Ready for the party? ♦ BATMAN [Terminé - Intrigue II]

J’aime quand Gotham s’envole de son pyjama, laissant les ténèbres coloniser, dévorer la lumière couchante du zénith… Observer la hâte des gens encore enfermés dans leur grotte se précipiter dans leur foyer, pensant bêtement que des murs sont plus réconfortants qu’un espace ouvert. La liberté fait toujours peur, on souhaite bêtement la cantonner dans l’étroitesse de nos esprits, ceux qui l'ouvrent son traité de fou. Mais sommes-nous fous quand le monde ne tourne plus rond ? Quand l’envie est réprimée sous l’égide des codes moraux, sous la direction d’une Élite qui n’a que faire de ceux qu’elle exploite ? N’est-ce pas être fou, que de se lever le matin, de travailler pour acheter le droit de vivre ?

Au fond, quand je me pose sur ce confortable canapé en cuir usé par l’expérience, je pourrais me trouver épris de démence… Pourquoi ne suis-je pas dans un asile ? Pourtant, il me suffit de poser le regard sur cette foule grouillante pour me dire que ce monde en est un… et que je ne suis que le fou le plus lucide du groupe.

Cigare en main, volé au maître oiseau de la mairie, j’attendais quelque chose qui pourrait arriver ce soir, ou bien demain… mais dans le futur, mon attente sera récompensée. Je n’avais qu’une patience relative pour un grand nombre de choses, pourtant pour celles en valant la peine, je sais être mesurée. J’attendrai bien le temps qu’il faut ma petite chauve-souris, mais je sais bien que tu viendras, même si je trouve que tu traînes de la patte, à croire que la colonie de vacances avec le Panthéon divin, t’a inhibé tes capacités réflectives… ou bien tu t’en fou ? Cela sera vexant et je serais contraint d’attirer ton attention, tel un sale moment en manque d’amour. Chose que je suis depuis que tu es partie. Le jeu à moins de frissons.

Combien de fois, je vais devoir foutre en l’air ce ridicule bar ? Dois-je le remplir de litière végétale, y mettre le feu ? Empoisonné la chatounette qui pisse sur mes tomates pour que tu l’emportes chez le véto ? Cela fait réédite non ? Dois-je te rappeler que cette petite leçon n’avait d'intérêt que de te faire sortir de ton trou… avec un menu sur mesure, une entrée concernant une Catminette loyale plus aisément à une hyène qu'à un mammifère volant… un plat d’orphelins transit de peur et en dessert un semblant de victoire qui aurait dû te remettre dans le bain, pour nous botter les derrières ! Mais au lieu de ça… il n’avait rien, Monsieur le Chevalier noir s’amusait à se confondre avec les ombres sans en sortir !

C’est dommage,puisque la peur de ton retour était retombée tel un mauvais flan. Est-ce décevant ? Non, c’est intriguant, a tu besoin de se remettre de n’avoir plus rien ? Il faut dire qu’avoir le cul dans le confort d‘un manoir des richesses à ne plus savoir quoi en foutre au point de s’inventer une nouvelle identité de chevalier noir pour essayer de redresser la justice à coup-de-poing, une pseudo-famille de mini héros en cuir et une aura terrifiante sous l’égide de la Vengeance … et se retrouver sans plus rien d'autre avec des cadavres dans les placards (au sens véridique). Ça peut mettre les foies… ou devenir fou ? Mais ne l'étais-tu pas déjà ? Enfiler ce costume, pour échapper aux ennuis de ta vie de milliardaire n’est pas l’image parfaite que Batman n’est pas un masque, mais Bruce Wayne oui ? N’est-il pas mort ce petit richard au profil du chaos ?

Haha

Tu sais quoi mon petit Batou ? Il te reste une chose : Vengeance ! Ton adage ! Moi je suis la vengeance, je suis la nuit, je suis ton cauchemar BOUHAHAHAH … terrifiant …. tu sais quoi ? Tonton J, à veillé au grain, pour qu’il te reste au moins ça ! Ne me remercie pas, je le fais pour toi ma Batounette !

Enfin bon, tu me fais languir… dis-moi ? Deux mois auparavant … tu te souviens de cette petite tête brune, toute ronde qui aurait pu être toi dans une autre vie ? (ou je ne l’ai pas choisie pour sa gueule d'ange, mais pour ça ressemble à des albums de famille). Tu as trempé ton pinceau d’artiste chez une mère apeurée et malchanceuse ? C’est peut-être ton fils, Tu ne veux pas qu’il remplace l’un des petits merdeux, ayant enfilé ton costume… Comment il se nomme lui ? Pfiou…. Je ne sais plus, la mort ça va bien. Bref, donc cet enfant ? Il avait fait son rôle ! Ce petit orphelin avec une mine assez tristounette, car on lui avait volé son doudou, lui qui pensait que le grand Batman lui retrouverait ! Ce grand détective sauveur de doudou ! Tu avais retrouvé son doudou non ? Une petit chauve souris avec un sourire rouge, riant à la vie avec sur le ventre un arc-en-ciel, comme si elle riait à la vacuité de son existence, cette belle et grande comédie ! Dans son petit ventre, il avait un tic-tac inquiétant et si tu pensais qu’il s’agissait d’une bombe, il t'aurait fallu de l'éventrer sous le regard terrifié d’un enfant qui perdait foi en tout héroïsme pour découvrir quoi ? Eh bien, qu’as-tu découvert mon Batou ? On attend la réponse !!! MAIS UNE montre avec les deux grosses aiguilles fixées sur une heure : 21h00 et la trotteuse qui galope sans cesse, témoin du temps qui passe… il avait même une année sur le cadran la date de ta disparition. Et ce que j’aime le plus était le dessin sur cette belle montre représentant un immeuble, la tour Wayne dans un jeu de lumière flamboyante d’un soleil embrassant la lune ! Romantique non ? Qui ne pourrait pas emballer une demoiselle avec ce décor hein ?

Alors, avec un peu de jugeote, tu aurais observé la grande tour de ton passé, de l’homme que tu avais été, puissant et riche et il n’aurait rien eut dans cette tour, puisque l’indice suivant était l’endroit où on pouvait voir la coucher de soleil sur cette tour, quand elle se fait dévorer par les ombres tout comme Gotham…La nuit la ville était déchiquetée par le chaos, par ce manteau si sombre que la lumière peine à chasser les monstres. Cet endroit était de l’autre côté dans la rue au milieu des pauvres gens communs. Tu te souviens ? Le paysage romantique ? Tu aurais pu plaquer le dos de ta chatte sur le mur le plus proche, l’éclat du soleil se mettrait à éclairer dans son dernier combat du jour son visage ou bien ?.... OH une brique où un dessin réchauffé par ces rayons apparaîtrait, lui qui était jusqu’à maintenant à l’ombre… un chat couché langoureusement sur un fusil de chasse. La trahison, celle de cette saloperie de chatte qui t’avait vite oublié… le canon indiquait une direction avec un BANG ! Dans chaque lettre, il y avait des mots, dans le bon ordre, tu aurais déniché une adresse.

Tu me suis encore ? Alors cette adresse ? Oi, bravo !!!!! haha !  La mairie de Gotham, mairie prise par le pingouin et ses oisillons, un autre symbole, pour te rappeler pourquoi tu te battais avant, pour essayer de faire en sorte que Gotham ne soit pas dirigée par des criminels, qu’elle ne devienne pas ainsi. Il aurait une affiche, celle d’un “Batman président” tagué par les clowns à la bombe de peinture fluorescente, comme un beau sourire avenant à un futur que tu pourrais réussir non ? Ou bien une utopie ?  Derrière ce majestueux Batman au regard déterminé, le paysage montrait une singulière tour, qui fut jadis en construction, celle qui avait un sacré symbole pour nous deux mon frère !

Cette tour, tu peinerais peut-être à la reconnaître maintenant qu’elle est terminée ?  Mais oui, mon grand, c’est même un avant-poste d’une guerre, celle de cette ville entre Nygma et mes clowns… celle où tu as failli sombrer dans la noirceur, te faire avaler par la ville, celle où tu as manqué de nous rejoindre prématurément. Celle où tu as fait naître mon plus grand intérêt…oui dans cette tour, nous avons incubé ensemble pour mieux remplir nos poumons de cet air vicié de la folie !

Biiippppppppppp

OH ! Te voilà enfin ! Franchement, je n’ai même pas commencé mon affreuse sucette de la mort ! Tu vas voir je t’ai réservé une petite fête en toute modestie et en toute simplicité !
Alors, que tu dois monter les étages, tu peux voir que le bâtiment est vide de gens normaux depuis belle lurette, il fut un temps, j’y avais laissé des bureaux, avant de tester une nouvelle toxine à mourir de rire. Surement, qu’il devait y avoir des fantômes… mais aucun de nous à la compétence ésotérique et chasseur de spectre, tant mieux nous en avons suffisamment dans nos esprits ! Plus tes pas te porteront dans ce couloir, plus tu verras toutes sortes d’images d’affrontement nostalgiques, des photos de journaux de tes exploits, de tes défaites, de tes chutes avec ou sans tes copains déguisés pour halloween ! Il avait diverses photos, trouvées au manoir Wayne, dans les torchons des villes, les affiches de fan, les dessins d'enfants, il en avait de partout même au plafond, des tags…. En gros, tu voyais ta galerie, ta mémoire, comme un salut ou bien une claque selon ton état d’esprit, pour ma part c’est un hommage pour ton retour !

La BatNostalgie Haha !

Je me fais chier quand même ! J’espère que ta famille à eut au moins l’originalité de faire tout autant ! Deux ans sans toi ! … C'est triste, la vie, cette belle comédie était moins drôle et je me sens un peu blasé de voir avec quelle facilité j’ai pu coloniser ta part, nous sommes le Ying et le yang et il n’est jamais bon quand l’un déborde sur l’autre.
En-tout-cas, je ne cache pas que l’endroit est bourré de caméras, de capteurs et aussi de quelques clowns, tu peux les neutraliser, ils m’ont déçu. De toute manière, tu verras que très vite, qu’ils ne te feront rien, ils sont là, à attendre que je bip, pour qu’il se fasse racheter. Télécommande en main, j’ai quelques surprises au bout des doigts.

Tu ne vas pas tarder à me retrouver, dans ce vaste étage, sans mur pour nous gâcher la vie ou bien m’apprendre à voler ! Une belle salle, digne d’une réception de mariage… zut j'aurais dû prendre ma robe. J’allume la musique “That’s Life” de Franck Sinatra… puis des cotillons en forme de petite chauve-souris comme tes infernales petites merdes volantes découpeuses de tibias te tomberont dessus ! Au centre il y a une table en tissu avec nos deux symboles, car figure toi, qu’on trouve pas mal de choses à notre gloire ! Un gâteau (bon je ne garantis pas la fraîcheur, comme je ne sais jamais quand tu vas enfin trouver l’endroit, je le change tous les deux jours)… des guirlandes colorés, des applaudissements dans les basses et une lumière vive qu’éclaira tout l’endroit avant de la plonger dans la pénombre d’une intimité chaleureuse… le but était juste de faire un TADA BAM ! Bien entendu, des pistolets se mettront à tirer des petits drapeaux « BANG » voir un peu de feux d’artifices sans grande puissance, pour marquer le coup, puis de la fumée, j'espère que tu ne vas pas paniquer, elle n’est pas dangereuse, juste de la simple vapeur de cinéma pour rendre l’endroit plus chaleureux pour ton petit cœur !
Je sais, j'aurais peut-être dû mettre quelques corps, mais Alfred n' est pas en bon état ! Et de toi à moi, la nécromancie, je ne la pratique pas encore.

Comme dans le couloir et les escaliers, il avait les mêmes clichés voir peut-être même plus, ainsi que tout ce que j'avais volé au manoir (bon sauf les armes, je suis peut-être fou, mais pas idiot !).
Je vais t’avouer un petit secret mon batou (car en fait depuis le but, je tiens l’un de tes masques dans la main, comme si je te parlais pour de vrai), depuis deux ans, j’ai investie cette salle, comme tu m’as abandonné sauvé, un monde qui ne te mérite pas, dans l’attente de mon marin parti en mer, je me suis gardé dans le jus en commençant à faire taire mon obsession dans le home made ! le DY machin là ! Découper des photos et y mettre des paillettes (comme quoi, je n’en mets pas que dans la vie des autres). Ainsi, au travers de petites choses et je m’étais pris au jeu, retraçant les chemins et essayant de voir là où tu faisais des faux pas, là où tu gagnais contre moi, là où je te mettais à mal, là où la folie te rongeant était plus présente, là où je t'emporterai sur le chemin de plus en plus clair de la sortie de ta grotte !

Haha ! On s’amuse toujours !

Sur la gauche, il y avait une immense caisse pouvant contenir un véhicule, ou bien une bombe géante, des tonneaux d’acide ? Des explosifs en quantité pour exploser l’endroit d’un coup ?  Je ne sais pas ? Il faut bien fêter avec des feux d’artifices ton retour non ?

Haha.

 « Alors, il y a quoi de l’autre côté de la grotte ? » dis-je après que la musique ait fini de chanter…et que tu puisses enfin deviner la silhouette engoncée dans mon sempiternel costume violet et ma sale gueule patibulaire maquillée, face à la baie vitrée.

Je fais tourner le masque sur mon doigt, ou plutôt sur la pointe de la lame de mon poignard. Je poussai du pied la petite table. Je me suis essayé à la mixologie, rien de bien incroyable… une hobbie née dans un but, celui de masquer le goût de ma toxine, il serait dommage qu’on la détecte rien qu’en sentant son verre ou en goûtant non ? Ça serait moins marrant. Ceci dit, dans ces deux breuvages, je n’ai rien mit, j’ai hésité longuement à y ajouter du GHB, non pas que je souhaite te violer,mais c’est un peu tôt pour te faire le coup de te retrouver dans un délire étrange non ? Et quitte à choisir une drogue autant qu’elle te donne un trip… un vrai de vrai ! L’épouvantail aurait pu servir à ça tiens… sauf que tes peurs je les connaient ; je joue avec autre chose sur la plateau d‘echec… tiens il en a un aussi sur ma droite avec un pion blanc avancé de deux cases, on joue Batou ?

Allons bon, il fait dans le métal maintenant ? Grondement sombre, pour imiter l’orage ou bien son petit voyage à endommagé ses cordes vocales ? Je ne l’espère pas, j’aime bien entendre ta voix … ce que j'aime chez toi, c’est à quel point tu es bavard ! Le masque tourne encore plus sur ma lame, ma main se serre sur la télécommande. Vas-tu me répondre ou bien vas-tu renouer avec une étreinte comme on sait si bien le faire ? Tu as toutes les raisons du monde de m’en coller une. Tu as toutes les raisons, mais à la fois, tu ne peux pas recycler, tu es ici, dans notre jeu.
Aucune issue ?

 « Quand on est déjà dehors, l’issue n’est qu’infinie. »

As-tu au moins compris ma métaphore ? Peut-être pas et tu continues de toute manière. Oh tu trouves que j’ai précipité ? C’est la meilleure blague de ce soir celle-ci ! Hahaah… DEUX MOIS ! Je trouve que j’ai été d’une patience digne d’un ange, tu te rends compte de ce que je suis obligé de faire pour que tu daignes voir ton meilleur ami ? Ton frère ? Franchement, ça ne se fait pas à la famille !
Oula, mais tu te fais vieux ? Tu as couru dans les escaliers pour avoir à souffler comme un bœuf ? J'aurais dû mettre en marche l'ascenseur ? … La prochaine fois, je ferai la rencontre dans une maison de retraite ?

Dis, tu sais que ton micro dans ton masque déformant ta voix de chanteur sataniste, ne rend pas hommage à tes expirations ? Ouai, il va falloir que tu reprennes le sport, heureusement que je suis là, pour t’avoir fait courir partout en ville ! mais compte pas sur moi, pour te faire un bouche à bouche sensuel ! Hum…j’aurais peut-être dû choper la CatKekette là, elle est douée pour brasser du vent …. haha, je te l’aurais balancé au bout d'une grue attachée en saucisson, avec son cul elle pourrait au moins démolir un étage ! J’imagine trop la scène, bien entendu, elle aurait miaulé très fort pour que tu ailles la sauver et lui coller une fessée d’avoir été très vilaine ! Vilain chat ! On n'avait dit pas de caca en dehors de la litière !

Non, mais Batou, tu aurais pu me le dire que tu avais besoin de faire du sport !

Je laissai mon cigare non allumé sur mes cuisses, de toute façon, je crois que tu ne seras pas fumée mon beau, Batounette à la condition physique d’Alfred… oui oui, celle de maintenant, c’est dire, que les morts ont du souffle de nos jours !

Haha !

Oui je poussai un petit rire, lui était habituel… au contraire de ton souffle de dragon ! OHHHH ? Mais tu veux me reprendre cette ville ? Et je n’ai rien vu ? Car tu crois que je regarde ? Tu me prends pour plus intéressé que je ne le suis… Cette ville, n’est rien d’autre qu’un plateau de jeu, le nôtre, elle est la matérialisation de l’affrontement de nos esprits… elle ne m’intéresse que parce que tu es ici. Déménage et je ferai de même. Je suis fidèle ma petite souris ailée, c’est jusqu’à la mort !

Promis, je ne mangerai pas les super croquettes de ton copain à cape !

Ma main se serrait légèrement, ou plutôt mon gant noir sur la télécommande non pas de colère ou d’émotion néfastes, mais d’amusement… oui je suis diverti et tu continues dans ta lancé ! Ce soir tu me gate ! Tu sais quoi ? Il a toute une ville, d’enfant ou de vieux monsieur, mais il est vrai que tu n’as plus vraiment beaucoup de personnes âgées à qui tu tiens, mais des gosses ? Oh oui tu en as encore ! Ne me donne pas des idées ! Enfin trop tard, je les ai déjà !

N’empêche, je devrais avoir peur là ? … oui, je devrai, pourtant, je ne suis pas dans cet état, comme une vieille rengaine, je suis plus impatient d’évaluer à quel point tu vas te tenir ou non !
Tu veux que je te …. HAN ! Insupportable ! Mais que t'ont appris tes parents avant de mourir hein ?

Bon, apparemment, on ne joue pas…. non directement dans le vif du sujet… aucun préliminaire… il aurait été bon, d'huiler un peu le tout, et cela aurait passé par ces cocktails ! Pour une fois, que je n’avais rien mit dedans, mise à part avoir la main lourde sur l’alcool. C’est dommage, je m’étais appliqué… remarque mon Batou, je peux presque les goûter en finissant sur cette table basse, qui met à rude épreuve l’équilibre de nos boissons et finalement la vodka n’est pas ce que je préfère.

 « HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA ! »

Un rire me prend, oui il y a quoi non ? Et je suis malade, je ris pour rien et j’ai toujours la joie de vivre ! Maman m’a toujours dit de rire, cela éloigne le médecin ou bien c'est le verre de vin ? Je ris à ce sempiternel cercle, à la vacuité de nos existences et au fait que tu … aimes trop me taper ! Dois-je dire que je suis heureux de sentir la dureté de la table dans mon dos et sûrement prochainement ton poing en latex durci contre ma joue ? Aimer je ne sais pas, cela m’avait manqué ? OH oui, tu m’avais manqué mon chevalier tourmenté !! Alors vas-y tape ! Je t’offres un poing gratos ! Profite, car je suis plus du genre à dire que quand on est doué de quelque chose, il faut le faire payer… mais je n’ai pas de monnaie sur moi !

De plus me coller une mentale, c’est un peu comme me dire à quel point tu m’aimes ! Ta haine est délicieuse, ta haine est un hymne à nos cœurs ! Alors chante mon coco, chante car je t'ai arraché de belles plumes ! Tu as le droit de pleurer leur perte et secouer plus fort la cage géante de cet asile qu'est la vie ! Alors, secoue ta cage, fulmine… cela ne changera rien ! Ils sont morts et tu es revenu là où je t’attendais !

 « HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA ! »

Le masque avait volé, laissant juste ma lame au clair, je ne redresse même pas, le laissant l’honneur de m’en coller une, gratos on avait dit… en revanche, ma lame allait s’agiter à un moment … Tu es carapacé comme un rhinocéros… mais tu as un cou avec moins d'épaisseur et ma lame va ici, appuyant un peu sur la zone de ta carotide… je sais que tu ne me tueras pas, mais toi ? Tu ne sais jamais si un jour ne le ferait pas…sous un coup de tête, sous un coup de sang, sur une envie ! Tu peux imaginer que si j’avais voulu, j’aurais été plus agressif non ? Comment ça ? Je le suis ? MOI ? Je suis blessé ! Oh mais tu n’as rien vu, quand je veux la peau d’un protagoniste, je suis belliqueux ! mais toi non…je suis “gentil”.... Peut-être qu'un jour ça arrivera, mais j’ai mon idée bien faite sur « notre » mort alors soit adorable, écoute moi, avant que je sois tenté de découvrir la nuance de rouge de ta gorge !

 « Tu comptes me mettre combien de mandales pour aller mieux ?... tu penses que cela te soulage de ta haine,  me taper ?... spoiler alerte, cela ne fera rien de plus ! Ta souffrance ne sera pas guérie, elle ne sera que plus présente ! Ce que tu ressens, tu ne peux pas l’ôter à coup-de-poing. Ton âme est déjà marquée et voir ce reflet t’es insupportable, mais tu endures, car tu le dois. »

Je lui agitait la télécommande, lui rappelant pourquoi il devait arrêter de me faire goûter la saveur de son cuir !

 « Il ne serait pas bon, que je perdre son contrôle, qu’elle tombe ou bien que tu me la brises… Tu n’as pas envie d’être responsable de ça… Il y a encore tant de choses sur mon chemin qui peuvent disparaître ! »

Je pouffai un peu avec un rictus sardonique, bluff ou pas ?… va y imagine bien ce que tu veux… Ce qui est bon quand on vous pense suffisamment fou pour faire exploser une ville entière, on peut, vous accusez de tout alors que vous n’avez encore rien fait.

 «  Hais-moi, porte moi responsable de tout ce que tu peux, tu auras raison, mais ce mal est nécessaire… Regarde « TA » ville, elle ne brûle pas encore, mais combien de temps a t’il fallu pour que les ténèbres la grignotent ? Combien de temps va t’il falloir pour qu’elle s’embrasse ? Moins de deux ans pour que le début commence… il a fallu que tu partes, pour que le Grand plan se mette en place... Une porte ouverte et le chaos est arrivé et a brûlé les buissons de la forêt…car le garde chasse était en congé… Je ne suis que l’agent de ce dernier, impartial … et toi ? Quel est ton rôle ? La Justice ?»

Petit rire

 « Alors reprends ta ville, elle t’attend depuis deux ans ! Ou bien laisse la brûler en abandonnant ! » Provocation ! Tu as mis deux mois à te montrer, tu fais trop de mystère pour que ça ne soit pas louche !

Alors tu me laisses ? On parle entre adultes ? Bon, pas que je suis contre un combat… je viens de changer d’idée à l’instant… de toute manière, je n’ai jamais de plan B, C ou X… j’ai juste plein de perspectives pour réussir le A ! Ou bien, tu me cognes et je perds la télécommande et tu … Regretteras ? Alors ? Tu es sorti de ta grotte, ou tu es encore enchaîné à te brûler les yeux sur la lumière de l’extérieur, car tu souffres de la perte de ceux que tu penses être important dans ta vie ? Figure-toi … que le deuil te rend plus fort, te pousse plus loin dans le chaos mais être dépossédé de tout, saurait faire de toi, mon remplaçant.

Un homme devient dangereux quand il n'a plus rien à perdre.

Pourquoi ce masque au fond ? Je sais qui tu es, qui est ce costume qui se cache sous ce vrai visage de cuir et de Carbon… mais qui es-tu à cet instant ? Tu portes la haine et la colère en étendards, pourtant, cela ne te soulagera pas éternellement.

Comment ça ? Je ne suis pas une thérapie ? Oh mais voilà que mon petit cœur saigne ! HAHAHA ! Pourtant, je suis un bon psychologue pour mener les personnes là où elles doivent être : au-delà de la grotte, comme cette petite poufiasse d’Harley ! Allons bon, ce soir, j’ai le droit à un florilège de compliments ! Me voilà bien gâté, la gueule en sang et flatté comme un petit pape ? Tu as prévu la bague, puisque je te dis oui sans aucun souci mon BatPapi !

 « Ah bon ? Eh bien, si le docteur Batou le dis, cela doit être vrai. » oui, que sais-tu de moi au fond ? Pas grand-chose, juste les rapports d‘une écervelée qui jadis avait un cerveau bien plein, mais qui une fois loin de sa grotte découvre le vide entre ses deux oreilles pour se laisser guider par l’anarchie de son cœur. L’intelligence, n’était pas dans son savoir banal de psychiatre, mais plus dans cette manière d'inventer et réinventé la vie, sa vie. Alors bon, mon cher, je ne connais pas le deuil ? Dans l’une des nombreuses versions de mon passé, je le connais et je le tue même, avec un oreiller, me rendant compte à quel point ma vie était une comédie pour autrui et quitte à faire rire autant que je sois l’acteur et non le figurant. Penses-tu que je n’ai pas versé une larme ou même une rivière quand le corps de cette femme, que je pensais bienveillante se tordait, quand son regard me toise avec l’horreur d’avoir un monstre en face d’elle ? Que crois-tu que j’aie ressenti ? Je ne peux même pas l’expliquer et en parler ne changera rien, car au fond, si me crois comme tel, je te laisse faire, je ne suis qu’une des nombreuses versions de nos affrontements, de ta haine, de ta colère et de ta morale. On ne s’intéresse pas aux émotions véritables, des êtres comme moi, en revanche toi… le grand héros de cette histoire oui. Je ne me sens pas lassé, je n’ai pas besoin de pitié, juste de rire.

Car on m’a toujours dit que j’étais fait pour ça… et comme je suis bon, mes tarifs sont exorbitants !

Tiens voilà que tu te calmes ? Les premières étapes du deuil : le choc, le déni, la colère et maintenant la tristesse ? Non, tu passes direct à la résignation. Il te reste des gens, je le sais, cette petite famille de moins que rien qui t'imite médiocrement, Catounette et la ligue des supers ! Cette ligue où tu es le seul humain qui peut leur botter le derrière à ces semi divins qui se pensent être la ligne de conduite d’un monde, qui ne veut pas vraiment d’eux. Des dieux, qui désirent des vies de simples mortels et qui s'octroient leurs vies en s’imaginant qu’ils pourront être comme nous tous… N'est-ce pas pathétique ? Ils sont sûrement au-dessus de l’humanité, alors pourquoi vouloir la guider dans une morale que d’autres voudront briser, pourquoi mettre des règles et des lois quand on aspire à les violer ?

Oui, tout cela je pourrais te le dire, je pourrais même te « RE »dire que j’ai encore tout un tas de volontaires pour te briser si l’envie me prends, pour te pousser vers le fond et que tu puisses toucher le sol étrange des ténèbres afin de remonter en flèche en voyant que même la nuit que tu veux représenter est trop sombre pour toi ! Mais, je ne le dirai pas… car tu sembles convaincue de cette vérité, de ne plus rien avoir pour que je puisse t’atteindre ni que tu puisses guérir les blessures qui saignent ! Ça, tu vois ça, ça m’intrigue !

Je continue dans ma lancée, agitant ma télécommande, le laissant donc parler. Je reprends notre jeu mon cher… je peux encore te menacer mais cela est répétitif et un peu ennuyant. As-tu ne serait-ce qu’un jour ri ? Tu souhaites inverser les règles ? Mais comment ? Tu vas menacer la ville ? Fort bien, montre-moi comment se comporte le Batvilain que tu n’es pas !

Tu es hilarant !

Si je continue ma litanie, ma démonstration, mon cerveau à parfaitement écouté et analysé ses mots. Je ne me déresponsabilise pas, je t’inclus dans les conséquences, puisque sans toi, nous ne serions pas nées. Sans toi, sans la société, sans l’oppression sans beaucoup d'autres choses, mais tu es cette figure, celle de l’espoir, celle qui essaye d’apporter de la justice dans une vie d’injustice… alors oui, sans toi, les montres déguisées de ses rues, ne seraient que des gens au sourire fades. Chacun d'entre nous te pousse quelque part, nous sommes tes Némésis et je suis le plus efficace de tous, car je suis plus que ça… je suis ton seul ami. Le seul qui te sera fidèle qu’importe le chemin que tu prends.

Et tu ne veux plus sauver les autres ? Tu souhaites m’empêcher de nuire ? Voilà une nouvelle phrase digne d'un gros vilain, que d'honneur et d'amour ! Merci ! ... enfin bon, c'est surtout une phrase qui démontre d’un changement flippant, alors que je conclus sur des mots que je pense justes et vrais…sur l’instant.

La vengeance, soit. Si tu veux.

Il me reprend par le col, alors que j’ai un sourire sur mes lèvres agrandies par une lame.

 « La vengeance pour qui ? » fis-je en sifflant entre mes lèvres, laissant toujours cette lame, un avertissement sur ton cou gracile. Nos visages sont proches, je ne redoute même pas le coup de boule, mais cette fois, mon cher, tu as épuisé ton quota de gratuité ! Je te rendrais tes coups… ou bien ils seront autre part, monsieur vengeance !

Tiens donc, voilà la haine, tu régresses !

Me briser en deux ? Oh voyons… voilà un rêve bien pieux mon cher. Tu souhaites tout me reprendre ? Mes hommes ? Mes idées et ma copine ? Penses-tu un seul instant que tout cela a de l’importance pour moi ? Penses-tu un seul instant que je vais être mal ? Penses-tu que je souffrirai ? Non… Pour moi, le monde est une comédie, toutes les personnes que je croise ne sont que des protagonistes d’un grand théâtre, je ne tiens à eux que pour les lignes de ma narration et tout comme bon chapitre, il faut savoir y mettre un point. La seule personne qui compte est toi et tu viens de m’annoncer ton suicide ? Tout en espérant que tout ça détruit, la vie sera plus juste, qu’il ait une vraie justice ? Un sourire se dessina sur mes lèvres.

 « Penses-tu que me « briser », va ensuite apporter une « vraie » justice ? Je ne te savais pas si naïf. La vraie justice n’existe que dans les livres pour enfant… » je le toise dans ce regard plein de douceur à mon encontre, franchement mais quelle histoire passionnée nous vivons mon ami !

 « Hahaha… » ma lame appuie un peu plus… mais toi… oui tu as raisons, si tu meurs avant moi, je n’aurais plus d'intérêt à faire mes claquettes. Mais si je meurs avant toi, alors au fond j’aurais vaincue jusqu’au bout et toi, tu ne serais qu’un grand perdant. Triste sort que voilà ! … Ce qui me fait moins rire, voire même un peu pensif. Hum, tu gagnes là, j’ai un frisson d’effroi dans la colonne… c’est donc cela d’imaginer perdre quelqu’un ? Ce n’est pas très plaisant, je serais faire bon usage de cette nouvelle chose en moi, pas très rigolote !

Donc c’est le dernier round ? Soit. Je suis prêt à te suivre dans ce chemin, je n’ai jamais reculé. Alors, si c’est la fin, notre fin, faisons là avec panache, tu veux bien ?

Je me demande, alors que ton souffle me chatouille le nez, que ton regard me transperce d’autant de haine que de convictions de tes décisions… qu’est-ce que ça me faire, de te perdre ? Tu es devenu fou tout seul sans moi ! Quelle trahison ! Quoique un peu quand même ? … qu’est-ce qui t'avait poussé dans mon fossé ? Tu n’as pourtant pas vu l’extérieur de la grotte ? Si ? Et alors, tu as eu le comportement qu’ont tous les simples d’esprit ? Tous ces gens banneux, qui ne sont que les pnj de nos vies ? Tu as perdu la raison et tu luttes contre la tentation avec de la colère ? Tu ne peux pas être si décevant. Imaginer ça, me fait mal ! Alors ma lame te démontre à quel point, je peux vouloir tenter le diable ce soir… te rappeler que peut-être, je serais capable de choisir moi-même de me détruire… au lieu que tu le fasses. Je ne cherche pas à te tuer, mais tu m’as démonté la tronche, donc tu peux bien verser un peu ton sang, dans ce nouveau pacte que nous établissons ce soir !

Une promesse mortuaire aux lettres du carmin de nos signatures !

Je te sens venir, cette envie grondante de me fracasser ta belle gueule sur la mienne patibulaire ! Ta haine te fait oublier que je sais te lever moi aussi et d’un mouvement de bassin, d’une jambe crochetée, et d’un mouvement sur ton épaule, je te fais basculer évitant donc ton coup de boule de footballeur et tes chances de m’envoyer côtoyer le plafond ! J’aime voler, mais n’en abusons pas !

Je pourrais me lover sur toi, continuer à asticoter ma lame et te marquer d’un beau sourire pour que tu puisses enfin rire de la vie avec moi !

Mais non.

Je me redresse, tu m’as toujours follement amusé, je serais triste de te perdre une seconde fois. Hors c'est ainsi, les bonnes choses ont une fin et autant poser un peu les masques et lire les règles du jeu avant de lancer nos pions. Je parcourrai donc toute cette salle, follement décorée dans une obsession tout à fait flippante pour n’importe qui, pourtant elle a de la gueule ! Je ne cesse point mes mouvements parfaitement aléatoires, je t’ai déjà dit non ? Je suis l’agent du chaos. Je n’ai pas ou plus envie de me battre, cela n’a plus de sens, plus d'intérêt à cet instant. Le sang le long de ma lèvre et de mon nez porte une nouvelle saveur et mon regard se fige sur ta carapace… tu n’as jamais été aussi bavard, tu es malade toi aussi ! Ou l’arthrose te fait trop souffrir papi !

 « Tu es prêt à te suicider alors ? » j’eu un petit rire celui-ci un peu nerveux, j’ai dû mal à me dire que tu oserais faire ça après toutes tes belles promesses.
 «  Si j’écorche ta Catwoman, si j’éventre les Robins, si je bats à mort Gordon, si je mets à feu et à sang cette ville… si tes copains de la Ligue des policiers en costume périssent ou deviennent aussi barjo que je ne le suis… s’ils périssent, car tu les empêches de t’aider ? Que ressentirais-tu ? De connaître un nouveau poids ? D’être responsable de leurs fins qu’elles soient mortelles ou même juste symboliques ? Tout cela, ne te fera donc plus rien ?... Non ?... Bien sûr que oui, tu ressentiras des émotions : la colère et la haine, celle que tu me sers ce soir sous tes plaintes d’homme ayant tout perdu ! Tu sais quoi ? Tu auras même ta vieille amie la tristesse… Pourquoi ? Car tu as encore tout ça ! » Je le provoque pour déclencher quelque chose en lui, voir s’il reste quelque chose du Batman que je connais.

 «  Sauf si tu me dis les yeux dans les yeux : non, je ne ressentirai rien… alors et seulement dans ce cas, tu seras un homme qui a réellement tout perdu ! Seule la douce délivrance de la mort sera ton salut. » je secouai la tête, levant ma main avec ma lame.

 « Que s'est t’il passé ? Qui est ce nouveau joueur ? » mon ton change radicalement. la question est sérieuse, réellement et sans rire ou même petite pirouette. On pourrait presque croire, que j’ai joué ma folie depuis le début. Alors, qui es- tu ce soir ? Batman ? Bruce Wayne ? Un monstre de tristesse colérique qui porte une cape ? … La Vengeance personnifiée ? … Bienvenue sur le plateau madame !    « Tu annonces de nouvelle règles avec comme finalité notre fin, alors lisons les, comme deux adultes et surtout cette fois, sérieusement, puisque les jeux d’enfants sont terminés. » Quel ennui, nous sommes adultes ! Et la mort, nous observe sans bienveillance, elle sera violente, la douceur ce n’est pas pour nous.

Je m’avance vers mon fauteuil en le tournant tout en le poussant dans sa direction, avant de continuer à marcher. Et donc, vas-tu tuer mes clowns ? Ma « copine » ? Je n’ai pas de copine, mais tu penses à ma petite étudiante… et quand tu auras tout ce sang sur tes gants, il te restera qu’à tuer mes idées, mais pour cela il va te falloir brûler le monde ! L’anarchie est dans chaque cœur. Vas-tu exterminer le monde ?

Juste pour moi ? Oh voyons… n’ai pas l’air si sérieux !

 « Tu veux me faire mal ? Alors passe une lame sous ta gorge et ouvre-toi la trachée, laisse-moi comme seul témoin impuissant de ta propre finalité, du point final de ta légende ! Je te prêterais même mon couteau favori, quitte à faire ça bien mon frère, fais-le jusqu’au bout !!! Pour me briser et me forcer à mettre un terme à mes agissements ! Seul et fou, comme un pauvre clowns sans chapiteau et sans public ! » Je tourne le manche de mon poignard vers lui, l’invitant à la prendre.    « Vas-y, mets donc un terme à tout ça. »

Regard dans tes yeux, aucune originalité non ? Je te copie, hahahaha… En-tout-cas, je ne le laisserais pas me le prendre, car tu n’es pas venu pour te tuer ce soir, ni même pour me tuer, puisque tu as prévu un plan, un plan qui me semble plutôt inquiétant, pas pour ma personne, mais pour toi. Tu aimes les ombres mon frère, mais tu ne sais pas y naviguer… Pas dans ses ombres-là en tout cas… Alors, si tu veux te noyer, laisse-moi te lancer une bouée et on avisera si on doit appeler les requins, un requiems de nos légendes !  

Bah heureusement que tu ne portes pas de blouse, sinon je t’emporte dans une cuve de produit chimique et on va voir si tu deviennes aussi blanche et follette qu’une certaine psychiatre ! Je t’imagine déjà avec un costume arlequin, tu serais presque existant tiens, pour une fois, j’aurais envie de faire l’amour à quelqu’un (et non juste la baiser, même si au fond, je n’ai pas tant d’envie) … et rien que l’idée est à mourir de rire !


Voilà, tout me fait rire, tu devrais essayer, apparemment, on meurt moins vite, je suis donc immortel… quelle plaie ! Vivre éternellement ! Enfin, pour les gens communs, c’est un rêve jusqu’à ce qu'ils comprennent que cette immortalité est le cercle sans fin de perdre ceux qu’on aime, les voit dépérir sans cesse… Alors il vaut mieux être un connard quand on n’a pas de fin. Mais qu’est-ce qu’on doit s’emmerder non ?

Tu tapes fort, tu aimes non ? Vas-y tapes donc mon cher, je t’ai offert un coup gratuit, les autres ne seront pas aussi généreux… mais défoule, toi, brise cet endroit si tu le désires ! Faute de me briser, puisqu’il n'y a qu’une seule manière et je te donnerai même le mode d’emploi juste après.

La vengeance pour qui ? Oui, je te demande et … je rêve ou tu me menaces ? Je dis bien ce que je veux, ce n’est pas toi qui vas m’en empêcher, tu es mon personnage principal dans cette folle aventure, je suis le narrateur pervers et sans cœur, qui te pousses plus loin ! Je suis l’agent du chaos qui récolte ta haine, pour n’être qu’alter égo et qui au fond n’est qu’un fou furieux, je suis l’incarnation de ce que tu devrais être si tu embrasses le fond des ténèbres ! Et mes mots ont un but bien précis ! Ce sont du poison, un poison, des flots de vérité, mélangé là où ça te fait mal… Du venin de serpent qui te poussent à te tourmenter dans le miroir quand la haine aura fini de te servir de bouclier !

Je rigole. Il y a de quoi.

 « Alors écoutez les avec attentions » dis-je avant de rebondir sur la suite de ses propos… oh pas que moi ? Mais il n’a toujours eu que nous deux mon cher !  « Et tu oses dire que je n’ai pas cette importance ? En ôtant la tumeur, le reste suivras l’évacuation d’un corps malade ? »


Tu confirme mes dires mon frère ! Et mon regard se fixe dans ses yeux, je n’ai pas l’égo de me sentir important, je ne suis juste pas un protagoniste. Je ne peux me sentir supérieur de personnes qui n’ont aucun intérêt pour moi que de servir mes desseins ! Te soucies-tu un peu, des fourmis qui rampent à tes pieds ? Tu les trouves utiles dans ton jardin ? Oui, pour maintenir l’écosystème, mais toi ? Tu es tranquille chez toi et tu t’en contrefiches, tant qu’elles ne viennent pas voler ton gazon fraîchement planté ou bien envahir ta maison. Parfois, tu vas les utiliser pour combattre les invasions de scarabée ou de sauterelle, mais le reste au fond, qu’elles meurent ou non, tu t’en fou. C’est sûrement, une définition de l’égo, pour moi c’est juste un je m’en foutisme flagrant ! Au fond, qu'importe si je suis un cancer pour cette ville, je suis avant tout le tiens.

 « Je suis ce que tu pourrais être. » fis-je avec un sourire cruel, le sentant fulminer… Tu vas oser me tuer ? Là ce soir ? Mais va y !! Tente de rompre ce qui fait de toi Batman ! Et j’aurais gagné ! Mais tu ne veux pas me faire cet honneur ! Ta haine inonde ton cerveau et je me casse le cul à te parler, mais je continuerais, car je ne vais pas te laisser me casser la gueule pour soulager ton impuissance d’empêcher le Grand plan continué, son œuvre ou même cette ville de brûler ! Tu imaginais quoi ? Tu pars pendant deux ans et tout aurait été parfait à ton retour ? Personne ne peut te remplacer dans cette lutte, sans le chat les rats danses et festois ! Même ta Catminouche a festoyée sur ton nom, ta vie, ta richesse ! Cette petite gourgandine ! Tu es allé lui casser la gueule ? Ou bien le cul ? Heins ? Les deux, elle mérite sûrement de se prendre un bon point ganté dans la face, elle ne pourrait jamais autant les savourer comme moi, car elle n’a que très peu de goût, sauf celui d’avoir eu le bon sens de t’aimer. Enfin… Paie son amour, elle est où ? Elle t'a léché la joue ? Tu sens avoir tout perdu. Crois moi, je peux te montrer ce que c’est de tout perdre si tu le désir.

Bref, je sors ma belle litanie, à la suite des conclusions de ses mots alarmants, allant jusqu’à l’hésitation. Ouai, eh bien laissez- moi quand même analyser ! Tu pars mon coup, dommage tu aurais été beau avec une cicatrice carmin, je te ne fais pas de trace aux rouges à lèvre, j’aime mieux ma lame… dommage, partie remise mon frère, tu dois au moins repartir avec un petit quelque chose de moi, en plus de mon venin. Même si là… je dois dire que je prends un tournant tout à fait sérieux.

J’ai enfin ton attention ? Celle de ton cerveau et non de tes muscles ?

Je vais comprendre quoi ? Qu'est-ce qui est arrivé ? Oh mais je vais comprendre, je vais même tout faire pour ça, quitte à écorcher vif chaque héros capés ! Je vais même commencer à retourner le monde et à me procurer de la kryptonite ! Je vais en faire un stock, j’ai commencé à garder ce que je trouve, quitte à venir toquer à la porte de Lex Luthor, je lui proposerai un plan, pour l’aider à se débarrasser de son super favoris, mais j’aurais en tête l’idée de lui faire à l’envers ! Et ce n’est que le début !

Si je dois prendre un harpon, pour torturer et avoir des réponses du mec qui aime barboter dans la pisses des poissons !
Je le ferai !
S’il faut que je démonte pièce par pièce le petit robot !
Je le ferai !
S’il faut que je fabrique une tapette géante pour écraser le moustique le plus rapide du monde !
Je le ferai !
S'il faut que je chasse la princesse des bois de Sherwood !
Je le ferai !
S’il faut que je saucissonne dans le lasso brillant l'amazone,
Alors Je le ferai !

Je le ferai, pour savoir ce que tu as vécu pendant deux ans et comprendre les nouvelles règles qui régissent ton cerveau et s'adapter en conséquence ! Pour te suivre, pour te proposer toujours ce jeu qui n'est que le combat de ta conscience !
S’il faut que je te montre les ténèbres !
Je le ferai !

OR, je te remonterai, car sinon tu ne serais rien de plus qu’un petit jouet sans intérêt si tu y prends goût ? Tu deviendras enfin ce que mes délires imaginent le soir avant de me coucher : un frère du chaos !

Alors, médite devant cette fenêtre, prends le temps de réfléchir, je t'observe et choisis bien tes mots, toi aussi !

 « Bien, si tu veux que je comprenne par moi-même… » fis-je sans rien de plus, ne lui offrant pas d’autres mots car j’avais une litanie à lui donner. Aimes-tu ça ?

On se regardait tous les deux, lame tendue et lui une nouvelle détermination dans son regard… Le poignard en attente, un point final de mon discours de cet instant. Alors ? Mon Batou ? Tenter ? Au contraire de toi, je suis calme, je ne fulmine rien, j’ai tout en moi, les doutes que tu oses me créer, mes réflexions qui me claquent la gueule, signe que j’ai loupé un train entier, cela me fait chier ! Niveau retrouvailles, il n'y a que tes poings qui me semblent familiers ! Oui, je suis agacé de voir que quelqu’un a touché à toi et t'a tout retourné, même si je pense que mes actes et ceux des autres pignoufs de Gotham ont dû te malmener la cervelle ! Dis-moi, qui a osé faire ce sacrilège et je vais lui dicter ma manière de penser et de lui offrir mes giries !

Bien, tu as regardé mon manche de poignard, puis tu me toises… tu vas me sortir quoi comme foucade ?

Ah ? Que c’est moi qui vais te tuer ? Toi aussi, tu copies ? Tu choisis donc ce scénario. Donc, alors je te tue quand je n’aurais plus rien ? Eh bah il va falloir sacrément me convaincre ! Hors, pourquoi pas, un frère sait le faire… aussi douloureux que ça me sera. En plus, tu me vends une histoire avec de l’amertume et un échec ? Il va falloir avoir de bons arguments monsieur le narrateur. Je tourne d’un geste habile mon arme, pour laisser donc la lame au clair, laissant mon bras se détendre et donc resté en défense et non t’offrir ton salut musique, tu le réfutes. Néanmoins, tu n’as pas fini… Tes ombres ? J’ai un soulèvement de sourcils. Tu ne parles pas de tes minis morpions ailés là ? Tu me proposes une torture pour me faire revivre ta mort ? Avec quoi ? On m’attache à une chaise et on me remet le film de ta fin ? ouai, pas si mal comme tortures mentales, je l’admets. Oui, ça pourrait me faire mal… Bon point, je hoche la tête à cette sentence digne de l’enfer. Si c’est mon destin, je ne peux le refuser, il faut juste bien orchestrer la chose mon frère… Je ne crains pas de mourir, car nous mourons ensemble… mais … RHO ! Franchement, ce fut PRESQUE parfait pour me déprimer jusqu’à demain et là tu gâches tout ! Non, mais si tu es mort, tu ne me bats pas à mort et puis franchement… c’est cadeau comme mort ça ! Tu ne veux pas me faire des chatouilles aussi ? Me battre à mort ! Non mais je rêve !  J’en rirerais jusqu’à ce que ma gorge soit inerte ! Tu vas m’offrir une mort qui va me faire du bien ?... on est loin de la torture complétement effrayante que tu m’adressais là !

Non non, reviens sur le premier cas, sinon baaaaah.... au fond tu veux me détruire ou pas ? Alors ne me caresse pas ! Ou demande-moi en mariage !
Non sérieusement ne fais pas ça !

Voilà voilà ! Je vais être déçu si tu continues ! Merde ! Oui, je vais être grossier ! mais on parle de NOTRE fin ! Il faut que ça claque !

Ouai… Regarde ce que je fais : Je me tapes la main sur le front ! Non mais sur mon front quoi ?! Batou batou … oui j’aurais gagné mon défi moral, mais je ne suis pas le seul habitant de ses ombres ! Et puis en parlant de ça… tu as recruté des Robins peint en noir qui font craooaaaa craooaaa comme des corbeaux ?

 « De quelles ombres parles tu ? »  fis-je curieux comme souvent, face aux nouveautés mais aussi, parce que je commence à m’inquiéter pour ta santé mentale ! C’est le monde à l’envers !

Non là, je suis déprimé ! On va trouver une machine à revenir dans le temps, je prends le Batou d’origine, te colle dans la cuve de l’homme qui fait une concurrence étrange avec un esquimau à la vanille et hop je te remets deux après ici dans ce temps ! Et cette version toute nulle là… bah aux oubliettes !

Enfin nulos… Différentes et déstabilisantes, car je ne comprends pas encore tout ce qui s'est passé dans ta tête et tu sais, comme j’aime être dedans !

 « Batou batou … » je laissai ma main tomber sur mon visage avec un rire jaune, non pas de peur, mais de dépit… non mais quand on menace quelqu’un de mort, on le fait jusqu’au bout, on ne change pas de plan comme ça !    «… il faut choisir une option ! Sois-je te tue et je ne sais quoi me torture, sois tu le fais… sachant que tes plans sont adorables, néanmoins moi aussi, j’ai mes projets pour notre fin ! Et je veux bien te suivre dans ton petit délire … je suis sûrement le seul qui t’est loyal.  »

À la vie, à la mort, dans ma folie, dans mon obsession, que ça te plaise ou non, c’est ainsi !

En-tout-cas, il y a du boulot, si tu veux mourir en étant méchant toi ! Enfin je n’en sais rien, mais tu me sors tellement d'absurdité d’un coup, que je suis en train d’envisager que tu n’es pas Batman ! C’est affreusement ironique et un peu farfelu, même pour moi !


Bref.
Rire … même pas drôle sur le coup.

On est vraiment en train de parler de nos morts, c’est presque… Déprimant et à la fois presque joyeux, j’aimerais bien qu’on danse sur ma fin, que le monde s’embrasse de chaos … Mes clowns s’en chargeront. J’aimerais une mort à mon image : pleine de rire et de flamme. Pas de larme, je n’ai pas besoin qu’on me pleure, mais toi … qu’il ait le deuil mondial ! Un jour férié pour ton sacrifice, un jour marqué dans les livres d’histoire ! Un jour où chaque Américain chialera ta perte ! Que tu ais le drapeau enterré avec ton bat-cercueil, que des pèlerinages se réalisent sur ta tombe ! que des enfants jouent avec des figurines à ton effigie et veulent devenir comme toi ! ouai… ça, ça serait digne !
Tu vois, je ne suis pas égocentrique !

Je soupire en secouant la tête… alors que tu sembles ne pas avoir fini ton petit programme, qui commençait fort bien… et en parlant de drôle, je vais vers mon siège comme je l’avais poussé et m’assois dessus. On va discuter non ? Là, tu m’as épuisé !

 « Ce qui revient à la même chose et … » il se précipite vers moi ? Tttt, mais tu es encore un enfant ! Tu veux encore m’en coller une ? Ou tu en veux une ? Bon, trop tard, je vais encore me prendre une mandale dans la tronche mais je vais te charcuter la palissade moi ! Si tu veux plus écouter les préceptes de politesse de maman, moi je vais te les rappeler !  

 « Non… je n’ai plus envie de me battre … c’est …  »

BOUM. Il se jeta sur moi, me fracassant la gueule littéralement ! Bon au moins, je ferme la grande gueule ! Ma lame ripa sur son armure, de toute façon, c’est un tractopelle ce mec ! Batou le bâtisseur ! Il souhaite me faire un ravalement de façade !  


Le siège tomba à la renverse… moi dessus et mon Batou avec, un Batou qui à la foi ! Je ne sais pas à qui tu crois, mais il vient de bénir tes coups ! Pourquoi je pense toujours que tu vaux mieux que les autres ? Car tu es capable de comprendre des mots compliqués et d’être un adversaire distrayant ? Ce soir, tu es juste violent, juste aussi violent que je puisse l’être avec n’importe qui ! Tu me brises le cœur ! Et les os aussi ! … je vais marcher droit encore ! Une côte se brise, j’ai un couinement légitime en sentant ton poing ganté me voler la solidité de mon squelette… subissant une pluie de coups, qui me sonne une alarme : celle que je ne vais pas tarder à tomber dans les pommes si je ne réplique pas… oh… finalement je vais voir l'hôpital dans mon costume violet et pas celui d’une infirmière ?! Si tu me perfores le poumon, oui.
C’est quoi ton but ? Je suis ton punching ball ?

 « Aie ! On ne peut jamais parler avec toi !  »  je ne me dis pas un seul instant, que ce soir tu peux prendre l’option de me tuer… car je n’y crois pas, car je me dis que ça serait trop « doux » comme mort ! Car tu le sais !

Finalement, je me suis ramolli, c’est moi le papi, je me fais presque vieux… j’encaisses moins bien, quoique ta haine est une déferlante presque enivrante. Et je ris… je rigole jusqu’à ce que tes points se lasse ! Malgré mes exclamations de douleurs sur des os cédant à tes caresses ! Qui n’a pas envie de céder à autant de préliminaires hein ? Ouai, la douleur, je l’aime, car elle me renforce dans ce chaos, elle me rappelle que toute comédie peut devenir dramatique avant d’être juste une blague !  

Et si tu me tuais quand même ce soir ? Au fond, ne suis-je pas en train de rire, d’avoir loupé un train entier de ton évolution ? Toi, qui semblais si sérieux de me battre à mort ? Oui, j’ai quelques frissons, il est logique d’avoir peur quand on constate ce genre de fait : son frère qui embrasse la faucheuse… moi qui te pensais plus résistant à la repousser. Alors tue moi, ça me fait chier, car j’aurais loupé bon nombre de choses et le combat sera nul, car ma mort sans panache, aucun des deux n’auront de satisfaction enfin toi car moi ma satisfaction aurait été de prévoir une belle fin, une fin qui nous aurait ressemblé et rassemblé… là ce soir, c’est indigne de nous, tu le sais ?

Vas-y fait ton œuvre chirurgien, va donc retirer le cancer que je suis, cette tumeur, ce sacrilège ayant mûri dans cette ville… tu verras bien qu’en réalité, la gangrène est déjà étendue, que tu vas en chier à éradiquer tous les cancers ! La radiothérapie, doit être de choc !

Mon regard se lève sur toi, avec un sourire hilare. Je ne suis pas prêt à mourir, je n’en ai pas envie, mais tu me fracasses bien et ma côte me fait un mal de batard !


J’en suis un…(de batard) je n’ai même pas été conçu avec le mariage saint de l’église, ou bien peut-être que si… mais je n’ai jamais été voulu. Et tu as oublié un truc non ? Je t’avais prévenue… ma télécommande est toujours en main… sous la nouvelle douleur de ce poing qui écrase mon épaule et se répand dans mon corps, rappelant la souffrance de cette côte brisée ! Je ne veux pas lâcher ma télécommande et presse sur quelque chose… un bouton.

Un autre rire aux lèvres… je dois te rendre sourd à force ! Même pas besoin de branlette ! … Voilà que je verse dans le vulgaire en bas de la ceinture, mon cerveau commence à être moins irrigué ! …
Ma télécommande tombe, difficile à dire si j’ai réussi ou non pour toi, de toute façon, tu ne t’en souci guère… j’ai de toute manière besoin de cette main, comme l’autre est douloureuse à cause de ton coup dans mon épaule.

 « Ne sois pas si sérieux …ris un peu mon frère … Sous nos yeux, nous commençons une nouvelle ère !   »  fis-je douloureusement, mais avec le sourire (ouai merci pour la mâchoire !), toujours pour le spectacle comme dit maman, je suis né pour faire sourire les gens ! Et pis remarque le poète hein ! Tout en rimes sans aucun crime, je suis un poète… Tête en bas, je vois la fumée du sol (cf 1er poste du rp pour la fumée), qui se tarit… donc gaz hilarant !

Regarde-moi dans les yeux mon Bat, je suis très drôle ! J'essayais de l’attraper par le cou, une fois fait, prise merdique ou non, j’arme ma tête pour un coup de boule sauf si tu me fais l’esquive de la loutre … ! Je ne sais pas… si j’aurais la force nécessaire ou non, mais je ne souhaite qu’une diversion, pour pas qu’il voit ! J’ai besoin de quelques secondes pour prendre une inspiration et chercher mon masque à portée… ou bien je me fends la gueule avec toi !

Oh moi, je ne veux rien tu sais, enfin si sûrement plein de chose, mais je suis ton miroir et tu t’obstines à dire l’inverse. Qu’importe au fond mon Batou, que je suis ce que j’aimerais que tu deviennes, que je suis celui que tu pourrais être sans ta morale… au fond qu’importe, ce qui compte c’est nous, ce que nous vivons, cet affrontement qui est loin d’être que physique mais avant tout un chemin de croix mental… Sommes nous en train de nous comprendre ou bien pour la première fois de ma vie, je peine à mettre en marche les rouages de ton esprit. C’est perturbant, c’est déroutant et je ne dirais pas que je n’aime pas les défis te concernant, mais je dois dire … que je ne suis pas à mon aise et je suis encore moins quelqu’un de pusillanime ! Alors, je vais comprendre, il me faudra enquêter comme un petit flic, mais je vais y arriver et de proposer donc un nouveau terrain, un terrain adapté à ce qui se passe actuellement, remettre une zone de confort me concernant et aviser de ce qui s’y passe. Si c’est notre dernière danse alors mon frère dansons avec le diable au point de le rendre jaloux !

Si tu veux être la vengeance de cette ville, soit, mais à quel prix ? Ce prix, je te le soumettrais avec des devis et nous verrons, si ta crise dure dans les pires ombres, celles où même toi, tu ne peux naviguer sans te demander ce que tu dois laisser derrière toi… et au fond, tu ne pourras pas, tu n’as pas « tout » perdu, tu es encore trop humain. C’est ce qui fait ta force, ce qui te rend follement intéressant, ce qui t’a permis de rester en vie.

Des ombres lavent le chagrin des innocents. Des ombres sur lesquelles je n’aurais aucune prise ? Soit, nous verrons bien qui sont ses ombres et si je ne trouve pas une lampe pour les faire fuir ou jouer avec elles. Tu sais bien mon cher Batouvengeur, que dès que j’aurais toutes les cartes en main, il sera trop tard, à toi de faire en sorte que je n’ai pas la moitié du jeu en ma possession. Au fond, tu m’imposes un nouveau plateau, je l’accepte, je te suis loyal mon cher, je suis ta mauvaise conscience ou bien ta bonne, celle qui te dit « regarde, ne deviens jamais ça »… je me demande l’impact de ton absence du multivers sur tout ça… Jouons donc, allons donc sur ce chemin de la vengeance et de sombres, j’ai hâte de découvrir un peu tout ça. Mon sourire carmin autant de ce maquillage imparfait que du sang que tu me peins avec ferveur, je souris, je souris d’un air indéfinissable, mais qui peut te faire chier ou juste confirmer à quel point j’ai un grain. Je m'embêtais sans toi, alors là merci de me donner de quoi réfléchir et entrer dans un nouveau chapitre de notre histoire.
HAHAHAHAHAHA

Il manque de cohérence sur ma fin, sur notre fin… Pourtant il y a des éléments, celles d’en finir, d’un suicide ou bien d’un meurtre.

 « Il n’aura pas un seul survivant.  » fis-je simplement sur mon siège.  « Nous verrons bien à la fin, qui est perdant ou si c’est match nul. Le plus important n’est pas la finalité mais le comment. » Bien entendu, je serais embêté de perdre, de perdre avec médiocrité sans panache, sans souffrance, sans drame sans grands enjeux ! Mais perdre, car tu m’aurais tué, perdre un beau match, je ne serais pas gêné, car je sais reconnaître la valeur d’une belle lutte.

Je ne voulais plus me battre, mais parler, je suis quelqu’un qui aime ça … Parler, refaire le monde et être éprouvé dans une intelligence, sûrement hors normes, mais qui s'ennuie drastiquement avec beaucoup. Tu n’es pas prolixe Batou, mais le peu qui franchit tes lèvres est souvent pertinent et si cela ne l’est pas, me donne matière à réfléchir. Moi mon terrain, c’est d’être un bon orateur toi, c’est d’être un gros bourrin… et tu te jettes sur moins, m’imposant tes arguments fracassants. Dans le fouillie de mon esprit, dans le chaos de mon corps malmené, je me demande entre milles réflexions, si un jour, on arrivera à débattre sans violence physique les mots sont des armes plus redoutables que des poings renforcés, ils élégants, ils sont saillants, ils marquent l’âme et l’esprit d’un fer rouge, ils sont des armes sans appel, sans concessions… ils sont beaux et détestables. Alors que tes coups, sont juste peu agréables. Je sais, que mon venin ira te tourmenter, car tu es humain, car tu es en colère, car tu es épris d’une haine et quand tout cela tombera, un soir avant de dormir, quand ta conscience se rappellera à toi… tu auras mal, bien plus mal que moi demain en regardant ma sale tronche patibulaire toute cassée !

 « Oh voyons, tu vas me traiter de hâbleur ?  » fis-je en riant de plus belle, oui je parle beaucoup, j’aime la rhétorique comme tu aimes me casser la gueule, sans pour autant y trouver de réelles satisfactions ! Quoique ton requiem en sonates de poings, me fasse douter de ma fin, de ton plaisir de sentir ma côte se briser, ma gueule se fendre ou mes couinements se manifester…au moins je ne chouine pas comme une femmelette, j’ai trop pris ce coup dans ma vie pour pleurer, je préfère rire, comme me là si souvent dit ma mère, je suis quelqu’un fait pour ça et donc je garde mon sourire sur mes lèvres, mon sourire avec mes cicatrices.

Et ce qui arriva, arriva … Mon coup de boule fut un temps précieux et j’éprouve une grande satisfaction à tacher ton masque de ton propre sang.
Que tu es vif mon Batou, tu me lâches, laissant mon dos plus contre mon siège alors que tu tentes de trouver un Batgadget… j’ai toujours trouvé ça impressionnant tout ce que tu pouvais mettre dans ton armure et ceinture, un vrai couteau suisse.

Il est trop tard.

Oui, il est trop tard … mais tu as bien un petit gadget pour ça non ? Un petit masque à gaz non ? Le mien est sous ce siège et … tu te redresses ? Sans arriver à faire la suite… bon pour ma part j’essaie quand même de me mettre sur mes deux cannes, or je suis pris d’une violente quinte de toux, n’arrivant pas à prendre ma respiration… Quelle merde, je vais m’esclaffer avec toi je sens !

Je roule sur le sol, toussant et crachant du sang de plus belle… fait chier, je n’aurais pas un beau maquillage pour demain soir ! Je ne serais pas le plus beau pour aller danser !
Où est mon masque ? … ah bien entendu, je ne suis pas tombé du bon côté et mon fauteuil est sur la tranche du mauvais accoudoir… olalala mais où est-ce que je vais ?

 « HAHAHAHA… » voilà, je n’avais pas besoin du gaz pour me fendre la poire ! Je prends ça bien au fond, on va rire comme deux bécasses et au moins, tu sais quoi mon Batou ? ça me fait plaisir de te mettre le sourire aux lèvres !

Et en plus, tu tombes par terre pour la méga rigolade, je suis sur le ventre me bidonnant, tout en essayant de ramper afin de retrouver ma télécommande… Haha bordel que c’est bon de rire ! Je crois que là est ma réussite de ce soir !

Ma main se pose sur ma télécommande, mais mes soubresauts sont si forts que je peine à appuyer sur un bouton, tant pis, mon but étant que tu te marres suffisamment ! Tu as l’air d’être en pleine crise, quand je me place sur le dos, éreinté par ta correction finissant par rappuyer sur la télécommande tout en me bidonnant, à m'en faire cracher les poumons. Le gaz ne s’alimente plus, mais nous on va continuer à rire encore un peu mon frère ! La toxine est ainsi, elle n’est pas mortelle, mais on va être naze… tellement fatigués, nos corps vont se tordre de rire jusqu’à la douleur et pour ma part, c’est affreux… affreux mais à la fois je ne m’en plains pas car ton rire me met du baume au cœur et j’en ris d’autant plus ! Et puis mon Batou, je suis habitué à rire pour rien, alors j’ai les zygomatiques musclés comme les abdos !
Le gaz disparaît et au bout de longues minutes d’agonie humoristique, je reprends mon souffle allongé sur le dos, me redressant péniblement sur les mains… humrf non, donc je reste sur le dos, observant le plafond peint de différents éléments chaotiques et sans forme particulière.  

 « Tu vois qu’il est bon de rire. » fis-je en rigolant comme la toxine est encore présente.  « C’est avec plaisir que je t’offres un peu de bonheur avant tes sombres ambitions avec des ombres ! »

HAHAHA…

Mes clowns à l’étage du bas, vont peut-être voir l’alarme du gaz s’enclencher… ils vont venir chercher leur maître mon Batou… enfin je pense car je ne les ai pas encore appeler avec ma télécommande, là on est trop dans le rire…

HAHAHA … HAHAHA … HAHAHA …

N'empêche, je me suis fait avoir. C’est un début non ? Pas la première fois non plus, ni même la dernière.

Gagné et perdu ? Perdu car je serais mort ? Crois-tu que cela m’attriste de mourir ? Un peu dans certaines conditions et à la fois pas du tout. Je ne vais pas me répéter cela deviendrait lourd.

 « Oh… haha voyons ! Haha, tu es beaucoup plus haha, élégant que ça !  » oui tu est peut-être haineux, mais tu n’es pas une sous-merde de héros qui se laisse consumer par sa rage pour n’être qu’un piètre archétype de la vengeance,  « Si tu veux épouser les ténèbres, essaye d‘être un peu moins cliché tu veux ?! haha… car je serais alors, un martyr et tu …HAHA  auras fait tout .. haha, ça… pour rien ! HAHAHA ! » de toute manière, si tu me tues, je te conseille de ne pas exposer mon corps, de ne même pas dire que j’ai rejoint l’enfer, sinon mes séides érigeront un cénotaphe à mon nom ! Pas besoin de corps pour ce genre d’hommage et je serais éternel et toi dégoûte d’avoir fait tout ça, pour … Échouer puisque ce qui est plus vivace que la vie, ce sont les légendes !

Cesse donc de te débattre, ouvre les bras et accepte de rire à t’en faire éclater les poumons ! Savoure cette bonne hilarité, prends là comme un cadeau, puisque cela fait vivre plus longtemps, conserve et en prime, tu pratiques un sport plus sain que m’éclater la gueule ! Apprends à aimer le présent pour être fou du futur ! Là, sur le dos, nous sommes en train de toucher le bonheur, nous sommes en train d'éprouver nos corps dans la folie, dans les retranchements d’un moment de joie factice ! Tu en manques tellement dans ta vie de Dark Bad Boy Bat !
Laisse-moi, te mettre des paillettes dans tes mirettes !

HAHAHA !

Tu es un peu idiot non ? Tu dis au taré obsédé par toi « Hé j’aime tellement te taper que j’en ai le cœur chamboulé, j’aime ça, je prends un pied fou, alors tu sais quoi ? Quand tu vas mourir ça sera mon meilleur orgasme de ma vie ! »… franchement Batou et après ça ? Tu oses me dire que tu ne m’aimes pas ?  Et que c’est moi le fou !

 « Je suis heureux, d’entendre … HAHA … que je te fais… HAHA prends ton pied ! » bien mieux que Catminouche et sa petite chatte confortable pour ton lance-roquettes ! Non, rien que d'imaginer, ça me révulse … je ne sais pas encore si c’est la scène sexuelle, ou bien tout ce cuir … si tu aimes ça, mon grand va dans une écurie ! Erk, le pire c’est que sous mon dégoût et le sang coulant après ma secrétion hémoglobine, j’en rigole … pourquoi, j’ai ça en tête ? Tout bonnement parce que je suis un homme imaginatif et je pense avec des scénettes de cinéma la totalité de mes gestes et paroles ! Puis bon, peut le savent, mais la sexualité n’est pas quelque chose qui me plaît tant que ça… je préfère me faire fracasser par monsieur kevlar que d’avoir une ondulation sur les reins… ce qui n’est pas plus étrange. Pour preuve, vu ce que je me suis pris, je suis en train de prendre mon pied, aussi bien que toi, grand sadique !

Ma mort va te faire planer heureusement que Punchline n’est pas là, elle serait en train de suffoquer ou de te transformer en brochette pour un barbecue cannibale ! Tu sais qu’elle m’a interdit de mourir ? Mignon non ? Quelqu’un t'a demandé ça ? Oui, sûrement tous tes proches, ceux que tu n’as pas encore perdus. Or, nous savons, mon cher, que nous allons mourir et que nous serons la raison de notre fin. Nous l’avons accepté, moi depuis longtemps, mais toi ? Ce soir, ou bien tu es encore lâche, car tu m’as offert trop de scénarios et trop de mots voulant dire « je vais te tuer moi, le grand Batman »… sans moi, tu n’es plus rien, car tu auras outrepassé ta seule valeur et sans cette morale, tu n’es plus Batman mais tu es moi… moi en plus beau quand même !  

A méditer ! Bisou !

Le gaz est parti dans la ventilation, nous laissant la possibilité de nous redresser grâce à nos résistances, moi, je sais que la folie me pousse à être au-delà de la moyenne…je ne suis pas si mal allongé au sol, mais il faut bien que je tente quelque chose… je reprends ma télécommande en main et n’imagine pas, que si je suis en train de passer un super moment en ta compagnie, je n’ai pas entendu et vu tes sales petites mains se presser contre ta ceinture ! Tu es encore en train de fouiner ! Va savoir, ce que tu espères trouver.

Je ne compte pas te laisser le temps, d’être le pro du gadget, me sentant affreusement douloureux mais sur ce nuage d’extase, j’ai l’adrénaline qui m’enivre le cerveau puisque je me redresse, je profite de cette avance pour me jeter sur toi, te chevauchant posant mon cul sur ta ceinture sans aucune douceur et tant pis pour tes mains écrasées ! Si cela ne te plaît pas, tu vas les retirer, déjà que tu trembles du mauvais traitement de ma toxine, tu diras merci à Punchline ! Bref, j'arme mon poing et t'assènes d’une bonne droite …

J’ai le droit d’avoir le mal de mer ? Si tu n’arrêtes pas de rire, je vais l’avoir ! Remarque, j’aurais l’impression de te frapper alors que j’ai un verre de trop !

HAHAHA

Mes pauvres cocktails, on aurait pu être adulte, une fois dans notre vie !

Tiens ? Il y a du bruit dans le couloir, mais… un jour, je leur dirai que la discrétion est la vertu des grands groupes, pour le moment, je n’avais pas pris les plus éclairées du panier ! Il faut dire que si le bâtiment saute, je préfère ne pas sacrifier les plus valeureux.

 « Mon frère … J'aime passer du temps en ta compagnie, mais toute bonne chose a une fin… la prochaine fois peut-être que tu seras plus enclin à être un homme adulte, que cet adolescent en crise. Nous pourrons parler de ta vergence et de ces ombres ainsi de ce qui a poussé ta caboche à vouloir épouser les ombres !  » je l’agrippe par le col pour lui susurrer pleins de mon sang contre son oreille allongé sur lui  « Je suis te suis loyal dans ta folie ! HAHAHA !  » voilà, ainsi, tu te diras que je n’ai rien compris à ce que tu m’as déblatérer comme inepties ! Je ne vais surtout pas te faire comprendre que j’ai bien plus d’épisodes de lucidité (je le suis, j’ai juste vu la sortie de la grotte de Platon, je me répétais, mais vous êtes tous persuadé d’être dans le vrai monde et dans la normalité alors que vous êtes encore dans cet asile !) qu’on ne le pense. Dès que je vais regagner mon antre, mon cerveau va analyser encore plus tous tes mots et je vais aller chercher des réponses pour peaufiner ton nouveau plateau de jeu qui semble être une marche funèbre pour nous deux.

Je tente de me redresser…Mâchouillant comme souvent à cause de mes cicatrices, des stigmates qui me font sourire éternellement. Suis-je lasse ? Peut-être que j’ai mûrit et toi mon grand, tu es en pleine crise de la quarantaine, je me demande comment serait la mienne ? Je vais devenir un héros alors que toi un mauvais garçon ? Un sourire se dessina sur mes lèvres… avant que je n'explose de rire.

HAHAHAHAHAHAHAHA !

j’ai mal de partout et qu’est-ce que c’est bon … Parfois j’en oubliais l'intérêt d’être en vie, mais quelques plaisirs simples comme la douleur ou l’odeur des explosifs, me font un électrochoc !

Tu ne peux épouser les ténèbres, et moi la lumière, mais tu n’as jamais été dans la seconde, tu navigues en eau sombre pensant que tu supporteras l’obscurité… Prends ma main, je t’emmène voir les abysses. Seras la bien, pour ne pas te perdre en chemin… je lui tapotais sur la poitrine, brave petit … puis soupire… en avant pour ta thérapie !

Mais...
 « Tu me donnes haha… encore des honneurs…huhu… on est si importants pour toi, HAHAHAHAHAHAHA que tu es prêt à croire que tu peux tout perdre !... haha pour nous annihiler !  » fis-je difficilement… tu es dans un état mon grand, un état qui me laisse penser qu’il y a un truc brisé dans ta psyché, mais pas encore suffisamment pour être à mes côtés dans les ténèbres… et le chaos. Tu es juste résigné, tu es comme les chevaux des centres équestres qu’on nomme maître d’école, placides et qui réagissent plus, même s’il avait un tigre dans la carrière !!!!! Apathique et qu’importe ce qui t’arrives, ton but est de l’atteindre et si pour cela, on t’aime ou on te hait, tu en as cure, car tu es résigné et ne vois plus ton environnement. Tu es seul, si seul mon cher enfin, tu le penses… mais tu te raccroches à quelque chose à tes ombres ? Les nouveaux jouets de notre échiquier.
Welcome.

Alors qu’on ris à ne plus en pouvoir tout en essayant de se tirer de ce mauvais pas, si mauvais, puisque rire est une belle vertu, tu ne sembles pas encore comprendre les bienfaits de tout ça, de notre rencontre de ces nouveaux projets et d’un avenir qui a enfin une fin ! Toutes les bonnes choses en ont une.

Décidément, tu parles beaucoup de morts quand même. Pauvre Batou, tu as si envie de suicide ! Mais un suicide incroyable en beauté ! Organisons alors notre dernier round ensemble, en duo, comme nous savons bien le faire, je suis un chef d’orchestre de génie et toi si hilarant !

 « Je ne verrai rien, puisque je serais mort… il n’a rien d’autre de ce côté-là autre la désolation et le vide.  » Aucun soulagement rien, la vie est une chienne, mais la mort n’est point un paradis ni un enfer, je crois que ce n’est rien de plus que le néant. Je dis cela sérieusement, avant de sourire… tu me fatigues avec ma mort, au moins, cela montre que tu souhaites au moins vivre pour me tuer et tous ceux que tu aimes tant pour être nommés « connards », à mes yeux des pions de ton asile mon cher. C’est bien, plus tu auras ça pour te raccrocher à la vie, plus j’aurais de marge de manœuvre.

Je suis déçu… j’aurais dû taper autre part mais tu es carapacé tel un rhinocéros et je devrais me mettre des gants renforcés pour briser ce kevlar fort encombrant pour nos caresses ! Il souffle, si fort, que j’ai l’impression d’être sur un vieux coucou mourant après un vol compliqué ! Il manquerait plus qu’il vibre et ça serait un Batventilos du tonnerre … ou bien autre chose, néanmoins, je n’ai pas l’esprit aussi mal tourné, sauf peut-être que je viens de trouver ce qui a autant plu à la chatte qui aime se faire réviser les suspensions dans la Batmobile. Si tu savais mon frère ! On a essayé de voler ta voiture, je me suis bien amusé, avec Minnie la jolie, elle, je suis certain que tu ne dirais pas non… Enfin peut-être qu’elle serait un bon médicament pour consoler ton petit cœur ou même te laisser l’espoir de vivre plus longtemps pour m’battre avec la force d’une belle femme dans les draps ? Peut-être que je me dois d’être cupidon … À méditer !
Je me fais jeter encore… mon cœur à l’habitude de ta cruauté !

HAHAHAHA

Mon regard suit une boule noire se collant sur la fenêtre…tu vas la faire péter avec nous dedans ? Une pluie de verre ? J’ai un soupir las, la fuite…, j’aurais dû prévoir un filet pour t’attraper, or, ce n'était qu’une première rencontre, une mise en bouche et je n’aurais pas le temps de tout utiliser tant pis, c’est le jeu, ce n’est pas perdu.

Oh ? Voilà la plus belle déclaration de ma vie ! Ta fidélité sur le chemin de la faucheuse ! Je serais vexé que tu fasses d’autres déclarations de ce type aux autres Balanoglosses de cette ville pourrie et si belles dans son manteau de chaos ! OHH mais si ! Cela importe ! Tu es usant à dire de belles choses qui vous font battre le cœur, avant d’être comme tous les autres hommes : décevant d’une phrase ! Il va falloir que je te soigne ça ! Tu as le droit de faire ton burn-out, mais merde soit romantique ! Voilà, je dis même un bien vilain mot…je crois que tu n’as pas tapé assez fort, l’adrénaline ne me shoot plus suffisant je deviens lucide ! (si j’avais été normal, j’aurais dit fou). Je commence à m’éloigner de cette fichue fenêtre, je ne vais pas te supplier de rester, j’ai besoin de repos pour le prochain round avec tes ombres…

 « TTTTtttt !  » fis-je en levant ma main ganté, ce doigt d’index levé et s'agitant de droite à gauche  « Notre mort, ensemble.  »

Cela explose dans mon dos, je rentre un peu la tête dans ma veste sentant quelques débris s’enfoncer dans ma chair sans me faire hurler, cela me donne un savoureux goût d’encore… or je préfère le cuir ou le kevlar noir !

Je me tourna vers le trou béant, marchands à la limite, observant la silhouette fuir, comme un paladin ayant braver l’antre du diable, s’imaginant lui avoir donné une raclé ou une bonne leçon, alors qu’il ne l’a que plus attisé et offert de nouvelle armes, pour tenter son âme en train de chuter là, où jadis, elle ne voulait pas être… mais maintenant cette âme se dit qu’elle est si acculée qu’elle ne peut que se noyer dans les ténèbres et se sacrifier pour ses convictions… et la tentation ne sera plus au même endroit.

En-tout-cas, j’ai compris un truc et j’ai tellement d’hypothèses que j’ai commencé à en choisir au fils de tes propos.

Un rictus sardonique, je lève la main dans un coucou aux saveurs d’un « a très bientôt »… vol, donc petit oiseau des ombres, va hurler ton chant, joue donc tout en refusant ce plateau que tu viens de m’offrir.
Mes clowns arrivent, après la fête et aussi en avance car elle n’avait pas eu le temps d’exploser.

Messieurs et dames, on remballe … demain nous avons une entrée à faire dans notre gastro favorite du crime contre la chauve-souris qui se pense déjà au dessert !
Un dernier regard sur l’ombre de Gotham…

Welcome my brother in your game !