Why does my heart feel so bad ?

Bruce & Selina

Pour une raison exceptionnelle, le Black Cat était fermé pour la soirée et pour la nuit. Mes clients devront s'enivrer jusqu'à plus soif ailleurs, mais dès demain ils reviendront, je le sais parfaitement. Après m'être assurée que l'endroit était entièrement vide, je m'étais accoudée au bar et je suis restée là de longues minutes, sans bouger, sans rien dire. Tout allait mal depuis que J, étais venu faire son cirque dans mon club. Je ne me sentais plus autant en sécurité ici que je ne le devrais, c'est un comble quand même, quand on sait qu'ici, c'est moi qui règne en maître. Mais j'avais laissé la peur et la folie infiltrée l'endroit et bien que nous ayons réouvert dès le lendemain comme si de rien n'était, je savais que ce n'était plus pareil. Mes filles n'étaient plus aussi sûres d'elles, moi non plus et il fallait que je remédie au problème. Que faire ? Engager plus de gros bras pour la sécurité ? Non, j'en avais assez. Je ne craignais pas particulièrement pour ma propre vie, même si je le devrais sans doute, mais je n'allais pas abandonner. J'avais toujours rêvé d'avoir un endroit comme celui-là et je n'allais pas laisser Joker ou qui que ce soit m'enlever ce que j'avais bâti. Je connaissais des gens qui pourraient m'aider, mais j'avais besoin de confiance, alors j'avais envoyé un message à Bat, sans trop savoir s'il allait venir. Il était fort occupé depuis son retour du multivers et la rumeur avait déjà fait son petit bonhomme de chemin. En matière de sécurité, je savais qu'il pouvait m'aider, mais pour le reste, je devais me débrouiller toute seule et je n'étais pas sans moyens. Je soupire et eus un léger rire ironique qui franchit la barrière de mes lèvres. Ciel que je haïssais ce que Gotham était devenu, ce que Joker m'avait fait et plus que jamais, je souhaiterais qu'il soit mort. Lui plus que les autres. Parce qu'il était le seul à être venu remettre en cause ma supériorité au sein de ces murs. Le Black Catt était mon territoire, mais il y avait laissé ses marques et c'était loin de me plaire. Le téléphone que j'avais laissé sur le comptoir vibre, mais lorsque je regarde le message, ce n'était ni Bat ni Helena. Je n'avais aucune nouvelle de la Sicilienne et bien que je savais que j'étais fautive, de ne pas avoir été là lorsqu'elle avait eu besoin de moi après l'attaque du club, je lui en voulais de me laisser sans nouvelles. Ce n'était pas son genre. Mais même les filles n'en avaient pas et ça m'inquiétait de plus en plus. Parce que j'étais dans une position complexe et que je ne savais pas vraiment comment gérer les choses. Il fallait que je lui parle, mais pour ça, il fallait qu'elle revienne. Mais elle ne semblait pas décider. Je ne pouvais pas lui en vouloir, certains diront que je l'ai bien cherché. Peut-être. Je soupire de nouveau et me tourne vers mon bar, regardant les bouteilles les unes après les autres et choisit un whisky de douze ans d'âge et m'en sert un verre. La première gorgée m'arrache une légère grimace, mais je termine mon verre et m'en sers un second, avant de remettre la bouteille à sa place et se faire le tour du bar pour m'asseoir au comptoir. Je fais attention en m'asseyant, j'avais une nouvelle robe noire et il me déplairait de l'abîmer. Tout était silencieux et calme et j'en appréciais l'ambiance, même si j'avais toujours fait en sorte que ça ne le reste pas longtemps, mais ce soir, ce silence avait une autre saveur. Il était apaisant, rassurant. Même si la porte principale était fermée à double tour, je connaissais suffisamment le Chevalier Noir pour savoir qu'il allait trouver le moyen d'entrer. Il ne faudrait pas non plus qu'on attire trop l'attention, qu'il soit en civil ou en costume. Pas ce soir en tout cas.

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Est-ce vraiment une bonne idée de le faire venir ici ? Surement pas, pas plus que je ne devrais rester entre ces murs, mais je n'avais plus de maison, je n'avais plus cet endroit qui me permettait de me sentir en sécurité, loin de la folie qu'était ce quartier. Mais aujourd'hui ? Je n'arrivais plus à me sentir en sécurité où que ce soit, bien que je donne l'impression du contraire. Durant toutes ces années, malgré les problèmes, malgré les alliances qui se faisaient et se défaisaient, j'avais toujours eu l'assurance d'être presque intouchable. Ce n'était plus le cas aujourd'hui. Je me savais surveillée, je savais mon club surveillé et je savais qu'au moindre faux pas, au moindre signe de faiblesse, j'allais chuter. Je devrais sans doute être inquiète, avoir peur de cette situation nouvelle et quelque part, c'était le cas, mais l'admettre me conduirait tout simplement à ma perte. Je n'avais pas dit mon dernier mot. Catwoman n'allait pas baisser les bras, juste parce que Joker l'a fait tomber de son piédestal. Quelque part, ce n'était pas plus mal, comme un rappel des choses, que rien n'était jamais simple, ni même acquit. Mais pour en revenir à ce message et à Bat, honnêtement, je savais que c'était une mauvaise idée, mais j'avais besoin de lui, de son expertise en matière de sécurité. J'avais renforcé quelques effectifs, j'avais mis plus de caméras également, mais dans le fond, cela ne sera jamais suffisant.

Le temps s'écoule et il me semble être une éternité. Seule dans ce silence que je commençais vraiment à apprécier car je le trouvais plus rassurant depuis la petite visite du chef des clowns de Gotham. Je ne cherchais pas la solitude et le silence, ce sont des moments que je ne m'octroyais que très rarement, parce que ce sont deux choses qui m'avaient toujours effrayé. Sans que je ne veuille le reconnaître non plus. Je souris tout en buvant une gorgée de mon verre et puis j'entends des bruits de pas. Un léger rictus se dessine sur mon visage parce que je savais que c'était lui, personne d'autre n'aurait pu entrer ici à part lui. Sa voix résonne et je me tourne vers lui, toujours assise, une main posée sur le comptoir de mon bar. " Bat." J'étais contente de le voir, comme toujours, mais cette fois, c'était différent. Rassurée aussi de le voir indemne, parce que tout c'était précipité aussi pour lui alors que je me doutais bien que ce n'était pas du tout ce qu'il avait envisagé. Mais les choses étant ce qu'elles sont désormais, il nous fallait y faire face l'un comme l'autre. Si ma position au sein du crime de Gotham n'avait été que légèrement bafouée pour le moment, parce que tout le monde mettait ça sur un jeu de Joker pour débusquer Batman et rien d'autre, mais moi je savais qu'il y avait eu d'autres raisons qui avaient motivé un tel acte. Mais ma présence parmi les Birds n'était pas encore connue et je tenais à ce que ça le reste le plus longtemps possible, même si je savais que ça ne pouvait plus durer encore longtemps. Tôt ou tard, il allait falloir que je choisisse mes combats, un alignement et il faudra que je m'y tienne. " Maintenant ou plus tard quelle différence ? Je te signale que le club est tout ce qui me reste." Quand au fait que j'étais surveillé, ce n'était pas un fait nouveau. Je hausse les épaules, me lève et fait le tour du bar. " Je te sers quelque chose ?" A sous entendre que c'est la maison qui offre ce soir. " J'ai besoin de ton expertise en matière de sécurité. Je ne peux plus me permettre d'être prise à défaut sur mon propre territoire." Je me tourne vers les nombreuses bouteilles et en saisis une. Je connaissais ses gouts en matière d'alcool et j'étais certaine que celui-là lui conviendra.

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Je n'ai jamais su me faire petite et il le savait parfaitement. Parce que dans le monde dans lequel nous vivons tous les deux, se battre et se montrer était sans doute la seule façon de survivre. Dans mon cas c'était totalement le cas. Dans le sien, je ne savais plus vraiment. Ne plus être sûr de rien en ce qui le concerne était un sentiment étrange. La seule constante était visiblement les sentiments réciproques qui persistaient malgré la situation, mais sur le reste ? J'avais bien peur de découvrir que ces deux ans d'absence l'avaient changé au-delà de ce que j'imaginais. Mais s'il avait changé, moi aussi et visiblement pas dans le bon sens, mes alliances, mes activités sont autant de frein à ce que nous sommes qu'une bouée de sauvetage à mes yeux. Sans cela, je serais morte, j'en avais la certitude. Pour autant je souris, amusée quand il reprend la parole. Faire diversion ? Oui possiblement, mais cela n'aurait pas changé grand-chose au final. Je ris en haussant les épaules. " Parce que tu crois vraiment que les choses vont se tasser aussi rapidement ? Oh Bat, si c'était aussi simple que cela, ça se saurait, tu ne crois pas ?" J'avais conscience du danger, j'avais conscience que ma vie était sur un fil et que tant que je continuerais à tenir en équilibre, je resterais en vie. Je savais tout cela, il ne m'apprenait rien à ce niveau. Faisant le tour du bar, je m'intéresse aux bouteilles, mais je sentais son regard sur moi. Je me retourne légèrement vers lui pourtant à ses dires. " Je suis au courant, mais qu'est-ce que tu aurais voulu que je fasse ? Que je les combatte ? Seule ? Je serais morte et tu le sais. J'ai fais ce que je sais le mieux faire, je me suis adaptée. Et c'est une source d'information importante." Je reporte mon attention sur mon bar, mais je l'entendais se rapprocher. Finalement, je trouve la bouteille que je cherchais et me retourne une fois de plus vers lui. J'eus un froncement de sourcils et secoue la tête, tout en versant un verre que je pousse vers lui. Libre à lui de le boire, je m'en moquais. " Je..." Je pose la bouteille sur le comptoir et soupire légèrement agacée. Encore plus quand il suggère dans un souffle que je devrais fermer le temps que ça se calme. " Je ne suis pas du genre à me cacher Bat. Et encore moins maintenant." Le ton était un peu sec. " Le calme ne reviendra pas et toi même tu le sais ! Sérieusement combien de temps cela va te prendre pour ramener l'ordre en ville ? Un mois, deux ? Un an, deux ? Si tant est que ce soit encore possible et que tu ne meurs pas en essayant." Je souffle, légèrement, reprenant la bouteille et me versant un verre dont j'avale une gorgée, non sans grimacer au passage.  " Je ne peux pas attendre Bat. J'ai besoin de ce club, tu comprends ?" De toute façon avec ou sans son aide, je saurais me débrouiller, mais toute aide était bonne à prendre. Bien évidemment, je m'inquiétais aussi pour les filles, mais elles aussi étaient aptes à se défendre. Nous n'étions pas des cibles faciles à abattre. Et puis je m'étais fait de nouveaux amis en son absence, des gens qu'il n'aimerait clairement pas, c'est certain, mais ça, il n'était pas obligé de le savoir.

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Puisque ce que nous en étions au point de choisir nos propres combats indépendamment - du moins en principe - l'un de l'autre, je ne pouvais pas le rallier. Pas tout de suite en tout cas, pas avant que j'aie réglé mes propres soucis de mon côté et tant que cela ne sera pas fait, j'ai bien peur que la situation reste comme elle est actuellement. Pourtant, j'aurais aimé pouvoir, mais c'était trop risqué dans les faits, autant pour lui que pour moi. Sans doute plus pour moi en réalité. Même si j'ai les Birds, je reste plus vulnérable que Batman. Pas à cause de ce que je suis, mais à cause de ce que j'ai été, de ce que nous avions été l'un pour l'autre avec Bat. Pourtant, je ne m'en sortais pas trop mal au milieu de tout ce bordel. Mais c'était sans doute en rapport avec le fait que contrairement à mes autres camarades de jeu, je n'étais pas dénué d'empathie et de sentiments. Même si je m'étais quand même blindé avec le temps, mais je restais humaine. Alors que les autres étaient principalement des êtres dénués de scrupules et de raison. Mais jamais je ne m'abaisserais à ce niveau. Je ris légèrement moqueuse, mais la question suivante est bien réelle, mais il n'y répond pas, sans doute parce qu'il n'en avait aucune idée lui-même. Ce n'était pas simple, mais nous savions tous les deux que ramener le calme en ville était désormais presque impossible. Ils étaient tous bien implantés et de toute façon, ils pourront tous s'évader rapidement. C'était toujours comme ça. Pour un illuminé qu'il envoyait en prison, trois s'en échappaient et c'était pareil pour Arkham. Combien de fois avait-il stoppé J dans ses affaires au cours de ces vingt dernières années ? Trop de fois, tout comme le nombre de ses évasions. Les autres c'était pareil. " Exactement. Cela dit ton expertise ne sera pas de trop." Cela dit je ne pouvais pas le forcer, sachant qu'il aurait toujours plus urgent à faire et j'étais loin d'être une princesse en détresse. Je savais me défendre, mais tout de même. Je hoche légèrement la tête quand il ajoute que je ne suis pas seule, pour autant, il mentionne les Birds et je me demande où il veut en venir. Je le laisse continuer, tout en tapotant légèrement sur mon verre. " Ce qui c'est passé l'autre soir, n'est rien comparé à ce que je risque si je m'engage officiellement à tes côtés dans cette guerre." Et je les savais assez imaginatifs dans ce domaine. " Mais réponse reste inchangée pour le moment. Je ne peux pas." Pourtant, je hausse un sourcil par ce qu'il venait de proposer. Si je filais déjà les informations aux filles, je ne vois pas pourquoi il n'en bénéficierait pas non plus, c'est certain. Je réfléchis quelques secondes, mais il reprend, tout en s'étant rapproché du comptoir. Je pouvais tendre la main et le toucher, mais je m'abstiens de le faire. " Tu sais, ça fait deux ans que j'attends que l'un d'entre eux essayes de me poignarder dans le dos, à cause de l'alliance que j'avais avec toi. Joker à simplement été le plus rapide et le plus imprévisible." Bien évidemment, nier que cela m'ait touché, ne servait à rien. Il l'avait bien vu, mais je ne pouvais pas rester sur ce fait. Et puis si jamais il revenait, lui ou un autre, cette fois, je serais prête. Je n'étais pas un petit agneau qui allait se laisser abattre sans rien faire et ils le savaient tous. Mais je les savais aussi prêts à tout pour atteindre Bat et la plupart savaient qu'en passant par moi, c'était le succès assuré. " Je connais les risques Bat. Mais aides moi et je te donnerais toutes les informations que tu veux. Trafic de drogues, d'armes, d'être humains, de substances en tout genre, je suis au courant de ce qui se passe la plupart du temps." Pour autant je n'étais pas omnisciente et je savais très bien que les infos qui l'intéresserait le plus, seront liés à plus grands criminels de la ville. Avec un peu d'alcool et une fille soigneusement choisie, j'arrive à savoir ce que je veux.

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Combien de temps j'allais pouvoir rester aussi passive ? Je ne savais plus vraiment, sachant que je ne l'étais pas totalement non plus. Rejoindre les Birds était un acte que mes partenaires du crime ne me pardonneront pas, mais pour l'instant, je maintenais les apparences, même si j'avais pris un sale crochet du droit. Sonnée, mais pas vaincue, mais faire comme si de rien n'était ce n'était pas une option. Cette attaque avait eu lieu et il serait ridicule de penser que cela ne se reproduira pas à l'avenir. Pour autant, la question bien que réthorique était vraie. Combien de temps allait-il mettre pour pacifier plus ou moins durablement cette ville ? Combien de temps est-ce que moi j'allais survivre ? Ces deux questions étaient liées, mais je n'avais pas la réponse et lui non plus. Sinon, cela serait trop facile. Vivre à l'abri du danger, mener une vie confortable et sans histoire, ce n'était pas pour moi, même si j'aurais tellement voulu l'inverse. Je l'avais souhaitée, mais j'avais dû y renoncer. Tout je renonçais temporairement à le rejoindre dans cette guerre. Décision égoïste ou pas, je ne saurais réellement le dire. J'étais bien que trop impliquée pour faire croire le contraire. Mais de toutes façons, nous n'avions pas fini de nous poser des questions, à propos de tout et n'importe quoi. Est-ce que je m'inquiétais réellement pour lui ? Oui, évidemment. Est-ce qu'il était inquiet pour moi ? Oui, bien entendu. Mais nous ne pouvions pas y changer quoi que ce soit, du moins pas tant que je ne lâcherais rien. Lâcher prise maintenant serait stupide. J'eus un léger haussement d'épaules à ses dires. Nous le savions tous les deux, que ce n'était pas une bonne chose que je m'entête de la sorte et pourtant, je ne pouvais pas faire autrement. J'énonce d'une voix calme les menaces qui planent sur moi, comme si c'était une évidence et en effet, s'en était bien une. Pour la plupart, je les avais déjà trahis un nombre incalculable de fois dans le passé, que ce soit par appât du gain, ou bien ma collaboration avec Bat. Je m'attendais à tout depuis cette nuit fatidique. Et il avait fallu deux ans pour que ça arrive enfin. " Tu sais très bien qu'ils retourneront la ville si j'ai le malheur de me terrer comme un rat. Je préfère encore être ici et limiter les morts inutiles. Enfin... Si je peux." Parce que je l'avais vu durant le jeu macabre de J auquel j'avais été soumise. Tuer des gens et me rendre responsable, ce n'était qu'un jeu pour lui. Je ne me laisse pas hanter, même si j'avais quelques cauchemars bien pénibles. " Je sais ce que tu veux dire, je sais aussi ce que tu aimerais que je fasse et j'en ai bien conscience, mais il n'en ai pas question." Je croise les bras quelques secondes, adossé au bar le regard posé sur lui. Pour autant, j'accepte d'échanger des informations avec lui. J'eus un sourire et sors du bar en silence pour venir m'asseoir sur l'un des tabourets, à deux voire trois mètres de distance. Nous avions encore beaucoup à nous dire ce soir et pas de temps à perdre. Même si... J'eus un léger rictus à cette pensée, mais aussi agréable qu'elle soit, elle serait contre-productive dans l'immédiat. Je me concentre donc sur la discussion. " Je te donne les informations, libre à toi d'en faire ce que tu veux. Mais si tu veux mettre un bon coup d'arrêt dans les affaires de la mafia et autres associations de minables, ça en vaudra la peine." Si j'avais une once de respect mêlée à de la crainte pour les plus grands noms de cette ville, j'en avais beaucoup moins pour la mafia locale, qui bien qu'elle soit dangereuse, ne m'intimidais nullement. Eux en revanche, me craignait beaucoup plus et c'était assez amusant. Alors qu'il reprend pour me donner des pistes à suivre pour sécuriser le club, je me penche légèrement par-dessus le bar pour prendre un crayon et un bloc note qui s'y trouvait et commença à noter ce qu'il me disait, l'écoutant attentivement et eus même un sourire amusé sur les lèvres alors qu'il avance que l'argent n'était pas un problème. Mais je lève les yeux vers lui quand il parle du rachat. Je le fixe quelques secondes, avant de hocher légèrement de la tête et finir d'écrire ce qu'il m'avait dit. " Tu me diras si je dois signer quelque chose ou si tu passes par les avocats. Ils sont prévenus de toutes façons." Après tout c'était son entreprise pas la mienne, il était donc logique qu'il la récupère. Il reprend comme si de rien n'était et je continue de noter ce qui ressemblerait presque à une liste de courses. Je m'arrête et réfléchis quelques secondes. " Le bureau peut faire l'affaire comme pièce sécurisée ?" De là haut, je pouvais voir l'entrée, le bar et plus de la moitié de la salle. Et j'avais un accès au toit. Pratique. " Au fait, Holly travaille ici, donc ne soit pas étonné si tu la vois." Ton neutre. Je sais ce qu'elle lui as fait et il sait ce qu'elle m'a fait. Elle a payé sa dette et reprend sa vie en main. Et c'est mon amie, sans doute l'une des meilleures malgré tout.

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Faire en sorte que les trois quarts de la pègre Gothamites passent par moi pour avancer des projets était un pari ambitieux, mais terriblement dangereux. Je m'en rendais compte depuis le premier jour, mais j'y voyais aussi des opportunités. Il fallait bien voir le verre à moitié plein, sinon j'aurais jeté l'éponge depuis longtemps et nous ne pourrions même pas avoir cette conversation. Pour autant, je sens bien que ce que je lui demande lui pose quelques problèmes, dans le sens où il sait très bien qu'il ne pourra pas toujours être derrière moi et ce n'est pas ce que je lui demande non plus. Je suis une grande fille, je fais des erreurs, certes, mais il n'empêche que je suis capable de me défendre. Je repose les yeux sur lui quand il reprend la parole et je souris légèrement. C'était déjà le cas en grande partie, l'argent change de main souvent et rapidement. " Je sais, j'en ai parfaitement conscience tu sais." Mon entreprise, c'était étrange, dit comme ça, mais c'était un réel business et j'en étais tout de même fière. Mais j'eus un regard quelque peu surpris quand il annonce qu'il faudrait qu'on aille voir Gordon, ensemble. Je hausse un sourcil, sans rien dire dans un premier temps. Je savais que ce dernier déplorait ce que j'étais devenu, mais il ignorait tant de choses, comme Bat, que je doute que ce soit une bonne idée. " Pourquoi ? " Il avait un plan, bien évidemment et je pouvais presque deviner ce dernier, mais si j'étais déjà dans une mauvaise posture, il en serait de même pour lui. Si je devais tomber, il était hors de question que je l'entraîne avec moi. Il méritait mieux que ça. C'est bien la seule chose que je pouvais faire pour lui. La plus censer d'ailleurs, en plus de l'aimer sincèrement. Mais la discussion prend un autre tournant quand il me parle du rachat de son entreprise. Je hoche juste la tête quand il ajoute que j'aurais les papiers. Bien, inutile donc que je vienne directement, ce qui m'arrangeait et sans doute lui aussi. Mais de toute façon, ça ne sera pas une mauvaise chose pour cette ville de voir revenir l'enfant chéri chez lui. Cela me faisait même sourire d'ailleurs, mais je me garde bien de faire la moindre remarque à ce sujet. Il était déjà à cran, inutile d'en rajouter.. Quoique... " Tu peux te détendre un peu tu sais. Vu l'armada de gens dehors, si quelqu'un tente quoi que ce soit on sera vite avertis." Et il aura le temps de fuir, comme s'il n'était jamais venu, comme si j'étais seule dans mon établissement. Mais même s'il ne dit rien, je sens que la présence d'Holly dans les parages ne l'enchante pas. Je le sens et je peux aisément le comprendre, mais ici, il est chez moi et je bosse avec qui j'ai envie. Malgré son écart de conduite, la jeune femme était quelqu'un de fiable sur qui je m'étais reposé plus d'une fois par le passé. Je savais qu'il y avait un gros litige entre eux, mais je n'avais jamais voulu en savoir plus, les laissant gérer ça comme des adultes responsables. J'avais bien d'autres problèmes actuellement. Il garde le silence sur ce fait, mais reprend sur la protection de l'endroit et je l'écoute attentivement. Je comprends l'utilité de ce qu'il me dit et je le note sur mon calepin, tout en gardant un oeil sur lui. Mais j'arrête d'écrire quand je sens un changement dans le ton de sa voix. Je le connais par coeur, il ne peut pas me la faire à moi, pas aussi facilement. Je pose mon crayon et me lève. " Je sais, c'est pour ça que je veux être prête pour le prochain round." Je m'approche doucement de lui. " Ils reviendront plus nombreux, plus armés, mais grâce à ton aide, je pourrais sauver plus de vies. La mienne aussi sans doute." Je souris doucement et pose la main sur sa joue avant de reprendre. " J'accepte les risques parce qu'il le faut, mais rien ne t'oblige à te mettre en danger pour moi. Je saurais y faire face, c'est promis." J'enlève ma main et recule d'un pas en ayant un sourire amusé sur les lèvres. " Et puis je sais bien que je te manquerais trop si je venais à mourir aussi bêtement. C'est pas au programme, d'accord ? Je compte bien les voir de nouveau enfermé à Arkham ou Blackgate, comme avant." Peut-être que j'enverrais des oranges, il paraît que c'est ce qu'on fait .

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Je croise les bras à sa réflexion qui ne me plaît pas vraiment. J'eus même un froncement de sourcils et un léger soupir. Ici, mes filles sont libres de faire ce qu'elles veulent. Je leur offre un cadre sécurisé et en échange, elles me font confiance. Je sais ce que c'est d'être une cible, de ne pas savoir où trouver refuge. Pour certaines, je les ai sorties de la rue. Certes, elles me sont redevables, mais obligées de rien. Celles qui veulent juste danser dansent, les autres font ce qu'elles ont à faire à l'étage. Je touche de l'argent de toute façon. " Tu as tort. Être dans la rue sous une pluie battante et se retrouvée complètement démunie et à la merci du premier connard venu, ça, c'est être désespérée." Je parlais en connaissance de cause. " Ici elles ont... Enfin elles avaient un cadre sécurisant, et elles ne sont forcées à rien." Je souris amusée. " Je ne suis pas une mère maquerelle contrairement à ce qu'on pense." Et puis elles ne manquent de rien. Si elles ont besoin de quelque chose, je m'arrange pour que cela arrive rapidement. Alors bien évidemment le Black Cat est un cabaret avec quelques services en plus, mais c'est à la discrétion des filles, rien de plus. Mais je le regarde et je comprends rien qu'à sa façon de se pincer l'arête du nez, à sa façon d'être qu'il doit avoir mal au crâne. Cela lui était déjà arrivé dans le passé, mais depuis son retour et tout ce merdier, j'imagine que ça a dû empirer plus qu'autre chose. Pourtant il répond à cette interrogation concernant Gordon et je laisse un léger sourire se dessiner sur mes lèvres.  " Être traquée c'est quelque chose dont j'ai l'habitude, au cas où tu as oublié, même si cette fois ça sera différent." Je hausse assez nonchalemment les épaules. " Je ne retournerais pas en prison Bat, on le sait tous les deux." Joker me tuera et je suppose que Dent aussi si par miracle il me met la main dessus. Quand aux autres flics corrompus et membres de la mafia, ils ne m'effrayaient pas du tout. J'étais Catwoman, je ne m'effrayais pas d'un rien. Même si j'avais quand même quelques inquiétudes que je passe sous silence, que ce soit avec lui ou n'importe qui d'autre en fait." Si ma situation actuelle n'est pas brillante, la tienne ne l'est pas plus tu sais." Comme un rappel détourné de faire attention à lui, mais je sais qu'il n'y prêtera pas attention, parce qu'il s'inquiète toujours du sort des autres avant le sien. C'est ce qui nous différenciait à une époque. Moi qui n'avais personne à me soucier parce que mes rares proches savaient se défendre presque aussi bien que moi. Puis il était revenu et ma vie en avait été chamboulée, dans le bon sens. Vraiment. Je m'avance pourtant et une fois de plus je flirt avec cette limite, celle que nous avons enfreint l'autre soir. Mais pas ce soir, pas que je ne le voulais pas, mais ce n'était ni le lieu, ni le moment et ça ne serait vraiment pas correct envers Helena, même si je n'avais toujours pas de nouvelles. C'est lui qui retient ma main en arguant que je ne serais jamais prête à résister à une autre attaque. C'est sans doute vrai, je ne savais pas, mais je pouvais toujours limiter la casse, c'était toujours comme ça que je procédais. Ma main posée sur son torse, je souris légèrement. " Je sais." Et même si je ne l'admettais pas, j'avais besoin de lui, de sa présence rassurante, de sa protection. Il n'avait jamais été loin et ça me rassurait d'entendre que malgré tout, malgré mes nombreux travers et mes trop nombreuses fautes, il ne m'abandonnait pas. Si lui me laissait, alors j'aurais presque tout perdu. Je soutiens son regard quand son pouce caresse ma peau. " C'est vrai, mais savoir que tu ne m'abandonne pas est un réel soulagement Bat." Proche, si proche et pourtant, je sais qu'il ne faut pas que je cède à cette envie que j'ai quand nous sommes ensemble. " Je serais là, peut importe ce qui se passe." Je lui devais bien ça après tout. Mais s'il s'enfonçait un peu trop dans les ténèbres, est-ce que je pourrais quand même l'aider à revenir ? C'était là toute la question. Il reprend la parole et je me détache de lui. " Je m'y attèle au plus vite, n'ai crainte." Il faudra que j'agisse vite et en dessous des radars, mais ça paraît jouable. " Mes filles et ma sécurité passent avant tout, ne t'inquiète pas pour ça. Je sais très bien que ce club est voué à disparaître d'une manière ou d'une autre. Mais ça aura été sympa le temps que ça aura duré." Le plus longtemps possible, j'espère. Je m'étais détaché de lui et alors que je m'adosse à mon bar, il me demande si j'ai pu parler avec Helena. Je secoue la tête, négativement. " Je ne sais pas où elle se trouve actuellement et ne réponds pas au téléphone quand je l'appelle. J'espère qu'elle va bien et qu'elle n'a pas fait quelque chose d'idiot." Comme s'en prendre à J par exemple. Mais le manque de communication avec la jeune femme, rendait notre situation, ma situation plus que précaire.