FB - Le temps passe et l'absence alourdit le coeur. [Terminé - Intrigue I]

@Loïs Lane & Vicki Vale

Le temps passe et l'absence alourdit le coeur.

Il n'était jamais facile pour un journaliste d'établir d'avoir un temps de libre dans son agenda. Le propre même de cette fonction, pour celui qui voulait parvenir à marquer les esprits, et à faire passer des messages à travers ses textes, est qu'il fallait bien souvent être disponible de jour comme de nuit pour pouvoir intervenir le plus rapidement possible quand il se passait quelque chose d'important en ville. Il fallait être constamment réactif, et cela pouvait avoir quelque chose de fatiguant, en plus d'être dangereux, car à Gotham, il se passait beaucoup de choses et il était clair que la plupart du temps, la pègre, la mafia ou les psychopathes en tout genre se retrouvaient à avoir causé de gros dégâts, soit directement les uns contre les autres, soit en direction de la population qui souffrait depuis bien assez longtemps. Mais dans ce cas bien précis, ce n'était pas une mais deux journalistes dont il fallait un peu libérer le planning pour pouvoir se retrouver et passer un moment ensemble. Les deux étaient des acharnées de travail, il n'y avait pas à dire. Cela était encore plus véridique pour Loïs qui s'était un peu plus plongée ou qui avait sombré dans ce dernier depuis que Clark, alias Superman, avait disparu de la surface de la terre. La réputation de Loïs n'était clairement plus à faire dans le monde journalistique, elle était tout simplement phénoménale, et de son côté, Vicki essaie de suivre l'exemple de cette dernière, elle n'était pas encore arrivée au même niveau, notamment parce qu'elle était encore jeune, mais elle avait appris beaucoup à ses côtés quand elle avait fait son stage au Daily Planet et elle essayait de mettre en pratique ses conseils chaque jour. Et elle avait fait quelques articles qui avaient su attirer de l'intérêt, autant de la part de ses collègues, que de la population de Gotham, même si c'était à ses risques et périls.

En attendant, Vicki avait fait le trajet entre Gotham et Metropolis, chose qui ne prenait pas une éternité puisque les deux villes étaient assez proches et qu'elles étaient ainsi facilement reliées. Néanmoins, en arrivant sur place, elle se rendit rapidement compte que cela faisait un moment qu'elle n'était pas venue ici. Et comme pour Gotham avec Batman, on ressentait ici l'absence de Superman. Elle resserra un peu son sac contre elle, par réflexe mais aussi parce qu'elle avait de quoi se défendre à l'intérieur de celui-ci si on cherchait à l'importuner d'une façon ou d'une autre. Elle était venue jusqu'à Metropolis pour passer un petit temps avec Loïs, pour pouvoir se détendre sans trop de prise de tête et surtout pour pouvoir voir comment cette dernière allait. La vie de la journaliste devait être totalement différente maintenant que son compagnon dans la vie et dans la ville n'était plus là. Certes, l'homme était parti pour pouvoir accomplir une immense mission mais cela faisait pratiquement un an qu'il n'avait pas donné signe de vie, qu'aucun d'ailleurs n'avait donné signe de vie, et si cela venait déjà à inquiéter la population lambda que la Justice League ait disparu, cela devait être encore plus compliqué de vivre en sachant que l'amour de votre vie s'était sacrifié pour le monde entier et que même si la situation n'était pas engageante, on continuait désespérément à attendre son retour. Vicki parvint enfin à la porte  de l'habitation de Lois et elle frappa à celle-ci, espérant que la journaliste serait là, sinon elle irait voir au Daily Planet, et en profiterait pour dire bonjour à d'anciennes connaissances.  

@Vicki Vale &Loïs Lane

Le temps passe et l'absence alourdit le coeur.

C’était une nouvelle journée qui commençait sur la ville de Métropolis. Une journée qui allait se résumer à travailler pour ma part. Comme tout les journées qui pouvaient passer. Des journées qui se ressemblaient, un peu trop à mon goût. Mais qu’importe. Depuis que Clark n’était plus là, je ne vivais que pour mon travail. Plus rien n’avait d’importance à part cela. Le réveil fut particulièrement compliqué ce matin, la nuit avait été courte. J’étais rentrée bien tard cette nuit . La cause ? Un rendez-vous, pour le travail bien évidemment. Mais les informations que l’on m’avait donné étaient capitales. Je ne regrettais pas d’être rentrée si tard, ni même d’avoir rédigé une bonne partie d’un article jusqu’à pas d’heure. Malheureusement la fatigue me rattrapait ce matin. Ne souhaitant pas trop traîné, j’avais immédiatement été prendre une douche. Espérant au fond de moi même que cette dernière me réveille un peu. Après cela je m’étais apprêté. J’avais enfilé un ensemble tailleur noir et blanc. Je mettais également coiffé, optant pour une simple queue de cheval aujourd’hui. Par la suite je m’étais dirigé dans la cuisine, me faisant couler une bonne tasse de café bien chaud et bien corsé également.

Ma tasse de café dans les mains, je m’étais installée près de la baie vitrée. Observant alors les mouvements dans la rue. Rien de très particulier ce matin. Un homme à vélo venait de passer. Vu son allure, il se rendait au travail. Une femme marchait sur le trottoir avec ses deux enfants, sacs sur le dos. Sans doute étaient-il en route pour aller à l’école. Un livreur venait de garer son véhicule sur le bas côté pour aller sonner à une porte afin d’y déposer en coup de vent un colis. Un colis sans doute très attendu. Tout le monde semblait vivre sa vie tranquillement. Parfois en les observant ainsi, je les enviais. Ces passants n’avaient peut-être pas conscience de l’omniprésence du danger, de la corruption, et j’en passe, présents dans cette ville. La situation se dégradait de plus en plus. Parfois oui, j’aimerais ne plus être consciente de tout cela. Mais cela était impossible. Comme il m’était impossible de retrouvé Clark, ma moitié, mon bien aimé.

Je fus interrompus dans mes songes par quelques coups frappés à la porte. Automatiquement je jetai un œil à l’heure. Je n’attendais personne. Je posai alors ma tasse sur la table tout en me dirigeant vers la porte d’entrée. Hors de questions d’ouvrir la porte sans vérifier l’identité de la personne se trouvant derrière celle-ci. Je regard alors dans le judas de la porte. Quelle surprise. C’est avec joie que j’ouvre la porte rapidement. Offrant alors un large sourire à la jeune femme qui se trouvait devant moi. « Vicki ! » Je viens alors saluer chaleureusement la jeune femme. « Quelle bonne surprise ! Je suis heureuse de te voir » Je me décale alors légèrement pour inviter Vicki à rentrer.
 

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Voilà longtemps que Vicki n'avait pas eu une relation solide avec un homme, et elle n'avait jamais véritablement pu dire qu'elle était tombée folle amoureuse de quelqu'un, que cela était tellement plus fort que tout le reste que ça finissait par provoquer un véritable raz-de-marée dans votre existence. Elle avait aimé, oui, mais pas à point de se sentir éternellement rattachée à cette personne. Bien sûr, elle avait connu l'amour, elle avait partagé sa vie avec quelqu'un, s'était installée avec lui et puis un jour, le travail de journalisme qu'elle faisait, l'investigation qu'elle avait mené pour l'un de ses articles était allée bien plus loin que ce qu'elle avait imaginé. Ils étaient venus la trouver chez elle, pour se venger, pour la menacer, pour lui rappeler la limite à ne pas dépasser si elle tenait encore à la vie et à celle de son compagnon. La jeune femme avait toujours estimé que s'il avait véritablement tenu à elle, ils auraient sans doute réussi à surpasser toute cette terrible épreuve ensemble. Elle comprenait sincèrement la peur qui avait pu l'étreindre, la douleur physique et mentale que pouvait produire une telle agression et qu'il avait sans doute raison de la juger responsable de ce qui leur étaient arrivé, mais il ne l'avait pas soutenu, et il ne l'avait jamais revu. Elle avait fini par rendre l'appartement quand elle s'était remise un peu physiquement et elle s'était de plus en plus enfermée dans son travail, n'oubliant pas les relations humaines mais ne s'engageant plus réellement dans quelque chose d'officiel. Elle n'avait aucune idée de ce que pouvait être l'amour absolu, l'amour qui semblait être si fort, si puissant, si vibrant entre Loïs et Clark. Pour autant, elle n'enviait pas plus sa situation, car maintenant que l'homme n'était plus là, la douleur qui devait être la sienne était sans doute terrible.

Alors, elle s'était dit qu'elle pouvait toujours venir la voir, passer un moment avec elle, et essayer de lui changer les idées tout simplement. Et se changer un peu les idées pour elle aussi d'ailleurs, car Gotham était loin de ressembler à une île paradisiaque avec une plage de sable blanc et chaud, et une mer turquoise qui donnait juste envie de se jeter dedans et de profiter. Le crime était de plus en plus courant, comme si plus rien n'avait de limite et elle était consciente que la seule limite qui pourrait permettre aux choses de basculer à nouveau dans l'autre sens. Mais Batman avait disparu, comme Superman, comme la Justice League et ils étaient tous un peu perdus en leur absence, certains plus que d'autres. Vicki était en tout cas décidée à faire ce que sa comparse désirait faire, ou aller la bousculer un peu pour la faire sortir si besoin. Quand elle lui ouvrit la porte, elle vint à lui tendre un carton de pâtisseries qu'elle avait pris dans une petite boulangerie pas très loin de là. « Quelques douceurs pour faire plaisir et si ce n'est pas assez fort, j'ai une bouteille de vin dans mon sac à main si ce n'est pas suffisant ! » Elle lui adressa un grand sourire. « Je ne te dérange pas j'espère ? Je sais que je débarque un peu à l'improviste mais j'ai voulu tenter ma chance ! »  

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Le temps passe et l'absence alourdit le coeur.

Quelques coups frappés à la portes venaient de me faire sortir des mes pensées lointaines. Très lointaines même. A cette heure-ci du matin je me demandais bien qui pouvait venir me rendre visite. Je n’attendais absolument personne. Il était hors de question d’ignorer le fait que quelqu’un attendait derrière la portée d’entrée. Je me dirigeais donc naturellement vers cette dernière. Mais avant d’ouvrir la porte, je regarde instinctivement à travers le judas pour connaître l’identité de la personne venant me rendre visite. Je n’hésitai  pas une seconde à ouvrir la porte. Et c’est donc chaleureusement que je saluai Vicki. C’était une surprise. Une belle surprise même. Je laissai donc entrer la jeune femme dans l’appartement. Cette dernière vint me tendre un carton de pâtisserie en déclarant qu’elle avait apporté quelques douceurs pour faire plaisir. Elle ajouta que si les pâtisseries n’étaient pas assez fortes elle avait une bouteille de vin dans son sac à main. Je ne pus m’empêcher de rire face à sa remarque. « Merci pour les petites douceurs c’est très gentil à toi » je repris alors « Et pour la bouteille de vin, c’est tentant mais il est encore un peu tôt... » dis-je amusée. Je pris alors le carton de pâtisserie pour venir le déposer sur la table. « Non tu ne me déranges absolument pas. Tu as bien fait de tenter ta chance, je suis très heureuse de te voir » Voir Vicki me faisait réellement plaisir, cela faisait un petit moment que je ne l’avais pas vu. Il faut bien avouer que je ne faisais pas trop d’efforts pour sortir et aller voir des amis. Je me confortais à aller travailler et à rentrer chez moi pour… continuer de travailler. Mes rares sorties concernant encore et toujours le travail. « Qu’est-ce que je t’offre ? Un café, un thé ? » Dis-je tout en me dirigeant vers la cuisine ouverte pour déjà sortir une tasse en attendant la réponse de la jeune femme. Je sautais sur l’occasion pour jouer mon rôle de maîtresse de maison, ou plutôt d’appartement, correctement. J’étais tellement peu habitué à recevoir du monde à présent que j’avais l’impression d’être une enfant tel un matin de Noël ou d’une veille de départ en vacances. Comme quoi, parfois il fallait vraiment peu de chose pour égayer une matinée, voire une journée toute entière.

 

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Vicki et Loïs faisaient le même métier, certainement pas de la même façon et ne couvrant pas les mêmes dossiers. Elles n'avaient ni la même carrière, ni la même renommée. Certes, Loïs avait quelques années de plus qu'elle et en travaillant sur les exploits de Superman, elle avait donné une toute nouvelle dimension à son travail et surtout à être ainsi connue et reconnue de la part du grand public. Il n'y avait aucune jalousie de la part de sa comparse, car bien avant les articles qu'elle pouvait écrire au sujet de l'homme venu d'un autre monde, sauveur de la veuve et de l'orphelin, possédant en plus de cela, un charme indéniable, elle avait toujours eu un œil critique sur le monde, la patte de ceux qui devenaient un jour les grands journalistes du monde. Loïs avait été un modèle depuis toujours pour Vicki, elle reconnaissait son talent, son travail, son acharnement et son attachement à montrer la vérité aux gens ou au moins, à permettre à ses lecteurs à se poser différentes questions,  à développer leur esprit critique et à les pousser un peu plus à penser par eux-mêmes plutôt que de suivre toujours les autres de façon aveugle. Quand elle avait réussi à obtenir son stage auprès d'elle et de Clark, elle avait bien eu l'impression qu'elle avait gagné un voyage pour la Lune, tellement cela semblait surréaliste pour elle. Et cela avait été une expérience extraordinaire, en plus d'être une très belle rencontre personnelle.

Alors, même si Loïs était restée à Metropolis et que Vicki avait retrouvé Gotham, laissant ainsi un peu plus de place pour la plus jeune journaliste pour parvenir à faire entendre sa voix, elles n'avaient pas arrêtés de garder le contact et c'était pourquoi la blondinette était là aujourd'hui. Vicki se mit à rire légèrement à la réflexion de Loïs et elle haussa les épaules, avec ce petit air lutin qu'elle ne quittait jamais totalement. « Mais de rien, je n'allais pas arriver ici les mains vides ! Quant à la bouteille de vin, j'espère bien que tu ne vas pas me renvoyer chez moi tout de suite et qu'on aura l'occasion au cours de la journée d'en déguster un verre. Loin de moi, d'avoir des penchants alcooliques aussi tôt un matin. Quoi que pour certains, cela pourrait faire un after assez tardif. Et il y a bien un endroit dans le monde où il est l'heure de boire. » Elle lui fit un clin d’œil amusé. Elle fit quelques pas à l'intérieur de l'appartement pour la suivre. « J'ai essayé d'appeler le journal, mais ils n'ont pas su trop me dire si tu allais venir ou pas, si tu étais sur le terrain ou non. Et comme pour une fois de mon côté, je ne travaillais pas, c'était l'occasion de faire le voyage jusqu'à Metropolis. C'est tellement compliqué de trouver le temps. J'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on ne s'est pas vu. » Elle lui sourit doucement. « Je veux bien un thé s'il te plaît. » Elle la suivit dans la cuisine, se retenant alors de poser la question, pour savoir comment elle allait, mais peut-être devrait-elle attendre qu'elles soient toutes les deux posés, devant une tasse bien chaude et devant les pâtisseries pour en discuter.

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Le temps passe et l'absence alourdit le coeur.

Retrouver Vicki était une véritable bouffée d’air frais. Comme si le fait de la revoir en chair et en os me faisait oublier tout ce qui avait pu traverser mon esprit ce matin. Une véritable évadée. Qui je n’en doute pas, allait me faire le plus grand bien. Égale à elle même, c’est à dire généreuse, la jeune femme n’était pas venue ici les mains vides. Non, elle avait apporté avec elle quelques douceurs et une bouteille de vin. Je m’étais donc empressé de la remercier chaleureusement. Je n’avais pas pu m’empêcher de constater que malgré tout, la bouteille de vin arrivait sans doute un peu tôt. Ce à quoi la jeune journaliste répondit qu’elle espérait tout de même e déguster un verre avec moi au cours de la journée. Mon regard s’illumina aussitôt. Cela signifiait que la jeune femme n’allait pas passer en coup de vent mais rester une bonne partie de la journée. Si ce n’est pas journée entière. J’en étais plus que ravie. « Il est bien évidemment hors de question que je te renvoie chez toi tout de suite. Je compte te garder avec moi le plus longtemps possible » Et profiter, rattraper un peu le temps perdu.

Vicki m’annonce avoir contacté le journal. J’esquissai un léger sourire quand je l’entendis dire que là-bas ils n’avait pas su lui dire où est-ce que j’tais exactement. Il est vrai que j’étais un peu difficile à suivre. Tantôt sur le terrain, tantôt au bureau. J’avais le donc de m’éclipser très rapidement, ou au contraire de réapparaître alors qu’on ne s’y attendais pas. « Tu as bien fait de passer. Comme tu dis, ça fait trop longtemps... » Je pense que ce n’était pas qu’une impression, cette sensation de ne pas s’être vues pendant une éternité. Le temps passait si vite. Je propose à mon amie quelque chose à boire. Suite à sa réponse, je fais donc chauffer de l’eau. J’invite Vicki à venir s’asseoir, puis j’apporte les deux boissons chaudes. Et m’assois près d’elle. « Donc si j’ai bien compris, on a la journée pour profiter et rattraper un peu le temps perdu? » Afin d'être certaine je préférais en avoir la confirmation. Même si dans le fond je n'en doutais pas vraiment.
 

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Cela lui donnait l'impression qu'une éternité s'était passée depuis la dernière fois qu'elle avait vu Lois ou même la dernière fois qu'elle était venue à Metropolis. Depuis que les super-héros avaient fini par disparaître de la surface de la Terre, s'était le bordel un peu partout, et encore plus dans les différentes villes où les membres de la Justice League venait à agir pour le bien de tous. Vicki avait eu la volonté de comprendre ce qu'il se passait à Gotham et elle avait joué la carte de l’infiltration dans divers endroits pour pouvoir trouver ce qui se cachait, récolter le maximum d'informations sur la situation et sur tous ceux qui venaient à participer à l'expansion de la pègre et des trafics en tout genre dans la ville et autant dire qu'elle avait du boulot sur la planche. D'une certaine façon, elle avait fini par se perdre petit à petit dans ses investigations et le temps se mettait à défiler furieusement. Alors, elle n'avait pas réellement d'idée de ce qu'elles allaient faire tout au long de cette journée, où elles iraient se balader à Metropolis ou si elles allaient rester dans le cocon protecteur de l'appartement de sa comparse mais elle était disponible pour elle et elle espérait pouvoir profiter de Loïs. « Tu es adorable ! De mon côté, j'ai toute la journée, et j'ai même tout le week-end si tu désires que je reste à tes côtés un peu plus longtemps. C'est une des rares fois que j'ai réussi à obtenir deux jours consécutifs auprès du journal. Tout le monde est tellement à cran que c'est bien souvent compliqué ... » Au moins venait-elle à rester souvent autour de Gotham qu'à voyager comme Lois au bout du monde. C'était sans doute quelque chose d'autre mais actuellement, il y avait beaucoup à faire dans le secteur. Elle vint doucement à la rejoindre dans la cuisine et à s'asseoir avec elle pour pouvoir goûter à son thé et en même temps grignoter une petite pâtisserie qu'elle était allée acheter sur le chemin. Vicki hocha doucement la tête avec un sourire délicat. « Tu as une envie de quelque chose que tu aurais envie de faire aujourd'hui ? »

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C’est une belle surprise que Vicki m’avait faite en venant me rendre visite à l’improviste. A présent que le jaune femme était là je comptais bien profiter de sa présence un maximum et rattraper comme on le pouvait le temps perdu. Je comptais donc bien faire en sorte que la jeune femme reste le plus longtemps possible. Et cela tombait bien, puisque Vicki venait de m’avouer avoir toute la journée de disponible. Même tout le week-end. Je ne pouvais pas espérer mieux. « Vraiment !? C’est génial. Bien sûr que je veux que tu restes, si tu en as également envie bien entendu ». La jeune femme me précise alors qu’elle a réussi à avoir deux jours de repos consécutifs auprès du journal où elle travaille. Chose rare. « Oui je sais très bien ce que sait… » Nous faisions le même métier, on se comprenait donc très facilement. Pour ma part, je ne savais même plus la dernière fois om j’avais pris un ou deux jours de congés. Mais aujourd’hui, ce week-end, ce sera l’occasion parfaite.

On s’installe alors dans la cuisine pour boire notre thé et pour pouvoir déguster les douceurs que mon amie avait apporté. Nous avions donc du temps pour nous. Vicki me demanda alors si j’avais envie de faire quelque chose en particulier aujourd’hui. Cette question pouvait paraitre toute simpliste. Et pourtant ce n’était pas si évident. Du moins, pour moi. Je pris le temps de la réflexion pendant quelques secondes « H’m…Je n’ai absolument aucune idée… » dis-je malgré tout avec un léger sourire aux lèvres. Une gorgée de thé plus tard je reprends la parole « Pour être honnête, je n’ai plus vraiment l’habitude de sortir. Excepté pour le travail… » Cela rendait donc difficile le fait de trouver une idée de où aller ou de quoi faire. Cela pouvait paraitre incompréhensible, mais les personnes proches savaient parfaitement que depuis la disparition de Clark je n’étais plus l’ombre que de moi-même. Et que je m’étais doucement maire surement renfermée dans ma coquille. Je ne vivais plus que pour mon travail à présent. Mais ce n’était pas une raison pour baisser les bras. Ce n’était de toute manière pas mon genre. « Pourquoi ne pas aller flâner en ville !? On pourrait ensuite aller manger un morceau dans un restaurant. Qu’en penses tu ? » Cela pouvait déjà être un bon début. « A moins que tu avais déjà une idée derrière la tête ? » demandai-je à la jeune femme avant de décider quoi que ce soit.
 

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Vicki avait appris au fur et à mesure de son existence qu'on ne pouvait pas forcer les gens à vouloir de vous, à vouloir nouer des liens avec vous. La jeune femme ne parlait pas obligatoirement dans le monde du travail, car dans ce domaine-là, surtout dans la branche qu'elle avait choisi, elle devait réussir à s'imposer, face à des personnes plus âgés, ayant plus d'expérience et prenant de haut tous les novices qui se voyaient être les grands reporters de demain ; face à des hommes bien trop souvent représentés dans le domaine du journalisme et qui pensaient être bien plus capables que vous pour faire le même travail parce qu'ils avaient quelque chose en plus entre les jambes. Comme si cet appendice supplémentaire était bien le seul à pouvoir donner le courage nécessaire pour aller sur le terrain, pour pouvoir poser les bonnes questions et surtout obtenir les bonnes réponses. Les femmes étaient encore bien trop considérées comme étant bien mieux dans le rôle de secrétaires que dans celui de reporters sur le terrain. Non, dans ce domaine-là, il ne fallait rien lâcher. Pour ce qui était du reste, on ne pouvait s'imposer dans l'existence de quelqu'un, on pouvait lui faire comprendre qu'on était sincère, qu'on était présent, qu'on se tenait prêt en cas de besoin, mais il n'était pas possible de passer son temps à réclamer si l'autre n'en ressentait pas la nécessité. Encore plus quand on venait à souffrir. Alors certes, elle était venue jusqu'à Metropolis pour voir Lois, mais elle ne viendrait pas à s'imposer plus que ce que son amie voudrait réellement. Elle la respectait bien trop pour cela.

« Si je te le propose, c'est que j'en ai envie bien sûr. Ça fait tellement longtemps qu'on n'a pas pris l'occasion de passer du temps ensemble. » Rien que de parvenir à se téléphoner pouvait relever parfois du miracle. Et avec les mots qu'elle prononça par la suite, la jeune journaliste comprenait que son amie avait tout simplement arrêter de vivre. Depuis combien de temps n'avait-elle pas juste été prendre un café pour le plaisir de se poser à une terrasse et de regarder le monde tourné autour d'elle ? Depuis combien de temps n'avait-elle pas parcouru les petites boutiques, s'arrêter pour regarder une librairie ou juste pour sentir le parfum délicat des bouquets devant un fleuriste ? Elle avait perdu l'être aimé, et elle s'était perdue par la même occasion. « C'est marrant, ou triste à mourir, mais j'étais certaine que tu viendras à me répondre que tu ne faisais plus autre chose que pour vivre pour ton métier. Je ne te jette pas la pierre, bien sûr, je ne suis pas spécialement mieux placée, mais ta vie n'est pas finie. » Même si un drame était survenu. « Ton programme me convient parfaitement, on pourrait même se prévoir un peu de shopping ou une séance massage, je suis sûre que ça nous ferait le plus grand bien. » Répondit-elle avec un clin d'oeil.

@Vicki Vale &Loïs Lane

Le temps passe et l'absence alourdit le coeur.

Vicki était partante pour rester le plus longtemps qu’elle le pouvait. Bien entendu cette nouvelle m’enjouait. En plus de me faire sortir un peu et de me faire penser à autre chose que le travail et la disparition de Clark, cela allait nous permettre de rattraper un peu le temps perdu.

Le moment était venu de décider d’une activité à faire. Mais la décision semblait soudainement difficile. Surtout quand j’avais pour seules habitudes de travailler depuis des mois. Car oui depuis la disparition de mon être bien aimé, je ne vivais plus vraiment. Je me levais uniquement pour continuer mon travail. Plus rien d’autre. Mais apparemment cette petite confession n’étonnait pas vraiment la jeune femme. Donc oui effectivement, je ne sais pas si c’était davantage marrant ou triste à mourir. Fort heureusement, mon amie ne me jetait pas la pierre. Néanmoins quand elle vint me dire que me vie n’était pas terminée je répondis instinctivement « C’est pourtant l’impression que j’ai... » Oui depuis que Clark n’était plus là, je n’étais plus l’ombre que de moi même. Je ressentais un vide gargantuesque impossible à combler. Perdre son âme sœur ce n’est pas rien. Sa laisse des traces, sans doutes invisibles aux yeux d’autrui. Mais omniprésente au plus profond de moi.

Je finis malgré tout par proposé un Vicki d’aller flâner en ville dans un premier temps. Puis, dans un second temps aller manger un morceau dans un restaurant de la ville. Par chance, le programme que je venais de proposer convenait parfaitement à la jeune femme. Un léger de satisfaction se dessina sur mon visage. Vicki proposa également de prévoir une petite séance shopping ou même une séance de massage. « Oui pourquoi pas, c’est une bonne idée aussi » Je ne sais même plus quand est-ce que j’avais pris du temps ainsi pour moi. Cela faisait longtemps. Trop longtemps sans doute.

Nous finissons alors notre boisson chaude accompagné de quelques douceurs. Et c’est donc ensemble, la tête plein d’idées et d’envies que nous quittons mon appartement. La venue de Vicki était sans aucun doute une bonne chose. Faire une pause, penser à autre chose que le travail, les crimes et la corruption omniprésents dans la ville. A l’aide de Vicki j’allai prendre du temps pour moi, et essayer de revivre un petit peu, le temps d’une journée.