S
oyons clair dès le début, Cheshire ne sait pas comment pirater un simple ordinateur. Alors déjouer des systèmes de sécurité élaborés ? Comment dire... Ce n'était vraiment pas son fort. C'était probablement le cas d'autres mercenaires membre de la Société Secrète des Assassins mais pas de Cheshire et évidemment dans le cadre de cette mission, elle aurait pu demander de l'aide à des collègues mais cela signifiait partager le butin et franchement... Elle n'avait vraiment pas envie tant la somme était intéressante. La mission ? Se rendre à Métropolis et voler une technologie particulière, une technologie sur laquelle une grande société avait travaillé sans répit depuis plusieurs mois. C'était une mission dure et délicate mais Cheshire allait y arriver.
Elle s'attendait à quelques contretemps et petits problèmes, bien sûr. Métropolis n'était ni Gotham ou Star City, elle ne connaissait pas bien cette ville. La dernière fois qu'elle avait mis les pieds dans cet endroit c'était parce qu'elle voulait une plante rare, qu'un fleuriste de la ville possédait. Depuis, rien. Jamais. En même temps, elle avait quand même rencontré Superman et ça avait suffi à l'impressionner.
Elle se trouvait devant ce grand complexe vers 01h du matin. Une heure où aucun employé ne se trouvait sur place. Parfait, elle ne voulait pas de dommages collatéraux. Elle voulait juste récupérer cette petite puce. Son plan était clair, simple. Mais elle devait quand même assommer quelqu'un. Juste une personne. Ça va. Elle avait fait pire, franchement, comme empoisonner le procureur de Star City, pour ne citer qu'une victime.
Bon, alors, le plan se déroulait en quelques étapes :
Étape 1 : Se rendre sur les lieux
Etape 2 : Attendre qu'une employée décide de prendre sa pause dehors
Etape 3 : Récupérer son pass et sa tenue
Etape 4 : Se faire passer pour cette employée
Ils étaient nombreux dans cette entreprise, même si vers 01h du matin il n'y avait plus que les agents d'entretiens et quelques gardiens. Vu la taille du complexe ils ne pouvaient pas tous se connaître et avaient-ils le temps et surtout le droit de se parler ? En tout cas, après avoir assommé cette pauvre femme et récupéré sa tenue ainsi que son pass Jade entra directement dans l'aile gauche de ce grand complexe. Elle baissa la tête, pour éviter les problèmes et fit des signes de la tête lorsqu'elle croisait un de ses « collègues ». Personne ne pouvait se douter que sous cette casquette bleue se cachait Cheshire. Parfait.
Désormais devant les bureaux des grands ingénieurs, elle sourit. Elle avait réussi le parcours jusqu’ici sans se faire repérer. C'était déjà une victoire. Elle ne savait pas si ce pass allait lui ouvrir les portes de cet endroit, après tout il hébergeait beaucoup de données sensibles. Elle inspira et expira avant de saisir le pass qu'elle avait autour du cou et de le poser sur le lecteur. Pourquoi est-ce qu'ils n'avaient pas mis en place un système biométrique ? A cause de ça, Cheshire pouvait entrer dans ces bureaux. Elle aimait l'adrénaline qui parcourait son corps.
Le bip et le signal lumineux vert lui indiqua qu'elle pouvait franchir ces portes. Elle sourit de nouveau, elle était à deux doigts de réussir la mission et sans difficulté. Quelle chance ! Elle découvrit devant elle une série de bureaux assez organisés et dont les écrans étaient éteints mais sur certains bureaux il y avait que des piles de documents techniques. Avec une lampe torche elle chercha l'objet de sa convoitise. Le temps était compté et elle devait chercher vite mais sans faire de bruit. Il fallait que la chance continue. Elle ne regardait volontairement pas l'horloge mais les cliquetis de cette dernière commençait à l'agacer. Il ne fallait pas perdre patience et commencer à faire des erreurs de débutante.
Puis, sur une de ces étagères métallique se trouvait un petit coffre. Cheshire rit, amusée. Vraiment, ils avaient laissé un objet aussi sensible comme ça ? A la vue de tous ? Remarque, ça pouvait être une bonne cachette, là au milieu des manuels techniques, des classeurs et des prototypes. Non franchement, on ne pouvait pas se douter que ce coffre contenait la fameuse puce biométrique.
Toujours rapide mais avec des gestes minutieux et précis, Cheshire déverrouilla ce coffre. Son cœur battait à la chamade, prêt à quitter sa cage thoracique car elle savait que chaque minuscule erreur pouvait causer son échec.
Et à nouveau, un petit bruit la fit sourire, celui du mécanisme. Elle avait réussi ! Une vague d’excitation l'envahit lorsqu'elle avait enfin la petite boite en plastique entre ses mains. Donc la puce était là-dedans. Parfait, parfait parfait. Mais la partie n'était pas terminée, en réalité c'était là que le plus dur commençait.
Elle s'en alla de ces bureaux avec toujours cette nervosité et cette adrénaline. Elle devait trouver une porte de sortie, elle devait sortir et mettre la puce en sécurité puis récupérer son argent. Ah qu'est-ce qu'elle aimait les petites missions comme ça. Finalement, bosser à Métropolis ce n'était pas désagréable, hein ? Elle regarda à droite et à gauche pour vérifier qu'elle était bien seule, les oreilles aux aguets pour détecter le moindre son suspect puis elle poussa cette grande barre en métal pour sortir par la porte de secours.
Elle laissa tomber la casquette sur le sol et respira un grand coup, une fois dehors. Voilà, c'était terminé. Enfin, elle appréciait l'air frais qui venait caresser sa peau. Dehors, avec la puce, elle n'avait qu'à rejoindre son véhicule et partir loin de tout.
Mais. Les choses ne pouvaient jamais être aussi simple et satisfaisante, non jamais. Alors qu'elle marchait dans le calme en direction de cette voiture. Un petit groupe commençait à l'entourer. Elle arqua un sourcil, ne comprenant pas. Avait-elle fait une erreur ? Cela ne ressemblait pas du tout à un groupe d'agents de sécurité. Putain.
« Bien joué, Cheshire. Mais ta petite mission s'arrête ici. Donne-nous la clé. Ce n'est pas tes affaires. » « Qui êtes-vous ? Pensez-vous vraiment que je vais me laisser faire ainsi ? » Répondit Jade directement. Le leader de ce groupe fit non d'un signe de la tête et rapidement, deux autres membres du groupuscule saisirent Cheshire, la plaquant au sol et attachant ses mains derrière son dos. Putain elle s'était faite avoir comme une bleue. Comme quoi, la chance finissait par tourner. Bordel. Elle pesta, lâchant les plus belles insultes qui traversaient son esprit, la colère avait pris la place de toute cette adrénaline. Quelle belle bande de connards.
Une main ferme la releva et la força à marcher. Serrant les dents, elle travaillait déjà sur un plan pour se libérer. Mais le leader reprit la parole.
« Tu vas passer un peu de temps avec l'autre, avant qu'on sache quoi faire de vous deux. » Mais de qui il parlait ?
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