme une oie blanche, et cela pourrait peut-être s'avérer une bonne chose. Sa soif de pouvoir semblait déjà titillée car elle commençait d'ors et déjà à négocier. A moins que tout cela ne soit qu'une tentative de sortir vivante de cet entretien. Je lui décochai un coup de poing dans le foie, de sorte à lui couper un instant le souffle, avant de prendre la parole à sa suite.

Une nouvelle fois vous vous méprenez à mon sujet miss Vanaver. lui dis-je, patientant quelques secondes avant de poursuivre. Elle en aurait bien besoin afin de pouvoir de nouveau être en mesure de m'écouter à nouveau.

Il ne s'agit pas d'un concours d'ego ou d'étique. Je n'ai jamais prétendu être un parangon de bienveillance, ou un sauveur. Je ne réclame que la justice pour ceux que vous et vos semblables écrasez au quotidien pour votre satisfaction personnelle. Si encore cela était assumé je pourrais le comprendre, mais pas l'excuser. Bruce Wayne lui en revanche, se fait passer pour une victime mais il n'a véritablement rien perdu. Mais à quoi bon tenter de vous faire comprendre cette vérité, après tout vous ne voulez que pouvoir. lui dis-je en faisant quelques pas, réfléchissant à son sort.

M'apporter votre aide? dis-je en affichant un sourire mauvais. C'est uniquement vous-même que vous aidez Miss Vanaver. Vous vous aidez à survivre... dis-je en plongeant mon regard dans le sien.

Si vous voulez découvrir qui est réellement Bruce Wayne, cherchez du côté de ses amies, de celles qui ont une poitrine à lui agiter sous le nez. Et je ne parle pas de celles qui sont connues par la presse mondaine. Employez vos ressources pour fouiller dans les tréfonds de ses affaires, loin derrière les secrets habituels dans votre monde, bien plus loin. Alors vous découvrirez peut-être qui est Bruce Wayne derrière son masque... lui expliquai-je sans lui apporter de véritables détails.

Vous ignorez probablement encore à quel point cette information est importante à son sujet, mais peut-être serez-vous assez perspicace et compétente pour découvrir que mes paroles sont fondées. ajoutai-je avant de m'adresser à elle à nouveau.

Je ne suis pas encore décidé vous concernant. Vais-je vous laisser vivre ou non? dis-je plus en réfléchissant à voix haute qu'en lui posant véritablement la question. Qu'importe les systèmes de sécurité ou la présence des autorités corrompues. Vous avez vu que nul ne peut nous arrêter, pas même ceux que vous estimez "innocents". Je finirai par trouver Bruce Wayne, mais allez-vous accepter de le trahir par appât du gain? dis-je encore avant de poser une nouvelle question.

Qu'avez-vous à m'offrir pour m'aider à répondre à cette question Miss Vanaver? Allez-vous mourir maintenant ou dois-je vous laisser vivre?

Lorsque Bane me déroche son poing au niveau de mon foie, je ne me contente pas de grogner de douleurs, je tombe à même le sol. Mon souffle est saccadé, mes traits tirés et le corps en feu. Les événements de la veille sont encore trop frais, et je n’ai pas eu le temps de m’en remettre convenablement. Malgré moi, un filet de bave carmin se glisse entre mes lèvres et échoue sur ce sol froid et rude.

Il se rapproche, il s’abaisse à mon niveau. Je me contente de le darder d’un regard noir. Si seulement il savait à qui il s’en prenait et, surtout, à qui il causait autant de tort ! Si je dirige la Cour d’une main de fer, Elle ne pardonne pas pour autant la moindre faiblesse. Si je ne reprends pas ma place très rapidement, et avec les résultats escomptés, ils ne tarderont pas à me remplacer pour une nouvelle tête pensante. Bane, Bruce, Darkness … tant de noms qui passeront à la caisse, bon gré, mal gré.

Je tente de reprendre mon souffle, mais avec bien des difficultés.

- Vous avez besoin de … moi … vivante, dis-je entre deux sifflements. Moi, morte … je deviens … une martyre. Une martyre capitaliste … ironique, dis-je, pleurant autant que je ricane. J’ai mal, j’ai si mal ! Moi, morte … Bruce ne viendra pas. Personne ne veut … d’un … cadavre, finis-je par dire avec grande peine. Mon téléphone. Un numéro. Celui de Bruce. Appelez. Demandez … une rançon.

Je ne dis plus rien, atteignant mes limites.

Si mon téléphone est entre les mains des anarchistes et s’ils l’activent, un signal discret sera envoyé presqu’aussitôt à la Cour. Je dois fuir avant que la situation dégénère complètement ! Je refuse d’être un dommage collatéral comme ce cher Alfred dans un conflit qui me dépasse concrètement et, surtout, qui ne me concerne pas ! Je ne connais pas assez Bruce pour savoir s’il va agir rapidement, ou s’il va chercher quelques aides auprès d’autorités incompétentes. Je ne peux décidément pas confier ma vie à un enfant de cœur au passé aussi trouble que ses relations !

- Il me faut … un nom. Il a eu … beaucoup .. de femmes.

J’ai naturellement enquêté sur ces dames au fur et à mesure des années, mais aucune n’est sortie véritablement du lot. A moins que la perle rare cache extrêmement bien son jeu et nécessite des moyens plus développés et plus radicaux pour lui faire cracher le morceau. Je n’ai aucun de mal à faire cracher le morceau aux gens : il suffit d’avoir les bons outils.

Si seulement ce fichu colosse était sous mon pouvoir, dans notre Labyrinthe réaménagé. Il aurait tout révélé sous la folie, sous la douleur, sous la peine même ! La Cour sait juger, et la Cour jugera l’impertinence de cet homme ! Il n’a pas seulement malmené la tête pensante de la Cour, il a également porté atteinte aux intérêts de ses membres distingués.

Bane est condamné.
Que je vive, ou que je meurs.

Bane - Elite

La soirée de lancement en Bourse de l'action Wayne-Vanaver représentait pour Bane l'exemple parfait de ces puissants qui se pensent supérieurs et de plus grande valeur que les miséreux. Son plan à l'organisation millimétrée lui a permis de prouver que la bourgeoise gothamite n'avait qu'un cocon de sécurité bien illusoire. Son talent, mais aussi une chance effrontée, lui ont permis de s'échapper du lieu de son forfait sans encombre et avec une otage de premier ordre en la personne de Miss Vanaver herself. Les fidèles de Bane qui se sont sacrifiés pour leur cause ne seront pas oubliés. Mais pour l'heure le Crime Lord ramène son otage dans un lieu secret, dans les ténèbres où les riches de Gotham oublient bien volontiers les ombres de la société. Quel sera le sort de la cheffe d'entreprise? Nul ne le sait encore...

Je ne suis pas un justicier, je suis un type révolté qui vit sa révolte.

19 août 2022

@Samantha Vanaver

Malgré la douleur visiblement à lui couper le souffle, la femme d'affaire parvenait à parler et lancer ses boniments. Une martyre capitaliste, la belle affaire. Ils ne valaient pas mieux qu'une bande de hyènes. Abattez l'alpha, et il sera remplacé par un autre. Oh ils feraient semblants de la pleurer pendant quelques jours certes, mais dans le même temps tous se jetteraient pour s'accaparer le leg de son empire.

L'argent n'a aucune valeur à mes yeux miss Vanaver, seuls comptent pour moi survie et justice. lui dis-je pour tenter vainement de lui faire comprendre ce qui me motivait dans mon existence. Mais cela semblait hors de portée de ses capacités de compréhension. Peut-être ne s'agissait-il là que d'une question d'échelle. Toujours était-il que j'ignorais si nous l'avions kidnappé avec son téléphone, aussi allai-je toquer à la porte de sa cellule de fortune. J'indiquai à la femme qui se présenta d'aller fouiller les affaires que nous lui avions ôté et de me ramener le téléphone de notre invitée.

Ainsi donc un simple coup de téléphone pourrait faire venir Bruce? J'en doute sérieusement voyez-vous. Mais bon, nous verrons si cette éventualité est suffisamment plausible pour être tentée. lui dis-je avant de lui répondre.

Le démon a deux filles. L'une d'elle vous amènera à la vérité sur Bruce Wayne. lui dis-je simplement en prenant soin de ne point trop en dire. Je voulais faire tomber l'orphelin de Gotham, le faire descendre de son piédestal, mais j'étais déterminé à garder son identité secrète pour l'heure. Je serai celui qui causerait la fin de Bruce Wayne, mais pour autant cela ne signifiait pas que j'allais me priver de lui mettre de nombreux bâtons dans les roues.

Ce téléphone, et un message envoyé à vos semblables... lui dis-je en arquant un sourcil. Le doute que j'espère avoir instillé dans votre esprit au sujet de votre "associé", suffira pour le moment. Bonne nuit Miss Vanaver... lui dis-je avant de la laisser seule. Un gaz fut ensuite lâché dans sa cellule, après quoi je revins auprès d'elle pour la voir endormie. Son enlèvement avait déjà servi à m'apporter le principal, faire passer un message à ceux de sa caste. Nul ne pouvait échapper à la justice populaire, et aucun d'eux ne sera à l'abri des justes. Son téléphone pourrait avoir son utilité, à voir ce qu'il pourrait m'obtenir. A présent que la voilà dans un sommeil chimique, je dégageai son front des quelques mèches humides qui y collaient. Alors me vint une idée, que je m'empressais de communiquer à l'un de mes hommes.

Faite-te venir Picasso. leur dis-je, songeant à un sdf ancien tatoueur qui prodiguait son art à nos semblables. Même les plus pauvres trouvaient de quoi se divertir dans les ténèbres. Une fois qu'il lui aurait tatoué un simple mot sur le front dégagé : hypocrite, elle serait gardée captive dans un squat pendant deux ou trois semaines. Ensuite elle serait relâchée inconsciente devant les marches de la bourse de Gotham à l'heure de l'ouverture des marchés. Quoi de mieux pour y foutre un bordel spéculatif et garantir que cela ne passe pas inaperçu dans les médias. Bruce Wayne aurait forcément le message, quel que soit l'endroit où il se terrait.