Chapitre 1 Le passé du Joker a toujours été flou et le restera sûrement tant qu’il ne daignera pas vous dire toute la vérité, il s’amuse toujours à vous narrer avec amusement quelques bribes d’une histoire pour mieux appuyer son discours. Ce sera alors à vous de comprendre s’il vous mène en bateau ou bien non, sachant qu’au fond, il aura toujours l’air de croire à ce qu'il dit.

Dans la vérité nue et sans paillette, le Joker a eut une enfance terrible, Arthur Fleck de son vrai prénom a été adopté par Penny Fleck une femme qui n’aurait sans doute jamais dû avoir en charge une autre vie que la sienne. Ignorant qui étaient ses vrais parents, il a fantasmé à plusieurs reprises leur retour, le sauvant d’un enfer à domicile avant que les monstres peuplant cet appartement ne soient rien de plus que des ombres dans son esprit… Puisque oui, Arthur a connu la violence des coups d’un compagnon instable de sa « mère », allant jusqu’à subir un outrage dans son propre corps… Chaque coup qu’il soit des poings ou celui des reins, poussa l’enfant dans ses traumatismes. Si le dédoublement de personnalité n'a pas eu la bonne idée de se créer pour le protéger avec de quelconque alter ego, il développe une autre folie. Un désordre neurologique qui provoque un rire incontrôlable nommé : rire prodromique… Ainsi que des troubles dissociatifs de la personnalité, allant pour certains pan de sa vie jusqu’à la mythomanie.


Chapitre 2 En grandissant, il travaille comme clown publicitaire, un métier qui montrait toute l’ironie de ce monde, précaire et qui n’apporte rien aux gens et encore moins à lui-même… Il fabrique un show, écrivant des blagues ou des situations pleines d’humour dans son carnet, des tranches de vie, des élocutions amusantes… Il ignore qu’il est sûrement le seul à trouver ça drôle.

La seule raison qui le pousse, justement, à garder la sienne, est justement d’essayer d’être un « bon gars », malgré l’oppression de la société, le poussant à n’être qu’une ombre à Gotham… Pourtant le monstre gronde et à faim… Une agression le poussa à se procurer une arme et à avoir un peu de courage pour tenter d’être humoriste, surtout qu’il se met à fantasmer sur la belle voisine, s’imaginant une relation sincère ensemble, voir même d’être un bon père adoptif pour l’enfant qu’elle tente aussi d’élever seule.

Poussé soudainement par une nouvelle confiance en lui, une confiance teintée de carmin, il ose enfin montrer son talent dans un bar pour jeune talent de l’humour. Selon son imaginaire, il eut un franc succès, la réalité fut toute autre… On le filma et il devint malgré lui une source non pas de rire, mais de moquerie. Il fait le tour des réseaux sociaux, allant jusqu'à être invité dans le Talkshow de son idole. Flatté, il s’y rend sous les traits d’un clown, se sentant plus à l'aise ainsi. Pour les autres, ce n’est qu’un masque, pour lui, c'est son véritable visage… un visage qu’il vient de découvrir après avoir eu un déclic assez sanglant (les mains rouges hein ? On recolle le morceau ?) : il tua dans le métro trois traders l’ayant agressé sans aucune raison. Son esprit se brise et le monstre sort pour dévoiler au grand jour quel homme il est. Tel un phénix sortant des cendres d’une humanité sans raison, le Joker perce la surface et se consolide sur ce plateau quand il comprend avec désarroi, qu’il avait été invité par cette légende juste pour être ridiculisé …

« C’est subjectif la comédie, Murray »

Ayant déjà prévu de rompre toute raison de vivre à l’existence d’Arthur Fleck, il termina l’interview -qui n’avait aucun sens autre qu’un amusement détestable de la bassesse humaine- sur la mort de Murray - dans un éclat de rire fabuleux… le sang était plaisant comme bon nombre de choses, jamais il ne s’était senti aussi vivant.
Arthur est mort, vive le Joker !

Chapitre 3 Le Joker devient alors un criminel redouté, avec de plus en plus de partisans à ses ordres. La Guerre des rires et des Énigmes est non seulement un point important mais aussi un tournant inattendu qui conduit le Joker, certes à l'asile, mais aussi vers un objectif plus sombre : entraîner Batman dans les ténèbres, là où est sa place : dans un tourment de toute une vie… une vie amusante !  oui un bel objectif et une obsession que plus grande pour cet homme vetue de noir. Après tout, ne l’a-t-il pas empêché de devenir un homme fou ? Aussi fou que lui en sauvant Nygma des mains d’un chevalier prêt à abattre son épée et mettre au pilori l’une de ces valeurs ? Oui, voilà un beau rôle, le sauveur de l’espoir qu’incarne le Justicier, lui évitant de devenir ce qu'il finira par être un jour : un criminel.

Comme souvent le Joker aime fantasmer des pans entiers de sa vie et n’a aucune peine à s'auto persuader que Batman et lui sont des frères, des frères non pas de sang (quoique selon certaines versions de l’histoire, le Joker l’invente) mais du chaos.

Réputé pour son intelligence en plus de sa folie, le Joker participe à l’élaboration du Grand Plan tout en se demandant comment le Designer va mettre ça en œuvre. En tout cas, il est confiant, qu'importe le « quand » il saura en tirer profit pour le chaos.

Toujours dans la lignée des compliments : manipulateur de renom, l’homme avait réussi à déclencher l'étincelle de la folie chez sa psychiatre favorite, l'amour fait faire de bien étranges choses et si le Joker possède une relation des plus toxique ou même douteuse avec la belle blonde, il n’en éprouve pas moins… non, il n'éprouve rien de définissable. Juste un intérêt fluctuant pour celle qui le fit évader et devient sa compagne pendant des années avant de lui rendre la pareille en allant la libérer de Belle Rêve… dû moins dans sa narration, dans les faits le Joker a surtout profité de l’incarcération de sa copine pour mettre en place un chaos plus grand ! Répandant l’enfer à Gotham, quand les fous furieux de Belle Rêve attaquèrent Arkham et Blackgate. Dans ce désordre, il devient indirectement responsable de la formation de la Justice League. Élément dont il n’a strictement rien à faire, au contraire, il serait presque heureux de voir son Batou avec des copains masqué… plus de héros, plus d’occasion de s’amuser et de les plier au chaos !

À la fin, il se sépare de Harley Quinn, voulant la tuer sous la colère pour cause d'infidélité. Il échoua, sans vraiment chercher à commètre son meurtre, après tout, il avait autre chose en tête.

Chapitre 4 Dans la réalisation du grand plan, tous les Crimes Lords avaient mis du leurs, sauf une petite minette avec une nouvelle conscience, alors le Joker trouva juste et surtout, il passa une forme malsaine de jalousie sur elle, de la forcer à collaborer dans le plan qu’elle avait aidé à former ! Il n’a aucun scrupule à user de son amour pour Batman pour la faire plier et envoyer sa petite Punchline au turbin afin qu’elle lui transmette ses arguments !

Le Grand plan se met en place quand la Justice League déserte les environs. Pour de multiples raisons, le Joker s’associe avec Bane afin de « piller » la Batcave mais surtout de voir cet endroit, comme un relent de nostalgie de celui qui lui manquait déjà. Au fond le Joker ne prit pas tant de chose lui-même, laissant Bane faire ce qu'il voulait, ses Clowns aussi et ses acolytes comme Punchline… lui n’avait pas besoin de nombreux souvenirs juste de l’équipement, de l’argent et quelques munitions pour suréquiper son gang de Clown, trois fois rien ! Mais surtout, il utilisa la Batmobile pour servir un nouveau plan : préserver l’espoir que représentait Batman et permettre à la ville de perdre cette fichue foi en les super-héros qui avaient décidé de voir ailleurs. Ainsi, il peut recruter dans toutes les sphères de la ville, être clowns n’est pas signe d’être un petit misérable, on peut être un banquier et avoir un masque dans son tiroir afin de commettre le chaos ! Au fond, le Joker s’en fout de qui vous êtes, tant que vous sortez de la grotte !

Chapitre 5 Dans une lancée terrible sans personne pour l’occuper comme le faisait si bien Batman, le monstre se gave, s'enrichit, corrompt tout ce qu'il touche… Gotham devient son territoire, sa conquête… et comme tout nouveau pays, le bouffon devenu roi forme l’endroit à l’image dans son esprit. Et dans ce monde utopique, personne ne doit remplacer le Batman et encore moins bafouer son image en portant son costume ! Le sort que reçut Jason Todd était sa punition, dissuasion efficace à tous les bébés chauve-souris de vouloir devenir un jour, le papa ! Il fait d’un parc d'attractions désaffecté son QG dans le nord de la ville, une fête éternelle. Ace Chemicals continue bien entendu de produire ses drogues de synthèse. Le recrutement de Punchline, plusieurs années avant est profitable à la création de nouvelle toxine ! Dans une vieille rengaine, le Joker se retrouve une nouvelle fois contre les hommes du Sphinx, ce qui lui permet de se distraire quand l’ennui lui semble difficile à tenir. Après tout, le maître des énigmes est bien le seul à pouvoir lui donner une résistance satisfaisante chez les Lords. La grande question est de savoir, si cette fois, il le laisse en vie ? Ou bien doit-il attendre que Batman revienne pour s’amuser une nouvelle fois dans un running gag ?

Plus de Justice League, plus de raisons de se priver de transformer la ville en chaos ambulant. Le Joker devient le roi bouffon d’une ville en chute libre… distillant sa version d’un combat juste avec un certain talent pour l'apocalypse. Après tout, il faut bien préparer le retour du chevalier ? Puisque le jeu est bien moins marrant sans lui et le Joker est persuadé qu’il va revenir. Alors, il corrompt les institutions, tel un dragon, il amasse un trésor pour équiper son gang de plus en plus grand, laissant la folie habiter les rues… Gotham sera parfaite pour le retour du Bat-Justicier, une belle intention, jamais plus Batou ne s'ennuiera et la retraite ne parviendra même pas à le faire raccrocher !