Vengeance par procuration [Terminé Intrigue II]

vengeance par procuration

Métropolis 16 Aout 2022

Tu avais longuement hésité sur la suite à donner à cette intrusion dans ton temple. Il faut dire que tu n’avais pas envisagé qu’il le trouve et surtout qu’ils se servent de cela pour connaître ton histoire et tes points faibles. Mais tu ne pouvais pas nier tout ce qu’ils avaient possiblement découvert. Sans trouver ta pièce la plus secrète, celle dans laquelle, tu avais caché tes trésors les plus précieux a tes yeux comme l’urne dans laquelle se trouvait ton frère ou les bijoux et les richesses que tu avais accumulé au fils des siècles et que tu permettais toutes les folies que tu voulais bien t’offrir, ils avaient quand même pénétrer dans la salle que tes anciens adorateurs avaient créer autour du sarcophage dans lequel ils avaient réussi à t’enfermer avant que la jeune archéologue ne vienne t’en délivrer. Tu ne prenais pas la sorcière pour une idiote et tu avais la certitude que les gravures et dessins qui décoraient les murs de la pièce lui avaient donnée une idée de tes faiblesses. Le chemin pour qu’elle arrive à mettre a profit ces découvertes et qu’elle ose t’affronter allait quand même être encore long et sinueux pour elle et tu allais tout faire pour la ralentir et pourquoi pas la tuer à terme, mais pour le moment, tu voulais juste te venger de cette intrusion.

Black, t’avais fourni les coordonnées d’un homme de main avec lequel il avait déjà fait affaire. Une connaissance initiale de Rouge qui avait effectué pour votre compte une mission. Vous ne vouliez pas encore voir vos noms associés à The Darkness et faisiez en sorte de rester le plus discret possible tant que cela était encore possible. Cela ne vous empêchez pas de partager entre vous les bons contacts et cet homme de main en faisait partie, il fallait juste que tu envoies la jeune bécasse parler pour toi et rester dans l’ombre. Tu avais donc suivi respectueusement le protocole que t’avais donné ton associé pour prendre contact avec cet homme et lui avais donné rendez-vous à Bakerline dans un entrepôt abandonné. Un endroit loin des oreilles indiscrètes, mais comportant plusieurs sorties qui te permettrait une rapide retraite en cas de soucis. Tu avais enfilé un pantalon de cuir noir, une brassière dans la même matière et posé un long manteau blanc léger flottant derrière toi quand tu marches. Tu réduis au maximum le flot de magie qui emmène de toi pour l’adapter à l’apparence de June avant de te rendre au rendez-vous. Tes talons hauts claquent sur le sol quand tu traverses l’entrepôt pour venir attendre au centre de la pièce, attentif a chaque bruit, les sens en alerte pour pouvoir te défendre en cas d’attaque inopinée. Cet homme a beau t’être recommandé par ton associé, tu ne donnes pas ta confiance si facilement.

« Bonjour »

Dis-tu, souriante quand tu entends des pas, le laissant s’approcher sans bouger.

(C) CANTARELLA.

VENGEANCE PAR PROCURATION

Jonathan Mills & Enchantress

« Entrepôts sur Bakerline, Metropolis, 16 août 2022 »

Je ne transpire pas, sous le lourd masque qui me cache le visage. J’ai presque froid. Pourtant, c’est l’été. Et il ne fait jamais froid qu’en hiver, à Metropolis. Ces journées d’août passent, indolentes. Et il n’est pas question d’un vent frais venu de la mer, toute proche. Ce sont les froides pensées d’un passé révolu qui me glacent et qui m’étreignent. Je n’arrête plus de l’entendre. Jen, qui brûle dans la voiture. Shandra, visage en sang contre le pare-brises. Tabi, déjà morte sur son siège, en proie aux flammes. Je les entends, je les vois. Je les ressens.

Comment peut-on survivre à ça ?

Je ne passerais jamais outre. Ces filles que j’ai serrées contre moi du premier jour au tout dernier. De ces années de bonheur et d’insouciance, qui côtoyaient pourtant une part de ténèbres pour la tenir à distance, envers et contre tout. Le masque colle avec les larmes. La crise de folie n’est jamais loin. Et la moindre brise me fait frissonner, sous mon treillis noir. Ce soir, j’ai rendez-vous. Pas avec le destin ; je n’ai personnellement jamais cette chance. Du moins, pas pour moi. Et je n’y vais pas pour organiser une rencontre entre lui et quelqu’un d’autre. Ce soir, j’ai un rendez-vous tout ce qu’il y a de plus professionnel, dans la carrière délétère qu’est devenue ma vie. Je continue de progresser dans le noir, évoluant à pied jusqu’à l’entrepôt dont les coordonnées sont indiquées dans le rendez-vous. Je passe d’abord par celui d’à côté. Monte sur le toit. Pendant plus d’une heure, j’observe les allées et venues. Et redesends, masqué toujours, arme en holster de cuisse et poignard sur l’autre, je n’ai rien ramené de trop lourd.

Une femme m’attend, en plein centre du bâtiment quasiment vide. Le crocheter, c’est facile. Quand il n’y a pas grand-chose à protéger, les entrepreneurs de Metropolis comme d’ailleurs ne mettent pas vraiment les bouchées doubles. Une jeune femme. Mince. Svelte, plutôt. Jolie. Vêtue de cuir noir, et d’un manteau pas franchement discret. Lentement, ma silhouette noire s’avance dans les endroits les moins bien éclairés, jusqu’à ce que je n’entre dans le périmètre lumineux des lumières qui m’environnent. J’arrive non loin, observe une distance de quelques pas.

| Bonsoir. |

Ma voix ressort atone, étouffée par le masque et l’ouverture rectiligne au niveau de ma bouche.

| Pourquoi suis-je ici, ce soir, et qui êtes-vous ? |

(c) DΛNDELION

Jonathan Mills - Mirror

Through dark and light I fight to be. Shadows and lies mask you from me. Bath my skin, the darkness within. The war of our lives no one can win. A Killer (c)codage - Kanala - texte (c)So Close, Olafur Arnalds

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@Jonathan Mills x June

Métropolis 16 Aout 2022

Ce rendez-vous était important pour toi et allait être le premier pas vers une vengeance implacable envers Zatanna et ses alliés. Tu tenais à bien faire comprendre à la magicienne que l’on ne pouvait pas s’attaquer impunément à toi. Tu pourrais la retrouver et décider de la tuer sans réfléchir. Mais cette mort serait trop belle pour elle et trop facile pour toi. Tu voulais qu’elle comprenne qu’elle ne pourrait pas faire un pas sans risquer de te voir se glisser dans son ombre. Que la peur lui torde le ventre à longueur de journée. Qu’elle en cauchemarde la nuit. Pour cela, tu n’allais pas te salir les mains, mais envoyer des gens pour lui donner une leçon qu’elle ne pourrait pas oublier de sitôt. C’est dans cette optique que tu te retrouves seule, de nuit, sur le port de Bakerville.

Tu restes sans bouger au centre de l’entrepôt. Tu n’as pas choisi de te rendre invisible à ses yeux. Ton long manteau blanc indique ta place sans hésitation. S’il a fait surveiller les lieux, et tu serais déçue s'il ne l’avait pas fait, il t’a sûrement repéré depuis bien longtemps. Tes habits, moulant ton corps et minimalistes, montrent bien que tu n’es pas armé. Tu ne l’as jamais, tu n’en as pas besoin pour tuer ou te défendre, mais lui ne peut pas le savoir. Tu le sens pénétrer dans l’entrepôt et se rapprocher de toi. Tu te retiens de passer ta langue sur tes lèvres tant son âme souillée t’attire. Voilà un homme qui serait si efficace dans ton armée. Mais le temps n’est pas au recrutement, il est à la vengeance et tu te dois de reprendre tes esprits rapidement.

« Vous êtes ici parce que je vous l’ai demandé. »

Et que tu aimes qu’on réponde à chacune de tes envies mais tu te retiens de rajouter cela, pour ne pas griller ta couverture.

« Mon nom importe peu, vous pouvez choisir comment me nommer. Je ne suis que la voix de mon employeur qui souhaite utiliser vos services pour son compte. »

Et tu ne transigeras pas sur l’anonymat du donneur d’ordre. Ta double identité ne doit pas fuiter, il y a assez de gens qui la connaissent.

« Elle a eu vent de vos exploits par un ami commun. Elle a une cible à vous confier et m’a envoyé négocier à sa place. J’ai bien sur les pleins pouvoirs pour négocier avec vous. »

Annonces tu de but en blanc à l’homme au masque qui s’est présenté devant toi.

« Si ces conditions ne vous conviennent pas, nos pas se séparent ici. Sinon, passons aux choses sérieuses »

Tu ne bouges pas, attendant sa décision.

(C) CANTARELLA.

VENGEANCE PAR PROCURATION

Jonathan Mills & Enchantress

« Entrepôts sur Bakerline, Metropolis, 16 août 2022 »

Je me méfie toujours des belles gueules, de ces femmes fatales qui ont l’air de n'être qu’une paire de seins et de fesses dont les hommes de troupe raffolent, dont les hommes en général en redemandent. La plupart du temps, aucun d’entre eux ne fait l’effort de se méfier de ces mannequins, et de l’intelligence qu’un peu de fard à paupières et de maquillage ne manquent pas de cacher sous des atours parfois peu scrupuleux, en tout cas de jolis pièges pour la moitié des mâles de la planète. Pour l’instant, tout ce que je sais, c’est que ce minois a besoin des services d’un homme de main, d’un tueur. Je ne peux donc aucunement prendre le risque de la prendre pour une oisive femme du monde ; c’est une femme qui a l’instinct de mort. Et sa jeunesse n’y change rien. Dans certaines opérations, j’ai vu des gamins étriper des types, des femmes, ou d’autres enfants. L’âge ne change rien dans l’équation de mort.

La belle évoque que je suis là sur sa volonté.

Ce n’est pas faux, mais c’est insuffisant pour me permettre d’agir. J’attends donc que la beauté se dévoile, en raconte plus. Je dois choisir comme la nommer. Je ne dis rien, ne souffle aucun mot sous le masque. J’attends. Je me fais mon avis. Je reste attentif à mon environnement, sans craindre de suite une embuscade. Je ne suis pas encore à craindre que cette nana soit un agent du FBI ou de l’ATF. Encore moins de la DIA ; ce n’était pas comme ça que l’on procédait, à l’époque. Pour le moment, je continue d’attendre en silence. Et réfléchis, parfaitement immobile, la détaillant de sous le masque à miroir sans bouger d’un iota.

| Une intermédiaire. Hm. Soit. Je n’aime pas avoir affaire à ceux qui évitent aux pontes de se salir les mains. Mais votre argent vaut bien celui d’un autre. |

Le masque rend comme toujours une voix à demi étouffée par le petit interstice pratiqué dans le polymère pour me permettre de communiquer.

| Cet ami commun a dû vous communiquer mes tarifs. J’ai quelques bornes morales, malgré mon métier. Mais vous devez les connaître aussi. Je ne négocie pas vraiment ni sur ce que ça vous coûtera, ni sur ce que je suis prêt à faire ou non. Indiquez moi une cible, et comment vous voulez que ça se sache aux yeux du monde. Les détails auxquels vous penserez. Et moi, je vous donnerais mon accord ou non, mais si oui, un prix. |

Je souris, sous le masque.

| Si ça vous convient, continuez donc. |

(c) DΛNDELION

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@Jonathan Mills x June

Métropolis 16 Aout 2022

Tu le laisses t’observer à loisir, faire son choix de rester ou de tourner les talons, car il n’aime pas les termes du contrat que tu lui donnes. Qu’importe s’il dit non, tu trouveras bien quelqu’un d’autre pour effectuer le travail à sa place. Tu seras juste déçue de perdre un homme de sa valeur. On t’a vanté son professionnalisme et le manque de sentiments dont il fait preuve lors de l’exécution des contrats que l’on lui confie. Tu te cales sur tes talons hauts, attendant de voir s’il accepte ou non tes conditions. Tu profites de ce moment de silence pour l’observer de pied en cape, notant les muscles mis en valeur sous l’ensemble qu’il porte et déplorant de ne pas pouvoir voir son visage. Tu aimerais tant voir sa jolie frimousse de tueur. Tu te contentes juste de fixer ses yeux et de tenter d’y lire ce qu’il ressent en ce moment. Ne dit-on pas que les yeux sont les miroirs de l’âme ? Eh bien les siens montre une âme perdue, vide et cette fracture en lui te plait.

« Je prends note de votre désaccord, mais ne peux pas y faire grand-chose. Comme vous le dites, mon argent est bon à prendre, il serait dommage que vous n’en profitiez pas. »

Mais qu’importe qu’il aurait préféré rencontrer l’Enchantress, il ne verra que l’aspect de June et rien ne changeras cet état de fait. Tu ne le connais pas et n’as pour le moment aucune confiance en lui. Tu viens pour lui proposer une mission ponctuelle et pourquoi pas lui en confier d’autres plus tard si jamais son travail te satisfait. Tu pourrais même tenter de l’approcher pour The Darkness un jour, sans lui révéler pour qui il travaille réellement. Vous aurez toujours besoin de tueurs à votre service.

« L’argent n’est pas un problème. Tout travail mérite salaire. Nous avions déjà ces informations en notre possession et vos conditions nous conviennent parfaitement. »

Tu commences a marcher un peu dans l’entrepôt en restant à bonne distance de lui, tu ne tiens pas à ce qu’il prenne ce déplacement pour une agression sournoise de ta part, tu as juste mal aux pieds en restant statique sur tes talons. Que le corps humain peut être faible et avoir autant de défauts.

« Voilà notre demande. Votre future victime se nomme Zatanna Zatara. C’est une magicienne d’un niveau …. Pas trop mauvais, je dois avouer. Ma patronne a un long diffèrent avec elle. Elle ne souhaite pas la voir mourir. Elle veut qu’elle souffre. Qu’elle soit ralentie dans ce qu’elle est en train de faire. Nous n’avons pas de désir particulier pour ce qui est de la mise en scène, nous laissons votre créativité faire son œuvre. Le délai est à votre guise, tant que cela se fait dans les deux mois à venir, nous ne voulons pas que le temps vous empêche de nous donner un beau spectacle. Ne pensez pas que c’est une magicienne de pacotille, il va falloir vous méfier de ses pouvoirs et ne pas laisser de trace vous concernant, elle des amis qui ne sont pas joueur et très puissant pour certains, ils pourraient vouloir se venger s’ils arrivaient à vous repérer et je serais peiné de perdre un homme aussi doué que vous. Avez-vous assez d’information pour vous décider ou voulez-vous d’autres détails auxquels je n’aurais pas pensé ? »

(C) CANTARELLA.

VENGEANCE PAR PROCURATION

Jonathan Mills & Enchantress

« Entrepôts sur Bakerline, Metropolis, 16 août 2022 »

Je reste là, stoïque, concentré, déterminé à aller au bout de cet entretien. Pour le moment, je n’ai pas à me plaindre de mes rapports avec l’entité appelée « The Darkness ». C’est même plutôt tout le contraire, en vérité. Pour le moment, ils paient mes services rubis sur ongle, selon l’expression consacrée, et tous les revenus qu’ils génèrent en si peu de temps sont clairement du genre à pouvoir me mettre à l’abri de tout besoin lié au ravitaillement pendant de longs moments. Des semaines, sinon des mois. Peut être même plus ; tout dépend de la vitesse à laquelle je vais utiliser des munitions et prendre le risque de dépenser des stocks d’essence, des complicités ou bien même de la tôle avec des véhicules me portant avant ou après certaines opérations. Dans tous les cas, je ne vais pas cracher contre les moyens de poursuivre mes missions, mes véritables missions, alors qu’il est clair que c’est tout pour moi aujourd’hui.

Je ne rebondis pas sur le sujet des intermédiaires ; comme elle vient de le dire je n’en ai pas grand-chose à faire pour le moment. L’argent compte, mais peut être pas autant que les paramètres de ma mission. Je reste concentré. Encore une fois, le budget ne semble poser aucun souci. Elle n’évoque ni la durée de la mission, ni des paramètres pouvant nous pousser à croire qu’ils influeraient sur le prix. Je ne sais pas d’où ils sortent toute cette fortune, mais je suis quand même assez étonné. Je n’en montre rien, pour le moment.

La belle marche et l’on entend le bruit de ses pas, alors qu’elle explique ce qu’on attend de moi.

Zatanna Zatara. Magicienne. Niveau pas mauvais. Donc ces conneries de magie, c’est bien réel ? Ca ne m’étonnerait pas, vu toutes les histoires que l’on prête à The Darkness, c’est forcément qu’il y a du vrai derrière tout ça. Sa patronne. Donc c’est une femme qui la commandite, j’en ai la confirmation. Pas de mort mais… De la torture. Deux mois pour agir, et du spectacle. Je ne sais rien de cette Zatara mais elle doit bien avoir des points faibles, des gens sur qui compter. J’attends que le briefing soit finalement terminé…

| Je vois. Une magicienne, hein ? Je ne sais rien de la magie. Ou très peu. |

Je me rappelle quand même de quelques dossiers à la DIA, et de « métahumains » qu’il avait fallu abattre.

| Il va falloir que vous me disiez quels sont ses… pouvoirs. Ses aptitudes ? je ne sais pas comment ça s’appelle, ni comment ça fonctionne, ce qui produit cette énergie et ce qui me permet de m’en prémunir. |

Je réfléchis encore un court instant, avant de rebondir.

| Et je dois aussi savoir ce que vous savez d’elle personnellement, et de son entourage. Je vais bien sûr enquêter, mais ça me fera gagner un temps précieux si vous voulez que je fasse disparaître sa mère, ou tuer son mari. |

Et enfin, le plus important.

| Je ne dois pas la tuer, d’accord. Mais ai-je d’autres limites à cette mission ? |

D’autres paramètres à prendre encore. S’il ne s’agit que de la « divertir », lui cause des tracas quotidiens mais violents peut suffire. Si je suis sensé la neutraliser et la rendre folle, alors, je peux être pousser à faire manger son chat à son père, ou de violenter ses copines.

C’est étonnant, qu’on s’habitue si vite et si longtemps à faire souffrir les autres.

(c) DΛNDELION

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@Jonathan Mills x June

Métropolis 16 Aout 2022

Au fur et à mesure que tu énonces tes désirs, tu soupires doucement en réalisant que, malheureusement, tu ne pourras pas la faire souffrir de tes propres mains, du moins pas pour le moment. Tu aurais tant d’idée à mettre en pratique pour te venger sur la jeune sorcière. Tu aimerais tellement pouvoir la garder avec toi quelques heures ou quelques jours pour la faire souffrir, lentement, doucement. De la vider de sa magie, de la faire souffrir physiquement, mais aussi psychologiquement en t’en prenant a ceux qu’elle aime. On peut résister longuement à la torture avec un mental d’acier, et tu sais qu’elle a ce genre de mental, mais il est compliqué de voir ceux qui nous sont chers souffrir et tu en as pleinement conscience depuis que la suicide squad s’en est pris à ton frère. Tu ferais tout pour lui et pour qu’il ne souffre pas. Il est une de ta plus grande faiblesse, celle que tu caches a tous pour qu’on ne l’utilise pas pour te détruire.

« Oh ! Quel dommage. Il va falloir vous y mettre si vous voulez pouvoir élargir vos contrats. La magie est de plus en plus présente parmi nous. Je vais essayer de vous donner deux ou trois conseils dans ce cas-là. Vous ne pourrez pas attaquer sa source de magie, elle est en elle et vous n’êtes qu’un humain. Elle doit incanter pour lancer des sorts. Sorts qui pourraient vous faire très mal s’ils vous touchent. Je vous conseille donc de la prendre par surprise. Ne lui laissez pas le temps d’encanter ou faites-la taire rapidement. Sans sa langue de vipère, elle ne pourra plus vous attaquer. »

Tiens ! En voilà une belle idée, peut être devrais tu lui bloquais la langue ou lui arrachez la prochaine fois que tu auras la chance de la rencontrer. Tu réfléchis à sa question sur la vie personnelle de Zatanna, tu ne t’y es jamais vraiment intéressé de près. Elle n’est qu’un moucheron que tu veux écraser et qui veux connaître la vie d’un moucheron ?

« Il me semble qu’elle n’a plus ses parents, tous les deux, semblent morts, mais elle semble très attachée à un homme nommé John Constantine. Il ressemble plus à une outre à whiskies qu’à un homme en fait. Vous le trouverez facilement dans un bar malfamé où pourrez sûrement l’attirer avec un alcool quelconque. Je ne sais pas s’ils vivent ensemble, la vie privée de cette femme ne m’intéresse pas, vraiment pas. Il va falloir que vous enquêtiez pour plus de renseignements et nous serons intéressées par ce que vous aurez trouvé même si cela occasionne un supplément au montant de votre contrat.»

Tu pourras toujours te servir de ces informations plus tard.

« Les limites ? Voyons voir …. »

Tu prends un petit temps avant de répondre.

« Vous avez carte blanche, tant que vous ne la tuez pas et ne tuez pas ce Constantine. Pour les autres faites-vous plaisir. Vous pouvez les torturer de toutes les manières possibles et imaginables. Ma patronne veut juste pouvoir voir leurs regards apeurés quand elle se décidera à les tuer de ses propres mains. »

Ils pourraient être à la limite de l’inconscience ou aux portes de la folie que cela t’importait peu, tu veux juste pouvoir les regarder mourir, voir cette petite flamme de vie quitter leurs corps. Le reste n’est que détail pour toi.

« Quelles sont vos méthodes préférées ? Avez-vous déjà une idée de ce que vous allez lui infliger ? Faites-nous un peu rêver Mirror. »

Tu sens que cet homme est sombre et dois avoir des idées machiavéliques, comme tu les aimes tant, en tête.

(C) CANTARELLA.

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Jonathan Mills & Enchantress

« Entrepôts sur Bakerline, Metropolis, 16 août 2022 »

Je me rends compte qu’il y a peut être quelque chose de personnel, entre cette « envoyée » et l’autre camp. Je sais qu’il y a presque toujours des mensonges et des omissions dans les briefings que l’on me partage mais au fond ça ne change pas grand-chose à la mission. Je suis payé pour. Je suis sensé réussir à faire en sorte que les choses évoluent dans le bon sens pour ceux qui mettent la main au porte-feuille, peu importe à quel point leurs desseins peuvent se révéler funestes et horribles. C’est comme ça, et au fond, c’est suffisant. On ne me demande pas d’états d’âme, et je n’attends pas non plus à ce que mes clients en aient. S’ils sont suffisamment retors et violents pour avoir recours à un expédient qui signifie la mort et la souffrance tarifées, alors c’est qu’ils n’ont ni besoin ni envie qu’on les plaigne de quelque manière que ce soit. Je suis moins familier, tout de même, des contrats qui ne signifient pas la mort rapide et violente de quelqu’un, mais qui se cantonnent à de la souffrance. Je sais en infliger. En Somalie comme en Syrie ou en Irak, j’ai pu torturer au nom de la sécurité nationale. « Interroger avec vigueur » était l’expression consacrée. On n’a pas toujours besoin de faire physiquement du mal à quelqu’un pour le malmener dans sa tête. C’est quelque chose qu’on nous a rapidement appris, chez les Bérets Verts. Et quelque chose qu’on a été très vite poussés à mettre en pratique, sur le terrain.

J’évoque je ne sais pas grand-chose de la magie. Mon commanditaire ou son envoyée sont-ils sorciers, quant à eux ? Les histoires courent de plus en plus et se répandent. Les exploits de certains héros ont aboli toute limite entre ce qu’on raconte des mythes et ce qu’on en vit sur le terrain… Avoir été au sein de la DIA m’a appris qu’il y avait de nombreuses forces en ce monde, et que les ésotériques sont sans aucun doute les pires qui soient par leur imprévisibilité comme par leur puissance. J’ai déjà vu les ravages de ce type d’actions…

J’écoute donc attentivement cette partie du briefing. Quelques conseils. Je ne suis « qu’un humain », je note au passage. Est-ce que ça signifie qu’elle ne se leurre pas trop sur la puissance de notre propre nature, ou simplement que nous ne sommes pas du même genre terrestre ? J’assimile. Prendre par surprise. Elle doit parler. Donc si je trouve un moyen pour qu’elle ne parle pas, c’est une affaire toute cuite. Mais ne pas pouvoir l’abattre à distance me contraint forcément beaucoup dans mes tentatives… alors, je dois trouver autre chose. La surprise, et donc le silence. Deux alliées que je connais bien, mais qui sont traitresses.

| J’ai l’expérience de devoir abattre un adversaire avant qu’il n’appelle à l’aide et sans qu’il ne m’ai vu. Le neutraliser tout en l’empêchant de le faire est autrement plus difficile… |

Mais je réfléchis à toute vitesse. Je vais devoir un peu réfléchir aux différents moyens que j’ai de mettre en œuvre ce contrat. J’écoute la suite, peut être moins primordiale mais au moins aussi intéressante. Pas de parents, ça fait des moyens de pression en moins. Un homme qui s’appelle John Constantine. Je fronce les sourcils sous le masque. Le nom ne me dit rien, mais je l’enregistre car je vais devoir faire quelques recherches. Un bar mal famé, sensible à l’alcool… Encore une épave humaine. Elle ne sait pas vraiment, l’envoyée, s’ils sont ensembles et ça ne semble pas l’intéresser à part ce que ça peut lui apporter comme informations, que je déterre quelques trucs de ce côté-là.

| D’accord, John Constantine, et informations sur ce type. J’imagine que je dois aussi me méfier de ses pouvoirs potentiels… |

Et enfin, nous faisons le tour des limites, ce qui ne semble pas être qu’une gageure. Carte blanche, mais aucun meurtre. Et sinon carte blanche. J’ai forcément des idées qui me viennent, et la peur que je dois instiller dans leur cœur à chacun. Il faut encore que je creuse, mais il y a beaucoup de choses à faire sur un couple, ou sur un duo. Je médite un instant ma réponse.

| Il va falloir les saisir en même temps, ou peu s’en faut. Peut être en utilisant l’un pour faire sortir l’autre de sa tanière. C’est à méditer, mais je dois d’abord me rendre près de chez eux pour voir les possibilités. L’idée quand il y a un binôme, c’est toujours de s’en prendre à l’un, en faisant espérer à l’autre que s’il parle on arrêtera les méfaits. Puis on s’en prend au second pour faire parler l’autre à son tour. Faire les deux en même temps est assez contre-productif ; ils risquent d’être vite convaincus que je vais les tuer, sinon. |

Mon regard se fige. Un long silence s’installe.

| Pour les moyens, le pire du pire, c’est de cumuler le physique et le mental. On peut même commencer par les torturer dos à dos pour laisser juste les sons et l’imagination les rendre fous au désespoir. Et puis, on les confronte l’un à ‘lautre. Je sais que sur certains, les sévices d’ordre sexuel fonctionnent bien. Dans notre société, c’est quelque chose de sacré, l’intimité ; briser cet interdit les marque à vie. Mais c’est aussi une arme dangereuse, que de malmener quelqu’un comme ça. Déjà parce qu’il peut moins facilement oublier le « temple » intérieur qu’on a souillé mais aussi parce qu’il peut carrément nous claquer entre les doigts, le sujet. |

Je me rappellerais toujours d’une journaliste écossaise à Raqqa, violée des jours durant par les fous de dieu, pour voir son cœur s’arrêter à force de sévices de ce genre.

| Je verrais jusqu’où j’irais. Mais je leur insinuerais la folie et la rancœur, en autant de petits morceaux de leur corps ou de leur âme que je préleverais. |

Et finalement, je tente.

| Que vous ont-ils fait, pour mériter ça ? |

(c) DΛNDELION

Jonathan Mills - Mirror

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@Jonathan Mills x June

Métropolis 16 Aout 2022

Plus tu parles avec cet homme, plus il te plaît. Tout son être exulte le mal, et cela, de donne des frissons d’envie qui parcoure ton dos. Comme on te l’avais annoncé, c’est un professionnel qui sait ce qu’il à faire et ne semble pas avoir d’état d’âme ou de limite. Un bon point pour lui. Tu lui confieras sûrement des missions supplémentaires, pour ton compte ou celui de The Darkness si cette mission est menée à son terme. Tu continues de marcher doucement en faisant en sorte de ne pas rentrer dans son cercle intime et de lui faire comprendre que tu ne veux pas l’agresser. Tu te contentes de l’observer de la tête aux pieds, sans chercher à te cacher. Tu en ferais bien ton déjeuner si tu n’avais pas besoin de ses services. Tu trouves vraiment dommage de ne pas pouvoir mélanger le travail et le plaisir, mais enfreindre cette règle, même pour un homme comme celui qui se cache derrière ce masque, serait prendre trop de risque et perdre un tueur d’une grande valeur qui pourrait t’être utile à l’avenir. Après cet entretien, tu te contenteras de ramener un membre d’un gang quelconque à qui tu offriras l’extase avant de le tuer et de le jeter dans les eaux du port pour calmer toute l’excitation que cette rencontre a fait monter en toi.

« Tout comme la femme, il faut se méfier de lui. Il a des bases de magie et ne va pas se laisser faire, mais comme elle, sans langue, il ne sera plus rien. »

Enfin, si on peut dire qu’il est quelqu’un. Il a plus l’air d’un déchet que d’un humain et tu ne vois pas ce que la magicienne de cirque peut lui trouver.

« Faites comme il vous plaira. Si vous vous sentez de les attaquer en simultanée, ce n’est pas nous qui allons vous en empêcher. Faites juste en sorte de rester en vie. Nous n’aimerions pas avoir à recruter une nouvelle personne parce que vous avez présumé de votre force. Notre temps est précieux. »

Et tu sens que tu pourrais perdre patience ainsi qu’une partie de ta raison et aller les tuer de tes propres mains en te révélant trop tôt aux yeux des habitants de la ville et des personnes comme Superman qui te cherchent activement. Un sourire carnassier, orne ton visage quand tu entends ce qu’il programme pour ses deux futures victimes. Cet homme est un génie du mal qui va exercer son art le plus pur. Tu ne brises pas le silence qui se fait entre vous avant de l’avoir laissé finir ses explications.

« J’aime toutes vos idées et ne peux que les approuver. Ma commanditaire regrettera de ne pas pouvoir assister à tout cela. Quelle créativité Monsieur Mirror. On nous avait vanté vos mérites, mais nous ne pensions pas trouver un tel orfèvre en matière de torture. Nous n’en sommes que plus ravies »

C’est à ton tour de laisser un silence s’installer entre vous à sa question. Vas-tu lui répondre ou juste lui dire que tu le payes pour un travail et qu’il n’a pas à connaître tes raisons ? Tu réfléchis rapidement à ce que tu veux vraiment de lui. Si tu tiens à l’employer plus souvent après cette mission, tu vas devoir être un peu ouverte à ses demandes, mais en choisissant de révéler ce qui t’arrange ou non.

« En quoi est-ce si important de savoir pourquoi ? Cela, vous aidera-t-il ou vous influencera-t-il dans votre mission ? »

Peut-être est-ce là un moyen de se rassurer et d’accepter ce qu’il va faire.

« Disons juste qu’ils ont violé l’intimité de ma commanditaire et qu’elle ne supporte pas que l’on touche à ses affaires et que l’on cherche à lui nuire. Ils ont mis les pieds là où ils n’auraient pas du et elle veut se faire un plaisir de leur faire comprendre qu’ils ont eu tort de s’attaquer à elle. Une simple vengeance en fait »

N’est-ce pas une raison suffisante pour tuer ? Pour toi, cela ne fait aucun doute.

(C) CANTARELLA.

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Jonathan Mills & Enchantress

« Entrepôts sur Bakerline, Metropolis, 16 août 2022 »

J'ai dit ce que j'avais à dire, évoqué ce que j'avais besoin d'évoquer. Toute cette affaire sent le souffre mais ce n'est pas la première fois que je travaille pour The Darkness, et pas la première fois non plus que je ne sais pas grand chose d'un commanditaire. Je me méfie, mais ça, c'est devenu une seconde nature depuis très longtemps maintenant. Je sais ce que j'ai à faire. Je sais aussi que j'ai abdiqué tout principe et toute force morale dès que j'ai décidé de monnayer mes services et mes compétences, dès que j'ai décidé de prendre le chemin de la facilité pour un tueur ; ne plus résister à sa nature, en aucune manière. Ma femme, mes filles, me voueraient aux gémonies, maintenant. Mais tant pis. Je n'ai pas trente six solutions. Je dois continuer à accomplir mes tâches. Ma mission sacrée. Je dois faire en sorte que ma survie compte, d'une manière ou d'une autre, et que je me retrouve en position de pouvoir continuer de me financer. The Darkness paie bien.

La nature du travail, elle, m'importe guère.

Je note les regards de la fameuse « envoyée » de mon nouvel employeur, et je note un peu désarçonné qu'elle me détaille comme si j'étais de la nourriture. Appétissant. Ca me met mal à l'aise, sans m'exciter de quelque manière que ce soit. J'ai l'impression d'être une souris, matée par un chat. Jadis, Anders regardait comme ça les types qui patrouillaient que l'on rencontrait sur notre route, parce que pour lui la pulsion de mort équivalait à un shot de plaisir pur plus que d'adrénaline de l'épreuve que ça représente de tuer quelqu'un. Je continue de noter ce que dit la jeune femme, ne me laissant pas déconcentrer.

| Merci pour votre sollicitude. |

C'est ironique, évidemment, mais lâché d'un ton égal. Ce qui extérieurement, aurait beaucoup fait rire Shandra. Mais ma femme, l'amour de ma vie, n'est plus là pour s'amuser de mon humour pince sans rire. Pour le reste, je baisse un rien le visage masqué.

Oui, je suis doué, à ça.

| Ce n'est pas franchement un spectacle amusant. C'est de la boucherie, dont l'enjeu est de garder le sujet le plus longtemps en vie possible tout en lui infligeant le plus de souffrances possibles dans le même temps. C'est un numéro d'équilibriste. Mais je l'ai beaucoup pratiqué. |

Dans tous ces pays arriérés où l'Oncle Sam m'a envoyé couvrir ses merdes et éviter le pire, systématiquement. La dernière question est presque optionnelle. J'attends de voir quelle réponse lui sera apportée... Je hoche la tête, alors.

| D'accord. Je vous reverrais, quand ce sera terminé. |

Un dernier regard, et je me détourne. Dans la lumière, par politesse, avant de me fondre dans la pénombre sitôt que je l'atteins. Par nature.

(c) DΛNDELION

Jonathan Mills - Mirror

Through dark and light I fight to be. Shadows and lies mask you from me. Bath my skin, the darkness within. The war of our lives no one can win. A Killer (c)codage - Kanala - texte (c)So Close, Olafur Arnalds

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