It feels like goodbye

Bruce et Selina

" Mais où est-ce qu'on va au juste ?" Mon regard se pose de nouveau sur Alfred, qui se contente de hausser les épaules et de continuer à lire le journal qu'il tenait entre les mains. Visiblement, il n'était pas décidé à me le dire. Qu'est-ce que Bruce avait bien pu lui dire ? Je soupire, mais garde toujours un sourire sur les lèvres et regarde par le hublot. Cela faisait des heures que nous avions quitté les Acores. Je ne savais pas où j'allais retrouver mon compagnon, mais ça n'avait pas d'importance. Quitter Gotham était toujours un plaisir. Une bouffée d'air frais, où j'étais juste Selina et pas Catwoman.

Mais il y avait quand même une ombre au tableau. J'étais au courant de ce qui allait se passer dans quelques jours à peine. Il allait devoir partir et bien que je n'aie pas forcément tous les détails. Sans doute parce que je ne voulais pas entendre parler de ce départ. J'étais inquiète de ce qui pouvait lui arriver, de ce qui pouvait se passer en ville en son absence. Je regarde en direction d'Alfred et je me demande alors si lui connait les détails ou si comme moi, il préférait rester un peu dans l'ignorance en se disant qu'il pouvait encore changer d'avis ou bien qu'il se passe quelque chose qui fera qu'un départ ne sera pas nécessaire. Quoi qu'il en soit, je sais qu'il ne me dira rien. Je savais que Bruce se trouvait en Afrique, pour des affaires, mais je n'en savais pas plus. Il avait ses affaires, j'avais les miennes et ce qui se passait avec son entreprise ne regardait que lui et Alfred ou Lucius.

Et puis au bon d'un moment, je sens que le jet entame sa descente. Signe que nous sommes bientôt arrivés à destination. Et un sourire se dessine sur mes lèvres, qui n'échappent pas au majordome. Je sais qu'il n'a pas toujours cautionné cette relation, surtout à cause de ce que je suis, mais malgré de nombreuses difficultés, je suis heureuse avec son employeur et ça semble lui suffire. Et l'impatience monte. Cela faisait plusieurs jours que Bruce était parti et comme à chaque fois, le manque se faisait sentir. Jamais je n'aurais cru ressentir cela un jour pour qui que ce soit, mais il ne faut jamais dire jamais, n'est-ce pas ?  Et une fois sur le tarmac, je vois le rover et je comprends qu'il y avait encore de la route à faire. Je vois des pancartes et je comprends que je suis au Botswana, ce qui n'avait rien d'anormal vu que c'était là qu'il se trouvait. Enfin, il me semblait qu'il me l'avait dit, donc ça ne m'étonne pas plus que cela.

Le trajet en voiture est assez fastidieux, la route n'est pas simple et je ne sais absolument pas où je vais. Heureusement qu'il y a Alfred avec moi, parce que sinon j'aurais sans doute commencé à poser des questions. Mais quand même, dans quel recoin de la forêt il s'était caché ? Mais j'avais hâte de savoir ce qui se cachait au bout du chemin. Je baille légèrement et finis par fermer les yeux. Le voyage avait été long et faire un somme me semblait être une bonne idée avant de retrouver l'homme que j'aimais. Mais j'eus un léger sursaut quand je sens la voiture ralentir à son tour. Et finalement elle s'immobilise complètement. J'ouvre la porte et regarde autour de moi. L'endroit était magnifique, je ne pouvais pas dire le contraire. Reculé de tout, loin de tout, mais ça en valait vraiment la peine. Devant moi se dressait ce qui devait certainement être un observatoire où quelque chose du genre, je n'étais pas une spécialiste, donc ce n'était qu'une hypothèse. Maintenant, il fallait que je trouve Bruce.

It feels like goodbye

Bruce et Selina

L'endroit était beau et je m'étire légèrement alors que j'entends Alfred parler au téléphone avec Bruce. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres et je décide de lui fausser compagnie. Il ne devrait pas s'en offusquer, vu que ça arrive régulièrement. Les longues heures d'avion puis de voiture ont été douloureuses pour mes muscles, mais rien que je ne puisse soulager avec quelques étirements. Mais les mains dans le dos, la démarche volontairement légère, je cherche mon compagnon du regard, sans pour autant le trouver. Je fais au mieux pour ne pas me dire que c'est le dernier moment privilégié, ou du moins, l'un des derniers, que nous allons passer ensemble avant qu'il parte. C'était nécessaire, je le savais, mais tout de même, à plusieurs reprises j'avais été à deux doigts de lui demander de rester, de les laisser y aller sans lui. Egoïste ? Oui sans doute. Mais je ne l'avais pas fait. Parce que c'est dans son devoir et que je sais qu'il ne pouvait pas rester alors que tous les autres y allait. Il n'était pas comme ça. Il n'était pas comme moi. Et c'est l'une des choses que j'aime chez lui. Une parmi tant d'autres.

Je finis tout de même par le trouver. Je ne sais pas s'il m'a entendu, mais je l'observe quelques secondes, un sourire aux lèvres. Finalement, il me salue et je m'approche, tout en regardant ce qui se trouvait autour de moi. Des instruments dont je serais incapable de dire à quoi ils servaient. " Hey Bat." Finalement, il se retourne et me montre quelque chose. Curieuse, je m'en approche, bien que je ne m'y connaisse absolument pas en astronomie et tout ce qui touche au ciel. Même si cela reste un spectacle superbe, pour peu qu'on puisse observer le ciel de nuit dans un endroit isolé. La maison du lac est idéale pour ça. Et pour bien d'autres choses. Je me retourne une nouvelle fois vers lui, un sourire amusé sur les lèvres. " Oh rien de plus que d'habitude. Mais je suis contente que tu m'ai fais venir. Cet endroit n'est pas dénué de charme.". Mais je comprenais ce qu'il ne disait pas. A force, c'était devenu si simple, mais pour le coup, j'aurais préféré que ce soit en d'autres circonstances. Mais ce n'est pas grave, j'allais devoir faire avec ce fait. Et j'y arriverais, tant qu'il me revienne.

Je savais que j'aurais de quoi m'occuper en son absence de toute façon, donc le temps passera vite. Mais je secoue légèrement la tête pour ne plus y penser. Je voulais profiter de ce moment, dans cet endroit, avec lui. Ce n'était pas la première fois que je traversais la moitié du globe pour le rejoindre, mais cette fois était vraiment différente. " Alfred a garder le secret jusqu'au bout, la surprise n'en est que bien meilleure." Je regarde une dernière fois autour de nous alors qu'il m'annonce qu'on allait visiter un peu avant qu'il me montre l'endroit où nous passerons la nuit." J'irais où tu voudra, mais avant ça..." Je m'approche de lui et passe les mains autour de son cou. " Embrasse moi." Une demande qui ne nécéssite pas une réponse autre que celle que j'attends de lui.

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Bruce et Selina

Je cherchais à me mettre à l'abri de la chaleur étouffante de l'extérieur. J'avais pourtant une tenue assez légère, mais très peu adaptée à la situation, si au moins j'avais su que je me rendrais dans un lieu tel que celui-ci, j'aurais mis autre chose. Enfin qu'importe. Mais je me rendais compte qu'au final, la température ne baissait pas, même alors que je me trouvais dans ce bâtiment. Mais la raison était tout autre et un seul regard échangé suffisait à comprendre qu'il n'y avait qu'une issue possible à ces retrouvailles. Mais chaque chose en son temps. Bien sûr, que j'en avais envie, mais ce n'était pas le lieu et certainement pas le moment. Je l'observe du coin de l'oeil, tout en déambulant dans la pièce, l'écoutant me parler de ce qui nous entoure. Le désert et la savane que nous avons survolés, mais surtout ce calme, ce silence, seulement rompu par des éclats de voix et des bruits d'animaux lointains. Je n'avais pas l'habitude de ce silence ambiant. J'avais vécu toute ma vie à Gotham et je m'étais habituée au bruit de la ville, cela avait bercé bon nombre de mes nuits, apaisé pas mal d'angoisses également. Mais je voyais ce qu'il voulait dire. " Tout est si... Paisible, calme, silencieux. C'est pourtant agréable." Je ne me vois pas vivre dans un endroit comme celui-ci, étant habitué à l'ambiance de Gotham. Je savais pourtant qu'il existait des endroits incroyables sur terre et grâce à Bruce, j'avais pu en voir quelques-uns. J'espérais seulement que ce ne soit pas la dernière fois. Tout me ramène à ce départ presque imminent, maintenant plus qu'hier, mais moins que demain. Plus les jours passeront, plus ça sera compliqué. Mais je sais faire semblant, sauf avec lui. S'en était toujours déstabilisant.

C'est moi qui franchis la distance entre nous, réclamant un baiser. Ses mains se posent sur moi et nos lèvres se trouvent pour un baiser doux, mesuré, contrôlé, mais pleins de promesses sur ce qui nous attendra une fois seuls dans un lieu approprié. Non pas que ça ait une importance capitale généralement, mais pas ici. Ses lèvres quittent les miennes et je souris toutefois en entendant ses dires, comme s'il lisait dans mes pensées à ce moment précis. Sa main glisse dans la mienne et je passe ma langue sur mes lèvres avant de le suivre. Je lève les yeux et remarque que l'escalier semble presque sans fin depuis notre point de vue. Cela me fait sourire, mais pas peur. Je n'ai pas le vertige et je suis assez athlétique, malgré l'âge qui avance inexorablement. Je n'ai plus vingt ans, mais j'ai de bons restes. Je vois pourtant que les étoiles commencent à illuminer le ciel et je comprends ce qu'il veut me faire voir. Une fois en haut, je lui souris, légèrement amusée par ses propos. Parce qu'il avait le don de me faire comprendre des choses qui au premier abord me semblent compliquées. Mais surtout à me faire partager des choses qu'il aime faire, regarder avec un certain enthousiasme et je me prends le plus souvent au jeu. Et ça en valait la peine presque à chaque fois.

Je m'assieds donc et le laisse faire les réglages et je vois diverses choses sur l'écran, avec des couleurs différentes. Je ne me suis jamais intéressée à l'espace, ayant déjà bien assez à faire sur terre avec ce qui m'entourait. Mais voir un beau ciel étoilé était un spectacle remarquable, je ne pouvais pas le nier. Et dans le même temps je l'écoute. " Oui je m'en souviens." Comme tout ce qui c'est passé avant et après d'ailleurs. Holly, mon amie d'enfance qui m'avait mit un couteau dans le dos, ça en revanche, je ne l'avais pas vu venir. L'image et les couleurs changent alors et je me concentre dessus, le temps de me reprendre. La trahison de Holly douze ans plus tôt était toujours aussi vive dans mon esprit. Mais mon regard quitte l'écran et se pose sur lui quand il reprend la parole. Ses mots, je n'ai pas envie de les entendre, même si c'était nécessaire. " Un jour tu m'as dit que l'univers était si vaste qu'il était impossible de savoir ce qui s'y trouvait réellement." Je sens ses lèvres sur mon épaule. " Tu es certain que ce... Que ce n'est pas quelque chose de naturel ?" Je sais que la réponse est non, mais j'ai besoin de poser la question.

Je me tends légèrement quand il annonce qu'il part, mais je le savais déjà ça. C'était si prévisible, tellement lui de vouloir régler des problèmes qui le dépassent complètement. Mais c'est surtout qu'il ne savait pas lui-même quand il reviendra. Et j'allais devoir composer avec ce fait. " Sauver Gotham ne te suffit plus, il faut que tu aille sauver l'univers." Ce n'était pas un reproche, seulement un constat. Il mentionne les garçons et je souris. Effectivement ils ont tous leurs vies désormais et c'était plus que satisfaisant. Ce sont ses enfants après tout et les voir encore en vie était pleinement satisfaisant. Surtout que Gotham était pire qu'une jungle à ce niveau. On y mourrait très vite si on ne faisait pas attention. " Ils sont comme toi, de vrais guerriers. Ils s'en sortiront." Il le faut et je saurais m'en assurer. J'avais de l'affection pour chacun d'entre eux également. Je me lève pourtant et serre ses mains dans les miennes. Et j'ai comme l'impression que c'est un au revoir qui peut durer longtemps. Un pressentiment. Mais c'est trop douloureux de le concevoir, alors je préfère l'ignorer.

Mais il a raison sur un point. Notre vie aurait pu être bien différente. On aurait pu être mariés. On aurait dû l'être, tout comme fonder une famille. On en avait parlé, mais... " Je..." C'était de ma faute en réalité. Même si au fond, je l'avais fait parce que c'était nécessaire, je ne me le suis jamais pardonné. " Si tu savais comme je m'en veux pour ça... Vraiment." Mais il y avait tant d'autres choses que je ne me pardonnerais sans doute jamais. " Tu va revenir n'est-ce pas ? Tu dois...Revenir." Parce que je ne sais pas ce que je ferais s'il ne revenait pas. Et je ne pouvais pas imaginer de continuer cette vie sans lui. " Moi aussi je t'aime. Et s'il y avait bien une chose que laquelle j'étais sincère, c'était bien celle-là.

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Bruce et Selina

Toutes ces heures d'avion, d'attente et de voiture en valaient largement la peine. Pas seulement parce que l'endroit était d'une incroyable beauté, mais parce que nous étions ensemble. C'était toujours mieux quand il était là, pas loin. Nous formions un duo et un couple atypique à bien des égards, mais j'avais de la chance qu'il soit toujours là et qu'il m'aime encore malgré toutes les trahisons et les déceptions. J'essayais de faire au mieux, de faire mieux, d'être une meilleure personne, mais chassez le naturel et il revient parfois au galop. Mais c'était sans doute parce que notre fonctionnement était différent des gens normaux que ça marchait aussi bien. Je sais bien qu'on avait aspiré un moment à une vie plus stable, plus normale, avec un beau mariage, une maison, des enfants et pourquoi pas un chien... Mais cela n'était qu'un rêve. Nous n'étions pas mariés, n'avons pas d'enfants à proprement parler et pas de chien. Quoique je préfère les chats quand j'y pense. Mais quoi qu'il se passe, je ne pourrais jamais nier mes sentiments pour lui, pour rien au monde. Parce qu'il était un pilier dans cette vie qui était la mienne. Comme Holly l'avait été avant qu'elle ne me trahisse, même si la confiance revenait au fur et à mesure. Et je sais très bien que si je ne l'avais pas croisé durant ma jeunesse, ma vie aurait été radicalement différente.

Mais je sors de mes pensées pour m'asseoir devant l'écran et l'écouter répondre à cette question que je lui avais posée. Ce n'était pas quelque chose de naturel. Evidemment que ça ne l'était pas, sinon il n'aurait pas besoin de partir. Je n'y comprends pas grand-chose en réalité, mais l'essentiel est assez limpide. De même lorsqu'il ajoute qu'ils sont une équipe et qu'il ne peut pas les laisser partir sans lui. La Justice League. Je souris légèrement et pendant de longues secondes, je me concentre sur ce que je vois. " Je le sais très bien Bat, ils auront besoin de toi." C'était même une certitude, même si cela devait l'éloigner de moi un long moment. Et pour être éloigné, il le sera complètement et j'avais vraiment peur qu'il se passe quelque chose qui l'empêcherait de revenir. Je ne serais pas la seule à attendre son retour et il le savait. " Tu sais quoi ? Je n'ai pas compris la moitié de ce que tu viens de me dire, mais ce n'es pas grave. Tout ça, c'est d'une importance capitale et pourtant en te voyant, j'ai l'impression de voir un gosse qui a eu son cadeau de noël en avance." Et ça changeait tellement avec son air trop sérieux qu'il a d'habitude. Cela me fait sourire une fois de plus. Mais rapidement il reprend cette mine sérieuse que je ne connaissais que trop bien. Bon nombre de fois je lui avais dit qu'il fallait qu'il sourie un peu plus, mais c'était presque mission impossible. L'un en face de l'autre désormais, je fronce légèrement les sourcils quand il commence à me dire qu'il a pris des dispositions. De quoi il parle au juste ? Je ne voulais pas entendre parler du fait qu'il y avait une éventualité possible sur le fait qu'il ne puisse pas revenir. Je n'étais pas prête pour ça. Et il le savait. Je soupire légèrement et acquiesce légèrement de la tête. " Je garderais un oeil sur eux, mais..." Je souris plus franchement, vraiment amusée et je me retiens de rire en reprenant la parole. " Tu ne te rappelle vraiment pas comment tu étais étant plus jeune ? Si tu veux, je peux te rafraîchir la mémoire..." Je taquine, mais je sais que je n'étais pas mieux non plus.

Et on en vient à parler de choses qui n'avaient pas forcément leur place ici. Il y avait sans doute pas mal de choses dont il faudra qu'on discute, j'en ai bien conscience, mais ni lui ni moi n'avions envie de ça tout de suite. Je sens une de ses mains quitter les miennes et se poser sur ma joue, alors je relève les yeux vers lui. Ce mariage, on en avait eu envie tous les deux et je savais que si on s'était trouvé dans n'importe quelle autre ville que Gotham, avec un autre style de vie, ce mariage aurait eu lieu. Mais Gotham avait besoin de lui. et Joker une menace suffisamment dangereuse, pour ne pas qu'il utilise ce lien l'un contre l'autre. Enfin lui ou un autre d'ailleurs. " Sans doute, mais j'aurais aimé que..." Je soupire et me reprends. Si je suis démonstrative que lui sur ce que je ressens, c'est toujours un peu compliqué. " C'est aussi le plus important. Que tu m'aime encore et qu'on soit ensemble." Parce que je savais que je l'avais blessé et déçu aussi. Mais il était toujours là, à mes côtés. Finalement, il met fin à la visite et ce n'est pas plus mal pour lui comme pour moi. Il est temps de passer à des choses plus agréables.

Encore de la route. Je souris légèrement sans rien dire. Et je passe mon bras autour du sien pour descendre les escaliers. Ce qui est plus rapide que pour monter. Il me montre encore quelques écrans, mais on rejoint bien vite l'extérieur. Alfred est là et semble ravi de son jouet du moment. Enfin, c'est ce que je comprends en l'observant. Mais ce chapeau qu'il porte me fait franchement sourire d'un air amusé. Bruce lui précise quand même de rouler doucement, mais il ne semble pas l'entendre de cette oreille. Je garde le silence, les observant tous les deux, amusée par cet échange. Et les mots que j'arrive à entendre me font rire. Et comme il fallait s'y attendre, il démarre sur les chapeaux de roues sur la piste. Assise à ses côtés, je serre sa main dans la mienne et de l'autre, je m'agrippe à ce que je peux afin de ne pas me retrouver sur la piste. Le ciel étoilé en valait vraiment la peine. Mais très vite, Alfred ralentit et on aperçoit les premiers animaux. Pas la peine de prendre de photo, je me souviendrais parfaitement de ce voyage. Mais notre anglais préféré était visiblement d'un autre avis et je pouvais entendre l'appareil et voir les flashs. Je n'avais jamais vu autant d'animaux sauvages, autrement que dans un zoo, ce qui était triste quand on y pense. Je souris, comme une enfant, appréciant voir ces animaux dans leur habitat naturel. Certains semblent surpris, d'autres intéressés et d'autres s'en fichaient totalement. " Oh regarde ! Je crois qu'il y a des gazelles là-bas !" Et Alfred refait des siennes tout en faisant de fausses excuses en disant qu'il ferait plus attention et recommence une minute plus tard. Mais c'est bon enfant. Je regarde Bat et hoche la tête, mais je me pose la question : Avons-nous vraiment déjà pris des vacances ? Oui et non, en réalité. Mais clairement pas assez. " C'est vrai, mais on sait tous les deux qu'on ne peut pas s'éloigner très longtemps de cette ville." Mais je reprends plus amusée. " Mais c'était toujours agréable." Sur tous les plans d'ailleurs. Ou pas ça dépendait. Ce murmure me fait rire et je me rapproche de lui, comme pour lui faire une confidence. " Ne t'en fais pas, tu n'auras pas le temps d'y penser. Il n'y a que moi qui va avoir besoin de toi pendant le temps que tu peux m'accorder..." Je m'éloigne de lui avec un sourire et j'ai l'impression d'avoir de nouveau quatorze ans et c'est  à la fois drôle et étrange. Parce que je ne m'amusais certainement pas de la sorte à cet âge. Je reporte mon attention sur la savane. " Tu crois qu'on peut voir des lions à cette heure ?" Peut-être qu'il dorment. A vrai dire, je n'en avais aucune idée.

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Bruce et Selina

Je n'étais pas du genre à regarder en arrière. Seulement parfois, j'en ressentais la nécessité. Le passé est ce qu'il est et m'a d'une certaine manière, conditionnée à devenir celle que je suis aujourd'hui. Mais plus d'une fois je m'étais posé des questions. Et si ? Et si je n'avais pas fini dans cet orphelinat ? Et si je n'avais pas croisé la route de Bruce quand nous étions gamins ? Et si je n'avais pas appris à voler pour pouvoir manger ? Et si... Encore et encore. Serais-je celle que je suis aujourd'hui ? La réponse était claire. Non. Mais pourtant, malgré toute la peur et la souffrance que j'ai pu subir, cela m'a rendue plus forte et je sais que je ne changerais absolument rien à tout cela si on m'en laissait la possibilité. Parce qu'au final, même si ma vie est loin d'être parfaite, changer le moindre détail changerait ce que je suis. Et je ne voulais pas. On aurait pu faire des choix différents, l'un comme l'autre. Mais au final, pourquoi se compliquer la vie avec des questions existentielles qui ne servent à rien ? Nous sommes là ou nous devons être, ni plus ni moins. Ce n'est pas parfait non plus, mais ça nous convient.

Et je sais aussi que je ne peux pas le forcer à rester ici avec moi, alors que les autres seront ailleurs. J'admire aussi cette qualité qui est la sienne, celle de savoir travailler en équipe, de vouloir être là pour les autres au détriment de ce qu'il aimerait sans doute. Moi j'en suis incapable la plupart du temps, c'est pour cette raison que j'ai presque toujours été seule, je ne sers que mes propres intérêts. Sauf avec lui. Je souris légèrement. Suis-je surprise qu'il se soit organisé en vue de ce départ ? Non. Je sais que c'est nécessaire. Il ne sait même pas lui-même combien de temps il va partir, alors peut-être que c'est préférable. Mais ce qui l'inquiète le plus, ce sont ses fils. Ce qui est normal dans un sens. Ils sont tous différents, ils ont tous leurs caractères, mais je sais qu'en l'absence de Bat ils feront au mieux. Je saurais m'en assurer. " Vu comme ça, effectivement, il vaudrait mieux..." Je taquine, mais dans les faits il a raison. Et soudainement, la réalité me frappe. Lui, il a des héritiers, des garçons à qui il a su inculquer ses valeurs et c'est tout à fait honorable. Qu'en est-il de moi ? Mise à part ma réputation et la légende de Catwoman, que vais-je laisser le jour où je passerais de vie à trépas ? Pas grand-chose. Une belle collection de diamants, des chats et c'est à peu près tout. Certes, j'ai bien appris à Holly une partie de ce que je sais, mais elle s'en est servi pour autre chose. Je ne suis peut-être pas faite pour avoir des apprentis. Et peut-être que la légende de Catwoman disparaîtra avec moi. Peut-être que c'est mieux ainsi en réalité. La seule chose qui restera sans doute c'est que Selina Kyle a été la compagne et l'ex-fiancée de Bruce Wayne. Et je souris légèrement à cette pensée. C'est mieux que rien après tout. Mais d'un commun d'accord, sans avoir besoin de parler, on décide de ne plus penser à ça et de profiter du temps qui nous est donné. Autant en faire bon usage.

Une fois dans la voiture, on taquine le majordome sur sa conduite qui est parfaitement maîtrisée, mais qui joue toutefois à nous surprendre. Si on donnait l'impression de se conduire comme des adolescents à se faire des messes basses, lui on dirait qu'il avait à nouveau vingt ans et ça me fait rire. Je ne savais pas grand-chose du passé d'Alfred, à vrai dire, je ne lui avais jamais posé la moindre question à ce sujet. Bien sûr que je suis curieuse, mais cela ne me regarde sans doute pas. Et l'homme méritait énormément de respect pour ce qu'il avait réussi à accomplir auprès de Bruce. S'il ne l'avait pas eu à ses côtés après la mort de ses parents, je suis prête à parier qu'il aurait mal tourné. C'est Gotham qui veut ça sans doute. Le jour déclinait de plus en plus et les animaux se faisaient de plus en plus rares. Les derniers que nous croisions cherchaient un endroit pour dormir. Et mon regard se lève alors vers le ciel. C'était un spectacle incroyable. De voir toutes ces étoiles et toutes ces choses que l'univers pouvait bien créer. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de me dire que bientôt, il sera là-haut, quelque part à faire ce qu'il savait si bien faire. Sauver des vies. J'étais loin de tout comprendre à ce qui se passait et dans un sens, je crois que je ne voulais pas le savoir. Je n'étais déjà pas rassurée quant au fait qu'il devait partir, alors si c'était pour être angoissée tout le temps...

La voiture ralentie avant de s'immobiliser complètement. Et je regarde autour de nous pour voir des arbres incroyablement hauts et presque rien d'autre autour. Je secoue légèrement la tête, amusée quand Alfred se complimente lui-même sur sa conduite. Certes, ça aurait pu être pire. Je lance un regard amusé à notre chauffeur et je descends. Bat s'éloigne de quelques mètres et tout d'un coup, un des arbres s'illumine. Surprise, je lève les yeux pour voir qu'il y avait un escalier et une cabane qui semblait immense, qui nous accueillerait pour la nuit. Je souris à ses explications et me retourne vers Alfred quand ce dernier intervient. Les lanternes et le ciel étoilé pour seul éclairage ? Voilà bien quelque chose d'amusant. Ce qui est drôle, c'est que bien que je m'étais habituée à avoir un bon train de vie, je pouvais m'accommoder de tout et n'importe quoi. Mais je me doutais qu'il s'agit là d'une simple cabane. Les deux hommes échangent des mots, mais je n'en entends que quelques bribes, alors que je me fasse presque mal à la nuque à lever la tête pour voir à quel point cet arbre était haut.

Je me tourne vers mon compagnon et remarque son hésitation concernant la nourriture et souris. " J'adore ! Vraiment, c'est une belle surprise." Je me demande quelles autres surprises pouvaient bien m'attendre. Toute la fatigue due au trajet s'était envolée face à ce qui nous attendait pour le reste de la soirée. Il n'y avait que nous ici, nous et cette nature sauvage et pourtant, je ne ressentais pas du tout ce sentiment de solitude qu'on pourrait éprouver dans ce genre d'endroit. C'était apaisant, comme sensation, loin du bruit et de l'agitation que nous avons l'habitude d'entendre toutes les nuits. Il monte en premier et je le suis. Au premier palier, je suis surprise de voir que c'est bien plus grand que je ne l'imaginais. Et je savais qu'il y avait encore d'autres étages. Il pose la malle et l'ouvre, me proposant de boire quelque chose. Effectivement avec cette chaleur et la poussière, j'avais la gorge un peu sèche. " Du vin s'il te plaît." Je garderais le champagne pour plus tard. Je me dirige vers une rambarde et m'appuie dessus pour observer l'extérieur.  " " Je crois que c'est l'endroit le plus surprenant dans lequel tu m'es amenée." Je me retourne vers lui et dambule dans cette grande pièce. " Donc... Il n'y a que nous deux ici, si j'ai bien compris ?" Il n'y a pas vraiment de sous-entendus dans mes propos, juste un constat et en fait c'était tout aussi bien comme ça. Je l'avais juste pour moi dans ce cas.

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Bruce et Selina

Alfred s'éloigne au volant de sa nouvelle voiture. Aucun doute qu'il va s'amuser sur la piste désormais déserte, à rouler comme il en a envie. Tout en faisant attention, après tout s'il lui arrivait quelque chose, je savais que Bat ne se le pardonnerait pas. Sans compter qu'il tenait à voir Bruce fonder une famille et vivre une vie à peu près normale. Il nous survivra, j'en suis certaine. Je ne demande pas où il se rend, mais pas très loin je suppose. En soi, c'était  l'endroit atypique qui était une surprise, parce que je me doutais bien qu'il aurait prévu quelque chose d'assez unique. Mais dormir au milieu de la savane, dans un arbre ? Ça, je ne l'avais pas vu venir. Même si dans un endroit aussi reculé, le choix était vite limité. Mais je ne regrettais absolument pas d'être là. Peu importe l'endroit, tant qu'on pouvait passer du temps ensemble. Et c'était d'autant plus vrai avec ce départ à venir pour une durée indéterminée. Je n'étais pas sereine, qui le serais dans ces conditions ? Mais il devait le faire et je respectais ce choix.

Je le suis alors qu'on arrive au premier étage. La vue qui s'offrait à nous était incroyable. Tout comme ce calme et ce silence. Ce soir, nous étions des gens ordinaires, Selina et Bruce. Bon assez riche pour se payer ce genre d'endroit je suppose, mais je n'en dis pas un mot. C'était pour nous qu'il avait organisé ça et il pouvait se le permettre. Je me demande ce qui se trouve à l'étage du dessus. Sans doute la chambre. Qu'il me tarde de voir, mais ça sera pour plus tard. Mais l'endroit était charmant, vraiment. C'était une idée de génie, assurément. Il ne manquait plus qu'un verre de vin pour que tout soit vraiment parfait. Il confirme que nous sommes seuls, avec pour compagnie les animaux sauvages. Je souris de nouveau en observant ce qui nous entourait. Nous allons être bien ici, j'en étais certaine. Peut-être que cela m'amusera moins si je tombe nez à nez avec un félin, mais je chasse cette idée de la tête. C'est une possibilité après tout. Enfin, peut-être que je me fais des idées aussi.

Verre de vin en main, on trinque avant d'en boire une gorgée. Je hausse un sourcil, surprise que ce dernier soit aussi bon. Même si j'étais plus amatrice de champagne, le vin est aussi quelque chose que j'avais appris à apprécier avec le temps. Tout comme le bon whisky. Je pose les yeux sur lui, mais remarque qu'il regarde ailleurs. Et il commence, étant assez hésitant sur ses mots. Et j'attends, sans trop savoir à quoi m'attendre exactement. Notre relation connaissait des hauts et des bas, bien que depuis quelque temps, il ne semblait pas y avoir de nuage à l'horizon, si ce n'est ce départ. Est-ce que c'était lié à ce qu'il avait prévu pour son absence ? Certainement. Pourtant, je sens mon coeur battre un peu plus vite, sans que je ne sache vraiment pourquoi. Je joue un peu avec mon verre de vin quand il reprend la parole. Je reste surprise par ce qu'il venait de me dire. Est-ce que j'avais bien entendu ?

Il envisageait sérieusement d'arrêter ? Pour de bon cette fois ? Et qu'on fonde une famille. Pendant de longues secondes je ne dis rien, me reprenant après avoir été silencieuse trop longtemps. Je vois son sourire en coin, mais le mien trahi sans doute ce que je ressens. " Je suis fatiguée aussi." D'être Catwoman, de courir sur les toits, de devoir me battre pour rester en vie. " Mais oui, j'aimerais beaucoup qu'on essaie." Et cette fois, rien ni personne ne m'empêchera d'aller jusqu'au bout. Je ne pensais pas avoir le droit à une seconde chance, malgré le fait qu'on soit rester ensemble. Et Alfred qui rêvait de le voir fonder une famille serait content d'apprendre que cela se réalisera très certainement. " Je veux que ce soit avec toi aussi. Je ne veux personne d'autre que toi comme père de mes enfants" Le désir d'enfant, je ne l'avais eu qu'avec lui. Je savais que je pouvais être une mère aimante, malgré que je n'avais jamais eu de modèle dans ma propre vie. Mais je voulais essayer, je voulais qu'on est une famille. La nôtre. J'avais l'impression de rêver, parce que c'était ce que je souhaitais plus que tout au monde. " On ne peut pas être des civils normaux, mon amour. On ne l'a jamais été et on ne le sera jamais." Se leurrer ne servait à rien. Mais ce n'était pas grave, s'il revenait, l'avenir n'en sera que plus agréable. Ne plus être obligée de regarder par dessus mon épaule sera un réel plaisir.

Je souris, heureuse et je me tourne vers lui et glisse une main dans la sienne. " Je suis heureuse que... Que tu vois toujours cet avenir avec moi." Je bois une autre gorgée de vin et regarde dehors à nouveau en silence, le temps que les battements de mon coeur redeviennent normaux. Je me promets intérieurement de ne pas lui faire faux bond à nouveau. Non pas cette fois. " De quelle manière compte tu les aider, si tu n'es plus le Chevalier Noir ?" Et avant tout cela, il faudra mettre hors circuit Joker et bon nombre de ses compères. Gotham est un nid a problème après tout. Et cela n'allait pas s'arrêter du jour au lendemain.

It feels like goodbye

Bruce et Selina

Le cadre était propice aux confidences et aux promesses. J'avais appris très jeune à ne pas faire de promesses que je ne pouvais pas tenir, mais cela ne m'avait pas empêché d'en faire pour me sortir de certaines situations, sans pour autant tenir mes engagements. Mais là il s'agissait d'autre chose. C'était bien plus personnel, plus important aussi. Et il n'était pas question de revenir en arrière. J'étais là où je devais être, j'en étais persuadée. Ce qu'il m'annonce est lourd de sens. On avait déjà envisagé cela il y a quelques années maintenant, mais ça n'avait pas été possible. Pour plusieurs raisons d'ailleurs, mais cette fois-ci, c'était peut-être la bonne. Nous l'avons amplement méritée. Il l'a vraiment mérité. Je n'ai pas besoin de mots pour lui faire comprendre ce que je ressentais avec cette annonce, mon sourire en disait long. Cet espoir d'une vie heureuse, tranquille, à voir mes enfants grandir, je ne l'avais envisagé qu'avec lui. Parce que je n'aimais que lui et que ça ne pouvait être que lui. Mais ça ne sera pas simple pour autant, je doute qu'on puisse être tranquille dans les premiers temps, mais un retrait progressif de sa part était envisageable.

Il me pose une question parfaitement légitime. Est-ce que j'étais capable de mettre un terme à ma carrière de cambrioleuse et de voleuse ? Oui. Parce que j'étais fatiguée. Ce rôle était exigeant et bien que je sois capable de faire encore bien des prouesses, il était peut-être temps que je me range également. Pour de bon cette fois. " Si tu me dis que tu va arrêter de rentrer tous les soirs blessé, alors je peux te dire que je ne volerais plus de diamants, plus de banques et plus de musées." La fin de Catwoman en somme. Ce n'est pas plus mal. Cette ville n'a pas besoin de moi pour être ce qu'elle est et quelqu'un prendra forcément la relève, sous une autre forme, une autre identité, mais cela ne me regarde pas." Au départ je volais par nécessité. J'ai continué pour survivre et parce que ça me plaisais. Avec toi j'ai tout ce qu'il me faut et plus encore. Catwoman n'a plus vraiment de raison d'être désormais." J'étais sincère dans mes propos et on y sentait presque une pointe de lassitude également.

J'étais loin de me douter que mes plans du passé allaient ressurgir à la surface et que je serais obligée d'y participer, sans avoir d'autres choix. Et à ce moment-là, la promesse que j'aurais faite n'aura plus aucun sens.

Je bois une nouvelle gorgée de vin et l'écoute me parler de ce qu'il envisage de faire après son retour. Être auprès de moi, d'Alfred, d'avoir plus de temps à nous consacrer. C'était vraiment un programme plus que plaisant. Il parle de l'entreprise familiale, à relancé le plan de son père pour Gotham. Une merveilleuse idée. Il en avait déjà parlé, mais, être le héros de cette ville lui prenait tout son temps, toute son énergie, rendant le tout impossible. " Tu pourras te consacrer à cette tâche en effet. Je sais que cela te tiens à coeur de continuer l'oeuvre de ton père." J'espérais juste que notre fin sera différente de celle de ses parents pour le coup. Je voulais passer le reste de cette vie à ses côtés, qu'on puisse avoir une famille, voir nos enfants grandir. Tout cela c'était un rêve de gosse. Quand la vie en orphelinat était trop rude, la nuit je m'imaginais vivre une autre vie. Mais la réalité dépasse de loin le rêve le plus fou.

Mon corps désormais contre le sien, je souris du coin des lèvres quand il avoue que j'étais la seule avec qui il avait envisagé ce futur. C'était plaisant à entendre. C'était réconfortant également de savoir que j'étais la seule et l'unique. Je souffle légèrement amusée quand il me parle de notre première aventure en tant que Bat et Cat. C'était si loin, tellement loin et on en avait vécu des choses depuis, des belles, comme des moins belles. " Je m'en souviens oui. Mais tu n'avais pas besoin de moi pour trouver les ennuis, même s'ils se sont multipliés avec moi à tes côtés." Et pas qu'un peu d'ailleurs. Je pose ma main libre sur son torse et reprends. " Tu sais, si tout était à refaire, je ne changerais rien, surtout si ça me mène sur le même chemin que celui qu'on emprunte aujourd'hui." Notre histoire était atypique, mais c'était la nôtre, elle ne ressemblait en rien aux autres. Parce que nous n'étions pas n'importe qui. Bat et Cat.

Mon regard brille à nouveau quand il parle de partir en vacances. Pourtant je hausse un sourcil à l'expression "lune de miel", mais je ne dis rien. Paris pour commencer et finir par les terres de sa famille. Un beau programme. " On passera par Florence ? J'ai toujours voulu voir cette ville." J'avais déjà du lui dire que cette ville me fascinait. Depuis que j'avais dix ans et que j'avais vu une carte postale de cet endroit à l'orphelinat sur le bureau de la directrice. J'avais trouvé ces images magnifiques. Désormais avec Bat, je pouvais me rendre où je voulais quasiment, mais je n'avais plus repenser à cette ville jusqu'à aujourd'hui. " Je suis sûre qu'Alfred sera ravi de ce programme lui aussi." Surtout si au final nous avons des enfants. C'était l'un des ses souhaits et il nous l'avait exprimer de plusieurs manières différentes, de la plus subtiles à la plus directes. Ma main quitte son torse et se pose sur sa joue. " Je te promets d'être la compagne que tu mérites." Peu importe s'il n'y a pas de mariage, tant qu'on est ensemble. Je me hisse sur la pointe des pieds et dépose mes lèvres sur les siennes quelques secondes. Un baiser chaste, pas question de précipité les choses. Nous avons tant à nous dire encore je pense. Restant dans ses bras, mon regard se porte de nouveau sur l'extérieur. " As tu d'autres choses à me dire ?" Peut-être des choses moins agréables, je ne sais pas.

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Bruce et Selina

Je souris légèrement. Je ne peux pas vraiment arrêter d'être ce que je suis, je le sais. Je suis Catwoman avant d'être Selina Kyle. Cette identité que je me suis façonnée au fil des ans, me colle à la peau, me va comme un gant d'ailleurs. Mais pour autant, il est sans doute temps que je me mette un peu en retrait, sans trop savoir comment faire, mais j'avais le temps d'y penser en son absence. " Je ne peux pas arrêter d'être ce que je suis, mais je peux trouver un moyen de continuer a exister... D'une autre manière. Tout comme toi. Il faut juste que je me trouve une nouvelle voie qui ne soit pas dans le crime, du moins le plus éloigner possible." Mais je sais aussi au fond de moi que je ne laisserais personne mettre en péril ce que nous allons essayer d'avoir. Nous avons traversé tellement des choses, que ce soit ensemble ou individuellement pour que tout s'écroule avant même d'avoir bâti des fondations solides. C'est sans doute à ça que servent ces promesses que nous nous faisions. C'était sérieux, pour l'un comme pour l'autre. Je pensais chaque mot, tout comme il était sincère à travers les siens. J'étais fatiguée de devoir constamment me battre, de devoir être sur mes gardes, de devoir mentir, jouer un double jeu. Il était sans doute temps que ça cesse. Avant que ça ne me soit fatal. " On y arrivera. Tu verras, il faut juste prendre ça comme... Le plus gros défi de notre vie. Mais je sais qu'on en est capable." Il le faudra bien un jour ou l'autre.

Il sait déjà ce qu'il veut faire du reste de sa vie et c'est une bonne chose. Il faudra que j'y réfléchisse de mon côté. Je n'ai pas peur, je ne peux pas avoir peur de cet avenir que nous sommes en train d'imaginer, puisqu'on sera ensemble. Et au fond, c'est ce qu'il y a de plus sécurisant à mes yeux. Je ne me jette pas la tête la première dans ce futur inconnu. Je souris amusée et hoche la tête à ses propos.  " Si ça te manque de taper des gens, on pourra toujours remédier au problème tu sais." Je ne suis pas sérieuse. Pas vraiment du moins. Cette ville flirt avec le danger et la violence depuis toujours après tout. Mais au vu de tout le chemin que nous avons fait depuis cette première rencontre alors que nous n'étions que des enfants, je suis tout de même contente d'en être à cet instant précis. On a traversé bien des dangers, des tempêtes diverses et variées, mais on se retrouvait toujours. Au final, n'est-ce pas ça le plus important ? Si et c'est ce que nous allons essayer de conserver.

Puis on parle de voyage et il est d'accord pour Florence et je souris de nouveau. En réalité, il existe tellement d'endroits à visiter dans le monde que faire une liste est presque impossible. Venise, Rome, tant de villes qui font rêver sans aucun doute. Mais pour le moment, il n'y a que Florence qui me fasse vraiment rêver. Il nous ressert du vin et très vite je repose mes mains sur lui. Je n'avais pas toujours été comme ça, mais c'était sans doute une manière de me rassurer, de me dire qu'il était vraiment là, avec moi. J'en avais besoin. Mais il redevient sérieux l'espace d'une seconde, me disant que nous n'étions pas prêts l'un comme l'autre jusque-là. Pas prêt à s'engager pleinement, pas prête pour avoir une vie relativement normale, loin de ce qui fait notre quotidien actuellement. Il ajoute qu'on peut y arriver si on saisit cette chance." Je sais, on va y arriver Bat." Je l'embrasse et je sens qu'il a du mal à se contrôler. Pourtant il le faut. Pas que ça ne me gêne pas de passer à des choses plus amusantes et plaisantes, mais il fallait déjà qu'on termine cette discussion. Il propose de manger et je me dis que c'est une bonne idée. Boire de l'alcool le ventre vide n'est jamais une bonne chose. Et je commençais à avoir faim en plus. " Si ! Voyons voir ce que tu nous as préparer..." Je souris en coin, amusée. Ses mains dans mon dos, je dois faire un effort pour rester concentré sur cette conversation. Je sais que je lui fais de l'effet, comme à chaque fois que je suis tout près de lui. Par moments, je m'en amuse, mais ça finit toujours de la même manière. Il reprend la parole et semble quelque peu inquiet de ce qui peut m'arriver. Je sais depuis longtemps qu'il aspire à plus de normalité, bien que ça ne sera jamais vraiment possible non plus. J'avais toujours dit que je trouvais la normalité ennuyante.

Je reste silencieuse quelques secondes, réfléchissant à ce que j'allais bien pouvoir répondre. " Tu sais, je crois que je peux me faire a cette nouvelle vie, y mettre un peu de normalité sans oublier qui nous sommes, qui je suis. Et puis tu sais bien que j'aurais toujours une idée pour nous amuser." Aucune raison que ça change d'ailleurs. Mais je comprends son inquiétude.  Ses lèvres sur les miennes, il pose son verre sur la rambarde, puis le mien. Je sens que les choses vont déraper très rapidement si on ne fait pas attention. " Aucunes raisons pour que ça ne soit pas le cas. On fera ce qu'il faut, toi et moi." Ensemble. Rien n'était impossible après tout si on s'y mettait tous les deux. Après tout, j'avais changé grâce à lui. Cette notion du bien et du mal, c'est lui qui avait réussi à me la faire comprendre au bout du compte. Et ce n'était qu'un exemple parmi tant d'autres. Cette fois ne sera pas différente. " Le vin va me monter à la tête si on ne mange pas." Et je voulais aussi savoir ce qu'il voulait et devait me dire d'autre. Pas question que je parte d'ici en ayant des questions sans réponses. Je quitte ses bras un peu à contre coeur et lui saisit la main pour l'entraîner vers la cuisine. " Qu'est-ce que tu as ramener de bon alors ?"

Le repas se passe bien, c'était vraiment délicieux. Le tout dans une ambiance assez bon enfant. Je ne le forçais pas à me parler, mais il faudra bien que ça vienne. Après manger sans doute. J'avais repéré une petite terrasse qui sera très bien pour continuer à converser tranquillement avec un verre de vin ou autre. Une fois le repas terminé, on range un peu et je file dehors. J'inspire longuement, écoutant le bruit des insectes et de la nature. C'était un moment hors du temps et j'aimerais que ça reste comme ça encore un peu, juste un peu. J'entends du bruit derrière moi, mais je ne me retourne pas, il n'y a que nous ici, inutile d'être trop sur mes gardes. Il va falloir que j'apprenne à ne plus l'être constamment. L'idée me fait sourire. Finalement, je me retourne vers lui et le regarde de longues secondes. Cette vie allait laisser des traces, des cicatrices, mais rien qui ne soit vraiment préjudiciable encore. " Maintenant que nous avons mangé, nous pouvons reprendre notre conversation avant de... Passer à des choses infiniment plus agréables." Je voulais savoir, j'avais besoin de savoir. Et j'attends, tout en reprenant une autre gorgée d'alcool. Il ne faisait pas froid, pourtant, je frissonne légèrement.

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Bruce et Selina

Est-ce qu'on était vraiment en train de mettre un point final à un chapitre qui était sans doute l'un des plus longs et sanglants de notre existence ? Possible. J'aimerais bien et lui aussi. Je sais aussi qu'in s'inquiète pour moi, de ce que je suis capable d'accepter, de vouloir. Je ne faisais que rarement dans la nuance, mais j'en avais assez des compromis, des disputes à cause de mes actions qui vont parfois à l'encontre des siennes et qui nous mettent tous les deux dans une position inconfortable. Mais c'était presque fini visiblement. Je n'avais qu'à attendre qu'il revienne et tout se mettra en marche à ce moment-là. Notre retrait progressif, le début d'une nouvelle vie avec des plans et des idées qui sont plus que plaisantes. Gotham était plus sûr ces derniers temps, bien que cela reste assez relatif, mais il y avait du monde pour assurer la relève. Sa relève. Au final, il valait mieux que ça se passe comme ça. Que ça se passe maintenant, que nous puissions enfin profiter d'une vie que nous avons amplement méritée.

Cette opportunité, si on ne la saisissait pas maintenant, qui sait si elle se représentera un jour ? C'était le bon moment, pour nous deux et on le savait très bien. Je savais par avance que les débuts seront compliqués, parce que rien n'est jamais simple, mais on avait toujours réussi à surmonter les obstacles quand on était ensemble, même quand ça semblait perdu d'avance. Cette fois-ci ne sera pas une exception. " On a toujours tout réussi quand on était ensemble, du moins, la majeure partie du temps." On avait aussi connu quelques échecs, mais rien qui ne nous empêche de continuer d'avancer. Je suis contente de le voir sourire, cela n'arrive que peu souvent. Du moins en dehors de son rictus sur le coin des lèvres. Et j'aimais le voir ainsi. " J'ai laissé passer la première chance qui s'était offerte à nous, je ne passerais pas à côté de celle-ci." La dernière fois, nous n'étions pas prêt et j'avais fait ce choix parce que c'était la meilleure chose à faire à l'époque et je ne m'en excuse pas. Mais aujourd'hui, c'est différent. On ne va pas revenir dessus, on en avait déjà longuement discuter.

Mais je vais avoir besoin de temps pour réfléchir à ce que j'allais bien pouvoir faire. Lui il y réfléchis depuis un moment visiblement et je ne lui en veux pas d'avoir pris le temps de le faire sans m'en parler. Son absence me permettra de le faire et à son retour, on sera prêt, l'un comme l'autre à entamer un chapitre bien plus heureux de notre existence. Le vin commence à me monter à la tête, alors j'accepte l'idée qu'on mange. Le trajet pour le rejoindre avait été long et la fatigue aussi, pour autant, je n'avais aucune envie de dormir. Je l'entraîne alors vers le centre de la pièce où se trouvait ce qui ressemblait à une cuisine. Je taquine gentiment et il m'avoue que c'est Alfred qui avait tout prévu. Je ne suis pas surprise, mais amusée. Il avait toujours un tour dans son sac et je ne suis même pas étonnée qu'il connaisse énormément de monde. Je ne le suis plus en tout cas. Je ris légèrement quand il ajoute qu'il avait coupé les herbes. Est-ce que j'ai le droit de me moquer alors que je ne cuisine jamais ? Je ne suis pas bonne cuisinière, je n'ai jamais vraiment appris de toute façon, je n'en ai jamais eu envie, ni le besoin. Je le regarde faire sans trop rien dire et ça semble délicieux. Une fois prêt, on passe à table et le vin choisi allait parfaitement bien avec la viande. Un vrai régal. La conversation est légère, pourtant, je garde dans un coin de ma tête que cette conversation n'est pas terminée. Une fois restauré, je l'aide un peu à ranger avant de m'éclipser sur une petite terrasse un peu plus loin. Il y avait de quoi observer le ciel ou encore les animaux nocturnes, mais là tout de suite, je n'avais pas la tête à ça.

Je l'entends venir derrière moi et je finis par me retourner quand il me tend mon verre de vin, ajoutant qu'il n'était plus certain d'avoir envie de parler. Je souris légèrement, lui lançant un regard amusé avant de regarder vers l'extérieur de nouveau. Il s'approche et je sens sa main dans le creux de mon dos et j'inspire légèrement. Le moindre toucher était tout à fait électrisant. Il m'explique alors qu'il n'a plus les réflexes d'antan, qu'il peut continuer d'encaisser les coups, mais il aura plus de mal pour s'en remettre. Je soupire légèrement, parce que j'étais dans le même cas. Je ne serais plus aussi agile qu'à mes débuts, quand bien même je fais encore des prouesses, mais je le paye également. Je sens son souffle dans le creux de mon cou et je ferme les yeux. " C'est aussi ce que je veux." J'ai l'image d'Alfred qui gronde les enfants un peu trop indisciplinés et je l'entends déjà dire qu'ils tiennent ça de moi. J'ai toujours eu un problème avec l'autorité, ça ne date pas d'hier et ça ne passera sans doute jamais. C'était quelque chose d'agréable à imaginer en tout cas. Je sens ses lèvres sur ma peau et la volonté de finir la conversation engagée un peu plus tôt commence à vaciller. " Je ne veux plus te voir partir en me demandant dans quel état tu va me revenir. Je ne veux plus de tout ça." Peut-être qu'on y sera forcé de temps à autre, surtout au début, mais qui sait, le jeu en vaut la chandelle après tout. " Tant qu'on est ensemble, il y aura toujours une part d'aventure." Et j'ai aussi besoin de lui, je le veux pour toujours à mes côtés. Je l'aime, bien plus que je ne saurais le dire.

De nouveau face à lui, je le regarde. Il est là mon avenir, avec lui, près de lui. La distance se réduit de nouveau drastiquement, près si près et je me rends compte que je ne veux plus parler, je n'en ai plus envie pour le moment. Le baiser échangé est plus parlant que n'importe quel mot. Je reprends mon souffle. " Je t'aime Bat." Je recule d'un pas. " Tu sais quoi, je n'ai plus envie de parler." Je souris de nouveau et m'approche pour effleurer ses lèvres. " Je vais me doucher." Je ne sais pas où elle se trouve, certainement pas loin. Je pose mon verre encore à moitié plein, je le finirais sans doute plus tard. La nuit n'était pas terminée après tout. Je m'eloigne avant de me retourné vers lui. " Tu connais le chemin si tu veux me rejoindre, non ?" Provocatrice jusqu'au bout, mais je lui laisse le choix. J'avais vraiment besoin de me doucher et de me changer. Entre le trajet et la poussière, je me sentais sale. Je trouve rapidement la pièce, fais couler l'eau, avant de jeter mes vêtements dans un coin. Je contemple les cicatrices quelques secondes dans le miroir et je me dis que tout ça s'est presque terminé. Fini les coups, les os parfois brisés, plus de bleus. Je souris et me détourne du miroir qui commence à être embué. Je me glisse sous la douche et laisse l'eau couler sur moi, soupirant légèrement de bien-être. L'eau chaude faisait des miracles sur mes muscles parfois trop tendus.

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Bruce et Selina

Je me focalise sur le positif, sur tout ce qui nous attend à son retour. Penser le contraire est trop douloureux, imaginer une seconde qu'il ne rentrera pas, que quelque chose se passera mal, au dessus de mes forces. Pas après ces promesses que l'on tiendra l'un et l'autre. Je fais une brève allusion à la première fois qui avait été annulée, parce que je m'étais rendu compte que le timing n'était pas bon. Les semaines et les mois qui ont suivi ont été difficiles à vivre, même si je n'avais presque rien montré. Il s'était plongé dans le travail et moi j'avais fait ce que je savais le mieux faire, jouer les troubles fêtes, voler, être qui je suis, faire ce qui a fait de moi une légende en ville. Et pourtant, on a fini par se retrouver et même si ça reste gravé dans ce passif que nous avons au fer rouge, nous avions réussi à surmonter cela. Difficilement, mais c'était derrière nous. Mais toujours nous avions gardé une part d'aventure et de défi dans notre relation, même si pour le coup, il faudra trouver des activités bien moins dangereuses que celles que nous avions. Je souris à ses dires. Plus d'une fois j'avais cru le perdre, pour différentes raisons et ce que j'avais ressenti durant ces instants-là, ne me plaisais pas. " On trouvera des aventures qui ne finissent pas en devant s'échapper par les toits sous une pluie de balle, promis." Je dédramatise un peu. " Tu ne me perdras pas, pas plus que je ne vais te perdre. Tu va revenir et on pourra enfin commencer cette vie tant espérée." J'avais toujours été la plus optimiste des deux. Et ce n'était pas ma principale qualitée non plus.

L'idée même que cela puisse arriver était inconcevable. L'avoir dans ma vie était une chose qui était devenue naturelle au fil des années, des aventures, des problèmes, que je n'étais pas prête à renoncer à ça. Il n'y avait pas beaucoup de gens qui comptaient dans ma vie, mais sans lui et Holly, je ne sais pas ce que je serais devenue. Sans Alfred non plus maintenant que j'y pense. Finalement je m'éloigne de lui, lui proposant de venir me rejoindre s'il le voulait. Il fallait vraiment que je me douche. Je trouve facilement l'endroit et c'est tout à fait singulier, comme le reste de cet endroit. Je me demande soudainement comment il avait fait pour trouver un endroit pareil. Je me déshabille rapidement et après avoir observé mon reflet dans le miroir quelques secondes, je me glisse sous l'eau chaude. Je reste une poignée de secondes sans bouger, sentant l'eau ruisseler sur ma peau et les muscles se détendre petit à petit. Il ne vient pas visiblement, mais ce n'est pas grave, bien que ça aurait pu agréable aussi. Je coupe l'eau et me sèche. Je vois une pile de vêtements soigneusement pliée et j'y vois une tenue de rechange. Amusée, je l'enfile. C'est bien plus sage que la combinaison blanche que j'avais jusqu'à présent. Un pantalon noir et un débardeur de la même couleur. Cela n'a pas la moindre importance ce que je porte cette fois. Je ne les garderais pas très longtemps je suppose.

Serviette en main pour continuer de sécher mes cheveux, j'ouvre la porte de la salle de bain. Pied nu, j'avance vers les marches, quand je remarque quelque chose par terre. Une tasse...de lait ? Une fois la surprise passée, je souris amusée et lève les yeux pour voir qu'il y en avait d'autres. Du lait pour attirer la minette. Amusant. Je jette la serviette dans un coin de la salle de bain et prends la première tasse pour la boire. C'est bien comme ça qu'on attire les chats sauvages après tout. Et sauvage, je l'étais à moitié, même après toutes ces années. J'arrive en haut de l'escalier, terminant la dernière tasse de lait. " Quelqu'un essaye de..." Je m'arrête, surprise déjà parce que l'endroit était tout à fait charmant et ensuite à cause de ce qu'il venait de dire. Curieuse, je pose les tasses vides sur un meuble et m'avance vers lui, le contourne et je souris largement en voyant le collier dans son écrin. " C'est celui que je t'avais montré l'autre jour !" Il n'y a pas à dire, je suis vraiment une femme comblée avec lui. " Il est magnifique !" J'aimais tout ce qui brille, il le savait bien. Je me retourne vers lui et m'approche déjà pour prendre la coupe de champagne qu'il avait dans les mains et ensuite pour poser mes lèvres sur les siennes. " Merci, c'est un superbe cadeau." Je le pensais sincèrement.

Quand à la lettre qui était posée juste à côté, je décidais de ne pas y prêter attention. Je sais que je ne l'ouvrirais jamais, parce qu'il reviendra. Et je n'ai pas envie de savoir ce qu'elle pouvait bien contenir, même si je suis de nature curieuse. Je bois une gorgée de champagne puis la pose sur la table de chevet. Je prends le collier entre mes doigts et souris comme une enfant. Je le regarde et m'avance de nouveau vers lui, lui tendant le collier pour qu'il le prenne." Je veux le porter, tu m'aides ?" Il en avais l'habitude. Que ce soit pour un collier, ou m'aider à mettre des robes avec les fermetures hors de ma portée. Je lui tourne de nouveau le dos et passe mes cheveux sur une épaule, dégageant ainsi la nuque. Un jeu d'enfant pour lui. Je vois les roses posées sur le lit et je souris de nouveau. Et dire que certaines osent dire que le romantisme est mort... Certes, j'étais beaucoup plus démonstrative que lui, plus tactile également, mais jamais on ne tombait dans des clichés dégoulinant de sentiments. Ce n'était pas notre genre, mais ce soir, j'appréciais l'attention. Juste ce qu'il fallait, comme toujours. " Tu en a d'autres des surprises comme celles-ci ?" Amusée, mais tout de même curieuse d'avoir la réponse.

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Bruce et Selina

J'étais tellement perdue dans mes pensées que je n'ai même pas fait attention à ce qui était pourtant mis en évidence. Et le pire, c'est que je ne me posais même pas de questions sur la tenue. Je l'enfile, et me sèche les cheveux avec ma serviette. Tout était vraiment parfait jusqu'ici, il avait vraiment mis la barre très haute pour cette soirée et je me demandais comment la rendre meilleure encore. Ce tête à tête au milieu de nulle part tombait à pique parce que je ne savais même pas si je pourrais avoir son attention par la suite au fur et à mesure que le départ approcherait. Enfin si certainement, mais pas de la sorte. Et je sors de la salle de bain sans un regard en arrière, tombant sur les tasses de lait dans les escaliers. Amusée et me prenant au jeu, alors que je me doute que ce n'était pas spécialement le but, je les ramasse toutes et les bois au fur et à mesure de mon ascension pour le rejoindre. Arrivée à l'étage, je le vois qui s'amuse de la situation. D'ailleurs, il a du mal à rester sérieux et je souris également. " Je suis une chatte docile, j'ai bu tout le lait maintenant je peux ronronner... Miaou !" C'est faux, on sait tous les deux qu'il faut bien plus que du lait pour m'amadouer. Et même après toutes ces années, je tiens toujours à être indépendante et profiter de ma liberté. Mais toujours je retournais vers lui. Je pose rapidement les tasses vides et m'approche rapidement du présent sur la table de chevet.

Je lui demande de me passer le collier autour du cou et quand je lui demande s'il avait d'autres surprises, il me souffle à l'oreille que j'en avais loupé une dans la salle de bain. Je me fige une seconde, me mordant la lèvre inférieure. Je tourne légèrement la tête vers lui et je vois qu'il était sérieux. J'eus une légère moue, quelque peu contrariée de ne pas avoir été assez attentive. Et il se moque. C'est de bonne guerre après tout. Je me reprends pourtant, ne me laissant pas être prise au dépourvu très longtemps. " Parce que tu penses sincèrement que j'vais le garder encore longtemps ?" Et pourtant malgré ce que cela sous-entend et cette envie toujours bien présente de passer à la suite, je ne fais rien dans ce sens. Pas plus que lui. Et c'est comme un jeu au final, un jeu à l'issue plaisante, mais on ne semble pas vraiment pressé pour le moment de faire la démonstration de cet amour que nous nous portions. D'ordinaire, on se laissait vite emportés par nos envies, peu importe l'endroit d'ailleurs. Mais ce soir... C'était différent. Et comme je l'avais énoncé un peu plus tôt, je ne garde pas longtemps le débardeur qui couvrait le haut de mon corps. Toujours dans mon dos, je pouvais sentir son souffle sur ma peau et c'était agréable.

Je le laisse prendre l'initiative et je m'allonge sur le lit, sur le ventre. Je reste silencieuse, toujours un peu contrariée parce que je n'avais pas vu. Mais il semblait avoir un plan B. Il est vrai que j'avais traversé la moitié du globe pour le rejoindre. Et je le referais encore sans la moindre hésitation s'il me le demandait. Je souris légèrement quand je sens ses mains sur ma peau. Même si l'eau chaude faisait des miracles pour détendre les muscles, cela n'était pas suffisant pour autant. J'en avais eu des douleurs musculaires dans ma vie, me faisant mal plus souvent qu'on ne se l'imaginait. Je suis agile, mais je reste humaine et mon corps souffre quand je le mets à rude épreuve. Cela était vrai il y a vingt ans comme aujourd'hui. Même si désormais, je mets un peu plus de temps pour m'en remettre. Je soupire légèrement parce que ça me faisait du bien. Et puis j'entends la question. Je prends le temps d'y réfléchir sérieusement. Je pourrais bien répondre que ça m'est égal, mais s'il me pose la question, c'est qu'il attend une réponse. " Je sais que le manoir compte beaucoup pour toi. Et j'aime cet endroit aussi." J'aimais être là-bas. " On peut toujours y rester et acheter une maison loin du centre-ville." Loin de l'agitation bruyante de la ville. Je ne savais pas à quoi il pensait quand il parlait d'utiliser le manoir pour d'autres usages en réalité. " Qu'est-ce que tu veux faire du manoir si on n'y habite plus ?" Parce qu'il y avait la batcave donc je ne voyais pas trop ce qu'il pourrait avoir en tête.

Malgré la douceur de ses gestes, je ne peux m'empêcher de ressentir quelques petites douleurs. Rien qui ne soit vraiment douloureux et cela disparaissait rapidement. Le voyage avait été long et je m'étais endormie dans la voiture dans une position pas forcément des plus confortables. Mais je n'en dis rien, le laissant continuer. Il réajuste sa position quand il en a fini avec mon cou et ma nuque. Je souris légèrement quand il reprend la parole. C'est un appel à jouer et je suis de nature joueuse, il le sait très bien. D'habitude, nous ne prenions pas autant notre temps.  " Ne triches pas !" Pourtant, je ris légèrement. D'habitude, c'est moi qui ne respecte pas les règles, c'est mon rôle, pas le sien ! Il ajoute que nous ne disposons que d'une nuit dans ce lieu de rêve. Une nuit, s'était suffisant pour laisser un souvenir mémorable. " Faisons en sorte de s'en souvenir longtemps alors." L'occasion était belle après tout.

Ce que je ne savais pas, c'est que dans un avenir proche, je me repasserais en boucle cette nuit prometteuse et magnifique, en regrettant de ne pas l'avoir suppliée de rester. De ne pas avoir été capable de me montrer persuasive. De l'avoir laissé partir et de ne pas le voir revenir. Et ces instants que nous vivions en ce moment même reviendront dans mes rêves de nombreuses nuits me laissant une impression de solitude au réveil.

Je le laisse me masser le dos encore quelques minutes, parce que ça faisait quand même un bien fou. Et puis j'arrive à bouger et à me mettre à genoux sur le lit face à lui, le regardant avec un air amusé. " Quand va tu arrêter de tricher Bat." Il a encore ses vêtements. Tout ses vêtements et ça ne va pas. Je viens me coller contre lui, sachant très bien l'effet que j'avais sur lui. Il n'était plus le seul à jouer. Je pose mes mains au niveau de la taille et lui découvre le haut du corps et jette le tout par terre. " Maintenant, on est à égalité." Pas que ça est une importance. Posant mes lèvres sur les siennes, je lui offre un baiser langoureux, plein d'envie, avant de m'écarter de lui et de poser les pieds sur le sol pour me mettre debout. " Restes là, je reviens." Je bois une gorgée de champagne avant de quitter la chambre, le laissant seul. La nuit ne pouvait pas être parfaite si je loupais une surprise. Revenue dans la salle de bain, je remarque tout de suite ce qu'il avait laisser à mon intention et je sourie doucement, entreprenant de me changer.

It feels like goodbye

Bruce et Selina

Je souris, amusée par ce petit jeu qui s'installe. Mais c'est surtout que cela semble le faire rire également qui était plaisant. Il était trop souvent sérieux alors je prenais toutes les occasions de le voir comme ça comme quelque chose de positif. Nous n'avions que peu d'occasions de s'amuser au final, dans cette vie que j'ai choisie et la sienne qui s'était presque imposée comme une évidence à son retour à Gotham il y a des années. Nous avons fait nos choix. Mais j'aimais le voir sourire, même si c'est pour se moquer de moi. J'eus un sourire en coin quand il reprend la parole, il savait bien que ça sera le cas, mais il ajoute que le lait n'aura rien à voir là-dedans avec un regard qui ne laissait aucun doute sur ce qu'il avait en tête. Et ce regard, j'aime quand il est pour moi. Je ne suis pas folle, je sais qu'il y en a eu d'autres, mais je sais et j'espère que je serais la dernière. Celle qui aurait toutes les attentions qu'il n'offre que peu. Je n'ai jamais eu à me plaindre de ce côté-là, mais pour l'avoir constaté au fil des ans, il n'est pas quelqu'un de tactile. Pas plus que je ne le suis. Lui c'est différent et les personnes de mon entourage avaient parfois le droit à des gestes d'affection, mais en dehors de ça, je pouvais être d'une froideur implacable. Mais avec lui j'en étais incapable, même quand j'étais en colère. Déjà parce que ça ne dura jamais trop longtemps et ensuite parce que le pardon arrivait généralement vite après. Enfin c'était plus moi qui me faisais pardonner que l'inverse en réalité. " Tu sembles bien sûr de toi... Je demandes à voir." Mon regard se fait plus intense, en écho avec le sien. Et je sais qu'il aime quand je le regarde aussi intensément. Un mélange de désir, d'amusement, tout en ayant conscience de l'effet que cela lui fait. Je suis sûre de moi, toujours et là c'est une promesse qui sonne comme un défi. Et j'adorais ça.

Puis mon attention se tourne vers le collier qu'il m'aide à mettre sans faire d'histoires. D'une main, je touche le bijou et je souris franchement. Il me va bien. Et il continue de me taquiner malgré la légère frustration qui était la mienne. " C'est vrai, mais prendre son temps a parfois du bon, non ?" Je souris en coin, parce qu'il avait raison. Il est rare que nous soyons aussi patients, l'un comme l'autre. On ne peut pas forcément dire qu'on brille l'un comme l'autre par une quelconque retenue. Combien de fois l'avions-nous fait alors que le danger n'était pas loin, mais que le désir était plus fort ? Trop de fois, sur les toits, une ruelle déserte, n'importe où en vérité. Mais ce soir, c'est comme si nous savions qu'il fallait prendre le temps de bien faire les choses. Quelque chose dont nous n'avions peut-être même pas réellement conscience d'ailleurs, mais qui nous semblait propice à ce moment précis.

Allongée sur le lit, je le laisse masser mes muscles et je sais, sans le voir qu'il se contient comme il peut. Même sans rien faire, sans bouger, sans le toucher je lui fais de l'effet. Et du coup la question de l'endroit où on pourrait habiter à son retour se pose. J'écoute sa réponse et prends quelques secondes pour y réfléchir. " C'est vrai que vu comme ça, c'est pas une si mauvaise idée. Et puis ça nous fera un chez nous, un endroit rien que nous. Le manoir peut servir pour les rassemblements et pour tes fils." Et puis l'idée d'avoir une maison, rien qu'à nous et nos enfants était plus que plaisante. J'aimais être au manoir, mais ce n'était pas chez moi pour autant, quand bien même ça donnait un peu l'impression que si vu le temps que j'y passe. Mais on devait de toute évidence en rediscuter à son retour. Mais il continue de jouer, en venant souffler quelques mots au creux de mon oreille. J'eus bien du mal à me contenir pour ne pas céder à cette envie qui me taraudait de plus en plus. Je me redresse et je vois son air, et son sourire. Tellement sûr de lui, tellement content de réussir à me résister pour le moment. Je l'accuse de tricherie tout en sachant que venir me coller contre lui n'était pas du jeu non plus. " C'est vraiment ce que tu veux ?" Je comprends la référence et je sais que ça fait aussi partit du jeu. Je l'embrasse et le baiser s'emballe rapidement et j'y mets fin avant que notre résolution ne vacille et qu'on passe à la suite maintenant. Mais je sens son envie, il est vraiment a deux doigt de céder, mais joueuse, je m'éloigne légèrement.

Je ris franchement, amusée par ce qu'il venait de me dire. L'idée même qu'Alfred puisse voir ce qu'il essayait de cacher me faisait sourire. Dans un souffle, il me demande de vite revenir, et je passe mes doigts sur sa joue et ses lèvres avec un regard amusé et quitte la pièce ensuite. Dos contre la porte de la salle de bain, je souffle, essayant de calmer ce désir qui était monté en flèche avec ce baiser échangé. Encore un peu, patienter juste encore quelques instants, cela n'en sera que meilleur. Je vois ce qu'il avait ramené et je souris tout en me débarrassant de mon pantalon. Corset en dentelle noire, porte jarretelle et bas de la même couleur. Je ne suis pas étonnée de la couleur, j'aimais le noir, cela m'allait toujours bien. Et je ricane légèrement à l'idée qu'Alfred est quand même vu ce qu'il essayait tant de cacher. Cela devrait le faire sourire, lui qui espère nous voir prendre une retraite bien méritée et fondée une famille. Nous étions sur le bon chemin, mais le plus dur reste à venir. Gotham était toujours pleine de surprise, il faut s'attendre à tout. Mais je secoue la tête et enfile le tout assez aisément. Pas que j'en avais spécialement l'habitude, mais j'enfilais presque tous les jours une combinaison de cuir moulante. A côté, un corset c'était un jeu d'enfant.

Une fois devant le miroir, je réarrange le tout, passe une main dans mes cheveux et cherche mon rouge à lèvres dans les affaires qui m'appartenaient et qu'il avait ramenées. Un joli rouge, pour mettre en évidence ces lèvres qu'il désire tant. Satisfaite, je sors de la pièce et le rejoint à l'étage. Peine d'assurance, le pas léger, un sourire sur les lèvres, j'avance dans son dos, bien qu'il sache que je suis là. " J'espère ne pas t'avoir fait trop attendre." Je prends le verre dans ses mains et vois qu'il a arrangé un peu le lit. Ruban de soie, les dés, cette nuit va être incroyable, c'est certain. " Te souviens tu de ce qui c'est passé la dernière fois qu'on a joué avec des dés ?" On avait quasiment retourné la chambre, casser une lampe, quelques lattes du lit et surement d'autres choses qui m'échappent. Je prends place sur le lit et toute en provocation, je l'invite à me rejoindre. " A quel jeu veux tu jouer Bat ?" Je prends une gorgée de mon verre et lance machinalement les dés.

It feels like goodbye

Bruce et Selina

Je n'étais pas du genre patiente, si je voulais quelque chose, je le voulais tout de suite. L'idée même de prendre du temps pour apprécier ce petit jeu était agréable, bien que je sache parfaitement que nous ne tarderions pas à succomber à ce désir qui s'enflamme à chaque contact. L'assurance que nous affichions, n'était rien d'autre que le résultat de toutes ces années passées ensemble, je le connaissais, tout comme il me connaissait. Si j'avais encore quelques secrets pour lui, qui au fond, n'en étaient plus vraiment, il avait vu tout ce qui fait ce que je suis et même plus encore, je lui avais offert tout ce que j'étais capable de donner à quelqu'un. Et c'était à lui que j'avais décidé de me mettre à nu, dans tous les sens du terme, de lui laisser voir mes forces, mais aussi et surtout mes faiblesses. Il n'y a pas grand monde qui peut clamer avec assurance qu'il me connaissait. Mais même après toutes ces années, j'étais incapable de dire pourquoi il a fallu que ce soit lui. Et encore moins pourquoi il arrivait très souvent à ses fins, parce que j'étais la plupart du temps, incapable de lui tourner le dos. L'amour n'expliquait pas tout, bien que ça joue grandement.

Des preuves, j'en avais eu en pagaille à dire vrai. Je n'avais pas à me plaindre et pourtant, je me contente juste de sourire, sans répondre à la question. Elle ne nécessitait pas de réponse. Et je le laisse seul, le temps de me changer. Le temps d'une seconde, je me dis que je vais le surprendre, mais finalement, ce qu'il a ramené est tout aussi bien, même encore mieux je dirais. Pour une fois, j'allais jouer le jeu complètement et ne pas essayer de prendre des raccourcis ou tricher en quelque sorte. Cela n'en sera que plus délicieux au final. Une fois prête, je rajoute une touche de couleur. Du rouge, sur mes lèvres. J'examine une dernière fois mon reflet dans le miroir, faisant un tour sur moi-même pour vérifier que tout soit bien en place et je remonte les escaliers pour le rejoindre. Je pourrais rester là, dans l'encadrement de la porte des heures, pour le regarder, mais au lieu de ça, je m'approche de lui et rappelle un souvenir que je trouve amusant avec le recul. " C'est vrai... J'ai même du faire semblant d'être désolée." Alors que je ne l'étais pas le moins du monde, mais ça avait quelque peu calmé le responsable en poste à ce moment là. Une nuit mémorable, comme bien d'autres avant elle et après elle. " Cela en a toujours valu la peine Bat. Et le meilleur est devant nous maintenant." Je souris légèrement, rien que d'y penser. Nous l'avons mérité. Lui plus que moi d'ailleurs, mais tant qu'on était ensemble, l'avenir n'en sera que plus radieux. D'habitude, je ne me projetais pas autant, l'expérience et la vie m'a bien fait comprendre que d'espérer certaines choses était assez vain. Mais ce soir, je voulais y croire et j'y croyais. C'était le bon moment, tout était propice à ce qu'on puisse y arriver. Cela prendra un peu de temps, mais rien n'était impossible.

Il me complimente et je souris, tout en faisant un tour sur moi-même pour qu'il puisse en profiter un peu plus. Provocatrice, mais toute en retenue pour autant, il serait vain de se précipiter maintenant. je m'installe sur le lit et lève les yeux vers lui quand il m'explique que c'était un bon moyen pour ne pas se précipiter. On ne pourra pas dire qu'on n'a pas profité de cette nuit. Même si je suppose qu'on ne va pas dormir beaucoup, mais ce n'était pas spécialement le but non plus. Je pourrais toujours rattraper quelques heures de sommeil dans l'avion, au retour. Mon regard pétille de malice et d'amusement et je lance les dés sans regarder le résultat.