Article Saison 1 - Les eaux empoisonnées de Blüdhaven

15.07.2022

Bludhaven est aussi corrompu que sa sœur jumelle, Gotham City. Les différentes organisations criminelles règnent en maître, s’étant réparties les quartiers après de nombreuses guerres et confrontations sanglantes. Les autorités ne sont ni plus, ni moins, que les marionnettes des mafias. Ici, nul Chevalier Noir, nul Nightwing et nul Batgirl pour sauver quelques pauvres âmes, inspirer la peur ou offrir un souffle d’espoir et de justice. Oh non ! C’est la loi du plus fort, un langage de rue que Maria Carnis connaît très bien.

Et aujourd’hui, Bludhaven s’apprête à subir la première attaque sournoise de cette demi-démon. Voilà plus d’une année que la mercenaire sillonne le sol américain à la recherche d’une petite ville remplissant ses nombreux critères pour s’adonner à une première expérience : ouvrir une brèche entre ce monde et celui des Enfers. Cette cité est parfaite en tout point. Elle a suffisamment d’âmes pour nourrir quelques audacieux ou sauvages démons – soit pour étancher leur soif de sang et de chair, soit pour servir de réceptacle –, elle n’a aucun héro défendant ses droits et ses honneurs et, surtout, le sang peut aisément couler dans les parages.

Malheureusement, aujourd’hui n’est pas le jour fatidique.
Ce n’est qu’une première étape d’un vaste plan.

Craignant qu’une guerre de gang ne soit pas suffisant pour son sort, Maria est décidée à toucher cette innocente et inconsciente population en plein cœur ! L’idée a émergé dès qu’elle a rencontré Jonathan Crane, scientifique de génie ! L’homme est passionné par la manipulation de la peur à travers mille et une toxines dont lui seul a les secrets. Elle l’a vu suffisamment à l’œuvre pour comprendre qu’il peut être un allié de taille pour ce grand plan qu’est la grande ouverture des portes des Enfers, et l’accueil de Lucifer lui-même sur terre !

La véritable question est de savoir comment atteindre tous ces hommes et femmes simultanément, et massivement. Qu’ont-ils tous en commun ? Qu’est-ce qu’ils font tous les jours, quoi qu’il arrive, quoi qu’il se passe ? La réponse est si simple, qu’elle en est enfantine : ils ont des besoins primaires, comme boire ou manger. Et d’où vient cette eau potable qui coule de leur robinet, ou cette belle pomme qui orne leur panier à fruit ? Le premier est traité dans des stations d’épuration, la seconde est issue soit d’une importation soit d’une ferme environnante. L’idée est simple : empoisonner les eaux de la ville à travers la station d’épuration des eaux !

Un plan se met naturellement en place dans l’esprit tordu de la mercenaire. Aussitôt, elle s’y applique. Tout d’abord, il faut aller à la rencontre des employés et deviner ceux qui peuvent l’aider. Tom, Jacob et Joshua ont tous bien des soucis : une pension alimentaire à payer à une ex, trois jobs consécutifs pour joindre les deux bouts ou encore les huissiers sur les dos ! Ils sont prêts à tout – ou peuvent aisément être battus.

Elle arrive à soudoyer un homme pour que Jonathan Crane le remplace. Elle tente d’endormir un agent de sécurité pour qu’il ne sonne pas l’alarme. Elle menacera un ingénieur pour qu’il falsifie les résultats sur la propreté et la conformité de l’eau. Le premier se pliera à la demande, sans soucis. Le second se réveillera un brin trop tôt, en déclenchant l’alarme. Le troisième résistera et, sournoisement, laissera des indices sur le fait que l’eau est empoisonnée à ses collègues.

Tant d’effort qui va être vain ! Qu’importe, Maria est heureuse malgré tout. Il y a des hommes qui sont prêts à se frotter à elle et à Jonathan Crane, ou plutôt des types prêts à saigner à blanc face à la demi-démone. A défaut de sacrifier des milliers de vie, elle se contentera de cette poignée pour son rituel satanique !