Death and the Angel

Sujet: Death and the Angel Lun 4 Déc - 7:27

Gotham était une véritable truffière à cadavres. Chaque nuit, les petits assistants de Lady Death ramassaient des alcooliques et clochards morts de froid, des victimes de vol à la tire, de viol ou simplement d’assassinats gratuits qui n’avaient pas eu de chance. La quantité n’était jamais un problème dans une ville de cette taille, même si Evelyn devait en convenir : Gotham était particulièrement prolifique en matière de mort et de misère. Probablement que la seconde attirait toujours la première. Même s’il y avait aussi quelque chose dans l’air, une certaine noirceur, une corruption qui rampait à l’ombre des immeubles austères et qui rappelait à la nécromancienne la Londres qu’elle avait connu des siècles plus tôt. Une Londres emplie de tueurs en série, de prostituées désespérées et de fantômes.

Enfin, autant dire qu’elle n’avait aucun mal à trouver de la matière première. Elle avait de véritables légions à disposition, certaines attendant patiemment dans une éternité putride ses ordres dans les cryptes de son manoir. Elle avait aussi des morceaux de choix quant il était temps pour elle d’assembler un nouveau golem. L’un de ses petits orphelins de la mort avait justement eu besoin d’une nouvelle mandibule récemment. Mais si la quantité avait une certaine valeur en elle-même, parfois, Evelyn était à la recherche de qualité.

Qu’est-ce qui faisait la qualité d’un mort-vivant ? Les amateurs dans la pratique de la nécromancie énonceraient probablement la fraîcheur du cadavre. Mais Evelyn n’en était pas à sa première réanimation de zombie, loin de là. Pour avoir un serviteur particulièrement accompli, il lui fallait une âme, une volonté d’exister par-delà la tombe, de revanche. Il lui fallait une histoire, de la haine, un carburant ésotérique qui lui permettrait de se mouvoir avec une férocité digne des vivants. Et où trouvait-on les défunts avec les meilleures histoires si ce n’était à l’ombre des cathédrales ? Dans ces cimetières bien entretenus qui avaient connu des générations de défunts. Ceux qui avaient droit au sommeil des bienheureux et qu’elle arrachait sans merci de leur repos. Oui, Evelyn avait souvent besoin de spectres qui haïssaient pour ses créations. Mais ils pouvaient bien la haïr elle, cela lui convenait.

Ainsi la nécromancienne se trouva à arpenter la forêt de pierre tombales, de mausolée et autres sépultures qui se trouvait non-loin de la cathédrale d’Old Town. Elle n’était pas seule bien entendue, elle n’était jamais seule. Derrière elle se trouvaient quelques créatures emmitouflées dans des vêtements sales, avec dans leurs dos de larges sacs. Ces goules malingres, qui étaient là pour porter les ossements choisis par leur maîtresse contrastaient grandement avec l’allure princière de cette dernière. Evelyn marchait avec grâce au milieu des tombes, une assurance sinistre accompagnait chacun de ses pas. Elle ne portait qu’une simple robe noire, tissée de spectres et de malédictions. Elle aurait dû être gelée, mais cela faisait bien longtemps que le froid n’avait plus d’emprise sur elle.

Elle ne s’embarrassait pas non plus d’un masque, ou d’un costume élaboré. A quoi bon ? Son existence civile était… Et bien quasiment inexistante. Elle était un fantôme, un spectre social qui se contentait seulement de quelques apparitions lors de soirées mondaines. Elle était la femme en noire, celle à qui les riches et puissants faisaient appel uniquement quand ils étaient désespérés. Et si tant est qu’on la reconnaisse, Lady Blackwood était censée être morte près de deux siècles plus tôt. La nécromancienne inspira un instant l’air nocturne. Même à demi-morte, elle pouvait profiter de certaines sensations. Ses doigts fins coururent le long d’une pierre couverte de mousse. Elle pouvait sentir les ossements en contrebas s’agiter, partagés entre le désir de se relever pour la maîtresse de la morte-vie et ceux de rester plongés dans leur sommeil funèbre.

Malheureusement, la symphonie de deuil et de mort à laquelle la nécromancienne aspirait était gâchée par une autre présence en cette nuit. Qui pouvait bien se rendre au milieu d’un cimetière à une telle heure, si ce n’était-elle ? Des pilleurs de tombes ? Etrangement, Evelyn nourrissait un certain dédain pour cette profession. Déranger les morts pour en faire des machines à tuer servile était une chose, mais pour leur dérober leurs biens matériels ? C’était de mauvais goût. Dans l’obscurité, les yeux de la nécromancienne brillaient d’une lueur sépulcrale, captant parfois la lumière des rues voisines comme l’auraient fait ceux d’un animal nocturne. C’était ce qu’elle était après tout. Une créature de la nuit, une goule avide d’âmes et de chair putréfiée. Ses zombies s’étaient arrêtés, figés dans une immobilité parfaite, impossible pour les vivants.

« Je ne pensais pas que qui que ce soit puisse fréquenter cet endroit à une heure aussi avancée de la nuit. Il semblerait que vous ne craignez pas les fantômes, qui que vous soyez. » Lâcha-t-elle d’une voix douce, mais emprunte d’une froideur sépulcrale.

Evelyn observait calmement l’inconnue, attendant que celle-ci se manifeste, révèle ses attentions, ou ne déguerpisse en hurlant. Croiser la route d’une femme vêtue de noire et entourée d’être qui n’avaient pas l’air complètement humains pouvait avoir cet effet là sur les gens. Pas que cela la dérangerait. Au moins pourrait-elle retourner à son occupation favorite : sélectionner des défunts de choix.

Sujet: Re: Death and the Angel Lun 11 Déc - 22:45

Death and the Angel
@Evelyn Blackwood & Roxanne Shaw

C'est fou... j'ai revu Vic, Vic est de retour... j'en reviens toujours pas et c'est compliqué... j'ai encore du mal à savoir si je suis heureuse, inquiète ou furax... mais je crois que même en colère je suis incapable de pas être heureuse de me dire qu'il est en vie. Je l'ai tant prié et espéré... je ne peux pas m'enlever cette joie du coeur.

Et quand je suis heureuse ou que c'est dur, je viens ici. Bon, ok, d'habitude, je viens plutôt pendant les horaires d'ouverture, tôt le matin pour pas croiser trop de monde, j'aime pas le monde, ils me rendent...instable... enfin bref. Sauf que depuis que j'ai pris ce job au Black Cat, c'est plus difficile d'être là a huit heure en finissant le boulot a 4 ! Même si les insomnies m'ont parfois rendu service pour ça, mais ces derniers temps, j'en ai moins, j'ai l'impression d'être crevée en permanence, au point que j'ai du reprendre deux trois trucs pour me stimuler... bref, ça, je vais éviter de la dire à Nana et Pépou... c'est pour eux que je suis là, pour leur dire à quel point je suis heureuse, perplexe, décontenancée... et parceque où qu'ils soient, ils sont les seuls pour qui j'ai compté vraiment, enfin je parle du coté de ma famille biologique, la famille de coeur ça, c'est autre chose.

On a beau trouver des amis et se forger une nouvelle famille avec eux, les liens du sang, on a beau faire ça reste... Et puis, ils étaient partis avant que je m'excuse d'être une conne et que je leur dise que tout ce qu'ils pensaient être un échec dans l'éducation qu'ils avaient essayé de me donner et bien... ils avaient réussi à m'ancrer deux trois trucs dans le crâne... comme quoi... je suis pas un échec complet.

Alors pour une fois que je viens avec une bonne nouvelle, j'avais pas envie d'attendre le matin et le réveil que j'entendrais peut-être même pas, ni ma prochaine journée de congés surtout que ces derniers temps, c'était un peu la folie entre les coups de mains à Lockwood, une drôle de rencontre avec le Joker et mes trous noirs qui ne s'arrangeaient pas ... alors tant pis, je ne suis pas à une infraction près dans ma vie, pas avec mon second boulot. Et puis ce n'est pas si grave, je ne viens pas piller des tombes ou taguer des stèles mais parler si on peut dire avec mes grand-parents.

Je m'étais donc introduite en escaladant discrètement l'un des murs latéraux et me voici devant la tombe de Helen et Stuart Shaw en train de tenir une drôle de conversation à trois dans ma tête... enfin, en général, dans ma tête, je parle et ils écoutent et voilà.
Mais je sursaute alors qu'on me réponds... enfin non, c'est plus qu'on me parle sauf que là au milieu d'un cimetière en pleine nuit, je m'y attendais pas vraiment !

Je me tourne aussi sec prête à bondir s'il faut, je n'ai pas plus peur de la mort que ça mais me tenir sur mes gardes, c'est comme un vieux réflexe et des réflexes je n'en manque pas, sinon je ne serais pas aussi bon pilote. Mais là pour le coup... je me retrouve avec une de ces montées d'adrénaline comme on en fait peu. Une silhouette aussi sombre que cette nuit d'Octobre, un visage magnifique aux traits si fins et au teint si clair qu'on croirait presque un fantôme et a coté d'elle deux... mais merde ces quoi ces têtes qu'ils ont. Je sens quelque chose cogner contre mon mollet... merde, sur le coup j'ai reculé contre la pierre d'a coté sans m'en rendre compte !

Je secoue un peu la tête, non, c'est juste l'effet de surprise, je me suis faites avoir comme une bleue, voilà tout ! Je suis con... j'étais trop concentrée dans mon petit monde. Je me redresse et sourit finalement à ce trio étrange.
« C'est pas un peu tôt pour Halloween ? » et j'ajouterai bien et vous êtes pas un peu vieux pour ça mais bon à part la femme, qui sans paraître vieille semble tout de même avoir passé l'âge des canulards, les deux autres je peux pas estimer leur âge.

Je m'attarde sur l'un des deux... il est vraiment bien fait son costume.. un peu trop beaucoup bien fait non ? Des étudiants en cinéma venu tourner à la sauvette leur série B du semestre ? « Vous faites quoi ici au juste ? »

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Sujet: Re: Death and the Angel Jeu 14 Déc - 14:53

D’un point de vue purement ésotérique, cette femme empestait. Oh, cela n’avait bien entendu rien à voir avec un quelconque problème d’hygiène ou même un autre trouble pour le moins peu ragoûtant. Non, c’était la nature de sa magie, la nature de son aura qui auraient fait se hisser les poils d’Evelyn si son corps n’avait pas déjà été lui-même plus mort que vif. Il y avait quelque chose de profondément dérangeant chez l’inconnue, quelque chose qui lui donnait envie de conjurer les morts du cimetière pour que ceux-ci la saisissent de leurs mains avides, l’entraînent dans les profondeurs. Alors la terre viendrait remplir ses poumons, elle finirait étouffer et les vers s’occuperaient de dilapider ce qu’il resterait de son corps et de cette fameuse aura jusqu’à ce qu’il n’en reste presque plus rien.

Oui, cela aurait été formidable.

L’ironie de la chose bien sûr, n’était pas perdue pour la nécromancienne. Sa réaction presque instinctive vis-à-vis de l’empreinte magique de cette femme était probablement celle que les gens avaient à son encontre. La magie de mort avait à jamais touché son âme, s’était liée avec son essence comme pour peu d’autres êtres. Elle avait complètement accepté la morte-vie en elle pour devenir celle qu’elle était désormais.

Quoiqu’il en soit, elle n’avait pas survécu durant les deux derniers siècles en donnant corps à toutes ses pulsions meurtrières. Il fallait savoir se montrer discrète lorsqu’on pratiquait une magie interdite, pour ceux qui manquaient d’imagination. Puis elle était venue là pour récupérer des ossements, de nouvelles recrues pour son armée des damnés. Pas pour attirer l’attention.

« Je suppose qu’il s’agit là d’une tentative d’humour ? » Laissa tranquillement glisser Evelyn entre ses lèvres.

Oh, elle avait une affection toute particulière pour Halloween. Après tout c’était une période de l’année où pratiquer sa magie devenait encore plus aisé, où les morts demandaient presque à être appelés. Puis il s’agissait aussi de son anniversaire et même si elle ne comptait plus les années depuis longtemps, c’était aussi une bonne raison de célébrer en compagnie de ses petits orphelins de la mort. L’un d’entre, un golem enfantin au visage recouvert d’un sac de jute avait même été nommé Sam en l’honneur de Samhain. Mais toutes ces considérations n’avaient pas grande importance pour l’instant.

« Je pourrais vous poser la même question. Après tout, comme vous l’avez si gauchement relevé, je suis plus apprêtée pour errer dans un cimetière à la nuit tombée que vous. » Répondit-elle avec un sourire narquois.

Sans la moindre gêne, elle détailla de haut en bas celle qui lui faisait face. Un beau physique. Un corps probablement athlétique. Une matière première dont elle aurait pu faire quelque chose d’intéressant. S’il n’y avait pas cette étrange aura qui lui donnait toujours légèrement la nausée. Ironique pour celle qui était tant accoutumée à l’odeur des cadavres qu’elle ne les sentait même plus. La nécromancienne glissa un coup d’œil en direction de la pierre tombale à proximité de l’inconnue.

« Vous êtes à la recherche de sensations fortes en prévision d’Halloween ? Non. Pas dans une ville comme Gotham, les nuits sont toujours pleines de péripéties. J’en déduis que vous êtes ici pour payer vos respects à certains des défunts, ou bien que vous venez dérober quelque chose dans leurs tombeaux. »

Dans une ville remplie de criminels comme celle-ci, on pouvait trouver monts et merveilles dans un cercueil. Evelyn ne comptait plus toutes les richesses terrestres qu’elle avait accumulé par accident alors qu’initialement, elle ne cherchait que des os et des âmes.

« Vous avez besoin d’aide ? Que ce soit pour une conversation ou bien pour votre larcin. » Demanda-t-elle sur un ton faussement aimable.

La curiosité de la nécromancienne était définitivement piquée. Pas tant par la présence de l’humaine, mais de par son aura qui venait vraiment perturber sa petite sortie nocturne.

"The dead make good soldiers. They can't disobey orders, never surrender, and don't stop fighting when a random body part falls off."

"Stop complaining, you can rest when you're dead. Oh-sorry."

"When you find yourself teetering on the edge of oblivion, mine will be the hands taking pleasure in giving you the final push."

Sujet: Re: Death and the Angel Dim 17 Déc - 12:21

Death and the Angel
@Evelyn Blackwood & Roxanne Shaw

Une tentative d'humour ? Oui et non, c'était histoire de se détendre après le petit coup de flippe à la con et non parceque là sur le coup, je vois que ça pour expliquer la tronche des deux types à coté de cette femme.
Et puis ça expliquait aussi son look à elle mais bon, c'est peut être juste une de ces gothiques pour qui le look Halloween c'est tous les jours.

« Si c'est pas ça, c'est que vos copains ont des goûts particuliers... » C'est moi où ils ont pas bougé d'un iota ? On dirait des statues... wow... ils sont forts !

Apparemment, ma petite remarque l'avait vexée. En même temps quand tu t'habilles et que tu te maquilles comme ça pour entrer dans un cimetière au milieu de la nuit, et qu'en plus tu surprends quelqu'un... comment dire... faut pas t'étonner (surtout en Octobre) qu'on pense à Halloween ! Un autre mois de l'année je me serais peut être demandé si après les Clowns du Joker, c'était pas le début d'un nouveau groupe, genre "Les Zombies de Morticia" remarque ce serait pas mal.

Pas vraiment le temps de répondre, elle me sort la liste et ses déductions. Niveau sensations fortes (même si pour le coup, elle venait de m'en filer), ce n'était pas vraiment ici que je venais les chercher, Halloween ou pas, c'était derrière un volant que je prenais ma dose ou quand il me prenait l'idée farfelue de voler la Batmobile et que je me retrouvais dans un road trip étrange avec le Joker en passager...
Enfin bref, oui j'étais là pour visiter des défunts... et non pas pour aller creuser dans la terre pour récupérer le médaillon de Nana ! Non mais ! Je ne suis peut être pas l'être le plus angélique de Gotham mais un minimum de respect !

« Je suis juste venue sur la tombe de mes grand-parents, et je pense que je peux me débrouiller pour le petit coucou que je suis venue faire. Mais merci. »

Mon regard repasse encore une fois de elle vers les pseudo zombie qui commencent quand même à me mettre mal à l'aise, on se croirait vraiment dans un épisode de the Walking Dead (ouais quand je deviens trop maladroite avec une clé dynamométrique, la télé c'est pas mal pour s'abrutir en cas d'insomnies). L'option étudiants en cinéma venu tourner à la sauvette me paraît de plus en plus crédible, je vois que ça pour avoir ce niveau de réalisme.

« Mais vous n'avez pas répondu, vous êtes venu faire quoi ? Vous tournez un film d'horreur ? »

Mon regard cherche un peu en arrière, y'a d'autres silhouettes mais je vois pas de matériel...

« Vous pouvez dire à vos amis de bouger, ils vont finir par avoir des crampes. Le maquillage est super réaliste, bravo, vous êtes doué en effets spéciaux j'ai l'impression. »

"houhou"... bordel, j'en ai tout le dos qui frissonne juste parce qu'une chouette viens de hululer.. Allez Rox, tu as survécu au Joker, tu vas pas te mettre à flipper à cause d'une ambiance de film d'horreur ! En tout cas, ils ont bien choisi leur cadre, il va en jeter leur film.... bordel mais ce qu'ils doivent être maigre les mecs sous ce maquillage ou alors c'est de la peinture noire pour les amincir pour de faux... mais ça ne se voit pas c'est dingue !

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When an Angel lives in the body of a Sinner

Sujet: Re: Death and the Angel Dim 24 Déc - 19:45

Un sourire compatissant ourla les lèvres de la nécromancienne. La femme réagissait comme beaucoup d’humains mis face à l’impossible de la situation : le déni. Celui-ci était caché par des tentatives d’humour, mais Evelyn pensait bien que l’inconnue avait compris de ce qui était en train de se passer… Ou en tout cas, elle avait une idée, au moins inconsciente, que quelque chose clochait chez elle et ses compagnons du soir.

« Ah, cela ne je peux le nier. Ils ne sont pas uniques dans leur genre, mais je suppose que vous ne croisez pas beaucoup de leurs semblables. »

Ce qui soulevait une nouvelle question… Cette femme empestait une forme de magie qui horripilait Evelyn. Une forme de magie qu’elle avait croisé chez certains de ses adversaires au fil des années. De ceux qui n’étaient que trop heureux d’essayer de l’emmener au bûcher et de réduire en cendres ses petits compagnons décrépis. Pourtant, son interlocutrice ne semblait pas avoir vraiment compris ce qu’elle était. Ni ce qu’étaient les deux marionnettes cadavériques qui accompagnaient la nécromancienne. Peut-être faisait-elle semblant, pour qu’elle baisse sa garde. Mais Evelyn en doutait. Il y avait quelque chose d’autre qui se jouait là, une mascarade dont elle n’avait pas encore pris connaissance de toute la nature.

« Oh, c’est là que vous faites erreur. Je peux vous aider. Rendre la conversation un peu moins unilatérale voyez-vous. Vous ne seriez pas la première à espérer avoir une réponse de la part des défunts, un signe quel qu’il soit. »

La nécromancienne agita sa main droite, conjurant par la même occasion une énergie violacée, sépulcrale et terriblement sinistre. La manifestation du pouvoir occulte qui coulait dans ses veines, qui enchaînait les défunts à sa volonté, en faisait ses serviteurs dévoués. Les deux morts qui l’entouraient se redressèrent aussitôt, comme galvanisés par cette maigre démonstration de puissance.

« Je ne tourne pas de film d’horreur, non. Même si je dois dire que cela m’est arrivé par le passé. J’ai un don pour fournir des figurants plus vrais que nature, comme ceux qui m’accompagnent ce soir. Non, je suis ici pour faire une petite cueillette, à la recherche de nouveaux figurants en quelque sorte. »

Un murmure glissa entre les lèvres ourlées en un sourire sinistre de la nécromancienne. L’énergie nécrotique s’échappa de ses mains pour venir plonger dans la terre, au pied de l’une des tombes devant laquelle se trouvait la jeune femme. Evelyn pouvait sentir les morts, tous ces cadavres qui entendaient son appel. Ceux qui ne trouvaient pas le repos la suppliaient parfois même, de leurs murmures putrides, de les relever, de leur trouver un but, une mission, une raison d’exister au-delà de leurs cercueils et des baisers des vers. Peut-être que le grand-père de l’inconnue était au repos, peut-être qu’il ne l’était pas, cela importait peu pour la sorcière. Il était là et serait un outil parfait pour tester ce qu’était la femme qui lui faisait face. La terre se mit à bouger, tandis que le mort réanimé rampait vers la surface, s’extirpant de sa tombe, son visage squelettique dirigé vers sa descendante.

« Voilà qui devrait faciliter quelque peu la conversation. Peut-être que vous voulez que je fasse de même avec votre grand-mère ? »

Evelyn pencha un instant la tête sur le côté, tout en avisant d’autres tombes.

« J’espère que je ne me suis pas trompée. Je détesterais avoir réveillé un inconnu par mégarde. » Elle haussa les épaules. « Pourquoi est-ce que vous ne lui feriez pas un câlin ? Je suis certaine qu’il en meurt d’envie. »

Le mort-vivant était toujours en train de s’extirper de sa tombe, ses orbites vides habitées par la même lueur sépulcrale que la nécromancienne avait conjuré un instant plus tôt. Celle-ci ne comptait pas tuer l’inconnue. Pas pour le moment en tout cas. Elle n’avait que faire des vivants. Et surtout pas avant d’avoir découvert ce qu’elle était véritablement.

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Sujet: Re: Death and the Angel Ven 5 Jan - 20:49

Death and the Angel
@Evelyn Blackwood & Roxanne Shaw

Ca pour être pas communs, les types qui se déguisent en zombie hyper réaliste, ça ne court pas les rues ! Et franchement, je leur décerne sans mal le prix du meilleur déguisement que j'ai jamais vu !

Quand à la raison de ma présence, à moi, ici, elle est des plus banales et grand dieu non ce n'est pas pour aller creuser la terre ! Juste échanger quelques mots sur l'évolution de ma situation, mes espoirs et une grande nouvelle que j'avais besoin de transmettre et non, je n'avais pas besoin d'aide pour ça. Mais elle insiste !
Bon, il y a deux ans, j'avais bien espéré pouvoir contacter un défunt, ou plutôt joindre l'au-delà pour savoir si Vic était mort ou pas et c'était dans ce même cimetière que j'avais fait une rencontre inattendue qui m'avait même permis d'obtenir la réponse ! Zatanna m'avait fait découvrir que la magie existait et avait même accepté de faire cette petite recherche pour moi... et grâce à elle, j'avais retrouvé l'espoir sur le coup et surtout la détermination à chercher encore plus ce qui s'était passé ce jour-là. Ce n'est qu'après une énième piste qui n'avait aboutit à rien que j'avais rechuté au point de survivre à ma énième mort... ouais j'avais arrêté de compter.

« Je crois que ça va aller, je n'attends pas vraiment de réponse, mais merci.» au fond venir parler au mort, ce n'est qu'une façon de faire le point et de s'aider à réfléchir. Vic avait refait surface et j'étais en ça la plus heureuse des femmes mais c'était compliqué et ces retrouvailles me laissaient une drôle d'impression.

Mais pourquoi elle agite les mains ? Et surtout, pourquoi ça fait apparaître une sorte de fumée bizarre... un autre effet spécial ? Ou... un nouveau frisson me parcourut le dos. Ou, elle était comme Zatanna et Rouky ? Mais autant si j'avais confiance dans la magie des deux autres, celle-ci ne me disait rien qui vaille et l'envie de prendre mes jambes à mon cou était... forte. Celà dit, c'est une envie à laquelle je cède rarement et ses gestes sont presque hypnotisants au point que je suivait des yeux les volutes partir dans la terre devant la pierre tombale de Pépou... Merde mais c'est quoi ce bordel, je crois bien que ça bouge ! Oui, quelque chose sort de là... Putain, les zombies existent ! Et cette femme étaient en train de faire ça à son grand père ? Zatanna lui avait bien dit que ramener les morts ne devait pas être tenté, que le prix était trop élevé. Ce jour-là, elle s'était mis en tête de trouver un magicien capable de ce prodige pour lui ramener Victor coûte que coûte, avant que la magicienne lui annonce que celui qu'elle se languissait de revoir n'était pas mort. Aujourd'hui, Vic était vivant mais à voir ce reste de corps remonter à la surface, elle comprenait mieux la mise en garde de l'homo magi... oh non, elle n'aurait jamais voulu ça !

Michel avait senti l'aura néfaste de la nécromancienne lorsqu'elle s'était approchée de Roxanne et la vision de ces corps sans vie mue par son énergie nécrotique avait de quoi soulever le coeur de l'archange. Ce genre de pratique était répugnante. Certes, le corps n'avait pas un caractère aussi profondément sacré que l'âme mais il était ce qu'il avait lui-même façonné avec l'aide de son jumeau Samael, il y était donc d'autant plus attaché et ce corps restait sacré par le rôle qu'il jouait dans la vie de ces âmes et de ces êtres auxquels il portaient un grand amour même s'il était bien souvent déçu de voir comme ils n'en prenaient pas soin... et à quel point il gâchait ce grand cadeau qu'était le libre arbitre !

Cette femme en était un exemple criant, ne pouvant se satisfaire de sa mortalité, elle avait trompé la mort allant jusqu'à corrompre l'élément le plus sacré de la vie ! Cette femme avait beau être humaine, elle était à elle seule un blasphème !
Pourtant... pourtant, elle était humaine, une de ses filles perdues, corrompue et l'arbre infini des choix s'était offert à elle autant qu'aux autres enfants d'argile... devait-il intervenir ? Devait il partir du principe qu'elle ne devrait plus arpenter ce monde et qu'il était temps de la renvoyer à sa juste place ?

Père ne s'était jamais penché sur son cas, il n'avait jamais puni cette enfant capricieuse... Mais au fond, Père n'agissait jamais sur ses enfants préférés, sur ceux que lui et son frère avaient créés... même Gabriel devait être outré de la façon dont cette femme se jouait du temps qu'il avait lui même imposé au monde pour lui permettre l'évolution ! Ces morts qui marchaient sous la magie de Miss Blackwood étaient figé dans le temps, ils faisaient des statues terrifiantes lorsqu'elle ne les poussaient pas à se mouvoir d'ailleurs.
Mais tout ceci était encore les conséquences des choix d'une humaine... mais jusqu'où ces choix pouvaient conduire et puis cette magie n'était pas celle qu'eux avaient apporté aux mondes.

Et comme Roxanne se figeait d'horreur en voyant la terre se mouvoir devant elle et dévoiler une main et un corps familier mais qu'elle peinerait à reconnaître avec la décomposition, Michel fit lui aussi son propre choix, celui d'intervenir pour protéger l'esprit de son hôte, déjà mis à rude épreuve.

« Cessez Miss Blackwood ! » tonna la voix de Roxanne sous l'intonation de Michel.

Le corps crispé de l'humaine venait de se détendre sous la prise de contrôle par l'Archange qui détourna le regard de son hôte pour le tourner vers la nécromancienne, ses iris brillaient d'une lueur qui serait difficile à soutenir pour cet être de malfaisance, cette enfant perdue dont Michel devait sans doute faire son deuil.

« Laissez les morts reposer en paix, ils ont terminé leur cycle et ne sont pas tous comme vous à la recherche d'un cadeau qui ne vous a pas été offert. »

Code RP par (c) Nîniel

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Sujet: Re: Death and the Angel Dim 7 Jan - 16:56

Evelyn cultivait de nombreux petits plaisirs dans sa longue existence. L’un d’entre eux était indéniablement de terroriser les vivants. Pas forcément jusqu’à ce que leur cœur s’arrête et qu’ils meurent sur le coup, c’était tout juste un bonus, mais elle avait appris à savourer les concerts de hurlements et la panique qu’engendraient ses sortilèges. Peut-être n’était-ce là qu’un écho de son enfance solitaire, où les rares compagnons de jeu qu’elle avait eu (et qui étaient vivants) finissaient indéniablement par la craindre, sans oublier les domestiques de son père qui avaient peu apprécié la présence de son chat décomposé et réanimé.

Toutefois, la nécromancienne se voyait frustrée en cette nuit. Elle qui venait si adroitement de réanimer le squelette du grand-père de l’inconnu ne pu même pas apprécier convenablement la terreur que cela aurait dû engendrer. Les cris et les sanglots des gens étaient particuliers quand ils étaient face à un membre de leur famille saisi par l’étreinte de la morte-vie. Mais non, au lieu de cela, la sensation de malaise, de dégoût, qu’elle avait ressenti jusqu’alors alla en s’intensifiant. Elle fronça les sourcils tout en bataillant contre la sensation de rejet qui l’envahissait alors qu’un changement s’effectuait dans son interlocutrice. La magie qu’elle avait ressenti, qui faisait naître en elle cette démangeaison, non presque comme une brûlure maintenant, ne faisait que s’intensifier.

Evelyn ne recula pas toutefois, d’un ordre silencieux elle ordonna à ses minions de se tenir prêts à bondir sur la femme, y compris que le grand-père qui était encore en train de s’extirper de la tombe. Son regard analysait chaque changement chez l’inconnue, alors qu’elle commençait enfin à comprendre à ce à quoi elle avait véritablement affaire.

« Il s’agit de Lady Blackwood. » Corrigea-t-elle d’un ton dédaigneux.

Ce n’était pas parce que son domaine en Angleterre n’avait pas eu l’illustre plaisir de sa présence qu’elle avait perdu ses titres de noblesse. Quoique puisse en dire la couronne britannique. Même sans cela, elle se considérait comme une reine parmi les damnés et les non-morts. Aucun rival n’avait réussi à lui prouver le contraire.

« Donc c’était vous que je ressentais. Une deuxième présence habitant le corps de cette femme. Comme c’est démoniaque de votre part. Même si j’ai l’impression que vous jouez dans l’autre équipe. »

Cette lumière, cette façon de s’exprimer… Evelyn avait une petite idée de ce qui se cachait face à elle, mais elle n’était pas certaine d’apprécier cette réponse à sa question.

« Voyons, il n’est pas vraiment question de ce qu’ils veulent. Après tout ils n’ont pas trop d’avis à donner. » Elle haussa les épaules. « Comme la femme que vous habitez j’imagine, non ? »

Celle-ci avait été surprise de voir des morts-vivants, elle avait même semblé être convaincue qu’il ne s’agissait que d’acteurs déguisés. Difficile à croire qu’une femme qui avait conscience de servir d’hôte à une telle entité puisse être ainsi naïve. Non, sûrement n’était-elle pas au courant qu’elle servait de véhicule à un parasite céleste.

Ah qu’est-ce qu’elle détestait ces individus… Ces entités qui étaient incapables de saisir toutes les subtilités de la moralité humaine. Même si Evelyn, si elle devait l’admettre, ne s’embarrassait pas vraiment de sens moral non plus.

« Donc, qu’est-ce que vous allez faire maintenant ? Essayer de purger le monde de mon existence et de celle de mes créations ? Eradiquer le mal que j’incarne ? En tout cas, vous semblez avoir une idée assez précise de qui je suis, mais je ne peux pas en dire autant. Peut-être pourriez-vous avoir l’obligeance de vous présenter avant que nous n’en venions aux mains ? »

Il ne serait pas le premier à essayer de la détruire. Même s’il y parvenait, son esprit trouverait bien une autre enveloppe charnelle à habiter. Elle n’avait jamais essayé d’être rousse, ou blonde, jusqu’à présent.

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Sujet: Re: Death and the Angel Mer 10 Jan - 20:59

Death and the Angel
@Evelyn Blackwood & Roxanne Shaw

Lady, soit, si elle voulait mais aux yeux de l'ange ces titres que s'octroyaient les humains n'avaient ni sens ni valeur. Même si des Rois jadis s'étaient clamés élus de Dieu, à la vérité, père n'avait strictement rien à voir là dedans !

La nécromancienne avait bien sentit sa présence, ceux doués de magie qu'ils soient sorciers ou homo magi avaient majoritairement cette capacité de perception, c'était pourquoi Michel prenait toujours soin de s'effacer au maximum, ne laissant que la trace du témoin qui observait la vie de son hôte se dérouler devant ses yeux. L'ange ne fut donc pas surpris de cette assertion mais le choix du qualificatif lui fit l'effet d'une épine dans le coeur. L'épine de la conscience qui le taraudait depuis quelque temps, lorsqu'il prenait conscience que sa simple présence et les choix auxquels il avait été forcé, avaient impacté la vie de son hôte malgré son souhait de se faire le moins invasif possible.

"démoniaque" ! C'était insultant et pourtant à cause de tout celà et du simple fait de s'être immiscé dans ce corps, Michel ne pouvait s'insurger et crier au blasphème. Non, seul son nez se fronça de cette attaque, confirmant qu'il était comme le suggérait déjà Lady Blackwood, dans l'autre équipe.

L'Archange observait l'autre femme continuait ses déduction, prétendant que ces corps n'avaient plus de voix à faire entendre. Certes, ces enveloppes de chairs n'étaient plus dotées d'âme ni d'esprit leur permettant d'avoir une volonté propre, mais ces dépouilles avaient un rôle à jouer dans la vie et tout le processus de création. Des objets qu'on ne pouvaient ainsi bafouer en s'en servant comme de vulgaire marionnette, en leur insufflant un simulacre de vie qui ne faisait que les ridiculiser.
Quant au choix de Roxanne, elle l'avait fait mais elle était trop petite pour s'en souvenir. Une âme à peine née, déjà combative et acharnée à vivre ! Une âme qui n'avait pas eu besoin de mot pour accepter qu'un archange la suive lors de son voyage de retour vers la Terre.
« Cette hôte a accepté même si elle n'en a pas gardé le souvenir. » L'archange n'avait guère à lui expliquer. Si les êtres célestes devaient légitimer leurs choix et leurs actions devant les mortels, ce serait peut être bien là l'apocalypse qu'il souhaitait combattre ! Non, le seul être assez grand pour pouvoir se permettre de juger ses actes était Père ; Dieu; le Présence ; la Source ou quelque soit le nom qu'on lui donnait. Pourtant... Peut-être était-ce cette épine qui lui poinçonnait la conscience, qui le poussait aujourd'hui à cette justification... Ou alors ce simple qualificatif qu'il avait l'impression de devoir laver comme l'une de ses tâches d'huile de moteur qui si elles n'étaient pas lavées tout de suite s'incrustaient dans les tissus ! « Je ne suis guère démoniaque comme vous l'avez senti et je la protège comme je le fais en cet instant d'une vision qu'elle ne devrait pas subir, comme d'autres avant elle. »

Car durant ces siècle d'une existence qui aurait dû s'achever le 16 décembre 1844 , Lady Blackwood avait fait subir ce genre de sort à certains, dont quelques uns avaient fini par frapper à la porte du Paradis pour que Michel juge de la destination de leur âme... et d'autres avaient péris de bien d'autres manières... et pire sacrilège encore, des âmes étaient portées manquantes !
En agissant ainsi, cette femme outrepassait ses droits, jouant une pseudo caricature divine décidant d'animer d'une pseudo vie des cadavres, comme jadis Samael animait ses créations. Ce que son jumeau pouvait lui manquait et voir un de leurs enfants vouloir remplir sa tâche... Oui, celà le mettait autant en colère que ça l'attendrissait. Au fond, c'était comme une enfant voulant ressembler à son père. Mais il y a des rôles qui ne sont pas dévolus aux mortels et celui-ci en était un et aucun de leurs enfants ne serait capable de remplacer Samael, si cher à son coeur, sa moitié, son autre... même si aujourd'hui il était Lucifer, il restait la moitié douloureuse de ce coeur d'ange qui ne mourrait jamais où alors de la main de celui pour qui il battait (ainsi que Père bien entendu).

Lady Blackwood était loin d'être une idiote, on ne pouvait vivre aussi longtemps en en étant une, bien que beaucoup qualifieraient le fait de se transformer soi même en Lyche, être une idiotie. Mais comme beaucoup de choses sur Terre, c'était là principalement qu'une question de point de vue. En tant que juge, Michel se devait d'être le plus objectif et impartial possible. Celà était généralement facile, tous les êtres d'argile étaient ses enfants, tous étaient égaux sous son regard, que ce soit en droit ou dans l'affection sincère qu'il leur portait. Mais Evelyn avait raison, sa faute méritait une réprimande ! Oh, il ne fallait pas croire que punir et aimer était incompatible, au contraire, celà fait partie du rôle de parent. Lorsqu'elle est appliquer avec la motivation de l'amour, une punition est juste car son but est de rendre son enfant meilleur ou de l'éloigner d'un mauvais chemin.
Michel ne pouvait s'adonner à ce rôle pour chacun des enfants de ce monde, surtout que les règles de père étaient claires : "pas d'ingérence", tout au plus des suggestions, de micro influences. Mais après quelques années sur Terre à chercher à percer à jour les plans de l'Enfer pour l'Apocalypse... Michel avait commencé à faire le choix d'agir sur ceux qui justement, ne respectaient plus les règles. Et à ces yeux cette femme correspondait et puis, elle n'était plus censé être en vie et ce depuis longtemps.

Mais quand le regard de Michel la détailla de bas en haut, que son regard s'attarda dans celui de cette poupée d'argile encore animée du pouvoir de son frère... peut-être même plus proche de ce qu'était aujourd'hui le pouvoir de son jumeau, il ne put s'empêcher de sentir son coeur battre encore et lui offrir une chance. Après tout, il avait offert une chance à deux hybrides et si l'une semblait une cause perdue, Faith lui avait redonné un peu d'espoir.

« Je suis porteur d'ailes célestes, je ne puis vous en dire plus. » offrir son nom était bien trop risqué. « Je sais qui vous êtes, je sais vos actes, et je ne les cautionne pas. Ils sont blasphématoires. Même si votre pouvoir n'est pas démoniaque à l'origine, vous avez choisi de vous pervertir et avez côtoyé plus que vous ne l'auriez dû ceux que vous appelez "l'autre équipe". Pourtant, vous restez une enfant de notre Père à tous et il vous à offert le libre arbitre. Je vous offre donc une chance de faire un meilleur choix et peut-être d'avancer sur un nouveau chemin, celui menant à la rédemption.»

Michel fit un pas vers ce qui restait du grand-père de Roxanne et posa une main affectueuse sur la joue du défunt, il n'y avait plus que quelques lambeaux de chair sous sa paume et l'agitation de quelques larves. «Rendez le à sa sépulture ainsi que les autres et entamez votre nouveau chemin en m'expliquant ce qui motive votre choix de la morte-vie et de relever ces corps.»

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Sujet: Re: Death and the Angel Mar 27 Fév - 9:29

« Comme c’est pratique. » Commença Evelyn avec un sourire faussement compatissant sur les lèvres. « La femme que vous habitez ne se souvient pas de vous avoir donné l’autorisation de la parasiter. Je suppose que vous ne lui avez pas redemandé son avis depuis ? Non, cela serait probablement trop risqué. Que se passerait-il si elle refusait ? J’imagine qu’il ne vous resterait plus qu’à trouver une grenouille de bénitier sénile qui accepterait de servir de véhicule à votre pompeuse grâce. »

Un soupir glissa entre les lèvres de la nécromancienne. C’était bien le problème avec les anges. Ils étaient affligés d’une hypocrisie qu’ils étaient trop naïfs pour percevoir. Au moins avec les démons, on savait à quoi s’attendre : ils allaient faire tout leur possible pour vous damner et vous faire souffrir le plus possible au passage. On savait qu’on ne pouvait pas leur faire confiance. Ce qui avait fait qu’Evelyn s’était toujours sortie admirablement de ses tractations avec les forces infernales. Même les plus intimes. Un ange allait vous trahir sans même s’en rendre compte, alors même que vous lui faite absolument confiance. Car si on ne pouvait pas avoir confiance en un ange, en qui pouvait-on avoir confiance ? Evelyn avait depuis longtemps trouvé la solution à cette question rhétorique mais elle savait que son interlocuteur serait loin de l’apprécier.

« Ah, je suppose que vous avez l’autorité en matière de ce qui doit être et de ce qui ne doit pas être… Même si je suppose que vous êtes convaincu que votre créateur est à l’origine de tous les possibles, y compris de celui-ci. »

Un signe de la main et les cadavres ambulants, suspendus au moindre de ses gestes, se redressèrent pour dévisager la femme. Ils étaient aux aguets, prêts à bondir si jamais cela se révélait nécessaire. Evelyn elle-même n’était pas des plus inquiètes. Certes, l’être qui se trouvait face à elle était puissant, ou tout du moins le supposait-elle. Elle avait rencontré peu d’anges incapable de se défendre. Mais elle se trouvait au cœur d’un cimetière et la chair qu’il habitait était des plus mortelles.

« Autant pour la réciprocité. Vous en savez plus sur moi que moi sur vous. Ce n’est pas très galant. J’en attendais mieux de la part d’un porteur d’ailes célestes. » Le dédain qu’elle avait mis dans ces trois derniers mots avait été rendu volontairement audible. « Honnêtement, je ne me considère pas comme l’enfant de qui que ce soit de nos jours. J’ai depuis longtemps dépassé cette étape. Peut-être que vous devriez essayer. Il n’est pas sain au bout d’un certain âge de toujours se définir par rapport à ses parents. »

Oh, elle ne pouvait nier l’influence qu’avait eu son père sur elle. Mais depuis qu’il avait été réduit à l’état de crâne flottant dans un coin de son manoir, il n’avait pas non plus le même effet sur ses décisions. Quant au « père » évoqué par l’ange. Evelyn n’avait jamais eu beaucoup de considération pour lui ou ses préceptes. Ses suivants étaient bien trop obtus.

« Ah, la rédemption. Un bien grand mot, pour pas grand-chose. Depuis combien de temps évoluez-vous parmi les hommes ? Je vis en recluse depuis des décennies, mais je pense que je les comprends toujours mieux que vous. »

Une lueur sépulcrale apparut au creux de sa main, elle la fit danser entre ses doigts. C’était une force blasphématoire, peut-être, une manifestation des ténèbres de la mort, du froid du tombeau et de tout ce qu’il y avait de contre-nature dans sa magie. Mais c’était à elle.

« Je n’apprécie pas les ordres. Ni même les suggestions appuyées. Je doute que vous ayez le surplomb moral que vous pensez avoir. Quant à ce qui motive mon choix… Voyons, c’est ce que je fais de mieux tout simplement. C’est ce que je suis. La reine des goules, la maîtresse du macabre, la dame de la mort. Pourquoi devrais-je me priver de ces dons uniquement parce qu’ils vous déplaisent ? C’est extrêmement présomptueux de votre part. »

"The dead make good soldiers. They can't disobey orders, never surrender, and don't stop fighting when a random body part falls off."

"Stop complaining, you can rest when you're dead. Oh-sorry."

"When you find yourself teetering on the edge of oblivion, mine will be the hands taking pleasure in giving you the final push."

Sujet: Re: Death and the Angel Jeu 4 Avr - 14:57

[quote="Roxanne Shaw"]

Death and the Angel
@Evelyn Blackwood & Roxanne Shaw

Michel laissa échapper un petit rire face aux propos de la nécromancienne. "Pratique", non, tout ceci n'avait pas grand chose de "pratique" et ce n'était pas pour se "faciliter la vie" que l'Archange avait choisi de garder le silence. Enfin, ce rire n'était pas ironique, mais sincère car le gardien du Paradis, venait de se faire la demander ce que penserait Monsieur Lockwood de découvrir de savoir qu'une liche se mettait à lui faire la même morale et les mêmes reproches.
Mais l'inspecteur avait au moins pris le temps de poser des questions, de chercher à comprendre, malgré la colère qui lui fermait l'esprit au début et peut-être encore un peu maintenant. Bref, ce n'était pas l'homo magi policier de Gotham que l'ange avait aujoud'hui devant lui, mais une femme qui aurait dû rejoindre l'un des deux royaumes il y avait plusieurs siècles de celà.

« Je pourrais prendre le temps de vous expliquer en quoi vous faites fausse route mais vous n'avez pas sincèrement le souhait d'écouter et faire un effort d'objectivité à mon égard. » après tout, il était de "l'autre camp" et ce dédain que Michel pouvait sentir émaner de la liche était on ne peut plus clair.

Pourtant, cette enfant restait l'une des siennes, l'une des leurs, descendantes de celles que lui et son frère avaient façonnés et que Gabriel avait guidées par ses lois. Et même si elle ne devrait plus fouler ce sol depuis longtemps, elle méritait au moins une chance d'enfin "grandir" et renouer avec la Foi en acceptant son destin.
Michel écouta donc très attentivement Evelyn puisqu'il lui avait offert cette opportunité de continuer à parler et marcher ici.

Le préambule était classique des incroyants, pourtant, les choses étaient ainsi, avant Père, il n'y avait rien, Père l'avait créé lui et ses frères les premiers, pour l'aider dans sa grande oeuvre avant qu'il ne s'éparpille dans l'univers dans cette grandes vague créatrice qui avait donné naissance à tous les autres pseudo dieux, tous ces frères bâtards qui pensaient pour certains être aussi à l'origine de toutes choses. Père les laissaient jouer leur partition, preuve s'il en fallait encore une de sa profonde humilité. Il ne demandait en retour de son immense cadeau que "la Foi" sans jamais l'imposer. Il lui serait pourtant facile de se montrer au monde sous son vrai visage et non celui d'un clochard, d'un enfant, d'un vieillard ou d'un simple oiseau venu observer ses enfants jouant dans leur bac à sable pour y créer leurs propres histoires.
Alors oui, pour toutes ces raisons, Michel était plus a même de juger du bienfondé de la poursuite de pseudo vie de cette femme et de ce qu'elle faisait des enveloppes de ceux qui avaient rejoint son royaume.

L'archange observa les corps se dresser prêt à suivre les ordres de leur marionnettiste. Nulle crainte n'émanait pourtant de la sorcière, elle était calme pourtant elle gardait ses sbires aux aguets à moins que ce ne soit qu'un petit défi comme le faisait les enfants pour tester les limites de leurs parents lorsqu'ils frappaient du pied sur le sol en leur criant "Non!" vexée apparemment de ne pas être sur un équilibre de connaissance. Mais cette équité qu'elle réclamait était pas nature impossible. Dieu avait voulu c'est équité de départ en offrant à tous ses enfants le libre arbitre, puisqu'ils l'avaient réclamé avec tant de force... et ce présent d'une valeur inestimable, ils s'en étaient servi pour créer des inégalités entre eux... et maintenant, elle demandé d'être à l'équilibre face au savoir d'un être doué d'omniscience ?! Le sourire de Michel ne quittait pas son visage, pas même face au dédain qu'elle ne cachait pas.
Elle avait un côté presque touchant de par cette obstination, ce qui l'était moins c'est que ce même trait de caractère l'avait mené à fouler une règle primordiale, celle du cycle de la vie !

« Vous pouvez faire le choix de vous considérer orpheline, néanmoins, vous n'êtes pas apparue par enchantement. » c'était un fait pragmatique et simple, elle pouvait revendiquer ce qu'elle voulait, rien ne changerait ce fait, cette version liche n'aurait pas vu le jour si Lord Blackwood n'avait pas copulé avec son Elizabeth et encore... d'autres forces avaient joué un rôle dans cette naissance qui n'aurait pas dû avoir lieu.
Mais pour ce caprice contre la mort, Evelyn n'y était encore pour rien, Michel ne lui en tenait pas rigueur, c'était pour la suivante par contre. Donc qu'elle le veuille ou non, son existence n'était pas le fruit de sa seule volonté, sa capacité à perdurer au-delà de ce qui était permis par contre...

A sentir les émotions de cet être, Michel ne se faisait hélas pas d'illusions sur les intentions de celle qui lui faisait face et au fond, et sur l'issue de ce face à face. Pour ouvrir les yeux, encore faut il avoir un peu de curiosité et cette femme n'en avait plus assez pour celà. Elle comprenait l'humanité mieux que les anges après tout et sans doute pensait elle que ce savoir lui donnait celui de comprendre tous les rouages de ce monde, alors que ce monde, même en y incluant l'occulte qu'elle côtoyait, n'était qu'une si infime partie de "tout" ce qui existait.
Michel comprenait ces mondes et la multitude des êtres le composant, mais comprendre ne veut pas forcément dire "être d'accord", loin de là. Et encore, même lui avait le recul de savoir qu'il lui manquait cette part que les humains acquiéraient par le "vécu" et la finalité de cette forme de vie et c'était l'un des éléments qu'il venait cherchait en observant Roxanne vivre sa vie.

De cette manière, l'archange pouvait comprendre qu'elle peine à accepter la mort, que le pouvoir de vie et de mort était séduisant et puisse faire croire à son porteur qu'il était normal de s'affranchir des règles de la vie. Mais posséder une chose ne veut pas dire qu'il est bon de s'en servir.

« Un homme a dit un jour, "un grand pouvoir implique de grandes responsabilités", cette responsabilité est parfois justement de ne pas user du pouvoir qui naît entre nos mains. »

La question sous jacente était claire, la liche allait elle user de cette magie qu'elle avait appelé entre ses doigts pour s'en prendre à un être céleste, qui s'était pourtant montré d'une patience d'ange et lui offrait une chance de choisir un chemin plus honorable. Le pardon pouvait encore exister, elle devait saisir cette opportunité.

« Vous devriez être morte Evelyn. Votre âme devrait dors et déjà avoir rejoint un des autres plans d'existence, la mort n'est pas une fin. Pourquoi vous accrocher à cette vie-ci ? »

Michel se doutait de la réponse, mais les humaines avaient beau se targuer de comprendre les leurs, ils étaient parfois ceux qui se comprenait le moins eux même, les faire se poser des questions était parfois une façon efficace de les amener sur le chemin de l'introspection.... mais lui restait il cette once de curiosité qu'il fallait encore pour cela ?

Code RP par (c) Nîniel

When an Angel lives in the body of a Sinner

Sujet: Re: Death and the Angel Dim 21 Avr - 16:19

Oh, Evelyn avait ses aprioris sur les anges. Elle en avait pour les démons aussi, pour les dieux et même pour les vivants finalement. Mais ceux-ci venaient de son expérience, on ne s’amusait pas à conjurer les morts sans s’amuser de temps à autres à voir ce qu’il y avait au-delà de cette réalité, sans se frotter à quelques entités ésotériques diverses et variées. Ah, et on ne pouvait pas utiliser ses âmes sans froisser quelques plumes apparemment, qu’elles soient physiques ou métaphysiques. La preuve en était la situation d’aujourd’hui et la façon dont l’être qui lui faisait face se permettait de juger ce qu’elle avait accompli de son existence. Comme cela était lassant. Au moins certains démons se montraient franchement enthousiastes en observant la vie dévoyée que menait la nécromancienne. Et on se demandait pourquoi est-ce qu’elle préférait leur compagnie.

« Je peux faire preuve de toute l’objectivité que vous désirez. Après tout, contrairement à vous, je ne suis pas régie par des préceptes rigides qui ont été établis par un autre. Je ne suis pas une fanatique zélée. » Elle haussa les épaules. « Je suis parfaitement capable de m’adapter, je n’en vois simplement pas l’intérêt. »

Car elle n’avait pas grand-chose à tirer de cet être. Qu’attendait-il d’elle exactement ? Qu’elle tombe à genoux devant sa grâce ? Qu’elle implore le pardon de dieu et renonce définitivement à la nécromancie ? Puis pourquoi pas au sexe aussi, pendant qu’elle y était. Ses biens matériels aussi. Oh et assurément à son immortalité. Mieux valait être une petite dévote six pieds sous terre que quelque chose d’original.

« Vous n’avez pas à m’enseigner comment naissent les bébés, ni même les bébés nécromanciens. » Soupira-t-elle. « A vraie dire, je suis plutôt surprise que vous vous y connaissiez en la matière. »

Elle lui adressa un sourire enjôleur. Est-ce qu’il y avait un petit peu de perversion au sein de cet emplumé ? Non, il ne cherchait probablement qu’à lui faire la morale, à lui faire accepter Dieu en tant que son père ou elle ne savait trop quoi. Sauf que l’âme de son père était prisonnière des cryptes de son manoir et cela lui convenait très bien.

« Mais je me suis réinventée depuis, je ne suis plus simplement la fille de mes parents, je suis bien plus que cela. » Et surtout elle ne laissait plus son enfance la définir. Oui, elle avait été la fille de Lord Blackwood, elle avait été une petite chose négligée qui avait passé le plus clair de son temps à traîner avec des cadavres. Ah, elle avait même perdu sa virginité avec un fantôme. Mais elle était devenue bien plus que cela depuis et elle n’allait pas laisser quelques traumatismes mondains définir son existence.

Elle avait arpenté le monde pendant des décennies à la recherche du secret de l’immortalité, à la recherche de tout savoir impie qui pourrait lui permettre de s’élever au-dessus des lois de la nature. Elle y était parvenue et en sacrifiant l’humaine qu’elle avait été, elle avait rejeté tout droit que Dieu, ou elle ne savait trop qui, pouvait avoir sur son âme. Autant dire qu’elle n’allait pas laisser le premier ange qu’elle rencontrait prétendre le contraire.

« Peut-être que vous devriez mettre vos propres conseils en application. J’ai lu l’ancien testament, une lecture particulièrement ennuyeuse d’ailleurs, vous et vos semblables devraient vous contenir quelque peu. Gardez votre auréole dans votre pantalon vous voyez. »

Les premiers nés d’Egypte s’en seraient bien mieux portés. Sans oublier tous ceux qui avaient eu le malheur de subir le courroux divin d’un prétendu dieu d’amour.

« Je devrais être beaucoup de choses. Pourtant je suis là, entière, avec une existence que j’ai obtenue par mes propres moyens, que j’ai gagné par la sueur et le sang. Cette existence vaut bien mieux que tout ce que d’autres ont pu avoir en réserve pour moi. Qu’il s’agisse de Dieu ou du Diable. »

Ses traits s’étaient fermés. Elle savait que ce petit échange était par nature stérile. Elle était terriblement têtue et pourtant, elle se savait plus malléable que la créature qui lui faisait face. La stagnation était inhérente à ceux de son espèce, le changement, l’évolution, étaient hors de leur portée. Plus encore, ils ne pouvaient comprendre la défiance qui animait la nécromancienne.

« Je sais que la mort n’est pas une fin. J’en suis l’exemple incarné. J’ai simplement décidé de façonner ma propre non-vie, plutôt que de suivre vos préceptes et j’en suis fort aise. Vous devriez essayer d’exister pour vous-même plutôt que pour votre créateur, c’est fantastique. »

D’un geste de la main elle appela tous ses minions à elle. Cette conversation lui avait gâché sa petite cueillette, surtout qu’elle se demandait si elle n’allait pas devoir en venir aux mains avec son interlocuteur, ou son interlocutrice. Cette histoire de sexe des anges n’était toujours pas très claire, surtout vu l’hôte que celui-ci utilisait. Restait bien sûr la question de l’homme qu’Evelyn avait réanimé pour effrayer la jeune femme.

« Donc, comptez-vous essayer de m’éradiquer de l’existence ou bien allez-vous me laisser m’en retourner à mes affaires ? Je suis très occupée et si j’appréciais de faire une petite pause pour terroriser votre hôte, je dois dire que je commence à être lasse de cette conversation. Nous savons tous deux que rien ne pourra en ressortir. »

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Sujet: Re: Death and the Angel Jeu 25 Avr - 16:45

Death and the Angel
@Evelyn Blackwood & Roxanne Shaw

Le fanatisme. Un autre argument typiquement mortel. De ces mortels qui rejetaient l'acte même de création, sans doute pour se rassurer sur le fait qu'ils étaient maîtres de leur vie. Pourtant Dieu leur avait offert cette capacité à choisir leur destin, la seule chose hors de leur portée était le choix du jugement de leur âme. Ca, c'était son travail à lui. Peu pouvaient se targuer de connaître aussi bien les âmes que Michel. Certes, son frère bien aimé avait transmis une part de son propre savoir à ses enfants infernaux... (et que ce terme leur allait bien ! "Infernaux" !) mais connaître la profondeur de leur essence c'était autrement plus complexe.
Et à cause d'eux et aussi de cette femme, des âmes manquaient à l'appel et n'avaient pu être guidée sur leur juste chemin et celà était révoltant.

« Un autre qui vous a pourtant offert de pouvoir choisir de vous détourner de lui et de ces "préceptes rigides" » ces règles qui régissaient, qu'elle le veuille ou non, la réalité de toute chose de ce monde. C'était là l'oeuvre même de Gabriel, son autre frère bien aimé. « Personnellement, je le trouve d'une grande souplesse.»

Voilà un reproche trop souvent fait à père par ces hérétiques qui préféraient se mettre des œillères sur les largesses qu'il avait offert à leurs enfants d'argile. De quoi avoir une profonde envie de soupirer face à tant d'outrecuidance. Pourtant l'ange se devait de laisser une chance à cette enfant, une chance de rédemption puisqu'elle pouvait toujours clamer de s'être affranchie des lois régissant l'univers, elle n'en restait pas moins le produit de la création. Pas seulement de l'acte copulatoire de ses parents mais aussi de ses grands-parents et de leurs parents avant eux et ainsi de suite jusqu'à l'acte de création merveilleux entrepris bien avant tout ceci avec ses frères et Père.

« Oui, vous êtes bien plus que celà, vous êtes le fruit d'une réaction en chaîne qui à eu la liberté de faire ses propres choix.» l'enfant d'un Dieu et de ses anges ayant pour cadeau de naissance : la liberté, un Dieu acceptant d'offrir jusqu'au dernier instant une opportunité à ses enfants les plus rebelles, les plus belliqueux, de se repentir et d'être sincèrement pardonnés. « En celà, vous restez une de nos enfants, c'est pourquoi je vous offre l'opportunité de vous repentir et enfin goûter à l'après-vie et au pardon... une option à laquelle vous préférez de vaines tentatives de m'insulter.»

Evelyne ne voulait pas du pardon, elle ne voulait pas "avoir Foi" et être à nouveau béni de l'amour de Dieu... alors, elle devrait en assumer les conséquences car contrairement à ce que les enfants croient, avoir le choix n'implique pas toujours d'obtenir ce que l'on veut, mais celà provoque toujours des conséquences, qu'elles soient bonnes ou mauvaises.

« Celà est bien dommage Miss Blackwood, vous auriez pu goûter à la douceur de l'Eden, comme lui.»

Le visage de Roxanne se tourne vers la coquille vide de ce corps qui fut jadis le grand-père de la jeune femme, et Michel tendit à nouveau sa main pour libérer ce tas d'os de la magie qui le tenait encore debout. Pour celà, la douce lumière de la magie céleste glissa de ses doigts comme des filaments pour se diffuser entre les os et lambeaux de chair et en chasser les ombres violacées de la nécromancie. Cela donna pour quelques secondes l'impression qu'un orage habitait ce corps, avant qu'il ne s'écroule inerte sur la terre partiellement retournée.
L'ange ne prononça aucun mot de réconfort, il n'y avait plus d'âme depuis bien longtemps et Stuart Shaw avait déjà reçu son jugement.

« Je vous ai déjà offert une chance de faire le bon choix, de retrouver le chemin de la Foi.» la voix de Roxanne se fit plus profonde et plus forte, en elle s'exprimait le timbre céleste de l'Archange et cette fois, il avait perdu son doux sourire. « Vous avez choisi le sacrilège et l'hérésie...»
Les filaments au bout de ses doigts si firent plus long et envahirent les airs pour former une pluie d'épines aussi coupantes que des rasoirs et brûlantes que l'acide pour les êtres impurs.
« Acceptez votre jugement !»

Death and the Angel Attaque-a-distance

J’ai déjà perdu 0 pts de destin depuis le début de ce rp, il m’en reste 14 avant de tomber KO

Rappel cartes:

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Sujet: Re: Death and the Angel Sam 27 Avr - 19:34

Décidément, il était ironique de constater à quel point un ange pouvait être doté de mauvaise foi. Ou plutôt à quel point il était borné. Evelyn avait rencontré des squelettes dont toute la matière grise s’était écoulée depuis longtemps en dehors de sa boîte crânienne qui faisaient preuve de pus d’esprit critique que cette entité.

« Une grande souplesse ? Voyons, votre créateur n’offre un choix que pour accorder plus de valeur à l’amour que lui donnent ses suivants. » Répondit-elle avec un reniflement dédaigneux. « Et dès qu’il se rend compte que l’on ne veut pas de lui, il entre dans une rage folle et nous condamne à une éternité de souffrance. Votre précieux père n’est pas un dieu bienveillant, c’est un pervers sadique si vous voulez mon avis. »

Elle savait que son langage ne risquait pas de convaincre son interlocuteur. Tout au plus cela le mettrait en colère, mais cela, c’était une conséquence habituelle. Les gens ne savaient pas apprécier le charme macabre et la vivacité d’esprit acerbe de la nécromancienne. La pauvre était condamnée à être à jamais incomprise, mais elle s’en remettrait. Puis, elle n’allait pas chercher à épargner les émotions d’un individu qui n’en avait peut-être même pas.

« Par tous les enfers, vous devriez descendre de vos grands chevaux et essayer de comprendre à qui vous vous adressez… Si je suis issue de choix de tant d’êtres comme vous le dites, votre influence n’est plus que négligeable dans ce que je suis. Mais je suppose que comme votre créateur, vous êtes incapable d’accepter que quelque chose puis avoir lieu, puisse exister sans que cela vous concerne. Si seulement vous vouliez bien retourner dans votre paradis céleste et me laisser en paix. »

Elle fit un petit geste de la main, comme si elle essayait de chasser un pigeon un peu trop curieux qui s’était approché, et qui apporté très probablement tout un tas de maladies dont elle se serait bien passée. Bon, dans le cas, elle était plus agacée par le ton de l’ange, ainsi que par son esprit borné.

« C’est cela que vous ne comprenez. Je ne veux pas goûter à la douceur de votre Eden. Je ne veux rien qui vienne de vous ou de votre précieux père. » Souffla-t-elle. « Je ne veux pas de votre rédemption, de votre félicité. Je préfère un océan de ténèbres à ce que vous avez à m’offrir. »

Son existence actuelle, cette éternité qu’elle passait un pied dans le monde des morts et l’autre dans le monde des vivants, peuplée de ténèbres glaciales et de monstres effroyables lui convenait parfaitement. Car c’était ce qu’elle était. Qui elle était. Jamais elle n’abandonnerait cela, surtout pour satisfaire des êtres obsolètes et incapables de la comprendre. Elle leva les yeux au ciel quand l’être se permis de libérer le cadavre de son petit sort de réanimation. Ce n’était pas comme si elle pouvait recommencer si elle le désirait. Elle était au centre d’un cimetière, l’énergie mortifère bouillonnait tout autour d’elle… Il y avait tant de cadavres à proximité, qui n’attendaient que d’être cueillis.

« J’ai choisi d’exister selon mes propres termes. Vous êtes juste incapable de l’accepter. »

Elle avait tendu sa main vers le sol, appelant à elle la magie nécrotique qui avait toujours bercé son existence, pendant qu’elle s’effectuait, l’ange passait déjà à l’attaque.

Les épines tombèrent sur elle, perforant sa peau et ses chairs, ainsi que ses serviteurs. Elle sentir la brûlure de cette magie, non pas au niveau de ses nerfs ou de son corps, après tout elle était plus morte que vive en cette soirée, mai au niveau de ce qu’il restait de son âme. Evelyn n’était pas un démon, elle ne les servait pas, mais elle restait un être contre nature, qui avait refusé d’accepter la sacralité du vivant. Elle était un blasphème incarné pour cet ange, ce qui expliquait pourquoi sa magie faisait aussi mal.

Une étincelle cruelle s’éveilla dans le regard d’Evelyn. Elle-même n’était pas en reste et si elle se trouvait face à un ange, celui-ci n’en habitait pas moins un corps de chair et de sang et elle savait très personnellement à quel point ceux-ci étaient fragiles et surtout, malléables.

« J’espère que vous garderez à l’esprit que c’est vous qui m’avez attaqué. Puis vous avez complètement ruiné ma robe. »

Au lieu de couvrir son adversaire de cadavres réanimés, la nécromancienne opta pour quelque chose de plus brutal et violent. Elle conjura une sphère obscure d'énergie nécrotique, un concentré de mort et de décomposition qu’elle projeta en direction de sa cible. La décharge maléfique prit la forme d’un spectre noirâtre et hurlant, dont le toucher viendrait nécroser les chairs et, elle l’espérait fortement, donner un aperçu à cet être de ce qu’était l'agonie.

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"The dead make good soldiers. They can't disobey orders, never surrender, and don't stop fighting when a random body part falls off."

"Stop complaining, you can rest when you're dead. Oh-sorry."

"When you find yourself teetering on the edge of oblivion, mine will be the hands taking pleasure in giving you the final push."

Sujet: Re: Death and the Angel Sam 27 Avr - 19:34

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Sujet: Re: Death and the Angel Hier à 9:19

Death and the Angel
@Evelyn Blackwood & Roxanne Shaw

L'archange secoua doucement la tête face aux propos d'enfant terrible de la nécromancienne. Ne voyait-elle pas à quel point elle se trompait ? A quel point elle ne regardait ce qu'elle voulait voir ? Si Père était aussi intransigeant avec les incroyants, aussi irascible face au manque de foi, mais cet univers aurait déjà dû perdre plus de cinquante pour cent de sa population en un claquement de doigts.

« Si père était aussi cruel et intransigeant, plus de la moitié des enfants de la création seraient déjà en train de souffrir aux Enfers.... alors que par cette vie il leur offre à tous une chance de rédemption. »

Et si l'Enfer était ce monde, Père n'y était pour rien, c'était là l'oeuvre des enfants trop aisément corruptible... et Michel avait en face de lui un exemple des plus criant. Elle était comme un nourrisson vagissant pour hurler son indépendance; hurler qu'il n'était plus relié par le cordon à ce corps qui l'avait pourtant modelé.

« Croyez-vous vraiment être sortie du schéma parce que vous avez défié Mort de venir vous chercher ? Chaque choix de votre vie est la conséquence d'un autre et d'un contexte. Auriez-vous choisi de le défier si votre père n'était pas ce qu'il était, auriez-vous poussé votre premier cri s'il n'avait pas rencontré votre mère, existeriez-vous sans l'oeuvre de création... sans votre "Père". Hurlez autant que vous voudrez votre réussite, elle ne change pas d'où vous venez. »

Enfin, il n'y avait rien de surprenant aux arguments de Lady Blackwood puisque le rejet du père est l'apanage des enfants rebels, tout comme de refuser un sa main tendue.

« Alors mourez donc rejoindre l'Enfer, vous aurez tous les ténèbres qui vous plaisent temps. Mais peut être avez vous en vous plus de peur que de courage, n'est ce pas la peur de la mort qui vous a conduit à une telle extrémité ?»

Pas la peur mais la volonté d'exister ? Oh non, il y a des règles qu'on ne bafoue pas ! Et cette fois, il était temps d'en finir ! Michel serait descendu sous sa forme véritable qu'un regard aurait suffit à faire passer la lyche de semi-vie et trépas, mais pour une raison qui lui échappait étrangement depuis son entrevue avec Monsieur Lockwood, il allait devoir faire appel à sa magie pour venir à bout de cette femme qui rassemblait déjà la sienne en riposte.

La lumière divine fondit du ciel telle une pluie d'aiguilles qui entaillèrent la peau des mort-vivants impassibles face à la douleur de leur putréfaction réduit à encore plus de lambeaux. Même Miss Blackwood semblait presque insensible aux stries qui rougissaient sa peau et avaient lacéré son vêtement, et la douleur si elle la ressentait (c'était inévitable, un être aussi corrompu ne pouvait qui souffrir de la bénédiction !) ne l'empêcha pas de continuer sur sa lancée de fanfaronnade.

« Je vous ai offert une chance, vous l'avez refusé, celà se nomme "faire face aux conséquences"» rectifia l'ange voyant la sphère d'énergie sombre se former entre les mains de la sorcière.

Michel ne bougea pas, invoquant déjà sa lumière en barrage, mais il fut trop confiant puisque la sphère passa juste avant que le bouclier éblouissant ne s'élève et l'Archange se prit l'énergie nécrotique de plein fouet, se faisant projeter sur plusieurs mètres avant qu'une stèle de marbre ne stoppe son envol bien involontaire.

Michel sentit la force obscure s'insinuer dans le corps de Roxanne, comme si elle cherchait à l'en déloger. Oh ! Celà n'était pas un risque véritable puisqu'à moins de connaître son nom et les rituels d'exorcisme, c'était impossible. Mais créer le déséquilibre et abîmer ce corps était hélas des armes déjà suffisamment efficaces pour... lui poser quelques soucis.
Et l'ange ne pouvait prendre le risque de laisser une autre ouverture à la sorcière impie, alors il se redressa, faisant fi de cet inconfort et rassembla à nouveau la lumière sous sa volonté, la façonnant en un ensemble de lances aiguisées qu'il projeta vers la sorcière et ses pantins décharnés.

Death and the Angel Attaque-a-distance

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Rappel cartes:

Code RP par (c) Nîniel

When an Angel lives in the body of a Sinner

Sujet: Re: Death and the Angel Hier à 9:19

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Sujet: Re: Death and the Angel

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