Ne sois pas si timide. ♦ FEAT. Talia

Il était une fois, une ville pleine d’espoir,
Une ville qui faisait la fierté de ses habitant,
Des habitants qui voulaient construire l’avenir,
Un avenir loin des ténèbres,
Des ténèbres qui un jour apparurent pour contaminer,
Une contamination qui ne cessa de grandir,
Grandir à Gotham devenait alors difficile,
Difficile pour tous de survivre sans un sous,
Des sous qui ne manquait jamais aux riches,
Des riches qui se gavaient sur le dos des citoyens,
Des citoyens asservie et qui faisait face aux crimes,
Des crimes de plus en plus nombreux et odieux par des hommes,
Des hommes ayant perdu espoir, jusqu’au jour où un autre,
Cet autre venu des ombres essaya de rebâtir la lumière
Une lumière vacillante, qui donna naissance aux héros,
Des héros qui ne finirent pas quitter la ville,
La ville qui s’enfonça dans le chaos,
Un chaos appréciable mais qui profiles aux élites,
Des élites qui appauvrissent et tuent l’espoir.


N’est-ce pas beau d’écrire ses quelques mots découpés en plusieurs phrases et disposés un peu partout dans la ville… Distillé des paroles, alimentées par le venin, la haine, le désespoir dans une ville qui a perdu espoir. Oui, c’est beau, puisqu’au fond, toute cette colère est saine, il en faut pour qu’un peuple se lève, pour qu’il ose sortir de sa caverne, qu’ils affrontent la vérité pour ne plus jamais retourner dans cette grotte où il ne voit que les silhouettes d’une vérité déformée et contrôlée.  Platon avait une théorie intéressante et elle un peu plus vraie… Comme quoi l’humanité n'a jamais su évoluer autrement que dans la perversion… Soumettre les plus faibles pour faire grossir les quelques rares riches.
Le monde n’est pas cassé, les institutions telles que nos politiques, notre éducation et notre économie ne sont pas défaillantes, elles fonctionnent exactement comme l’Élites souhaites qu’elles fonctionnent. C’est pourquoi il est impossible de les réparer, c'est pourquoi il faut les brûler !

Un sourire se dessina sur mes lèvres, alors que je rejoignais ce parc plus modeste que celui de Robinson qui avait connu un drame dans ses entrailles… le désastre des fumeurs : avoir les poumons brûlés et un rire du bon médecin… HAHA
Hope Park avait été créée il y a moins de deux ans, par des investisseurs désirant apporter de la lumière à une ville qui ne peut vivre que dans les ténèbres, espérant apporter un peu de verdure et de bonheur au cœur d’un quartier plein de parasites. Il y avait des enfants, les parents aiment mettre leurs salles progénitures dans des espaces verts, cela leur permet de souffler et d’avoir une activité pas trop chronophage… Les pots de peinture et la pâte à modeler sont des activités ennuyantes. Cela dit, avoir des enfants est d’un ennui terrible.



Pourtant je me pointais ici, comme tous les mercredis à l’heure du goûter, observant cette foule se précipiter dans le parc en sortant leurs procréations, comme si elle était mieux que les autres et aussi, tout comme les chiens, faire jouer des petits monstres bruyants entre eux, afin de les sociabiliser, mais râler quand le petit Dimitri tape sur Joshua, car il ne veut pas laisser sa balançoire… Les parents outrés, qui vont insinuer un manque d’éducation alors qu’eux même n'ont jamais appris leur rejetons de dire « s’il te plaît et merci »… des prérequis qui se perdent.

Dans ce parc, ainsi que dans d’autres il avait des distributeurs de bonbons. De jolies tirelires géantes, ou distributeurs à gâterie aux grandes colonnes chatoyantes ! De quoi plaire autant aux enfants qu’aux mamans rêveuses et frustrées ! Les petites sucreries rondes et aussi grandes que le cerveau des pintades, était emballées dans des papiers de couleurs… et comme c’est gratuit, tout le monde va en profiter… et même les adultes (surtout eux, bande de rats !), ceux qui ont la dent sucrée et qui trouve que tout est plus savoureux sans payer. Pour l’instant, mon plan n’est pas encore totalement en place, j’ai quelques bonbons qui me servent de crash-test. Cela ne se voit pas dans la foule, les quelques comportements étranges que peuvent avoir des êtres difficilement compris : les enfants. Non, pour le moment, j’ajuste mes dosages pour permettre à tout le monde d’avoir un jour d’incroyable pouvoir !

HAHAHA

C’est une autre piste que je dois explorer avec le bon docteur Crane, comme notre contamination des eaux potables de Gotham a été fortement compromise. Quelle belle fête ça aurait été de voir toute la ville prise de folie et d’effroi ! Ce n’est que partie remise mon cher docteur Corbeau !

HAHAHAHA


Aujourd’hui j’ai quelque chose à faire, en fait j’ai toujours de quoi m’occuper, mais cette après-midi plus qu’une autre fois. Installé sur mon banc, auprès d’un grand mûrier et autour des buissons épais, je regarde le paysage, laissant mon regard s’attarder sur chaque mouvement humain, surtout ceux des enfants… une routine que j’avais depuis quelques semaines… pour ne pas dire moins, régulier comme une pendule, à mourir d'ennui je vous dis ! Les gens passent mais ne me reconnaissent pas vraiment, les gens sont sur leur téléphone, ils oublient l’existence du monde… cela me va, je sais d’autant plus que même des flammes ne les détournerait pas de la vacuité désastreuse de leur existence.

Or ce n’est pas pour rien que j’ai instauré ça, j’ai remarqué qu’il avait des ombres qui me suivaient… des intrus qui ne voulaient pas dire bonjour, alors je leur offre l’occasion de m’accoster ou bien même de m’attaquer. Mais malines ces ombres observer m'épie en silence, est-ce les ombres dont parlait Batman ? Est-il au courant que ses séides font ça ? Lui, n’avait pas besoin de me suivre, il appréciait me dire bonjour en me refaisant la façade… même si cela date un peu, j’avais dû menacer un orphelinat pour le faire bouger et même un escape game dans Gotham pour lui offrir un verre. Quel impoli, la crise d’adolescence c'est terrible chez nos jeunes !

En tout cas, si elles sont les ombres de ma mort, je dois dire que la faucheuse est bien décevante… la Ligue des Ombres, merci Catounette de servir au moins à ça et ta haine va être utile dans ce projet. Alors, la Ligue (a croire que tout le monde ici aimait être nommé Ligue), vas-tu te montrer cet après-midi ? Vaste question, le jour décline vite en novembre, il était 17h30 quand le réverbère s’alluma.

Alors rencontre ou pas ? Vaste question et je dois dire, que si la Ligue des Ombres n’a pas compris le message au travers de mes bouts de poèmes ou même de mon attente au même endroit, leur laissant trois lieux pour m’accoster, c’est qu’ils étaient aussi futés que des sauterelles. Néanmoins, on ne peut pas forcément deviner que mes agissements sont pour une invitation, soi-disant je suis fou… fou oui mais pas idiot.
Et je ne suis pas foncièrement venue qu’avec un costume à la doublure renforcée est mon couteau fétiche. Oui, cela ne se perçoit pas mais j’ai des vêtements qui ne sont pas simples.

Comme à chaque fois, j’ai un sachet en papier brun… cette fois, je sors deux verres et un shaker que je secoue afin de servir un cocktail, oui je me suis mis à la mixologie. Un purple vodka, aussi sombre que ceux que je soupçonne de me filer avec une touche de ma couleur favorite.

Il ne serait pas bon d’être trop sérieux quand on a un rendez-vous avec la faucheuse non ?

J’attendis donc qu’elle se pointe ou non, tranquillement, observant le parc comme si cela n'était pas seule envie.