Sujet: Bet on me [Terminé - Intrigue I] Mar 5 Avr - 0:32
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Les mains posées sur ses cuisses, la jambe de Duke s’agitait frénétiquement alors que les minutes s’écoulaient avec une lenteur folle depuis qu’il avait entendu la voix du doyen résonner dans la salle de chimie. Que lui voulait-on ? Etait-ce à cause de « son » vélo parce que le propriétaire légitime était finalement venu se plaindre ? Impossible, il n’avait pas été vu lorsqu’il avait commis son larcin. Il releva les yeux vers l’horloge accrochée sur le mur en face de lui. Dix minutes qu’il était assit ici comme un idiot alors qu’il savait que ses camarades étaient en train d’expérimenter différents mélanges de produits. Il claqua sa langue contre son palais. Quel dommage de devoir rattraper ce cours hors de cette structure si cadrée et sûre… Il senti ses lèvres commencer à s’étirer en un sourire mais dû rapidement l’effacer lorsque la porte du bureau de la vice-présidente s’ouvrir sur cette dernière. Il se leva, lui faisait face en se préparant à l’idée qu’un sermon lui soit fait et lorsqu’elle l’invita à entrer, il s’exécuta. Il ne lui restait à présent que quelques instants avant de découvrir quelle sentence lui était réservée. S’asseyant sur le fauteuil qu’elle lui indiquait, il l’observa, attendant qu’elle s’exprime.
- Duke, votre dernier devoir en Histoire est loin d’être glorieux. C’est le cinquième ce semestre, vous allez rectifier le tir d’ici la fin du mois sinon chaque soir, vous resterez à la bibliothèque pour ranger tous les livres et ce jusqu’à ce que vous obteniez une note satisfaisante. Entendu ?
Silencieux, Duke hocha la tête et alors qu’il s’apprêtait à se lever pour sortir elle leva la main dans un geste pour l’arrêter. Que lui voulait-elle encore ? Il se stoppa dans son geste, fronçant légèrement les sourcils.
- Ce soir, 19h dans la cafétéria. Vous êtes convié à un dîner avec les autres boursiers, la direction, les professeurs… ainsi que les hommes et les femmes qui ont mis en place leurs bourses d’étude dont celle dont vous êtes l’heureux bénéficiaire. Ne soyez pas en retard ! poursuivit-elle avant de lui rendre son devoir et de l’indiquer la porte.
Une soirée, avec tout le gratin de l’université… Typiquement le genre de mondanité où il savait que son impulsivité pourrait lui attirer des problèmes, un dîner auquel il se présenta à l’heure sans toutefois être grandement enchanté…
Mains dans les poches de sa veste, il s’avança dans la grande salle, adressant quelques hochements de tête à certains étudiants qui étaient dans sa classe puis s’apprêtant à rejoindre sa place il en fut empêché par la présence de la vice-présidente et d’une inconnue qui se trouvaient sur son chemin. La première se retourna rapidement, l’inspectant de haut en bas tandis que la première semblait moins dans le jugement mais il s’agissait-là d’un point auquel Duke ne portait pas grande importance : celle qui avait bien droit de vie ou de mort sur lui dans l’immédiat c’était bien la veep.
- Comme vous pouvez le voir, pile à l’heure m’dame !lança-t-il en lui adressant un grand sourire. - Heureusement pour vous. Ravie de voir que vous ne vous êtes impliqué dans aucune bagarre aujourd’hui ! répondit-elle d’un ton mielleux qui vint agrandir le sourire de Duke qui avait la furieuse envie de lui dire le fond de sa pensée à ce sujet. Serrant le poing lorsqu’elle vint lui donner une tape sur l’épaule, il attendit patiemment qu’elle s’en aille avant de faire disparaître son sourire. Cette soirée n’allait vraiment pas se révéler paisible pour lui s’il n’y prêtait gare.
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Sujet: Re: Bet on me [Terminé - Intrigue I] Lun 18 Avr - 23:03
Duke Thomas n’était pas un criminel ou un génie, faisant la une des journaux. Il n’était pas non plus l’héritier d’une grande fortune, ou un parent proche ou éloigné. Enfin, il n’avait pas gagné un prix honorifique dans la moindre discipline. Ses seuls instants de gloire se résumaient à finir dans le bureau de la vice-présidente de l’Université ou, apparemment, devant des flics pour quelques dépositions. Dès lors, comment est-ce que je connaissais ce nom ? Tout simplement parce que je finançais sa bourse d’études, et que ses notes étaient loin de convenir à mes attentes.
Je ne donnais pas ces bourses pour m’alléger une quelconque conscience coupable – il y a bien longtemps que la vertu ne m’étouffait plus –, mais pour donner une véritable chance à des talents cachés. Ils étaient les lumières, et les ombres, de demain, ceux qui allaient permettre à la Cour de s’étendre, de gagner en influence et surtout de pouvoir imposer sa vision. Car oui, tous ces petits enfants prometteurs finissaient, très souvent, dans mon entreprise – ou une entreprise étant dans la sphère de mon influence. Et, consciemment ou inconsciemment, ils contribuaient à notre grandeur.
Cependant, si les éléments sont prometteurs lors de l’attribution de ces montants, leur véritable nature éclate à la lumière du jour, sous la combination d’une enivrante liberté et de pressions considérables. Si la majorité tente de sauver les apparences, pour garder cette précieuse bourse, d’autres se laissent tout bonnement engloutir par leurs vices et leurs travers. Qu’en sera-t-il de Duke ? Un jeune homme qui saura se reprendre en main, ou un pauvre délinquant qui va se noyer dans les péchés et dans la folie de la Ville ?
- Duke Thomas, je suis enchantée de vous rencontrer. Je suis Samantha Vanaver, gérant l’entreprise de même nom, et mécène de quelques bourses, me présentais-je. Je lui offre un sourire rassurant, et une poigne de main amicale. J’ose espérer que mes paroles ne sont pas interprétées d’une mauvaise façon – comme du snobisme, par exemple. Malheureusement, le nom Vanaver était tout aussi connue que le nom Wayne au sein de Gotham. Il m’était difficile de m’introduire autrement. Je crois que vous bénéficiez de l’une de ces bourses, glissais-je, l’observant attentivement, curieuse de voir ses premières réactions.
Allait-il être ravi de croiser celle qui lui permettait d’aller à l’Université sans trop se soucier de son compte en banque ? Au contraire, allait-il voir là une quelconque invasion – ou mise en pression – sur son avenir académique ? J’espère qu’il ressentirait un mélange. Il n’était ni bon d’être trop détendu, ou trop nerveux. L’équilibre, encore une fois, était la seule réelle vertu en ce monde, maintenant des forces opposées en parfaite harmonie.
- Si vous n’êtes pas attendus, je serais ravie de pouvoir discuter avec vous. Il est toujours agréable de découvrir les nouveaux talents de demain, ou les projets rêvés des futurs générations, insistais-je d’un ton aimable.
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Sujet: Re: Bet on me [Terminé - Intrigue I] Mar 24 Mai - 19:48
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Madame Vanaver. Il s'agissait de la première fois que Duke rencontrait la femme qui lui permettait de suivre des études supérieures, de pouvoir se donner une chance pour l'avenir en lieu et place dêtre un simple déliquent sans le moindre diplôme. A n'en pas douter, il s'agissait d'une femme de la haute société tant elle transpirait le pouvoir et la fortune avec cette allure altière.Le genre de personne à ne pas se préoccuper de ce qu'il pouvait se passer au plus de l'échelle, une femme qui pouvait lui faire quitter l'université d'un simple claquement de doigts. En somme une femme auprès de laquelle il fallait être dans de bonnes grâces sans quoi, il le paierait cher. Très cher. Elle ne semblait pas mauvaise, vicieuse mais les apparences étaient bien souvent trompeuses et à Gotham la méfiance était parfois une meilleure amie quand la confiance était une ennemie.
Lorsqu'elle lui tendit la main alors qu'elle le saluait, Duke la saisit et la serra avec maîtrise avant de la relâcher, plissant les yeux alors qu'elle mentionnait sa bourse. Quel était son objectif ? S'agissait-il d'un plan prévu par la vice-présidente ? Le jeune homme ne pu s'empêcher de promener son regard sur les visages présent dans la pièce, à la recherche de celle qui l'avait menacé s'il ne se ressaisissait pas. Un coup rondement mené... Il braqua à nouveau son regard sur son interlocutrice, s'attelant à conserver un visage neutre -quoi qu'à minima avenant- alors qu'elle lui révélait vouloir discuter avec lui.
- Êtes-vous bien certaine de vouloir discuter avec moi ? Je ne voudrais pas gâcher votre soirée ici, Madame Thompson me le ferait payer, répondit-il d’un haussement d’épaules.
Que pouvait-elle bien lui demander pour manquer l’occasion de converser avec ses pairs ? Souhaitait-elle simplement apprendre à le connaître et ainsi savoir pour qui elle donnait de son argent ? Ou bien la vice-présidente l’avait informée de certaines lignes de son palmarès et la généreuse donatrice voulait mettre les points sur les i ? Les possibilités étaient grandes et dans aucune de ces deux perspectives il ne pouvait se permettre de contrarier la gérante de l’entreprise Vanaver, de perdre ce qui lui permettait d’avoir une routine un tant soit peu normale en dehors de sa vie avec ses amis Robins.
- Pardonnez-moi. Je suis prêt à répondre à vos questions, madame Vanaver, ajouta-il avant de l’inviter à rejoindre leur place.
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Sujet: Re: Bet on me [Terminé - Intrigue I] Dim 26 Juin - 23:13
L’attitude du jeune homme m’interpelle. Il est étonnamment soupçonneux, balayant l’assemblée du regard ou plissant le regard suite à mes propos. Malgré ces réactions, je ne me départis pas de ce sourire aimable. J’attends calmement qu’il cesse de jouer le petit oiseau apeuré, ou piégé, et qu’il chantonne enfin ! Il ne tarde pas, me surprenant considérablement. Tantôt il tente de se débarrasser de moi, tantôt il me traite comme si je suis un agent de probation – ou l’équivalent. Il me donne la sensation que nous sommes à un interrogatoire, que je suis le flic et qu’il est le criminel. Il semble donc que ma présence crée plus de la tension que de la joie pour Duke. Je dois donc ajuster mon attitude, pour le mettre davantage en confiance.
- Vous me semblez extrêmement tendus, Monsieur Thomas. Je sais que Madame Thompson est très intimidante, mais elle ne vous embêtera pas tant que vous êtes à mes côtés, lui glissais-je en le gratifiant d’un clin d’œil complice. Cette soirée a pour but de mettre en relation les professeurs, les professionnels dans différents domaines et les élèves méritants. J’ai assez fréquenté le corps enseignant, et je connais chacun aujourd’hui. Quant à ces professionnels, il n’est pas rare que je les croise dans le cadre de mes affaires, ou de quelques soirées, pour la majorité. Non, ce que je préfère est de rencontrer les élèves, ou ces professionnels jamais vu, et discuter tous ensembles pour échanger des idées ou des expériences, ajoutais-je, espérant l’avoir mis un peu plus à l’aise. Je suis donc ici davantage pour discuter avec vous, et avec d’autres, que de vous interroger sur vos derniers résultats ou prouesses scolaires, conclus-je.
Je l’invite à me suivre jusqu’au buffet à volonté, où je remplis une assiette usée de quelques petites mignardises bon marché. Le taux de sucre est tel que l’on ne peut qu’aimer le morceau de gâteau ou de biscuit. C’est l’un de mes rares pêchés mignons. Mon chef particulier me jugerait bien sévèrement s’il a vent de ces petites faiblesses. Ce n’est qu’après avoir pioché un muffin au chocolat et une petite coupelle de salade de fruit, que je fais face à nouveau à ce garçon.
- Lorsque j’étais étudiante, je m’échinais jour et nuit pour répondre aux attentes et exigences de mon oncle et mériter la succession de l’entreprise familiale. En effet, porter le nom Vanaver n’était pas suffisant pour cet homme, j’avais à faire mes preuves. Heureusement, je pouvais relâcher toute cette pression avec quelques fêtes étudiantes. Oh, ces souvenirs ne me rajeunissent absolument pas, me confiais-je, le ton bien nostalgique. Avez-vous encore ce rite de passage où il faut mettre la main sur un drapeau dans les sous-sols de l’Université ?
Gotham est synonyme de glauque et de morbide. En l’absence d’une solide forêt dans les environs de l’école, et de réels dangers dans les ruelles de la ville, les étudiants ont trouvé leur dose de frissons sans danger dans les vieilles caves de l’établissement. Je m’étais adonnée à l’épreuve, l’ayant réussi haut la main. Lorsque l’on frôle la mort de si près, et si jeune, nous oublions d’avoir peur…
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Sujet: Re: Bet on me [Terminé - Intrigue I] Lun 4 Juil - 22:56
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Il n’était pas en présence de criminels, peu importait leur dimension dans les rues de Gotham, mais il se trouvait au beau milieu du gratin de l’université et surtout des généreux donateurs des bourses d’études. S’il n’y avait pas lieu d’avoir peur de qui que ce soit, il ne fallait pas pour autant qu’il baisse sa garde. Duke se savait pertinemment surveillé par Mme Thompson et cette dernière ne devait pas être la seule à le tenir à l’œil dès qu’elle le pouvait ou en tout temps. Avait-il raison ou tort de se méfier ainsi ? Seul le temps viendrait confirmer son comportement ou lui montrer que le mal ne se cachait pas dans le moindre recoin de pièce ou le moindre cœur.
Madame Vanaver. Enfin il pouvait mettre un visage et une voix sur cette mystérieuse personne, jusqu’à présent du moins, qui lui permettait de poursuivre ses études. La femme à qui il devait de ne pas squatter chaque jour chez ses amis sans aucune possibilité d’avenir autre que le combat contre le crime gothamite. Lorsqu’elle prit la parole, Duke haussa un sourcil, surpris par les paroles prononcées : essayait-elle de l’amener à baisser sa garde ? Quoi qu’il en soit, le clin d’œil qu’elle lui adressa le décontenança quelque peu. Il ouvrit la bouche, près réagir mais aucun son n’en sorti, laissant ainsi la possibilité à sa bienfaitrice de poursuivre le déroulement de sa pensée.
Il était important qu’il l’écoute attentivement car aussi rassurante essayait-elle d’être auprès de lui, elle lui communiquait des informations sur elle et son histoire. Elle était réellement proche du corps enseignant de l’université et n’était pas qu’un simple porte-monnaie ambulant au beau sourire. Elle connaissait nombre de ces hommes et femmes qui faisaient partie de la haute société. Une femme d’affaire importante et qui pourtant accordait de l’importance à lui et aux autres élèves boursiers. Probablement une exception dans ce dur monde, que cela soit désintéressé ou non. Elle l’invita à la suivre et il s’exécuta alors, ne pouvant s’empêcher de jeter un regard en arrière pour voir où se trouvait Thompson.
- Pardonnez mon manque d’enthousiasme, m’dame. C’est que les gens comme vous ne s’intéressent que rarement et pas pour de bonnes raisons aux gens comme moi, dit-il tandis qu’il prenait à son tour une assiette qu’il, contrairement à la femme d’affaire, rempli de ces petites présentations salée fort alléchantes au point de rappeler à son estomac de grogner doucement. Il était temps qu’il mange un peu. Près à déguster la première mise-en-bouche à sa portée, il se figea lorsque madame Vanaver se retourna vers lui, relançant cette conversation qu’elle tenait principalement.
Il écarquilla légèrement les yeux, peu certain de ce qu’il venait d’entendre. Venait-elle vraiment de lui dire qu’elle avait effectué ses études à l’Université de Gotham ?! Alors ça… ça lui en bouchait un coin qu’une femme aussi riche puisse obtenir son diplôme ici. Mais mine de rien c’était plutôt grisant. En était-il fier ? Il ne saurait le dire avec exactitude. Enfournant un canapé dans sa bouche, il dû mâcher rapidement et déglutir dans la foulée pour répondre à sa question.
- Oui m’dame, des obstacles ont été rajoutés pour pimenter la quête du drapeau : certains se sont plains que c’était trop facile. M’enfin je trouve que c’est toujours le cas mais au moins je peux dire que j’ai mon nom sur le mur des vainqueurs, au moins un truc que j’ai pas trop mal réussit ici ! répondit-il avant de prendre une autre bouchée. Je suppose que vous souhaitez en savoir plus sur moi que ce que madame Thompson vous raconte. Je ne suis pas le plus exemplaire qui soit mais ce n’est pas aussi catastrophique que ce qu’on a pu vous dire !
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Sujet: Re: Bet on me [Terminé - Intrigue I] Jeu 14 Juil - 22:22
Je le laisse parler, ne montrant aucunes émotions pour ne pas le décourager – ou trop l’encourager – dans ses confessions. Si j’aime récolter les secrets des uns et des autres, j’ai vite appris qu’il vaut mieux mettre quelques barrages à certaines personnes. Il y a de petites choses intéressantes à savoir, et d’autres dont nous nous passerons de connaître.
- En effet, j’ai vent de quelques-unes de vos frasques, soufflais-je. Vous avez une belle occasion pour raconter votre version des faits. Je ne vous cache pas que votre avis est important. La personne qui se charge d’attribuer les bourses, et de les suivre, à mon nom connaît très bien votre nom et votre prénom. Et je peux vous dire que ce n’est pas bon signe, généralement, glissais-je l’air de rien, quoique en le fixant avec un regard bien sous-entendu.
Certes, je fais preuve d’une grande souplesse avec les boursiers – une fois que la bourse est accordée – mais je ne suis pas non Mère Thérèsa. Si l’heureux élu – ou l’heureuse élue – préfère gaspiller son temps et mon argent pour ses bêtises, au lieu d’étudier – et qui sait, apporter ses connaissances à mon entreprise –, alors mon sens des affaires prend le pas sur cette once de bonté et pitié. Je ne peux pas me permettre de supporter un crétin, alors que de centaines d’esprits brillants sont en liste d’attente.
- A nouveau, je ne suis pas ici pour vous interroger. Cependant, soyons également réalistes. Tout ce vous pouvez dire ce soir pourrait jouer en votre faveur, dans le futur. Si jamais vous venez à franchir une limite, cette conversation pourrait vous accorder une seconde chance auprès du comité en charge d’attribuer les bourses … ou de les retirer.
Il est important qu’il comprenne qu’elle est mon rôle. Je ne suis pas celle qui va jouer sa maman, son prof ou que sais-je, et par conséquent il n’a pas à être aussi tendu ou méfiant à mon égard. Par contre, précisément, je n’ai nulle affinité ou sentiment à son égard : s’il est nécessaire de s’en débarrasser au profit d’un autre, je le ferais sans le moindre scrupule ou la moindre pitié.
- Vos propos m’étonnent. Pour quelles autres raisons est-ce que des hommes et des femmes financeraient vos études ? Est-ce cruel ou tragique qu’ils cherchent à vous attirer dans leurs entreprises, en vous détournant de compétiteurs ? lui glissais-je avec une fausse candeur. Par exemple, pourquoi est-ce que je vous aurais accordé la bourse.
Je suis des plus curieuses de connaître son opinion. Est-elle basée sur des faits et des preuves, ou sur des théories du complot farfelues et sans fondements ? Par la même occasion, donnera-t-il également son avis vis-à-vis de cette bourse que je lui offre si généreusement, ou jouera-t-il la carte de l’hypocrisie ? J’attends, patiemment, qu’il étaye un tantinet le fond de sa pensée.
Nulle animosité dans mon regard, ou mon ton. Mon regard virevolte entre son visage et mon assiette de cochonneries.
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Sujet: Re: Bet on me [Terminé - Intrigue I] Lun 8 Aoû - 14:14
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Madame Vanaver le connaissait et ce n’était effectivement pas bon signe comme elle était si bien en train de lui dire. Elle était celle qui lui permettait de s’instruire à l’université de Gotham en lieu et place de rester un pauvre gamin des rues sans avenir. Ce qu’il voulait faire ? Combattre le crime. Etait-ce cependant un projet d’avenir accepté par cette puissante femme d’affaire ? Il en doutait grandement car il était certain que cette femme préférait chaperonner des scientifiques en devenir plutôt qu’un apprenti justicier. Plissant légèrement les yeux, il garda la tête haute sans toutefois détourner le regard.
- Et quelle serait cette limite, madame Vanaver ? Non pas que ce soit une provocation de ma part mais j’aimerai juste déterminer où je me situe sur votre échelle d’acceptation, dit-il à voix basse, dans la volonté de ne pas être entendu par des oreilles indiscrètes qui pourraient croire qu’il provoquait sciemment la femme d’affaire pour la tester.
Au fond peut-être que c’était pour voir si elle était faite du même bois que les autres ? Peut-être s’agissait-il d’une réelle volonté de sa part de vouloir savoir ce qu’acceptait la femme et de s’adapter en conséquence. Il prit un verre de jus de fruit et un peu de quoi manger et attendit patiemment la suite. Elle n’était pas ici pour l’interroger ? Pourtant n’était pas en train d’essayer d’en apprendre plus sur lui ou du moins sur sa manière de penser ? Silencieux, il l’écouta à nouveau s’exprimer et porta son verre à ses lèvres pour venir boire une bonne gorgée désaltérante de ce très bon jus d’orange qui était proposé aux invités.
- Les grands de ce monde ont leur propres desseins et nous autre ne sommes que les ingrédients pour que la formule puisse atteindre le résultat final. Je suis loin d’être l’idiot qu’on pourrait vous décrire, je manque juste de cette concentration nécessaire pour obtenir les résultats les plus parfaits. Pourquoi m’avoir accordé une bourse ? Pas par pitié et accorder à un orphelin un avenir ça c’est sûr… c’est parce que vous savez de quoi je suis capable quand je suis suffisamment concentré sur mes études. J’ignore ce que je veux devenir mais je veux être sur le terrain et pouvoir rendre meilleure la vie des gothamites. Est-ce que votre entreprise peut me le promettre ? répondit-il avant d’enfourner un petit canapé qu’il avait pris et de faire descendre sa bouchée avec une fine gorgée de son jus de fruit.
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Sujet: Re: Bet on me [Terminé - Intrigue I] Ven 16 Sep - 17:51
- Les limites sont celles fixées par cette école, même. Cette bourse n’est pas une faveur qui vous hisse au-dessus de tous, mais une opportunité qui vous hisse aux niveaux de ces grands du monde. Vous pouvez briser ce fameux plafond de verre, et offrir davantage d’égalité et de justice aux générations qui vont vous suivre, consciente que mes propos sont flous et dépassant largement les considérations et les préoccupations d’un jeune étudiant.
Le jeune homme m’a également questionné sur les carrières au sein de ma compagnie. Un sourire malicieux s’étend sur mes lèvres. Qu’apprennent-ils donc, dans ces écoles ou dans les médias, si un gamin me pose une telle question ? La véritable question est davantage « qu’est-ce-que mon entreprise ne peut pas promettre ? ». Que ce soit à travers Vanaver Corporation, ou la Cour des Hiboux, mon champ d’action est extrêmement large. Il me suffirait de gober les entreprises de Lex, ou Oliver ou Bruce, pour que je puisse définitivement asseoir ma supériorité tant dans le monde des affaires qu’au cœur de la criminalité.
- Il y a mille et une façon d’améliorer la vie des Gothamites. Ingénieurs, chercheurs, techniciens sont nombreux dans divers domaines, allant de la santé à l’entretien et à la construction de nouvelles infrastructures. A l’inverse, vous pouvez quitter le domaine privé et vous orienter vers le public. Là, il est question des forces de l’ordre, entre autres. Et pourtant, même là, mon entreprise peut vous aider.
J’abandonne mon assiette, je l’invite à en faire de même, glisse un bras sous le sien et l’entraine dans une apparente flânerie.
- Que voyez-vous dans cette soirée ? Un groupuscule qui cherche sa perle rare ? Assurément ! Maintenant, changeons de perspective et … devenons un inspecteur pour quelques précieuses minutes. Vous avez à enquêter sur un quelconque crime, incluant le gratin de Gotham. Ce Saint Gratin qui semble intouchable. Dites-moi, comment comptez-vous vous y prendre ?
Je le laisse mariner quelques minutes, voire le laisser bredouiller quelques paroles. Je n’écoute que d’une oreille discrète.
- Comment comptez-vous les faire parler, en sachant pertinemment que c’est une caste très fermée ? La réponse est simple : les connexions. Ils ne parleront, que s’ils vous reconnaissent comme un ami ou l’un des leurs. Lorsque je vous dis que je vous offre une opportunité de vous hisser à leurs niveaux, il n’a jamais été question de devenir leur copie. Non. Je souhaite que vous déployer vos talents, mais en ayant en main tous les outils pour devenir exceptionnel dans ce que vous aspirez à accomplir.
Je me tais, et je le regarde. Est-il convaincu ? A-t-il besoin, en prime, d’une petite démonstration ?
- Ce que je recherche est la perle rare qui va faire rayonner Gotham.
Ou la faire effondrer.
Et toujours le temps venu, et choisi. La ville doit s’élever quand elle touche le fond. Et elle doit se rabattre quand elle vise trop haut, jusqu’à atteindre le soleil. L’équilibre ne veut pas dire absence de fluctuation. Au contraire, il est nécessaire pour que nous n’oublions pas cette notion !
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Sujet: Re: Bet on me [Terminé - Intrigue I] Lun 19 Sep - 10:18
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De ce que la femme d’affaire lui expliquait, les activités qu’il faisait en dehors de l’université devaient être fortement restreintes voire entièrement cessées. Ses frasques… Il avait tendance à se laisser entrainer dans des affrontements avec de petits frappes. Il n’aimait que peu qu’on lui dise ce qu’il devait faire, encore plus si on lui interdisait de continuer à combattre les criminels au côté des Robin. Il avait fait fit de nombreuses directives à son encontre et la seule personne qui avait su un minima le tenir, grâce à intérêt suffisamment fort pour lui, n’était autre que Renée Montoya… une flic. Il ne tenait pas en place, sapant ses résultats alors même qu’il était loin d’être idiot. Sans cette fameuse bourse, il ne serait pas là et se dédirait entièrement à la cause Robin, squatterait probablement à longueur de journée la villa de son meilleur ami : Andre Cipriani. Il ignorait totalement ce que ses parents pensaient en cet instant du chemin qu’il parcourait. Leur mort l’avait entraîné dans cette spirale le menant là où il en était à ce jour, s’ils étaient toujours de ce monde sa vie aurait été toute autre. Pour autant, désapprouveraient-ils son combat ?
Quelles étaient donc ces limites que Madame Vanaver voulait fixer pour lui ? Il l’écouta alors lui répondre, fixant son regard sur elle. Les limites dont elle parlait seraient donc celles fixées par l’université de Gotham. Seulement ? Une bourse était une opportunité en effet mais devait-il seulement jouer selon les règles de son école ou sa bienfaitrice avait quelques conditions à mettre en place elle aussi ? Que voulait-il vraiment ? Travailler dans ces bureaux aux tours vertigineuses, gagnant des mille et des cent pour s’offrir tout ce qu’il voudrait ? Dans l’immédiat il cherchait essentiellement à apprendre tout ce qui pourrait lui servir auprès des Robin, pour enrichir leur connaissances et que leur combat puisse prendre une meilleure tournure tant ils prenaient un risque à sortir dans la rue avec leur R sur les vêtements avec la loi qui avait été voté à leur encontre. Mille et une façon d’améliorer la vie des Gothamites. Madame Vanaver avait raison, tous ces métiers pouvaient aider à améliorer la vie de ses concitoyen… si toutefois ils étaient exercés de la meilleure des façons et sans recherche d’un profit maximal au dépend d’une qualité attendue. Il haussa un sourcil. Son entreprise pouvait lui permettre d’entrer dans les forces de l’ordre ?
Elle laissa son assiette de côté, l’invitant à faire de même. Duke s’exécuta non sans arborer une moue déçue de ne pouvoir terminer ce qu’il avait commencé puis il se laissa entraîné par la femme qui venait de glisser son bras sous le sien. Lorsqu’elle reprit la parole, il l’écouta à nouveau avec attention et il fut piqué par les mots qu’elle prononça. Devenir inspecteur pour quelques minutes, enquêter sur les Grands de Gotham pour un crime commis. Comment s’y prendre ? Il voyait deux solution : vendre son âme et devenir l’un des leurs pour les approcher au plus près, ou devenir l’un de leur obligés, invisible à leur regard et laisser ses oreilles trainer. Elle se tut quelques instants, le temps sûrement de le laisser réfléchir à la question, et alors qu’il l’observait du coin de l’œil elle finit par reprendre la parole. Avoir des connexions était important dans ce monde où les billets verts coulaient à flots, pour atteindre leur niveau. Déployer ses talents. Avoir en main tous les outils pour devenir exceptionnel dans ce qu’il voulait accomplir. Une douce musique pleine de promesse qui résonnait à ses oreilles.
Faire rayonner Gotham.
Duke se tourna faire la femme, plongeant son regard dans le sien.
- Il y a tant de moyens de faire parler le gratin de Gotham. Les connexions, ce qui serait la manière la plus douce. La violence, qui n’est en soi qu’une réponse à celle déjà exprimée depuis trop longtemps. Mais il y a cette solution que je préfère : me faire passer pour un de leur obligés, insignifiant à leurs yeux au point que mon existence en soit oubliée lorsqu’ils confessent leur crime dans un parfait dédain ou dans un rire. Mes talents principaux sont l’observation et l’action mais je suis aussi capable de me rendre invisible au regard des autres quand je le souhaite... Je tâcherais d’obtenir les meilleures notes possibles pour que votre argent puisse continuer de me permettre d’apprendre mais je ne suis pas fait pour être ingénieur, chercheur ou technicien, Madame.
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Sujet: Re: Bet on me [Terminé - Intrigue I] Jeu 22 Sep - 21:13
Le garçon parle. Et il me déçoit grandement. Il souhaite donc s’agenouiller au lieu de s’imposer, et surtout se raccrocher à ses propres croyances en rejetant les avis d’autrui. Pauvre fou ! Ces hommes ou ces femmes qu’ils décrient sont de parfaits crétins, ceux dont les crimes ne sont jamais bien difficiles à identifier ou à trouver. S’il veut se contenter des petites frappes, et des miettes laissées par de grands esprits comme Lex Luthor, quelques membres éminents de la Cour et bien d’autres personnalités dotées de mille et une combines, grand bien lui fasse ! Il ne veut pas de l’aide, persuadé d’avoir la science infuse. Alors, tu ne seras qu’un pion sur ce grand échiquier des puissants, baladé et sacrifié aux grés de leurs volontés. A moins que tu ne t’égares entre les griffes d’une seule et mauvaise personne, comme un moucheron piégé dans la toile d’une araignée maligne mais affamée.
Si ma déception est grande, je ne montre rien de mon dédain naissant.
- Je vois. C’est bien malheureux que vous considériez cette bourse, ou mes conseils, de cette façon-ci. Cependant, je ne vais pas insister. Nous sommes responsables de nos décisions, et choix de vie. De ce que je vois, vous êtes un brin entêté et décidé. Vous irez au bout de vos projets, qu’ils soient bons, ou mauvais. Que dire, Monsieur Thomas, je suis bien curieuse maintenant vis-à-vis de votre avenir. Est-ce que votre philosophie de vie va me prouver que j’ai eu tort ? A l’inverse, allez-vous admettre que ma vision est plus juste et terre-à-terre ? Retrouvez-moi dans … cinq ans. Venez directement à mon manoir, à cette date même, et à cette heure-ci. Et faisons le point ensemble. Qu’en dites-vous ?
Est-ce que je serais toujours vivante, dans cinq ans ? Est-ce que je serais toujours aussi probe, dans cinq ans ?
L’avenir est si incertain, et il y a tant de paramètres à prendre en compte. Loin d’être effrayée, ou agacée, je ne suis que davantage impatiente. Sans cette excitation de l’imprévu – que l’on tente de deviner, pour mieux la déjouer ou en user à notre avantage - , à quoi bon vivre ? Et Dieu seul sait à quel point Gotham aime offrir mille et une surprises aussi délicieuses qu’empoisonnées à ses âmes égarées !
Sera-t-il au sommet de son art, ce cher Duke ? Ou sera-t-il un misérable garçon parfait à cueillir pour la Cour et ses mystérieux desseins ?
La soirée touche bientôt à sa fin. Il va être temps de se quitter.
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