Sujet: Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités [Terminé - Intrigue II] Sam 26 Fév - 0:26
(25 Juin 2022)
Sa famille et ses amis ne comprenaient pas pourquoi Larry trainait sa vieille carcasse jusqu’au Manoir Wayne, chaque jour. Il n’y avait plus rien à piller : les criminels et les petites frappes avaient fait un gros ménage. Il n’y avait plus personne à visiter, non plus : le Majordome était mort, et l’Héritier était porté disparu. De surcroît, le domaine avait gagné une sinistre réputation. Toute personne qui tentait d’acheter le domaine se retrouvait soit à l’hôpital, soit à la morgue ! Les rumeurs allaient bon train, allant d’un Joker extrêmement jaloux et capricieux qu’on touche à son pré-carré sans son autorisation, aux fantômes des membres de la famille Wayne des plus mécontents du traitement fait à leur dernier héritier connu. Bruce Wayne ! Etait-il vivant ? Etait-il mort ? On n’en savait rien. On s’en fichait. Les Gothamites étaient occupés par d’autres problèmes, comme survivre aux fous furieux qui sévissaient dans les ruelles.
Pourtant, une poignée d’hommes et de femmes avait le loisir de s’interroger encore. Ils guettaient. Un Hiboux bien perché attendait patiemment que l’enfant prodige revienne, et l’aide à apporter un peu de lumière dans une ville au bord du gouffre, une ville qui se consumait dans le crime et la folie. Larry se souvient de sa rencontre, atypique, avec cette brunette charismatique. Il était encore en activité, à cette époque-ci, et il venait tout juste d’enterrer le vieux Majordome tué lors de l’assaut du Manoir Wayne. Elle était venue après que tout le monde soit parti, et elle l’avait retenu pour lui faire une offre alléchante. Il accepte. Aussitôt, elle lui donne des ordres spécifiques, avec promesse d’un salaire fixe et régulier. Et il honore sa part de contrat, et même encore aujourd’hui alors qu’il avait froid jusqu’aux os, et que ses muscles étaient douloureux de cette longue marche. Il n’en restait pas moins un vieux croquemort, à la retraite, avec une conscience professionnelle extrêmement aigüe.
Tous les jours, il quittait sa maison à une heure fixe pour se rendre au caveau familial. Sa tâche ne dure jamais bien longtemps, étant donné que les mauvaises herbes ne sont pas nombreuses sur des tombes de pierre. Il en était venu à cultiver et à embellir les environs, afin d’occuper sa matinée – voire son après-midi, quand son appartement lui semblait étroit. De temps à autre, il se risquait dans les ruines du Manoir pour s’extasier de sa majesté, et imaginer à quoi ça ressemblait avant. Il était persuadé que la petite dame courrait derrière une chimère, qu’elle jetait de l’argent par la fenêtre.
Aujourd’hui, le destin allait lui prouver qu’il avait tort, et que l’inconnue avait parié sur le bon cheval. Aujourd’hui, il n’allait pas avoir son tête-à-tête avec la famille Wayne ou avec le Majordome. Aujourd’hui, un intrus se baladait parmi ces tombes. Aujourd’hui, il venait de toucher le pactole !
Fébrile, comme s’il touchait enfin le Saint Graal, il accourt vers le type avant qu’il ne s’échappe comme un fantôme, ou un petit nuage. De l’intérieur de sa poche, il sort deux documents : une photo, et une carte de visite. Il les tend aussitôt vers le brun.
- Monsieur ! Monsieur ! Ne partez pas ! Vous … Vous êtes lui, n’est- ce pas ? demanda-t-il à bout de souffle. Le regard de Larry virevolte de ce bout d’image à la figure de l’inconnu. Un grand sourire s’étire sur ses lèvres. Vous êtes Bruce Wayne, n’est-ce pas ? Y a une dame qui vous cherche ! Elle m’a demandé de venir ici tous les jours, au cas où vous viendrez. Deux ans qu’elle me paie, juste pour que je vienne ici et que j’attends quatre heures, au moins. Plus j’attends, et plus j’ai un bonus, en plus ! Mais … Mais elle vous attend. Elle appelle tous les mois. Enfin, plutôt son assistante. Il radote, trop excité et heureux. La dame m’a dit de vous donner ça, pour que vous l’appelez. Dites bien que vous venez au nom de Larry, hein ! Elle m’a promis un autre bonus, si je suis celui qui vous trouve !
La carte était simple, avec juste trois indications. Un nom. Un prénom. Un numéro. A nouveau, Samantha Vanaver venait de prouver qu’elle n’était pas une femme à prendre à la légère. Là où beaucoup se contentait de patienter, ou d’observait, elle avait sagement et intelligemment tissé sa toile autour de sa cible. Et celle-ci avait vibré, à l’instant même où l’Orphelin de Gotham avait remis pied dans sa ville chérie. Larry attend, espérant que le type appellera maintenant et qu’il dira qu’il avait été trouvé par lui et uniquement lui ! Il ne cracherait pas pour mettre un peu de beurre dans ses épinards.
PS : exceptionnellement, pour ce premier post, je débute du point de vue d'un PNJ Lambda. L'idée me plaisait ! Pour la suite, on peut discuter (car les posts suivants, y aura Samantha Oops ! )
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Sujet: Re: Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités [Terminé - Intrigue II] Mer 9 Mar - 10:13
Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités
Samantha Wanaver & Bruce Wayne
« Ruines du Domaine Wayne, Palisades, Gotham City, 25 juin 2022. »
Alfred et Jason étaient là. Comme mes parents. Comme tous mes ancêtres, et tous ceux qui ont porté le nom Wayne de Gotham depuis des générations. Le Crépuscule tombe sur la ville. Je ressens sa peur jusqu’ici, à mesure que l’astre lumineux ne descende et de découpe l’ombre des gratte-ciels pour ensevelir le monde de nouvelles ténèbres. Bientôt sera l’heure du masque. Bientôt, l’heure du combat. Mais pas tout de suite. Bruce Wayne a été oublié, à Gotham comme ailleurs. Je suis presque libre de mes faits et gestes, de mes mouvements. Plus libre que je ne l’ai jamais été. Qui se soucie d’un play boy millionnaire, sensé être disparu quelque part dans un tour du monde d’aventures et d’ermitage ? Personne. Tout le monde a pire à gérer, désormais, que les potins mondains d’une bourgeoisie sur le déclin.
Le vent passe dans mes cheveux, il agite les mèches qui volètent au gré des bourrasques. Au loin, le grondement d’un orage estival. Le ciel qui s’agit. Le vent qui se renforce. L’odeur de bitume détrempé m’agresse les narines, même au milieu de cette nature paisible, de ces pierres tombales et de ces fleurs sauvages qui poussent sans règles ni ordres. Alfred Pennyworth, 25 mai 1951 – 22 juillet 2020. Frère, Héros, Mentor. Jason Todd, 12 mars 2003 – 19 octobre 2021. Et tous les autres. Je me remonte les manches, enfile des gants, et taille les plantes pour éviter qu’elles ne recouvrent le lettrage ou n’abîment les socles de pierre. Petit feu des racines profondes et des débris végétaux. Quelques coups de pinceaux pour faire ressortir les lettrines dorées, luminescentes, des pierres tombales.
Je reste silencieux. Rigide. Je me frotte le nez, une fois ou deux, et j’ai mal à la mâchoire tant mes muscles maxillaires, serrés, compriment et tiennent ma bouche fermée avec obstination. Regard rougi, je reste là un bon moment. Avant qu’une sensation ne m’alerte. Il est plus que temps de déguerpir. Mais alors que j’esquive la présence qui se rapproche, celle-ci me hèle. Paupières closes, je me fustige pour cette faiblesse bien –trop- humaine d’être venu en personne ici pour la seconde fois en une semaine, depuis mon retard. Je me suis promis de ne plus le faire, tant que le niveau de sécurité ne serait pas assuré. Et que l’endroit soit sous surveillance m’a aussi échappé. Grossière erreur.
On ne m’y reprendra pas. Jamais.
| C’est une propriété privée, Monsieur. Vous n’avez rien à faire là. |
Ce qu’il balbutie est inquiétant. Surtout, qu’il se trouve là, qu’il surveille cet endroit. Rien de ce qu’il dit n’est rassurant, en réalité. Je suis donc une chauve-souris pris dans une toile, et voilà l’araignée qui s’avance pour son repas. Je toise l’homme qui parle trop, camoufle mon trouble et mes doutes, mes réflexions, sur tout le reste. Le tableau du crime est un véritable panorama, qui s’ouvre et se déroule sous mes yeux. Je coule un regard, vers l’homme.
| Vous n’aurez vos bonus que si vous ne répétez à personne que vous m’avez vu. Jamais. |
Je prends le téléphone, mains gantées, et appelle. Quand ça décroche, je ne dis rien, je laisse venir. Quel genre de petit jeu pervers m’attend encore ?
(c) DΛNDELION
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Don't say goodbye. Don't say I didn't try... These tears we cry. Are falling rain. For all the lies you told us. The hurt, the blame! And we will weep. To be so alone. We are lost! We can never go home. The Dark Knight(c)codage - Kanala - texte (c)Long Ways to Go Yet, Howard Shore
Bruce Wayne
The Dark Knight
Messages : 13251 Date d'inscription : 12/01/2022 Groupe : Super-Heroes Alias : Batman Association : Justice League Faceclaim : Ben Affleck Crédits : Eden Memories & Aly-Naith Multicomptes : Aucun pour le moment Dollars : 4385 Compétences :
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Sujet: Re: Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités [Terminé - Intrigue II] Mer 16 Mar - 20:59
L’échange terminé, je convoque immédiatement ma secrétaire pour m’enquérir sur la raison de ce numéro inconnu. Comme Bruce l’avait si brillamment pointé, et au vu du salaire que je versais mensuellement à ce vieux croque-mort, pourquoi n’était-il pas enregistré dans mon répertoire ? Elle bredouille, elle s’excuse, elle rejette la faute à une affaire de mauvaise synchronisation d’Apple. Heureusement pour elle, je manquais de temps pour reconsidérer sa position : j’avais un invité de marqué à accueillir, ce soir même. J’annule tous les rendez-vous de mon agenda et m’engouffre aussitôt dans la voiture blindée que je m’étais offerte récemment. Le contexte actuel se prêtait bien à ce genre d’achats, sans éveiller les soupçons des uns et des autres. Comme quoi, nous pouvions toujours retirer quelques avantages à quelques situations chaotiques. Les Ergots qui me suivaient de jour, comme de nuit, et qui fonctionnaient en duo, s’activaient aussitôt pour trouver le trajet le plus sûr, et le moins bondé, jusqu’à la maison. Entre les fréquences radios de la GCPD piratées, les app de Traffic, et un soupçon d’instinct, ils s’occupaient bien. Pendant ce temps, je travaillais sur ma tablette, oubliant le temps qui passe entre ces quatre plaques métalliques.
Je sais que nous sommes arrivés, que lorsque la voiture s’arrête au premier « check point » : le portail principal. Un regard extérieur pourrait penser que la demeure était protégée bien grossièrement, avec une petite poignée de gardes du corps et des chiens de garde. Grossière erreurs ! Dès l’instant où l’on posait pied dans le domaine, Entre caméras et capteurs discrets et quasiment invisibles, il était impossible de faire le moindre pas sans que toutes ces informations ne soient fournies à mes gardes. Et puis, quelques portails ou portes d’entrées s’étaient dotés d’un scanner, pour voir si quelques malins s’étaient amusés à cacher quelques armes, ou produits toxiques ou explosives dans quelques sacs ou sous la manche. On n’était jamais assez prudent, surtout lorsque l’on condamne des hommes et des femmes à l’abri des ténèbres. Le Karma rattrape toujours, disait-on. Autant repousser autant que possible le jour du Jugement Dernier, n’est-ce pas ?
Un regard sur la bâtisse en vieille et grosse pierre, on pourrait se poser une question : pourquoi une taille aussi modeste, comparée à ses consœurs des Palisades, et un jardin aussi gigantesque ? Nulle question de budget, ou d’excentricité, mais de pragmatisme ! Le but initial du Fondateur Vanaver était tout bonnement de forcer tout assaillant ou tout invité à traverser ce large terrain, avant d’approcher de la maison, et ainsi offrir aux habitants suffisamment de temps pour se préparer à se défendre ou à attaquer ou tout simplement à fuir. Enfin, il avait trouvé qu’il était plus aisé d’installer des passagers secrets et sous-sols dans une demeure de tailles convenables, que dans un palace. Il faut fuir, pas se perdre, avait-il dit – apparemment.
- J’ai un invité particulier ce soir, qui tient à son anonymat. Je pense que l’Annexe serait d’un bon goût, qu’en pensez-vous ?, indiquais-je à mon intendante. En parallèle, j’envoie un dernier message à Bruce, lui indiquant qu’il devait passer par le portail à l’arrière, qu’il sera ouvert par quelqu’un dès qu’il s’en approcherait.
Aussitôt, elle et l’un de mes Ergots s’activent. La première donne ses ordres pour que l’Annexe soit nettoyée de fond en comble, et qu’un repas en plusieurs services soit préparé. Le second va vérifier que le lieu respectait le protocole de sécurité, c’est-à-dire des systèmes qui fonctionnent et zéro tentative d’espionnage industriel. Les temps étaient durs, pour les chefs d’entreprise ! J’eus à peine le temps de me changer, et de me diriger vers cette bâtisse secondaire, très excentrée de la résidence principale – je mettais bien une dizaine de minutes à pied – qu’on m’avertit qu’il est là.
Pourquoi l’Annexe ? Il répondait à un besoin simple : le respect de l’anonymat de certains invités de marque, qui méritaient toute mon attention. Là où ma Résidence avait des allures de moulin – je ne refoule jamais mes invités surprises –, l’Annexe était tout bonnement la tranquillité et la discrétion associée. Elle avait des allures de petite maisonnette sur un niveau uniquement, mais Elle cachait plus. Notamment un passage menant à un sous-sol aménagé très confortablement.
Pour le moment, j'attends encore dans la partie visible de la maisonnette.
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Sujet: Re: Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités [Terminé - Intrigue II] Ven 18 Mar - 13:21
Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités
Samantha Wanaver & Bruce Wayne
« Demeure de Samantha Vanaver, Palisades, Gotham City, 25 juin 2022. »
Je ne dis rien en raccrochant. En silence. Mémorise le numéro pré-enregistré. Ligne directe. Ne jamais oublier un indice, un fait, un visage, un nom ou un nombre. Se les rappeler s’il le faut, en une litanie nocturne et obsédante, jusqu’à la folie. Je ne renonce à rien. Jamais. Et quand l’homme s’avance pour savoir ce qu’il peut faire, je réponds sans un regard.
| Merci pour votre service, monsieur, mais il n’est plus nécessaire. Veuillez quitter la propriété, s’il vous plaît. Je compte sur votre discrétion, dont dépend sans doute le salaire qui vous sera versé. |
Je rentre, alors. Et vite. Car le soir, on y est déjà presque. Alors, j’accélère et slalome entre les voitures. Je ne peux pas y aller déguisé en jardinier, c’est évident. Ce monde-là a ses codes moraux, vestimentaires, psychologiques, même. Un monde dans lequel je ne me suis plus plongé depuis des années, mais dont je suis sensé en maîtriser chaque aspect. Le masque est parfait, quand je me prépare. Rasé de près, coiffé comme il faut, lavé à grande eau brûlante, je n’ai plus qu’à passer un des costumes laissé dans cet endroit pour les occasions particulières, oisiveté entre deux rendez-vous… J’ai de l’allure. Un masque convenable. Cela fera l’affaire… Je repars, en moto encore. C’est mieux pour préserver l’anonymat. La moto me donne un rien de l’ivresse, par la rapidité du transport, qui m’évoque la fuite éperdue sur cette planète odieuse de fer et de feu, la mort sur mes talons. Je dois combattre les palpitations qui menacent, et respire calmement jusqu’à arriver à un grand portail arrière, indiqué par téléphone. Je remonte la piste de graviers jusqu’une petite maisonnette.
L’instinct est en alerte. Pourquoi cet endroit ? Je retire le casque. Respire. Ouvre le blouson de cuir, et pose le tout à l’arrière de la moto. Il ne pleuvra pas, ce soir, et l’engin est sous les branches des arbres. Intimiste. Pour le secret ? Pour l’embuscade ? Pour la déstabilisation et l’ascendant d’une histoire passée ? Je me rappelle de Samantha, quinze ans plus tôt… Mais elle m’a cherché, et attendu. Pour quelle raison ?
J’entre, après avoir lissé mon costume sur le perron. Cheveux poivre et sel, impeccablement coiffé. On m’ouvre.
La Vanaver en personne. Plus belle que jamais. Digne et rigide. Elle maîtrise tout. Le choix de l’endroit, de sa tenue, de son maquillage. C’est elle qui a un jeu plein en main, pas moi.
| Bonsoir, Samantha. Je suis content de voir que vous allez bien. ¬
Pas d’embrassades, pas de câlins, pas de poignée de main. Bruce Wayne n’est tactile qu’au moment de se choisir une partenaire. Pas pour les mondanités, où il se montre toujours très urbain, très civil, mais tout en retenue.
| Je vous remercie d’avoir choisi un endroit discret… |
[i]Elle a attendu, sans rien dire. C’est mon jeu qu’elle souhaite dévoiler. Mais mon jeu ne la concerne pas. Alors, je contre-attaque.[/b] |
| Vous me connaissez, Samantha. Vous savez que je suis un homme direct, et franc. Dites-moi pourquoi vous avez fait surveiller la tombe de mes proches. Pourquoi vous souhaitez plus que d’autres de me retrouver. |
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Bruce Wayne
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Sujet: Re: Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités [Terminé - Intrigue II] Ven 18 Mar - 19:41
- Bonsoir Bruce, quel plaisir de vous revoir, en chair et en os, l’accueillis-je avec un grand sourire. Oh, vous êtes bien loin d’avoir tout vu, vis-à-vis de cet endroit, glissais-je avec malice.
L’Annexe était souvent une plaie pour les domestiques, comme pour les Ergots, en raison de toute la logistique qu’elle nécessitait avant, pendant et après la visite de l’invité surprise et, ou, anonyme. La difficulté principale était que la bâtisse était divisée en deux parties indépendantes – invisibles de l’extérieur, distinctes dès qu’on posait pied dans l’une ou l’autre partie. En effet, à l’instant où l’on traverse la porte, on est surpris par l’exiguïté de la pièce et surtout sa forme rectiligne. Il ne fallait pas être Einstein ou un grand Architecte pour comprendre qu’il y avait d’autres pièces, invisible à l’œil nu. On pourrait être tenté de chercher une porte mais on ne trouvera rien. Absolument rien. Le lieu avait juste un ou deux canapés défraichis et d’une vieille télé en décoration.
- J’appelle cette place « l’Annexe » et j’y accueille tout invité qui tient à maintenir son anonymat, ou profiter d’une discussion en retrait du grand monde, expliquais-je. Cependant, il est difficile d’être l’hôtesse et la femme d’affaires, sans domestiques. Alors, j’ai trouvé quelques astuces pour que nous soyons convenablement servis mais sans que votre identité ne soit compromise. Vous comprendrez bien vite, au fur et à mesure de la visite,dis-je, franchement et sans filtre. Oh, je ne cachais plus l’utilité de l’Annexe à ceux qui y étaient admis. Voyons, Bruce, pourquoi faites-vous preuve d’autant d’empressement ? Avez-vous oublié que nous apprenons davantage de l’autre en le côtoyant, plutôt qu’en le pressant à se révéler ? De plus, nous ne sommes pas encore à bonne destination, répliquais-je, tournant sur mes talons noirs, sortant une petite télécommande de mon sac et appuyant sur une ou deux touches. Aussitôt, une trappe moderne s’ouvre à même le sol, et une solide rambarde remonte. La véritable pièce se trouve au sous-sol. Je vous invite à me suivre, là où il est quasiment impossible que nous soyons vus, ou écoutés, invitais-je, entamant déjà la descente. Les hommes et les femmes étaient toujours plus à l’aise de suivre, que d’être le premier à y mettre les pieds.
Aussitôt, tout un univers nouveau se révèle, jurant avec celui du rez-de-chaussée. Un mur avait été aménagé en aquarium où nageait paresseusement des poissons de multiples couleurs ; l’unique décoration qui courrait tout le long de la pièce principale qui était une salle à manger. La table n’était pas très longue et large : elle invitait clairement à un échange direct, intimiste et franc. Deux portes étaient à disposition. La première était discrète et menait aux WC. La seconde était en verre, incrustée dans une baie vitrée même, et donnait à une pièce mêlant cave à vin et salon cosy.
- Je n’ai pas toujours dîné. Auriez-vous l’amabilité de partager un repas avec moi ? Au moins, en mémoire d’un temps où nous nous apprécions.
J’attends, dans cette robe verte un brin trop décolletée, avec mes chaussures noires vernies. Je juge l’agencement de la table. Il était parfait, au vu des circonstances. Nul domestique à l'horizon, et il n'y en aura pas de la soirée. Non, c'était l'astuce suivante que j'allais lui révéler.
Mon doigt tapote la télécommande, hâte d’appuyer sur un nouveau bouton pour fermer la trappe. Alors, je pourrais m’asseoir, et me prélasser enfin après cette longue journée. Enfin, « prélasser » était un grand mot au vu de la soirée qui se présentait en perspective, soit un repas avec un homme revenu d’entre les morts et qui avait une pauvre mine. Oh, il était soigné, ce n’était pas la question. Non, quelque chose avait changé dans son regard, et dans sa voix. Je ne saurais dire quoi, mais je le sentais.
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Sujet: Re: Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités [Terminé - Intrigue II] Ven 18 Mar - 22:49
Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités
Samantha Wanaver & Bruce Wayne
« Demeure de Samantha Vanaver, Palisades, Gotham City, 25 juin 2022. »
Samantha Vanaver sourit, largement. Je la connais. Je me souviens, plutôt. Peut-être a-t-elle changé, mais je n’ai pas le sentiment que ça puisse être le cas. Les gens les plus intelligents tout en étant émotionnellement les plus neutres sont d’expérience ceux qui sont les plus stables au cours de leur existence. Je me demande toutefois à quel point son plaisir est réel, et non pas factice. Car je sais que l’intelligence l’emporte sur la passion, que c’est sa raison qui la guide. Et alors que nous avions eu une petite histoire il y a plus de quinze ans maintenant, ce n’est certainement pas par mélancolie qu’elle a fait surveiller le manoir, ou plutôt ce qui en reste. Je suis curieux, alors. Mais surtout méfiant. De toute ma vie, il n’y a jamais eu que des malades pour me surveiller, ou me lancer dans des jeux de piste.
Les gens aussi riches que la Vanaver et moi-même sont rarement dénués de tous vices, ou de toutes formes de tares. Plus que bien d’autres, nos abîmes sont proportionnés à ce que nous avons de pouvoir et de richesses.
| Plaisir partagé, évidemment. J’ai… Hâte de voir la suite. |
Civil, courtois, comme toujours. Mais froid, si détaché. Ce rôle que je joue à la perfection, réminiscences d’un vrai « moi » devenu rôle aux yeux des autres, vieux richard blasé, sans sources de joie autres que l’accumulation de son numéraire. Je ne mens pas tout à fait non plus. Je préfère la savoir vivante que morte et l’espace d’un instant, je revois ma tête courir le long de son ventre depuis son cou. Mais c’était une autre époque. Plus jeune, plus inconséquent. Sapiophile, déjà, mais cela ne pouvait qu’être éphémère avec cette rivale du monde des affaires. Je la laisse maintenant me guider. M’expliquer, me raconter. L’annexe. Pour y mener ses affaires. Je suis curieux, mais pas vraiment surpris. Presque tous les grands pontes de la finance et de l’industrie de Gotham ont ce genre d’endroits, même s’il est rarement aussi discret et excentré. Ses talons claquent au sol, et sa robe invite à l’observation. J’en ai déjà fait le tour, discrètement, quand elle marche devant moi. Pas par mâle intention, mais pour distinguer le pot d’une arme quelconque. Ca ne semble pas être le cas, à première vue, même s’il est facile de cacher un stylet ou une corde de piano.
| Mes voyages m’ont rendu suspicieux, et pressé par le temps, Samantha. J’ai une mauvaise expérience des surprises ; celle que m’a réservé le retour à Gotham et au manoir m’a laissé un goût de cendres en bouche. |
Première carte, que je dévoile pour alimenter son propre jeu qui commence doucement à s’étaler par petites touches. Forcément, après dix ans d’alertes et de survie dans la brousse ravagée par les flammes, je m’alarme d’être pris au piège dans ce qui ressemble à un tombeau souterrain… Mais je ne connais plus la peur depuis longtemps. Ou plutôt elle m’accompagne comme un allié. L’endroit se dévoile comme une cave aménagée et plutôt spacieuse, avec un énorme aquarium de plusieurs milliers de litres, remplis de poissons multicolores, et il y a avait plus loin un espace pour la détente, au milieu du vin et d’un mobilier plus décontracté. Mon regard se porte sur l’hôtesse, qui m’invite pour de bon au repas et je n’en sais pas encore assez pour refuser. Si c’est un piège, c’est trop tard. Et puis, j’ai donc déjà accepté de tomber dedans. Si ce n’en est pas un, je n’ai aucun intérêt à partir. Je relève, sourire en coin.
| Du temps où nous nous apprécions ? Vous parlez au passé, Samantha. Aux dernières nouvelles nous n’étions pas en mauvais termes… Sauf si vous souhaitez m’annoncer me kidnapper, évidemment, ou me retenir à vie dans cette cave comme l’un de vos poissons… |
Je m’avance, d’un pas lent, et regarde l’aquarium. Je me perds de longs instants dans mes pensées. Qu’aurais-je donné pour une eau si claire et si propre pendant dix ans ? Pour ce calme, cette sérénité, ce luxe silencieux ? Je me retourne.
| Parlons peu et parlons vrai, Samantha. Du temps où nous rachetions nos concurrents pour placer les pions de nos entreprises respectives sur un plateau d’échecs dont les positions de départ, avant l’assaut, ne dépendaient que de notre talent propre. Le même temps où nous avons mené quelques négociations sans robe ni costume, une bouteille de vin sur la table de chevet. |
Je reste là, fermement campé devant elle.
| Je vais dîner avec vous. Ce sera même un plaisir, sans doute. Mais je ne repartirais pas sans vérités. Avons-nous un accord ? |
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Sujet: Re: Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités [Terminé - Intrigue II] Sam 19 Mar - 0:02
Bruce dévoile sa première carte. Il parle de son retour à Gotham City, et notamment de sa surprise vis-à-vis des nouvelles morbides et macabres qui l’attendaient. Ainsi, l’Héritier Wayne avait quitté la ville peu de temps avant l’attaque sur le Manoir : il n’avait pas fui la nuit même, pour sauver sa peau, comme l’avait supposé quelques poignés d’hommes et de femmes. Il disait avoir voyagé, durant ces deux années. Certes, mais où avait-il pu voyager pour ne pas avoir eu vent de touts les malheurs qui se sont abattus sur son entreprise, sur sa maison et surtout sur son Majordome ? Existait-il encore des lieux isolés et inaccessibles, sur Terre ? La question me brûle les lèvres, mais je me retiens de la poser. J’ai ce sentiment aigu que ce n’était pas encore le bon moment. L’homme était sur ses gardes, et je devais les abaisser un tantinet avant d’obtenir de réelles réponses.
- Je vous prie d’accepter mes sincères condoléances pour ton ami, et majordome. Alfred était un homme de goût, aux manières et goûts irréprochables. Gotham City a perdu un homme inestimable, cette nuit-là, soufflais-je solennellement.
Je me souvenais bien de ce majordome. Il avait longtemps aiguisé ma curiosité. Il était la seule personne autorisée à côtoyer Bruce Wayne de jour comme de nuit et donc, la seule personne à pouvoir le connaître totalement, incluant toutes ses forces et ses faiblesses. J’avais espéré pouvoir le corrompre, à coup de promesses d’argent, de pouvoir ou d’amour. Cependant, à l’instant où je l’avais rencontré, j’avais su instinctivement que c’était peine perdue : l’homme était loyal, jusqu’à la mort. Et il était bien mort, en défendant les biens de son « Master Wayne ».
Je lui laisse toute l’opportunité de découvrir la nouvelle pièce, prenant tout mon temps pour répondre à ses différentes questions. Je ne suis jamais pressée, quand il est question de négocier. Mais je n’hésite jamais à presser mon interlocuteur. Cependant, ce soir, j’ai la certitude que je ne dois pas jouer avec le feu, que je dois être patiente et attentive à chaque détail. Je remarque qu’il fixe bien trop longuement cet aquarium. Certes, c’est une décoration un brin inattendue – sous terre – mais elle n’était pas spécialement hors du commun. Il était étrange. Non, je me trompe. Quelque chose ne colle pas, comme s’il manquait un élément – ou qu’un élément en trop se trouvait là.
- Croyez-vous que je révèle les secrets de l’Annexe, uniquement pour parler du beau temps ? Vous-même ne connaissiez pas cet endroit, malgré que nous ayons partagé un même vin dans un même lit. Je vais répondre, autant que je le peux, à vos questions. Vous aurez bien des réponses, je vous le promets, promis-je. Je vous apprécie toujours, Bruce. Mais, Gotham City a changé, et des décisions doivent être prises. Or, je ne sais pas si vous accepterez cette vision ou si vous la critiquerez. Avant que nous entamions le cœur du sujet, prenons place. , l’invitais-je.
A peine assise, j'appuie sur un bouton à peine visible sur le mur, puis pose mes coudes sur l’accoudoir. Clairement, je patientais.
- Je dois m’excuser que la table est incrustée à même le mur, mais vous en comprendrez bien vite la raison. Je vous conseillerai de garder vos bras sur les accoudoirs, annonçais-je.
Un léger ronronnement se fait entendre, le petit cercle dessiné sur la table s’ouvre, et un plateau en émerge. Aussitôt, la trappe se referme. L’amuse-bouche était servi. Quant au vin, nous avions à nous servir nous-même des bouteilles qui trônaient à côté de nos verres respectifs. Certes, j’ai pu automatiser beaucoup de choses, mais il y avait des limites. Tranquillement, je me sers un peu de blanc. J'attends que mon convive en face de même.
- Pour le meilleur, et pour le pire, trinquons pour votre retour à Gotham City, proposais-je, tendant déjà mon verre vers le sien.
Et seulement, après la première gorgée, j'accepte de prendre la parole et de parler de choses plus sérieuses.
Depuis votre arrivée, qu’avez-vous exactement appris sur la situation de Gotham City, Bruce ? Il me semble important que nous détenions les mêmes informations, si nous voulons communiquer intelligemment. Il serait dommage de rater un partenariat fructueux, à cause d'un malheureux quiproquo.
Invité
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Sujet: Re: Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités [Terminé - Intrigue II] Sam 19 Mar - 10:33
Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités
Samantha Wanaver & Bruce Wayne
« Demeure de Samantha Vanaver, Palisades, Gotham City, 25 juin 2022. »
Difficile de dire où nous en sommes exactement, pour le moment. Parce que la situation peut changer rapidement, et parce que je ne sais rien des objectifs que poursuit la businesswoman qui me fait face. Difficile dans ces conditions de planifier une issue possible, probable, dans cette situation. Je me contente alors de louvoyer entre ce que me dicte mon instinct et ce qu’évoque Samantha, qui a évidemment un dessin, ce n’est pas possible qu’il en soit autrement. La richissime femme d’affaires évoque Alfred et je ne me ferme pas plus ; c’est impossible. En revanche, je sais que je ne dois pas fournir des armes, quelles qu’elles soient, à celle qui est sans aucun doute une adversaire. Je hoche la tête, comme pour encaisser avec dignité ses condoléances, et les qualités évoquées pour Alfred.
| Un homme rare s’il en est, unique. Il me manque beaucoup, et c’est pire de savoir qu’il a été assassiné. |
Ne sachant pas exactement ce qu’elle sait, c’est très difficile de pouvoir évoquer plus avant mes sentiments, ce que ma pudeur naturelle ne m’incline pas à faire de toute façon. Je reste probe et digne, discret, en toutes circonstances, parce que telle est ma nature. Je continue alors de me concentrer sur ce que je peux observer, sur ce que je peux comprendre. Et cet aquarium déplacé, qui me ramène au premier Iceberg Lounge et à cet espace pour les pingouins du criminel au même surnom. Samantha affronte ma vérité, avec un brin d’ironie, mais elle se fait tout aussi frontale. Alors, l’ébauche de ce qu’il va se passer est lâchée. Je suis intrigué, évidemment. Mais je me demande surtout dans cette histoire, à quelle sauce vais-je me retrouver à nouveau mangé.
| Le beau temps n’est de toute façon pas un sujet très complet à Gotham, Samantha… Je compte sur votre honnêteté, alors, et attends votre vision des choses autant que ce qui semble être une proposition. |
Elle n’est pas venue me surveiller pour me faire un rapport. Elle est venue parce qu’elle espère quelque chose. Elle raisonne en patronne ; quelque chose, contre quelque chose. Dans ces circonstances, je ne suis pas forcément plus prudent que d’ordinaire, mais je réponds quoiqu’il en soit à son invitation à m’asseoir et prends place, précautionneux mais décontracté, sur le siège qu’elle me propose. Je ne réponds rien dans un premier temps, avant qu’un plateau n’émerge du bois par une trappe. Des amuses-bouches, et du vin est déjà placé à côté de nos verres. Je me saisis de la même bouteille que la Vanaver et m’en sers à mon tour, avant de trinquer d’un « ding » délicat entre le cristal de nos deux contenants.
| Pour le meilleur, et pour le pire. A mon retour. |
Samantha m’interroge, alors que j’ai jaugé son visage et ses plus infimes réactions au moment de porter mon verre à mes lèvres. Ce serait stupide de m’empoisonner, sauf si elle connaît évidemment ma vraie nature… Je bois.
| L’essentiel de ce qui me concerne, et qui du coup concerne toute la ville. Je sais que l’on m’a volé mes actions de Wayne Enterprise, et celles que je détenais d’autres groupes. Je n’ai plus d’argent non plus sur mes fonds. Le Manoir a été pris d’assaut deux semaines après mon départ, et les émeutiers ont tué mon majordome, un homme dévoué attaché à ma famille depuis plus de quatre décennies. Wayne Enterprise va mal. Le chômage remonte partout. En ville, les clowns font la loi la nuit tombée,e t la police se débat avec elle-même. En somme, la situation est bien pire que la dernière fois que nous nous sommes retrouvés dans une certaine intimité, Samantha. |
Je me saisis d’un brin de nourriture entre mes doigts, pas par faim, mais pour ne pas paraître trop morne, trop froid, trop… Robotisé.
| Qu’ai-je manqué ? |
(c) DΛNDELION
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Bruce Wayne
The Dark Knight
Messages : 13251 Date d'inscription : 12/01/2022 Groupe : Super-Heroes Alias : Batman Association : Justice League Faceclaim : Ben Affleck Crédits : Eden Memories & Aly-Naith Multicomptes : Aucun pour le moment Dollars : 4385 Compétences :
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Sujet: Re: Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités [Terminé - Intrigue II] Dim 20 Mar - 15:13
L’amuse-bouche était un délicieux potage de cucurbitacées tenant dans une petite verrine, accompagné d’un croquant au fromage. Pourtant, je n’y touche pas immédiatement, préférant me concentrer à mon verre de vin dans un premier temps. Mon interlocuteur se prête au jeu, dévoilant ce qu’il dit avoir appris. Lorsqu’il me retourne la question, mon regard est critique et mitigé. Oh, oui, il en avait manqué quelques informations !
- A mon humble avis, il vous manque beaucoup, répondis-je calmement. J’avais espéré un portrait un brin plus détaillé, ou critique, mais je ne lui en tenais pas rigueur. Il venait de revenir en ville, après un quelconque exil. Soit vous omettez d’autres éléments tout aussi important, soit vous mêlez ceux qui sont une conséquence directe d’une action, et ceux qui sont les véritables maux de la ville, continuais-je, sur le même ton. Chômage et Clown du Joker sont deux variables qui évoluent en parallèle, quasiment. Les Clowns sont principalement des âmes désœuvrées, ayant perdu un emploi. Ils sont en colère. Si Gotham retrouve sa stabilité économique, le Joker perdra son vivier. Pourtant, nous ne sommes pas encore à la véritable cause de ce désastre.
Oh, non, nous étions encore bien loin de la raison principale de ce bordel.
- La Police est impuissante, car elle manque cruellement subventions. Malheureusement, la situation ne va pas s’arranger, au contraire ! Le nouveau Maire de la Ville n’a pas intérêt. Je ne parle pas de celui qui porte le titre, et qui est assis à la Mairie de la Ville. Non, je parle de celui qui peut obtenir ce qu’il désire de Gotham d’un claquement de doigt : Oswald Cobblepot, dit le Penguin. Il dirige toutes les institutions de Gotham. Cependant, il n’est toujours pas la cause. Il faut remonter un tout petit peu plus loin.
Est-ce qu’il comprenait où je voulais en venir, ou était-il encore dans le brouillard ?
- Notre jeune génération est épargnée, en apparence. Cependant, en tant que sponsor et donatrice fidèle et loyale à nos Universités et mécène de nos plus brillants étudiants, je peux vous assurer que j’ai senti des changements profonds. Quelque chose se trame et aura un impact sur notre futur, qu’importe que nous sauvions le présent. Mais je m’éloigne du sujet. Nous devons encore pointer le doigt sur le problème principal. Notre cause.
Mon regard le dard plus férocement.
- Revenons à ce temps où nous étions intimes, par exemple. Rappelez-moi donc. Quelle entreprise offrait le plus d’emploi en ville ? Quel homme avait les ressources et les moyens nécessaires pour soutenir les meilleurs candidats aux élections, pour redresser les catastrophes causées par Batman et ses ennemis ? Quel philanthrope soutenait les plus beaux projets, pour le futur de cette ville ?, la réponse était devant moi. La réponse était lui. Quiconque a imaginé ce plan pour vous dépouiller et pour vous détruire a compris que vous étiez le pivot et la figure de proue de cette ville, Bruce. Cette personne vous a éloigné de cette ville, ou a su attendre le moment opportun, pour tout vous prendre. Et les redistribuer comme il, ou elle, le souhaite.
Je me tais, laissant au brun de procéder et d’assimiler toutes ces théories et suppositions que je lui soumettais.
- La cause de ce chaos est aussi la solution : Wayne Enterprise. Nous devons la reprendre. Ainsi, nous couperons les ressources de ces clowns et autres criminels à la racine même. Seulement après, nous pouvons envisager de réarmer convenablement la Police, et redresser Gotham.
J’attaque enfin mon amuse-bouche. C’était au tour de mon invité de parler.
PS : si tu penses que Sam prétend en connaître trop (pas logique avec les PVs / contexte), fais moi signe et on en discute
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Sujet: Re: Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités [Terminé - Intrigue II] Lun 21 Mar - 13:37
Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités
Samantha Wanaver & Bruce Wayne
« Demeure de Samantha Vanaver, Palisades, Gotham City, 25 juin 2022. »
Voilà. A son tour de me dire ce que j’ai manqué. De me faire part de son propre point de vue sur la situation, avec ses limites, et avec sa propre lecture des évènements. Le tout autour de vin de qualité, et de petits fours et autres préparations de chef, comme il convient dans ce genre de bonne société. Je suis coutumier du fait. Du moins, je l’ai longtemps été. Je peux presque m’amuser de la moue que produit la femme d’affaires quand je lui renvoie la pareille, ne touchant au vin comme aux victuailles qu’avec parcimonie, et bien peu d’entrain pour le reste. Mais je suis bien élevé. Et surtout curieux. En phase de tests. Ma vis-vis m’explique déjà mes lacunes et leur profondeur, avant de se concentrer sur la différence entre symptômes et causes. Elle isole le virus de ses manifestations. Intelligente et clairvoyante, mais elle a le défaut de tout voir au travers du prisme des affaires. On ne gère pas les gens, et moins encore les criminels, comme on gérerait une entreprise. Il n’y a jamais une seule solution, et presque aucune ne fait directement appel à l’argent. Du moins, pas comme Samantha peut l’anticiper. Tout l’argent du monde ne sert à rien, contre quelqu’un comme Bane ou le Joker. Pis, ils sont souvent des outils qu’ils n’hésitent pas à dévoyer.
Samantha affronte ce moment de vérité où je confronte nos positions passées, sans reculer, sans rien. Ses questions restent rhétoriques et je commence à plisser les yeux pour la pénétrer du regard plus avant, conscient des sous-entendus qu’elle instille au gré du discours.
Je me sens ferré. Comme un poisson bien juteux. Elle a besoin de moi pour reprendre Wayne Enterprise. Elle a besoin de moi pour sauver la ville. Philanthrope, à ce point ? Même quand nous faisions l’amour, si elle n’était pas dénuée d’une forme de tendresse, Samantha restait une personne raisonnable jusqu’au bout des ongles. Alors, quoi, maintenant ? Pourquoi cette implication ? Et pourquoi moI ? Comment savoir, comment se douter que j’aurais pu émuler dans les plus hautes sphères, l’empathie et la collusion de milieux plus favorables à mon action ? Je bois mon verre de vin. Plus lentement, sans jamais la quitter du regard, cette fois. Je note les catastrophes imputées à Batman. C’est peut être un test. Peut être pas.
| Ce que vous me proposez, Samantha, c’est une union de nos forces pour sauver Gotham, et mon entreprise héritée de mes ascendants. Parce que pour vous, tout l’équilibre de cette ville reposait sur moi… |
Ce serait si beau, si c’était le cas.
| C’est faux. Vous êtes aussi riche que je l’étais, sans doute. Et beaucoup plus. Vous n’avez pas besoin de moi pour restaurer Gotham, si vous le souhaitez vraiment. Pourquoi attendre après moi spécifiquement, Samantha ? Les bonnes volontés ne manquent pas, dans cette ville. |
Mais je dois évidemment aller plus loin, et en apprendre plus. Parce qu’il n’est pas question de sentiments, sinon à l’époque, nous aurions eu une toute autre relation.
| Et comment reprendre Wayne Enterprise ? Les actions que je possède ont été rachetées plusieurs fois. Je n’ai plus un dollar. |
Et pour cause, la voleuse n’étant autre que Cat, a caché ses traces aussi bien que possible.
| Êtes-vous en train de me proposer le deal de prendre le contrôle avec mon aide de mon entreprise, pour en gérer les opérations, tout en me laissant jouer au Bruce Wayne dispendieux et philanthrope en secouant quelques mains ? |
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Sujet: Re: Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités [Terminé - Intrigue II] Lun 21 Mar - 18:33
L’amuse-bouche laisse place à une entrée, sur la thématique de la mer : des noix de Saint Jacques tranchés finement, mais froide, avec une sauce aux agrumes. J’y goûte, écoutant mon invité.
Bruce marquait un bon point vis-à-vis de la richesse de la famille Vanaver. Chaque membre avait efficacement contribué à la fortune familiale, accumulant suffisamment de richesses, de pouvoirs et d’influences sur Gotham et ailleurs pour vivre très confortablement sur plusieurs générations. Pourtant, nous sommes à peine cités dans les médias ou dans les magazines. Pourquoi ? Nous n’aimions pas la lumière, tout simplement, nous complaisons largement dans l’ombre de l’Histoire et de celle de Grands Hommes, ou de Grandes Femmes. Nous laissons les honneurs, les titres et les récompenses à autrui, préférant de loin les faveurs, les dettes et les promesses faites dans quelques salons ou sous-sols secrets.
La famille Wayne était notre contrepartie, celle qui attirait toute la lumière à elle à travers ses actes philanthropiques ou son lien étroit avec la ville. Plus ils brillaient, et plus nous nous éparpillons dans les ténèbres. Plus ils étaient aimés, et plus nous étions craints à travers l’avatar de la Cour des Hiboux. Car oui, ce nous n’était autre que mes loyaux sujets qui composaient cette Cour et qui la servaient fidèlement ! L’ennui était qu’avec la disparition de la Wayne Enterprise, Vanaver Corporation était mise en lumière, attirant autant les opportunistes que les bonnes âmes. Or, les Hiboux ne volent pas de Jour … J’étais prise en étau, entre médias et criminalités incontrôlées.
- Nous pouvons longuement débattre sur ma richesse, ou celle qui fut la vôtre jadis, mais ne perdons pas notre temps à de telles futilités. Ces fous furieux et criminels sont largement financés par une source d’argents considérables, que je soupçonne être votre fortune volée. Je pourrais aller en guerre ouverte, avec mes fonds propres. Cependant, je risque grandement de me ruiner, et accessoirement d’y laisser la vie, répliquais-je, le ton calme et nullement tremblante. Si les ressources sont coupées, la fourmilière va s’agiter et nous remonterons bien vite vers la personne, ou vers le groupe, qui gère ces tas de dégénérés. La Police pourra mieux cibler ses actions, et ses missions, au lieu de s’éparpiller pour du menu fretin, rajoutais-je.
Ma logique était froide, comme toujours quand il est question d’affaires. Une froideur qui tranchait avec cette capacité que j’avais à arracher quelques secrets.
- Je vous demande votre aide pour plusieurs raisons, Bruce.
Je me tais, repensant à ces dernières paroles. Il n’avait pas tort, mais il devait savoir que je ne fais que rarement dans la charité – sauf pour ceux qui représentent un futur pour Gotham, et pour Vanaver Corporation. Je ne peux donc pas lui offrir mon aide, sans glaner quelques avantages.
- D’un point de vue purement pragmatique, il est plus aisé de reprendre une entreprise avec le soutien d’un dirigeant abusé et joué mais toujours respecté. Vous connaissez tous les rouages, vous savez exactement comment ramener la situation en votre faveur, commençais-je. D’un point de vue plus personnel, j’admire vos qualités. Vous êtes trop malins pour que je vous relègue au rôle de guignols et de marionnette, le complimentais-je avec sincérité.
Je ne me serais jamais lancée dans une compétition hargneuse avec lui si je ne l’avais pas considéré mon égal. Derrière cette façade de milliardaire tantôt reclus, tantôt playboy, il y avait un homme qu’il ne fallait pas sous-estimer.
- Contrairement à votre Ennemi, ou vos Ennemis, je ne ferais pas l’erreur de croire que l’on peut vous mettre Hors-Jeu en vous dépouillant de tout, absolument tout. A travers nos échanges passés, j’ai découvert un homme coriace et intelligent, un homme qui se renforce à chaque coup dur au lieu de vaciller et de sombrer, un homme qui se raccroche à un idéal. A nouveau, cette soirée en est la preuve. Au lieu de vous morfondre sur tout ce que vous avez perdu, vous avez accepté mon invitation. Au lieu de vous emporter, et de vous énerver ou de vous apitoyer, vous vous contenez, vous jouez à mon jeu, vous m’écoutez.
Je tapote ma bouche avec ma serviette, sentant une goutte de vin. Quelle maladroite !
- Enfin, et plus important, vous avez la manie de bousculer les règles du jeu. Or, je ne souhaite pas m’atteler à un titanesque chantier qu’est la reprise de votre entreprise, si vous décidez subitement de faire de la résistance. En contrepartie, je ne peux pas patienter davantage que vous vous décidez à agir. Ma demande est donc assez simple et fait écho à votre demande même, celle que vous aviez formulé un peu plus tôt dans la soirée : honnêteté. Vous êtes de retour à Gotham City. Que souhaitez-vous accomplir ? Et s’il est question de reprendre votre entreprise, comment comptez-vous le faire sans un dollar ?
Là, je nourrissais de grands espoirs. Qu'il m'étonne. Qu'il me surprenne.
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Sujet: Re: Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités [Terminé - Intrigue II] Mar 22 Mar - 14:28
Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités
Samantha Wanaver & Bruce Wayne
« Demeure de Samantha Vanaver, Palisades, Gotham City, 25 juin 2022. »
Je suis dans un rôle. C’est constamment le cas. Dix ans d’introspection m’ont amené à me demander à quel point je suis Bruce, à quel point je suis Batman. Suis-je encore différent de ces deux masques ? Un troisième, par-dessous toutes ces apparences aux antipodes ? Une sorte de symbiose de tous ces courants de pensée et de personnalité… Ou alors l’empiétement de l’un ou de l’autre. Batman et Bruce Wayne. Tantôt l’un, tantôt l’autre, selon ce que je dois incarner de la guerre ou de la paix. Mais au fond de moi, qui suis-je ? La question reste entière. Cat avait sa théorie, avant mon départ. Wonder Woman avait la sienne au bout de quelques années de lutte commune contre le mal qui tentait de nous dévorer. La femme d’affaires, elle, croit que je suis Bruce. Ou me laisse croire ce qu’elle croit elle-même. Je sais que dans ce monde, il n’y a que des couches de vérités qui se superposent. Et un jeu de poker menteur constant, pas toujours lisible et pas facile non plus à intégrer.
La belle est ferme, décidée. Courageuse, sous son vernis de glace. Pragmatique. Ce pragmatisme là aurait échaudé Bruce Wayne jadis, où l’aurait simplement transformée en rivale et en conquête-trophée, tandis que Batman, lui, ne peut évidemment qu’adhérer à ce genre de posture. Alors, lequel des deux ? Laissons à ma nature la surprise de nous faire la révélation de sa couleur.Je rebondis, car pour le moment elle me dévoile ses cartes une à une et j’ai appris à la dure que je dois nourrir ce genre d’investissement pour qu’il perdure dans le temps, sinon c’est peine perdue d’aller au bout des choses.
| En effet, c’est bien ma fortune et mes actions qui ont servi à plusieurs de ces crimes, j’en suis moi aussi persuadé. Car autant d’argent ne s’évapore pas dans la nature sans laisser de traces, et que si je n’avais pas su sécuriser parfaitement ma fortune, je me suis tout de même assuré de pouvoir en suivre quelque peu la trace. Pour le reste, je suis d’accord. Le faire seule ferait de vous une cible. |
Je la dévisage quelques longues secondes.
| Mais le faire avec moi produira le même résultat. |
Samantha continue le déroulé de son exposé. Je reprends un peu de vin. Elle commence par expliquer le contexte politico-économique qu’elle attend, ce qui paraît clair et adapté à la situation, tout en reconnaissant mes qualités de gérant d’entreprise, ce que je n’ai jamais vraiment assumé qu’après bien des années où être Batman me prenait l’essentiel de mon énergie. Samantha continue de brosser un portrait élogieux de ma personne. Je ne pense pas qu’elle cherche simplement à me flatter, elle reste factuelle, ancrée dans le réel et dans le présent. Mais cela n’empêche pas qu’elle est intelligente. Assez pour savoir que la flatterie est inutile, ou au contraire camoufler ses pensées derrière un paquet d’autres plus convenues. J’attends qu’elle termine, et moi-même j’entre dans le rôle de Bruce, qu’elle connaît bien. Sourire en coin. Doigt qui fait le tour du verre, doucement, avant de le saisir et de le boire à nouveau, puis de nous resservir. Vieux et plus mature, mais Bruce malgré tout, pour toujours.
| Vous êtes bien trop indulgente avec moi, Samantha. A vous écouter, on dirait volontiers que vous êtes encore sous mon charme, comme vous l’étiez il y a quinze ans. |
Ce n’est pas une fanfaronnade, c’est plutôt une forme de confidence d’alcôve, entre anciens amants. Une phrase soufflée, plus qu’énoncée à haute voix. Mais je m’éclaircis la gorge, reprends mon assise, et détaille à mon tour.
| Je vais reprendre mon entreprise, rebâtir la demeure familiale, et montrer que je n’ai pas peur des anarchistes qui ont voulu ma mort, et celle de ma famille, de mon nom. En réalité, j’ai déjà entamé mes démarches pour reprendre Wayne Enterprise. J’ai mis un coup de pression au comité d’actionnaires majoritaires. La rumeur de vente se diffuse déjà, ce qui tire son action toujours plus vers le bas. Ce qui valait des centaines de milliards, comme un Amazon ou un Meta il y a encore quelques années, n’en vaut plus qu’entre cinq et quinze, aujourd’hui. J’ai donc besoin d’un investisseur de dix milliards, qui m’aide à reprendre la participation majoritaire en rachetant tous ces petits paquets d’actionnaires privés. Mais j’ai aussi besoin d’un investisseur qui me laisse libre de l’organigramme de l’entreprise, qui ne place pas ses propres soutiens dans mon conseil pour me materner ou me surveiller. Je veux le contrôle total sur mon entreprise. |
Je la ressers aussi en vin. Raccroche son regard du mien.
| D’un autre côté… Un investisseur devra être public pour renforcer mon offre. Il ne peut le faire sans retours sur investissements. J’imagine que des intérêts pour ce prêt ne vous suffiraient pas… Alors vous, dites moi ce que vous attendez. Ce ne seront pas dix milliards pour rien. Autrement, on n’arrêterait pas les rumeurs sur notre relation personnelle, et le gendarme financier viendra toquer à nos portes pour enquêter sur un délit d’initiés. |
(c) DΛNDELION
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Sujet: Re: Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités [Terminé - Intrigue II] Mar 22 Mar - 17:53
La seconde entrée se révèle, abordant les tons de la terre. Si trois cuillères à café suffisent pour vider l’assiette, elle ne retournera pas pour autant aussi vite dans cette cuisine secrète que nous ne voyons pas - et qui ne nous voyait pas. Tant de paroles pouvaient être dites entre ces petits mouvement.
- Si nous agissons intelligemment, vos Ennemis ne sauront pas immédiatement pour notre alliance. Ainsi, je ne risquerai pas, ou peu, leur courroux. Pendant qu’ils se concentreront sur vous, votre retour et vos coups d’éclats, je profiterai pour agir pour nos intérêts communs , me contentais-je de dire, révélant volontairement un autre pan de ma pensée et des raisons qui m’animent à m’allier à lui - et non à le doubler, et à voler sa compagnie comme une rapace.
Dans ces situations, il était bien utile d’avoir de multiples sociétés écran, des fondations et des sociétés actives de petites, moyennes ou grandes tailles. Je pourrais me saisir de ces actions sans que quiconque ne le sache - ou ne puisse remonter à moi aisément. Il n’était pas rare qu’une société découvre son nouveau acquéreur lors de la première réunion des actionnaires. J’aimais cette rencontre, car il était bien amusant de déchiffrer ou d’admirer tous ces visages confus et gênés.
- Je ne suis pas indulgente, je suis sincère, le corrigeais-je. Vous m’avez séduit par ces qualités que j’ai cité. Encore aujourd’hui, le charme est là et s’accentue même avec le temps, et l’expérience. Et puis, nous nous sommes séparés amicalement : j’ai bien des raisons de vous apprécier, plutôt que de vous détester. Il se peut donc que, oui, vous n’avez pas totalement tort vis-à-vis d’un semblant de faiblesse à votre égard, glissais-je, me permettant ce sentimentalisme.
Certes, j’étais froide et impitoyable sur la question des affaires, mais je n’en restais pas moins une femme qui aspire autant à un peu de chaleur et d’amour qu’une autre. Contrairement à ce que les médias ou mes concurrents pouvaient dire à mon sujet, je ne collectionnais pas les hommes. Je les choisissais soigneusement, pour leurs esprits principalement ou pour le challenge qu’ils pourraient représenter. Alors, oui, j’avais eu des aventures mais éphémères, qui se mourraient en raison des secrets que je devais garder, ou en raison des affaires que je devais mener.
Est-ce que je m’appuyais uniquement sur mon physique pour convaincre des personnes ? Par le passé, ma beauté m’avait beaucoup aidé. Aujourd’hui, j’avais troqué cette arme pour mon esprit. Je savais que je n’étais plus aussi fringuante qu’il y a vingt, ou dix ans, et le temps ne m’avait pas épargné davantage qu’une autre. Assurément, Bruce ne devait pas en mener large, mais ce temps était toujours plus clément avec les hommes, qu’avec les femmes. Même si j’étais encore attirante et influente pour mon âge, j’avais maintenant assez d’expérience et d’instinct pour tirer mon épingle du jeu bien plus vite, et sans forcément passer par un jeu de séduction inutile.
Mes pensées sont interrompues par l’arrivée d’une nouvelle assiette - après que la première avait été débarrassée naturellement. Cette fois-ci, nous avions droit au premier plat. Une volaille cuite avec grande attention - croustillante de l’extérieur, tendre et presque juteuse de l’intérieur. Une sauce, une purée de patate de douce, et des légumes marinées l’accompagnaient.
Bruce continue à parler, avouant ses intentions. Il a un programme qu’il est plaisant à écouter, et des exigences qui ne me surprennent absolument pas. Il me ressert du vin, profitant pour me capter mon regard. Mes pupilles brillent d’intérêt, et mes traits se sont adoucis : j’étais satisfaite, j’étais curieuse.
- Ce n’est un secret pour personne que je ne refuserai jamais de prendre le contrôle de votre entreprise. Cependant, dans ces conditions, je ne tirerai aucune fierté, ou plaisir, à m’en saisir et à m’imposer., me moquais-je, mais laissant transparaître un fond de vérité.
Dès lors, si ce n’était pas pour en être la maîtresse absolue, pourquoi est-ce que je voulais à tout prix cette entreprise? Qu’est-ce qui me motivait à mettre entre cinq à quinze milliards dans une telle opération ? La réponse était ce jeu d’Ombre et de Lumière que la famille Vanaver s’y prêtait depuis la nuit des temps. Nous sommes des dirigeants silencieux et discrets de grandes institutions ou entreprises, préférant influencer des décisions par des suggestions ou habiles tactiques, plutôt que d’ordonner franchement et assumer tous les avantages et, surtout, tous les inconvénients.
- J’ai plusieurs exigences, naturellement. Je veux un droit de regard, et d’avis, sur toutes les opérations et projets à venir, ou considéré, sans filtre, sans concession, et sans restriction. Pour m’assurer que cette partie du contrat sera respecté, nous devons évidemment trouver une règle plus légale qui puisse correspondre à nos deux aspirations. Il nous faut une clause, ou une idée qui n’empiète pas sur votre contrôle absolu, mais qui ne me lèse pas. Les exemples sont foison, comme une autorisation pour un montant spécifique de transactions, ou un membre du comité qui sera en charge d’une section spécifique de votre entreprise, commençais-je. J’aurais toujours 49% des parts de votre entreprise, qu’importe que vous rachetez vos parts ou qu’un autre le fasse. Nous mettrons en place un pacte, pour anticiper cette future situation , précisais-je. Votre entreprise devra également allouer un certain pourcentage de ses profits pour des projets consistant à améliorer la qualité de vie ou la sécurité sur Gotham City. Cela peut aller de la construction d’un hôpital, à des recherches d’armement pour la police. Sur ce sujet, je ferais entendre un peu plus ma voix. Pour finir, le moment venu, Wayne Enterprise devra supporter Vanaver Corporation pour quelques action, à hauteur de ma mise initiale. Si je vous supporte à 10 milliards, dans quelques mois ou semaines ou années, tu devras en faire de même. Mais ça, c’est difficile de mettre en place alors je dois me contenter de votre parole.
J’attends. Est-ce que j’exigeais trop, ou pas assez ? Nous allions bien vite deviner. En somme, je demandais simplement à tout tout connaître, à mettre l’entreprise clairement au service de Gotham City - ce qui ne changeait pas d’avant la disparition de Bruce - et surtout à rester actionnaire important, qu’importe les futures manœuvres de ce dernier. En bref, était-il prêt à m’avoir comme partenaire économique pour une longue période ?
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Sujet: Re: Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités [Terminé - Intrigue II] Mer 30 Mar - 12:17
Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités
Samantha Wanaver & Bruce Wayne
« Demeure de Samantha Vanaver, Palisades, Gotham City, 25 juin 2022. »
Le voilà, le requin que je connais depuis de nombreuses années. Une créature belle, mais néanmoins terrible car carnassière. Elle a senti l’odeur du sang, et elle vient dorénavant se jeter pour la curée. A moi de négocier dans ces eaux troubles, à tirer mon épingle du jeu. Autant que faire se peut. Mais ça n’a rien de facile, auprès d’un intellect comme Samantha Vanaver, qui sait en plus fort bien se nourrir de son instinct et d’un opportunisme patenté pour arriver à ses fins. Je ne peux que respecter cette façon qu’elle a de poursuivre ses objectifs envers et contre tout. Cette détermination hors du commun me paraît incontournable dans bien des circonstances, pour espérer l’emporter sur ses vis-à-vis. Je ne suis pourtant pas d’accord avec tout ce que Samantha évoque, et pour plusieurs raisons. La première, et sans doute la plus importante, est que je me méfie d’elle. La seconde, qui reste à ne pas négliger, consiste à dire que je pense à d’autres optimisations possibles de notre action.
Je secoue donc négativement la tête.
| Je ne suis pas d’accord, pour plusieurs raisons. Si vous abondez ma proposition, tout devra se faire au grand jour. Parce que vous le savez, dans le monde des affaires, à ce niveau, tout n’est qu’une question d’image. Votre entreprise devra officiellement s’aligner, et vous avec. Nous devrons faire alliance devant les caméras, si nous allons plus loin. Vanaver et Wayne, pour sauver l’Emploi et l’Economie de Gotham… Ce sera bien plus fort. |
Je lui expose mon idée, avec un geste de la main figurant le parcours d’une assemblée. Un parterre de journalistes et de témoins, d’analystes économiques.
| Imaginez d’abord le retour du Fils prodigue de Gotham, celui qui a tant souffert, comme toute la population, des déprédations des criminels qui gangrènent cette ville. Et une fois le choc de la nouvelle accusé par tout le monde, nous annonçons notre partenariat. La bourse sera folle, les investisseurs plus encore, et ça nous ouvrira toutes les portes. |
Je ne suis pas forcément disposé à négocier sur tous ces points. Je ne veux pas être la marionnette d’un pouvoir financier qui reste dans l’ombre, fut-il bien intentionné. D’expérience, les choses se gâtent toujours, à un moment donné, et il est clair alors que je risque de me priver de quelques outils de riposte si je suis le seul opposé au public, en terme d’image.
Samantha poursuit le ballet de compliments en se garantissant sincère. Elle appuie sur la séduction passée, mais bien réelle, et parle encore de charme qui s’accentue. Est-elle en train à son tour de me séduire ? Je suis un brin surpris, car une fois encore, je ne ressens aucun signe de mensonge chez elle, et je suis pris en défaut. Je ne m’attendais pas à ça avant de venir, et regarde Samantha sous un jour nouveau. Moins fluette que jadis, elle est plus féminine, aussi. Plus de volume dans sa coiffure, qui encadre toujours un visage aux traits finement ciselés. Elle est très belle, et d’une intelligence qui ne peut que plaire à un sapiophile comme moi. Cela ne fait pas tout, toutefois. Je dois pourtant clarifier les choses aussitôt qu’elles se présentent, mais sur ce point précis, je ne mets pas la charrue avant les bœufs.
| Je vous retourne vos compliments, Samantha, vous êtes plus belle que jamais, même si vous savez bien que ce n’est pas votre beauté qui m’a attirée, jadis. |
Charmeur comme savait l’être Bruce Wayne, dans le temps, je reste pourtant concentré. Car la belle brune évoque ses propres attentes en termes d’informations et de réciprocité des gains de l’arrangement et je ne peux pas vraiment tout accorder, pas sans y réfléchir. Je note aussi qu’elle laisse la menace du rachat posée, même si ce n’est qu’à demi-mots. Le droit de regard est problématique.
| Pour le droit de regard, je propose deux sièges au conseil de l’entreprise, sur les huit disponibles. J’en aurais quatre autres. J’aurais besoin de vous pour la majorité, et nous ne pourrons rien accomplir l’un sans l’autre. Le reste ira au conglomérat survivant dans ce rachat d’actions. La validation de budgets alloués à chaque département, à chaque déblocage d’investissements, peut me convenir. |
Voilà pour le premier point, même si cela allait m’obliger à ruser concernant le budget du département R&D, sitôt que j’aurais pu faire libérer Lucius Fox. Par contre, pour le reste…
| Non, je vous sollicite pour un rachat de 51% de mon entreprise. A crédit. Vous seriez ma créancière, mon sponsor. Je vous rendrais des comptes, le temps de vous rembourser. On peut s’accorder sur le taux, ainsi que sur votre quantité d’actions à termes. Je peux vous rembourser les 51%, puis quand ce sera terminé, finir de racheter l’entreprise et m’engager contractuellement à vous en céder 49%. Cela ferait de vous la femme la plus riche du monde, si nous parvenons à travailler en bonne intelligence, en additionnant vos revenus à ceux que vous dégageriez de Wayne Enterprises. |
Pour le reste, d’accord sur toute la ligne. Je lève mon verre et capte son regard.
| Ma parole vous suffirait, pour ce montant, et l’engagement dans des œuvres pour la ville ? |
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Bruce Wayne
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Messages : 13251 Date d'inscription : 12/01/2022 Groupe : Super-Heroes Alias : Batman Association : Justice League Faceclaim : Ben Affleck Crédits : Eden Memories & Aly-Naith Multicomptes : Aucun pour le moment Dollars : 4385 Compétences :
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Sujet: Re: Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités [Terminé - Intrigue II] Jeu 7 Avr - 0:23
Un Trou du Normand est servi entre deux assiettes, consistant en un sorbet de cidre arrosé de Calvados. Le goût est acidulé et amer un tantinet, mais il n’en reste pas moins agréable pour la digestion. Je le déguste donc, pendant que Bruce m’offre ses contre-arguments, plus ou moins raisonnables.
D’office, je cherche à deviner où et comment il compte, ou il pourrait, me tromper ou me leurrer. Il y a bien longtemps que j’ai rayé la notion de confiance en quiconque. Lorsque vos parents décident de se suicider sans se soucier de votre existence, ou que votre amour de vie se retourne contre vous suite à un vis-à-vis avec une Chauve-Souris, vous ne tirez qu’une leçon à ces épreuves traumatisantes : tout le monde peut vous trahir. Et si l’argent, le pouvoir ou l’amour sont en jeu, cette trahison coule de source !
Je réfléchis, longuement, sans le quitter véritablement du regard. Entre temps, le dernier plat est servi, mettant à l’honneur la mer. La fin approchait, à l’image de cette phase de négociation. Au vu des éléments que nous avions en main ce soir ; j’aurais grand mal à exiger plus – ou à deviner davantage les intentions cachées de mon potentiel futur collaborateur.
- Afin d’éviter tout quiproquo entre nous, et de nous embourber dans une longue et pénible affaire de paperasse, je vais reprendre point par point votre proposition. Officiellement, et sur papier, je rachète votre entreprise à 51%. Je vous laisse quatre sièges, et j’ai deux sièges. Entre temps, j’aurais un droit de regard et de décision sur le budget alloué aux différents départements ou le déblocage de fonds. Puis, par la suite, les parts que je détiens vous seront cédées, lorsque vous aurez les fonds nécessaires. Puis, en vertu du même contrat, j’aurais à patienter que vous rachetez les 49% et me les céder, résumais-je, faisant tourner le vin dans le verre tranquillement. Je n’aurais qu’une simple question : pourquoi est-ce que je n’achèterai pas ces dites parts, petit à petit, à mon compte et vous épargner toutes les difficultés d’acheter et de céder ?
Il pourrait bien me sortir bien de nombreux arguments mais je n’écouterai que d’une oreille. J’aviserai de la justesse de cette proposition qu’en temps et en heure. S’il était avantageux que Bruce gère ces achats et ventes, je le laisserai faire. A l’inverse, s’il est nécessaire que je m’en charge personnellement pour préserver mes intérêts, alors je mettrai la main dans la pâte – à son insu, ou ouvertement.
- Et officieusement, vous vous engagez à faire ces dons pour la ville ou à m’apporter cette aide à hauteur de mon apport initial.
L’offre n’était pas mal, même si elle me semblait un brin trop simplet, trop facile, comme s’il y avait anguille sous roche. Puis, je me rappelle que l’entreprise est au plus bas, que Bruce n’a plus grand-chose. Il est aux abois, comme son entreprise. C’est maintenant ou jamais que je pourrais grapiller quelque chose, avant qu’ils ne se renforcent et qu’ils ne redeviennent ces solides et impénétrables forteresses.
- L’idée est plaisante. Je serais prête à m’engager dans ce partenariat, sous ces conditions-là, conclus-je. La question est de savoir quand vous désirez lancer ces procédures, ou si vous avez besoin d’un peu de temps pour prospecter d’autres personnes, ou entreprises. Cependant, je vous préviens Bruce. Beaucoup de nos connaissances communes ont soit fait faillite, soit cédé aux charmes de la criminalité. Il existe quelques exceptions, et c’est un combat quasiment quotidien contre des institutions extrêmement corrompues.
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Sujet: Re: Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités [Terminé - Intrigue II] Jeu 7 Avr - 11:33
Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités
Samantha Wanaver & Bruce Wayne
« Demeure de Samantha Vanaver, Palisades, Gotham City, 25 juin 2022. »
La discussion reste sérieuse et précise. Il est clair à mes yeux qu’on ne peut pas prendre de gants dans la situation qui est la nôtre, car bien au-delà de milliards engagés, il en va de l’avenir des gens qui nous entourent, de leur capacité à produire des résultats non seulement pour eux, mais aussi pour la collectivité toute entière. J’ai compris depuis longtemps que l’on fait mieux avec peu, de qualité, que beaucoup sans implication. Nous en sommes à avancer nos pièces, sans prendre encore celles de l’adversaire. Parce qu’il est clair que nous ne pouvons pas aller beaucoup plus loin pour le moment, dans une phase de rapprochement peut être plus contractuelle, si nous ne sommes pas d’accord sur les bases sur lesquelles nous devons construire. Le silence s’installe, et perdure. Il est clair que nous sommes assez avancés pour produire des résultats, mais d’un autre côté les points d’achoppement sont encore nombreux et je ne peux pas passer outre certains détails qui contrarieraient bien trop mes plans.
Je savoure le sorbet et la liqueur, à très petites doses, sans finir, car mon estomac, s’il supporte le whisky grâce au poids de l’hérédité familiale, est plus en peine de supporter les spiritueux aussi corsés, aussi costauds à ingurgiter. Le peu que j’avale me répand une douce chaleur dans le tube digestif, mais je dois garder les idées claires.
Alors pour le moment, je tergiverse à ma mesure, regardant ma vis-à-vis avec un air curieux, affable, la laisse peser le pour et le contre en silence, comme c’est cela qui semble pour l’instant l’occuper. Je reprends, quand la belle essaie de négocier à son compte.
| Non. Je vais racheter mon entreprise à hauteur de 51% et vous, vous amenez les fonds. Je serais votre débiteur, et vous ma financière. Nous aurons un contrat, publiquement dévoilé, pour faire monter l’action en bourse après notre rachat. Cela nous profitera donc à tous les deux. Nous sommes d’accord autrement pour les sièges, et la commission budgétaire. Si je m’engage à refinancer des programmes publics, vous vous engagez aussi à me laisser les coudées franches en programmes de recherche et développement industriel, car il va falloir rénover l’appareil de production de Wayne Enterprise si l’on veut en refaire un géant local et international. |
Je note qu’elle envisage sérieusement de simplement acheter en son nom propre, ce qui ne peut pas me convenir, et qui ne va pas dans le sens de tout ce que je développe depuis tout à l’heure. Pour le reste…
| Je m’y engage, oui. Si cela ne contrevient pas à la légalité, évidemment. |
Car les partenariats industriels et financiers de ce genre sont souvent nébuleux à terme si les responsabilités des uns et des autres, et je ne tiens pas à tomber dans un piège quelconque, qui pourrait me retirer mon entreprise ou ce qu’il me reste d’honneur et de dignité. Je hoche la tête à son accord tacite, la scrutant et la jaugeant du regard, pendant un moment.
| Faites rédiger le contrat de financement, et je m’occupe de créer la société qui me servira au rachat de Wayne Enterprise. Pendant que vous préparez les papiers qui régiront notre association, mon indépendance, et votre droit de regard, je m’occupe de décider la partie adverse à vendre, pour assurer le succès de l’opération. |
Je finis ma lotte, et je tends la main après me l’être essuyée, couverts reposés.
| Avons-nous un accord, Samantha ? |
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Sujet: Re: Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités [Terminé - Intrigue II] Jeu 14 Avr - 0:33
Il me corrige, soulignant avec détail les points où j’avais eu la bêtise de me tromper. L’offre devient moins alléchante, naturellement. Cependant, elle sied davantage au caractère du brun et me conforte dans l’idée que ce dernier n’a pas changée tant que ça. Il reste un brin prévisible. Enfin, prévisible reste encore un grand mot. S’il était un homme aussi facile à déchiffrer et à comprendre, il y a bien longtemps que je le lui aurais arraché son entreprise adorée et son domaine chéri.
Lorsque l’on se frotte à la famille Wayne, nous prenons bien vite la mesure de la tâche titanesque qu’est la destruction – ou la domination – de cette dernière. Elle est comme une mauvaise herbe, difficile à déraciner ou à empoisonner : il y a toujours un survivant ! Si Bruce Wayne n’avait pas de descendant direct, aujourd’hui, je ne me posais guère la question pour le futur. Il en aura. Les hommes ont toujours plus de temps de s’offrir un héritier, ou une héritière, et davantage des personnes comme ce fils prodige.
Il me tend sa main, me demandant si nous pouvions sceller l’accord. J’hésite quelques secondes, davantage par respect de l’usage et du protocole que par réel souci vis-à-vis de cette affaire. L’aide de Bruce était nécessaire, voire essentielle, pour rétablir l’équilibre entre l’Ordre et le Chaos et pour regagner le contrôle sur cette Ville. Il me sera plus aisé de couper la source de financement du mal qui gangrène Gotham avec l’héritier légitime à mes côtés.
En somme, cet accord était un Mal nécessaire. Selon l’évolution de la situation, et l’impact de cette action commune, j’ajusterai mes manœuvres, soit pour m’imposer d’une façon ou d’une autre, soit pour me débarrasser de l’encombrant contrat – ou du brillant propriétaire de l’entreprise. Il n’y avait là nulle malice gratuite. Nous deux connaissions la dure loi de ce monde : les Affaires sont les Affaires. Je ne pouvais pas me permettre des concessions par compassion.
- Nos deux familles sont souvent en concurrence, mais elles s’unissent toujours quand il est question de l’avenir de cette Ville, dis-je. Je me saisis de cette main, et lui offre une solide poigne. Nous avons un accord, Bruce.
La solennité du moment est brisée par l’arrivée d’un nouveau plat : le dessert. Je ne saurais dire s’il tombait à pic, ou non. Je brise le contact de nos mains, mais le gratifie d’un regard satisfait et d’un sourire bienheureux. Par ce partenariat inattendu, nous allions pouvoir sauver Gotham d’une abominable fin, voire destruction. Mon Royaume allait survivre !
- Afin que nous signons ce contrat au plus vite, et conformément à notre accord, j’ai besoin de savoir comment vous contacter et surtout où vous logez actuellement. Vous pouvez me les communiquer plus tard, sur le numéro que ce vieux croque-mort vous a donné, glissais-je. Je doute franchement qu’il soit de retour dans ce manoir abandonné, pillé et délabré. Il fallait rénover. Or une telle bâtisse nécessite du temps, et de l’argent, pour être remis à neuf. Autrement, et si vous avez le temps, je vous invite à me suivre jusqu’à la cave, afin de trinquer à ce partenariat, proposais-je gentiment, mais d’un ton un tantinet autoritaire.
Nous avions encore tant à nous dire. Surtout lui.
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Sujet: Re: Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités [Terminé - Intrigue II] Ven 15 Avr - 10:41
Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités
Samantha Wanaver & Bruce Wayne
« Demeure de Samantha Vanaver, Palisades, Gotham City, 25 juin 2022. »
J’attends la confirmation. Je sais qu’elle n’a pas tant de valeur tant qu’elle n’est pas dûment validée par contrat, car c’est ça la vraie monnaie de transaction de ce monde auquel j’ai un temps appartenu. Plus que les dollars, plus que la parole donnée, c’est le papier qui règne en maître et qui organise tous les éléments de la vie économique, juridique et sociale de cet univers. Samantha Vanaver n’échappe pas à cette règle. Elle respecte ce qui lui permet d’établir la base de sa fortune ; la loi. Je n’aurais rien de sa part tant que ça ne sera pas dûment validé par des juristes, et des avocats des deux parties. De mon côté, Alfred aurait été une aide précieuse, sur laquelle je ne peux malheureusement plus compter. Quant à Lucius Fox… Et bien, je dois d’abord le faire libérer. Mais je ne veux pas me précipiter pour qu’il reste en cavale, d’autant que le faire évader de force, ce serait prendre le risque qu’il soit pourchassé et que l’on ne porte que peu de crédit à toutes les preuves que je pourrais produire en sa faveur.
Samantha finit par me saisir la main et me la serrer d’une poigne ferme, de la femme d’affaire solide et expérimentée qu’elle est. Evidemment, cela m’incline plutôt à lui faire confiance qu’elle affiche ainsi sa résolution.
| Parfait, alors. |
A moi, maintenant, d’utiliser cette passerelle pour maintenir la situation à l’avantage de Batman, c’est-à-dire en évitant une annexion forcée de l’entreprise par une concurrence avide, comme la Vanaver aurait pu le tenter sans moi, tout en cherchant à la maintenir à distance des activités du Croisé Noir. Ce ne serait pas facile, mais les termes définis ensemble m’avantagent, plutôt. Il reste la possibilité d’être découvert, mais seulement si je me montre moins malin qu’elle.
Son sourire est communicatif et le coin de mes lèvres se redresse en un sourire de connivence. Ses questions suivantes ne m’étonnent pas même si elles ne m’arrangent pas. Je dois choisir mes mots avec soin. Et faire attention à ce que je communique comme informations. Je ne peux pas partager l’adresse de la maison sur le lac puisque j’y garde les affaires qu’il me reste pour mes opérations. En ville, chez d’autres amis ? Je dois réfléchir. Je pense à une autre partie de mon plan, mais que je dois d’abord acter.
| D’accord. Je vous les enverrais. Pour le moment, comme ma maison a été détruire, ce sera à une boîte postale. J’habiterais dans un hôtel discret, dans l’intervalle. |
Un de ceux qui assure un anonymat incertain mais qui me ferait gagner du temps, le genre à recevoir des politiques ou des patrons de grandes entreprises qui veulent rester discrets sur leurs affaires. Mais les journalistes finissent toujours par avoir les entrées… J’entends la suite, quand elle propose un toast. Je sens devoir répondre à ces formes, toujours nécessaires.
| Je vous suis, Samantha. |
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Mes projets personnels, tels que le rachat agressif et total de Wayne Enterprise, étaient considérablement entravés. Pourtant, mon humeur n’en était pas davantage gâtée. La promesse d’une grande richesse future, la possibilité d’un clin d’œil sur les opérations de ce mystérieux revenant et philanthrope et, surtout, l’assurance de l’affaiblissement d’un quelconque Empire du Crime zappant l’influence de la Cour des Hiboux valaient bien ces menus sacrifices ! Nous ne faisons pas d’omelette sans casser quelques œufs, dit-on ! Enfin, avec ce revenu substantiel que je m’assurerai de grapiller en temps et en heure, je pourrais à nouveau me lancer dans quelques valses économiques et financières avec Wayne Enterprise, Lex Corp ou Queen Consolidation. Les candidats ne manquent jamais. Il y a toujours quelqu’un pour remplacer un autre.
- Bien, j’attendrai donc patiemment les coordonnées qui vous conviennent, glissais-je, sous-entendant clairement que je ne croyais pas un mot de ce qu’il disait.
S’il était aussi brillant que moi, voire davantage, il avait sûrement quelques cachettes sous forme de résidences secondaires ou de bunker avec quelques menus ou importants moyens pour tenir la tête hors de l’eau à travers le monde. Une retraite n’est jamais signe d’un échec définitif. Il peut aussi être un repli stratégique, pour mieux frapper.
- Si vous avez besoin d’un avocat, je vous conseille fortement de ne pas les embaucher à Gotham même. Ceux qui sont encore probes et indépendants sont très rares, lui dis-je.
Entre temps, je m’étais levée, approchée de lui et glissée un bras dans le sien. Si le silence n’est pas brisé par nos paroles, il l’était par le claquement de mes talons. La grande salle était abandonnée pour une plus petite salle dont les murs étaient remplis de bouteilles. A chaque fois que je vois ce dernier, je ne peux pas m’empêcher de soupirer.
- Nous n’avons personne pour nous servir, alors vous allez devoir vous contenter de mes recommandations, le prévenais-je, le quittant quelques temps pour me glisser derrière un bar brillant et vernis, où je pouvais piocher quelques verres tout aussi propres. Si mes souvenirs sont bons, vous aimiez … cette bouteille, proposais-je. J’avais une excellente mémoire.
Autrement, comment suis-je censée me souvenir de tous les secrets et les préférences des uns, et des autres, et les user à mon propre avantage le moment venu ? Il est toujours impressionnant de constater à quel point les plus petites intentions peuvent plaire, et jouer un grand rôle dans l’établissement – ou le renouvellement – d’une relation de confiance. Enfin, si un tel mot existait dans le dictionnaire de personne comme Bruce Wayne.
- Trinquons donc à votre retour sur Gotham, et surtout à ce futur partenariat qui sera, assurément avantageux, pour notre ville.
Mon verre se lève, prête à trinquer. J’avais pris grand soin de me servir exactement la même chose. Durant le dîner, j’avais remarqué qu’il n’avait pas touché à sa propre bouteille, préférant piocher dans le mien. Allez savoir si c’était une affaire d’économie, ou une paranoïa inexpliquée. Il serait bon que je sache ce qu’il peut bien se passer dans sa petite tête. A trainer dans les ténèbres de ce monde, on s’attire toujours quelques ennemis inattendus. On en devient excessivement méfiant à son tour, interprétant bien vite quelques signes comme quelques augures – bonnes ou mauvaises –, comme un vieux loup de mer habitué aux caprices du Destin et de la Mer.
Bref, les premières gorgées sont avalées et il est temps que je me penche sur le sujet de conversation à venir. Il ne doit pas concerner tous ces événements tournant autour de la ruine de l’entreprise, au vu de tout ce qui s’y rattache – la mort d’un majordome, l’emprisonnement de membres respectables et imminents ou encore le vol éhonté d’une ex-fiancée –, ni l’Enfer qu’est actuellement Gotham au risque de radoter.
- Dès demain, je m’assurerai d’ôter toutes ces personnes qui surveillent les quelques points clés de Gotham, dans l’espoir de vous mettre le grappin dessus et de m’appeler pour rafler quelques bonus. Chose promise, chose due. J’avais eu ce que je voulais, du moins partiellement. Un excès de zèle de ma part risquerait de me gâcher tous ces efforts, et je m’y refusais ! Je vous prie de m’excuser, à nouveau, pour cette indiscrétion. Cependant, suite à notre discussion de ce soir, j’ose espérer que vous comprendrez les raisons qui m’ont poussé à agir ainsi.
Je le fixe encore, quelques instants.
- Je ne me contenterai que d’une seule, et unique, question indiscrète pour ce soir. Où étiez-vous, ces deux dernières années, Bruce ?
Et je le fixe, intensément. Allait-il me mentir éhontément, ou par omission ?
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Sujet: Re: Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités [Terminé - Intrigue II] Ven 20 Mai - 10:58
Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités
Samantha Wanaver & Bruce Wayne
« Demeure de Samantha Vanaver, Palisades, Gotham City, 25 juin 2022. »
Cela fait un moment que je n’ai pas bu. Pas vraiment. Du moins, pas avant mon retour. Car depuis… Les choses évoluent. Et elles évoluent vite. Je ne peux pas dire que je sais à quoi m’attendre, car la perte de l’habitude induit une incertitude, une forme de perte de contrôle potentielle que je ne saurais me permettre tant j’évolue de façon bien dangereuse, sur le fil du rasoir. Je sais aussi que je suis à même de me contrôler, en règle générale. Ce que je ne contrôle pas, c’est évidemment ce que l’on attend de moi, et éventuellement, ce que l’on me fait ingurgiter sous couvert d’un toast innocent… Tout est affaire de calculs. Pour le moment, j’estime que la businesswoman n’a aucun intérêt à me causer du tort, pas avec l’accord que nous venons de passer. J’ai un mince sourire quand la jolie brune me conseille de bien choisir mon avocat.
| J’ai confiance dans certains profils, que je connais depuis longtemps et qui sont toujours en activité. Je dois juger de la qualité de leur relève, pour ceux qui ont déjà commencé à la former… |
Le genre de discussion sur des « prestataires » recrutés à prix d’or comme les avocats, les notaires, d’autres experts de compétences prisées, ou le moindre petit écart se paie avec des espèces sonnantes et trébuchantes déboursées en quantités. La belle vient se positionner contre moi, bras contre le mien. Je suis surpris, mais n’en montre rien. Cette proximité toujours un brin sensuelle me perturbe, je n’ai plus de proximité avec des femmes depuis bien longtemps. Avec Diana, c’est différent, car nous avons été camarades, frère et sœur d’armes, pendant trop longtemps. Je souris du coin des lèvres quand Samantha me propose une bouteille que j’appréciais, jadis, et dont je me rappelais toujours du goût. Je me rappelle surtout des circonstances durant lesquelles je buvais ce nectar avec la jeune Vanaver…
| Je suis ravi de vous avoir laissé sur ce genre de détails de tels souvenirs impérissables, Samantha… |
Le retour de Bruce Wayne se fait non sans difficulté, mais je parviens malgré tout à me faufiler de nouveau dans cette peau. Nous trinquons, alors, et la Vanaver m’explique retirer ses points de surveillance. Elle cherche à entrer dans mes bonnes grâces, c’est évident. Pourtant, je ne la crois pas. Pas totalement. Je l’apprécie, assez naturellement, mais je ne cesse de me méfier d’elle pour son talent des affaires et pour ses objectifs. Samantha est une beauté froide. Elle n’est pas vénale, mais elle est ambitieuse, et je n’ai jamais su cerner exactement ce qu’elle recherche le plus ; argent, pouvoir, ou gloire. Peut être un mélange des trois. Je hoche pourtant la tête.
| Je les comprends, bien sûr. Et quelque part, j’en suis flatté. Mais vous n’avez pas besoin de me faire surveiller, dorénavant, pour avoir un entretien privé avec moi… ¬|
Je ne la regarde pas, pourtant, quand vient la question qui lui brûle les lèvres. Je bois une nouvelle gorgée du spiritueux, le temps de ménager mon effet. Je me suis préparé à cette question, autant que possible. Je relève les yeux droit dans les siens, qui me fixent comme si j’étais la chose la plus curieuse, ou précieuse, qui soit. Je sélectionne mes mots et les détache avec soin.
| J’étais... Au plus mal, en vérité. On m’a éloigné à dessein, pour tout me prendre. J’étais incapable de revenir par mes propres moyens. Les vidéos qui tournaient sur les réseaux sociaux où l’on me voyait au bout du monde sont des faux, réalisées par des technologies de pointe. Je n’ai dû mon salut qu’à la chasse, et à une opération de secours. Je ne peux pas en dire plus. Mais j’utiliserais cette histoire pour la tourner à l’avantage de mon récit, au moment de notre annonce de rachat, pour booster la valeur nette de Wayne Enterprise sitôt rachetée. |
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Don't say goodbye. Don't say I didn't try... These tears we cry. Are falling rain. For all the lies you told us. The hurt, the blame! And we will weep. To be so alone. We are lost! We can never go home. The Dark Knight(c)codage - Kanala - texte (c)Long Ways to Go Yet, Howard Shore
Bruce Wayne
The Dark Knight
Messages : 13251 Date d'inscription : 12/01/2022 Groupe : Super-Heroes Alias : Batman Association : Justice League Faceclaim : Ben Affleck Crédits : Eden Memories & Aly-Naith Multicomptes : Aucun pour le moment Dollars : 4385 Compétences :
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Sujet: Re: Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités [Terminé - Intrigue II] Sam 28 Mai - 13:07
- Bruce, le monde vous connaît assez pour savoir qu’il est très difficile de vous arracher un entretien privé, glissais-je avec un sourire amusé.
S’il était connu que les hommes d’affaires avaient un emploi du temps chargé, celui de Bruce Wayne n’avait aucun temps mort. J’ai encore souvenir des mille et une ruses que j’ai eu à déployer pour me rapprocher de lui, durant notre jeunesse, et grapiller quelques minutes de son précieux temps. Encore aujourd’hui, je suis étonnée que nous avons pu être amant le temps de quelques nuits. Cependant, cette courte intimité m’avait permis de découvrir qu’il était davantage un ermite qu’une créature sociale.
Enfin, il parle. Je ne cherche pas à discerner le vrai du faux, me concentrant davantage sur quelques éléments ou sur ses expressions. « Eloigné à dessein », « Incapacité à revenir », « chasse », « opération de secours », « fausses images » … il avait donc bien été évincé à dessein, pillé et tenu à l’écart par ce fameux « on ». Par contre, où avait-il trainé et surtout, qui l’avait sauvé ? Il suffisait que je m’attarde sur ses joues légèrement creusées, ou sur son regard las et fatigué pour deviner que le lieu devait avoir des allures d’Enfer.
- Vous avez toujours su déployer des trésors de ressources considérables face à l’adversité. Au fond, nous sommes surtout des enfants de Gotham, forgés pour survivre au pire, dis-je, en buvant une petite gorgée de mon verre.
Moi-même, je n’avais pas eu droit à une quelconque clémence ou pitié. Mon Oncle s’était assuré de se forger une héritière forte, et tenace. Marche, ou crève était sa devise favorite. Il n’était pas question de surpasser, de se soumettre, de se battre pour ou contre la paix ou que sais-je. Non, il fallait constamment avancer. Telle était sa philosophie. Fort dommage que l’âge l’a entrainé dans quelques folies médiatiques et bling bling, le rendant bien inconscient et insouciant vis-à-vis du vrai danger que représentait ce Batman. Enivré par sa puissance, il s’était arrêté de marcher. Et il avait crevé.
- Comment comptez-vous m’inclure dans cette histoire ? , demandais-je avec une sincère curiosité.
Déjà, je me note que je devais renvoyer ce vieux croque mort dans une retraite quelconque, au Fiji ou ailleurs. Je ne peux pas me permettre qu’il vienne mettre son grain de sel en révélant ma surveillance « illégale », dans le seul but d’apparaître sur quelques écrans médiatiques ou avoir droit à une popularité chimérique sur les réseaux sociaux.
- Si nous devons offrir une histoire au monde, je vous propose celle-ci. Vous avez éprouvé une profonde tristesse et rage face à la misère et à l’injustice qui règnent au sein de Gotham. Et vous êtes venus me voir, de votre plein gré, en raison de cet amour commun pour notre ville natale. Et nous avons décidé de nous soutenir, pour aider au redressement économique d’abord, puis social dans un second temps, proposais-je.
Mon but a toujours été de diriger Gotham dans l’Ombre. Je n’étais pas spécialement avide d’avoir le beau rôle, ou d’être sous les projecteurs. Ainsi, que je sois l’actrice passive de l’affaire m’arrangeait. Cependant, s’il soumettait une tout autre proposition – et qui aurait du sens –, alors je m’y plierai. Par moment, être mise en avant – ou se plier aux usages médiatiques – est un mal nécessaire.
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Sujet: Re: Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités [Terminé - Intrigue II] Ven 10 Juin - 22:27
Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités
Samantha Wanaver & Bruce Wayne
« Demeure de Samantha Vanaver, Palisades, Gotham City, 25 juin 2022. »
La businesswoman est déjà en train de me taquiner sur l’aspect secret de ma personnalité publique, de ce que je laisse entrevoir aux autres. Elle n’a pas tort. Et ce n’est pas non plus un mauvais choix de mots de ma part, comme de la sienne, quand elle parle de m’arracher un entretien privé. Toutefois, je serais de bien mauvaise grâce ce genre de partenaire commercial sur lequel on ne peut compter en rien. Je souris tout de même. La saillie est bien vue, mais ce n’est pas une surprise. Samantha Vanaver n’est pas qu’un cœur froid, capable de gérer une entreprise comme une montagne de calculs qui s’additionnent dans tous les recoins de son esprit, et qui se multiplient pour chaque filiale et embranchements de son empire. Pour réussir, dans le domaine des affaires, il faut avoir une fine connaissance des autres…
Même si c’est parfois pour les utiliser
| Certes, mais pas pour une réunion d’administration, Samantha. |
J’essaie de finir sur une touche plus sérieuse, mais je sais qu’on ne m’a pas toujours considéré comme quelqu’un de sûr dans le monde des affaires. Bruce a évolué en parallèle de Batman. Lui aussi est devenu plus dur, plus averti. Quand j’ai pris conscience que c’était en soignant Wayne Enterprise que je contribuerais à soigner ma ville, je me suis fait plus sérieux et plus présent… Même si j’ai planifié plus que géré, et beaucoup dévolu. Batman est un emploi à part entière, et c’est ça, mon mode d’action de prédilection. Je reste raide, mains dans les poches du pantalon de costume. L’air sérieux mais détendu. Pas nonchalant pour autant.
| Au pire, je ne sais pas. Mais à faire le dos rond en toutes circonstances, sans aucun doute. |
Je sirote doucement mon verre, mais je ne fais pas de parallèle entre ma situation, mon caractère, et celui de Samantha. Nous avons quelques similitudes, mais je suis presque persuadé qu’elles se limitent à des nuances de pragmatisme. Pour le reste, je l’imagine mal veiller de nuit pour se battre à poings nus, et pour jouer avec un masque de jour. Mais il ne faut jamais présager de rien. Et dans une ville comme Gotham encore moins qu’ailleurs. Samantha continue de m’interroger et je réfléchis un court instant, me remmémorant ce que je lui avais confié plus tôt sur l’effet d’annonce que je souhaite mettre en place pour maximiser nos chances de succès, d’un point de vue public et économique. J’allais lui dire ma vision des choses, quand la belle me coupe l’herbe sous le pied. Je referme la bouche, et lui souris.
| Nous sommes déjà raccord, Samantha. J’avais cela à l’esprit. M’appuyer sur votre compagnie et sa stabilité, et son rôle dans la survie de Gotham. Ca veut dire aussi que nous allons sans doute devoir nous mettre en scène. Insister sur notre amitié passée. Nous serons questionnés sur nos liens. On peut parler de nos collaborations d’autrefois. De notre connaissance, l’un de l’autre. Nous devons faire le spectacle, vous voyez ? Incarner un duo dynamique… De philanthropes, mais aussi de requins déterminés. |
C’était une communication tout azimut que je proposais, aussi bien pour le public que pour le monde des affaires… Et les criminels, aussi. Mais ça, c’est une autre partie du plan.
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Sujet: Re: Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités [Terminé - Intrigue II] Dim 26 Juin - 20:58
- Naturellement, nous aurons à jouer la comédie à quelques reprises, répondis-je tranquillement. Je me retiens de faire une quelconque remarque sur son célibat, par crainte d’éveiller quelques vieilles rancunes passées. Il n’est jamais aisé d’outrepasser une rupture, et davantage lorsque le partenaire s’amuse à récupérer quelques droits sur une entreprise chérie. Le plus important est d’anticiper les critiques de nos futurs détracteurs, et prendre le contrôle de toute information qui pourrait circuler à notre sujet, sur nos passés communs que ce soit en tant que concurrents ou en tant qu’amis, conclus-je.
Déjà, je me note de consulter mon département en charge des relations publiques pour déterminer la meilleure façon de communiquer sur ce partenariat inattendu, mais assurément fructifiant.
- Je n’ai malheureusement guère plus à vous révéler à mon sujet, que ce que vous connaissez déjà. Si vous avez quelques confessions importantes à faire, il est grand temps de les partager, glissais-je d’un ton mielleux. Je n’attends aucune réponse, évidemment. La question tient davantage de la courtoisie que d’une tentative quelconque de lui arracher les vers du nez. Bien, nous sommes donc deux personnes ayant plus ou moins le même âge, ayant fréquenté un même cercle social et dont les entreprises familiales respectives ont été tantôt concurrents, tantôt partenaires au gré des affinités et des opportunités. Aujourd’hui, nous avons décidé d’apporter une aide commune aux institutions locales pour le redressement économique et social de Gotham City, en étant force de propositions. Si cette alliance est motivée par un amour partagé pour Gotham, nous avons également décidé d’étendre cette entente jusqu’à un partenariat commercial, bénéfique pour nos deux entreprises. Nos souhaits sont de redorer le blason de Wayne Enterprise, malmené par erreur, et apporter une portée plus internationale à Vanaver Corporation, entreprise plein de potentielle, à travers des projets communs et innovants.
Je me tais, repensant à toutes ces paroles dites. Est-ce qu’il me manque une information capitale ? Est-ce que les principaux messages sont inclus ?
- Par cette déclaration, nous transmettons un message des plus clairs. A vos ennemis qui ont tenté de vous voler votre héritage, vous annoncez un retour flamboyant et éclatant avec un soutien solide. A mes concurrents, j’annonce que la société va devenir un acteur majeur et important dans le futur. Enfin, à ces politiciens corrompus qui tentent de noyer les honnêtes entreprises, nous les forçons à prendre publiquement décisions et donc à mettre en jeu, ou non, leur image et leur mandat. Nous trouvons nos comptes, n’est-ce pas ?
Si Vanaver Corporation est déjà international, elle a toujours été vu comme secondaire en comparaison de Wayne Enterprise, Lex Corps ou Queens Consolidated. Aujourd’hui, j’ai une chance de changer la donne et de dépasser ces trois colosses. Le premier est aux abois, certes. Le second a un PDG avec un casier judiciaire écorné. Le troisième a une tête dirigeante absente. C’est maintenant ou jamais que je peux grapiller quoi que ce soit, et profiter de ces revenus supplémentaires générés pour supporter des projets de la Cour.
Un soupire satisfait s’échappe d’entre mes lèvres. Oh oui, j’ai grandement hâte de lancer la machine !
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Sujet: Re: Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités [Terminé - Intrigue II] Jeu 11 Aoû - 11:28
Nulle coïncidence, nulle chance, juste des probabilités
Samantha Wanaver & Bruce Wayne
« Demeure de Samantha Vanaver, Palisades, Gotham City, 25 juin 2022. »
C’est une comédie qui n’en sera vraisemblablement pas une. Car nous allons jouer nos propres rôles, et nous allons nous porter caution d’une entreprise qui dépasse de loin ce que l’homme doit produire pour avancer en temps normal. Nous allons réunir des empires de finance et de production qui dépassent de très loin notre simple condition d’êtres humains, et ce n’est la comédie que parce que je ne suis pas vraiment Bruce, même si elle-même est vraiment Samantha… Ce n’est pas le genre de sujet que je peux aborder, pas plus parce que l’intelligence de la personne en face de moi est significativement supérieure à celle de beaucoup de gens, pas plus non plus parce que nous avons partagé une bride de passé commun, jadis, quand nous étions réellement concurrents. Je hoche la tête sur la mise en garde de la Vanaver, bien déterminé à faire fi des vexations communément diffusées par les médias de grand chemin.
| Nous devons épouser ces critiques. En jouer. S’ils déterrent notre relation passée, faisons en une force, tournons-le avec humour, sur le respect mutuel que nous en avons gardé et sur la complicité qui ne nous aurait jamais quittés ; une séparation ne peut qu’être une divergence de points de vue. Nous pouvons même en jouer… La presse people peut être un outil, bien qu’aléatoire, pour assurer la continuité de notre omniprésence médiatique. |
Pour le reste, je suis comme toujours avare de confessions.
| Une part de mystère reste bienvenu dans ce ballet à deux, Samantha, vous n’êtes pas d’accord ? Je me rends bien compte que vous poursuivez vos propres buts. Tout comme moi. Mais je puis vous faire la parole que jamais je n’entraverais par le secret notre action commune ; si je dois vous dire des choses pour avancer, je le ferais. |
La belle brune résume toute l’histoire, toute la trame que nous avons choisi d’apporter à Gotham. J’acquiesce, alors que le déroulé est brillamment rappelé. L’histoire se tient. Elle est crédible, quand elle la raconte. Quant à moi… Je jouerais Bruce Wayne à la perfection, d’une façon ou d’une autre. Le Bruce que j’ai abandonné était une coquille qui se vidait, perdu dans l’absence de perspectives d’avenir. Mon mariage avec Selina aurait pu lui apporter du concret, une existence réelle. Privé de ça… Il errait, et incarnait plus que jamais un masque que je peux encore aujourd’hui adapter à loisir.
| Vous êtes parfaite. Nous sommes en phase, alors. |
Je termine ma coupe.
| Merci pour cette entrevue, Samantha. Pleine de surprises, je ne pensais pas annoncer mon retour au monde des vivants de cette façon… la vie est pleine d’opportunités, et je suis ravi de saisir celle-là avec vous. Je vais me mettre au travail. Comme vous pouvez le deviner, j’ai une énorme quantité de travail à accomplir surtout maintenant que… |
Qu’Alfred est mort.
| Que je dois me remettre sur les rails pour reprendre une des entreprises les plus grosses du pays. Je reviens vers vous au plus vite avec tous les documents, si vous pouvez préparer les vôtres… |
Je m’approche, attends d’un regard l’assentiment muet de ma partenaire, et l’embrasse sur la joue.
| Merci, Samantha. |
Je vous avais dit que Bruce Wayne était un masque facile à mettre.
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