Tell the Chaos [Terminé - Intrigue III]

@Bruce Wayne & Vicki Vale

Tell the Chaos

La pluie se mit à taper un peu plus fortement contre les carreaux du journal où elle travaillait. Elle sursauta sous le bruit soudain alors qu'elle se rendait compte qu'elle s'était quelque peu assoupie sur son plan de travail. Plusieurs feuilles avaient été chiffonnées, son café était froid à présent, et il ne restait pratiquement plus personne à son étage. Personne n'avait cherché à la déranger, et même si elle appréciait le geste, elle aurait préféré qu'on la pousse à rentrer chez elle tant la position, qu'elle avait du tenir un certain moment, lui faisait mal. Son cou venait à la tirer, et son dos semblait bloqué à plusieurs endroits. Après un étirement digne d'un chat au réveil, elle se décida qu'il était temps de rentrer. Elle n'était plus utile à grand chose, et elle doutait de parvenir à écrire quelques mots de plus en restant plus longtemps au sein de la gazette. Peut-être que le temps qu'elle viendrait à retourner à la maison, elle allait parvenir à retrouver à nouveau assez d'énergie pour pouvoir clôturer son article. Son patron n'était plus aussi exigeant d'elle qu'auparavant, et elle pouvait flirter parfois dangereusement avec la deadline qui était imposée à l'ensemble de l'équipe. Néanmoins, pour le moment, il y avait deux besoins essentiels qu'elle se devait de remplir, celui de manger et ensuite, d'aller dormir, et même le bruit des gouttes d'eau se fracassant sur sa fenêtre de toit ne risquaient pas de l'empêcher de glisser dans les bras de Morphée. Elle vint donc à fermer son ordinateur portable et à le glisser dans sa pochette de transport avant de s'habiller chaudement, ou autant que possible pour ne pas ressembler à un mouton tout trempé une fois parvenue jusqu'à chez elle.

L'averse donnait un aspect encore plus désolant à la ville de Gotham, luisant en pleine nuit, de diverses lumières plus lugubres les unes et les autres, venant à rajouter un peu plus de contenance à l'atmosphère sordide qui semblait régner ici. Elle resserra un peu plus son écharpe autour de son cou, ne désirant pas attraper froid, et elle accéléra le rythme de ses pas pour gagner tout d'abord le traiteur chinois qu'elle appréciait tout particulièrement. Comme dans de nombreuses villes américaines, il était ouvert de jour comme de nuit, et il savait toujours trouver de quoi faire plaisir à la jeune femme quand elle venait chercher à manger à une heure aussi tardive. L'achat fut rapide, le temps d'échanger des banalités, des nouvelles de la famille du cuistot pendant qu'il préparait le repas salvateur avant qu'elle ne reprenne son chemin pour atteindre son domicile. Ouvrant la porte, elle posa son repas sur la petite commode à l'entrée, alluma la lumière et elle s'apprêtait à enlever son manteau quand elle entendit une voix. Par un réflexe qu'elle s'était mise à prendre au cours des dernières semaines, elle prit le pistolet dans son sac, venant à viser l'ombre qui se trouvait derrière elle. Elle l'avait reconnu à l'instant même où il avait prononcé ses quelques mots à travers son masque, avant même qu'elle ne se tourne et lui fasse face. Pour autant, elle ne baissait pas son arme, elle ne savait plus où elle devait placer sa confiance envers lui, il y avait eu trop de non-dits et d'autres d'absences au cours des dernières semaines, pour qu'elle soit aveuglé par le personnage qui était son héros depuis de si nombreuses années. « Commencer son discours par un « Je ne suis pas venu m'en prendre à vous » ne permet pas véritablement d'aborder une telle rencontre sur le ton de la confiance. » Souffla-t-elle quelque peu agacée et suspicieuse. « Quand vous dites bientôt à une femme, c'est que vous comptez attendre pratiquement deux mois pour venir discuter ? D'ailleurs, merci pour les fleurs, c'était une gentille attention Monsieur Wayne, cela m'a véritablement aidé à me remettre d'aplomb après la soirée pour le lancement en bourse de votre entreprise et l'attaque de Bane. »

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La peur avait fini par la gagner, le contraire aurait été surprenant. Il avait fallu du temps mais cela était inévitable. Il l'avait mise en garde, que si elle décidait de le suivre d'une façon ou d'une autre, elle emprunterait un parcours complexe, semé d'embûches et qui pourrait peut-être lui être fatal. Et pourtant, à chaque fois qu'elle s'était faite attaquer, il n'était pas là, que ce soit dans son emblématique personnage de PDG d'une multinationale, de son visage séducteur et sûr de lui qu'il affichait quand il était Bruce Wayne ; ou que ce soit en étant la représentation de la justice, ou plutôt d'une justice en devenant le Chevalier Noir de Gotham. C'était d'ailleurs peut-être là tout le problème … A chaque fois qu'il aurait dû être présent sur une grosse intervention, sur quelque chose qui le touchait de prêt qui concernait l'une ou l'autre de ses identités, il n'avait pas répondu présent. Si le Joker était venu au Black Cat, c'était pour pouvoir trouver la piste d'un Batman sur le retour, et qui de mieux que d'attaquer l'ancienne fiancé de ce dernier pour obtenir les informations nécessaires, ou faire assez de bruit pour que cela parvienne jusqu'à ses oreilles de chauve-souris, et cela avait fonctionné. Concernant l'autre soirée mémorable de son existence, Bane avait eu tout le loisir d'agir librement, sans aucune contrainte d'aucune sorte, et la conséquence en avait été que Samantha Vanaver avait été enlevé. Il devait protéger, et pourtant il n'avait pas été là. Les deux fois où elle aurait voulu le voir débarquer, il n'avait pas été là. Il y avait sans doute une sorte de désillusion certaine, mais elle finirait par s'en remettre, comme elle finirait par faire taire cette petite voix en elle qui lui criait de lâcher l'affaire.

Elle le vit lever les mains, mais elle ne bougea pas d'un pouce pour autant. Il se mit à avancer et elle savait pertinemment que s'il voulait la désarmer, cela ne prendrait qu'une fraction de seconde pour qu'il y parvienne, et finalement, elle n'avait pas réellement envie de lui tirer dessus. Vicki voulait encore croire qu'il n'était pas devenu le monstre sanguinaire que toute la presse écrite ou télévisée de Gotham avait montré ces derniers temps. Mais il n'y aurait pas eu toutes ses images, s'il n'y avait pas une part de vrai dedans. Elle était journaliste, elle savait comment on pouvait manipuler les gens, mais justement, elle pensait être devenue une amie ou au moins, une personne de confiance, et en ne donnant aucune nouvelle, il avait remis en cause ce fait là. « Vous avez eu aussi beaucoup de travail à Gotham de ce que j'ai pu voir … Vous êtes à nouveau l'homme le plus important de la ville, pour le meilleur et pour le pire, je le crains. » Elle regarda le bout du canon presque contre le torse de l'homme, puis elle secoua la tête, posa l'arme, leva les yeux au ciel et finit par soupirer d'agacement. « Non, il ne me coûtait pas jusqu'à récemment, j'avais une bonne raison de le garder, et j'attendais qu'on puisse en discuter. Mais effectivement, maintenant je me demande si je n'aurai pas dû tout balancer en place publique. » Elle prit son repas et elle l'emporta deux mètres plus loin dans la cuisine, sortant des couverts pour pouvoir manger. Le dos toujours tourné, elle continua à parler. « Physiquement je suis remise, pour le reste, cela prendra un peu plus de temps. J'ai bien cru y passer la dernière fois, si Samantha ne s'était pas sacrifié pour moi ... » Un long frisson parcourut son corps et elle se retourna. « J'en prends toujours plus, vous voulez manger ? » Souffla-t-elle avec nonchalance, essayant de garder une certaine carapace.

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Pendant une longue fraction de seconde, alors qu'elle écoutait son discours, elle vint à se demander dans quel camp il se plaçait aujourd'hui. Il était certain que Batman avait toujours eu une réputation en demi-teinte, si on oubliait les criminels qui désiraient tous avoir sa peau, quand ils n'avaient pas tellement peur de ce dernier, qu'ils préféraient éviter de le croiser. Une partie de la population le voyait comme un héros, une personnalité certes obscur mais qui prenait enfin les choses en main. Parfois, l'usage de la violence était nécessaire pour parvenir à en faire taire d'autres, bien plus dévastatrices, mais cela ne les empêchaient pas de le soutenir, espérant réellement que ce dernier pourrait faire bouger la fourmilière et parvenir à ramener la paix à Gotham. Quand on avait tout perdu, quand on vivait dans la misère, avec une boule au ventre jour après jour qui venait à vous étouffer petit à petit, on venait à suivre la moindre lumière qui se présentait au bout du tunnel. Il avait été la sienne également, il l'avait poussé à se dépasser, à tenter de faire plus, à continuer le combat, même quand il avait disparu au cours des deux dernières années, il avait été clairement une source d'inspiration pour elle. Et s'il y avait des critiques positives, il y avait aussi du négatif, avec un homme qu'on jugeait incontrôlable et la crainte qu'il finisse par devenir plus le monstre sous lequel il se faisait représenter, qu'un quelconque sauveur. Pendant longtemps, il avait attaqué les grandes figures publiques du crime et donc cela facilitait la reconnaissance de son statut de sauveur de Gotham. Malheureusement, il avait rabattu les cartes, quelques temps auparavant, en montrant un visage beaucoup plus sombre à l'ensemble de la communauté. Aujourd'hui la limite semblait bien plus ténue et cela avait quelque chose d'inquiétant, même pour les soutiens de la première heure. « Et vous, Bruce, vous estimez vous dans les gens de bien ou dans les gens de mal ? A moins que votre solution soit de faire le mal pour obtenir le bien. J'ai besoin que vous éclairiez ma lanterne, car vous êtes pleinement plongé dans l'obscurité, et je ne sais plus ce que je dois croire ou non sur vous ... »

S'il était venu plus tôt, s'il lui avait parlé avant ce soir, les choses auraient été bien différentes. Dans son bouquet de fleurs, il y avait une carte, avec un simple mot, lui disant « bientôt ». Elle avait attendu deux longs mois et maintenant il venait à la voir, alors qu'il avait fait des émules en ville. Elle haussa les épaules, quelque peu désabusée par la situation. « A moins que les fous furieux de la ville et la pègre ne décident de se réunir et de convenir d'une trêve pour mieux vous mettre à mal, ou pire encore, vous anéantir ... » Souffla-t-elle avec une pointe d'anxiété et de tristesse dans la voix. En attendant, elle avait besoin de s'occuper d'une autre façon pour pouvoir gérer les émotions qui venaient à tirailler doucement. Elle n'en oubliait pas les mauvaises manières et lui proposa s'il voulait grignoter quelque chose, bien qu'elle aurait du se douter qu'il répondrait par la négative. Son tempérament reprit le dessus et elle lui lança sur un ton de défi avec plein de malice dans le regard. « Maintenant que je connais votre autre identité, vous auriez pu venir sous votre costume de Bruce Wayne, cela aurait permis de rendre tout cela un peu moins lugubre et un peu plus … amicale. » Elle vint à sortir les premiers plats et s'installa dans son canapé pour commencer à manger. Elle resta silencieuse pendant qu'il s'exprima, et plissa les yeux. « J'ai beau être une flèche d'habitude, je vous trouve un peu énigmatique. Bien que j'ai compris que les choses vont empirer, vous auriez un décodeur pour m'expliquer ce que vous allez préparé, et que je vais devoir couvrir … Bien que pour couvrir des événements, faut-il encore que vous communiquiez avec moi. Mais à bas les masques … Je veux que vous soyez honnête, on a assez joué comme ça non. »

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Bruce Wayne ou Batman allaient finir par la rendre dingue d'une façon ou d'une autre, il continuait à cantonner les informations, manquant cruellement de confiance en la capacité de ténacité et de secret de sa personne. Bien qu'une partie non négligeable de son esprit, venait à penser qu'il agissait ainsi avec tout le monde dans son entourage, que ce soit ceux qui ne connaissaient qu'un des deux visages, ou ceux qui savaient pertinemment qu'il pouvait être dans l'ombre ou la lumière. En attendant, il venait à lui sortir un florilège de banalités, venant toujours à survoler le sujet sans jamais rentrer dans les détails. Et l'instant d'après, il s'amusait quelque peu, car avec lui la notion d'amusement avait du se perdre depuis la disparition funeste de ses parents, c'est-à-dire au minimum une éternité, sur le fait que cela pouvait être une grande frustration pour la journaliste qu'elle était mais qu'il ne pouvait pas faire autrement. Cependant, même si elle était journaliste, cette curiosité faisait clairement partie de son A.D.N et elle n'allait pas changer aujourd'hui, elle aimait aller au bout des choses, elle aimait connaître le moindre détail, et elle ne se privait pas de se montrer agaçante et têtue quand elle recherchait quelque chose. Il devrait la connaître un peu mieux que ça à présent, et elle n'allait pas se satisfaire des restes qu'il lui donnait à rogner. « Vous avez une notion de la Justice actuellement qui vint à en perturber plus d'un et je dois dire que j'en fais parti. Vous comptez m'expliquer qu'elle est cette nouvelle méthode qui est la votre ou il va falloir que j'aille fouiner dans votre existence toute entière pour obtenir les réponses que je cherche. Vous savez que je suis parfaitement capable de le faire, moins on m'en dit, plus cela attise ma curiosité. Dommage que je ne puisse pas lire vos pensées, j'aurai adoré avoir la possibilité de comprendre les mécanismes de votre cerveau et comment vous parvenez à faire vos associations d'idées … »

Elle leva les yeux au ciel, quand il lui répondit très sommairement. Si c'était pour refaire les mêmes partitions que d'habitude, autant qu'il parte tout de suite, elle n'avait pas réellement la patience ce soir de tourner autour du pot encore et encore sans rentrer dans le cœur des choses. Et puis ce visage couvert d'un masque, elle aimait regarder les gens dans les yeux, à voir le passage des émotions, des réactions sur ce dernier, tout ce que l'esprit ne pouvait pas contrôler à cent pour cent. Cela ne faisait que continuer à mettre une distance entre lui et elle, avec cet affreux micro qui grésillait et dont elle supportait mal la compagnie ce soir. « Je suis assez consciente des jeux qui se jouent dans mon métier si je venais à dévoiler votre nom. Rien que pour l'interview avec vous et Samantha Vanaver, ou ma présence à la soirée de lancement en bourse. Si j'ai couvert ces deux événements, c'est parce que vous avez demandé que je puisse y avoir accès. Personne ne me prendrait plus au sérieux ensuite, je le sais. Mais ce n'est pas pour autant que si cela ne m'apparaissait pas justifier, je ne me permettrais pas de le faire … Je crois encore en vous, malgré tout. » Elle repoussa son assiette finalement, elle n'avait plus faim. « Mon adresse est sans doute déjà compromise, si vous avez une autre solution pour moi je vous écoute. Je ne prononcerai plus votre nom, Batman, mais petit conseil, il fut extrêmement facile de vous trouver. Il n'a fallu que quelques mots du Joker pour que je remonte la piste. Il a parlé de vous à Selina en utilisant le terme « d'ancien fiancé ». Il a suffit d'aller à la mairie et de faire une recherche pour trouver les bans de votre mariage avorté. Je vous conseillerai de détruire toute trace de cela … » Elle haussa les épaules, elle n'avait pas eu besoin de creuser trop pour parvenir à ça. C'était finalement les détails les plus insignifiants qui permettaient de faire tomber les grands de ce monde. « Avant de continuer à jouer votre partition, je veux comprendre ce qu'il vous a pris, pourquoi avez-vous afficher autant de violence et notamment contre Sionis ? »

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Allait-il être honnête avec lui, alors qu'une fois de plus, elle jouait carte sur table, ou préférait-il cette défiance perpétuelle qu'il ne cessait d'afficher contre tout et tout le monde ? Elle attendait, un geste, un mot de sa part, et sans doute pour la première fois, elle cherchait à être rassuré par ce grand gaillard en costume noir de chauve-souris. Lui le héros, en était-il encore un aujourd'hui ou avait-il sombré à force d'être noyé dans l'obscurité dévorante du monde ? Il y avait une part immense de frustration chez Vicki, car elle ne savait pas tout et parce que pas un seul instant, elle n'avait pu imaginer qu'il lui prendrait d'agir ainsi, aux yeux de tous. Il n'était pas un enfant de cœur, on ne pouvait pas en être un quand on se déclamait comme justicier, à un moment donné ou un autre, on venait à se salir les mains, et parfois bien plus encore. Mais il y avait quelque chose qui avait basculé chez lui, elle le sentait. Une détermination plus grande, ou quelque chose d'autre qu'elle n'arrivait pas à expliquer, elle ne trouvait pas les mots pour cela. Et en dehors encore plus, le public avait une vision qui avait évolué vis-à-vis de Batman. Il devait incarner la peur, mais il devait l'incarner pour les criminels qui vivaient à Gotham et qui mettaient Gotham à genou jour après jour. D'une certaine façon, avec sa dernière action, ses dernières actions, c'était chez les gens du quotidien, ceux qui n'avaient rien demandé et qui subissaient, que la peur venait à grandir, que la boule au ventre venait peut-être à apparaître. Elle savait qu'elle avait une relation qu'on pouvait qualifier de spéciale avec le Chevalier Noir, et elle le connaissait peut-être plus que d'autres, sans pour autant le connaître réellement. Mais si elle, elle avait été surprise par cette manifestation, alors les autres avaient pu tomber de haut après cette démonstration de force.

« Donc voilà ce que vous avez fait, vous avez renversé la table, et vous vous faites passer pour le méchant dans l'histoire pour arriver à vos fins ... » Jusqu'à quel point était-il prêt à se corrompre et à corrompre tout ce qu'il avait ou plutôt tout ce qu'il lui restait pour être celui qui imposait les règles et non celui qui les subissait ? Il y avait du juste malgré tout dans ses paroles, pendant deux ans, les monstres de Gotham avaient eu le temps de s'installer durablement en ville ou de reprendre le contrôle pour ceux qui étaient là depuis plus longtemps mais qui avaient été mis à mal par les années de service de Batman. Elle eut un sourire sardonique quand le sujet dériva sur le Joker. « Oh je n'en doute pas un seul instant que vous avez raison sur sa façon d'agir. Il ne devait pas se douter qu'il y aurait une journaliste infiltrée au Black Cat. Les autres étaient bien trop inquiétés par l'homme et ses folles idées. Ils avaient peur de la mort, et moi aussi … Mais j'ai quand même certains réflexes. » Elle se mordit la lèvre quelques instants, relevant son visage vers lui. « Désirez-vous que je m'occupe de supprimer ce détail, puisque je sais parfaitement où les trouver ? » Autant avoir l'impression de servir un peu à quelque chose et d'effacer ce qui pourrait remonter jusqu'à lui. Si elle avait réussi, d'autres le pouvaient aussi. Elle haussa les épaules à sa question. « Peut-être pas moins violent … Peut-être plus discret et surtout, les malfrats étaient reconnus par la population. Toute manière, maintenant c'est fait. » Elle soupira, croisant les bras. « J'ai des questions pour vous, est-ce qu'on va devoir s'habituer à cette nouvelle ambiance d'attaques en plein jour ? Qu'est-ce que moi je raconte sur cette pyramide que vous voulez faire tomber ainsi que sur les gens qui tomberont avec ? Qu'est-ce que je raconte sur Sionis ? Comment je gère tout ça, sans que je ne perde toute crédibilité auprès de la population. Il faut qu'ils comprennent que vous êtes toujours de leur côté, mais il est nécessaire pour cela que je connaisse les sombres secrets de vos nouvelles cibles. »