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 Le modèle de Pic... † Parvati

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MessageSujet: Le modèle de Pic... † Parvati   Le modèle de Pic... † Parvati EmptyMar 2 Avr 2024 - 3:42



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Mort miséricordieuse, comme ta culpabilité chérie te rend odieuse… - Ellie




Mardi 13 septembre 2022...

       Dans le cachot de ma demeure, se trouve la sculpture d’un ange au regard voilé. Son socle est amovible, ne pouvant bouger qu’en rotation sur lui-même pour activer une trappe juste derrière lui. Que ce soit la statue ou bien la trappe, l’un ou l’autre ne pouvait être bougée ou soulevée qu'à l’aide d’une force inférieure à celle d’une quinzaine d’hommes. Ainsi, j’étais assurée qu’aucun humain ne pouvait activer de lui-même le mécanisme donnant accès aux secrets des entrailles de ma demeure, dans l’hypothèse où l’on venait à découvrir le système que j’avais fait installer il y a presque deux siècles auparavant. La trappe donnait un accès à un escalier de pierre en colimaçon, ce dernier descendant sur plusieurs étages souterrains. Le tout donnant vers des galeries et de pièces. Une seule d’entre elles m’intéressait en cet instant.
        La cellule dans laquelle j’entrais, fut remplie de joyaux, colliers, bracelets, bagues et surtout, de piécette d’or, certaine posée en une colonne formant des dunes de part et d'autre, tandis que certaines étaient éparpillées dans l’espace. Une piécette d’or, de par leur taille et leur masse, valant en monnaie américaine, plus de 4300 dollars chacune. Aussi, j’étais bien loin de craindre un risque financier, même si mon entreprise venait à connaître une crise économique quelconque, j’aurais toujours une réserve conséquente ici. Le fameux trésor du château De Clermont n’était pas une légende... Des années d’accumulation, des biens voler à mes précédentes victimes déjà riches d’une fortune souvent colossale. Ironiquement et tristement, le crime payait...  

          Mais aujourd’hui, je n’étais pas descendue pour admirer la preuve de mes crimes passés, mais récupérer un bien particulier. “La Rochelle De Lioncourt”, 1815... L’on y voit le portrait de son dernier propriétaire, un homme d’un certain charme, lui aussi de la noblesse française. Il m’avait invité dans son humble demeure sans vraiment savoir ce qu’il laissait entrer... Sa mort fut poétique quelque part, son corps couché sur un lit parsemé de pétale de rose. Sa beauté aujourd’hui immortalisée dans un tableau qui a su capter l'essence même du Zénith de sa jeunesse. Aujourd’hui, il n’était plus qu’ossements et pourtant, voilà que sous cette voûte de pierre, je pouvais encore admirer les fins traits de son visage et de sa tendre chevelure d’or. Était-ce si surprenant que cela de m’extasier devant une chose dont j’ai causé la disparition ?
        Oui... Il n’y avait pas plus précieux qu’un objet voué à disparaître et dont l’histoire ou l’existence n’était alors rappelée qu’au travers d’un souvenir, d'un poème, d'une peinture. Oui, je contemplais la toile finement encadrée comme si c’était la première fois que mes yeux se posaient dessus. Après quelques minutes, je refermais la trappe de pierre après avoir remonté les étages, remettant au passage la statue dans sa position initiale. Je sortis des cachots jusqu’au hall d’entrée où m’attendait Klaus, mon majordome. « Annonce au peintre d’en faire une réplique la plus parfaite possible. Je lui laisse un mois. » L’homme acquiesça, non sans rajouter. « Bien, madame. »  

Samedi 15 octobre 2022...

          Le hall d’entrée était aujourd’hui, rempli de bons nombres de candidats, les gouvernantes avaient au moins recenser plus d’une cinquantaine de signatures. Tous présent pour un seul et unique poste à pourvoir. Pendant plus d’une heure, chacun d’eux, un par un, avait été invité à entrer dans la grande salle principe où se trouvaient deux tableaux identiques. Le but était simple, réussir à identifier l’original de la copie. Assise sur un siège, silencieuse, j’observais le tout sans vraiment avoir pour le moment besoin d’intervenir. « Bien... » Reprit Klaus qui fixa le prochain CV... « Candidat suivant, Miss Mahajan-Jones, Parvati. »       


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MessageSujet: Re: Le modèle de Pic... † Parvati   Le modèle de Pic... † Parvati EmptyDim 21 Avr 2024 - 23:48



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Samedi 15 octobre 2022...

Son nom fut appelé et immédiatement, la jeune hindoue se leva et s’avança vers la salle où se tenaient les entretiens. Curieuse de glâner quelques bribes d’informations avant de franchir le seuil, elle jeta un regard inquisiteur à la personne qui venait de sortir, dont le regard semblait perdu dans une forme de perplexité. Voilà qui n’était pas pour rassurer Parvati. Au vu de l’âge de l’expert, celui-ci semblait avoir le double de son expérience. L’angoisse monta : comment pouvait-elle rivaliser avec ces experts ? Sur le seuil de la porte, elle prit une grande inspiration et se massa les joues. Elle avait survécu à des sorciers millénaires … pourquoi était-elle encore stressée à l’idée de devoir passer un simple entretien ?

Courage ma grande … Ce n’est qu’un entretien … Ils ne vont pas te dévorer

Vêtue d’une chemise blanche, la jeune femme portait un pantalon large et une veste rouge sombre ; une tenue qu’elle avait choisi avec soin pour ne pas apparaître comme une conservatrice poussiéreuse. Elle avait même fait l’effort d’enfiler des talons hauts à bouts pointus noir d’encre pour l’occasion. Un rapide coup d’œil dans le miroir de son appartement lui avait assuré qu’elle paraissait plus mâture que son âge, ce qui était l’effet recherché. Maquillage léger, apparence sérieuse … à des lieues de la jeune femme qui risquait à tout moment de laisser libre court à sa magie et de réduire Gotham en cendres.

Parvati pénétra dans la salle d’audience avec une boule au ventre, mais bien décidée à marquer le coup. La demoiselle avait répondu à cette annonce car elle avait besoin de nouveaux horizons. Le fond de la Fondation de Gotham City était certes très intéressant, mais Parvati sentait qu’il lui fallait plus pour stimuler son imagination et parfaire ses compétences. Quelque chose en elle réclamait plus de frisson que le fond poussiéreux de la Fondation et ses dernières expériences avec la mafia avaient déclenché en elle une sourde envie de prendre plus de risques en se confrontant à ses fonds privés. Après tout, les aristocrates et les nantis d’Amérique possédaient des œuvres qui échappaient au contrôle des autorités locales … Des œuvres parfois étranges, souvent uniques, toujours inédites ! Parvati en avait déjà eu un aperçu avec les œuvres dont elle avait elle-même assuré la transaction pour la Cosa Nostra. Si au début, le fait d’être associée aux Hommes d’Honneur la répugnait, elle avait fini par s’habituer à voir ses services de plus en plus demandés et son expertise de plus en plus recherchée. Ce n’était pas comme si elle avait véritablement le choix … ces hommes prenaient rarement un refus poli pour ce qu’il était … et si la demoiselle pouvait faire face aisément à des forces magiques et à des créatures extraplanaires, des mortels capables de la poursuivre jusque chez elle et de la balancer au fond d’un lac restaient un facteur d’inquiétude.

Mais les hommes de la famille Falcone étaient restés jusqu’à présent respectueux … Et les cadeaux qu’elle recevait étaient suffisamment somptueux pour que la jeune femme, tout doucement, se laisse prendre au jeu. Avec un peu de chances, d’ici quelques mois, elle pourrait s’établir comme experte indépendante et faire fructifier son carnet de clients. Mais pour cela, il fallait qu’elle ait de vrais clients … et des clients n’étant pas liés de près ou de loin à des activités louches … ce qui l’avait amené à répondre à cette annonce, après s’être renseignée sur le client.

Parvati Mahajan-Jones se retrouva face à deux tableaux.

La Rochelle de Lioncourt, 1815. En deux exemplaires.

Sans attendre plus d’explications de la part des examinateurs, Parvati se présenta brièvement et s’avança vers les deux tableaux. Elle avait parfaitement compris les enjeux du test qui se trouvait en face d’elle. Un ami conservateur lui avait dit que c’était chose courante : faire un faux pour déterminer si l’impétrant au poste d’expert en œuvres d’art était compétent ou un simple charlatan. Se mordant la lèvre inférieure, la demoiselle observa les deux tableaux sans dire un mot. La similarité des deux œuvres était confondante. Qui que fut le faussaire, il était particulièrement doué, il fallait le reconnaître …

L’examen se révélait plus ardu que prévu tant les deux œuvres semblaient des copies conformes l’une de l’autre. Les yeux de Parvati n’étaient pas capables de les distinguer … le jeu des sept erreurs se révélait impuissant dans ce cas-là. Avec des techniques plus élaborées et un équipement de pointe, elle aurait été à même de distinguer le vrai du faux, mais il n’y avait rien pour l’aider dans le cas présent. Circonspecte, la demoiselle resta quelques minutes à détailler les deux tableaux, espérant trouver le sésame qui lui permettrait de les confondre. Instinctivement, elle porta la main à son anneau … Utiliser la magie aurait été facile … mais elle répugnait à tricher en cet instant.

Elle prit une grande inspiration. Il y avait nécessairement un truc. Quelque chose qu’elle ne voyait pas et …

… Si je ne le vois pas …

Elle se rappela l’une des leçons de Constantine : arrêter de compter uniquement sur ses yeux pour saisir le monde. Si elle ne pouvait voir la solution, peut être que …

Parvati s’approcha à nouveau des tableaux, ferma les yeux et plaça son visage près des toiles. Les peintures n’étaient pas simplement des images. Elles étaient des dépôts de pigments, organisés en couches successives par les coups de pinceaux et les soins apportés par l’artiste. Chaque couche de pigment racontait une histoire, notamment celle qui avait transformé le matériau originel en pigment coloré étalé sur une toile blanche. Parvati l’avait appris dans ses études : la peinture était une texture, la peinture était une profondeur … une profondeur qui se déployait aussi bien en trois dimensions que dans d’autres sphères de correspondances.

Plus que tout, la peinture avait une odeur. Et si les deux peintures paraissaient travaillées par le même geste expert, l’odeur, elle, racontait une tout autre histoire. Le tableau de droite présentait une odeur particulière, subtile, qui imprégnait le pigment qui avait servi à tisser les couches de peinture qui façonnaient le portrait. Il s’agissait d’une odeur caractéristique, qui, même si elle avait été savamment masquée par les industriels au fil du temps, restait identifiable … Une très faible trace de produit chimique qui servait à donner plus de consistance aux peintures contemporaines. C’était faible … très faible … mais présent !

Elle se retourna et s’avança vers les jurés, ses talons claquant sur le carrelage de la salle d’audience.

« Ce tableau, à droite, il est faux. Le faussaire a utilisé un liant chimique pour son jaune qui n’est fabriqué que depuis 1920. L’odeur est caractéristique, même si l’industriel qui le fabrique a tout essayé pour l’atténuer. Cela sent très légèrement le caramel … »


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MessageSujet: Re: Le modèle de Pic... † Parvati   Le modèle de Pic... † Parvati EmptyJeu 25 Avr 2024 - 20:15



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Samedi 15 octobre 2022...

          Silencieuse, j’observais dans un coin de la pièce, assise paisiblement à mon siège, les nombreux participants défiler les uns après les autres. Ils étaient tous doués d’un savoir-faire, dont celui de jouer de la langue inutilement par moment. Mais utiliser des termes techniques vus et revus, n’était pas tellement ce qui m’intéressait. Et quand il était question de discerner le vrai du faux, quel spectacle. Certains allaient jusqu’à sortir des dissertations enjolivées pour expliquer de manière faussement élaborée en quoi le "faux" était le vrai et quoi le vrai était le faux. D’autre avait un œil plus exception, capable de voir les mimiques et techniques d’un peintre contemporain dès le premier coup d’œil. Il était vrai que l’on pouvait observer des détails dans l’original qui ne correspondait pas aux pratiques utilisées de nos jours. La base qui a servi à placer l’autoportrait n'était pas forcément identique, mais je reconnaissais que ce n'était pas forcément une méthode aisée pour tous.  
        Les couches avaient donc ici toutes leurs importances, mais c’était extrêmement subtil. Il fallait de l’expérience et du talent pour être en mesure de le discerner d'un simple coup d'œil. Mais ce n'était pas tant le talent et la complexité en lui-même que je recherchais. Mais ceux capables de voir d’un simple coup d’œil était évidemment retenu quoi qu’il arrive, mais il y avait une certaine lassitude. Du moins, jusqu’à l’arrivée de Mahajan-Jones. De toute évidence, elle ne possédait pas le même talent que les précédents, mais elle sut tout de même repérer le faux tableau du vrai. Sans même passé par une argumentation trop élaboré comme s'il était question d’une compétition de joute verbale. La simplicité de Mahajan-Jones fit enfin naître un sourire sur mon visage. J’avais plus de respect pour ceux capables de cuisiner un plat de luxe avec des ingrédients de maigres qualités, que ceux capables du médiocre avec des ingrédients de luxe.  

        L’excitation m’avait poussé à m’approcher de la participante, sans doute beaucoup trop vite pour que l’œil humain en distingue le mouvement. L’Indienne ne semblait ne pas encore avoir remarqué ma présence à ses côtés... Et ma foi, c’était souvent propre aux mortels, en dépit de leur sens, ces derniers étaient bien plus aveugles, sourds et insensibles aux odeurs par rapport aux nombreuses autres créatures que la faune et la flore recelaient. « Peu ont eu l’idée de faire usage de leur odorat, une méthode très surprenante et rafraîchissante, Miss Mahajan-Jones. » Et c’était ici la plus simple des manières de comprendre la distinction entre ce qui était vieux et plus ou moins récent, même sans avoir l'odorat particulièrement fin d’un immortel. C'était d'ailleurs ainsi que l'on pouvait faire la différence entre livre neuf et vieux.
       Pour autant, juste la noter sur cet exploit serait légèrement injuste pour les autres candidats. « Que voyez-vous lorsque vous observez les deux tableaux ? Que vous inspirent ces derniers ? » Je m’efforçais de ne pas préciser davantage la question afin de ne pas lui donner trop d’indices sur ce que j’attendais d’elle avec cette demande. J’étais aussi un peu curieuse de connaître si comme les autres, elle allait jouer de ses mots ou non dans son argumentation.       


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MessageSujet: Re: Le modèle de Pic... † Parvati   Le modèle de Pic... † Parvati EmptyVen 3 Mai 2024 - 19:13



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Samedi 15 octobre 2022...

Elle ne l’avait pas senti …

Cette femme était apparue à ses côtés sans qu’elle sente sa présence, la faisant sursauter. Comment n’avait-elle pas pu sentir la présence de cette intrigante albinos dans la salle ? Sa silhouette, fine et diaphane, présentait une peau des plus délicates, semblable à celle d’une porcelaine finement ouvragée. Ses cheveux, aussi blancs que la neige, encadraient des yeux aussi clairs que de l’eau de source, surmontés de cils cristallins. Cette apparition, étrange et silencieuse, se mouvait autour d’elle avec une fluidité et une aisance peu commune, comme si elle flottait et glissait sur de la soie. Sa simple présence blafarde faisait ressortir la couleur de la peau de Parvati, ne laissant aucun doute sur son origine indienne kodava.

Parvati n’avait jamais rencontré semblable créature. Les albinos étaient des raretés et la jeune femme ne pouvait s’empêcher de contempler l’apparition comme si elle venait de croiser un oiseau rare. Elle dégageait un magnétisme certain, malgré son apparence presque surnaturelle. Il était de ces individus dont la simple présence attirait les gens tels des papillons de nuit et cette femme faisait visiblement partie de cette espère rare. Mais si son regard avait soudainement été détourné des tableaux, pourquoi ressentait-elle un malaise en la regardant ?

Une sensation diffuse prenait naissance à la base de sa colonne vertébrale. Quelque chose la mettait mal à l’aise … Etait-ce sa présence presque diaphane ? Son apparence cristalline ? Ou peut-être était-ce autre chose …

Il flottait autour d’elle … comme une odeur … une odeur de …

Parvati fut tirée de sa rêverie par la question de l’apparition. Elle se pinça les lèvres, essayant de refocaliser son attention sur les deux tableaux qui trônaient sur leurs chevalets. Les deux Rochelle de Lioncourt continuaient de narguer l’impétrante, mais au moins, Parvati avait réussi à distinguer le vrai du faux. Mais il restait encore un mystère à éclaircir : que souhaitait entendre l’albinos ? Que comptait-elle savoir grâce à cette question ?

Ses yeux décortiquèrent le sujet des deux tableaux. Un homme, prit dans les bras de la mort, dans une posture des plus particulières : au milieu des pétales de rose, sa mort semblait être une mise en scène des plus touchantes. Macabre, certes, mais elle pouvait sentir dans cette posture une certaine forme de … douceur. Une sorte de soin, apporté à ce trépas, tandis que l’homme représenté dans le tableau, rendait son dernier soupir, les yeux mi-clos, sa chevelure tombant sur un oreiller de soie. Une forme de jeunesse éternelle, immortalisée dans deux tableaux … Le sujet était diablement simple, mais la réponse à la question était-elle aussi évidente ?

L’œuvre parlait d’elle-même, mais ce n’était pas tout ... Une œuvre parlait de son auteur. Si le peintre du faux n’était pas au courant du dessein originel du peintre de la première Rochelle de Lioncourt, le peintre originel, lui, avait peint ce tableau dans un but bien précis. L’idée que le peintre ait pu immortaliser la mort d’un jouvenceau sans frémir était des plus déplaisantes et Parvati émit l’hypothèse qu’il s’agissait d’une peinture réalisée d’après un mannequin disposé sur un lit entouré de pétales de roses. Il n’y avait aucune chance pour qu’un peintre puisse avoir assez d’aplomb pour peindre une personne en train de mourir, sans que cela se ressente au travers du glissement de son pinceau sur la toile.

Mais alors … pourquoi peindre une telle œuvre ?

Le frisson qui remontait le long de son échine fit naître en elle une intuition.

« Je ressens … de la nostalgie … Pourquoi avez-vous fait peindre une copie de ce tableau ? »

Son intuition avait parlé. Si Parvati était loin de saisir la véritable nature d’Elizabeth de Clermont, elle ressentait que la commanditaire du faux avait agi par nostalgie. Pourquoi de la nostalgie ? Elle n’en avait aucune idée … Elle était même très loin de se douter qu’elle en face d’elle la véritable peintre du tableau originel. Mais une chose était sûre : un parfum de nostalgie flottait dans l’air et reliait les deux tableaux. Pourquoi ? Elle n’en avait aucune idée, mais l’inconscient de Parvati fonctionnait à plein régime et piquait sa colonne vertébrale avec insistance.


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MessageSujet: Re: Le modèle de Pic... † Parvati   Le modèle de Pic... † Parvati EmptyMar 7 Mai 2024 - 22:53



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Samedi 15 octobre 2022...

          Ce tableau lui inspirait de la nostalgie, mais pourquoi ? Elle n’étayait pas le fond de sa pensée, ce qui rendre très flou, ce qu’elle essayait de transmettre oralement. Mon regard revint vers le tableau. Chaque personne, évidemment, pouvait être inspirée différemment lorsqu'il était question d'une œuvre, c’était d’ailleurs la magie de la peinture, elle était souvent sujet d'une libre interprétation qui différait d'un individu à un autre. Par la suite, l’on pouvait se poser des questions quant à l’hypothèse pas toujours vraie que le peintre ait cherché à laisser un message particulier. Mais le plus souvent, c’était une simple façon de capturer et d’immortaliser un moment, par la beauté de l’instant éphémère, ou bien que ce qui pouvait alors choquer ou bouleverser. Mais assurément, la toile était l’appareil photo d’autrefois, seul moyen de garder ce qui ne durait pas.
       J’ignore qui a fait ce tableau, je ne connaissais uniquement la victime, mais ce que m’inspire ce tableau et la raison pour laquelle je l’avais justement gardé dans mes biens, c’est bien dû à la beauté qu'elle dégage, en plus de bien autre chose de plus profond. Première, quelque chose était considérée comme rare, parce qu’elle était, un jour, amenée à disparaître. De Lioncourt avait disparu, mais voilà que sa beauté fut un jour capturée pas un peintre anonyme et d’une manière particulièrement intrigante.

      Pour sûr, ce qui m'intriguait chez l'artiste, c'était la manière dont il avait choisi d'immortaliser De Lioncourt. L'homme était couché nu sur un lit de pétale de rose, uniquement vêtu d'un drap recouvrant sa partie la plus intime, à la manière d'une sculpture grecque. C'était comme si l'artiste adressait un message au modèle, mais un message qu'il n'osait pas ouvertement lui révéler. Comme une forme de déclaration... En ces temps, il n'y avait que très peu d'artiste mission par une famille de bonne renommé qui était de sexe féminin, encore moins un qui pouvait ouvertement exprimer ce sentiment inavouable, considéré comme impie et interdit. Oui, ce tableau était pour moi une lettre d'amour de l'artiste à son modèle. Et je trouvais que sa passion dont il avait eu certainement honte, avait malgré tout su capturer l'essence qui faisait la beauté de Lioncourt.  
       Ce tableau était une parfaite représentation de la luxure à la frontière de l’obscénité poétique, tendrement fantasmé par son artiste. Si bien que j'eusse misérablement été absorbé par son influence à même dans la mort de ce modèle qui avait eu le malheur de m'inviter à entrer dans sa vie... Oui, j’avais reproduit les détails du tableau au moment d'aspirer la vitalité de Lioncourt, comme sans doute, un moyen de rendre honneur à son mystérieux peintre. Toujours est-il, pourquoi Miss Mahajan-Jones voyait pour sa part de la nostalgie ?

        « Le test d’aujourd’hui, aurait-il un sens autrement ? » Répondis-je de la manière la plus neutre possible à sa question. En effet, reproduire le tableau n’avait que pour but de réaliser le test d’aujourd’hui dans le cadre du recrutement. Autrement, l’original n’aurait pas bougé de la salle des trésors se trouvant dans les entrailles du château. « Pourquoi la nostalgie ? » Demandais-je par curiosité.        


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