Article saison 2 - La Marque du Bat

Ils sont toujours là, dans les ténèbres de la ville, dans ses recoins les plus sombres. Les agents de la Ligue des Ombres, serviteurs de la Tête du Démon. Ils ont rallié le nouveau Ra's, Batman, pour l'essentiel de ceux qui habitaient toujours ici, qui y avaient légende et contacts. Et se sont mis en quête des nouvelles cibles pointées par leur nouveau chef ; la corruption. Infiltrés, usant de corruption et de ruse, ils lèvent bien vite des lièvres un peu partout. Et rapportent à leur chef la situation d'Anthony Burkhardt, un élu corrompu au conseil municipal de la ville, en charge de la réhabilitation des anciennes friches industrielles. En maille selon toute vraisemblance avec Black Mask, bien que la preuve n'en soit pas encore trouvée. Burkhardt areçu plusieurs mallettes pour des contrats juteux jamais exécutés, et a pris des pourcentages à la revente de terrains municipaux. Une brebis galeuse, appâtée par l'argent, alors que ni la ville ni ses concitoyens ne peuvent voir sortir de tête le moindre projet utile au bien commun.

Après plusieurs jours de surveillance, les agents passent à l'attaque.

Depuis l'entrée principale, où deux silhouettes encapuchonnées avancent droit sur l'équipe de garde au pied de l'hotel de ville. Et maîtrisent les deux gardiens, qui en appellent d'autres. Les silhouettes noires tournoient, pivotent, frappent. Les matraques s'abattent. Les cris retentissent. Encore d'autres gardes affluent. Burkhardt est encore sur les lieux. La résistance est acharnée. Un coup de feu est tiré, et blesse un agent de la Ligue au bras. D'autres sortent de nulle part, rejoignent la mêlée. Une ombre court du toit voisin, et s'élance dans la nuit...

Batman.

Les plus innocents des agents de sécurité ont le cœur gonflé d'espoir. Ceux qui savent, ceux qui protègent les arrangements nocturnes de leurs patrons, s'enfuient en abandonnant leur arme, à la surprise des premiers. Les agents de la Ligue contre-attaquent, maîtrisent et neutralisent à grand renfort de coups, de membres brisés et d'armes blanches, les hommes de la ville. Les sirènes hurlent. Deux des agents courent sur le boulevard, sautent par-dessus des voitures stationnées. Leur diversion ne fonctionne pas. Batman et deux autres de ses ombres ont rattrapé Burkhardt. Les assassins lui tiennent les bras, l'empêchent de se débattre alors qu'il hurle, qu'il appelle à l'aide, la barbe trempée de salive à force de gueuler. Batman s'approche, dans la lumière des phares des voitures de patrouille. Il tient en main un objet fumant, rouge. Et le presse contre le poitrail, chemise déchirée, de l'élu corrompu. La chair crisse, fume, cloque et saigne. Le type hurle, maintenu à grand peine par les séides du bat-justicier. La police les hèle, alors. Batman vient de marquer ce type au fer rouge, de l'emblème de la chauve-souris. Et ne se retourne pas, tire un câble vers le lampadaire le plus proche, noue le fil entre les chevilles de Burkhardt qui sanglote, le bloque avec un batarang... Et le hisse, sous les lampes et phares des flics qui lui hurlent de lever les mains en l'air. Le câble se tend dans un bruit de torsion, et le type est hissé, de plus en plus haut, tête vers le sol et poitrine marquée, fumant toujours, en évidence. Un coup de feu claque.


Batman se retourne sur une de ses ombres qui s'écroule, interposée entre lui et un policier à l'arme fumante. Un ange passe.

Et d'autres tirs claquent dans la nuit, mais le justicier et l'agent qui l'accompagnent s'enfuient, et au bout d'une longue course poursuite, s'évanouissent dans la nuit.

Aussitôt, les chaînes d'information en continu bourdonnent. Pourquoi Burkhardt a-t-il été attaqué par Batman ? Et qui était l'inconnu abattu ? Batman travaille seul, ou avec d'autres masques. Ces hommes cette nuit ressemblent à des sortes de ninjas, certains font le parallèle avec des commandos d'un pays étranger, voire, des alliés yakuzas. L'affolement médiatique s'emballe plus encore quand deux des policiers ayant intervenu et qui ont ouvert le feu disparaissent le lendemain, en rentrant du travail. Et ne donnent plus de signes de vie, évanouis dans la nature. Aussitôt, les plateaux de télévision et les réseaux sociaux s'enflamment ; Batman a-t-il finalement perdu la raison ? Torture et kidnapping voire, meurtre ? Où sont les policiers disparus ? Pourquoi Burkhardt a-t-il été livré sans preuves et après avoir été supplicié ? Pourquoi ? Les débats sur les méthodes de Batman reviennent en force. Sauveur, ou criminel ? Le mot « fasciste » est lâché en direct.

On se rend compte que le corps de l'homme abattu a disparu de la morgue, au deuxième jour.

Batman s'en prend, avec des acolytes inconnus, à la mairie de Gotham, à l'élu Anthony Burkhardt, soupçonné de corruption.
L'assaut fait plusieurs blessés, dont des graves, parmi les agents de sécurité de la mairie. Un acolyte de Batman est abattu par la police mais son corps a disparu.
Burkhardt est marqué au fer rouge comme un animal par Batman. Avertissement pour les criminels ? Coup de folie ? Personne ne sait, et l'homme est à l'hopital.
Deux policiers qui ont ouvert le feu ont disparu, les pires rumeurs courent sur leur sort.
 L'image publique de Batman est sérieusement écornée, on s'interroge sur ses motivations, ses alliances, ses buts.