Sujet: Neon Gravestones [Constantine] Mer 26 Juil - 18:21
Neon Gravestones
La douleur. Elle n’avait ressenti rien d’autre qu’une douleur lancinante, faisant battre les veines contre ses tempes, son cœur battant à tout rompre pour faire circuler le sang là où cela était nécessaire. Elle avait senti le fluide vital s’écouler le long de son avant-bras nu, de sa cuisse venant ainsi imprégner son vêtement. Sa tête avait été douloureuse. L’épaule sur laquelle elle était tombé pour préserver son corps de l’impact d’une balle l’avait été tout autant. Son poignet l’avait fait souffrir. En l’amenant jusque dans cette pièce, on avait voulu lui transmettre un message en la torturant, en enregistrant ses cris de douleurs. Qui avait bien pu autant chercher à lui nuire sans la tuer sur le moment ? Elle avait été à la merci d’un bourreau qui lui avait semblé prêt à tout pour qu’elle connaisse une douleur insoutenable, qu’elle connaisse la peur de mourir ainsi que la peur de perdre ce qu’elle aimait. Cet homme, ce Mirror avait su qui elle était ou du moins il était suffisamment bien informé pour savoir ce qu’elle était capable de faire si elle se débâillonnait. Mais il avait été impossible de décemment réfléchir aux questions qui défilaient dans son esprit, l’instinct de survie avait prévalu et s’était attelé à repousser les résidus du tranquillisant pour la magicienne puisse avoir le temps de réagir, pour lui permettre d’ôter ce bâillon et de prononcer les mots qui avaient ordonné à la magie d’attaquer son bourreau.
Qu’il saigne. Un peu ou des centilitres de sang, ça n’avait pas eu la moindre importance, il avait juste fallu que son attention soit détournée suffisamment longtemps pour qu’elle puisse à nouveau se défendre. Ce bruit assourdissant, ce sol qui avait tremblé avait été cette distraction dont la jeune femme avait eu besoin pour faire cesser ses efforts quelques instants, se sentir quelques instants en sécurité pour fermer les yeux et de se laisser malencontreusement submerger par toute cette douleur. Superman. Jamais elle n’aurait cru que ce dispositif fonctionnerait vraiment ou du moins suffisamment à temps pour qu’il puisse intervenir. Elle avait senti les larmes couler sur ses joues déformées par les coups et lorsqu’elle avait entendu la sommation du Kryptonien, elle avait alors rouvert les yeux avant de s’employer à user à nouveau de magie afin de libérer ses jambes entravées. Elle avait été incapable de se relever sur le moment, ne pouvant qu’assister à l’irruption dans la pièce de celle qui avait été chargée de torturer John, stupéfaite de voir son apparence lui être volée, menacer Superman pour que ce dernier laisse partir Mirror mais ce fut avant qu’une apparition ne vienne glacer le sang de Zatanna. Enchantress. Sous le choc la jeune femme était restée figée, assistant avec horreur à la disparition de son bourreau en compagnie de l’entité avant que l’inconnue ne pousse John et ne s’enfuit.
Pour la suite il ne s’agissait que d’un brouillard de douleur et de pleurs…
Lorsqu’elle ouvrit les yeux, Zatanna quitta les bras de Morphée et le souvenir encore vivace de ce long et pénible moment passé entre les mains de Mirror. Tendant la main pour attraper son téléphone sur la table de chevet, elle l’alluma et un soupir douloureux s’échappa de sa bouche lorsque ses yeux se posèrent sur la date affichée : vendredi 23 septembre. Reposant son téléphone elle se positionna péniblement sur le côté avant de laisser ses jambes se glisser hors du lit et de se redresser doucement. La douleur était encore présente, rendant douloureux chaque mouvement qu’elle faisait. La démarche raide, elle clopina jusqu’à la salle de bain où se regard se posa presque instantanément sur le miroir devant elle qui surplombait la vasque dont elle s’approcha doucement. Son visage était tuméfié, couvert d’hématomes d’un violet presque noir aux endroits où les poings de son bourreau étaient venus la percuter. Elle souleva doucement sa nuisette, découvrant la plaie sur sa poitrine puis les bleus sur son abdomen mais alors qu’elle laissait retomber le tissus sur son corps, la magicienne senti un haut-le-cœur la saisir et elle se rua instinctivement jusqu’aux toilettes. Dans un moment de conscience elle avait dû faire appel à la magie pour réduire les dégâts le temps qu’elle soit prête mais la majeure partie des sévices était encore visible et provoquait bien des douleurs. Son estomac se souleva mais rien ne se passa. Une fois. Deux fois. Rien. La gorge serrée, sentant les larmes lui monter aux yeux, Zatanna se redressa pour aller ouvrir le robinet puis elle s’employa rafraîchir son visage avant de l’essuyer prudemment. Elle faisait peur à voir. Elle était loin d’avoir l’énergie de descendre au salon, de ne serait-ce qu’ouvrir le réfrigérateur pour prendre un verre de jus de fruits.
Un vertige vint brouiller un instant sa vision, l’obligeant à s’asseoir sur la surface froide du carrelage. Elle ferma les yeux mais alors qu’elle laissait son corps reprendre le dessus sur sa faiblesse, elle cru entendre quelqu’un frapper à la porte de sa chambre.
Les souvenirs de cette soirée me hantent encore. Je sais que j'ai échappé à quelque chose qui aurait pu être dévastateur, tant sur le plan physique que mental. Je sais ce que c'est d'être torturé, je sais ce qu'on ressent, je connais la peur, la colère, les larmes qui vont de pair. Je connais la douleur et à ce sujet, j'ai vécu bien pire que ce que l'autre tarée à bien essayer de me faire. Mais le plus troublant, c'est qu'elle avait pris l'apparence de celle que j'aime pour le faire. Et si elle avait été au bout de son projet, je ne sais même pas ce qui resterait de ce "nous" qui se joue entre Zatanna et moi. Tant de questions, peu de réponses et dans un sens, c'est une bonne chose. Heureusement que Superman est venu nous chercher, sincèrement, sinon ça aurait très mal terminé pour nous deux. Dire que j'avais été content de le voir avait été un doux euphémisme, surtout en voyant l'état dans lequel ma magicienne était... Et comble de la soirée, Enchanteress nous avait même gratifiée de sa présence, furtive, mais pourtant bien là. Un battement de cils, un claquement de doigts plus tard, elle avait disparu avec son jouet, laissant visiblement l'autre en plan. Et ça avait mis un terme à cette soirée de cauchemar.
Et si je semblais me remettre malgré la plaie sur le côté gauche de mon flanc, j'étais en bien meilleur état que Zatanna. Par contre, j'étais vraiment en colère contre cette petite garce qui avait usurpé l'identité de ma copine pour me tendre un piège. Elle, il fallait que je lui remette la main dessus et elle va amèrement regretter de s'en être pris à nous. Parce que cette fois, il n'y aura pas de produit anesthésiant pour m'empêcher d'utiliser ma magie correctement. Et si je la tue ? Tant pis, ça fera un problème de moins pour cette ville. J'avais refusé d'être soigné magiquement, me contentant de point de suture qui faisait le job. La douleur était lourde d'enseignement et me faisait sentir vivant. J'avais besoin de ça, de tout ce qui me faisait sentir en vie. Mais encore une fois, Lucifer devra patienter pour que je vienne le rejoindre dans cet enfer qu'il aura spécialement conçu pour moi. Au fond, je sais que sans l'arrivée de Superman, je serais probablement en piteux état et dans un lit d'hôpital dans le meilleur des cas et à la morgue dans le pire. Mais j'avais encore des choses à faire. Trouver cette fille n'était qu'une chose parmi tant d'autres et pas forcément la plus importante sur ma liste actuelle.
Il était vraiment tant qu'on passe à l'action et qu'on nous craigne, comme nous craignons les actions de l'Enchanteress et de ses sbires. On en avait déjà discuté avec Zatanna, a créer une nouvelle équipe, une nouvelle team composé de gens qui voudraient bien nous aider à mettre la déesse hors d'état de nuire. Le but était toujours de sauver June, mais plus le temps passait moins les chances de réussir étaient présentes. Plus nombreux, on sera pour chercher des informations, plus on avait de chances de trouver quelque chose. Et les noms, on en avait et d'autres étaient venus s'ajouter à la liste. Mais il allait falloir jouer finement parce qu'on ne leur demandait pas seulement de jouer aux enquêteurs, mais bien plus. Pour avoir déjà affronté la déesse, je sais qu'elle a du pouvoir, mais aujourd'hui, elle en avait plus encore qu'hier. Mais, compter sur Superman et Wonder-Woman a condition que cette dernière ne disparaisse pas encore une fois, était un atout de taille. Peut-être que cette fois les pertes seront moins lourdes que la dernière fois. Mais rien n'est joué. Et il reste tant à faire à dire vrai. Tellement que je ne savais pas vraiment par où commencer. Je n'avais pas pour vocation d'être un leader, d'être le meneur, d'ordinaire, je travaille seul et ça me va, mais au vu des circonstances, seul, autant que j'aille creuser ma tombe tout de suite.
Je regarde l'heure sur mon téléphone et pars vers la cuisine pour prendre un grand verre et le remplir de jus d'orange. Puis, je monte à l'étage et toque à la porte de chambre de la magicienne. Elle avait besoin de temps pour récupérer, je le concevais parfaitement. Mais l'inquiétude était quand même palpable. Ce n'était pas la première fois qu'elle était la cible directe de la déesse, mais cette fois, c'était celle de trop. Je sais parfaitement que je ne peux pas me contenter de la cacher quelque part et de mener le combat tout seul, elle le savait autant que moi, mais c'était quoi la solution exactement ? Parce qu'à ce rythme, sa durée de vie allait être écourtée et je sais que je ne supporterais pas de la perdre. Pas après tout ce qu'on a traversé. Pas après l'avoir retrouvée. J'entends le son de sa voix et j'ouvre la porte. Je ne la vois pas et je me dirige vers la salle de bain pour la trouver assise sur le sol. Elle me faisait de la peine, mais je sais qu'elle n'a pas besoin de ma pitié. Je pose le verre à côté de la vasque et m'agenouille devant elle, non sans grimacer au passage. Putain de plaie. " Je t'ai apporté un verre de jus d'orange, je me suis dis que ça te ferais du bien." Doucement, je tends la main pour remettre une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. " Comment tu te sens aujourd'hui ?" J'avais un aperçu de la réponse, j'en avais bien peur.
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Where light shines above the abyss, I'll pass through the darkening mists. At the toll of the bells, I'll rise to face legends divine. But where are the guardians now? Our idolized sun has burned out, his throne left to ash and his legacy soon to be mine.
Messages : 610 Date d'inscription : 20/02/2022 Groupe : Neutrals Alias : Hellblazer Association : aucune pour le moment Faceclaim : Keanu Reeves Crédits : Strange Hell (avatar) sacreddonkey (gif) Multicomptes : Catwoman, Scarecrow & Morgan Compétences :
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Sujet: Re: Neon Gravestones [Constantine] Mer 26 Juil - 21:46
Neon Gravestones
Le contact du sol froid sur sa peau presque nue fit frissonner la jeune femme qui devait pourtant s’atteler à chasser se vertige, elle s’était assise prudemment mais elle savait que cette faiblesse aurait pu la faire vaciller bien plus rapidement et connaître une issue douloureuse… ou dangereuse. Le frémissement mourut peu à peu, les battements de cœur s’enchaînant, avant qu’un coup porté sur la porte de la chambre n’éveille l’attention de la magicienne. A cet instant peu nombreux étaient ceux au courant de ce qu’il s’était passé trois nuits auparavant. Il y avait tout d’abord Superman que le prototype de dispositif avait su prévenir, une aide précieuse pour empêcher que cette soirée de torture ne se transforme en nuit d’horreur à l’état pur. Elle préférait passer à nouveau un moment avec Oscar Hampel plutôt que d’imaginer une seule seconde les sévices imaginée par son ravisseur et qu’il avait prévu d’exécuter et Dieu savait quel point elle craignait les marionnettes à cause de ce marionnettiste maudit. Et il y avait Constantine…. John. Lui aussi avait été enlevé ce soir-là, lui aussi avait subit ce que son propre bourreau lui avait réservé, d’une manière bien différente mais tout autant révoltante.
Certaine de l’identité de celui qui se trouvait derrière la porte malgré la douleur qui pouvait encore altérer sa raison, Zatanna l’appela et il ne fallut guère plus de deux battements de cœur avant que la porte ne soit ouverte pour laisser entrer l’exorciste. Ce visage, cet homme, elle ne le connaissait que trop bien au travers de bons moments comme de mauvais. Ses yeux détaillant doucement les traits de John, le souvenir de ces retrouvailles à Seattle semblait si lointain. Cette gifle motivée par l’amour qu’elle lui portait et l’abandon qu’elle avait ressenti lorsqu’il était parti si loin d’elle. Cette discussion qu’ils avaient eu à propos de June Moone qui l’avait contacté pour qu’il tente de la sauver et lui qui était venue la voir pour qu’elle l’épaule. Cela faisait deux ans, vingt-quatre mois depuis qu’ils avaient trouvé Enchantress et qu’elle leur avait infligé une cuisante défaite, ne les laissant que seuls survivants du groupe mené pour l’affronter. Et en cet instant, la jeune femme voyait l’impact de cette longue et périlleuse chasse, cette fatigue qui pâlissait la peau et qui creusait quelque peu les traits. Ramenant sa jambe valide vers elle, Zatanna l’observa s’affairer autours d’elle avant de retourner le regard.
Lorsqu’elle senti la présence rassurante de John cesser de se mouvoir, la magicienne braqua à nouveau son regard sur lui alors qu’il était désormais agenouillé devant elle. Sous cette fine barbe, ses mâchoires semblaient légèrement se serrer. Le regard de la magicienne glissa le long du corps de son exorciste jusqu’au flanc de ce dernier, là où il lui semblait se souvenir qu’elle avait vu du sang imprégner le tissus de son vêtement. Quand il s’adressa à elle, Zatanna releva le regard vers lui. Nul besoin de demander au manoir de lui créer un domestique pour qu’un verre de jus d’orange lui soit apporté quand John était présent, qu’il savait ce dont elle pouvait avoir besoin pour retrouver un semblant d’aplomb. Elle prit une profonde inspiration, prête à le remercier pour cette attention, et se figea lorsqu’il approcha d’elle sa main. S’ils n’avaient jamais vraiment été des plus démonstratifs depuis qu’ils s’étaient rencontrés bien des années auparavant, de petits gestes de tendresse étaient parfois suffisants pour donner une preuve physique de l’affection qu’ils se portaient l’un l’autre mais en cet instant la Zatara craignait ce contact. Non pas qu’elle avait peur de celui qu’elle aimait mais peur qu’il sente sur sa peau ce que Mirror lui avait fait, peur qu’un simple contact ne réveille la douleur.
Mais avec ce contact fugace, John se contenta de lui replacer une mèche de cheveux derrière l’oreille.
Comment se sentait-elle aujourd’hui ? En proie à la douleur, désemparée, affectée par la sensation de la lame entamant sa chair à plusieurs reprises ou bien écœurée par la vision qu’elle venait d’avoir d’elle-même. Mais aussi quelque part elle se sentait en colère. Contre elle pour n’avoir pu sentir arriver cet assaillant. Contre celui qui l’avait torturée et enregistré sa douleur. Contre celle qui avait osé prendre son apparence pour s’en prendre à celui qui se tenait si proche d’elle en cet instant. Contre Enchantress dont l’apparition momentanée ne pouvait signifier qu’une chose… Elle sentit les battements de son cœur commencer à s’emballer et ses poings se serrèrent un instant tandis qu’elle posait son front contre son genou. Prenant une profonde inspiration, elle releva la tête et posa un instant le regard sur ce visage encadré de cheveux sombres.
- Merci John. Elle s’employa à lui adresser un semblant de sourire avant de détourner le regard, observant se verre qui avait été posé sur le meuble. Je vais mieux qu’hier mais bien moins que demain. J’ai pu atténuer ce qui était le plus important mais je n’ai pas encore la force de soigner tout ce qui m’a été fait, répondit-elle avant d’accrocher le regard de l’exorciste. Mais c’est pour toi que je m’inquiète. Je ne peux m’empêcher de penser à ce que cette… cette femme a pu te faire en prenant mon apparence.
Lorsque j'avais accepté la demande de June de l'aider à se débarrasser d'Enchanteress, je ne me doutais pas que ça aurait été aussi loin. Que ça prendrait autant de temps. Que ça serait aussi dangereux pour Zatanna. C'est moi qui avais accepté, qui avais contacté la magicienne dans le même temps, parce que je savais que j'aurais eu besoin d'elle, mais il ne m'était jamais venu à l'esprit qu'elle prendrait autant de coups. Ce n'était pas la première fois qu'elle était visée, mais cette fois, c'était plus violent encore. Jusqu'où on va monter ? Quand est-ce que ça va s'arrêter ? Est-ce qu'il ne serait pas plus sage d'abandonner et de profiter de la vie tant qu'on le peut encore ? Je n'avais pas la réponse à cette question. On avait tant donné l'un comme l'autre, du temps, de l'énergie, du sang également et s'il n'était pas question que je lâche l'affaire, si elle voulait le faire, je ne pouvais que le comprendre. Après tout elle semble avoir été ciblée par la déesse, qui voit potentiellement en elle une menace plus élevée que la normale, mais qui ne se résout pas à la tuer. Qu'est-ce qu'elle cherche ? Je ne sais pas. Et ça n'a pas d'importance dans l'immédiat.
Je ressentais de la colère en la voyant comme ça et de l'impuissance également. Il était vraiment temps qu'on renverse la vapeur et qu'on devienne ceux qui sont craints. Je n'ai pas envie de la revoir dans un tel état, je n'ai plus envie qu'on nous prenne pour cible. Il va falloir qu'on soit les chasseurs et peu importe ce qui se passera, et la manière dont ça va se finir. On aura au moins essayé. Après avoir posé le verre de jus d'orange sur le meuble et avoir réussi, non sans mal, a lui faire face, je pose une question basique, quelque peu stupide au vu des circonstances, mais je devais savoir. Mais je la vois se tendre quand j'approche ma main, je sais que ce n'est pas contre moi, je sais que ce n'est qu'une réaction dû a ce qu'elle avait vécue trois jours plus tôt. On n'avait jamais vraiment eu l'habitude d'être démonstratifs l'un envers l'autre. Pas de déclarations d'amour enflammées tous les deux jours, pas de câlins à longueur de journée. Rien qui ne signifie que nous sommes plus que de vieilles connaissances. Elle sait que je l'aime et je sais qu'elle m'aime. C'est suffisant, surtout vu le danger auquel on est exposé l'un comme l'autre. Je ne touche pas sa peau, me doutant bien que ça lui fasse encore mal, alors je replace une mèche de cheveux derrière son oreille et enlève ma main. Le but n'était pas de la contraindre à quoi que ce soit.
Après un temps qui semble bien long, elle répond finalement. Un genre de ça va, mais pas trop. Le contraire aurait été étonnant. Son assaillant l'avait réellement torturé, dans le but de lui faire mal, pas besoin qu'elle me raconte pour que je le constate et le comprenne. Les sorts de soins n'ont jamais fait partie de mon éventail magique, donc je ne lui suis d'aucune aide en ce qui concerne ses blessures. Mais ce n'est pas tant ça que l'impact que ça va avoir sur elle qui m'inquiète. Cette nuit avait été une horreur, dans tous les sens du terme, mais encore une fois, je sais que j'ai eu plus de chance. Enfin chance, façon de parler. Si cette folle était allée au bout de son plan, je doute qu'on serait en train de discuter dans cette salle de bain. Rien que d'y penser, j'en eus un frisson. " Si je peux faire quoi que ce soit pour t'aider, n'hésites pas. Je suis pas un spécialiste de sort de soins, mais... Enfin, tu comprends ce que je veux dire." Elle s'inquiète pour moi et j'eus un léger rictus en haussant légèrement les épaules. " Je vais bien, ne t'en fais pas. En matière de torture, j'ai vu bien pire, même si le fait qu'elle ait pris ton apparence était osé et très troublant." Je l'observe en silence quelques secondes avant de reprendre. " On va surmonter ça ensemble, je ne te laisserais pas. Je ne te laisserais plus jamais, c'est promis." Mais ce n'est pas aussi simple.
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Sujet: Re: Neon Gravestones [Constantine] Jeu 27 Juil - 18:09
Neon Gravestones
Elle ne voulait pas laisser son esprit lui amener toutes les possibilités de torture que Mirror lui aurait infligées s’il en avait eu le temps parce qu’au fond, elle savait quel genre de sévices on pouvait infliger à une femme pour la détruire jusqu’aux tréfonds de son âme à un point où il aurait été impossible de se reconstruire même avec le temps. Elle aurait passé des années de vie dans un asile jusqu’à ce qu’elle finisse par y mettre un terme d’une manière ou d’une autre, accablée par le traumatisme. Et malgré l’intervention de Superman, la jeune femme savait qu’elle ne venait pas de sortir indemne de cet évènement… tout comme Constantine. Elle avait été prévenue qu’il subissait des exercices de manipulation mentale dans une autre pièce mais attachée à cette chaise, frappée puis tailladée, elle avait été loin d’imaginer que son apparence était utilisée contre lui. Si elle ne voulait se résoudre à laisser son imagination lui amener les images de ses possibles autres tortures, elle ne pouvait empêcher son esprit imaginer les horreurs qu’avait pu dire cette femme et ce qu’elle aurait pu faire si elle en avait eu le temps. Son cœur se serra un instant.
Après un instant de silence elle le remercia pour le verre de jus de fruit qu’il lui avait apporté avant de répondre à sa question. Ses mots étaient loin d’être les plus clairs qu’elle pouvait lui adresser mais ils avaient au moins le mérite de ne pas constituer un mensonge prononcé dans le seul but d’épargner à celui qu’elle aimait de l’inquiétude. Elle allait mieux que lorsqu’ils étaient venus se mettre en sûreté au manoir mais son état aujourd’hui était moins bon qu’il ne le serait le lendemain ou le surlendemain. Lorsqu’il réagit à ses mots, la magicienne hocha légèrement la tête. Elle savait quel genre d’homme John pouvait être quand il le voulait et ce qu’il lui disait n’était pas des paroles en l’air : si elle avait besoin d’aide, il la lui apporterait comme il le pourrait. Il essayait toujours même si ce n’était pas toujours avec les meilleures idées. Lorsqu’elle vit un rictus venir déformer sa bouche quand elle lui fit part de son inquiétude quant à ce qu’il avait pu subir ce soir-là, Zatanna fronça légèrement les sourcils avant de se pincer les lèvres lorsqu’il se mit à hocher les épaules. Cherchait-il à minimiser ce qu’il avait subi ?
Il se mit à lui répondre et la jeune femme ne pu que l’écouter avec toute son attention. Il allait bien. Mais était-ce la vérité ou cherchait-il à l’épargner ? Il avait vu pire, en cela elle le croyait sans la moindre difficulté. La prise de son apparence par cette femme avait été en revanche troublant et osé… Elle détourna un instant le regard. Comment avait-elle agi, qu’avait-elle dit, qu’avait-elle fait pour qu’il utilise ces mots face à elle ? Elle senti sa respiration s’accélérer légèrement tandis que son esprit lui faisait imaginer les horreurs que cette sorcière ou méta-humaine ait pu dire pour tenter de le manipuler. Un silence s’installa durant plusieurs secondes au cours desquelles la jeune femme senti sa gorge se serrer avant que la voix de John ne lui fasse à nouveau relever le regard vers lui. Ils surmonteraient cette épreuve ensemble. Il ne la laisserait pas. Plus jamais et il en faisait la promesse. Elle savait qu’il ne fallait jamais promettre quoi que ce soit si cela pouvait être brisé mais en cet instant, savoir qu’il restait près d’elle autant de temps que possible était tout ce dont elle avait besoin.
Doucement elle posa ses mains sur le sol puis elle exerça une pression sur ses bras pour se rapprocher de lui. Si la folie était un risque pour elle, ce que Zatanna craignait par-dessus tout était qu’une rage aveugle vienne s’emparer d’elle. Qu’elle perde tout sens de raisonnement et qu’elle n’utilise la magie que pour se venger de ce qu’ils venaient de subir, d’oublier que derrière ce corps que possédait Enchantress existait toujours June Moone qui ne demandait qu’à être libérée.
- Je veux savoir. Dis-moi qu’elle ne savait pas qui je suis. Qu’elle ne t’as pas fait ce qui m’est inconcevable de te faire, même en étant ivre de colère contre toi. Je ne supporterais pas le fait qu’en ayant mon apparence... elle ait abusé de toi, finit-elle par demander, sa main tremblante venant se poser sur son bras et le presser.
Il y a tellement de choses que je pourrais lui dire, minimiser tout ça, mais ça ne serait pas justice pour elle. Cela serait nié sa douleur, les coups qu'elle a reçues, et toute cette colère sous-jacente. La sienne, la mienne et c'était parfaitement justifié. Je vois les traces sur sa peau, les bleus de différentes couleurs, mais qui sont le résultat de ce qu'elle a subi. Je sais qu'elle doit ruminer, qu'elle doit se repasser ces terribles instants dans sa tête, à se demander ce qu'elle aurait dû faire. Mais elle a fait ce qu'elle devait faire pour survivre, j'en étais convaincue et je ne veux pas penser à ce qui se serait passé si Superman n'était pas arrivé. Je lui propose mon aide pour ses soins, bien que je n'y connaisse rien. Ce n'était pas ma spécialité et je laisse cela aux autres, mais avec le nombre de fois où j'avais été blessé au fils des années, je pouvais changer un bandage ou n'importe quoi d'autre. Tant que ça pouvait la soulager un peu. Je n'ai pas de solution miracle en ce qui la concerne, je sais ce qui se passe quand on est torturé. Je sais les questionnements, je sais ce qu'on ressent. Et si physiquement, elle va s'en remettre, mentalement, c'est une autre histoire. Je sais qu'elle est forte, mais ce n'est pas aussi simple.
Je ne cherchais pas à minimiser ce que j'avais vécu de mon côté, en aucun cas. La torture mentale, je connais, je sais ce que c'est. Nergal était passé par là et Lucifer aussi et l'un comme l'autre avaient été bien plus violents et retordent que cette femme. Mais le fait qu'elle est prise l'apparence de Zatanna, de celle que j'aimais signifiais beaucoup de choses. On ne s'affichait pas en public, pas en tant que couple en tout cas, on ne pouvait pas, on en avait parlé plus d'une fois et on en était venu à la conclusion que c'était bien trop dangereux pour elle comme pour moi. Mais elle avait su que ma faiblesse était la magicienne et elle en avait joué. Trop sans doute parce que j'avais assez vite compris qu'il ne pouvait pas s'agir de ma magicienne. Mais je lui fais la promesse de rester auprès d'elle, le temps qu'il faudra et que plus jamais je ne la laisserais. Plutôt mourir que de laisser une telle chose se reproduire. Je sens qu'elle y croit sans vraiment le faire. On sait très bien l'un comme l'autre que la vie qui est la nôtre est peu propice aux promesses de ce genre et pourtant, je sais que je resterais auprès d'elle tant qu'elle voudra de moi. Parce que j'avais moi aussi besoin d'elle. J'avais besoin de savoir qu'elle irait mieux, j'avais besoin de la savoir un minimum à l'abri. J'avais besoin de la savoir en vie.
Zatanna avait été l'une de mes faiblesses depuis notre rencontre. Aujourd'hui elle était certainement devenue la plus importante et ce n'était pas en mal. Aimer quelqu'un c'est difficile et si facile en même temps. Il était facile de l'aimer, il était plus compliqué de m'aimer et elle le savait. Ma vie était jonchée d'erreurs, de morts, de démons et autres joyeusetés et l'issue quant à ma fin ne fait pas de doute. Si j'étais partie à l'époque, c'était aussi pour lui offrir une vie bien meilleure que celle que j'aurais pu à lui offrir. Et nous voilà des années plus tard, blessés, assis sur le sol de la salle de bain de sa chambre à parler de choses qui font mal. Elle s'approche, pose la main sur mon bras tout en me demandant ce que j'avais subi de mon côté. Je détourne le regard quelques secondes, le temps de me souvenir. " J'ai su rapidement que ce n'était pas toi." Je repose les yeux sur elle. " En revanche, elle avait bien compris ce que tu étais pour moi." Je soupire légèrement et rassemble mes souvenirs de ces quelques heures. " Elle ne m'a rien fait, elle n'a pas eu le temps, mais ce qu'elle avait en tête ne fait aucun doute. Elle voulait me faire mal et avec ton apparence, si elle avait réussi je..." On aurait pas cette conversation et on serait probablement interné tous les deux. " C'était perturbant, elle agissait d'une manière qui ne te ressemble pas. Elle n'a pas compris comment tu es et de ce fait je savais que tout ce qu'elle me faisait et comptait me faire n'était pas de ton fait." Je garde le silence encore quelques secondes avant de reprendre. " Tu n'es pas responsable de ce qu'elle m'a fait. Mon amour, je vais bien, mise à part la blessure au flanc, le coup à la mâchoire et une belle frayeur, je vais bien. C'est toi qui m'inquiète." Et c'était peu de le dire.
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Sujet: Re: Neon Gravestones [Constantine] Jeu 27 Juil - 21:45
Neon Gravestones
Elle voulait savoir ce qu’il s’était passé dans cette pièce située à quelques mètres de celle où elle avait été torturée. Elle avait besoin de savoir ce qu’il s’était passé ou du moins de savoir que John n’avait pas subit le pire sévices qui soit car si elle se savait incapable de supporter que l’on puisse commettre un tel outrage sur lui, que cela ait pu être fait sous son apparence dans le but de les atteindre jusqu’au plus profond de leur âme la dévasterait. John Constantine n’était pas auprès duquel il était bon de rester bien longtemps, ceux qui lui étaient proches payant parfois jusqu’au prix le plus fort, et si le cœur de la magicienne avait été rudement malmené il continuait pourtant de battre pour lui. Malgré l’éloignement et le temps passant. Malgré les conquêtes plus ou moins sérieuses qu’elle avait pu connaître. Malgré les disputes jusqu’à la plus petite broutille. Elle savait que les sentiments qu’elle nourrissait à son égard étaient partagés, de fait l’idée même qu’il existait une possibilité dans laquelle il n’oserait pas la regarder, où le moindre toucher pourrait le tendre ou que poser un simple regard sur elle puisse le dégoûter, lui brisait le cœur.
Mais elle voulait savoir, même si la vérité lui serait pénible à entendre.
La main posée sur le bras de l’exorciste, ses doigts venant exercer une pression, Zatanna senti sa respiration se couper lorsque John détourna le regard. Cette femme avait dû aller trop loin et il ne devait pas le supporter… La jeune femme senti sa gorge se serrer tandis que son esprit confirmait seul une hypothèse imaginée avant que les mots ne viennent balayer ces images projetées dans ses pensées. Il avait rapidement su que la Zatanna qui s’en prenait à lui n’était pas celle à laquelle il s’adressait à cet instant. Fermant momentanément les paupières et sa respiration reprit, une ombre de soulagement passant sur son visage parsemé d’ecchymoses. Cette femme avait peut-être compris la nature de ce qu’ils représentaient l’un pour l’autre mais elle n’avait aucunement su cerner comment agir afin de jouer ce rôle et s’assurer qu’elle n’aurait pas à compter sur les effets du sédatifs. Les poings de Mirror avaient peut-être ravagé le visage et le buste de Zatanna mais ils avaient réveillé l’adrénaline qui était venue par la suite chasser les brumes du réveil de sédatée, sans elle la magicienne n’aurait probablement pas trouvé les ressources pour se défendre.
La pression exercée par ses doigts commença à s’alléger. Cette méta-humaine -ou sorcière, tout était possible- n’avait pas eu le temps de faire plus que ce qu’elle avait fait à John et elle y serait probablement parvenue si elle en avait eu le temps. A nouveau la magicienne détourna le regard, une pointe de dégoût venant s’ajouter à la sincère tristesse et la colère qu’elle ressentait conjointement. Il n’avait pas besoin de terminer sa phrase, ses mots confirmant les pensées de la jeune femme : si cette femme était parvenue à atteindre son but, il n’aurait plus été capable de se trouver en sa présence ou de la regarder. Sa main glissa doucement sur la sienne et elle vint la presser un instant avant de la relâcher. S’il avait subi ce sort avec une vision d’elle l’accomplissant, les probabilités qu’elle connaissance le même destin avec une vision de lui étaient forte. Elle l’observa à peine du coin de l’œil alors qu’il lui confirmait que cette inconnue n’avait pas comprit qui elle avait voulu incarner et qu’il savait qu’il n’avait pas eu affaire à la Zatara. Un nouveau silence s’installa entre eux avant que John ne s’exprime à nouveau.
Elle n’était pas responsable de ce qu’il s’était passé. Il allait bien. Elle l’inquiétait. Elle s’écarta de lui puis se relevant prudemment, elle clopina jusqu’au mobilier pour prendre le verre et en boire une longue gorgée avant de le reposer à sa place. Posant ses mains sur le meuble, elle leva les yeux vers le miroir.
- Celui qui m’a fait ça s’appelle Mirror, il a dit vouloir nous transmettre un message. Il savait ce que je serais capable de faire sans bâillon, il savait comment me faire mal sans me tuer, il savait que nous sommes proches. Il m’a dit que tu subissais de la manipulation mentale. Il avait besoin de m’entendre crier avant qu’il ne commence à m’entailler la chair. Ses doigts se serrèrent sur le rebord du meuble. Ce n’était pas un amateur.
Et si au fond, tout ça c'était aussi un peu de ma faute ? Je ne savais pas réellement ce qu'il fallait que je fasse pour qu'elle ne soit plus la cible des attaques d'Enchanteress ou de ses alliés. Comment protéger quelqu'un quand j'étais incapable de le faire pour moi ? Il y a des fois où ma survie ne tenait qu'au miracle ou à de la chance, l'un ou l'autre. Mais là, c'était pas du tout la même chose. Ce combat qu'on avait mené et qu'on menait toujours plus ou moins, nous avait conduit tout droit à une séance de torture qui, si elle avait été aboutie, nous aurait probablement envoyé en asile ou pire dans les deux cas. Mais je ne pouvais pas me résoudre à la laisser une fois de plus derrière moi, ce n'était plus concevable, pas après tous les efforts pour me faire en grande partie pardonner. Et je sais que si je le faisais, alors autant que je creuse sa tombe moi-même vu son état actuel. Non, je resterais, il le fallait, mais il fallait surtout qu'on s'organise mieux que ça, mieux que tout ce qu'on avait vainement tenté avant. Il fallait qu'on reforme une équipe, c'était la seule solution, mais je ne savais pas si elle était prête pour ça.
Mais avant toute chose, elle voulait savoir ce qui m'avait été fait. Alors je tente de lui expliquer du mieux possible. Cette femme, avait bien compris qu'en prenant l'apparence de Zee, je serais forcément troublé et que je n'aurais pas osé tenter quoi que ce soit pour m'en sortir, le doute m'assaillant. Et si pendant de rares instants, j'ai douté, une fois les effets du sédatif passés, j'avais bien compris que ce n'était pas le cas, qu'elle n'était pas elle. Jamais elle ne m'aurait conduit tout droit dans un piège, jamais elle n'aurait eu une attitude aussi sensuelle au vu des évènements. Pas qu'elle ne l'était pas, mais juste aux moments propices pour ça. Alors que dans cet endroit ça n'avait eu aucun sens. Je ne sais pas qui était cette femme, mais si elle m'avait promis la mort lors de notre prochaine rencontre, alors elle viendrait me tenir compagnie. Mon regard se pose de nouveau sur elle après mes dires et je vois du soulagement sur son visage. J'eus un léger sourire avant de reprendre. " Je te connais Zee, ça a fait toute la différence." Elle aurait pris l'apparence de quelqu'un d'autre, je serais peut-être tombé dans le panneau. Et puis ce qui avait joué aussi c'est que je n'avais senti aucune trace de magie en elle. " Ce n'était pas une magicienne, ni une sorcière ni quoi que ce soit du genre. Je n'ai pas senti de magie en elle." Et la majeure partie des gens que je fréquente sont du même monde que moi, celui où la magie nous berce depuis toujours, en bien ou en mal. Bien rares sont les personnes dans mon entourage proche ou lointain à ne pas être des êtres doués de magie. Il y en avait quelques-uns cela dit, des rencontres faites au gré de mes aventures, de mes traques, de mes déboires également. Je sens sa main sur la mienne et je la serre également en réponse à sa légère pression et la lâche ensuite.
Elle se relève avec difficulté et j'en profite pour coller mon dos contre le mur derrière moi. Je la regarde et je l'écoute quand elle m'explique à qui elle avait eu à faire. Je sens mon zippo dans ma poche et le prends pour jouer un peu avec, ça occupe mes mains. " De toute évidence, ils savaient très bien comment nous faire du mal." Je ne voyais qu'une personne qui nous en voulait à ce point, à moins que ce ne soit qu'un jeu pour elle. J'en sais rien. " L'autre cinglée aussi n'était pas une amatrice. Quand elle m'a poignardé, elle savait exactement où frapper pour que ça saigne, que ça fasse mal, mais que je n'en meurs pas. Et puis le sentiment général qu'elle avait déjà fait ça avant. Elle n'a paniqué qu'au moment ou Superman est arrivé." Je soupire légèrement et hésite un peu avant de reprendre la parole. " Tout ça, c'est Enchanteress qui l'a mit sur pieds, ça ne fait aucun doute. Elle est même venu récupérer son brave petit soldat, oubliant l'autre au passage." Je ricane légèrement. " Je crois qu'il va être temps Zee, il va être temps de rebâtir une équipe. Plus petite que la précédente certes, mais on a plus vraiment le choix. Il est temps se lui faire peur à notre tour." Avant qu'elle ne finisse vraiment par tuer l'un d'entre nous. " Si tu n'es pas prête, ce que je peux comprendre, je peux battre le rappel sans toi." Au moisn exposé à ceux qui veulent le plan complètement barré qui est le nôtre. Si sur papier c'est déjà fou, en réalité c'est encore pire. Mais on avait plus le choix. Je n'ai pas envie de rester le gibier, il est temps d'être le chasseur.
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Sujet: Re: Neon Gravestones [Constantine] Ven 28 Juil - 14:27
Neon Gravestones
S'ils ne pouvaient se permettre d'afficher au grand jour la proximité qu'ils partageaient, ce qu'il s'était passé était probablement la preuve la plus flagrante que malgré leur discrétion leur lien était connu et pouvait être à nouveau utilisé contre eux. Si Enchantress pouvait avoir des doutes, l'avenir confirmerait bien rapidement qu'ils étaient bien plus que de simples amis, bien plus que des alliés de circonstances et à nouveau l'un d'entre eux serait ciblé pour atteindre l'autre. Ils étaient autant une force qu'une faiblesse mais cela n'en valait-il pas la peine ? Même s'il leur arrivait de ne pas s'entendre, n'avaient-ils pas déjà exprimé leurs sentiments ? Un léger sourire vint éclairer le visage de cet homme dont elle était tombée en amour dès l'instant où son regard s'était posé sur lui, un sourire qui la réchauffa quelque peu. Malgré l'évidente fatigue qui parcourait chacun de ses membres, Zatanna était soulagée d'entendre ces mots, d'avoir la confirmation que malgré le subterfuge il avait su que celle qu'il avait face à lui n'était pas elle.
Doucement elle se pinça les lèvres. Il ne s'agissait pas d'un être manipulant la magie naturellement ou pas le biais d'un accord démoniaque. En un sens il était rassurant de savoir que ceux qui s'en étaient pris à eux n'étaient que des humains -même partiellement- mais dans le même temps, cette information rendait la colère de Zatanna presque impossible de dévier d'Enchantress : il ne fallait qu'elle puisse oublier que la justice humaine devait s'occuper des siens. Elle était une homo-magi et si elle devait protéger les humains des menaces magique et occultes, elle n'avait pas à rendre la justice ou agir comme les faisaient les membres de la Justice League ou les jeunes vigilentes. Si elle ferait en sorte que Mirror et cette femme n'échappent pas aux conséquences de ce qu'ils avaient commis, ils ne méritaient pas son attention tant qu'Enchantress serait dans ce monde. Les mains se pressèrent tendrement puis la magicienne se leva pour s'appuyer sur le meuble. Avait-elle envie de pleurer de soulagement ? De colère ? Elle l'ignorait, les larmes ne venant pas malgré l'émotion qui lui serrait la gorge et son cœur battait encore la chamade.
Regardant un instant John désormais adossé contre le mur puis elle se regarda avant de faire part à l'exorciste de ce que Mirror lui avait bien voulu lui confier. Aucun de leur bourreaux ne semblait être un amateur, chacun des deux semblait détenir une expérience certaine, Mirror paraissait le plus expérimenté en ayant laissé transparaître ce qui semblait être issu du terrain. Du mercenariat ou du moins ce qui pouvait s'en approcher. Elle ferma un instant les yeux, cherchant à calmer les battements de son cœur. Enchantress... Avait-elle réellement quelque chose avec cette séance de torture ? Avait-elle réellement employé ces deux bourreaux pour s'occuper ses ennemis ? Ses doigts continuèrent à exercer leur pression sur le rebord du meuble. Avec ce premier cas d'ampleur dont elle s'occupait, à chaque mois s'écoulant Zatanna se rendait un peu plus compte de la difficulté et du danget que cela représentait. De l'importance que cela représentait de ne pas abandonner, d'essayer de toujours rester debout pour se battre. Elle apprenait aussi à quel point un ennemi aussi intelligent pouvait se montrer violent... mais engager des humains pour ralentir ses adversaires ? Pour les rendre fous ? Cette possibilité nourrissait le brasier de colère qui brûlait chez la jeune femme tant cela pouvait ressembler à de la lâcheté.
Lorsqu'elle rouvrit les yeux son regard était posé sur John par le biais du miroir.
- Non ! s'exclama-t-elle avant de se retourner vivement vers lui. Il est temps de bâtir cette équipe dont nous avons parlé mais il n'est pas question que tu le fasses seul. Que je sois prête ou non, cela ne doit pas compter : l'important est que ceux que nous réunissons nous suivent et que nous puissions élaborer un plan pour que la prochaine fois nous puissions l'emporter. Plus que tout je veux la voir souffir et qu'elle soit définitivement éliminée de ce monde !
Ce qui venait de se passer trois jours plus tôt était un avertissement plus que flagrant du fait que nous n'étions pas à l'abri. Mais pas seulement. On avait été prudent il me semble, afin que le moins de gens soient au courant de ce qui nous lie exactement, de cet amour que l'on se portait l'un l'autre, quand bien même, bon nombre de gens seraient surpris de nous savoir ensemble. On avait décidé de ne pas réellement officialiser. On avait juste verbalisé ce que nous ressentions et ça avait été suffisant. Comme un secret que nous avions gardé, rien dans son attitude où la mienne, n'avait laissé présager de cela. Alors comment ? Comment cette femme avait pu être au courant ? Parce qu'on était souvent ensemble ? Si j'étais trop loin d'elle, elle en souffrait, si j'étais trop prêt on était torturé. Il n'y avait pas d'entre deux. Mais la question ne se posait plus, nos ennemis semblaient au courant de ce qui se jouait entre nous. Il était trop tard pour savoir comment ils l'avaient découvert. Et je savais que ça allait se reproduire encore. Peut-être pas de la même manière, mais si je devais choisir entre Zee et n'importe quoi d'autre, je sais qu'elle passera toujours en première. Un monde où elle n'était plus, ne m'intéressait pas. Mais je sens son soulagement tout de même, dû au fait que même si on avait usurpé son identité, la supercherie n'avait pas tenu.
Je lui fais alors part, de ma constatation concernant mon bourreau. Elle n'était pas magicienne, mais elle n'était non plus réellement humaine. Une métahumaine, de toute évidence. Ce qui rendrait sa localisation difficile, mais pas impossible. Tôt ou tard, je l'aurais entre les mains et elle va regretter sincèrement de s'en être pris à nous. Je ravale cette bouffée de colère et vois son reflet dans le miroir. Mais au vu des traces sur le corps de Zatanna, il était clair que ce Mirror n'était pas un amateur. Pas plus que celle qui avait été dans la même pièce que moi. Je me souviens de son calme, de sa maîtrise, alors même qu'elle voyait bien que je ne la croyais pas. Jouant avec mon zippo, je regarde mon poignet, il n'avait plus de trace de brûlure mais si j'avais pu me détacher avant qu'elle ne revienne me poignarder, il est certain que l'issue aurait été tout autre. Mais pour moi il était plus qu'évident que la déesse se cachait derrière tout ça. Mais la question se posait alors : est-ce qu'il restait quelque chose de June en elle ? Est-ce que ça valait le coup d'essayer de la sauver sans avoir la garantie que la jeune femme était toujours là, à essayer de se battre ? Notre dernière discussion remontait à deux ans et depuis, la déesse avait forcé son emprise sur la jeune femme. Le plus simple ne serait-il pas de condamné la déesse à mort en quelque sorte ? Mais là encore, le souvenir d'Astra se rappelle à moi et j'inspire légèrement en fermant les yeux, tête contre le mur. Je ne condamnerais pas la déesse sans être certain que June est définitivement perdue. Mais encore une fois comment se contenir alors que ça fait deux ans qu'on essuie des attaques de sa part ? Elle avait franchi un nouveau cap avec l'enlèvement. C'était quoi le prochain palier ? En sacrifier un sous les yeux de l'autre ? Si c'est ça autant essayer de la tuer tout de suite, cela nous évitera bien des tracas.
Je chasse la gamine de mes pensées et reprends le fil de la discussion. Relançant l'idée de rebâtir une équipe, composée de ceux qui veulent bien nous aider à mettre l'Enchanteress en déroute. Mais lorsque j'émets l'idée de le faire seul, son non, claque à travers la pièce et elle se retourne. Je sens la colère dans ses mots, je sens son envie d'en finir, de se venger de tout ce qui a été infligé. De toute cette douleur, peur également. Je la regarde et doucement je hoche la tête. " Bien sûr que si ça compte Zee." Je me relève alors pour lui faire face et range mon zippo dans l'une de mes poches. " Je sais que tu es en colère, que tu souffres, que tu as eu peur, je sais tout ça." Ce n'était pas difficile à voir. " Il n'est pas question d'épargner Enchanteress, mais on a fait une promesse à June, tu te rappelle ? Je ne veux pas la condamner tant qu'on ne sera pas certain qu'il ne reste rien d'elle." J'avais déjà sacrifié une innocente, je n'avais pas envie de recommencer. " Merde, depuis quand je suis le plus raisonnable de nous deux ?" Je soupire et reprends plus sérieusement. " Je te promets que s'il ne reste rien de June et qu'Enchanteress a réussi à la faire disparaître, alors je t'aiderais à la mettre définitivement hors de course de la manière qui convienne." J'aurais échoué a sauver June, mais on aura sauver le monde d'une déesse mégalomane, on ne peut pas tout avoir dans la vie. Encore faut-il qu'on y parvienne.
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Sujet: Re: Neon Gravestones [Constantine] Ven 28 Juil - 18:12
Neon Gravestones
Le soir où ils s’étaient retrouvés dans un bar de Metropolis -ou du moins qu’elle l’avait retrouvé- cela avait été dans l’intimité même de Shadowcrest qu’ils avaient mentionnés les noms qui pouvaient être à même d’accepter de leur apporter de l’aide dans cette mission qui était la leur. Cela n’avait été qu’une mention n’ayant pas réellement ouvert de portes sur des voies concrètes. Les semaines s’étaient écoulées. Semaines au cours desquelles Zatanna avait pu rencontrer cette jeune sorcière prénommée Faith, quitter le pays au côté de Wonder Woman ou de Superman -avec plus ou moins de réussite- afin de trouver des pistes qui permettraient de prendre le dessus, être défaite par Enchantress à Metropolis, rencontrer un semblable qui se trouvait être lieutenant à la GCPD ou plus récemment être kidnappée puis torturée. Cette mention d’êtres à même de les aider, cette volonté de constituer un groupe solide pour combattre ce Mal… tout cela devait désormais devenir concret. L’attente avait été bien trop longue et il n’était plus question de se battre sans être entourés des meilleurs alliés possibles. Et cette volonté, Zatanna l’exprima sans ménagement et elle ne voulait pas se préoccuper de son état, risquant ainsi d’être submergée.
Être submergée par ses pensées, ses émotions… Son regard était désormais bien braqué sur John, s’étant retournée pour lui faire face. Elle luttait contre elle-même : La fatigue qui tentait de l’attirer vers les brumes de l’inconscience ; La peur que sa vie prenne fin aussi aisément, aussi rapidement alors qu’il lui restait tant à vivre ; La colère de devoir se terrer pour ne pas risquer la moindre attaque contre elle ; La rage que cet adversaire ne les considère comme guère plus que des bêtes à affaiblir avant de les mettre à morts ; La honte de ne pas être à la hauteur de son nom et de ses ancêtres en n’étant pas capable de vaincre une telle entité alors qu’il en existait, bien plus puissantes, qui n’attendaient que le bon moment pour évoluer sur le plan terrestre.
Pour première réaction à ses mots, John hocha légèrement la tête avant de lui dire que l’état dans lequel elle se trouvait comptait. Il se releva, lui faisant désormais face, et rangea son briquet avec lequel il s’était mis à jouer. Il reprit la parole et elle l’écouta attentivement, ses doigts enserrant à nouveau le rebord du meuble. Il se mit à lui rappeler la promesse qu’ils avaient faite à June, de tenter de trouver le moyen de la libérer d’Enchantress et de lui rendre son corps. Ils avaient cherché et s’ils avaient effleuré une possibilité du bout des doigts, le prix aurait été bien trop fort à payer pour eux sans qu’il y ait la moindre garantie qu’ils obtiennent une aide efficace. Astra. Ce nom revint dans l’esprit de Zatanna avec une force semblable à une gifle. John ne pouvait se résoudre à sacrifier sur le champ June Moone sans avoir tout tenté pour la sauver, il ne voulait pas que ce qui était arrivé à cette pauvre enfant se produise à nouveau. Mais combien d’essais auraient-ils ? Les récents évènements ne prouvaient-ils pas qu’Enchantress exerçait un contrôle total et que June n’était plus qu’une présence insignifiante dans son propre corps ? La raison avait-elle encore une place lorsque plus les jours s’écoulaient, plus ils se retrouvaient au pied du mur ?
Il lui promettait de l’aider à neutraliser définitivement Enchantress s’il ne restait rien du June.
La magicienne serra les mâchoires et ferma les paupières un instants. Essayer de sauver cette humaine en prenant le risque que l’un d’entre eux trouve la mort ? Sacrifier l’humaine pour le bien du plus grand nombre ? Elle rouvrit les yeux et regarda de nouveau l’exorciste.
- Convoquons les noms de ceux auxquels nous faisons confiance pour nous aider, nous échangerons ici-même pour que je sois certaine que nous soyons protégés. Pour ce qui est June cela fait bien trop longtemps que nous n’avons pas échangé avec elle, il n’y a aucune garantie qu’elle soit encore présente dans son propre corps mais si tu veux tout de même essayer de la sauver alors je t'y aiderais. Mais si cette tentative échoue, il ne faudra plus hésiter à la sacrifier... Si je ne dois pas oublier qu’il y a encore un espoir pour elle, n’oublies pas que des milliers -si ce n'est des millions- d’innocents paieront pour nos échecs.
Nous étions au moins d'accord sur la nécessité de rassembler une nouvelle équipe et nous étions tombés d'accord sur les gens à qui nous demanderions de l'aide, sans avoir toutefois la certitude qu'ils accepteront tous. C'est presque une mission-suicide au vu de ce qui a déjà été fait par le passé. Je nous revois encore, Zatanna et moi tenant debout dans un champ de cadavres qui étaient ceux de nous alliés, tous balayés en quelques instants par la déesse, alors qu'il s'agissait des magiciens et des exorcistes les plus doués de la planète. Mais il le fallait, il fallait qu'on soit entourés, pour être moins vulnérables, pour ne plus être si facile que ça a enlever et torturer. Il fallait apprendre de nos erreurs et c'est ce qu'on allait faire. Nous n'avons que trop tardé et cela avait joué en notre défaveur.
Et puis sans crier gare, l'image d'Astra prend forme dans mon esprit et je ne peux pas m'empêcher de faire un parallèle entre la gamine et June. Je ne sais même pas si la jeune femme existe encore et d'ordinaire, je ne me serais possiblement pas embêté à le savoir, comprenant que la dangerosité de la déesse nécessitait un sacrifice. Mais pas cette fois. Je ne pouvais pas m'y résoudre. Sans doute parce que j'avais promis dans la cuisine de la demoiselle de l'aider autant que possible et que j'avais le sentiment qu'on l'avait, plus laissé tomber qu'autre chose. On n'était pas responsable de la situation, la violence a monté d'un cran sans qu'on y soit préparé et on a juste essayé de survivre, cherchant vainement des informations, au lieu de l'aider comme on aurait dû le faire. Mais ça, c'était ma responsabilité, pas celle de Zatanna. L'image de l'enfant disparaît quand elle reprend la parole. Elle ne semble pas d'accord avec ce que je venais de dire et c'était son droit le plus strict. Je réfléchis rapidement. " Le plus sûr est de les convoquer ici, on sera à l'abri et on aura pas à craindre d'être entendu." Le manoir était protégé de plus d'une façon et c'était sans doute l'un des endroits les plus sûrs que je connaisse à l'heure actuelle. " En ce qui concerne June, je comprends tes réticences, je t'assure et si jamais la cause est complètement perdue, alors je donnerais moi-même l'ordre de la mettre hors d'état de nuire." Mais je sais et j'ai parfaitement conscience que je joue avec le feu. Plus on attendra plus la puissance de la déesse va augmenter et plus il nous sera difficile de lui tenir tête, même avec Superman et Wonder-Woman à nos côtés. Il n'est pas question de sacrifier qui que ce soit, j'ai juste besoin d'être certain que c'est trop tard. Et s'il y avait la moindre chance, la moindre petite parcelle de June qui subsiste alors je devais l'aider à se sortir de cette emprise. Je le lui devais, je me le devais et plus encore je le devais à Astra. Pour ne pas reproduire deux fois la même connerie.
Tiens en parlant d'alliés, une question me brûle les lèvres. " D'ailleurs tu sais si Diana est revenue parmi nous ?" Parce que si elle a brillé par son absence de ces dernier mois, son aide nous sera précieuse et au point où on en était, même si j'avais quelques rancoeur à son sujet, je n'étais pas assez idiot au point de ne pas compter sur ses compétences et son savoir. Même si évidemment je ne peux pas m'empêcher de lui en vouloir de ne pas avoir été là. " Et puisqu'on parle d'alliés, il faut que j'te parle de quelqu'un. J'ai croisé il y a peu un ange, mais un vrai, sauf qu'il avait pas les ailes et l'auréole, mais la puissance, le savoir et le comportement vertueux de ces derniers." Je souris amusé et reprends. " Il pourrait être d'une aide précieuse si j'arrive à le convaincre de nous aider." Au point où on en était, toute aide est bonne à prendre. Même si je sais qu'il voit mon pacte avec Satan d'un mauvais oeil, mais c'est pour la bonne cause. Comme venait de le dire Zee, ça pourrait sauver des centaines, des milliers, voir des millions de vies si on la mettait hors d'état de nuire cette maudite déesse !
Je repose les yeux sur elle et l'observe de longues secondes sans rien dire. J'avais envie de lui dire que tout irait bien, mais la réalité c'est que je n'en savais strictement rien. " Je suis quand même content que Superman soit venu nous tirer de ce trou... Même si je dois avouer que de te voir blessée de la sorte..." Ah oui, je n'étais pas très doué pour ce genre de chose. " J'aurais pas supporté de te perdre Zee." Ils étaient rares ces moments où l'ont exprimait clairement un sentiment, une inquiétude une peur ou tout autre sentiment que nous ressentions, quand ça touchait l'autre.
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Sujet: Re: Neon Gravestones [Constantine] Ven 28 Juil - 21:02
Neon Gravestones
Au sujet de ce groupe à construire et acter, il leur était aisément possible de s'accorder. L'un comme l'autre disposait d’une liste de noms possédant des capacités qui leur permettrait d'élaborer un plan pour que l'issue du prochain affrontement contre Enchantress, des noms dont ils étaient certains de la collaboration et d'autre pour lesquels il ne s'agissait que de suppositions. Si certains pouvaient émettre des réticences quant à travailler avec Constantine s'il venait à les contacter, la magicienne avait espoir qu’ils sachent s’impliquer dans cette mission plus grande que les tensions qui pouvaient exister. Zatanna prit une profonde inspiration et remercia l’exorciste d’un hochement de tête. Shadowcrest était une demeure ancienne composée de magie et protégée par cette même force : invisible à l’œil de ceux n’ayant pas été initiés à la pratique de la magie ou touchés par cette dernière, protégée des invités non désirés, se déplaçant au gré des besoins de son unique propriétaire. Il s’agissait donc d’un endroit parfait pour vivre, s’y réfugier ou encore rassembler des hommes et des femmes ayant un rapport plus ou moins intime avec la magie ou le monde occulte. Et il y avait bien évidemment suffisamment de chambres pour loger ceux qui le souhaiteraient, qui en auraient besoin. Mais il y avait un autre sujet, plus épineux, pour lequel trouver une entente était plus délicat : June Moone. Malgré tous ces mois qui s’étaient écoulés, il était impossible d’oublier la promesse qui avait été faite dans l’intimité de l’appartement de l’archéologue. Ils devaient lui venir en aide, trouver le moyen de l’arracher à l’avidité de l’entité mais cela avait été plus aisé à dire qu’à faire et John se trouvait malheureusement le mieux placé pour le savoir.
La colère étirait les muscles de la magicienne qui observant son exorciste réfléchir aux mots qu’il lui adresserait, à mesure que les secondes s’égrainaient cette dernière Commença peu à peu à réaliser la dureté avec laquelle elle s’était adressée mais aussi du contenu. Lorsqu'elle était venue à lui dans son appartement, en colère, il avait fini par se confier à elle, sur cet accord conclu non pas avec un mais deux démons, sur la douleur qu’il avait ressentie après avoir perdu la jeune Astra. Son âme ne lui appartenait plus. Il avait souffert de ne pas avoir su honorer sa promesse et elle venait de le lui rappeler. Elle avait osé lui rappeler cet événement. Elle senti les traits de son visage se déformer lentement, laissant apparaître ce mélange de regret et de tristesse qu’elle ressentait en cet instant. Elle faisait preuve d’égoïsme. Elle conserva le silence, ne sachant pas ce qu’elle pouvait ajouter alors qu’il déclarait être prêt à donner lui-même l’ordre d’en finir avec Enchantress si la tentative de sauver June échouait. Zatanna détourna le regard, prenant à nouveau le verre pour en boire plusieurs gorgées. Mais lorsqu’il lui posa une question concernant Diana, elle l’observa du coin de l’œil, surprise par cette soudaine interrogation.
- Oui. Je lui ai parlé ici-même il y a… quelques jours. Je lui ai dit tout ce qu’il s’était passé depuis que j’ai quitté Themyscira et je crois qu’elle est prête à nous apporter son aide. Elle est intelligente et ses capacités d’amazones seraient d’une aide précieuse, répondit-elle avant qu’il ne poursuive sur le sujet des alliés. Reprenant une gorgé de jus d’orange, elle haussa un sourcil lorsqu’il mentionna avoir croisé le chemin d’un ange. Si tu penses qu’il y a une possibilité, saisis-la. S'il hésite, peut-être devrais-tu lui dire que sauver des millions d’humains t’aiderait à revenir dans les bonnes grâces de Dieu et que son aide pourrait éveiller la générosité de son Créateur, réagit-elle d’un ton plus doux que lorsqu’elle s’était exprimée à propos de June.
Laissant un soupir s’échapper de sa bouche, Zatanna termina le contenu du verre avant de le poser près du lavabo et prête rejoindre sa chambre, elle s’écarta prudemment du meuble alors qu’elle se senti observée. Accrochant le regard de John, elle s’arrêta dans son mouvement lorsqu’il reprit la parole. Oui, ils pouvaient s’estimer heureux que Superman soit intervenu avant que l’horreur de la soirée prenne un nouveau tournant. Elle se pinça les lèvres, avançant d’une démarche raide vers sa chambre mais aux mots de l’exorciste elle s’arrêta devant lui. Il n’aurait pas supporté de la perdre. Et son cœur se serait brisé s’il avait été tué, sachant pertinemment quelles nouvelles tortures l’attendraient de l’autre côté du Voile. Cette fois, elle senti des larmes lui monter aux yeux.
- Te perdre et te savoir torturé pour l’éternité m’aurait brisé le cœur. Nous avions promis de ne rien montrer de ce que nous partageons et nous n’avons récolté que souffrances. Quoi que nous fassions, nous serons toujours autant une force et une faiblesse pour l’autre… répondit-elle, posant une main sur le visage de John, son pouce venant doucement lui caresser la joue.
Convoquer tout le monde ne sera pas réellement un problème, on avait tous une raison d'en vouloir à la déesse, ou du moins de la voir hors course. Il faudra abattre nombre de ses alliés, de ses pions, mais avec de la chance et de la maîtrise, on avait des chances d'y arriver. Il n'était pas question que ça n'aille que dans un sens. La chance devait tournée en notre faveur. Je sais que je traîne une réputation assez louche auprès de la communauté de magicien, mais ce n'est pas ce qui m'inquiétait le plus, nous devions nous unir contre une menace bien plus importante que ce à quoi on avait l'habitude de faire face. Je n'avais pas besoin de les convaincre de la nécessité de la chose, je devais juste leur faire comprendre qu'on avait vraiment besoin de leur aide pour ce faire. Parce que je sais que dans le cas où ça ne marche pas, ma prochaine rencontre avec la déesse risque bien d'être la dernière et je n'avais pas vraiment envie de mourir non plus.
Je ne la reprends pas sur la dureté de ses mots, je peux comprendre sa colère et le fait que je cherche encore à sauver ce qui est déjà probablement perdu n'a pas de réel sens. Mais si je ne le fais pas, alors j'aurais l'impression de manquer à ma parole et je vois à la façon dont les traits de son visage changent qu'elle venait de le comprendre. Je ne suis pas quelqu'un de sentimentaliste, je fais toujours ce qui doit être fait et peu importe la manière tant que le résultat est présent. Mais là, ce n'était pas pareil et elle le savait puisque je lui avais parlé d'Astra et des conséquences désastreuses que sa perte avait entraînés pour moi. Forcément que ça influe sur ma façon de penser à propos de June. Mais à la seconde où je serais convaincu qu'il n'y a rien à faire, je serais le premier à vouloir l'éliminer purement et simplement pour le bien de l'humanité.
Et je change radicalement de sujet et je sens sa surprise quant à ma question concernant l'amazone. Elle m'annonce qu'elle était venue la voir et un léger sourire déforme le coin de mes lèvres et je n'ajoute rien de plus à ce sujet. Si elle était décidée à nous aider, alors tout irait bien, on n'aurait pas assez de deux super-héros pour mener à bien ce projet, qui les concerne également vu qu'ils se sont également retrouvés sur son chemin, sans forcément plus de résultats que nous. Je décide alors de parler de l'ange que j'avais croisé de mon côté. Il faudrait que je voie si je peux le retrouver, mais ça ne devrait pas poser trop de problèmes. Je l'écoute quand elle prend la parole à ce sujet et je hausse légèrement les épaules. " Je n'attends rien de Lui tu sais, mais ça vaut le coup d'essayer." Au pire je le traîne de force et dans le pire des cas, je lui propose le combat de la décénnie, voir même du siècle. Cela devrait le motiver, si je lui dit ce qu'il y a à la clef si on échoue. Et puis, ce n'est pas le boulot des anges de veiller sur les humains ? Quoi que lui avait quand même l'air spécial. J'aviserais, mais il allait falloir que je lui mette la main dessus avant la réunion du coup.
Et alors qu'elle s'apprêtait à regagner sa chambre, je lui fais part de cette peur qui avait été la mienne, celle de la perdre, de la voir souffrir aussi. Parce que je savais que son corps lui faisait mal, cela se voyait. Mais à l'idée que l'autre tordu aurait pu pousser les sévices trop loin et qu'elle y reste, m'était insupportable. Je savais qu'il y avait une chance pour que l'un de nous meure un jour, mais pas comme ça. Elle s'arrête et répond à mon inquiétude. Sa main sur ma joue me fit le plus grand bien, premier vrai contact depuis qu'on était sorti de ce bâtiment l'autre nuit. " On a tout fait pour que ça ne se remarque pas et pourtant..." Je souris légèrement. " Peut-être qu'on est de mauvais comédiens." Mais j'en doutais fortement. Nous avions l'habitude de ne rien montrer en temps normal. " Je t'aime Zee, tu le sais et ce qui nous est arrivé m'a fait prendre conscience de pas mal de choses." Doucement, je pose ma main sur la sienne. " Tu es une force autant qu'une faiblesse et je le suis aussi pour toi. On nous prend pour cible en partie pour ce que nous sommes l'un pour l'autre, sans que rien ne soit officiel." J'inspire légèrement. " Il est peut-être temps que ça change. Toi et moi je veux dire. Peut-être qu'on devrait... Je sais pas, officialiser ?" Je ne sais pas si c'est une bonne idée, je m'en moque à dire vrai. Mais elle avait raison, même en ne montrant rien on se retrouve en fâcheuse posture, alors autant passer le cap. " Je ne pensais vraiment pas que ça se passerait comme ça mais au point ou on en est... Je la regarde, le plus sérieusement du monde pour qu'elle comprenne que je pensais chaque mot. " Est-ce que tu veux bien être ma femme ?" Pour la vie de rêve on repassera. Mais si je pouvais avoir cette chance, celle d'être celui qui resterait à ses côtés quoi qu'il se passe, alors je devais la saisir. Par contre, j'avais bien conscience que c'était la pire demande en mariage jamais faites, mais on fait comme on peut.
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Sujet: Re: Neon Gravestones [Constantine] Sam 29 Juil - 11:46
Neon Gravestones
Avec la vie que John avait menée jusqu’à présent, son âme qu’il avait vendue auprès de Nergal puis auprès de Lucifer en personne, il ne serait guère surprenant qu’un ange puisse être réticent à lui venir en aide tant la colère divine pouvait se révéler dévastatrice. Mais derrière les conséquences d’un courroux omnipotent qui pouvaient les affecter par la suite, il y avait un potentiel non négligeable : celui d’être appuyé par la puissance d’un ange. Si la rencontre entre John et ce dernier n’avait pas pris une tournure dramatique, alors l’exorciste allait devoir sortir tout cet arsenal diplomatique sommeillant profondément en lui. Des magiciens, un exorciste, un ange, peut-être une amazone voilà bien l’ombre d’une équipe qui pourrait faire jeu égal avec Enchantress… à la condition qu’ils élaborent des plans à même de tenir la route même si certains d’entre eux pouvaient tomber au combat. Et peut-être qu’ils s’ils parvenaient à l’emporter, une récompense pourrait leur être accordée et en cet instant la jeune femme songeait au salut de l’âme de John. Il n’attendait peut-être rien de Dieu qui de manière égale se montrait dur et généreux mais être sauvé de l’Enfer serait un poids en moins pour lui.
Prête à regagner sa chambre, elle en fut empêchée par les mots que John lui adressa. Près de deux mois s’étaient écoulés depuis que dans l’intimité de l’appartement de son exorciste ils s’étaient avoués ce que l’un comme l’autre n’avait osé exprimé car si bien des années auparavant leur âge les avaient vu s’aimer innocemment, les épreuves qu’ils avaient connues les avaient éloignés avant de finalement les réunir. Malgré tout ce qu’il s’était passé, malgré les disputes, ils ne pouvaient nier qu’ils s’aimaient mais avec des adversaires tels que les démons ils savaient qu’il ne leur était décemment possible de laisser libre cours à l’expression de leur sentiments. Pourtant cet enlèvement et ces longues, ces pénibles minutes de torture, pouvaient bien changer quelque chose. John n’aurait pu supporter de la perdre ce soir-là et elle avait beau savoir qu’il s’inquiéterait toujours pour elle, son cœur se serrait tandis que son esprit imaginait toutes les mauvaises décisions qui auraient pu être prises si elle n’avait pas tenu le choc. Mais elle ne savait comment elle aurait réagi si John avait rejoint l’Enfer en ayant subit les abus, elle savait cependant que son cœur se serait brisé d’avoir perdu celui qu’elle aimait.
La main posée sur le visage de John, son pouce lui caressant la joue, elle ne pu s’empêcher d’exprimer le fait que malgré leur prudence ils avaient payé leur proximité. Que peu importe la manière dont ils agiraient l’un envers l’autre désormais, ils étaient leur force et leur faiblesse à la fois, ce qui ne manquerait pas de servir à nouveau à leurs adversaires. Un sourire étira les lèvres de John alors qu’il confirmait la prudence dont ils avaient fait preuve, avant de mentionner le fait qu’ils étaient peut-être de mauvais acteurs. Un léger sourire de tristesse étira les lèvres de la jeune femme avant qu’il ne se fige lorsque l’exorciste reprit la parole. Pris conscience de quoi ? Elle fronça légèrement les sourcils alors qu’il venait poser sa main sur la sienne et qu’il poursuivait. Son mouvement cessa. Peut-être temps que ça change, elle et lui. Officialiser. Elle prit une profonde inspiration alors qu’elle commençait à comprendre où ces mots étaient en train de les mener. Pas un seul instant il ne décrocha son regard du sien lorsqu’il prononça ces mots qu’elle n’aurait probablement jamais cru pouvoir entendre un jour. Constantine et Zatara. Zatara et Constantine. Un duo qu’elle n’aurait jamais cru voir être réuni, deux ans auparavant.
- Il t’en auras fallut du temps pour me le demander, idiot.
Elle vint poser un instant son front contre sa joue, fermant un instant les yeux pour profiter de ce contact, puis elle recula son visage pour l’observer à nouveau.
- Oui, c’est ce que je veux. Et toi, tu veux bien épouser cette magicienne de scène que je suis ? C’est que tu devras supporter mes nombreuses tournées lorsqu’elles reprendront.
Tous les coups semblaient désormais être permis alors s'ils pouvaient conserver pour eux ne serait-ce qu'un instant où douleur et mort ne serait pas présentes dans leur esprit...
Si je considérais depuis longtemps maintenant que Dieu m'avait abandonné, je n'étais pas assez fou pour cracher sur une aide providentielle. Il allait falloir que je me montre diplomate, persuasif, ce qui n'est pas forcément mon point fort en ce qui concerne le premier point... Mais je pouvais toujours avancer le fait que l'Enchanteress était un fléau pour l'humanité. Ouais, les fléaux, ça marche toujours normalement, puis c'est un truc biblique il me semble. Oui j'ai pris des cours de catéchisme quand j'étais gosse et forcément, j'utilisais parfois une bible lors de certains exorcismes, classiques. Sauf que lorsqu'on fait appel à moi, c'est que le classique n'a pas marché. Mais passons, j'avais des atouts dans ma manche pour le convaincre. Maintenant, rien de garantissait le fait qu'il voudrait se mêler de cette histoire. Putain s'est compliqué les anges. Ça veut rester neutre, mais ça fout quand même bien le bordel dans l'équilibre des choses. Mais il y avait bien longtemps que j'avais compris que la rédemption de mon âme n'était plus réellement possible. Je cherchais encore un moyen de me sauver, parce que c'était plus fort que moi, mais au fond, je savais qu'il serait plus simple de me résigner. Mais j'en étais incapable.
Et puis si je n'abandonnais pas, c'est aussi en partie pour Zatanna. Je sais que cette histoire l'inquiète vraiment, elle me l'avait dit lors de notre dernière grosse discussion. Il y a presque deux mois maintenant, lorsqu'elle était rentrée du royaume des amazones et qu'elle avait vu que j'avais foutu le bordel dans sa bibliothèque. Deux mois et pourtant j'avais l'impression que c'était il y a une éternité. Il s'en était passé des choses depuis, beaucoup de choses. Trop de choses, mais chacune à sa manière nous amenait plus ou moins à cet instant, même si je me serais bien passé de la situation il y a trois jours. Elle aussi. On avait alors décidé de rester discret sur notre relation, malgré les forts sentiments. Je ne m'en étais pas caché ce soir-là. Pourquoi nier l'évidence ? Malgré les disputes, mes erreurs, les aventures que nous avons pu avoir l'un et l'autre, je revenais toujours vers elle. Et jamais cet amour que je lui avais porté n'avait disparu, ni s'était estompé. En revanche, je sais très bien ce qui se serait passé si elle n'avait pas survécu à son bourreau. J'aurais été cherché la déesse moi-même et ça se serait très mal terminé. Elle est et représente cette part de bien que je conserve, malgré la noirceur de ma vie et de mes actions. Elle est mon phare dans une nuit noire. Et tant qu'elle brillera, alors je conserverais un espoir de rédemption, un espoir d'une vie plus calme.
Devant une telle évidence, il n'y avait plus qu'une chose à faire et je lui pose alors cette question que je n'avais nullement anticipée. Je ne m'étais pas levé ce matin avec l'intention de la demander en mariage. Je ne sais pas ce qui m'a pris, mais au final, quitte à ce que cette situation se reproduise, autant que ce soit officiel et acté. J'eus un sourire amusé quand elle ajouta que j'avais mis longtemps avant de lui demander d'être ma femme. " Je sais, mais maintenant c'est fait." Mais j'attendais toujours sa réponse. Son front contre ma joue, je laisse le silence s'installer encore quelques secondes, lui laissant le temps de répondre. Elle s'écarte et je la regarde de nouveau avec un air amusé sur le visage à sa réponse. " Je veux t'épouser pour qui tu es, pas pour ce que tu représente." Merde, j'étais soulagé qu'elle accepte. Je reprends. " Pendant tes tournées, j'organiserais la chasse à mes démons et je passerais te voir de temps en temps en représentation pour que tu vois que je suis toujours en vie. Cela te va ?" Mais j'avais encore un peu de mal à réaliser ce qui se passait à ce moment précis. " Si on s'en sort, je te referais une demande en mariage dans les règles de l'art, promis." Je préfère en rire qu'en pleurer dans un sens.
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Sujet: Re: Neon Gravestones [Constantine] Dim 30 Juil - 0:25
Neon Gravestones
Les sentiments que Zatanna ressentait à la suite de cette terrible nuit paraissaient être le résultat de deux facettes qu’elle possédait. La première n’était autre que ce manque d’expérience dans l’affrontement de ce genre de menace reliée à l’occulte, venant mettre en lumière une innocence pouvant se révéler dangereuse comme cela lui avait été prouvé trois nuits auparavant : dans un affrontement tous les coups étaient permis et la jeune femme durant près de deux années cru qu’Enchantress ne s’en prendrait à elle qu’en personne. Mais cette puissante entité semblait vouloir l’affaiblir pour que lorsqu’elle croiserait à nouveau son chemin, elle ne puisse s’en sortir. La seconde était cette volonté de réussir ce qu’elle entreprenait, cette détestation de l’échec presque maladive et qui pouvait l’amener à perdre confiance en elle. Se privant elle-même de sa maîtrise de la magie pour des périodes plus ou moins longues comme lorsqu’ils avaient perdu pour la première fois contre cet être. Mais ce qu’il s’était passé n’était à proprement parlé de sa faute, ce n’était l’effet de la déloyauté propre aux êtres emplis de noirceur. Ces sentiments couplés à la fatigues et la douleur persistante l’avaient empêchée d’avoir une quelconque intuition sur la tournure que venait de prendre cette conversation.
Revenir sur cette décision de ne rien laisser paraître à propos de l’étendue de le relation. Ils l’avaient pour se protéger de ce que les démons pouvaient décider de faire pour atteindre John et Enchantress -par le biais de deux exécutants- ne s’en était pas préoccupée outre mesure, cherchant plus que probablement à ce qu’ils soient brisés suffisamment longtemps pour qu’elle n’ait pas à s’en soucier. Pour que ses sombres desseins puissent suivre leur cours sans être menacés. Connaître John Constantine. Le fréquenter. Tout cela était loin d’être de tout repos pour la jeune femme ou n’importe quel proche de l’exorciste mais même si ce n’était pas distrayant, l’ennui n’était pas un terme qu’il était possible de lier à des moments passés avec lui. Et à nouveau, il le lui prouvait avec le plus grand des aplombs en lui demandant ce qu’elle n’aurait cru entendre avant que la menace que fût Enchantress ne soit reléguée au rang de pénible souvenir. Devenir sa femme. Partager officiellement sa vie, ses jours comme ses nuits avec lui, même si leurs occupations respectives tendraient à les séparer des jours durant si ce n’était des semaines ou des mois.
Ne plus se laisser ronger par la prudence. S’écouter comme ils avaient pu le faire dans l’appartement de John. Saisir une occasion lorsqu’elle se présentait sans songer à patienter et prendre le risque qu’elle ne se présente pas à nouveau. Posant un instant son front sur la joue de cet idiot qu’elle aimait tant, Zatanna laissa le silence régner plusieurs secondes avant qu’elle ne réponde enfin. Malgré tout ce qu’il s’était passé entre eux, tout semblait les avoir menés jusqu’à cet instant. Malgré ceux auprès desquels elle avait partagé des instants d’intimité, John Constantine était celui pour lequel son cœur battait. Celui auprès duquel elle voulait accomplir ce qui permettrait de sauver les humains de bien des dangers qui les dépassaient et dont ils n’avaient pas connaissance. Celui qui dès les premiers instants avait ravi l’amour qu’elle portait à Nick. Doucement elle prit la main de John entre les siennes tandis qu’il réagissait à sa réponse et à la question qu’elle venait de lui poser. Elle voulait être sienne. Il voulait être sien. Elle rapprocha d’elle la main de son exorciste pour y déposer un baiser.
- Faisons comme ça. Tant que nous nous retrouvions et que nous restions ensemble, je crois que c’est ce qui compte le plus, réagit-elle avant de laisser un sourire plus franc venir étirer ses lèvres, essayant de faire abstraction de cette pointe de douleur qui se réveilla. Nous vivons sans cesse avec des « si »… alors je tiens à ce que tu t’y prennes dans les règles de l’art : de la demande jusqu’à notre moment après l’autel. Accordant un second baiser sur sa main, elle la relâchant avec douceur puis lui accordant un nouveau sourire, elle commença à s’éloigner de lui pour récupérer son téléphone sur la table de chevet. Je suis complètement vidée mais j’ai besoin de descendre un peu, tu veux venir ?
J'aurais peut-être dû la prévenir que cet affrontement ne serait certainement pas loyal. Mais je n'y avais même pas pensé. Enchanteress était une menace sérieuse, oui, mais jusqu'à présent, elle avait toujours agi en personne et rien ne laissait présager qu'elle déléguerait cela à qui que ce soit. J'étais presque persuadé que nous affaiblir était son petit plaisir personnel. J'avais eu tort. Elle n'était pas si différente des nombreux démons que j'avais affrontés par le passé et que j'affronterais encore dans le futur. Elle était puissante, mais était également sournoise et ça, je devais bien admettre que je ne m'y étais pas attendu. Mais s'appesantir sur ce qui s'était passé ne servait à rien. Cela avait eu lieu et désormais, on devait se préparer pour commencer une bataille à l'issue encore plus incertaine que la première. Avec tous les risques que cela comportait. Si j'avais tenu éloigné Zee du monde occulte, bien qu'elle ne soit pas non plus ignorante dessus, c'était en partie pour la préserver de toute cette noirceur, du danger que cela représente pour elle, pour moi également. Mais tout compte fait, peut-être que ce n'était pas non plus une solution. Si on devait se battre, pourquoi on resterait loyaux alors qu'elle-même bafoue les règles ? Je verrais cela avec les autres quand on se réunira. Mais l'état émotionnelle de la magicienne m'inquiétait, parce que je savais qu'après la première défaite, elle était restée longtemps sans utiliser de magie. Or là, nous ne pouvions pas nous le permettre. Je ne pouvais pas non plus lui forcer la main.
Je sais aussi ce que représente le fait de lui faire une telle demande. Être dans mon entourage proche n'a pas forcément réussi a beaucoup de monde, vu que la plupart en étaient morts, certains avaient perdu la raison et les autres avaient pris leurs distances. Mais je sais aussi que si je ne le fais pas maintenant, alors cette occasion ne se représentera peut-être pas. Ce n'était peut-être pas le bon moment, mais au fond, quelle importance ? Je l'aimais, elle m'aimait en retour, il n'y avait rien de compliqué à comprendre. Rien ne serait simple, bien évidemment, mais si être à ses côtés pouvait m'offrir de rares instants de répit et de bonheur, alors je n'allais pas m'en priver. Je payais déjà chèrement cette vie qui était la mienne, mais ça en valait sans doute la peine si elle se tenait à mes côtés, pas seulement en tant que partenaire, mais elle avait toujours été bien plus et le sera encore à l'avenir. Elle attrape ma main et y dépose un baiser avant de reprendre la parole. Un sourire se dessine sur mes lèvres. " Je suis toujours revenu vers toi Zee, aucune raison que ça change désormais." Les sentiments ne se contrôlent pas toujours et si j'avais cru un temps que m'éloigner d'elle suffirait à effacer ce que j'éprouvais pour la magicienne, cela s'était réveillé à la seconde même où on s'est retrouver. Et cela n'a fait que se renforcer au fil des semaines et des mois passer à ses côtés ensuite. Tout ça pour en arriver à cette demande qu'elle acceptait.
Un sourire s'étire sur ses lèvres et je ris légèrement à ses dires. Elle avait parfaitement raison. " D'accord." Elle dépose un second baiser sur ma main et la lâche. Je ne savais pas ce que nous réserveraient les prochains jours, les prochaines semaines ou même les prochains mois, mais cela n'avait pas d'importance parce qu'on allait être prêt à l'affronter. Ensemble. Plus unis que jamais. Elle s'éloigne et récupère son téléphone dans sa chambre avant de me dire qu'elle comptait descendre un peu, même si elle était fatiguée. Il faut dire qu'elle n'était presque pas sortie de sa chambre depuis qu'on était revenus. Je hoche la tête et récupère le verre vide. " Allons-y." Je la regarde avec un léger sourire. " Ne t'inquiète pas du bordel sur la table du salon, je vais tout ranger avant la réunion." Je n'avais pas pu me résoudre a rester inactif et j'avais fais quelques recherches de mon côté. " D'ailleurs, j'ai vu Minoushka hier, il a demander après toi. Je ne sais pas où il est partit, mais il semblait inquiet également." Ce qui était rare pour un démon. Je soupire légèrement et sors de sa chambre en premier.
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Sujet: Re: Neon Gravestones [Constantine] Mer 2 Aoû - 7:52
Neon Gravestones
Son regard accroché à celui du britannique, son exorciste, Zatanna n’était aucunement mécontente de la tournure que prenait cet échange alors même qu’elle se trouvait au bord d’un précipice. Oscillant entre la volonté de se laisser écrouler de douleur et d’un désespoir inhérent à ce combat paraissant impossible à emporter, et la volonté de laisser le désir de vengeance l’emporter tout entière sans plus laisser de place à la raison. Elle senti un frisson lui hérisser l’échine tandis que son esprit lui présentait la possibilité de laisser libre cours à une utilisation immodérée et dangereuse de la magie pour servir des pulsions qui ne la caractérisaient pas, qui n’étaient que le fruit d’une accumulation d’évènements la touchant de plein fouet. La heurtant physiquement. Mentalement. Entérinant l’inexpérience qui était la sienne face à ce genre d’entité aussi puissante et d’une telle intelligence. Cela faisait deux ans et elle avait encore beaucoup à apprendre : elle s’était fait son nom sur scène, elle devait en faire de même dans le domaine de l’occulte. Et elle ne serait pas seule dans cette tâche ardue, elle ne serait pas épaulée par un ex et ami mais par un amant, un compagnon qui la prenait telle qu’elle était.
Le front posé contre la joue de John, la jeune femme profita de ce contact aussi court soit-il, acceptant cette demande qui lui faisait. Il en avait mis du temps pour le faire mais il s’était passé tant d’évènements, que cela avait probablement forgé leur maturité, que cela avait empêché qu’ils prennent la moindre décision hâtive. Ca vous permettra de vous remettre ensemble. Ou de finir à l’asile dans une chambre voisine. Sans réellement les connaître, Mirror s’était montré clairvoyant mais pour autant jamais il ne serait oublié ce qu’il lui avait fait subir ni ce qu’il aurait pu lui faire si elle était restée seule, si Superman n’était pas intervenu. Mais cette issue était préférable qu’à un gouffre infini de douleur et peine, attendant que la Mort vienne la prendre et regarder celui qu’elle aimait la regarder avec peur et dégoût. Un léger soupir douloureux s’échappa de sa bouche. Elle aurait voulu rester ainsi contre lui à savourer la chaleur émanant de lui mais elle sentait qu’elle ne pouvait rester debout plus longtemps, elle finit par s’écarter de lui pour retourner dans sa chambre et récupérer son téléphone. Elle avait besoin d’être ailleurs que dans cette pièce qu’elle n’avait presque pas quittée depuis ce soir-là. Elle ouvrit la porte.
- Je l'avais presque oublié. Je suppose que tu ne sais pas ce qu’il faisait quand nous étions avec Mirror et cette… femme ? dit-elle avant de le suivre à travers le couloir, de sa démarche lente et pénible qui serait la sienne tant qu’elle ne serait pas suffisamment en forme pour se soigner totalement.
Lorsqu’ils arrivèrent en haut des escaliers, Zatanna sentit une bouffée de chaleur l’envahir tandis que la vision de ces nombreuses marches qu’elle avait tant parcouru lui paraissait être une épreuve. Prenant une profonde inspiration elle se rapprocha de la rembarde et y posant sa main pour s'assurer d'une prise solide, elle descendit prudemment les marches. Les unes après les autres. Sans un seul instant demander de l'aide à John qui se trouvait juste devant elle, serrant les mâchoires à chaque fois qu'une douleur se diffusait dans sa jambe lorsqu'elle posait le pied. Lorsqu'elle parvint enfin à retrouver la sensation du parquet sous ses pieds, le cœur battant la chamade et la respiration courte, Zatanna laissa s'échapper un soupir de soulagement ; s'apprêtant à rejoindre le salon pour s'asseoir sur l'un des fauteuils, lorsque son regard se posa sur le portrait de son père trônant au-dessus de l'âtre elle fit un pas en arrière et se dirigea vers la cuisine. Allant s'asseoir sur l'une des chaises qui entouraient la table, elle prit son visage un instant entre ses mains avant de les poser sur ses genoux.
- Je ne sais pas comment te dire à quel point je suis désolée pour ce qu'il s'est passé, même si ce n'est pas de ma faute. Je ne peux m'empêcher de me dire que si j'avais su l'emporter à Metropolis, nous n'en serions pas là. Peut-être s'agit-il d'un mal pour un bien parce qu'en montant ce groupe dont nous parlions les humains seraient défendus face à ce genre de menaces. Mais je ne peux m'empêcher de m'en vouloir parce que leur objectif étaient de nous rendre fous, de te renvoyer à l'asile...
Je sais ce que c'est de se retrouver au bord du précipice, de ne pas voir la lumière au bout du tunnel et de faire le mauvais choix. Je sais parfaitement ce qu'elle doit ressentir, les questions qui doivent assaillir son esprit, les remises en question. Ça fait mal, ce n'est pas agréable et parfois ça conduit à des extrémités qu'on n'aurait jamais envisagées avant. Je le vois parfaitement qu'elle ne sait pas ce qu'elle veut, où elle en est exactement. Il va lui falloir du temps pour accepter ce qui vient de se passer, le seul souci, c'est qu'on avait plus le temps pour ça. Je pouvais très bien rassembler les autres et parler aussi en son nom, le temps qu'elle se remette, mais elle avait vivement refusé cette option un peu plus tôt dans la conversation. Il ne me restait plus qu'à être attentif, je connais les signes, mais elle est bien plus forte que moi, je savais bien qu'elle ne tenterait jamais rien qui puisse nuire à sa vie. Je ferais en sorte que ça n'arrive pas.
Malgré que la discussion avait pris une tournure inattendue, l'ombre de l'Enchantress et de ses sbires plane au-dessus de nous, comme une épée de Damoclès qui se fait de plus en plus envahissante. Il était peut-être temps que j'apprenne a Zatanna certaines choses, certains sorts. J'avais énormément appris au côté de son père, il était peut-être temps que je renvoie l'ascenseur à ce niveau. Zatanna était une magicienne accomplie, je sais qu'elle fera bon usage de ce que j'aurais à lui apprendre du monde de l'occulte. On n'avait pas réellement le choix de toute façon. J'eus un léger sourire en pensant à son père. Je ne savais même pas s'il verrait d'un bon oeil cette union, mais il nous aurait sans douter laisser faire. Après m'avoir fait payer le fait d'avoir blessé sa fille en l'abandonnant une première fois. Mais il est vrai que j'aurais pu la demander en mariage bien avant et de bien des façons, mais il a fallu que ce soit aujourd'hui et dans ces conditions. Est-ce que c'est ça la maturité ? Peut-être. Il faut dire aussi que depuis qu'on s'est retrouvés, on a enchaîné les problèmes, ensemble ou séparément. Aujourd'hui, plus question d'être seul, ni pour elle, ni pour moi. Si on devait avancer, c'était ensemble et entourer.
Elle voulait sortir de sa chambre et je la suis, parlant du chat démoniaque qui faisait, à présent partie de nos vies à tous les deux. Il est vrai qu'avec tout ce qui venait de se passer, je n'avais pas pensé à lui avant qu'il ne rapplique tout seul. Elle pose une question et j'hésite sur la réponse à donner, avant de décider d'être transparent. " Pris au piège lui aussi visiblement. Je ne sais pas comment ils auraient pu le savoir cela dis. Peut-être que ce n'était pas voulu, j'sais pas." Je soupire et reprends, alors que je commence à descendre les escaliers. " Mais il survivra, c'est un démon après tout." Je grimace quelque peu à cause de la douleur, et une fois en bas, je me retourne vers elle sans rien dire, me contentant d'être là au cas où pour la rattraper si jamais. Une fois tous les deux au rez-de-chaussée, je pars vers le salon, pensant qu'elle me suivait, mais en me retournant une fois de plus, je la vois prendre un autre chemin. Je la rejoins dans la cuisine, alors qu'elle s'assoit. J'avise le paquet de cigarettes sur le plan de travail, mais je me concentre sur elle alors qu'elle reprend la parole. Adossé contre le chambranle de la porte, je la regarde avant de reprendre la parole. " Si j'avais été capable de réussir à la contenir il y a deux ans et sauver June, on en serait certainement pas là." Simple, factuel. Je comprenais où elle voulait en venir cependant. Je m'approche d'elle, tire une chaise et prends place en face d'elle avant de reprendre. " Ce groupe, on aurait fini par le monter Zee, avec ou sans Enchanteress." Je tends le bras pour attraper mes cigarettes et en coince une entre mes lèvres, mais sans l'allumer. " Tu n'es pas responsable de ce qui c'est passer. Et même si j'y étais retourner, j'aurais survécu. Tous les asiles ne sont pas un enfer sur terre tu sais." Heureusement d'ailleurs. Je me demande si celui où j'avais été faire un séjour était toujours ouvert tiens. Mais ce n'était pas le sujet. " Je sais que tu as eu peur, que tu as mal, mais regarde, on est toujours en vie. Et on est pas dans un asile non plus. Bon de là a dire que la vie est belle, il y a une limite, mais mon amour, je te promets qu'à partir de maintenant, c'est elle qui va apprendre à nous craindre." Je soupire légèrement et reprends. " Je vais t'apprendre quelques sorts qui te seront utile, que ce soit contre elle ou contre n'importe quelle menace. Je t'ai tenue éloignée de mon monde trop longtemps, mais je sais que toi, tu feras bon usage de ce que j'ai a t'apprendre." Parce qu'elle m'avait appris beaucoup de choses au final. Juste retour des choses.
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Sujet: Re: Neon Gravestones [Constantine] Sam 5 Aoû - 11:00
Neon Gravestones
Dire que son état ne devait pas importer dans ce qui serait la suite de cette terrible nuit était probablement une erreur, John la connaissait bien trop pour qu’un mensonge venant d’elle puisse être pris pour une vérité ou une volonté de continuer à avancer sans regarder en arrière, comme signe que son esprit passait déjà à autre chose. Elle voulait mener à bien cette mission mais elle ne voulait que ça la mène à sa perte. Elle n’aimait pas l’échec mais elle les enchaînaient tout en trouvant le moyen -parfois miraculeux- d’y survivre. Elle voulait combattre cette menace et la neutraliser mais elle voulait retrouver de sa vie d’avant que John ne vienne la chercher. Elle n’avait pas été prête dès le début et elle devait désormais faire face à son manque d’imagination face à un adversaire qui ne s’encombrait d’aucune limite morale et ne se souciait que peu des conséquences. Elle aurait désormais quelqu’un à ses côtés autrement que pour affronter des menaces n’appartenant pas à ce monde, une épaule sur laquelle elle voulait en cet instant pleurer. Possibilité contre laquelle sa fierté tentait de lutter comme pour prouver qu’elle était capable de tenir par elle-même.
Continuant à descendre les marches malgré la douleur qui rendait l’appui sur sa jambe difficile à surmonter, elle ne s’arrêta pas un seul instant jusqu’à ce que ses pieds touchent à nouveau le parquet du manoir et qu’elle ne décide de s’asseoir dans la cuisine. Comment pouvait-elle prétendre prendre place dans le salon, sous le portrait de son père ? Comment réagirait-il ? Serait-il honteux qu’elle ne sache pas user correctement de son savoir ? Serait-il fier de la voir persévérer et non fuir ? Laissant un flot de mots s’échapper de sa bouche, la jeune femme regarda à peine son exorciste qui se trouvait non loin d’elle, adossé au chambranle de la porte. Lorsqu’il vint prendre la parole, le regard vert de la jeune femme se braqua sur lui. S’il avait été capable de contenir Enchantress à l’époque, rien de tout ce qui s’était passé par la suite ne serait survenu. Elle ferma ses paupières un instant. Il était un exorciste de renom et n’était pas ce qu’il y avait de plus plaisant pour lui, tenter de sauver June en exorcisant Enchantress était son domaine. Mais elle ? La magie était son univers et elle n’avait pas montré une vivacité d’esprit et une détermination suffisantes pour l’emporter sur son domaine.
Elle entendit des bruits de pas puis une chaise fut tirée et lorsqu’elle rouvrit les yeux, John était assis face à elle. Ce groupe de personnes issues du monde magique et occulte, douées de toutes sortes de capacités, aurait pu être monté bien plus tôt comme monté en réponse à une menace encore plus terrible ou bien ne jamais exister. Il était difficile de se concentrer sur une seule et même possibilité, la leur, celle qui s’initiait en cet instant bien précis, quand tout autour d’eux une multitude d’autres se produisaient déjà. Comment oublier ne serait-ce qu’une seconde qu’il existait une possibilité dans laquelle ils l’avaient emporté dès le premier affrontement ? Ou dès le second, à Metropolis ? L’observant caler une cigarette entre ses lèvres, Zatanna força son esprit à se concentrer sur les paroles que prononçait John. Elle n’était pas responsable de ce qu’il s’était passé trois nuits auparavant, il aurait survécu s’il avait dû retrouver à l’asile. Peut-être était-ce là une vérité mais la magicienne secoua la tête, elle refusait d’imaginer la possibilité qu’il aurait pu être rendu fou. Elle vint prendre la main de John et le serra doucement.
Il était étrange de l’entendre la rassurer, de l’amener à voir le bon côté des choses mais en un sens il était agréable de l’entendre prononcer ces mots. Ses doigts pressèrent un peu plus la main de John tandis que ce dernier lui faisait finalement l’annonce qu’il lui apprendrait des sorts qui lui seraient utiles contre Enchantress et des menaces autant voire plus puissantes. Il l’avait tenue éloignée de son monde pour la protéger, ce soir il déclarait savoir qu’elle ne ferait pas de mauvais usages de ce qu’il lui apprendrait. Il lui faisait confiance. Elle prit une profonde inspiration puis relâchant la main de John, elle retira la cigarette qu’elle posa sur la table et prenant son visage entre ses mains, elle le rapprocha peu à peu du sien.
- J’ai beau savoir. J’ai beau avoir vu, avoir eu affaire à des créatures venues d’un autre monde, je n’étais pas prête à affronter un tel adversaire. Je ne sais pas si je le serais tout en me forçant à ne pas céder à la facilité en perturbant l’équilibre de la magie… Cette fois une larme coula sur sa joue. J’ai besoin de toi John Constantine, pour m’en remettre, pour vivre un semblant de normalité lorsque nous sommes tous les deux. Apprends-moi ce que je dois savoir. Et reste en vie autant que possible, s’il te plait, reprit-elle avant de venir presser ses lèvres contre les lèvres et de le prendre dans ses bras.
Comment continuer sans perdre un peu de ce que nous avons été au passage ? C'était impossible. La réalité nous frappait en plein visage, elle surtout. S'il y avait encore une part d'innocence, d'insouciance avant ce qui nous avait frappés de plein fouet, désormais, il ne restait que les doutes, les remises en question, la peur de l'échec et la tentation de tout simplement abandonner. J'étais passé par là, plus d'une fois, j'avais perdu un peu plus de ce qui faisait de moi un humain à chaque échec. Aujourd'hui ne faisait pas exception, mais je n'étais plus seul et elle avait besoin de moi. Tout comme j'avais besoin d'elle. Elle a toujours été cette part de lumière dans l'obscurité qu'était ma vie et je ne la laisserais pas perdre de son éclat à cause d'Enchanteress ou de n'importe qui d'autre. Et si je pouvais être celui sur qui elle pouvait s'appuyer le temps de souffler, de lâcher un peu prise de temps en temps, alors je le serais.
Une fois au rez-de-chaussée et que le sort du chat démoniaque lui avait été annoncé, je me dirige vers le salon avant de constater qu'elle ne suivait pas le mouvement. Va pour la cuisine alors, ça ne changeait rien. Je sais qu'il existe une multitude de possibilités quant à ce qui aurait pu arriver. J'aurais pu être en mesure d'arrêter Enchanteress bien avant, elle aurait pu la vaincre à Métropolis, Wonder-Woman aurait pu être présente et régler en partie le problème, on aurait pu être morts dès le premier affrontement et June aurait très bien pu ne jamais trouver le tombeau de la déesse. Cela aurait pu avoir lieu dans d'autres univers, dans d'autres réalités et je m'efforce de ne pas y penser. Parce que la nôtre de réalité, c'est qu'on est toujours en vie, malgré les revers, les échecs et la douleur. Notre réalité est celle que nous vivons actuellement. Et même si elle n'est pas joyeuse, que l'avenir semble compliqué, au moins, nous sommes ensemble. Après tout, comment envisager de vivre une vie sans elle ?
Prenant une chaise, je prends place en face d'elle et tente de là rassurer un peu. C'était quelque peu maladroit sans doute, n'étant pas habitué à le faire. Mais il fallait que ce soit dit une bonne fois pour toutes. La pression de sa main sur la mienne se fait un peu plus forte, alors que je lui dis qu'il serait peut-être temps qu'elle sache quelques sorts nettement plus dangereux que ceux qu'elle a l'habitude de prononcée. Toute magie n'est pas forcément bonne à apprendre, j'en avais conscience, mais si ça pouvait lui sauver la vie, alors c'était une bonne chose. L'occultisme n'était pas une chose à prendre à la légère parce que c'était des sorts de magie noire et que ça pouvait être dangereux si c'était lancé de travers, mais je lui faisais confiance. Et surtout, je sentais que je n'avais plus d'autres choix. Si jamais il devait m'arriver quelque chose, elle aurait au moins quelques connaissances pour continuer d'avancer.
Elle retire la cigarette que j'avais coincée entre mes lèvres sans l'allumer et la pose sur la table, avant de poser ses mains sur mes joues et de m'attirer vers elle doucement. Je l'écoute parler, sans l'interrompre. Quand on avait affronté la déesse pour la première fois, elle n'était pas prête, mais moi non plus. Je l'avais quelque peu sous-estimé et le résultat avait été catastrophique et une vraie hécatombe. Je vois une larme rouler sur sa joue et je me sens mal, parce que je me rends compte à quel point elle était perdue. Ses lèvres sur les miennes quelques secondes et ses bras m'entourent et je sens mon coeur qui s'emballe un peu. " Tu réussiras Zee, avec un peu de temps, mais tu le feras sans rompre l'équilibre des choses." Je la serre contre moi, mais en faisant attention à ne pas lui faire mal. " Je resterais auprès de toi aussi longtemps que tu voudras bien de moi." Le plus longtemps possible je l'espère. Je sais que je ne suis pas parfait, que j'ai mes failles, mes faiblesses, mes défauts, mais avec elle, j'ai l'espoir de m'améliorer. Un peu ça serait pas mal. " Je n'ai pas l'intention de mourir prochainement." J'eus un léger sourire et reprends. " Encore moins depuis que tu veux bien être ma femme." Je l'embrasse sur la tempe et reprends. " Je t'aime Zee et rien ni personne ne m'empêchera de rester auprès de toi. Ensemble, nous sommes plus forts désormais, je te le promets." C'est tout ce que je pouvais dire pour la rassurée. " On fera ce qu'il faut, pour avoir un semblant de normalité." Cela ne pourra pas nous faire de mal, avoir le sentiment de vivre comme tout le monde, être des gens normaux. J'ai jamais vraiment connu ça, mais ça a l'air d'être sympa.
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Sujet: Re: Neon Gravestones [Constantine] Ven 11 Aoû - 0:39
Neon Gravestones
Son cœur battait à nouveau la chamade, frappant à nouveau sa poitrine comme il pouvait le faire lorsqu’elle partageait un moment d’intimité avec lui. Ces instants étaient toujours particuliers, faisant resurgir de vieux souvenirs autant qu’ils permettaient d’en créer de nouveaux, mais celui-ci était différent des autres. Tout avait commencé dans la douleur résiduelle de ce qu’elle avait subit dans ce bâtiment du port de Gotham, dans ce dégoût de l’étendue des sévices qu’elle n’avait pas eu la force de résorber en faisant appel à la magie mais alors qu’elle avait été sur le point de se laisser avaler par le néant de l’inconscience, entendue sur le carrelage de sa salle de bain, la lumière était venue de John Constantine. Malgré les disputes qui avaient pu éclater entre eux, la distance induite par le chemin emprunté chacun de leur côté, il lui avait toujours montré -à sa manière- qu’il serait là pour elle-même si cela ne pouvait qu’être sur une courte période. Il l’avait rassurée sur ce que cette métamorphe aurait pu faire si elle avait eu plus de temps, rassurée quant au fait qu’il n’avait pas été aveugle face à la supercherie mais surtout il était parvenu à tranquilliser son esprit qui pouvait si aisément la torturer sur ses responsabilités lorsqu’elle échouait.
La joue posée sur son épaule, Zatanna tourna la tête puis la mouva jusqu’à ce que son front vienne toucher le cou de John. Prenant une profonde inspiration, elle laissa son parfum venir envahir ses narines. Sa fierté aurait voulu qu’elle ne prononce pas ces mots, qu’elle ne se confie pas sur sa faiblesse. Qu’elle passe sous silence cette innocence liée au manque d’expérience face à ce genre d’entités. Sa fierté aurait voulu qu’elle garde la tête haute malgré les tracas envahissant son esprit comme un ouragan mais cette situation était bien différente des précédentes pouvant montrer un semblant de similitudes : si son annulaire était encore vierge de tout anneau, elle était désormais la compagne de cet exorciste revêtant toujours cette armure de sarcasmes et de nonchalance. Derrière cette folle et désespérée volonté de paraître solide, une part d’elle brûlait d’envie de laisser exprimer cette fragilité qu’elle n’avait pu exprimer depuis bien longtemps. Depuis qu’elle avait dû faire ses adieux à celui qui lui avait tant appris de la magie, de ses règles et de leur utilisation.
Elle senti sa gorge se serrer tandis que son étreinte de se faisait plus marquée, trouvant une réponse chez John dont elle le senti le soin prit de ne pas lui provoquer la moindre douleur. Si cela avait été le cas, elle aurait peut-être réprimé un rictus ou se serrait employée à serrer les mâchoires pour ne pas laisser le moindre gémissement s’échapper, elle ne lui en aurait tenu rigueur parce que les mots qu’il lui adressait étaient emprunts de cette force qu’elle avait toujours vue en lui. De cette ténacité qu’elle lui reconnaissait. Il s’employait à attirer son esprit loin des brumes d’un remord né de son propre esprit. Il lui garantissait rester auprès d’elle tant qu’elle voudrait de lui. Elle ferma à nouveau les yeux, sentant une nouvelle larme couler, puis lorsqu’il lui répondit ne pas avoir l’intention de mourir d’ici peu, elle desserra quelque peu son étreinte avant de relever la tête pour l’observer. Ces yeux d’un brun sombre. Ce léger sourire. Silencieuse, elle le laissa approcher son visage du sien pour déposer un baiser sur sa tempe avant qu’il ne reprenne. Ses lèvres se pincèrent un instant avant que la magicienne ne vienne poser une main sur la joue de l’exorciste, commençant à la caresser doucement de son pouce.
- Il n’est pas question que je laisse le moindre malheur t’arriver alors que tu me promets un mariage dans les règles et que je sais que ton âme peut être sauvée. Je t’aime et je ne laisserai pas les démons te torturer éternellement sans tout faire pour t’éviter cette sentence, murmura-t-elle avant de venir déposer un baiser sur sa joue. Ils seraient présents l’un pour l’autre, se battraient côte à côte… mais en n’étant plus isolés. Un léger soupir s’échappa de la bouche tandis qu’elle prenait désormais le visage de John entre ses mains. Plus que jamais j’ai besoin de toi, je compte sur toi. Ensemble nous formons une bonne équipe mais cette équipe… il faut que ses membres aient des capacités diverses pour élargir notre champ de réflexion, même si ça inclue de faire appel à ceux qui préfèreraient ne plus te voir en ce monde. Même si nous auront tous des désaccords, protéger les humains des menaces comme Enchantress devra rester le leitmotiv nous unissant et nous faisant avancer.
Il nous fallait continuer, on n'avait pas réellement le choix. On n'avait pas d'autres choix. Je savais bien que ça aurait été difficile, douloureux, mais pas à ce point. Cela ne faisait qu'ajouter des blessures qui peinaient déjà à se refermer pour certaines. On allait encore prendre des coups, mais on allait aussi en donner, c'était certain. Mais pour le moment, ça n'avait pas d'importance, profitant de ce moment si rare. Ce moment de tranquillité au milieu de cette tempête qui s'agitait au-dessus de nos têtes. Il était important que je la rassure, que je l'empêche de sombrer, parce que si elle le faisait, rien n'irait comme ça devait aller. J'avais des qualités, mais c'était elle qui avait le plus de chances de pouvoir être persuasive, de rassembler les gens. Et puis sur un plan plus personnel et plus égoïste, si elle perdait de son éclat, je serais complètement perdu dans les ténèbres. Et puis ce genre de moment, me permettait aussi d'être un peu plus expressif sur ce que je ressentais. Elle savait que je n'étais ni expressif, ni démonstratif, les débordements d'affections, ce n'était pas pour moi, mais avec mes mots, je savais la rassurée et c'est tout ce dont elle avait besoin pour le moment. Chassé de doute qui assaille son esprit, lui dire que j'étais là et que je l'aimais.
Parce qu'il n'était pas question que je parte, que je l'abandonne. Et puis, je finissais toujours par revenir vers elle, mais je savais que cette fois, était différente des autres. Nous étions ensemble et mieux préparés qu'il y a deux ans. Même si on venait encore de se faire avoir et d'avoir l'une des plus belles frayeurs de notre vie, il ne fallait pas qu'on reste sur cet échec. Et elle le savait aussi. Et en cet instant, protégé par la magie de cet endroit, je savais qu'on ne risquait rien. Je savais qu'elle avait besoin d'entendre ce que j'avais à lui dire, même si c'est un peu maladroit par moments. Après lui avoir promis que je ne la laisserais pas, elle reprend la parole, et j'eus un léger sourire sur les lèvres. " C'est promis." Quand à mon âme, ma foi, c'est un peu plus compliqué. Je ne sais pas s'il existe réellement un moyen de me sauver de ce bordel. C'est possible, mais si c'est le cas, c'est l'un des secrets les mieux gardés de l'humanité. " Un problème à la fois. Encjhanteress d'abord et ça ensuite." Courir deux lièvres à la fois était le meilleur moyen de s'éparpiller et de louper une information qui pourrait être de premier ordre. Peut-être que l'Ange pourrait m'aider, même si j'en doute. Il n'acceptera jamais de me parler de ça, surtout pas après avoir fait un pacte avec Satan. Quid de tous les démons que j'ai renvoyés pourrir en enfer. Mais il ne fallait pas que je me disperse non plus.
Elle reprend la parole et je sais qu'elle a raison. On aura tous un point de vue différent sur la question, nous aurons tous un parcours différent, mais au fond, nous voulons tous la même chose. " J'ai aussi besoin de toi Zee, maintenant plus que jamais." Je reste silencieux quelques secondes et reprends. " Je sais tout ça et je tâcherais de montrer diplomate et courtois quand j'irais chercher ceux qui préfèrent me voir croupir en enfer. Et il y en a un paquet. " Ne t'inquiète pas, on est plus seuls, elle a fait énormément de mal autour d'elle, pas seulement à nous. D'autres voudront sa tête par vengeance ou simplement par peur d'être les suivants." Elle inspire la crainte autour d'elle, je ne serais pas étonné que la peur soit un motif plus que suffisant pour en convaincre certains. Pour d'autres, il va falloir que je sois plus rusé ou carrément joué cartes sur table. " Rassemble ceux que tu peux. J'irais chercher l'Ange et Midnite." Si pour le premier ça sera assez facile, pour le second, en revanche, c'est une autre histoire, mais c'est pas totalement impossible. Je verrais bien. " Cette fois, ça se passera mieux que la dernière, il faut y croire, on a pas réellement le choix." Un peu d'optimisme. Et une bonne dose de chance, pour le reste faudra compter sur les capacités des uns et des autres. Et je sais qu'ils sont loin d'être des novices en la matière.
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Sujet: Re: Neon Gravestones [Constantine] Sam 19 Aoû - 17:55
Neon Gravestones
Elle ne pouvait pas le cacher aux yeux de John par désormais simple question de fierté ou encore par volonté de ne pas l’inquiéter : elle était fatiguée par ce combat qui s’étendait sur la durée et qui aspirait peu à peu toute expression de force mentale dont elle pouvait faire preuve. Peut-être n’était-ce là que l’expression du contre-coup lié à ce que Mirror lui avait fait et qu’elle avait simplement besoin de quelques jours de repos pour s’en remettre. Elle n’avait jamais été prompt à abandonner face aux difficultés qui se présentaient à elle mais la jeune femme avait été rudement éprouvée depuis le soir où l’exorciste était venu la chercher, combien de temps pourrait-elle tenir à ce rythme et ainsi exposée à l’absence la plus totale de moralité ? Elle prit une profonde inspiration, s’enivrant du parfum de John. Ce soir il devenait définitivement son espoir de tenir bon, d’être une ancre à laquelle elle pourrait se raccrocher pour affronter la tempête. Avec lui à ses côtés elle devrait laisser dans l’ombre la jeune femme qu’elle avait été pour ne plus être désormais que la femme dont son père pourrait être fier, la femme dont le monde avait besoin pour être défendu face aux plus terribles menaces magiques et occultes.
Doucement son étreinte se resserra tandis qu’elle se confiait sur sa détermination à ne pas lui laisser arriver malheur alors qu’elle savait que son âme pouvait être sauvée. Il n’était pas le plus exemplaire des hommes mais auprès d’elle, Zatanna avait pu constater de la manière dont il se comportait et ce soir lui montrait à quel point il pouvait revenir peu à peu sur un chemin plus lumineux pour lui, avec du temps. Enchantress d’abord et ensuite seulement ils verraient pour le sauver lui. Lentement elle fit remonter une main le long de sa nuque, ses doigts venant se perdre dans sa sombre chevelure en bataille.
- Peut-être que mettre Enchantress hors d’état de nuire attirera sur toi un bon œil qui s’était fermé depuis bien longtemps, répondit-elle doucement avant qu’elle n’aborde le sujet de ce groupe qu’ils allaient former. Ils savaient ce qui -en dehors de l’inexpérience et de la méconnaissance de l’adversaire- n’avait pas fonctionné et il apparaissait pour la magicienne que leur forces devaient se trouver en différents domaines, garantissant un plus large panel de connaissances et d’obtenir -sur le papier du moins- de meilleures chances de réussite. Elle avait ses idées mais encore fallait-il que tous soient joignables et acceptent de se réunir avec -pour certains- de parfaits inconnus ou des êtres qu’ils dépréciaient. Les premiers mots de John lui arrachèrent l’ombre d’un sourire qu’elle décida de ponctuer au travers d’un court baiser avant de le laisser reprendre, promettant qu’il s’emploierait à se montrer le plus diplomate possible et lui garantissant qu’ils n’étaient plus seuls. Que bien d’autres éprouveraient le brûlant désir de se venger d’une entité qui avait pu leur causer du tort. En espérant que tous ne périssent pas dans ce combat.
- Jason. Boston. Rory. Probablement un magicien que j’ai rencontré il y a peu… et Diana, réagit-elle à l’identité des deux alliés que John irait chercher. Des profils différents mais dotés de forces et de convictions qui, alliées au groupe, pourraient permettre une victoire majeure pour tous. Il faut que cela fonctionne. Non seulement nous serions débarrassés d’une entité qui nous a causé du tort mais cela servirait d’exemple pour d’autres, qu’ils viennent de ce monde ou d’un autre. Elle l'observa un instant avant de laisser un léger soupir s'échapper. Je ne peux pas fuir. Je ne veux pas qu'elle gagne. Je ne veux pas que d'autres puissent croire que nous sommes faibles. Et je tiens à ce que tu puisse honorer ta promesse, poursuivit-elle avant de terminer en déposant un nouveau baiser sur sa jouer et de se lever doucement pour aller prendre un verre d'eau.
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Les souvenirs de cette soirée me hantent encore. Je sais que j'ai échappé à quelque chose qui aurait pu être dévastateur, tant sur le plan physique que mental. Je sais ce que c'est d'être torturé, je sais ce qu'on ressent, je connais la peur, la colère, les larmes qui vont de pair. Je connais la douleur et à ce sujet, j'ai vécu bien pire que ce que l'autre tarée à bien essayer de me faire. Mais le plus troublant, c'est qu'elle avait pris l'apparence de celle que j'aime pour le faire. Et si elle avait été au bout de son projet, je ne sais même pas ce qui resterait de ce "nous" qui se joue entre Zatanna et moi. Tant de questions, peu de réponses et dans un sens, c'est une bonne chose. Heureusement que Superman est venu nous chercher, sincèrement, sinon ça aurait très mal terminé pour nous deux. Dire que j'avais été content de le voir avait été un doux euphémisme, surtout en voyant l'état dans lequel ma magicienne était... Et comble de la soirée, Enchanteress nous avait même gratifiée de sa présence, furtive, mais pourtant bien là. Un battement de cils, un claquement de doigts plus tard, elle avait disparu avec son jouet, laissant visiblement l'autre en plan. Et ça avait mis un terme à cette soirée de cauchemar.
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