J'ai beau aimer la vie, j'la vois quand même en noir ft Aleck Lockwood

J'ai beau aimer la vie, j'la vois quand même en noirAleck Lockwood & Nalavia Greeden

Si je voulais donner une meilleure image de moi je pourrais mentir, m’inventer un dossier sur lequel je travaillais et qui m’avait demandé toute la nuit pour filer quelqu’un, mais la vérité était bien peu reluisante et si je rentrais chez moi au petit matin avec des cernes sous les yeux et en marchant légèrement en titubant c’était parce que j’avais fait la tournée des bars. Toute la nuit. Du Black Cat au plus mal famé pour ingurgiter des litres et des litres de whisky, et il me semble d’autres alcools aussi même si je n’avais plus les idées assez claires pour en être entièrement sûre. Je m’étais faite draguer par le genre de mec avec qui je n’aurais eu aucun scrupule à copuler dans les toilettes vite fait bien fait. Mais, pour une fois, je n’étais pas en état. Il dut croire que mon regard méprisant était une invitation à me suivre alors que si j’étais partie aux toilettes c’était juste pour pisser. J’avoue, le mec a été un peu trop insistant, un peu trop entreprenant et je n’étais pas d’humeur aussi pour couper court lui ai-je tout simplement casser un bras. J’ai été gentille de ne m’occuper que de son bras.

J’avais le cerveau tout retourné, bien que d’ordinaire et que je ne l’aurais souhaité, après mon rendez-vous avec le docteur Crane. C’est pour ça que je me suis payé cette magnifique cuite qui n’était pourtant pas assez forte pour chasser de mon esprit mes idées noires et l’image de Phobos qui parlait à mon oreille. Peut-être que, finalement, une thérapie ne me ferait pas de mal, mais avec un vrai psy…Pas avec Crane. Il était au moins à moitié aussi perturbé que moi…Si ce n’est plus.

La lumière dans le couloir ne fonctionnait pas. Curieux. Je fronçais des sourcils tout en sortant mon téléphone portable de ma poche afin d’utiliser le flash pour m’éclairer tout en regrette de ne pas être, en plus d’une version féminine de Hercule, nyctalope. Oublié l’alcool, tous mes sens étaient en alerte, d’autant plus qu’en me rapprochant d’elle je vis que la porte de chez moi était entre-ouverte. Prenant grand soin à ne pas faire de bruit, je l’ouvris encore plus, après avoir éteint le flash de mon smartphone, entrant dans mon appartement avec toutes les précautions possibles, prête à casser des dents, ou donner un coup de poing tellement fort dans la poitrine que le cœur de l’hypothétique assaillant en aurait explosé à l’intérieur de sa cage thoracique.

L’intérieur n’était pas entièrement plongé dans le noir puisque la lampe de mon bureau était allumée. Certains de mes dossiers étaient sortis du bureau, ouverts, et certaines feuilles étaient éparpillées sur le meuble, et je devais constater plus tard et avec un certain agacement qu’elles étaient dans le désordre. J’avançais prudemment. Le fauteuil où je m’asseyais pour travailler me tournait le dos alors que je le laissais toujours de face. Alors que j’étais à deux doigts de le retourner, il pivota et me présenta un homme, une feuille à la main. Je le fusillais du regard. Je le connaissais. Un flic.

-À moins que vous ayez un ordre de perquisition en bon et dû forme, ce dont je doute puisque vous êtes seul, je pourrais très bien vous tabasser et faire passer cela pour de la légitime défense parce que vous êtes entrez chez moi par effraction. Que cherchez-vous dans mes dossiers ?

Je jetais un coup d’œil à l’écran de mon ordinateur tout en me tenant prête à lui casser la gueule s’il faisait le moindre geste menaçant et ne pu me retenir de sourire, moqueusement. S’il était allumé, alors que je l’éteignais toujours avant de partir, il n’avait pu pénétrer dedans. En fréquentant des gens peu recommandables on peut faire parfois de bonnes rencontres, notamment un certain hacker de génie qui m’avait appris à blinder la sécurité de mon ordi. Il fallait impérativement que les données confidentielles sur mes clients soient à l’abri des regards indiscrets. Toutes les informations sensibles étaient gardées, et bien protégées, se trouvaient informatisées et non pas en version papier. Dommage.

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J'ai beau aimer la vie, j'la vois quand même en noir

@Nalavia Greeden & Aleck ▬ fin Septembre 2022 -

« Tu m’expliques pourquoi, tu es dans cet appartement ? Par effraction en plus ? » demanda la voix de ténor d’Aleck, en trouvant Jake en pleine fouille archéologique…
Allons bon… ils étaient dans l’appartement de Greeden ? Jake avait finalement craqué ? Oh misère ! Mais quelle plaie ! Certes, la jeune femme aux yeux de cockers en était une, une fichue de privée qui vous emmerde plus qu’elle ne vous aide (et là n’était pas son intrêt) … mais elle était payée pour être plus efficace que les policiers qui devaient ramer avec des protocoles et une loi, ne servant pas toujours le bon avancement des enquêtes… et jusqu’à maintenant, il n’était pas autorisé de fracturer un appartement et de venir percussionner sans mandant ?...

« Je fais avancer notre enquête ! j’en ai marre que cette gourde, nous les piques ! »

Voilà, il laisse Jake, une heure tout seul et il fait des conneries ?! Non, il ne pouvait pas être dans la voiture, pendant que son coéquipier était en train d’acheter le repas et qui … avait certes traîné car il avait sauté sur l’occasion de copier l’identité d’une tierce personne, pour mieux écouter la petite conversation très douteuse d’un gars ayant vu un type pouvant ressembler à l’assassin de cette gamine de riche ! Ouai… la grande question qui avait sur cette enquête était de savoir si la gamine était morte ou bien si elle avait fugué… il ne faut pas se leurrer, naître avec une cuillère en argent dans la bouche, n’est pas signe de maltraitance et de ce qu'avait vu Aleck de cette famille, l’exigence était grande et l’amour inexistant… a 14 ans, Nathalie avait très bien pu vouloir partir, peut-être avec un homme plus âgé ? C’est probable, mais bon, les deux enquêteurs n’avaient pas eu le temps de peaufiner le dossier et de finir de faire des recherches que déjà, on leur apprenait qu’il avait un privé sur l’affaire… et le coup l’adage « jamais deux sans trois » prenait tout son sens… Greeden était sur le coup et avait déjà fait son relevé de preuve et sûrement retirer quelqu'un pour retarder les officiers.
Jake l'avait tellement maudite que cette fois… ce soir, il avait décidé de frapper un grand coup, profitant de l’opportunité inattendue d’être pas loin de l’appartement de la privée pour venir foutre le Bronx dans ses dossiers ? Ou bien trouver des éléments pour la coiffer au poteau ? Oui c’est toujours tenant de faire ça… mais complétement interdit et stupide ! elle était un vautour, mais pas abrutie !

« C’est une action stupide Jake ! »
« Bah écoute, je joue au même jeu qu’elle ! »

Aleck soupira … Jake était limite, jouant avec la corde fine de la légalité et sans Aleck, il aurait sûrement franchi cette frontière … et plus l’injustice grondait dans cette ville, plus le flic intègre qu’était Jake était tenté d’outrepasser les lois !

« Rentre, avant que tu aies des ennuis… et ne discute pas, tu as déjà fait n’importe quoi, tu risques de te faire suspendre ! Je vais ranger tes conneries ! » il n’avait pas un ton agréable, il faut dire que cette nuit, sans aucun doute blanche aurait été mieux en filature que là… à ranger des fichu papier !

« Et toi donc ? » mais en plus il se rebelle ? Il ne va pas y avoir de goûter demain !

« Je n’ai pas insulté mon supérieur, ni même m’être pris la tête avec la privée habitant ici, avant qu’elle ne revienne ! Allez file ou je te transforme en rat ! »
L’officier eut un rictus déplaisant, oui Jake n’avait pas aimé son expérience en tant que rats… normal… et encore moins d’être tenté de manger les poubelles nauséabondes d’une cantine municipale… enfin Jake en plus d’être son meilleur ami, collègue et colocataire savait aussi pour la magie coulant en lui.

« Prends la voiture, je rentrerai autrement ! » surtout que si des gens savent que Jake est ici, il va se faire blâmer surtout avec ses antécédents avec Greeden ! Face a la mauvaise volonté de Jake, Aleck dû lui montré la sortie d’un geste impérieux avant que tel un gamin, Jake envoie en l’air un paquet de feuille et disparaisse sans même fermé l’appartement …Aleck allait le noyer… non mais vraiment ! S’il avait envisagé de fonder une famille avec son ex-compagne, aujourd’hui morte depuis un mois… il se rendit compte qu'il avait déjà à gérer un grand enfant et qu’il n’était pas prêt pour être papa, une nouvelle fois !

Nom d'un chien ! C’est le bronx ! Il sortit des gants de sa poche.

Il avait déjà remis plusieurs dossiers en « ordre », bon peut-être pas aussi bien que voulu par la propriétaire, mais bon… il était presque stupide d’espérer faire illusion qu’il n’avait pas eut d’infraction… ouai, il allait donc devoir bidouiller un peu l’endroit pour qu’elle pense à un cambriolage ! Et surtout vérifié qu’elle n’a pas des caméras … bon, il ne pouvait pas se douter que Jake eût abîmé la lumière du couloir… étant nyctalope par son sort de la Harfang, il n’avait pas besoin de luminosité et cela attirait moins l’œil pour les voisins.

Il ne sut combien de temps après le départ de Jake il était mais … il n’avait pas entendu quelqu’un approcher et encore moins le faisceau de lumière du téléphone, trop concentré sur les dossiers à remettre en ordre, pour cela, il s’était mis sur le fauteuil (bien confortable), pour tenter de finir son œuvre quand … il pivota tout seul ?! oh bordel, si c’est Jake, il lui fait boire la cuvette des chiottes de Greeden !!

Ah … bah non !... Greenden, avec une haleine de poney et en plus pas contente ! Joie ! Non, mais elle voulait le tabasser en plus ? Voulait-elle finir en pot de chambre et qu’il la mette en bas de sa rue ? Non ? Bon … de toute manière, il n’était pas certain d’oser le faire !
Mais fait chier !

« Il ne serait pas très bon de taper son amant et finir au poste pour coup et blessure…Et je joue bien les victimes ! parole contre parole non ? » Aleck était réputé pour son culot … mais il avait une pointe de provocation, n’appréciait pas vraiment à être menacé (légitime ou non)... bon la victime, il était un bon acteur car il prenait des cours d'improvisation dans sa troupe pour ses rôles … même si joué l’homme battu voilà… il avait plus glorieux ! Bref, il leva son doigt ganté pour continuer ! « Moi, rien je rangeais… pas contre il va falloir que nous parlions de cette fichue manie que vous avez à nous piquer nos enquêtes… et peut-être s’arranger. » oui car la bougresse dans ses paires avaient des pistes sérieuses (oui il range mais il n’est pas aveugle !) il la regarda « Enfin, quand vous aurez décuvé. »

Si avec ça, il ne s'en prend pas une… Jake avait intérêt à payer les repas du midi pendant un mois ! fait chier avec ses conneries !

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J'ai beau aimer la vie, j'la vois quand même en noirAleck Lockwood & Nalavia Greeden

Ce jour-là je pris une décision, envoyant mentalement chier les connards de co-propriétaire ayant refusé ma demande par le passé, de faire changer ma porte pour en faire installer une blindée afin d’empêcher que ne se reproduise la situation que je vivais avec ce flic. Depuis que j’avais conquis ma liberté, au prix fort, je ne supportais pas que l’on puisse me priver de la moindre parcelle de mon intimité, aussi bien personnelle que professionnelle et la voir ainsi violer me faisait voir rouge. Peut-être bien que si j’avais été dans mon état normal l’aurais-je attrapé par le col pour le soulever par-dessus mon fauteuil, l’envoyer valser dans la pièce au-dessus de mon bureau pour le regarder s’écraser par terre, en souhaitant avoir assez déployer ma force pour qu’il se blesse et le voir se relever avec une grimace de douleur. Mais ce matin-là je n’eus pas encore l’alcool agressif ; même s’il n’était pas à l’abri que cela arrive à un moment donné, et je me contentais, dans un premier temps, de le fusiller du regard.

Je m’avançais sans mot dire pour ouvrir les stores de la pièce, faisant ainsi entrer dans la pièce la lumière matinale qui ne cessait de croître, éteignait la lampe du bureau et marmonnant entre mes dents :

-Je vous enverrais la facture d’électricité. avant de me diriger vers ma porte d’entrée, examinant la serrure toujours à la lumière du flash de mon téléphone. Du travail de pro pour l’ouvrir, elle n’avait pas été brutalement forcée ce qui m’aurait empêché de la refermer. Mais si n’importe quel flic dénué de cerveau pouvait l’ouvrir facilement à quoi servait-elle ? Bonne question ! Je notais de me faire installer une alarme. Ce que je repoussais depuis des mois, en réalité. Maudite procrastination !

Après avoir refermé la porte, enlevé ma veste en cuir noir pour la pendre au porte-manteau, restant en jean bleu, mes bottes noires sans talons et en pull blanc sous lequel on voyait mon soutien-gorge noir. Rien à foutre que cela soit jugé comme « provoquant ou négligé » moi j’ai toujours aimé ce style.

-Vous voulez boire quelque chose ? demandais-je d’un ton toujours peu amène, allant dans la cuisine pour revenir, d’office, avec deux verres (propres précisons-le !) et une bouteille de jus multifruit sortie tout droit du frigo. J’avais la bouche pâteuse, une soif de tous les diables et je savais pertinemment que l’alcool ne m’aiderait pas à me réhydrater. Et autant garder les idées claires avec un keuf chez moi. Je remplis les deux verres toujours sans attendre sa réponse et descendait le mien comme un pilier de boire descend un verre de whisky.

Je sais, mon attitude était étonnante et je n’en revenais toujours pas moi-même d’avoir, une fois n’est pas coutume, retenue mon impulsivité devenue à ce stade-là légendaire. Cependant je lui fis remarquer qu’il était à ma place et qu’il serait de bon ton qu’il leva son postérieur de MA chaise afin que je puisse y prendre place. Non mais oh il était peut-être flic mais déjà d’une n’avait aucune permission de se trouver-là et de deux, putain de merde, c’était chez moi !

J’avoue, j’ai légèrement lorgné du côté de ses fesses quand il me libéra la place et je dois dire que la vue était plutôt agréable même si un pantalon peut tromper énormément et lorsque je pu m’asseoir à ma place je jetais un rapide coup d’œil à mes dossiers.

-Putain de merde… Marmonnais-je, un coude sur la table en passant ma main dans mes cheveux avant de laisser retomber mon bras sur mon bureau en refermant le dossier et en relevant la tête vers lui.

-Mais vous êtes complètement demeurés dans la police ou quoi ? C’est un critère de sélection pour être admis ? Mais n’importe quel abruti aurait consulté mes dossiers avec soin pour que je ne remarque aucune intrusion ni aucun désordre…Là c’est du grand n’importe quoi… Je ne vous tiens guère en haute estime agent Lockwood mais au moins je vous pensais moins stupide que cela et… Mais c’est bien sûr !

Mais putain d’alcool à la con qui m’avait embrouillé l’esprit ! La lumière se fit dans mon cerveau alors que je reprenais un verre de jus de fruits. J’avais, bien évidemment, pris mes renseignements sur Aleck Lockwood et je savais que ses états de service étaient incompatibles avec sa présence chez moi.

-Où est votre fumier de partenaire ? C’est lui, n’est-ce pas ? Il est à l’origine de ce carnage ! Et ne me mentez pas, Lockwood. Ma patience est à bout et vous devriez remercier le ciel si vous croyez à ces conneries de bondieuseries à la con de pas vous êtes pris mon poing en pleine tronche ! Qu’est-ce qu’il cherchait exactement ?

J’avais eu la gentillesse de ne pas, encore, relever ses remarques ni quant à mon taux d’alcool dans le sang élevé qui aurait pu mettre KO n’importe quel gaillard humainement constitué ni sa pathétique excuse d’amant, mais s’il me prenait pour une conne je ne garantissais pas qu’il ressorte de chez moi sans égratignures… Un petit traumatisme crânien, par exemple, lui laissant comme séquelle une petite amnésie…

-Votre partenaire n’a toujours pas digéré que je vous pique encore une enquête, c’est ça ? Mais est-ce ma faute si la police de cette ville est incompétente ? Faites votre boulot correctement et les concitoyens encore honnêtes qui peuplent la ville ne viendraient pas me demander de l’aide. Faites bien savoir à votre partenaire que la prochaine fois qu’il viendra chez moi il aura intérêt à ce que ce soit muni d’un mandat sinon il pourrait bien lui arriver des bricoles.

Menacer un flic via un autre flic ? Certains pourraient dire que la manœuvre était suicidaire mais je m’en foutais royalement. Cette tête brûlée de bon à rien qui n’avait de bien que son prénom m’insupportait au plus haut point et s’il m’était possible de lui en faire voir de toutes les couleurs alors je n’allais certes pas m’en priver. Certaines personnes diraient, et peut-être à raison, que si je le détestais autant c’était parce qu’il y avait entre nous beaucoup de similitudes… Mais je m’en fous. Je suis pas psy.

-Quel est donc cet arrangement dont vous voulez parler ? Et j’ai toute ma tête alors parlez sans détour ! ajoutais-je avec un regard peu amène.

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J'ai beau aimer la vie, j'la vois quand même en noir

@Nalavia Greeden & Aleck ▬ fin Septembre 2022 -

La jeune femme alla mettre un peu de lumière dans la pièce, le matin se profilait et Aleck sut à quel point sa soirée avait été gâchée par l’initiative de Jake. Fais chier … des heures perdues, pas comme s’ils en avaient à perdre pour ce genre de connerie ! Elle comptait lui envoyer la facture ? Oh bah elle n’aurait qu’à faire marcher son assurance ! Il peutmême lui transmettre en recommander un papier d’état de constat de son cambriolage sans aucun suspect ni valeurs dérobées…

« Je vous enverrai un constat des lieux, pour votre assurance. » dit-il alors qu’elle migrait vers la porte d’entrée où elle pouvait constater que Jake avait fait ça bien ! Entre flic et voleur, la différence peut être du côté des barreaux si on peut dire ça ainsi ! En tout cas, Greeden n’avait nullement réagi à son culot ou même au reste de ses propos… ouai, une conversation qui n’aurait strictement aucun intérêt non ? Il devrait la laisser ici et voir plus tard pour l’attraper, quoique bon c’est quand même le bon moment pour parler de sa fâcheuse manie. Elle est revenue néanmoins vers lui, sans sa veste et un haut laissant aucun doute sur son port de sous-vêtement, un style comme un autre qui n’émeut nullement le lieutenant, qui s’en foutait comme de sa première pomme mangée ! Elle pouvait bien porter le style qu’elle voulait, lui ne jugerait pas Jake en revanche oui… mais il n’était pas là.

Elle lui proposait un verre ? Sérieusement ? Il arqua un sourcil étonné et de toute manière elle n’attendit point sa réponse, qu’elle partait dans sa cuisine revenant avec deux verres qui semblaient être propre et fit donc sa tournée de multifruit ! elle avait aussi des céréales pour le petit-déjeuner ? Bon, elle ne comptait pas lui en coller une et sûrement qu’elle méditait sur ses paroles, pour ne pas l’avoir flanqué dehors (quoiqu’avec l’alcool, cela devait prendre son temps pour arriver à son cerveau) … Il faut dire que si Jake et elle se prennent souvent le bec, c’est bien parce que les deux avaient un souci d’impulsivité. Bon, elle n’était pas agressive dans ses gestes mais ses paroles étaient un peu polies et puis bon, normal non ? Lui-même ne serait pas joyeux de voir quelqu’un chez lui, enfin un inconnu en train de tripatouiller ses affaires !

« Merci. » dit-il en se levant, lui laissant donc le siège qu’elle avait si gentiment demandé et attrapa son verre, pour s’adosser au mur en face d’elle sur sa droite. En toute franchise, il s’attendait plus à se prendre cette bouteille de multifruit sur le coin de sa tête que d’en boire… impulsivité plus bourrée, cela n’est pas censé donner un minimum de politesse… Mouai, enfin elle lorgnait sur ses papiers, elle allait peut-être revoir son éducation ? … déjà double gros mot, ça sent la petite crise.

Oh voilà ! Les insultes ? Elle se pensait maline avec sa tête d'alcoolique de cocker anglais ? C’est incroyable comme tous les privés se pensent plus intelligent que les policiers, alors que la majorité vient des rangs qu’ils ont quitté lâchement. Qui ne sont pas fichues de respecter les lois mais qu’ils veulent pas quitter la justice, donc ce sont un peu des enfants trop gâtés et faussement rebelles qui plume les victimes alors que le service public est pour ça (pas pour les plumer, ça c’est l’état). Qu’elle le traite d’idiot, il en avait, mais alors strictement rien à faire, il continua à boire nonchalamment son verre, sans se soucier de sa verve qui n’avait aucune valeur, sauf celle de la colère. Et pis, bon, qu’en avait-il à faire de son avis ? Il faisait partie des meilleurs enquêteurs de la GCPD, en plus d’être un bon criminologue au service de ses enquêtes alors bon… il en fallait plus pour qu’il se vexe (quoique se faire traiter de voleur ça oui ça l’énerve)… Finalement, il aurait bien pris un peu de vodka ou un whisky avec son jus de fruits, car lui aussi avait cette vilaine habitude depuis un mois de boire trop souvent. Il allait lui répondre une provocation, quand elle eut une épiphanie… allons, bon elle avait oublié son portefeuille ou ses neurones dans le bar ou boite de nuit où elle avait passé son crépuscule ? Il était étonnant que son pull blanc ne soit pas taché de divers liquides. Bref, il n’avait pas foncièrement une estime pour elle, pour cela fallait-il en avoir quelque chose à faire de l’impact de sa présence dans sa vie. Elle n’était qu’un moustique qui agace Jake et qui aussi, l’emmerde… ouai, mais peut-on avoir de l’estime pour ce dit moustique bonne ou mauvaise ? Non, il la trouvait emmerdante, comme malheureusement beaucoup de personnes qui aime taper sur du flic, des super-héros qui leur fait foiré leur enquêtes ou infiltration, donc un peu plus ou un peu moins, la gestion de l’emmerdage était la même.

Ouai, il est sec, au moins elle l’avait gonflé rapidement et il se rappela pourquoi il venait de lui parler d’arrangement.

AH ! Elle avait compris qui était le responsable, il faut dire que « Jake le fumier » était plus cohérent dans cet acte de pugilat ! Oh mais voilà, la menace du poing, il devait lui dire merci d’avoir épargné son visage de sa fureur ? Ouai… merci grande détective Greeden ! Il soupira, elle n’avait pas fini de parler, sa micro-expression montrait son enchaînement.

*Allez, ma cocotte montre nous ton éloquence, éblouie moi ! Et n’oublie pas de m’envoyer la facture pour tant de brillance !*

Olala… la police incompétente, non mais n’en fait plus, il va rougir face à autant de compliments dans la même soirée ! Il leva les yeux au ciel, avec un geste de moulinette de la main, elle le saoulait ! Jake, ne reviendra pas la voir, il va lui passer un savon monstrueux et le menacer de le transformer en pot de chambre, pour les prochaines 24H et le laisser dans les chiottes publiques… s’il refait cette connerie. Alors, sa menace il en avait cure, même si c’est la réaction le plus censé que devrait avoir n’importé qui quand un flic outrepasse ses droits ! Ouai, elle avait une haleine douteuse, mais elle ne parlait pas si mal pour une “bourrée", sûrement qu’elle avait commencé à décuver la grognasse.

Il termina son verre quand elle revint à un discours plus intéressant, le faisant douter de son état d’ébriété avancé. Très bien ! Il se décolla du mur, pour la rejoindre et déposer son verre vide sur le bureau là où il n’avait pas de papier… il pourrait porter des excuses pour ce dérangement, normalement il l’aurait fait, mais vu son florilège de bons mots, il avait juste envie de lui dire d’aller se faire foutre pour son dérangement de sa paperasse de merde.

N'empêche ça commence bien !

« Je ne suis pas là, pour vous arnaquer ni vous vendre quelque chose. » dit-il en réponse à son « sans détour », ouai elle devrait envisager quelque chose pour son humeur jamais bien joyeuse, a moins que c’est de voir un flic ? Dans ce cas, il était difficile de l’imaginer avec un sourire. Il se mit sur le bord du bureau après avoir poussé un tas de feuilles et posa son cul musclé dessus, une jambe relevée pour parler.

« On est dans une impasse sur l’affaire Nathalie. Je vous propose qu’on allie nos forces, vous vous empochiez l’argent de la famille et nous on pourra mettre sous tôle le responsable de sa mort. » Il lui proposait une période d’essais au fond, voir s’ils pouvaient matcher sans avoir envie de noyer les autres… chose qui était franchement.

« Si cela marche pas si mal, on peut toujours continuer dans une collaboration, où on vous donne des dossiers où les familles sont susceptibles d’avoir besoin de vos services et cela évite les conflits inutiles. Nous avons trop d’enquêtes, donc vous trouverez votre bonheur. Surtout que contrairement à vous, vous avez plus de liberté. Notamment sur des preuves illégales, qu’on peut rendre légitimes pour enfermer les enfoirés. Preuves, qu’on ne peut pas forcément avoir sans violé trop de loi et perdre notre insigne. » ainsi Pas besoin de trop chercher, si la police lu fournie de dossiers, de toute manière ils avaient trop d’enquêtes sur les bras et ils ne pouvaient pas se cloner ! Enfin bon, s’il avait un avis sur elle, elle était efficace et professionnelle et au fond c’est la seule chose qui compte, qu’elle soit aussi aimable qu’un carcajou c’est un autre fait.

« Après, il peut avoir une petite ligne stipulant « je ne veux pas travailler avec ce fumier de Jake, mais je concède à daigner travailler avec un abrutit de flic incompétent ». » Ouai, petite pique pour lui montré qu’il avait bien entendu sa belle verve et qu’il ne lui imposait pas Jake, qui de toute manière allait râler et refuser (dans un premier temps) de parler ou même travailler avec le cocker anglais. Au contraire d’elle, il avait dit ses propos sans aucune animosité. Il se leva, marchant un peu dans le bureau restant de dos de la femme, il se demandait s’il ne pouvait pas transformer quelque chose d’inutile en whisky … tiens il devait lui filer sa carte et il fouilla dans sa poche arrière avant de ne rien trouver puis… sa veste idem… il leva les yeux au ciel ! Dans la voiture ! Fais chier ! Il se tourna.

« Je vous laisse mon numéro pour méditer ? » demanda t’il, après tout elle avait le droit de ne pas décider là ce soir, même si elle serait du genre à l'envoyer chier. Au moins, elle n’a aucun souci à être franche et peut-être un peu trop. Après elle devinait que Jake cherchait juste des informations pour se débloquer et pas sûre qu’il ait trouvé ceci dit.

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J'ai beau aimer la vie, j'la vois quand même en noirAleck Lockwood & Nalavia Greeden
Quand bien même j’étais énervée contre son collègue qui était rentré chez moi au mépris des lois, foutant le bordel dans mes affaires sans le moindre respect ni considération, une fois un peu plus calme, je me devais de reconnaître que ni la police, ni l’inspecteur Lockwood ; qui avait au moins eu la courtoisie, pour ainsi dire, de remettre un peu d’ordre dans mes affaires, ou du moins d’essayer, même si je le soupçonnais de vouloir couvrir les traces de son collègue ; n’étaient coupables dans l’effraction que mon domicile et lieu de travail avait subi. J’ai beaucoup de défaut et la mauvaise foi en fait très souvent partie mais il m’arrive aussi de savoir reconnaître mes torts. Comme en cet instant. Ma remarque sur la police lui déplut, je m’en rendis bien compte.

-Je veux bien admettre que j’ai été injuste et de mauvaise foi, ce n’est pas parce que vous êtes affublé d’un partenaire stupide que cela implique forcément que l’ensemble des forces de l’ordre le sont. Ce n’est pas la police dans son ensemble qui est incompétente mais ce sont les lois. Elles sont devenues obsolètes de nos jours où le taux de criminalité ne cesse de croître. Aussi, et savourez bien cet instant Lockwood parce que ça ne se reproduira pas de sitôt, je vous présente mes excuses si je vous ai froissé.

S’il avait été en présence de son coéquipier ou si c’était ce dernier qui avait été en face de moi jamais je ne me serais laissée aller à lui présenter des excuses parce que Perralta aurait jubilé et se serait senti supérieur à moi. Ce qui aurait provoqué ma rage et monsieur se serait pris un magistrale coup de poing de ma part ce qui aurait entraîné des poursuites à mon encontre parce qu’il est un représentant de la loi. Mauvais. Mais il faisait tout de même parti des forces de l’ordre. Je savais Lockwood assez intelligent pour réagir sobrement.

Ce qu’il me proposait était, il faut bien l’avouer, intéressant, tout aussi bien pour l’aspect pécunier de la chose mais aussi parce que cela me permettrait de revoir Lockwood en plus d’avoir mes entrées dans la police et donc avoir accès à certaines ressources différentes des miennes. S’il était, certes, séduisant, ce n’était pas pour cela qu’il m’intéressait. C’était…plus humain que cela. Une faiblesse de ma part, dirons-nous. Parce qu’il n’avait de cesse, avec son coéquipier, de se mettre en travers mon chemin, je m’étais renseignée sur lui et avait découvert que, comme moi, il avait perdu un être qu’il aimait. Si Jack était mort sous mes yeux, Lockwood, lui, n’avait retrouvé que du sang à son domicile. Sa compagne était donnée pour morte mais de son corps il n’avait nulle trace. Il semblait impossible, vu les litres de sang présents au domicile de Lockwood, que cette dernière fut encore en vie. Malgré tout, s’accrochait-il encore à un mince espoir de la revoir en vie ? C’était, à mon sens, pire que de savoir la personne morte. Le doute, l’incertitude, l’espoir et le désespoir intimement entrelacés…

Il s’était levé, marchant dans la pièce tandis que je le regardais sans rien dire. La pique qu’il m’avait lancée était méritée et je fis l’effort, surhumain je le concède, de ne pas répliquer vertement. Nous étions, en quelque sorte, en train d’enterrer la hache de guerre et je n’allais pas déjà la ressortir alors qu’elle ne gisait que sous une pelleté de terre. Pendant qu’il regardait mon ameublement j’allumais mon ordinateur, tapant mon mot de passe, et entrait dans le dossier correspondant à l’affaire Nathalie. Connaître un hacker et ne pas être assujettie aux lois (enfin techniquement je l’étais comme n’importe quel citoyen mais disons que j’avais un peu plus de liberté qu’un flic) était une grande aide. Et bien évidemment il était hors de question que je dévoile l’identité de ce hacker à qui que ce soit. Protection avant tout. Du coin de l’œil je vis Lockwood chercher dans ses poches, en vain. Afin qu’il ne me propose son numéro.

-J’accepte. Dis-je, sans préciser si je parlais de son numéro ou de sa proposition alors qu’en fait, il s’agissait des deux. Je sortis mon téléphone, le débloquais, ouvrais les contacts et le posais sur le bureau, face à lui, le lui désignant d’un signe de tête.

-Quand vous aurez mis votre numéro sur mon téléphone prenez donc le fauteuil et venez à côté de moi. Je vais vous faire lire mes dernières découvertes sur l’affaire Nathalie. Grâce à une de mes connaissances qui s’y connait un peu (bel euphémisme de ma part) en informatique j’ai pu avoir accès à l’adresse email de la gosse. Je pense, contrairement à vous, qu’elle est en vie. Elle parlait depuis des mois sur le net avec un homme un peu plus âgé qu’elle. Pas le vieux pervers de 50 ans marié et légèrement pédophile sur les bords semblerait-il. Mon contact remonte sa trace mais quelques indices laissent croire qu’il aurait bel et bien les 20 ans qu’il dit avoir. Lisez donc leur correspondance, ils se sont mis d’accord pour qu’elle le rejoigne. Ils ont cependant évité de donner une localisation…Mais mon contact devrait pouvoir trouver. lui expliquais-je une fois qu’il fut près de moi. Je l’effleurais quelque peu en lui montrant sur l’écran certaines tournures de phrase qui me faisait croire à la véracité de l’âge du mystérieux jeune homme et me reculais pour le laisser lire à son aise.

Je me levais.

-Au diable le jus de fruits…Me faut un truc plus fort… Ça vous dit ?

J’allais vers la cuisine et m’arrêtais sur le pas de la porte pour lui dire, sans me retourner.

-Je crois que vous vous foutez royalement de mon opinion à votre sujet mais j’tiens quand même à vous le dire…Je trouve que vous êtes un excellent flic. J’étais sincère mais j’ignore toujours ce qui m’a poussé à lui confier ce que je pensais de lui.

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J'ai beau aimer la vie, j'la vois quand même en noir

@Nalavia Greeden & Aleck ▬ fin Septembre 2022 -

Il devait peut-être revoir son état d’ébriété, puisqu’elle avait suffisamment de lucidité pour lui tenir des longs discours mais aussi observer l’expression de son visage. Sans son haleine, il aurait presque soudainement un doute… oh elle revoyait son « jugement » sur les forces de l’ordre ? Bon, Jake en prenait pour son grade, certes il était limite et assez puérile, mais loin d’être stupide… enfin bon, lui faire changer d’avis sur Jake qui ne pensait pas mieux d’elle, avait-il de l’importance ? Non. Est-ce que les lois étaient obsolètes ? Oui, elles n’étaient plus adaptées pour une ville aussi pourrie, or était-il question que des lois ou bien de la justice et de son système ? Ne fallait-il pas revoir le tout ? Essayé d’éviter que les juges, procureurs et policiers ne finissent pas avec des menaces de mort et du chantage, poussaient certains à céder à la corruption, non pas par avarice, mais par crainte de rentré chez soit-avec sa famille égorgée sur le lit ou même… juste voir une quantité de sang énorme sur ce même lit, laissant supposer que celle que vous aimiez a rejoint les anges ?... ouai. Il se poserait sûrement toujours la question (du moins tant qu’il n’aurait pas le fin mot de l’histoire), si sa compagne n’avait pas été tuée par sa faute, dans un sens cette lettre avec une énigme incompréhensible était pour lui. Avait-il échoué à ce test ? En ne trouvant pas la solution, était-elle morte dans un coin ? Ou l’attendait-elle dans une cabane sordide ? Était-elle le cobaye d’un détraqué ? Avait-elle encore un souffle dans les poumons ? Avait-elle été attaquée, car il n’avait jamais cédé aux sirènes de la criminalité ? car il effectuait son travail ? Puisqu'il avait comme tous les inspecteurs des Némésis ? Ouai est-ce à cause de son sang ? Celui d’être un Homo Magi ? Il n’en savait rien … il était parti un peu loin dans ses pensées amères quand Greeden, l’étonna réellement avec des excuses ? Elle était télépathe la grognasse ? Il cligna un peu les yeux décontenancés entre la femme qu’il avait en face de lui quelques minutes plus tôt et … là ? Des excuses qui semblaient sincères en plus ! Eh bah … Il ignorait s’il devait les savourer autant qu’elle le disait où juste se dire qu’elle avait un recul édifiant pour son état.

« Je les accepte. » dit-il simplement, puisqu’en effet il avait été froissé de son flot de poésie malpolie. Au moins, il n’avait pas la rancune de fermer la porte à quelqu’un qui voulait l’ouvrir avec une rédemption, surtout s’ils doivent bosser ensemble. S’il pouvait éviter d’avoir envie de la transformer en coton de tige …

Tout en marchant dans la pièce dos à elle, il l’entendit taper sur son clavier, elle eut la sagesse ou bien juste une manière de faire un effort de collaboration pour ne pas lui rentrer dedans, suite à sa pique… il venu à la conclusion, qu’il devait sûrement la laisser méditer sur sa proposition mais comme un idiot, il avait laissé sa veste dans la voiture, voiture que Jake avait emportée.

Elle acceptait ? Quel sujet ? La proposition ou le numéro… bon, elle lui déposa son téléphone sur le coin du bureau cela devait être la seconde option ? Hum, la suite semblait être un mot pour regrouper les deux, tant mieux ! Il ne se fit donc pas prier pour venir s’asseoir à côté d’elle en chopant une chaise. Il était tard ou plutôt tôt, mais qu’importe les nuits blanches et les insomnies sont son quotidien, surtout qu’il n’avait pas envie de rejoindre son lit, puisqu’il savait qu’il serait tourmenté et qu’il n’avait pas suffisamment bu pour lui permettre de passer outre. Pendant, qu’elle parlait, lui offrant ses conclusions, il se saisit du smartphone et tapa son numéro, entrant son prénom et nom, hésitant à la troller avec un peu d’humour… mais il n’était pas d’humeur et ils n’étaient pas encore en suffisamment bon terme pour qu’il lui marque une connerie… il met juste un émoticône de cerf à côté… signe que la connerie l’habitait toujours et à tout moment ! Il était surnommé Bambi, un surnom depuis longtemps à cause d’un événement tragique de son enfance dont seul Jake avait connaissance au commissariat, mais bon aussi à cause de la première figurine solaire qu’il avait ramené à son bureau : un bébé Bambi, cadeau de sa seconde mère pour son poste d’inspecteur à Gotham.

« Votre Hacker est fiable ? » demanda t’il, ayant bien compris que son contact avec des connaissances en informatique amoindri par ses mots était ce type de profil… Tous les flics et les privés avaient un carnet d’indic et pas tous étaient très clean, comme Roxy par exemple. Cela n’est pas très grave, des délits mineurs pour ces délinquants, mais permettant un pied dans les bas-fonds à la justice. Il ne vendrait pas à lui demander qui était ce petit génie informatique (ou la), car il savait la valeur de cette confiance aussi fine qu’un papier de soie. « Souvent après 48h la survie chute drastiquement, cela n’est qu’une règle et comme dans toutes règles, il y a ces exceptions, si Nathalie est encore en vie, c’est une très bonne chose et une piste à exploiter. » dit-il d’un ton plus positif, lui-même préférait retrouver une gamine en vie qu’une morte, quoique si elle a subi l’innommable, il se questionnait encore si la mort ne serait pas une délivrance pour elle… Enfin non, il voulait la voir en vie et juste une fugue avec ce jeune homme de vingt piges… il tourna un peu le PC vers lui et se pencha pour lire l’échange. Jake, pouvait toujours chercher dans la paperasse, Greeden avait tout mis en numérique. Elle l’effleurait par moment, ils étaient proches pour mieux débriefer sur ses échanges, laissant sous-entendre un âge réel de l’homme… il n’était pas dérangé par le contact, il était tactile et devait souvent contenir ses gestes et au fond, être trop près des gens ne l’avait jamais dérangé. Il porta son index à ses lèvres en signe de réflexion.

Elle finit par se lever… s’exclamant que le jus de fruit n’était pas assez fort ! Ah mais voilà ! Elle parlait enfin la même langue que lui ! Mais quel alcoolique, il va finir pire qu’Aquaman ! Bientôt, il ira parler au poisson pané du congélo !

« Si vous parlez de Whisky, je valide ! » dit-il se disant que tant pis, si c'est trop tôt … non il était tard et même si le zénith se lève, au fond, ils devaient encore tenir quelques heures pour parler et ce n’est pas en s'endormirent sur le bureau qu’ils allaient y arriver ! C’est fou, le nombre d’excuses qu’on peut trouver pour juste se droguer !

Elle partit donc chercher de quoi alimenter leurs foies défaillants… quand elle s’arrêta et prit la parole sans même se retourner, alors qu’il lisait une phrase qui confirmait pour lui aussi ce jeune âge de la personne, il est vrai que sans cet échange, il était légitime de penser à une personne plus âgée, pourtant, il en avait une suspectée… qui était cette personne ?

Hein ? Il tourna la tête vers elle, voilà qu’elle le surprenait deux fois ! Elle aimait sa tête d’effarement ou quoi ? Oui, en effet il se fichait bien de l’avis qu’elle avait de lui, lui-même en avait un neutre à tendance négative, mais il pouvait le revoir et cela commençait dès ce soir, à cause de cette collaboration à venir et de cette manière de prendre un recul inattendu, de s’excuser et d’avoir de le détacher des actes de Jake… elle trouvait qu’il était un excellent flic ? Eh bien, il allait pleuvoir des grenouilles aujourd’hui ! Il cligna des yeux sans qu’elle ne puisse le voir…

« Eh bien… peut-être que vous allez rester au jus de fruit, cela vous rend étonnamment appréciable Greeden. » dit-il avec une touche d’humour. Un trait qu’avait Aleck était cette modestie un peu forte qui le rendait un peu difficile à accepter les compliments trop directs, même s’il appréciait indéniablement qu’on reconnaisse ses compétences qui font un bien fou à l’égo de tout à chacun, même d’une privée au sale caractère !

Elle est revenue avec en main du « sérieux » et il masqua son sourire satisfait, voulant éviter de dévoiler sa nouvelle passion depuis août.

« Vous avez une bonne analyse… Vu certains passages, je ne peux que vous rejoindre sur l’immaturité de ce jeune homme. Pourtant… il y a cet homme … Naturellement on suspectait un adulte pédophile… mais dans les éléments qu’on a pu trouver, il y avait quelques photos de Nathalie avec un homme d’un âge avancé… Je me demande si ce n’est pas juste un ami de la famille un peu louche. Peut-être a-t-il un lien avec le gamin ? Ou aucun… et c'est une fausse piste. » il partageait ses réflexions avec elle… il s’adossa à sa chaise acceptant le verre, quelque chose l’avait fait tiqué, mais il arrivait pas à remettre ses idées en place… dont il relit un peu l’échange… pas de lieu, pourtant ils étaient d’accord pour se rejoindre.

« En revanche, ils ne mentionnent pas de lieu… il y a pourtant quelque chose de caché… il y a un truc qui ne colle pas. » il croisa les bras, puis les dénoua en buvant une gorgée de whisky le temps que ses neurones remettent dans l’ordre du puzzle, il laissa sa tête penchée en arrière sur la décoration de Greeden… tiens… le houblon…l’arc en ciel de la barrette de Nathalie qu’elle mentionne comme étant un dessin récurrent de son carnet d'art, elle le trouve « convivial »… sans jugement et … lui il veut lui offrir des tulipes aux pétales radieux d’un soleil éternel. Trop jeune, pour parler du langage des fleurs et le soleil éternel pouvait être celui d’une plage car rien n’empêche les rayons de toucher le sol.

« Oh ! Oui ! Bien entendu ! Ils parlent à plusieurs reprises d’éléments qu’ils aiment, comme l’odeur d’houblon, les arcs-en-ciel, élément récurrent de son carnet de dessin... un symbole de convivialité sans jugement… ça fait très naïf, mais il y a un bar qui propose des bières à prix défiant toute concurrence et diffuse une odeur d’avoine pour masquer celle d'autres activités illégales, comme la vente de cannabis… il est réputé gay-friendly par son espace conviviale et intimiste… il y a des chambres a loué aussi, plus en mode chez l’habitant et pas de prostitution. On ferme les yeux sur la plantation, puisqu’on y a plusieurs indics fiables. » dont la gérante… puis il montre un sms « Il lui évoque son envie de lui offrir des Tulipes et ce soleil éternelle …. Tulipe : c’est le surnom de la gérante du Rainbow. A cinq kilomètres il y a la mer… » il sorti son téléphone et tapa l’adresse du bar un peu perdue… « Il y a aussi une forêt assez grande pour s’y perdre et … une ancienne gare, je sais pas si elle est encore utilisée autrement que pour le transport des bûcherons d’un campement à l’autre. » il se leva « Faudrait s‘y rendre ! » il allait sortir ses clés avant de pester contre Jake ! Mais quelle plaie ! « Bien entendu, je l’ai renvoyé avec ma voiture !... fait chier ! » il regarda sa montre, comme souvent il était excité quand il avait une nouvelle piste « Bon, ça doit être fermé… » il leva le regard sur la privée « Sieste de trois heures pour être un peu frais, une douche et un brossage de dent, on passera prendre le déjeuner au Starbucks… » oui, car il avait de la route quand même… et il n’était pas bourré donc il pouvait conduire. « Il faut que j’appelle un taxi… et je passe te prendre au Starbucks au coin de ta rue. » ou Jake vient le chercher mais il n’était pas sûre de vouloir avec son coéquipier dans les pattes surtout qu’il avait reniflé une piste avec Greeden.

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J'ai beau aimer la vie, j'la vois quand même en noirAleck Lockwood & Nalavia Greeden

C’est un peu malgré moi que, je dois l’avouer, je commençais, de plus en plus, à apprécier l’inspecteur de police, aussi bien pour son physique avantageux ; il serait hypocrite de ma part de faire semblant de ne pas l’avoir remarqué de prime abord ; que pour sa voix mélodieuse à l’accent britannique chantant mais aussi et surtout pour son intelligence qui m’apparaissait chaque fois davantage. D’autres que lui auraient pu fanfaronner alors que je ravalais mon orgueil parfois mal placé pour lui présenter des excuses, sincères sinon elles n’auraient jamais été prononcée, mais lui les accepta sobrement, ce que j’appréciais. Il m’arrivait parfois de vouloir ouvrir ma carapace pour ne plus me faire d’ennemis mais des amis et curieusement j’eu ce désir pour ce policier parce qu’il était…différent. Oui, voilà. Sans que ce ne soit péjoratif il était différent et je lisais dans son regard une tristesse qui m’unissait à lui car, comme moi, il avait perdu un être aimé. Ou peut-être que je ne faisais que l’imaginer parce que je savais ce par quoi il était passé sans jamais lui avait fait savoir que j’étais au courant, que je m’étais renseignée sur lui.

-Je n’accorde que rarement ma confiance aveugle et absolue, inspecteur. Si ma parole peut avoir une quelconque valeur pour vous alors vous pouvez me croire. Je ne connais personne de plus fiable que lui. Il se ferait tuer plutôt que de me trahir. Répondis-je, sérieusement J’avais, avec cet homme, un passé dont je ne parlerais point, tout ce que je peux dire c’est qu’il me devait la vie.

Je pense que l’on peut dire que l’inspecteur Lockwood et moi formions une bonne équipe car, en mettant nos intelligences et nos indices en commun, nous parvînmes à la conclusion que la jeune fille disparue n’était pas en danger, que son départ était volontaire et le policier m’impressionna, bien que je ne le lui fis pas savoir, par son analyse approfondies des messages des deux «cybers amoureux » qui dévoilaient, l’air de rien, des indices sur l’endroit où Nathalie devait retrouver son copain.

-C’est bien vu. dis-je tout simplement, mais avec une lueur d’admiration, quand même, dans le regard que je portais sur lui, alors que je venais de revenir de la cuisine avec une bouteille de whisky et deux verres. Je lui demandais s’il voulait un verre alors même qu’il semblait prêt à partir de suite pour aller chercher Nathalie et la ramener à ses parents. J’eus un léger sourire alors qu’il passait du vouvoiement au tutoiement sans, il me semblait, même s’en rendre compte. Pour mon compte personnel, cela m’allait très bien.

Son juron m’avait amusée et je pris dans une corbeille posée sur un meuble derrière moi, derrière mon bureau sous les baies vitrées, un trousseau de clef que je lui lançais.

-Tu peux prendre ma voiture. Proposais-je pour lui faciliter la tâche et espérant aussi que si je lui laissais un véhicule il n’aurait pas dans l’idée d’aller chercher son coéquipier. Je n’avais pas dans l’idée de me retrouver avec lui en tête-à-tête pour le séduire, attention, mais je me sentais plus à l’aise avec lui qu’en présence Jake. De plus, à cette heure, il aurait du mal à trouver, dans le coin, un taxi… Plus rapide pour lui d’emprunter ma voiture.

Je l’avais regardé passer la porte de mon appartement tout en enlevant mes chaussures. Et en regardant l’état de mon bureau, je poussais un soupir. J’étais, pour certaines choses, assez maniaque et je ne pouvais partir sans ranger tout ce bordel. Une fois que ce fut fait je cherchais sur internet un motel dans le coin où nous nous rendions car je n’étais pas sûre que nous puissions rentrer le jour même. Le trajet allait être long et nous n’avions aucune certitude de mener à bien nos recherches en un temps record. Une fois la réservation en ligne effectuée, ne restant malheureusement qu’une chambre avec un lit double ; tant pis au pire je dormirais par terre ; je préparais un sac avec des affaires de rechange, embarquant mon ordinateur portable. Enfin, j’allais dans mon lit, mettant le réveil et m’endormis comme une souche pour me réveiller deux heures plus tard, fatiguée et de mauvais poil.

Une longue douche chaude me réveilla, je m’habillais d’un jean noir, de mes boots noirs, un pull près du corps avec un décolleté en V de la même couleur et une veste en similicuir bleu ciel. Un peu de couleur, miracle ! Un coup d’œil à ma montre, une canette de red-bull, et je sortais de chez moi. En descendant je croisais un autre de mes voisins qui, bizarrement, m’appréciait. Un ancien militaire armé jusqu’aux dents à qui je demandais de bien vouloir garder un œil sur mon appartement pendant mon absence.

À l’heure exacte du rendez-vous fixée par l’inspecteur Lockwood j’étais devant la porte du Starbucks non loin de chez moi, mon regard cerné caché derrière des lunettes de soleil aux verres bien opaques, scrutant les alentours. Je déteste les gens en regard. Il avait intérêt à être là ou du moins à ne pas mettre plus de 5 minutes à me rejoindre.

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@Nalavia Greeden & Aleck ▬ fin Septembre 2022 -

Hum, son hacker semblait fiable… c’est donc une bonne chose. En revanche, ce qui était du reste concernant sa confiance aveugle et absolue qu'il ne pouvait pas la remettre en cause, cela ne regardait que son jugement. En revanche, il s'étonna que cet homme fût prêt à mourir pour elle ? Peu de personnes sont prêtes à ce geste noble pour un tiers, du moins tout le monde peut le promettre en apparence, mais … le réaliser, c’est tout autre chose quand la faucheuse vous demande de passer à l’acte. Alors, l’esprit de l’inspecteur se met en branle, essayant de conclure la relation entre Greeden et le Hacker, n’émettant que des hypothèses qui, de toute manière, n'auront pas de réponse ce soir et peut-être même jamais, puisque cela n’avait aucun intérêt pour l’enquête. Il se contenta alors d’un simple mais efficace hochement de tête.

Il venait presque de louer Jake et son comportement limite, puisqu’en réalité avec la privé, ils arrivèrent à de belles conclusions et une véritable piste qui met en énergie n’importe quel enquêteur ! Voilà que la brune acariâtre allait remonter dans son estime passant du neutre négatif à neutre positif en quelques minutes, joli score ! En-tout-cas, ils fonctionnaient bien pour ce début et c’est agréable… Pour être franc, il pensait se prendre la tête avec elle en quelques secondes… ils verront la suite… il s’emballa très vite en relisant le tout et le temps que les liaisons dans son cerveau se mettent en place et façonnent des ponts !

“Bien vu”, oui il était content des liens établis grâce à cet échange qu’il n’aurait pas pu avoir sans elle et sa ressource si loyale. Il eut un rictus en se tournant vers la brune qui semblait admirative ? Elle pouvait aussi se féliciter. Il allait lui dire quand elle revenait de la cuisine avec une bouteille faisant taire toute phrase par une satisfaction d’alcoolique apparemment partagé !
Pris de cette frénésie il était fort occupé à chercher sur son téléphone et continuer la suite de l’enquête en oubliant qu’il devrait au moins dormir et se rendre plus « frais » … bien entendu, Aleck que le bar est fermé, il est, une heure, indécent même pour la vie nocturne ! Rha, mais quelle idée !

Alors qu’il réfléchissait à voix haute (et aussi pestait), il reçoit par réflexe des clés de voiture… il regarda la 205 GTI, eh bah ! Ce n’est pas de toute jeunesse ! Elle passe encore au contrôle technique ?

« Ce n’est pas de toute jeunesse ça ! » taquina t’il, avant de réfléchir de manière plus pragmatique - tout en s’étonna qu’elle lui file les clés de sa caisse comme ça - devraient t’il prendre sa voiture pour la route (et prier qu'elle ne tombe pas en panne ?) ? Car sinon qui ramène l’autre etc. ? Ou bien voler jusqu’à son appartement… Hum non, il fait jour, alors la discrétion, on repassera, ce n’est pas un collant qui aime se pavaner et faire étalage de ses capacités ! « Hum… ta voiture est ancienne et n’attira pas les regards alors que les deux miennes… Restent assez remarquables… la cupra jaune peut passer à cause de sa couleur … mais bon, vu le type de personnalité, générakement a faible moyen, je crains que cela ne passe pas… Okay, on prend la tienne. Je ferais le plein. » il avait du rythme quand il enchaînait ainsi… Il avait deux belles voitures, puisque sa famille avait les moyens et avait mis de l’argent sur son compte depuis tout petit et qu’il aimait les belles carrosseries, même Jake avait une belle voiture de collection, car ils étaient deux grands fans de cylindrées sans être dans le cliché non plus… enfin, que cela soit la cupra ou bien la Chevrolet, il ne correspondait pas à la faune du bar dans les revenues… même si cela ne faisait pas de lui un homme riche, il avait juste claquer son fric dans ses passions sportives et dans deux belles voitures voilà et encore la Chevrolet, elle était sentimentale car appartenait à sa seconde mère et lui avait légué, quand un super collant avait dû combattre un autre pas gentil à Metropolis !

« Pour le whisky non, sinon je ne vais pas dormir… mais prends là pour si on doit planquer ! » il eut un petit sourire plus naturel à cause de la montée d’excitation, qu’il allait devoir apaiser pour dormir. Il la salua, la remerciant encore pour la voiture et… Quand il la trouva, il eut l’impression de conduire une antiquité et cela le fit rire tout seul… non mais elle vibrait de partout !

Il repartit chez lui où Jake l’attendait endormie sur le canapé à faire des bulles avec son nez… non mais… Il le secoua pour qu’il aille au lit et lui fit un rapide topo, ce qui fit râler le policier… mais Aleck avait l’habitude et il ne voulait pas perdre plus de temps et alla se mettre en caleçon pour se vautrer dans son lit… Le réveil sonna trop tôt à son goût et il prit une douche rapidement, des affaires pour le soir s’ils devaient rester plus que prévu (ils dormiront dans la voiture, dans un hôtel ou bien qu’importe…ou ils dormiront pas, il ne s’en souciait pas, si cela tenait à lui, il pouvait transformer un rocher en lit mais bon hein… elle ignorait son état d’homo magi), brossage de dent et nouvelles affaires sur le dos, son arme en holster d’épaule, il fit gaffe à ne pas réveiller Jake, sinon il allait vouloir venir, il lui écrit un mot et fila à l’anglaise, déposant son sac dans le petit coffre de la privé et reprit ce volant vibrant.
Comme prévu, il refit le plein et prit à la boulangerie des beignets et du jus de pomme. Il avait pris une veste grise, un haut crème, un pantalon beignets des baskets le tout surmonté de lunette de soleil

Il arrive avec trois minutes de retard à cause de la route… ayant prit la mauvaise intersection. Une fois embarqué, il lui propose d’échanger si elle désire reprendre le volant de son carrosse, mais apparemment le cocker se la joue la princesse et alla donc au siège passager. Très bien, cela lui allait après tout, il connaissait la route. Il en avait pour une moins d’une heure … elle lui mentionna quand même que si besoin elle prendrait le relais. Pas besoin, ils firent un arrêt au Starbucks pour un bon café en gobelet XL (pour Aleck) qui accompagnera fort bien le déjeuner et ils filèrent donc sur la route en direction du bar de madame Tulipe !

Ils arrivèrent donc 46 minutes après aux abords de cette forêt aux effluves marine, puisque la mer était à cinq kilomètres… le Rainbow était dans une pinière dans une nature à peine violentée par l’humanité un peu aux antipodes de Gotham, cela faisait sens aux personnes fréquentant cet endroit servant aussi d’auberge. Enfin plus des chambres chez l’habitant et sans doute qu’il ne fallait pas s’attendre à du grand luxe non plus. de stables en bois, certaines recyclé aux couleurs chatoyantes formait la terrasse, il avait un bar éphémère autour d’un arbre construit main mais loin d’être si bien fait, or, il faisait le taff. La bâtisse était peinte aux couleurs de l’arc-en-ciel, il avait toute sorte de drapeaux, gay en majorité, mais tous ceux de la communauté queer ou plutôt altersexuel. Il avait des pancartes d’engagement politiques divers, des statuts de toute sorte de religions ou même des citations encadré ou peintes sur les murs demandant la tolérance… à l’intérieur c’est un peu un mélange hétéroclites, tel les anciens cabinets de curiosité des années 1900 mais avec plus de couleurs et des écritures partout. Il avait une odeur de sauge pour masquer un peu les odeurs de cannabis de la veille. La salle était vaste et avec des sièges moelleux ou des coussins aux tissus écoresponsable, le plafond recouvert de lanternes chamarrées, au centre le bar, sur la droite des toilettes, au fond un escalier menant à la partie nuit fermé par une porte à clé… il avait un autre escalier pour un sous-sol et quelques box pour un peu d’intimité. Pas mal de tapis au sol… il avait trois chiens dormant autour du bar et des chats sur les coussins poires… et vers la diagonale une femme aux multiples tatouages sur tout le corps était en train d’installer son matériel pour tatouer. Il la connaissait, elle était sa tatoueuse, puisqu’il avait le bras droit remplis de marque d’encre issue de ses sorts… elle était une méta, elle avait le don de pouvoir rendre son encre différente et donc d’obtenir des tatouages aux différents effets dont des mouvant. Pour sa part, elle avait accepté de prendre l’encre magique qu’il lui avait fournie sentant qu’elle était différente. Elle n’avait pas de cabinet, elle œuvrait dans des lieux pendant quelques mois ou semaines et changeait un peu comme une invitée. Apparemment, elle avait choisi le Rainbow.

« Oh ! Aleckkkkkkkkk ! » dit ‘elle en ouvrant les bras et rejoignit le duo d’un pas dynamique remettant son bandeau correctement sur sa tête, elle lui claqua la bise et fit de même avec la détective ! « Tu vas bien beau gosse ? » elle regarda Greeden de pied en cape sans se débarrasser de son sourire avenant.
« Je vais bien et tu m’as l’air d’être en forme aussi. »

« Merveilleusement bien ! d’autant plus quand je vois mon client favoris ! » elle eut un large sourire et tactile elle posa une main sur le bras d'un homme caché par sa veste. Puis elle tourna son regard noisette surligné de crayon et d’épaisse ligne noire.

« Alyssa, enchanté comme tu t’appelles ma jolie ?... Alors ? vous faites quoi ici ? Un tatouage ? Ou bien c’est pour fuir ? Haha… allez ne me dit pas que tu as volé la nana d’un narcotrafiquant ? Même si elle n’est pas assez bien gaulé pour être une de ses Barbies débiles ! La garde du corps d’un mafieux ? » elle ricana de sa bêtise, après elle n’était pas méchante et cela sonnait presque pour un compliment car pour elle, ne pas être une barbie c’est mieux et il ne pouvait dire le contraire. « Mais tu m’as l’air fatigué ma belle… un petit massage relaxation et un masque revitalisant te feras du bien, il y a une masseuse ici, si tu veux. » décidément ce lieu était plus une rencontre qu'autre chose… « Tout à base de houblon, levure de bière ça vient des pays du nord de l'Europe c’est génial ! » elle regarda Aleck avec une lueur plus intense et lâcha son bras. « Alors ? »
« On va y réfléchir, mais avant tu sais où est Tulipe ? » avec un peu de chance elle n'allait pas tarder.
« Hum elle doit être vers la plage, séance de Yoga matinal avec les locataires. » dit-elle plus prudemment. « Je fais chauffer la machine pendant que le déjeuner arrive ? C’est Vegan ici ! »

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J'ai beau aimer la vie, j'la vois quand même en noirAleck Lockwood & Nalavia Greeden

Je ne suis pas, je pense, ce genre de fille attachée au matériel ou alors sentimentale au point de voir en chacun des objets qu’elle possède un souvenir mais il est vrai que, de toute ma vie, je n’ai jamais tenu qu’à deux choses et elles avaient toutes deux rapports à Jack car il me les avait offertes. L’une d’entre elles était ma vieille 205 GTI dont je prenais grand soin même si je dois avouer que j’avais, avant cette petite escapade non prévue avec Lockwood, négliger de passer au garage afin de faire changer les amortisseurs fatigués qui faisaient vibrer le volant rendant la conduite légèrement moins agréable que de coutume. Mais en soi c’était le seul défaut de ma voiture, elle était bichonnée et tout le reste était impeccable.

Il est vrai que cela pourrait sembler étrange que je confie aussi facilement les clefs de ma voiture à un « étranger » mais je savais qu’il valait mieux que ce soit lui plutôt que moi qui prenne le volant. Je n’ai pas peur de mourir. Je n’ai plus eu peur de perdre la vie depuis de très nombreuses années en arrière et j’ai une façon de conduire qui peut paraître un peu trop téméraire voir complètement suicidaire. Ma 205GTI est peut-être une petite voiture mais elle a sous le plancher, mine de rien.

Trois minutes… Il ne fut en retard que de trois petites minutes, ce que je trouve encore acceptable, aussi fis-je un léger effort pour être aimable en montant dans la voiture le manque de sommeil se faisant ressentir sur mon humeur en général. Pas comme si en ayant mon quota d’heures j’étais d’une bonne humeur à toute épreuves, loin s’en faut je le reconnais, mais disons que sans avoir passé un bon moment dans les bras de Morphée j’étais encore plus exécrable.

Le voyage se fit sans que nous ne parlions ou qu’il n’alluma l’autoradio (oui j’avoue j’ai fait installer un truc moderne pour connecter mon smartphone dessus…) et ce ne fut pas un de ces silences gênant et incommodant comme on peut en vivre, du moins pour moi. C’était… agréable d’être juste assise avec lui qui conduisait, d’une main experte je le reconnais. Il ne tarda que 46 minutes pour nous faire arriver à bon port et même si je ne lui en dis rien en mon for intérieur je pensais « chapeau ». Puis je sortis pour débarquer dans un monde de… je sais pas… de bisounours ? Tout plein d’arc-en-ciel, de rose… couleurs trop gaies à mon goût, sans mauvais jeu de mot. Je vous vois venir alors je vais directement mettre les points sur les « i » et les barres aux « t » je ne suis pas homophobe. Personnellement tant que c’est majeur, consentant et humain je m’en tamponne le coquillard puissance un milliard. Mais trop de rose là… ARGH ! Lockwood semblait familier des lieux et l’espace d’un instant, derrière mes lunettes de soleil que je n’avais toujours pas enlevé, je regardais cet homme qui ressemblait à un dandy et non pas à un flic, et me demandais s’il était à voile et à vapeur avant de décider que je m’en foutais. Et quand je dis qu’il ressemblait à un dandy dans ses vêtements ce n’est pas là dit de façon péjorative : sincèrement sa tenue faisait de lui un canon ! Sans un mot je le suivais et lorsqu’il pénétra dans je ne sais quoi…un bar ? un salon de tatouage ? je retirais mes lunettes de soleil portant mon regard de zombie autour de moi. Intriguée. Comment pouvait-il connaître ce lieu qui ne semblait pas coller avec lui ? Bon après il faut bien avouer qu’on ne connait jamais vraiment les gens et encore moins ceux que l’on ne voit que de temps en temps sur des affaires parfois glauques mais bon… de prime abord ce n’était pas son genre. Lockwood était un homme plein de surprises. Cool. Intéressant.

Ah ouais. Pour être tatouée la femme vers qui il se dirigeait l’était. Peut-être un peu trop à mon goût mais cela n’altérait en rien sa beauté tout simple que faisait ressortir son style bien à elle. Au moins était-elle assez originale et ne tentait-elle pas de ressembler aux pouffiasses dans les magazines. Elle se dirigea toute contente vers le flic, l’appelant par son prénom, et lui fit la bise comme ça, tranquille comme s’ils étaient intimes. Décidemment il me surprenait de plus en plus le flic… Et elle me dévisagea de la tête au pied sans même tenter de faire preuve de la moindre discrétion…Bah tiens pourquoi faire hein ? Éviter que je ne me sente mal à l’aise ? Quelle utilité ? Bon je râle pour râler là, après ce que j’avais vécu ce n’était pas le regard d’une meuf qui allait me gêner.

-Salut. Marmonnais-je à son égard pendant son examen visuel, faisant un petit signe de la tête, restant un pas derrière Lockwood histoire de bien lui faire comprendre qu’il était hors de question qu’elle se permette avec moi d’être familière, si l’envie lui prenait.

Ah. Direct le tutoiement. Un peu comme moi quoi… Ais-je eu envie de l’envoyer chier en lui demandant ce que ça pouvait bien lui foutre comment je m’appelais ? Ah bah ça me semble évident ! L’ais-je fait ? Non. Parce qu’on était là en mission, mine de rien. On devait retrouver une ado avant qu’elle ne fasse une erreur qu’elle pourrait regretter, avant que sa fugue n’attire à son chéri encore plus de problèmes qu’il n’en aura une fois qu’on aurait mis la main sur lui.

-Nalavia. Marmonnais-je encore tout en me demandant, mains dans les poches, si elle en avait quelque chose à foutre et si elle n’était tout simplement pas polie avec moi.

Son geste envers Lockwood avait été intime pour que je me demande s’ils n’avaient pas eu une aventure tous deux et si les questions qui suivirent n’étaient pas teintées d’une légère jalousie. Alors comme ça j’étais pas assez bien gaulée pour être une Barbie débile ? Je sais comment j’étais censée le prendre… Compliment ? Insulte ? Savant mélange des deux ? Un regard vers Lockwood parvint à me contenir parce que j’étais à deux doigts de la saisir par la gorge pour la plaquer contre un mur pour qu’elle ferme sa gueule. D’où elle m’appelait ma belle ? Que je sache nous n’avions pas gardé les cochons ensemble parce que si ça avait été le cas je l’aurais noyée dans la boue depuis belle lurette…

--J’ai pas le temps pour ce genre de … frivolités. Lui répondis-je tout en me retenant de dire « conneries ». J’ai la gueule d’une meuf qui passe sa vie à se faire masser et à poser des masques débiles sur sa tronche sans que ça ait le moindre effet ?

Non Nala…Non. Ne pas répondre que la bière c’est fait pour être bu. Non, non… Déjà que j’étais pas engageante mais là j’allais passer pour l’alcoolique…que je suis de toute façon.

--Quoi ? Ah nan nan merci pas pour moi ! Je préfère prendre la bagnole et aller me bouffer un bon steak !
Ah non mais je veux bien faire des efforts pour être polie, autant que je puisse l’être, me contenir pour éviter de la brutaliser ou de l’envoyer chier mais… MOI ? Bouffer végan ?! JAMAIS DE LA VIE !

--Tu viens ou tu préfères brouter ?

Classe et sympa Nala… Très…

-Le mieux serait peut-être de voir d’abord cette… comment c’était déjà ? Églantine ? Acacia ? Ah non…Tulipe !

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J'ai beau aimer la vie, j'la vois quand même en noir

@Nalavia Greeden & Aleck ▬ fin Septembre 2022 -

Eh bien Nalavia n'était pas aimable, peut-être devrait ‘il lui trouver une autre race que le Cocker ? Elle resta un pas derrière lui, essuyant d’éviter le contact d’une femme trop tactile comme Alyssa, qui déjà brassait l’air comme elle savait si bien le faire. Les réponses fugaces de la brune semblaient embêter Alyssa et pour cause elle affichait de plus en plus une moue contrariée… et la détective acariâtre le toisa ? Non, qu’elle garde ses envies de taper la tatoueuse pour elle, elle n’allait pas laisser libre cours à ce genre de chose non ? Ça va, il n’avait rien dit grave mise à part lui dire qu’elle n’était pas un pouf ! Non, quand on voit le cocker, elle n’avait pas cette féminité extravagante faite pour attirer les hommes et leurs faire croire qu’avoir une belle plante est suffisant pour être heureuse… enfin socialement, une belle femme, une belle voiture, une grande maison, un barbecue et de l’argent à ne plus quoi en faire… oui voilà une réussite commune : s’afficher et alors les Barbie ne sont que des belles broches à épingler pour que les copains vous envient… triste vie. Alors, la détective n’était pas dans ce genre de style et pas sûre qu’elle porte souvent des robes autre que pour les enterrements des connards qui la font chier !

« Eh bien, elle n’est pas aimable ta copine … j’espère qu’elle est mieux au lit. » gronda un peu la femme mais gardant son air aimable …
« Alyssa. On s’y habitue et ce n’est pas ma copine donc ça ne me regarde pas. » non, mais vraiment ! Alyssa eut un rictus et un air semblant dire « ouai tu m’étonnes que ce ne soit pas ta copine… »… bon cela allait partir en combat sous peu… surtout quand Alyssa leur proposa de profiter des prestations de l’endroit et cette idée de spa à la bière qui intrigua dans le fond intérieur Aleck. Bon, ils n’avaient pas le temps pour ça et Nalavia dans sa sempiternelle diplomatie le rappela mais pour l’alimentation !

« Alors non, pas de tatouage cette fois. » dit’il pour la machine « On ira rendre une bavette plus loin… et n’ébruite pas mon métier s’il te plait. »

« Je ne vais pas le dire, sinon tu emprisonnent tout le monde… même si certains ne serait pas contre d’avoir des menottes» dit elle avec un sourire amusé avant de reprendre « Ah tu sais, manger de la viande ce n’est pas très écologique et … » elle tourna la tête vers Nalavia qui pressait l’inspecteur pour qu’il y aille…et il hocha la tête, la saluant pour ne pas qu’elle lui parle de l’écologie et des pets des vaches qui pollue le monde, pas plus que les agissements des super collants … et il ne serait pas de trop qu’il en ait un ou deux des soit disant gentils, qui s’intéresse à sauver la planète via l’écologie… Enfin cela donnerait sans doute un Eco terroriste plus qu’un collant vert vegan et bio !

« Très élégant encore cette phrase. » dit’il en la rejoignant… brouter était pour les pousses de soja ou pour le gazon de sa tatoueuse ? Qu’importe dans un cas, c’est une vache et dans l’autre un cochon, ça reste dans la ferme ! « Tulipe… tu sais les fleurs d’Hollande ? » dit ‘il en soupirant… si elle lui rale dessus, qu’elle râle, lui aussi savait être franc et cynique, c’est même sa spécialiste. « Oui allons à la plage… je sens que tu vas encore nous servir quelques Punchline de ton cru ! »

La plage était magnifique ce matin, mais toutes les plages (sans être remplie de déchets bien entendu) étaient belles pour l’inspecteur qui aimait l’océan ! N’aimant pas avoir du sable dans les chaussures, il s'arrêta près d’un pin pour retirer ses souliers et mettre les chaussettes dedans et se déplacer souplement sur la silice presque blanche. Quel bonheur de sentir la chaleur du sable sous la voûte plantaire, il en fallait peu pour être heureux quand même !

Le groupe d'amateurs de Yoga était non loin et … ah … séance de yoga naturiste ! Il n’avait pourtant pas de panneau précisant qu’ils étaient sur une plage de ce type ! Non mais il avait quand même des règles ! Il ne pourrait même pas lui faire la remarque sinon, il se ferait directement classer comme un flic… déjà qu’Alyssa le savait et il n’était pas assuré qu’elle se taise !

« Génial… nudisme sauvage. » autant être nu il s’en fichait bien, mais avec certaines positions du yoga il y a des parties intimes que personnes n’a envie de voir, autre part que dans une chambre !

« Bienvenue ! Mais nous sommes en pleine séance, alors soit vous nous rejoignez soit vous attendez et je reviendrai vers vous… c'est pour une chambre ? » lueur dit une femme rousse, ronde et de petite taille. Elle était mouchetée de nombreuses taches de rousseurs, un visage joufflu très aimable.

« Nous allons balader, on se retrouvera à l’intérieur Tulipe. Oui. » il comptait après dire qu’ils cherchaient la gamine… sinon, Tulipe pourrait partir ou même faire un mauvais coup… et puis, il voulait trouver quelques pistes possibles de l’errance des deux possibles amoureux. Après tout dans ce groupe de tout âge, il n'y avait rien qui correspondait à la gamine niveau âge. Si elle avait pris une chambre ici avec son amour, il n'aurait pas non plus beaucoup d’autres endroits pour fuir plus loin… mise à part cette grande forêt ? Il s’éloignant du groupe, longeant l’eau.

« En attendant, on devrait voir en forêt s’il n’a pas de cabane ou autre … des traces de vêtements déchirés ou de pas. »

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J'ai beau aimer la vie, j'la vois quand même en noirAleck Lockwood & Nalavia Greeden

Je sais très bien que cela semble antinomique de dire cela mais comme tout être humain normalement constitué je n’apprécie pas particulièrement que l’on parle de moi à la troisième personne en ma présence comme si je n’étais pas vraiment là ou alors comme si j’étais sourde. Puisque je devais résister à la folle envie qui me taraudait de lui faire fermer sa grande gueule en lui assénant un coup de poing à ma façon je laissais libre cours à mon esprit de provocation. Et puis si cela pouvait embêter Lockwood, c’était gagnant-gagnant. En souvenir de ce qu’il m’avait dit quand je l’avais surpris chez moi et où il avait menacé de se faire passer pour mon petit-ami pour justifier je ne sais plus quoi…

.Tellement mieux que quand Aleck finit de jouir il a tellement hurlé de plaisir qu’il s’en casse le voix.

Oh que j’ai aimé le regard estomaqué qu’elle m’a lancé à ce moment-là ! Quel dommage que, trop occupée à la regarder chercher une réplique cinglante qui ne lui vint jamais, je ne vis pas la tête de Lockwood quand il m’entendit affirmer qu’on était amants. Je suis sûre que ça devait valoir le coup d’œil ! Qu’il aille donc démentir qu’on est plus ensemble après ça…Pas sûre qu’elle le croit… Surtout que lorsqu’elle évoqua les menottes dans un contexte plus amusant que le métier de flic je ne pu me retenir de faire un sourire coquin, un petit clin d’œil et tout en passant ostensiblement une main sur les fesses de Lockwood et de répondre :

-On joue assez avec ses menottes pour qu’il le sache. dis-je sur un ton qui se voulait discret et évocateur. Je crois qu’elle n’a pas trop apprécié l’idée que je puisse être intime avec Lockwood. Aurait-elle des vues sur lui ? Je l’aurais plutôt imaginé lesbienne… Ce qui est une vision des plus clichés, je vous l’accorde.

Le spectacle de la plage m’apaisa et oubliant momentanément la mission qui nous avait conduit jusqu’ici je m’avançais le plus près possible du rivage, respirant l’air vivifiant de la mer à plein poumons, fermant les yeux pour profiter des embruns sur mon visage. Ce fut un moment suspendu qui aurait pu durer une éternité si la réalité ne m’avait pas rappelée à elle.

Bon alors… Une folle écolo-vegan stupide passe encore… mais là… Accro à la nature au point de de faire du yoga à poil ? Sans déconner ? Non pas que j’ai quelque chose conter les naturistes mais sincèrement faire ce genre de posture sans vêtements… Merci mais non merci ! Qu’ils comptent pas sur moi pour les rejoindre. Je jetais un regard en coin à Lockwood, avec un petit sourire moqueur comme pour le défier de les rejoindre. Et je n’avais, bien évidemment, aucune envie de le voir dans le plus simple appareil ! Bien évidemment !

Nous ne les avons pas rejoints, à l’initiative, bienheureuse, de Lockwood qui préféra s’éloigner de là pour nous mener en forêt à la recherche d’indices… Et j’eus envie de le trucider. Oh mais on allait trouver un corps : le sien ! J’allais me transformer en Hannibal Lecter et le bouffer cuit au feu de bois ! J’avais les crocs et envie d’un bon steak bien bleu et monsieur décidait de se la jouer Gargamel cherchant le village des Schtroumpfs. De quoi me foutre de mauvaise humeur ! Et pourtant l’air de la mer m’avait calmée… Faux mouvement inspecteur Lockwood. Je vais vous mettre en échec et mat.

La végétation était dense et nous marchâmes longtemps. J’étais bien contente d’être chaussée de mes bottes qui étaient idéales pour ce genre d’excursion. Si j’avais été une fille dite normal j’aurais eu les pieds en compote. J’étais sur le point de lui dire de faire demi-tour quand une cabane se profil à l’horizon. Tiens tiens tiens… On partait à la recherche du village des Schtroumpfs et on tombait sur la cabane des sept nains ! Quel heureux hasard ! Bon… D’accord… Il avait eu le nez fin au moins pour ça.

Charmant petit nid d’amour. Dis-moi la vérité Aleck, tu emmènes toutes tes conquêtes ici ? Plaisantais-je à moitié tout en m’approchant d’une fenêtre cassée pour regarder à l’intérieur. L’endroit semblait désert. Concentrée, je ne fis pas attention au fait que j’avais usé de son prénom pour la première fois et non pas de son nom de famille pour m’adresser à lui. J’aurais du m’en foutre royalement mais je dois avouer que j’étais curieuse de savoir, non pas s’il l’avait déjà fait dans cette cabane pourrie, s’il s’était déjà envoyé en l’air avec…comment elle s’appelait déjà ? Violette ? Anémone ? Amaryllis ? Un nom de fleur tarabiscoté je crois… Ah non ! Alyssa ! Rien à voir…

Je fronçais des sourcils. L’intérieur était en bordel, comme si on s’était bagarré… Et je pouvais voir de là où j’étais que les niveaux de poussière étaient inégaux…

-On entre ?

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@Nalavia Greeden & Aleck ▬ fin Septembre 2022-

Il avait nié qu’ils étaient ensemble quand … le Cocker ouvra sa grande gueule, qu’elle aurait dû finalement fermer (ce n'est pas portes ouvertes pourtant) pour sortir une énormité qui arracha un regard estomaqué à la tatoueuse mais aussi au lieutenant de police ! Il tourna son regard bicolore vers elle… elle n’était pas sérieuse ? Oh bah si, après tout, elle pourrait toujours lui dire qu’il l'a bien cherché ! Mais quand même ! Pire qu’un mec sur le coup ! Le pire dans tout ça, faute de servir à quelque chose autre que râler ou dire des énormités, elle enchaîne avec les menottes… Aleck roula des yeux et se tapa une main sur le front. Il allait peut-être l’abandonner dans la forêt finalement ? Il décida de partir avant qu’elle ne leur serve d’autre Punchline, chose qu’il ne manqua pas de lui faire souligner autant l’élégance que cette manière de parler !

« Tu avais quelque chose à lui prouver ? » pesta t’il, lui aussi avait son caractère et franchement ? Au contraire d’elle, il connaissait Alyssa, elle était sa tatoueuse et il y a toujours quelque chose de gênant de se faire porter des attentions qui n’étaient pas les bonnes auprès de ses connaissances. Bref, si Nalavia se comportait comme un garçon manqué, en adoptant les codes des hommes, c’est qu’elle avait quelque chose à prouver envers cette femme…

La plage pouvait apaiser les mœurs, pour sa part, il était bien obligé de reconnaître que oui, la mer ou l’océan dans ce cas, lui donne un peu plus envie d’être de bonne humeur, même si c'est parfois difficile avec un Cocker enragé qui râle tout son saoul ou mord toutes les femmes qu’elle rencontre ! À croire qu’elle était juste jalouse. De toute manière, la suite lui donna une autre raison de pester : du nudisme sauvage sous forme de cours de yoga ! Mais quelles merveilles…*ironie* il n’était pas enclin à s’appesantir et encore moins à participer à ce cours. Tulipe attendra !
Le cocker était peu aimable, son visage du moins, or cela semblait être sa tête constamment ! Sûrement qu’elle avait faim, le fameux steak qu'elle avait évoqué ? Peut-être bien, mais les steaks, c’est pour les jeunes femmes sages et elle ne l’était pas ! Elle n’aurait qu'à brouter la mousse ! Oui, il était agacé, en plus d’avoir l’impression de perdre son temps dans cette forêt ! De toute manière, il n’avait pas trente-six solutions pour retrouver les deux amoureux… quand une cabane leur fit face, quelque chose de sommaire.

Aleck ? Voilà qu’ils sont réellement intimes maintenant ! Surement à cause de hurler Cocker dans les draps ! « L’avantage, c’est qu’on ne m’entend pas crier ici. » dit’il à sa semi-blague… non mais ça ne fait franchement pas rêver cette cabane ! Autant, il avait déjà dormi dans ses coins pullulants de cabane insolites pour les amoureux, elles avaient plus de standing que celle-ci !
La porte n’était pas un grand obstacle face à leur curiosité et surtout celle de Nalavia qui était déjà devant. « Non, on regarde et on va s’envoyer en l’air dans les fougères ! » dit’il en pénétrant dans la salle, qu’est-ce qu’elle l’énerve ! Mais dans deux minutes elle se fera pardonner avec un comportement inattendu, comme dans l’appartement ! Bref, il passa, tout en sortant son arme. Le mage toussa un peu, ponçant son sort de la bienveillance de la harfang, lui permettant d’être nyctalope et d’avoir le reste de ses sens plus aiguisé dans cet environnement sombre et poussiéreux… L'odeur de fer flottait dans l’air, cette odeur était celle du sang, mais passait, il pouvait pleinement l’identifier. Il balaya l’endroit, qui semblait fonctionnel… au point d’une marmite était sur la gazinière éteinte… l’endroit était petit, un tapis au sol qui aurait mérité une restauration, du mobilier bas de gamme fait de bric-à-brac, des toilettes exiguë mais surtout une cuisine tout équipée, comme si l’endroit était juste fait pour cette fonctionnalité ! Non vraiment, c’est bien le seul endroit qui était propre et moderne !

« Le trappeur du coin aime se faire du bon petit plat … » dit’il avant de soulever le couvercle de la marmite et … constater qu’il semblait avoir un plat en sauce, un bœuf bourguignon ou bien une daube ? Vaste question, l’odeur était … à la fois appétissante mais dérangeante comme si quelque chose dans sa colonne vertébrale remontait… un frisson d’effroi. La dernière fois, qu’il avait eu cette sensation en sentant pareil fumet, fut il y a bien longtemps sur une affaire de cannibalisme. L'homme attrapa une longue cuillère afin de faire remonter quelques morceaux de viande… Rien d’identifiable. Il la reposa avec une nausée… puis remit le couvercle.

« J’ai un doute sur la viande. » dit’il d’un ton monocorde, luttant contre une contraction de son estomac. Son regard alla sur le reste de la cuisine, il avait beaucoup de couteaux, tous impeccables… il devait avoir autre chose dans cette maison, peut-être la petite chambre ?

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Visuel de la cabane plan qui déchire sa race de grand mère :

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J'ai beau aimer la vie, j'la vois quand même en noirAleck Lockwood & Nalavia Greeden

S’il n’avait guère apprécié que j’affirme à sa pseudo hippie baba cool bobo branchée de végétarienne de tatoueuse que nous avions une aventure et que pour nos petits plaisirs nous faisions usage de ses menottes de service celle qui aurait dû être le plus vexée de tous c’était encore moi. D’une part parce qu’il réagissait comme si l’idée d’être mon amant pouvait être à ses yeux la pire chose sur Terre (et pourtant aucun mec ne s’était encore jamais plaint si ce n’est d’avoir du mal à suivre mon rythme) et de l’autre parce que sa petite Alyssa chérie m’avait jeté un regard d’incrédulité totale comme si je n’étais pas assez séduisante pour m’envoyer en l’air avec le sexy inspecteur Lockwood. Mais bien évidemment la seule attitude posant problème était la mienne ! Quelle mauvaise foi ! Aussi lorsqu’il me demanda si j’avais quoi que ce soit à prouver à l’autre petite pétasse, à qui j’aurais eu plaisir à faire bouffer ses dents une à une, me contentais-je de hausser les épaules avec un regard noir.

-J’ai hâte de voir ce que vous cachez sous votre pantalon monsieur l’inspecteur. Badinais-je avant de reprendre mon sérieux lorsqu’il pénétra céans tout en sortant son arme, changeant d’attitude devenant le policier en fonction dans toute sa splendeur, aux aguets, concentré et se dirigeant dans l’obscurité avec une impressionnante dextérité. J’étais juste derrière lui, admirative de sa façon de se déplacer, et prête à frapper. Pas besoin de flingue quand on a ma force. Un gilet pare-balles à la limite…Mais je ne craignais pas de mourir. Depuis le jour où j’avais tenté de me suicider la mort m’était comme une compagne fidèle et cruelle… Mais peu importe tel n’est pas le sujet sinon l’attitude professionnelle forçant l’admiration de Lockwood. Non. Je ne dirais pas qu’il était sexy comme ça. Je ne le dirais pas…. Bon…ok… il l’était. J’ai failli lui dire mais ce n’était pas le moment et en plus il aurait cru que je tentais de le draguer pour qu’il me baise dans la cabane. Et franchement…vu la saleté…Non merci…

La cuisine jurait avec le reste des lieux, d’une propreté irréprochable au point que s’en était suspect, parfaitement équipée, bien plus moderne que tout le reste et notre curiosité fut attirée vers la marmite qui trônait sur la gazinière et Aleck en souleva le couvercle pour en dévoiler un plat en sauce à base de viande… Je relevais la tête vers lui pour le regarder droit dans les yeux. Je n’avais pas besoin de lui demander de plus amples détails quant à ce qu’il pensait ce que ça pouvait être. La même pensée avait traversé mon esprit.

-Je vois trois hypothèses qui s’offrent à nous. Soit c’est notre jeune fugueuse tuée par son jeune amoureux cannibale, soit ce sont nos deux amoureux qui ont fait une mauvaise rencontre pendant leur fugue ou alors celle que je préfèrerais : un cannibale qui n’a rien à voir avec notre affaire. Résumais-je tout en commençant à fouiller dans la cabane en sortant mon téléphone portable pour utiliser le flash comme lanterne.

Je n’avais pas envie de trouver les parents de la gamine en fugue pour leur annoncer que leur fille avait finit en ragoût pour un Hannibal Lecter du pauvre c’est pour cela que j’espérais, s’il s’agissait bien de viande humaine, que ce fut une affaire différente, un imprévu nous étant tombé sur le coin du bec. Je quittais la cuisine, dirigeant le faisceau de mon flash en prenant soin de ne pas éclairer les fenêtres, sait-on jamais ! Je trouvais la chambre et un vieux lit d'appoint qui semblait pas vraiment confortable et qui n’était certes pas une invitation à faire des galipettes… Il y avait dans la pièce tout un tas de vieux objets poussiéreux, comme des poupées en porcelaines, en chiffon, des tasses ébréchées, une théière fendue inutilisable, des magazines datant de plusieurs années… Un bric-à-brac épouvantable tranchant singulièrement avec la cuisine digne d’un maniaque de la propreté et du rangement. Je m’agenouillais en regardant où je mettais mes genoux, sait-on jamais, pour regarder sous le lit et trouvais… plusieurs boites. J’en pris une au hasard, la sortie de sous le lit et l’ouvrait.

Des dents… Il y avait des dents… j’en étais sûre des dents humaines. Une énorme mèche de cheveux retenue par un nœud, et… non de dieu… Une boite en verre contenant un liquide et dedans une paire de yeux qui me regardait.

-Aleck ! Viens voir! J’ai trouvé quelque chose ! l’appelais-je. Tout en attendant qu’il me rejoigne, j’attirais d’autres boites à moi pour les ouvrir…et tombais sur le même genre de… reliques… Bon sang le taré ! Dans une il avait gardé un doigt, dans l’autre une oreille… Et toujours les dents.

-Putain de dieu c’est quoi ce mec ? Soufflais-je en comptant les boites sous le lit. J’en avait sorti 3, il en restait 7. Nom de dieu…

-Tu sais si y’a eu une vague de disparitions dans le coin ? demandais-je lorsque l’inspecteur Lockwood me fit l’honneur de sa présence. Je lui montrais mes trouvailles lorsqu’un grincement se fit entendre. Je relevais la tête et regardais Aleck droit dans les yeux.

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@Nalavia Greeden & Aleck ▬ fin Septembre 2022-

Apparemment, elle avait quelque chose à prouver au monde : sa mauvaise humeur, qui n’était pas qu’une légende ! Il avait presque eu de la chance chez elle, qu’elle ne lui sorte pas plus de phrase comme tel… or il n’avait pas de public ! En plus, elle lui jeta un regard noir, oui la mention à une race de petit chien va bien : elle mord, elle aboie et en prime elle fait les gros yeux, pour être impressionnante !

Elle voulait savoir ce qu’il avait sous son pantalon ? Eh bien, s’il va se baigner, elle verra peut-être son dessous et rien de plus ! Ou bien, elle ira dans les fougères comme il lui avait dit juste après.

« Un caleçon à paillettes pour danser le disco toute la nuit ! » répliqua t’il du tac o tac, lui aussi avait son petit caractère de merde et il se demanda si cela n’allait pas se finir avec un peu plus de muscle dans l’équation, comme elle avait un comportement plus masculin ! Enfin, il n’était pas temps de jouer à qui à la meilleure Punchline, puisqu’il fallait garder du sérieux dans cette cabane.

Il alla vers la cuisine, le seul endroit propre et avec toute sorte d’électroménager coûtant un peu trop cher, pour être laissé dans une cabane dans les bois. Enfin, il en avait quelqu’un qui allait le rendre un peu vert de jalousie, lui qui aime mitonner des petits plats, pour le plus grand plaisir d’un Jake qui ne sait même pas faire cuire des pâtes sans qu'elles ne brûlent (un phénomène ce garçon) … enfin cette pensée futile passa très vite en découvrant la daube qui mijotait. Son regard trouva celui plus aimable du cocker, au fond fallait-il dire les mots ? Non, pas besoin, cela semblait être humain…

« Dans les trois cas, nous avons un anthropophage cuisinier… et dans tous les cas, cela coupe l'appétit. » oui, quelqu’un qui aimait se faire plaisir, un épicurien même, un peu comme dans le film… le silence des agneaux. Brrr… Il avait la nausée, signe indéniable quand on est face à de la viande humaine, comme si cela nous était impossible d’avaler un morceau. Enfin, cela ne gêne pas tout le monde et il avait des histoires comme celle du Barbier de Londres, cuisinant certains clients et servant les meilleurs tartres de la ville… il se frotta un peu le bras, geste machinal de gêne, en gardant dans celle-ci son arme.

Nalavia prit la chambre, lui alla dans la salle de bain… il dû ouvrir un peu mieux les yeux face à l’endroit d’une saleté édifiante. Comment pouvait-on aimer se doucher là-dedans ? Il déglutit sentant l’odeur désagréable de fromage… celle de l’acide lui prend le nez. Il n’avait pas allumé, puisqu’il n’en avait pas besoin. Le lavabo était sale, tache de sang séché et le rideau masquant la baignoire aussi dur que du bois… il hésita mais de la pointe de son arme il le poussa découvrant non pas une baignoire mais une large boîte en plastique pouvant contenir un corps (donc personne ne se douche ici). Cela confirmait donc un certain acide qui dissout tout ce qui est carbonique… au fond, il avait quelque chose …des cheveux pas encore bien dissous, sûrement qu’il ou elle n’avait pas mis de dose suffisante ? oula non, il avait un sac à côté, un sac-poubelle mou au toucher de son arme… des poils à dissoudre ?

Brrr… Le cocker, l’appela, le détournant de sa quête d’ouvrir ce sac.

Il alla la rejoindre dans ce qui était une chambre tout aussi miteuse, à croire que tout le budget passait dans la cuisine ! Il rangea son arme à l’arrière de son pantalon, pour se rapprocher de la femme, après avoir regardé l’endroit. Elle avait tout plein de boîtes avec elle… elle lui ouvrit afin qu’il découvre l’horreur… des dents ! Oh bordel, mais il gardait des souvenirs ?

« Nous sommes dans l’antre de la petite souris. » autant faire un peu d’humour, même si le ton n'était pas très léger. Il se pencha a croupi près d’elle n’a fin qu’ils continuent donc le déballage des boites de Noël… et il eut une grimace de dégoût quand le faisceau du téléphone de la femme éclaira un doigt bien conservé… puis une oreille et … un nez dans une nouvelle ? Oh lala… ma nausée revenait.

« Un taré… qui aime collectionner… sans doute qu’il est obsédé par un détail et le garde. » bonjour le criminologue qui avait déjà vu ça chez un sociopathe qui adorait les yeux et qui ne pouvait pas s’empêcher de tout faire pour les garder quand un lui tapait dans l’œil justement.

« Quelques personnes, beaucoup de SDF ou des personnes des bas-fonds. Les dossiers sont classés, puisque régulièrement victimes des attaques entre crimes lords. Après il faudrait voir identifier les dents et les recouper avec les dossiers des disparitions… avec la quantité, je dirais qu’il en a qui ne sont pas tout jeune. » il tourna une boite celle avec le nez, elle avait un nom.. il s’était donc mit aux cotés de la femme. « Bella… » il regarda les autres boîte « Etoile, Aurore, Coquelicot… » « Il surnomme ses proies ou les parties… » Il soupira, avant d’essayer d’attraper son téléphone pro, il fallait prendre des photos … « Dans la salle de bain, il y a ... » il se tue percevant le grincement mais aussi le pas d’une personne sur le parquet, il baissa le téléphone de la femme se rapprochant d’elle, pour pivoter silencieusement et entrevoir une silhouette dans le salon qui alluma ce dernier, pour se rendre dans la cuisine en chantonnant.

« I get sick of sunshine on my perfect skin
Vapid conversation, givin' me the spins
Drivin' down Mulholland, closin' both my eyes
Cause they say you get more famous when you die
And everyone seems fine
Am I losing my mind?
I'm so tired of California, I'm so tired of L.A.
Where the real thing comes as often as the California rain » Die First de Nessa Barrett.

Cette voix était celle d’une femme… celle de Tulipe même !

« C’est parfait ! » dit-elle, il avait des bruits de vaisselle, et elle continuait à chantonner ! Elle avait goûté sa daube sans doute.

« Pour une végan elle fait fort… » murmura t’il près de la tête de l’autre détective, tout deux plonger dans le noir de la chambre. « On la prend par surprise ? Ou on attend qu’elle parte ? » le souci restait de savoir si elle allait se défendre et si elle était une humaine normale ou non. Tout en parlant il essayait d’écouter et son cerveau plancherait sur la meilleure solution.

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J'ai beau aimer la vie, j'la vois quand même en noirAleck Lockwood & Nalavia Greeden
Cette enquête n’avait décidemment pas fini de nous réserver bien des surprises et l’une d’entre elle fut un fait auquel je ne m’attendais pas et il concernait Lockwood. Si j’étais la première à lui reconnaître des qualités en tant qu’inspecteur et à ne pas nier qu’il était canon ; au point où il aurait presque eu plus sa place dans les pages glacées des magazines de mode que sur le terrain à risquer sa vie ; je ne m’attendais pas à l’apprécier. Et pourtant ce fut le cas. J’aimais passer du temps avec lui, ses regards exaspérés et sa répartie hilarante. L’image de Aleck portant un caleçon à paillettes, je voyais bien le tout doré et… oui moulant, en train de danser le disco au milieu du dancefloor où il serait le seul plongé dans la lumière, m’amusa tellement que je détournais la tête pour qu’il ne me vit pas en train de me retenir d’exploser de rire. Ce moment d’hilarité fut de courte durée, cependant.

S’il va de soit (enfin pas pour tout le monde vu que quelqu’un avait préparé un ragoût d’humains) que le plat en lui-même ne donnait pas envie de le goûter mon estomac, lui, avait toujours follement envie de manger un bon steak et pourquoi pas ? un steak tartare même. Je ne suis pas complètement stupide et je me doutais bien que l’opinion que Lockwood avait de moi n’était pas très bonne et qu’il ne se coltinait ma présence que dans l’espoir de trouver nos jeunes fugueurs, en vie de préférence, et non pas pour le plaisir de ma compagnie, aussi me retins-je de lui dire que mon appétit n’en était pas coupé pour ne pas tomber encore plus bas dans son estime. C’est fatiguant d’apprécier les gens, parfois.

La petite souris version cauchemar…Peut-être que dans d’autres circonstances ce trait d’humour assez merdique, soyons honnêtes, aurait pu me faire rire, je suis assez bon public pour les blagues douteuses, mais j’étais trop fascinée macabrement par ce que je voyais pour réagir. J’étais assez bien placée pour savoir que l’âme humaine dissimule des noirceurs insoupçonnables mais l’horreur dont pouvait être capable l’Homme parvenait encore, parfois, à m’étonner. Oui je dis Homme, avec un H majuscule, pour parler de l’espèce et inclure aussi les femmes n’en déplaise aux féministes qui me cassent les burnes dont je suis dépourvue.

-Mais pourquoi garder différentes parties de différentes personnes ? Un collectionneur aurait gardé les mêmes… pour toutes ses victimes… Il veut nous faire un remake foiré de Frankenstein ou le Prométhée moderne de Mary Sheilley ou quoi ?

Je refuse de l’admettre. Alors que nous étions dans la chambre de l’horreur, notre présumée cannibale (présomption d’innocence bonjour même si aux USA elle n’est pas vraiment de rigueur) chantonnant dans sa cuisine encore plus horrifique, je refuse d’admettre qu’un frisson parcourut mon épiderme quand Aleck murmura près de moi, assez pour que je sente son souffle sur mes cheveux, « pour une végan elle fait fort. ». Non, je refuse de le dire tout comme je refuse de confesser que j’avais déjà eu une réaction similaire lorsqu’il posa sa main sur la mienne pour baisser mon téléphone. Il ne fallait pas que la lumière du flash se fit voir. Une pression sur le bouton du téléphone et il s’éteignit. Pratique. Par contre je veux bien reconnaître que je fus obligée de plaquer ma main libre sur ma bouche pour étouffer mon rire. Oui. Alors que nous étions potentiellement en danger j’avais envie d’éclater de rire. J’ai néanmoins réussi à contenir mon hilarité sans qu’elle ne nous remarque. Comme quoi j’avais raison et bouffer de l’herbe ça rendait cinglé. Une végane cannibale… Ce paradoxe du tonnerre !

-On attend qu’elle parte…En espérant qu’elle ne s’attarde pas… Soufflais-je le plus bas possible en plaquant mes lèvres contre l’oreille de Aleck en espérant qu’il ne se rende pas compte que… ben putain qu’il me troublait en fait. -On doit savoir si nos deux jeunes amoureux sont ses victimes et où ils sont s’ils sont encore en vie…Y’a pas assez de place ici. Une pucelle…on aurait dit une pucelle qui découvre le désir pour la première fois mais putain ! Très fort Nalavia, vraiment très fort. Le moment idéal !

Alors qu’elle continuait à chantonner allègrement tout en ignorant notre présence ici, ; elle devait croire qu’on était allé au restaurant vu que j’avais exprimé haut et fort, très fort même, mon désir d’aller me taper de la viande (non je suis pas du tout du genre provocatrice) et donc ne pas redouter que nous ayons découvert sa cuisine de l’horreur ; je marchais sans faire de bruit (un miracle) pour aller me cacher derrière la porte de la chambre. Il faisait noir, certes, mais heureusement j’avais une bonne mémoire visuelle. Si jamais elle ouvrait la porte je l’assommerais de ma force herculéenne avant qu’elle n’ait le temps, du moins l’espérais-je, de voir Aleck.

Peu de temps après j’entendais quelques pas se rapprocher de la porte. Je jetais un regard dans la direction de Lockwood… Avec tout le bric à brac dans cette pièce il pourrait peut-être trouver à se cacher le cas échéant… Une sonnerie de téléphone se fit entendre. J’ouvris grands les yeux. Non ? Ça pouvait pas être celui de Lockwood quand même ? Le mien était toujours en vibreur donc c’était pas le mien…Mais non ! Le son venait de dehors. Sauvés par le portable. Elle répondit et affirma à quelqu’un arriver le plus vite possible. Une urgence dans le monde des hippies ? Une pénurie de pelouse à brouter peut-être.

Les pas s´éloignèrent et j’attendis encore plusieurs minutes avant d’allumer à nouveau le flash de mon téléphone pour voir la belle gueule de Lockwood. Heureusement que la chambre n’avait pas de fenêtre ! Bonjour le film d’horreur à voir la tronche de Tulipe apparaître brusquement pour nous regarder !

-Je sais pas toi, Aleck, mais moi j’ai hâte de sortir de cet endroit… On fait quoi ? On attend avant de prévenir la police ? J’aimerais la suivre d’abord. Faut qu’on sache si les petits ont croisé sa route ou pas… dis-je, toujours à voix basse. Au cas où…

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J'ai beau aimer la vie, j'la vois quand même en noir

@Nalavia Greeden & Aleck ▬ fin Septembre 2022-

Dans cette pièce sale et miteuse, les deux jeunes gens étaient en train de théoriser sur les raisons de leurs trouvailles… la petite souris, allaient bien, du moins pour les dents, hors cette souris-là, plutôt un gros rat avait d’autres attraits que l'ivoire ! Des bouts de corps, des détails intrigants, mais récurrents… sans doute que cette petite souris, prélevait plusieurs morceaux.

« Un peu à l’image des toréadors qui garde les oreilles, la queue et les testicules des taureaux vaincus… cette personne, peut avoir son dévolu sur plusieurs parties du corps humains et les conserver, tels de souvenirs bien macabre mais révélateur d’une forme de nostalgie. » dit-il également, suivant son fils de pensée… il avait peut de chance de tomber sur un mage nécromancien, ils chérissent plus les endroits déjà mort et froid, à l’image de leur pouvoir et surtout pas en pleine forêt… le cimetière était trop loin ! « Il y a quelques années j’ai eu une enquête d’une personne qui conservait plusieurs morceaux de ses victimes avec des vidéos intimes de ces personnes. Il prétendait aimer chacune d’entre elles et ainsi, il pouvait se souvenir d’elle à chaque fois, dans une soirée… nostalgie… à la place d’une soirée film. » il en avait qui avait vu le mur d’un peu trop près, quand leurs parents les berçait ! Il avait tellement de troubles mentaux… Les anciens diront que de leur temps, il n’en avait pas autant, c’est à cause des jeux vidéo ou d’autres éléments… En réalité, il en a toujours, mais on ne cherchait pas à les soigner ou leurs venir en aide… sans parler que la technologie et l’essor des réseaux sociaux, apportent plus de communications mais aussi et paradoxalement, on ne voit que ce qu'on a déjà vu avant, dans une bulle sans fin ! De quoi donner la parole aux minorités pensantes, aux extrémistes et de faire en sorte que tout le monde se tape entre eux, avec une sensation de fausse vérité et de vie.

Il n’allait pas plus loin, surtout après avoir vu les surnoms des bouts de corps… proche de la détective, il espérait que le propriétaire de la cabane n'avait pas envie d’un petit somme… mais est-ce bien l’endroit où il dort ? Il commençait à en douter vu l’état de la pièce… une chanson, une odieuse chanson qui allait sûrement hanter beaucoup de nuits cauchemardesques et la confirmation de qui était le cannibale … Tulipe, la prof de yoga et propriétaire du Bar queer. Il est dommage de réduire l’orientation sexuelle à un mode de vie, pourtant beaucoup de personnes de cette communauté prenaient des traits des hobbies et des valeurs communes. Une manière d’être certain d’être entre personnes friendly ou même en sécurité… Enfin pour dire, Aleck commençait à se demander sérieusement si Tulipe n'associe pas ses talents de cuisine avec une chasse contre ce qui n’est pas LGBTQ++++ et des brouettes ?

La petite blague de l’inspecteur, semblait avoir fait beaucoup rire le cocker ! Lui aussi pouffa un peu face au côté ridicule, quoique certains végans, ne considèrent pas les humains comme des animaux ou digne de respect, donc les manger ? Pourquoi pas ? Le souffle de la jeune femme, lui effleura l’oreille, elle ne pouvait pas savoir qu’il l’entendait parfaitement même sans l’approche de ses lèvres… plus qu’à attendre donc. Elle semblait un peu troublée, ou du moins abrupt, sans doute à cause des chuchotements !

« En surface oui. » répondit t’il avant que Nalavia n'atteigne la porte aussi discrète qu’une chouette ! Lui-même se mouva le plus silencieusement possible évitant les obstacles au sol… Il allait vers une sorte d’armoire ancienne, il semblait avoir du monde autour de cette cabane ! Des grattements et des sons étouffés…

DRING !

Il sursauta, son téléphone était en vibreur, typiquement pour éviter ce genre de malaise ! Or ce ne fut que celui de Tulipe qui s’empressa de courir vers son restaurant/auberge pas si friendly que ça … tsss, elle, elle allait fermer boutique ! C’est dommage, puisque toutes les personnes aimant ce lieu en seraient privées !

« Déjà, prendre en photo les preuves trouvées et voir si on ne peut pas relier Tulipe à ça… hormis les empreintes. Je te laisse les faire, je vais fouiller dans le salon et prendre des clichés dans la salle d’eau… Pour information, dans cette dernière, il avait une caisse en plastique avec du reste d’acide … »
il inspira et marcha jusqu’à la sortie où l’odeur du ragoût l'incommode véritablement, il porta sa main à son nez… il fit quelques pas dans la salle de bain, pas mieux, alors il se hâta de faire ses photos, pourrissant sa galerie (encore une fois) de scène macabre… Puis alors qu’il revenait dans le salon, espérant prendre la cuisine aussi … de nouveaux grattements… et bruit de sanglots étouffés. Il se figea, essayant d’identifier l’origine… il leva une main quand il entraperçut la silhouette de sa coéquipière du jour, pour qu’elle ne fasse aucun bruit… il devait avoir l’air d’un renard qui chasse sous la neige ! Il ne finissait pas de rejoindre les fenêtres mais il ne vit rien, bien au contraire il s’éloignait de la source… quand … après plusieurs pas, cela semblait être dans le salon … là… oui là où il était sur ce tapis démodé !

Il le souleva en voyant une trappe ! Ah ! Il essaya de la soulever avec l’anneau, mais … Eh bien, on va dire qu’il se questionne s’il n’avait pas de la guimauve dans les bras !!! Pourtant il n’avait pas de verrou ? Ce pouvait-il que ça soit un vérin ? Oui, mais où était le bouton ? Il soupira.

« Si tu dis, que ce n’est que de la gonflette, je t’enferme dans la chambre des horreurs ! » menaça t’il sans grand sérieux, sachant qu’elle ne manquerait pas de le mettre en boîte.

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J'ai beau aimer la vie, j'la vois quand même en noirAleck Lockwood & Nalavia Greeden

Tulipe était donc la preuve vivante que brouter du gazon était malsain pour la santé puisque la végétarienne était devenue cannibale. Et ne commencez surtout pas à imaginer que lorsque je parler de « brouter du gazon » je fais une allusion beauf à son orientation sexuelle que j’ignorais, que j’ignore et dont je me fous éperdument. Je repensais cependant au fait que cela puisse nous paraître, à nous humains, immonde, dérangeant, un sacrilège même, qu’un être humain puisse manger de la viande humaine. Après tout, la plupart d’entre nous ne s’alimente-t-elle pas de viande ? Le cannibalisme existe dans le règne animal après tout alors en quoi est-ce que l’Homme serait différent ? N’est-il pas un animal comme les autres ? Un peu différent par sa façon de penser, de vivre, de tout détruire sur son passage… Ces pensées me plongèrent un peu dans le silence tandis que j’obéissais à Lockwood sans rien trouver à redire à cela. Étonnant, n’est-ce pas ? Étant partie comme je l’étais sur les plaisanteries en-dessous de la ceinture j’aurais pu lui sortir quelque plaisanterie douteuse sur les ordres, l’obéissance et la domination mais je n’y pensais même pas.

Si je n’avais pas vraiment fait attention aux empreintes digitales alors que je fouillais les premières boites il me vint soudain à l’esprit que le mien à faire était de faire très attention avec les suivantes pour tenter de ne pas brouiller des preuves contre Tulipe la fleur vénéneuse et je pris la précaution d’attirer à moi les suivantes à l’aide d’un chiffon trouvé dans le tas d’immondices qu’elle gardait… On aurait pu croire que la demoiselle était atteinte d’un foutu Syndrome de Diogène mais l’encombrement aurait été présent dans toutes les pièces de sa cabane et pas juste cette chambre glauque… Elle vivait ici ? Elle dormait sur ce lit si on peut appeler ça comme ça ? Que de questions alors que je prenais méticuleusement des photos de tous les détails macabres de sa petite collection ainsi que de la pièce autour de moi. Merci les inventeurs de smartphones de les doter chaque jour d’appareils photos de plus en plus performants.

Alors que j’en avais fini avec cette pièce légèrement oppressante je rejoignais Lockwood qui leva la main pour me faire signe de ne pas faire de bruit. Sympa ! À croire que j’avais la délicatesse d’un éléphant dans une boutique de porcelaine… J’écoutais en fronçant des sourcils... Qu’est-ce que c’était que ce bruit ? On aurait dit…des plaintes ? Sans faire de bruit ni bouger je regardais Aleck chercher la source de ce bruit et finalement soulever le vieux tapis immonde qui était censé orné le sol de ce salon… Un truc vieux, moche et qui devait avoir été à la mode au temps des dinosaures… Et bien vu Inspecteur ! Une trappe. Qu’il ne parvint pas à soulever… Quelle déception mister Sexy n’avait des muscles que pour faire joli…

Je m’approchais et j’avais bien évidemment l’envie irrésistible de me moquer de lui mais avant que je ne puisse dire quoi que ce soit sur ces muscles gonflés à l’hélium il me menaça de m’enfermer dans la chambre des horreurs, ce qui me fit éclater de rire. C’était rare que j’éclate ainsi de rire, de bon cœur. Mais tellement bon. À croire qu’il avait lu dans mes pensées celui-là. Je m’approchais de lui et, avec un sourire, soulevait la trappe qui était lourde mais pas assez pour résister à ma force herculéenne. Il aurait peut-être mieux valu que je la garde encore secrète mais au plus j’écoutais au plus j’avais la sensation que c’était des cris d’humains…

-Si mademoiselle veut bien se donner la peine…Ou préfères-tu que je passe d’abord pour te protéger de potentiels danger ? Demandais-je en désignant les escaliers qui se cachaient sous la trappe tout en faisant une petite révérence moqueuse à Lockwood. Elle était pleine de surprise cette cabane, un peu comme dans Alice au pays des merveilles où rien n’était vraiment ce qu’il semblait être… Mais version des horreurs…

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Qu’est-ce qu’il avait l’air con avec cette trappe n’empêche pas ! Ouai, assez con ! Enfin bon, il aurait pu tout bonnement chercher un bouton, pudique Tulipe n’avait pas de force, enfin pas autant que lui, un agent entraîne et de base un homme qui a naturellement 30% de plus qu’une femme a statue égale… c’est triste, mais ‘légalité entre els deux sexe, ne pourra se faire que voie administratif, pour cela que les épreuves sportives mixtes ne sont pas équitable et en défaveur des femmes ; et ne parlons pas des transsexuels qui explosent les scores et records des femmes, alors qu’avait ils avaient un corps d’hommes, il avait de quoi donner envie de se taper fort les fronts, alors qu’il fallait – à son sens – encore une autre catégorie pour la belle égalité que tous ont sur la bouche sans portant l’appliquer !
Enfin bon, l’inspecteur se retrouvait avec un cocker qui le regardait d’un air un peu trop amusé, alors il désamorça sa propre verve ! Au moins, elle éclata de rire et ce fut contagieux ! Rire dans cette cabane digne d’un film d’horreur avait presque quelque chose de soulageant ! Pas sûre que le steak après ait la même saveur !

Il la vit s’approcher et tenter sa chance ? Il arqua un sourcil un peu incrédule, a moins qu’elle voulait lui montrer le bouton en lui disant « il est ici monsieur cerveau »… ? Non ?

MAIS !!!!!!

Là sur le coup, il ouvrit la bouche d’un air surpris et assez étonné !

Alors là ! Voilà qui est époustouflant ! Il ne serait pas bon de faire un bras de fer avec elle (Jake attention à tes petits doigts délicats), ou même pour aller dans le registre de menottes évoqués tout à l’heure… d’en avoir plus quand elle est cassée et pas de pieds de lit à son sommier… voir une bonne assurance pour les os brisés !
Il chassa l’ébahissement sur son visage en reprenant un peu de contenance.

« Je préférerais que tu me portes, comme tu es fort mon prince ! » dit ‘il toujours dans l’humour, mais passant quand même devant… sortant son téléphone et la lampe de poche, juste pour couvrir le propre fait que lui était nyctalope (et pas une salope). Il passa quelques marches, avant de se tourner vers elle, afin d’éviter que ses yeux ne se fassent mal avec le faisceau lumineux : « Tu es donc une méta humaine, tu sais faire quoi de plus Hercule ? » il aurait dû la surnommé ainsi, Hercule et pas Cocker !
Il continuant et dut se baisser à cause de sa haute taille, allant dans une cave à taille humaine mais assez vaste… en face d’eux, il avait des cages avec une jeune fille qui gémit en pleurant. L’odeur était détestable… urine et malpropreté. L’endroit avait tout d’une salle de prison, mais version chaîne et … une table de découpe ! Mais quelle horreur, Tulipe faisait sa découpe ici ? Il alla vers la jeune femme, habillé d’une robe type nuisette, amaigrit, elle ressemblait à celle de la photo… Nathalie ? Elle émit un gémissement essayant de parler, or, cela lui était impossible… Quand elle ouvrit la bouche, il vit qui lui manquait sa langue ! Cela ne l’empêchait pas de pousser des cris, plus animal.

Mais quelle horreur.

« Nathalie, calmez-vous, nous sommes de la police. » il lui sort son badge et elle pleura de soulagement, lui attrapant les mains. Il la toucha avec douceur pour lui apporter du confort et du réconfort humain surtout.

La pièce était singulière, car il avait de l’autre côté des cages, ce qu’il pouvait voir avec sa vision nocturne, une pièce plus … Douteuse aménagé à l’arrière avec toute sorte d'objets ne servant pas à découper, mais plutôt à faire du bien habituellement… une salle rouge ? Et en prime, il avait une caméra ! Nom de Dieu ! Cela lui rappelait de très mauvais souvenirs !

Il fallait trouver les clés… Par contre dans l’autre cage, il n’avait plus personne, sauf des vêtements et de la paille souillée, signe qu’une personne se tenait ici avant et sans doute qu’elle avait fini dans le ragoût ! Encore une fois, il eut la nausée, mais il ne montra rien, les fortes odeurs ne l’aidaient pas.
Il voulu se lever, quand elle l’agrippa … « Je vais trouver la clé, ne vous inquiétez pas. »
*hum hummmmm* balbutia la jeune femme, qui finit par le lâcher a regret, elle l’avait griffer sous son accroche assez forte.

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J'ai beau aimer la vie, j'la vois quand même en noirAleck Lockwood & Nalavia Greeden

J’avais l’habitude de lire la surprise dans le regard des personnes se trouvant confrontées pour la première fois à ma force exceptionnelle et toujours il y avait dedans une lueur de peur qui accompagnait la stupeur, comme si j’allais forcément les faire souffrir. Mais Lockwood, lui, n’eut pas peur de moi, il était, bien sûr, étonné, mais aussi impressionné, comme admiratif. C’était différent et ça faisait plaisir, parfois, de ne pas être considérée comme un monstre dangereux par autrui, même si la plupart du temps je m’en contrefoutais royalement.

Il prit parti de me suivre sur la voie de la plaisanterie, me faisant rire sincèrement et reconnaissante. Oulah…Je devais être en manque d’alcool pour être reconnaissante de ne pas être traitée comme une bête curieuse. Comme quoi même les détectives grincheuses et alcooliques pouvaient, de temps en temps, avoir besoin d’un contact humain qui soit simplement agréable, positif, sans confrontations… Franchement, rire et trouver une interaction sociale reposante dans la maison de l’horreur, faut être un peu toc-toc du ciboulot, non ? Sincèrement, en d’autres circonstances je pense que j’aurais pu pousser la plaisanterie jusqu’à le prendre dans mes bras mais nous n’étions pas là pour badiner mais pour découvrir les secrets macabres, et je ne pensais pas si bien dire, de Tulipe. Est-ce que quelqu’un avait seulement pensé à lui dire que les végétariens bouffent de l’herbe et qu’ils la fument pas ? Enfin j’imagine certains en fument mais quand même !

-Ouais il parait que c’est ce que je suis… Je crois qu’un mec qui m’a vaguement aidée dans une bagarre dans la rue m’a parlé de ça…Des métas-humains, mais je sais plus vraiment ce que c’est… J’avais eu dans l’idée de me renseigner mais j’ai eu d’autres trucs à faire et ça m’est sorti de la tête…

Je m’en foutais un peu, aussi, même si ma curiosité restait piquée. Ce n’était pas le but de ma vie de savoir pourquoi certaines personnes avaient des capacités extraordinaires et d’autre non et pourquoi diable j’en faisais partie plutôt que ma mère dont les seules capacités avaient été de se droguer, vendre son cul et m’offrir au plus convainquant… Ouais je suis injuste sur ce dernier point, même si elle avait voulu sauver mon pucelage elle aurait pas pu lutter contre Phoobos… Ceci dit…Si je découvrais pourquoi Phobos était Phobos peut-être que je pourrais le réduire à néant sans le tuer ? Mon petit côté rancunier aurait apprécié cette solution : le mettre hors d’état de nuire, qu’il perde son putain de pouvoir et souffre enfermé de ne plus se faire obéir de personne. Mais bon fallait pas trop rêver non plus, pas vrai ?

-Mais enfin mon cher Philoctète ! Si je te dévoie tous mes secrets, je ne pourrais plus t’impressionner ! Plaisantais-je encore un peu tandis que nous avancions, éclairés, lui par lampe de poche et téléphone et moi par le flash de mon smartphone, dans le couloir de la mort. Bon vous avez compris pas le vrai couloir de la mort d’une prison mais…ouais vous avez pigé !

-Bordel de putain de merde!

On est d’accord, une cave puant la pisse comme pas permis, aussi crade que la cabane au-dessus, des cages et…putain l’horreur la planche de découpe, ça fait remake horrifique du Silence des Agneaux… À ceci près que la bonne femme voulait juste bouffer de la chaire et non pas se faire une peau de meuf… Oh bordel ! Mais… La pauvre fille dans la cage…C’était Nathalie… J’en avais vu des horreurs dans ma vie et pour un peu j’en aurais gerbé de voir que Tulipe lui avait découpé la langue ! Et si ça se trouve son amoureux… elle l’avait découpé devant Nathalie… Ou alors elle avait fait semblant d’être un mec amoureux pour attirer Nathalie dans son piège…Non… Non… Ça ne collait pas… Le mec exist…oh putain ! Elle l’avait capturé et usurpé son identité ? Avant de le bouffer ? Mais quel monstre ! Oui enfin dit comme ça…

J’avais le cœur brisé pour cette petite, sincèrement. Suis-je moi aussi un monstre de m’être demandé si, vues les circonstances, il n’eut mieux pas valu pour elle qu’elle ne survive pas à ce cauchemar… C’est terrible pour la famille de dire cela mais cette pauvre fille… Elle ne pourra jamais effacer de sa mémoire les terribles images qu’elle avait dû voir, les sévices qu’elle avait subi, ce traumatisme lui resterait à vie. Quelle existence s’ouvrait à elle, désormais ? Sombrer dans l’alcool et dans la drogue ? Rester renfermée sur elle-même, désormais différente des autres ? Ne plus jamais pouvoir faire confiance ? Se réveiller toutes les nuits en sueur et en pleurs ? Elle pourrait voir tous les professionnels qu’elle voudrait, elle ne s’en remettrait vraiment jamais… Ce qu’elle venait de vivre allait définir tout le reste de son existence.

-Recule et n’aies pas peur de moi. Dis-je à la petite qui devait croire que je faisais aussi partie de la police puisque Aleck avait parlé au pluriel et non pas juste pour lui. Tant mieux, ceci dit, peut-être qu’ainsi elle ne serait pas effrayée. Lockwood pouvait perdre son temps à chercher la clef, personnellement je préférais partir avant que la tarée de service ne revienne même si elle ne me faisait pas peur… L’urgent était d’emmener cette pauvre enfant loin d’ici.

J’arrachais, littéralement, la porte de la cage, faisant plier les pièces servant de jointures, peu importe le nom de ces trucs, et tendait la main à la petite qui me regardait, effrayée. Pauvre gosse, elle avait dû en voir des horreurs dans cette cave de l’enfer. Même le fou dans Saw en aurait été effrayé…

-Je ne te ferais pas de mal, je te le promets. Nous sommes ici pour te sauver, parce que tes parents n’ont jamais cessé de s’inquiéter pour toi et de te rechercher. Elle me prit la main lorsque j’évoquais son père et sa mère alors que je me demandais, encore, si on la sauvait vraiment en la sortant d’ici en vie… J’espérais, pour elle, qu’elle aurait la force de vivre malgré tout.

-Aleck… Tirons-nous avant que Verveine ne se repointe ! Dis-je au flic tout en prenant Nathalie par les épaules. La pauvre enfant tremblait et sa nuisette était d’une telle finesse qu’à travers le tissu je pouvais sentir qu’elle avait la chair de poule. J’enlevais ma veste pour la passer sur elle.

-On va sortir d’ici et te trouver des vêtements chaud. Promis-je tout en rajoutant mentalement qu’avant elle aurait droit à un bon bain et un repas chaud.

-Je ne crois pas non…Vous allez rester ici ! Vous pensiez vraiment que j’allais laisser mon garde-manger sans système d’alarme ?

Pimprenelle était revenue et pointait un flingue sur nous. Super ! Nathalie se mis à trembler des pieds à la tête et je fis un pas pour me placer devant elle. J’évaluais la situation. J’étais rapide. Je n’avais pas peur de mourir. Mais pourrais-je la désarmer sans qu’elle ne blesse Lockwood ou Nathalie ? Bonne question.

-Tu croyais qu’on allait descendre dans ton musée des horreurs sans appeler de renforts ? Si tu nous tues tu ne feras qu’empirer ton cas mais ça ne t’empêchera pas de finir en taule. Espèce de tarée ! Bluffais-je, ne pouvait m’empêcher de l’insulter.

-C’est quoi ton délire ? C’est de bouffer des graines qui t’a niqué le cerveau ou quoi ? Bizarrement, je voulais comprendre. Et tant qu’elle parlait elle ne faisait rien…Et j’aurais peut-être l’occasion d’agir. Moi ou Aleck… Oui je sais on dit Aleck et moi…

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@Nalavia Greeden & Aleck ▬ fin Septembre 2022-

Est-ce bien sain de rire dans ce genre de contexte ? Oui, il avait de quoi, Aleck découvrait que le cocker n’était pas une Mégara mais une hercule, pouvant faire de véritables ravages avec sa force et par Merlin que cela avait dû être difficile durant son enfance de tout casser sans faire attention, de doser constamment sa force ! Il valait mieux rire de tout cas, surtout que pour le mage, il ne ressentait pas vraiment d’effroi à cette découverte-là, non savoir que Nalavia pouvait le battre au bras de fer, n’allait pas lui faire mal quelque part (sauf au bras), il fallait juste que Jake ne fanfaronne pas trop, car un coup-de-poing dans la gueule fait toujours mal, mais d’une force de la nature… eh bien c’est un coup à devoir faire un tour sur le billard !

« On ne t’a jamais dit que tu étais hors normes et donc méta ? » s’étonna plus franchement Aleck, elle était orpheline ? « C’est des mutations génétiques d’humain, quand ils viennent bien de la terre. » précisa t’il comme elle ne semblait pas du tout au fait. Bon, il ne parlait pas des homo magi, eux sont pas vraiment des humains et il en fait partie avec Zatana

« Oh eh bien gardons un peu de mystère, sinon je vais devenir blasé ! » continua t’il sur la même ligne d’humour, de toute façon leur humour allait très vite se perdre en découvrant la cave de l’horreur de cette cabane. De quoi vous faire perdre toute foi en l’humanité.

La main de la jeune femme dans la sienne, il sentait à quel point elle était froide, tout comme le cœur du policer, plus il observait l’endroit plus il se demandait comment l’esprit humain pouvait devenir aussi tordu. La gamine était en vie, mutilée et traumatisée, si elle ne se suicide pas dans quelques mois, elle aura gagné sur Tulipe et sa perversion malsaine… mais comme toute victime, il allait lui falloir un sacré suivie mental, après ses parents avaient les moyens de se payer un cocker fouineur, alors, Aleck espérait qu’ils puissent lui payer une thérapie. L’homme fini par lâcher la main de la petite avec la promesse de dénicher une clé, lui n’avait pas besoin de lampe de touche ou d’un téléphone et sur le coup, il avait rangé son appareil pour fouiner, quand Nalavia décida d’user de sa force, ce qui est plus simple en effet.
Le regard bicolore du policier resta sur cette nouvelle démonstration, qui forçait le respect, un petit sourire sur les lèvres, trouvant ça époustouflant… Alors que la gamine en était effrayée, sans doute une réaction plus logique que d’avoir envie d’applaudir non ? Enfin, quand on baigne dans la magie du chaos, on n’est pas effrayé de la force brute, on la reconnaît comme une qualité, comme beaucoup de pouvoir. C’est la manière pour mettre en œuvre ses dons, qu’on en devient terrifiant (ou quand on met un collant, c’est effarant de mauvais goût ça).

La petite décida quand même de redonner sa main, elle était amaigrie quand même, le stress et l’angoisse avait dû l’empêcher de bien se nourrir, puisqu’il avait dans sa gamelle (telle une chienne), de quoi la sustenter… Mais cette viande n’était-elle pas humaine ? Il allait donner sa veste pour Nathalie, mais le cocker (plus charitable que ronchon), le fit.

« Commencez à remonter, je vais prendre en photo le lieu, pour les preuves. » dit-il en ressortant son téléphone. « Et on va te payer un bon repas surtout… avant d’aller retrouver tes parents et un médecin. » oui, elle avait sans doute besoin de soin et d’une douche bien chaude, mais surtout que ce dit médecin couche sur du papier les « preuves » de ses sévices, encore une épreuve, mais pour mettre quelqu’un en prisons, il fallait au moins ça et cette fois, Aleck aimerait bien que la justice soit rendue sans pitié, que Tulipe finissent à vie dans une prison et qu’elle n’en sorte jamais ! Et non à Arkam plaidant une folie, qu’elle n’avait sans doute pas.

Alors qu'il était en plein reportage, les deux femmes n’eurent pas le temps de remonter que le craquement du bois indiqua une présence… merde Tulipe était revenue et cette fois armée. Quelle saloperie ! La faible lumière de l’endroit, allumée par une ampoule jaunie, (par Tulipe), ne donnait pas une grande visibilité non plus… il en profita pour s’approcher dans les ombres, laissant Nalavia prendre l’intérêt de la vegan cannibale, il n’était pas certain que ces deux mots puissent être compatibles.

« Ta gueule, vous les humain sans conscience de la nature pense tout contrôler ! Vous ne méritez pas la nature ! Il est normal que vous lui reveniez. » brailla t’elle « A genoux toutes les deux ! »

Aleck, continua silencieusement son avancée, toujours sous cette bénédiction du harfang lui permettant d’être assez discret dans sa démarche, comme quoi on ne soupçonnerait jamais assez bien à quel point s’inspirer de la nature peut vous être bénéfique. Tulipe le vit avancer et braqua son arme sur lui.

« Toi aussi le beau gosse ! » rala t’il et il se mit donc à genoux, touchant de sa main l’escalier en bois et se concentra… la femme loin d’être fine posa un pied sur la prochaine marche jubilant de ce fait, quand elle passa au travers de la marche devenue soudainement aussi molle que du sable a son centre ! Elle poussa un cri, alors qu’il détendit ses muscles pour bondir sur son bras armé ! Un coup de genoux dans le ventre, il la fit plier, tout en envoyant plus loin le pistolet qui roula vers la cage, et les deux roulèrent dans l’escalier furieusement, or, il ne fallait pas se leurrer… Aleck était entraîné et Tulipe aussi étrangement souple à cause du yoga, ne pouvait le dominer au corps-à-corps. Il la mit KO avec un coup dans le nez … et releva un regard sur Nalavia, la femme lui avait quand même déchiré le col en V de son haut.

« Filez » il lui envoie les clés de la voiture. « Elle n’est sûrement pas seule, je vous rejoins ! » dit-il avec un peu de sang coulant de sa lèvre suite aux ongles acérée de cette femme, il entendait déjà dehors des voix masculines et féminines … elle, elle avait du renfort, pour cela qu’elle n’avait pas peur.

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J'ai beau aimer la vie, j'la vois quand même en noirAleck Lockwood & Nalavia Greeden

-Un mec une fois me l’a dit… J’étais dans une ruelle, des mecs voulaient m’agresser pour me violer, ils pensaient m’avoir droguée mais je savais qu’ils opéraient de la sorte parce que j’enquêtais sur eux… Un de ces fils de putes allait me frapper par derrière quand il est intervenu. Mais j’ai pas creusé plus loin, à vrai dire… Lui avais-je expliqué rapidement avant que nous ne découvrions la cave secrète de Pivoine. Non, c’est pas Pivoine son nom… Hibiscus ? Ah, oui ! Tulipe… Prénom de merde.

Si j’avais pu avoir un pouvoir quelconque, autre que ma super-force, j’aurais aimé pouvoir la détruire d’un regard. Je bouillais presque littéralement de rage alors que je m’agenouillais, tenant la main de Nathalie qui tremblait comme une feuille et pleurait, morte de peur. Je la fis m’imiter sans quitter la folle du regard, lui faisant une pression de la main pour la rassurer. Je me fis la promesse de la ramener à ses parents quoi qu’il m’en coûte même si je n’étais pas très optimiste pour ce que serait sa vie une fois de retour chez elle. Pauvre gamine qui rêvait du grand amour et qui avait découvert une des pires facettes de l’humanité. Si Pissenlit était humaine, bien sûr.

-Je ne suis pas une tueuse mais je te jure que si tu m’en donnes l’occasion espèce de connasse je te tuerais de mes propres mains pour ce que tu as fait à cette pauvre gamine. La petite gémit à mes mots et je pus la sentir bouger pour se coller contre mon dos, comme pour user de mon corps comme d’un bouclier. Ça m’allait. Je n’avais pas peur de Tournesol et j’étais en colère.

Pendant un instant, alors que Aleck essayait de se faire discret pour l’attaquer, elle me défia du regard, agacée que je ne baisse pas le mien. Elle aurait pu me tirer dessus, je ne lui aurais pas montré plus de signes de soumission que celui d’être à genoux. Être à genoux devant un mec ? Pourquoi pas. Mais devant ce détritus ? Humiliation que je pensais bien lui faire payer. Elle dû cligner des yeux, ce que je n’avais pas fait, et accepta sa défaite en regardant Aleck et en lui ordonnant de s’agenouiller lui aussi. Mais la garce qui savourait déjà sa victoire et pensait avoir la situation bien en main fit l’erreur de reculer sans regarder, poser un pied sur une marche et passer au travers en hurlant. Je fronçais les sourcils. Cette marche était pourtant en parfait état lorsque Lockwood et moi étions descendu. Très bizarre… Mais à point nommé.

L’inspecteur de police fut plus rapide que moi, ce qui est impressionnant et se jeta sur la demeurée, l’entrainant dans un corps-à-corps dont il sortit gagnant en l’assommant. Il me lança alors ses clefs, non attendez MES clefs, de voiture pour que je puisse emmener Nathalie au centre de police pendant qu’il surveillait Crocus ? La tuait ? Sadiquement ? Ouais non là fallait pas rêver. Je me tournais vers Nathalie pour lui demander si elle était en état de marcher voir de courir quand des voix au-dessus de nos têtes se firent entendre… Ça aurait été trop beau que ce soient des renforts pour nous mais fallait pas se leurrer. Helleborus foetidus n'était pas la seule fausse végane cannibale dans le coin. CHOUETTE alors ! Me battre ? Aucun problème. Ils sont nombreux ? Pas un problème. MAIS il y avait Nathalie…

Je regardais autour de nous et vit le revolver dans la cage. Je me précipitais vers lui, entraînant la jeune fille derrière moi, saisit l’arme et en quelques mots lui expliquais comment s’en servir.

-Nathalie, il va falloir te montrer forte. N’utilise cette arme qu’en cas d’urgence, d’accord ? Seulement si ta vie est en danger. Regarde-moi dans les yeux. Tu peux le faire, d’accord ? Tu as survécu à l’inimaginable, tu es une guerrière. Je te ramènerais à tes parents, je te le promets. Tu as confiance en nous ? La jeune fille fit oui de la tête. Elle avait cessé de pleurer et s’était un peu calmée. Elle tenait l’arme comme si sa vie en dépendait, les mains blanches. Dans un regard, une nouvelle lueur. Un mélange de colère, de rage et d’assurance. Bien. -Maintenant va te cacher dans un coin, fais-toi toute petite et ne tire pas sur Lockwood. J’ai encore besoin du flic canon ! Je la vis sourire avant qu’elle n’aille se cacher.

Je me rapprochais de Lockwood, lui tendant la main pour l’aider à se relever. Je prenais peut-être un risque en laissant l’arme à une adolescente mais nous étions dans une situation assez compliquée. Lockwood devait bien en avoir une sur lui d’arme… Quant à moi…Mes mains me suffisaient.

-Ça va ? lui demandais-je. Les bruits de pas se rapprochaient, faisaient craquer le parquet de la cabane au-dessus de nos têtes. Je tirais Aleck par le bras pour nous éloigner des marches. Je regardais Lysichiton à terre, assommée. J’avais envie de lui fracasser le crane par terre. De la cervelle et du sang un peu partout une bonne façon de les avertir qu’ils devaient fuir plutôt que de nous chercher des noises, non ? Un regard à Lockwood et je serais les poings, prête à me battre.

Ils arrivèrent. Une femme à leur tête, elle souriait.

-Vous auriez mieux fait de baiser attachés à un lit plutôt que de venir ici.

Ah bah bravo pour l’instinct de flic monsieur l’inspecteur !

-Euh… Aleck mon chéri ? T’es sûr que la tarée a pas utilisé du sang humain pour te tatouer ?

Ouais…Alyssa. Alyssa faisait partie des cannibales. MAGNIFIQUE ! Et moi qui continuait à jouer les grandes gueules… Splendide !

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@Nalavia Greeden & Aleck ▬ fin Septembre 2022-

Quand il pense qu’il prend des risques dans ses infiltrations, mais Nala aussi…le viol, quelque chose qui lui fait généralement retrousser le nez (et c’est le cas à cet instant.), une forme de torture psychologique qu’il trouve bien pire qu’une simple mort. Au fond, la torture est pire que juste tuer quelqu’un, car la souffrance sur le long terme est sans doute l’acte le plus ignoble qu’on puisse faire à autrui.

« Tu avais un antidote sur toi ? ou tu es immunisée ? » demanda t’il, allant à la conclusion la plus évidente qu’elle leur avait pétée la gueule et qu’il espérait qu’ils leur manquaient des dents ! En tout cas, il avait la réponse sur son côté méta humain auquel elle n’avait même pas pris la peine de chercher plus loin. Comme quoi, il y a des choses importantes sur soi auxquelles certains s’en tapent complètement !

Et ce qui était important à cet instant, était cette scène glauque et digne d’un film d’horreur avec en prime la vilaine fleur carnivore qui ose les braquer avec son fusil ! Nalavia trouve donc des mots parfait pour attiser le tison de la colère de Tulipe et donc apporter sans qu’elle le sache (ou non, il dirait qu’elle le fait volontairement), l’attention sur elle et permettre à Aleck un tour de passe passe qui se solde par un combat, qui ne rentrait pas dans les annales. Il n’avait pas fière allure avec son haut déchiré par une furie, mais au moins, elle n’avait plus d’arme sur elle et … il y avait du bruit autour d’eux. Autant que les deux partent le plus vite possible pendant qu’il occupe les badaux fanatiques de la Tulipe sanglante (voilà un beau titre pour les torchons qui sert de journaux). Il tourna la tête vers la privée qui… Armait la gamine ? Mauvaise idée avec le recul, elle serait bien capable de leur tirer dessus ou de se faire plus mal ! bon au moins, les mots de Nalavia sont plus rassurants et qu’elle se cacher dans cette pièce sombre aux milles cauchemars, au moins elle pourrait se « défendre » ou intimider justement ses agissants… même s’il ne validait pas des masses car bon… enfin l’urgence fait qu’il faut agir et il prit la main de miss Hercule se relevant. Un Hercule qui garde son humour … canon canon, tant qu’il ne tire pas des boulets (oh cette phrase de beauf … Nalavia le contamine !).

« Pas fan d’armé une gamine, mais bon on va faire le ménage avant qu’elle ait du sang sur les doigts. » dit-il alors qu’il en voyant plus Nathalie et que la brunette au regard déterminé le toise. « Oui et toi ? »il n’avait pas grand-chose, tout au mieux des griffures et un haut ruiné ! Elle le tira soudainement, l'éloignement des escaliers et donc à l'abri de quelques ombres qui pour lui étaient claires grâce à son sort. Il lui donne un petit coup de coude, qu’elle n’a pas envie de mettre ses menaces à exécution sur miss endormie. Vu le nombre de pas, il y avait quatre personnes et … merde ! Alyssa ? Mais quelle déception de la voir ici ! Il allait devoir trouver une autre tatoueuse ou tatoueur avec du talent (ou dans ses goûts) qui ne discute pas sur le type d’encre !
L’homme braqua un regard vers elle… du sang humain (bon on passe sur le chéri hein), non heureusement qu’il avait son encre ! Il regarda Alyssa, avec une pointe de dégoût dans le cœur.

« Eh bien viens donc nous attacher… »

dit-il sachant qu’il n’avait pas révoquer son sort sur la marche …la femme regarda Tulipe et alluma la cave un peu plus, s’éblouissant au passage et aussi les yeux sensibles de l’inspecteur… mais quand elle voulu les rejoindre elle se cassa la gueule à son tour et ce fut donc une belle occasion pour Nalavia de péter les dent de cette femme qu’elle aimait tant ! En revanche, derrière la tatoueuse il y avait trois autres gars armés et eux… eh bien, accélèrent-le pas, pour sauter directement sur le sol et enclencher un combat avec Lockwood ! Il se prit un coup-de-poing de cet homme avec un bandeau « peace », le genre de chien dent qui pousse dans le jardin et qu’on veut arracher ! Oui il avait de la force mais quelque chose dans son regard semblait différent, même Alyssa avait un reflet verdâtre pas très rassurant ! Le second était une armoire à glace et le dernier encore dans l’escalier, car il voulait aider Alyssa était de petite taille mais épais ! Un boulet (en parlant de boulet à tirer) !

Aleck reprit ses esprits alors qu’il sentait quelques coups pleuvoir sur lui et il répliqua avec l’adrénaline en plus et aussi, sa main imbibée une nouvelle fois de la dendrobate alla se loger sur la nuque de l’homme qui tombait dans les pommes en quelques secondes, achever par un coup de genoux dans le ventre… au tour de l’armoire à glace… lui aussi allait faire dodo !

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