Burrow to the bottom (Vixen & Batman)

Tenue - Make up - Ambiance du bar de strip tease

Burrow to the bottom.

I buried the unseemly urges, deep down in the ground with the roots. But it's all coming up to the surface, maybe it's getting ready to bloom and I don't wanna be a monster in the making. I don't wanna be more bitter than sweet. I don't know how to be just standing by blankly, not getting angry. 'Cause another and another coming up out of the gutter, 'til I'm drowning in an ocean of entitled motherfuckers and they're pushing all my buttons but they never seem to wonder why, another and another, ask each other . -- feat. @Bruce Wayne

Halloween 2022, Nuit :

East End, sombre, grise et pourtant si vivante part de Gotham City la corrompue. Ici dans ces torpeurs malodorantes et étouffantes, les cultures s'imbriquent, se mélangent et laissent dans leurs trainées des pactes ainsi que leur lot de corps en guise de sacrifice. dire que dans les brochures touristiques ô combien édulcorées l'on parle encore de "charme pittoresque". Ça se voit que ceux les ayant façonnées ne sont que des bureaucrates à qui l'on a donné un bon billet pour le choix des mots, ou de parfaits ignorants s'étant encore basés sur les quelques images historiques qui peuvent se définir encore en images dans les bouquins d'architecture. Quand l'on est sur le terrain, même en un pareil jour de fête comme Halloween (cette grande fête à l'américaine), on sait que l'East End n'est en rien charmante. Ses ruelles sombres comme ses coins abandonnés sont des terrains de chasse prisés pour les criminels de toutes sortes, qu'ils soient gros dans le milieu ou plus du genre petite frappe faisant ses débuts. Et ses habitants n'ont pas d'autre choix que de souvent se débrouiller seuls.

Verlain George Diokamba, congolais de naissance depuis implanté aux USA, fait partie de ces habitants qui parfois n'ont d'autre choix que de se débrouiller seuls. si ce n'est, que par chance, ils ont le courage (ou l'audace, tout dépend du point de vue) comme d'autres compatriotes, de faire preuve de solidarité. Sa communauté, issue du clan Ki-ndunga, avait réussi à établir un réseau solide d'épiceries solidaires et mobiles servant au mieux les habitants. Sauf que ce petit business comme bien d'autres, avait attiré les requins faisant foi dans le quartier. Pour les faire plier, ils avaient d'abord commencé par des petites semonces et menaces, histoire de récupérer ces faux food truck. Ensuite les sabotages, puis vint le temps des kidnappings et disparitions. Verlain, comme d'autres, avaient fait les signalements adéquats, mais depuis chacun commençait à se taire par peur des représailles. Sachant qu'il se retrouve au pied du mur, maintenant que sa propre femme a été kidnappée.

« C'est lui, Hector Johanson. »

« Mh. »

La jeune femme à ses côtés à ce bar rempli de fêtards regarde à peine l'homme en question, pour rester campée dans son rôle. Mari avait répondu à son appel à l'aide quelques jours plus tôt, non sans pester sur le fait que Gotham a décidemment le chic pour mettre en boucle ce fameux refrain de Cabrel concernant le encore et encore. Et comme d'habitude, elle se porte volontaire pour aider ceux qu'on oublie assez souvent quand on est un peu trop haut dans le ciel. Celui désigné par Verlain, c'est celui s'occupant activement des l'organisation des kidnappings.

« Au risque de me répéter. Tu sais que ça ne sert à rien que tu me suives. Tu vas juste te retrouver au pire des cas entre les balles. »

« Je veux l'entendre de sa bouche. qu'il ... qu'il avoue pour les autres et ... »

« ... que tu te fasses trouer avant d'avoir eu le temps de dire le nom de ta femme. À moins que tu sois là comme ces messieurs pour te rincer l'oeil, et auquel cas, sache que je ne juge pas. »

L'homme reste sans voix, les yeux écarquillés à tel point qu'on pourrait croire que sous ses lunettes, ses yeux vont sortir de ses orbites. Heureusement pour lui, l'anatomie humaine se gage d'éviter ce péril. Mari n'est en rien apeurée ni même troublée par son état, et le dévisage avec le plus grand des sérieux jusqu'à ce qu'il se calme et ne tente pas de se justifier.

« J'y vais. Et pars dès que tu le peux. Je te promets de les trouver. »

Parce qu'elle doit attirer l'attention de l'homme qui justement lui a été indiqué, et que ... dans le pire des cas, ça peut mal tourner. Forte de son apparence et son maquillage, Mari se fond dans l'ambiance chauffée et survoltée de ce bar rempli d'individus au comble de leur testostérone, sans cesser de fixer son objectif, alors que les scènes petites ou plus grandes ne semblent pas avoir de fin, et où ces robes à led portées par certaines danseuses sont jugées amèrement par celle qui sait se mettre en show. Hector s'installe donc dans l'encart qu'il avait réservé pour l'occasion, accompagné de ses invités. Sans une once d'hésitation, elle s'élance vers la scène encore vide, pour coiffer au poteau la danseuse qui devait se tenir là. Démarche assurée, mouvements fluides et gracieux captivant instantanément l'attention de cette petite audience en besoin de décompresser, Mari la joue comme en concert ou dans ses clips, en se déhanchant et glissant au rythme des basses. Ses cheveux s'élancent, sa poitrine se met en avant, alors que fléchissent ses genoux pour l'accroupir face au groupe. Le tout est d'attendre le bon moment maintenant, sous cette musique battante contre laquelle elle calque ses lascifs et suggestifs mouvements de reins, ou levés de jambes. Qu'ils baissent leur garde, s'avinent, comme des proies trop en confiance sur leur soi disant terrain. Et quand le moment viendra, elle s'emparera d'Hector sans qu'ils ne puissent réagir et le prendra en tête à tête. Les minutes passent, l'alcool coule. Un peu de peau satinée révélée, des mouvements de jambe qui les mettent en émoi puis ... vient le moment. Enfin, elle est proche de lui, les mains sur sa chemise, prête à le récupérer. Ses pupilles se dilatent, ses doigts se rétractent, alors qu'elle sent les mains de cet homme se refermer sur elle dans un geste d'idiote appartenance. C'est le moment.

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Mari's Theme

In the flood

In dreams I never left, I had courage like the beast. My eyеs, they never flеd, my arms would always reach. You've hardened with your words, maybe fear is armor too. My voice is not that strong when hurricanes come running from you. I am raindrops in the flood. I am emptiness, I am hope. I am lonely in a crowd but when you hear me you'll be near me, stay with me in the flood(skins) endlesslove.

Burrow to the bottom

Bruce Wayne & Mari McCabe

« Bar de Strip Tease, East End, 31 octobre 2022 »

Pas de plan grandiloquent et compliqué. Pas d'effervescence particulière. J'entends le cœur vivant de la ville battre et pulser dans la nuit d'automne, quand l'hiver n'est plus très loin. J'entends Gotham qui s'éveille à ces horreurs et ces peurs qu'elle adore pourtant conjurer dans le bruit, dans la lumière, et dans la clameur de ceux qui veulent vivre, envers et contre tout. Je respire l'odeur du bitume mouillé, et goûte sur ma langue l'électricité statique qui règne en maître sur les cimes de la ville. Dans le lointain, le tonnerre gronde. Et de ce vieux matériel que j'utilise, des parasites s'échappent quand je presse la petite oreillette pour changer la fréquence. Toujours rien en vue. Rien du Joker, de l'Epouvantail ni des autres. C'est presque étrange.

Je n'en suis pas à me flatter de la réussite de mon plan. C'est trop tôt. Aucun des gros poissons de cette ville n'aura appris mon message à coups de poings, et aucun n'aura encore chuté dans les Fosses. Il reste beaucoup de chemin à parcourir, de sang à faire couler. Si possible, le moins qu'il en faudra. Mais je suis prêt à l'alternative. Je suis concentré, et déterminé.

Cette ville n'est pas à ces gens. Elle n'est pas à moi non plus. Mais il est temps que tous se rappellent que tout acte a ses conséquences, et que nous avons encore entériné un nouveau niveau d'escalade.

Les ombres qui hantent Gotham me font leur rapport. Par indicatif. Par zone. Par personnalité ou endroit qu'ils surveillent. Je hoche la tête pour moi-même ; rien à signaler, c'est donc le moment de poursuivre les autres fils que le crime a étirés partout en ville. Toutes les affaires auxquelles Black Mask sont liées ont pour point commun de commencer, et parfois de finir, avec la traite d'êtres humains. Ces histoires sur les docks, ces deux convois interceptés et ces containers dont le contenu avait pu « s'évader », grâce à Cat, grâce à la Ligue...

Il faut agir. Et même si la prostitution est en théorie interdite, le commerce de la chair vit ses meilleurs jours à Gotham. Les boites de nuit, les clubs privés ou non, il est possible partout d'échanger de la compagnie contre des billets verts, et d'user cette même compagnie sur tout ce qui est humainement le plus déplorable. La ville a toujours senti l'argent, l'essence et la poudre, mais elle a toujours aussi reniflé le sexe, et le désespoir.

La boite est gigantesque. Sont toit surveillé par au moins deux dispositifs anti-intrusion. Un aux captures de pression, un autre sur le dispositif de ventilation qui en réchappe. Fut une période où Alfred aurait bricolé un gadget hors de prix, ou moi, pour neutraliser ces défenses. Aujourd'hui je n'ai plus le temps, et plus les capacités de production. Tout va se remettre en place, mais il faudra du temps. En attendant, ça m'impose de descendre en rappel sur le seul angle mort du bâtiment, celui contre les conduits de sprinklage et la ventilation coupe-feu, et de me faufiler par la fenêtre d'un bureau qui fait partie de l'aile qui n'a pas été refaite. Le gérant des lieux a surtout remis à neuf les salles d'exploitation, les zones de bar, de préparation des danseuses et surtout, des pistes. Il me faut encore une heure de patience et de ruse, d'agilité et de précision dans le timing de mes avancées pour arriver dans le couloir qui mène aux alcôves privatives. Et encore six minutes d'attente pour me faufiler dans au bout des quelques mètres d'allées entre deux passages de serveuses court-vêtues. La lumière tamisée à l'extrême permet de se glisser dans les rideaux qui masquent l'alcôve aux autres, et dans les couloirs entre les différents espaces privatifs. Entre deux rideaux, un coup d'oeil d'un angle jamais frontal sur la scène qui se joue -toujours en biais pour pas que la lumière ne se reflète sur mes yeux, même s'ils sont maquillés de peinture de camouflage-.

La danseuse donne tout. Maquillée, habillée -si on peut appeler ça comme ça-, grimée dans ce qu'on attend d'elle. Son corps se meut, félin, souple et agile. D'un regard détaché, je note de troublantes similitudes avec un autre corps que je connais si bien ; la même façon dont les muscles le gainent parfaitement pour lui permettre de se porter, de se soutenir, de se glisser avec une précision extrême. Mais ce n'est pas Cat. Cat a une posture un brin différente, quand elle danse.

Trois secondes pour d'un bruissement trouver ma position dans l'obscurité du fond de la pièce, rideaux franchis, prêt à affronter une armée qui entendrait le raffût au cas où les pulsations de la musique d'une pièce à l'autre de ce labyrinthe de vices et de désirs à assouvir ne suffiraient pas à masquer le bruit d'ici. Ce n'est pas tellement le but de passer inaperçu, non plus. Et j'attends que le back-up m'indique de deux « tap-tap » dans l'oreillette pour me glisser entre les rideaux, et avancer d'un pas lent au moment où la musique s'arrête et que les lumières se réduisent au minimum. Quand une nouvelle musique redémarre sur la proximité extrême entre la danseuse et ma cible, des spots rouges épousent de leur lumière les arêtes de mon armure.

| A mon tour. |

Et de tirer l'homme de droite -le plus lourdement armé, j'ai vu son PM dans la poche intérieur de son blouson entrouvert- en le saisissant par le cou et en l'aspirant en arrière du canapé pour le jeter au sol derrière moi, hurlant de peur et se cognant au passage à un des piliers soutenant les spots lumineux. Ca crie autour, ça s'alarme, ça s'ébroue. Un batarang vole en sifflant et arrache un cri à l'impact. J'ai besoin de leur flanquer la frousse pour que ma cible sorte à découvert, et s'exfiltre de cette forteresse dont il est facile d'entrer, mais pas d'en sortir avec un gros paquet sous le bras.

| Batman, c'est Batman ! |

Les cris se répandent partout, les petites frappes terrifiées de se faire marquer au fer rouge, et de finir en prison... ou de disparaître comme les précédents. Mais déjà je dois me défendre, alors qu'on m'attaque à coups de matraques télescopiques et de couteaux.

(c) DΛNDELION

I'm Vengeance. I'm the Night. I'm Batman.

Don't say goodbye. Don't say I didn't try... These tears we cry. Are falling rain. For all the lies you told us. The hurt, the blame! And we will weep. To be so alone. We are lost! We can never go home. The Dark Knight (c)codage - Kanala - texte (c)Long Ways to Go Yet, Howard Shore

Tenue - Make up - Ambiance du bar de strip tease

Burrow to the bottom.

I buried the unseemly urges, deep down in the ground with the roots. But it's all coming up to the surface, maybe it's getting ready to bloom and I don't wanna be a monster in the making. I don't wanna be more bitter than sweet. I don't know how to be just standing by blankly, not getting angry. 'Cause another and another coming up out of the gutter, 'til I'm drowning in an ocean of entitled motherfuckers and they're pushing all my buttons but they never seem to wonder why, another and another, ask each other . -- feat. @Bruce Wayne

Halloween 2022, Nuit :

Sa cible est conquise. L'homme arbore un sourire beta, se plait à toucher ces fesses qui ne cessent de bouger pour son bon plaisir. Ce début de déhanché avec contact l'enchante. Il dit sans détour à cette inconnue à quel point elle est bandante et qu'il voudrait que ça aille plus loin. Ils veulent toujours que ça aille plus loin. Mari écarte fermement, mais avec un certain degré d'amusement ses mains, pour lui rappeler qu'on ne touche pas la marchandise en ces lieux. Si il veut plus, ce sera ailleurs. Dans le regard d'Hector, un éclat de frustration passe, mais il est aussi amusé de la façon dont cette danseuse le dirige sans piper mot. Cela ne met qu'un peu plus en exergue ses envies de contrôle et de voir quand elle va le supplier de le prendre entièrement. Si il savait ... Mari lui adresse tout de même un léger clin d'oeil avant de pivoter, alors que les dernières notes de cette musique s'étouffent et que l'ambiance change. Rouge, comme le sang. Comme la violence qu'elle a envie de faire frapper sur cette sale tête de gueux. Elle se cambre, commence à fléchir les genoux dans un déhanché lascif et une levée sèche de sa tête faisant voler ses cheveux le long de la ligne de son dos. Son fessier se balance en rythme avec les beats et les hommes accompagnant l'homme derrière les kidnappings (ou du moins c'est ce que pense Verlain) se mettent à siffler face au spectacle de twerk qui leur est donné. Ses bras s'élèvent et ses mains roulent, elle garde cette position de danse suggestive qui en ferait verdir de jalousies certaines présentes dans cette salle tant c'est vécu sans complexe de corps et de charnel. S'immerger dans ce rôle, qu'elle campe déjà en concerts ou sur certains clips ne lui est en rien difficile. Elle va avoir ces informations cruciales, elle en est sûre. Le tout est de finir de le cuisiner. Sa silhouette sinueuse ondule encore un temps au rythme de la musique, captivant ainsi son auditoire d'une manière calculée. Mais alors que la tension monte et que le poisson se ferre, une présence familière va perturber brusquement son stratagème.

Ce qui aurait pu sous leurs clameurs et leurs billets jetés se changer en lapdance, s'explose au vol sous l'arrivée violente et inopinée de quelque chose de plus terrifiant que la soirée d'Halloween en elle-même ... ou plutôt quelqu'un. Le hurlement alerte Vixen qui se redresse et se retourne promptement pour voir ce qu'il se passe. Elle n'est pas la seule d'ailleurs à remarquer ce soudain changement d'ambiance. L'ombre noire et imposante décoche dans ses mouvements fluides et aux impacts foudroyants les premiers coups sur sa victime, choisie méthodiquement. L'homme est jeté au sol, se frappe contre quelque chose dont Vixen ne note même pas les traits. À quoi bon. Elle n'est focalisée que sur lui, qui lance ce gadget signature, ainsi que le début de ce combat palpitant. Ah, Batman ... elle pourrait l'aider. Elle pourrait s'engager elle aussi dans ces impacts et déferler sa force qui d'ailleurs bouillonne autant dans son ventre que dans son coeur. Elle sent la chaleur de l'envie la prendre. Mais Mari ne bouge pas, elle se contente d'être spectatrice. Car elle ne put s'empêcher de ressentir un mélange de frustration et de colère à sa vue.

Avant, il y avait eu cette entente cordiale, ces missions faites pour aider la Justice League sur certains problèmes requérant plus de monde. Ou même de simples binômes entre eux quand leurs chemins convergeaient. Mais avant la disparition de la Ligue, il y avait eu ce fameux moment. Celui où elle avait failli donner la mort à ce pédophile après l'avoir castré, où elle avait vu rouge, et où sous sa notion rigide de justice Batman l'avait renvoyée face à cet acte, en la réprimandant violemment sur les méthodes dont elle avait déjà fait preuve par le passé. Et cela avait mal tourné, au point que cela aurait pu se régler au poing entre les deux. Ce fut d'ailleurs pour cette raison que Mari n'avait jamais donné suite à sa possible intégration dans leur groupe et continué sa vie en solitaire. Ce qui aurait pu être juste de la froideur suite à ces événements, va cependant bien au delà de ça. Depuis son retour Batman fait preuve de méthodes bien plus expéditives et décriées, des méthodes qui soi dit en passant sont à la mesure de ce que fait Mari.

« Tiens ... le moralisateur en noir. »

Dans son esprit, les années écoulées n'ont pas adouci les angles de leur désaccord, mais les ont plutôt affûtés. D'autant plus maintenant, avec tous ces faits rapportés le concernant. La frustration de Vixen monte également en voyant à quel point la présence du Chevalier Noir est imposante, comme à chaque fois ... d'autant plus qu'actuellement elle est aux première loges pour apprécier le "spectacle". Difficile pour ses instincts de rester indifférente à sa silhouette musclée, à sa démarche assurée et à l'implacable dominance dont il fait preuve. Cela ne faisait qu'accentuer le conflit intérieur qui la tourmente. Mais elle finit par agir quand soudain Hector essaie de se lancer lui aussi dans le combat, porté par un courage inconsidéré. Et ça, elle n'est pas d'accord. Elle détache vivement son collier d'apparat qui alors dévoile ce qu'il cachait sous ses formes depuis tout ce temps : le Totem de Tantu. La présence de l'esprit du gorille vient alors englober son corps et, sans attendre plus longtemps, elle chope Hector à l'épaule, le tire en arrière et place son bras libre en avant pour bloquer l'impact du coup qu'aurait pu lui donner le Chevalier Noir.

« Non. »

Répond-elle avec fermeté et sauvagerie. Leurs regards se croisent en cet instant. Chacun fait preuve d'une implacable détermination. Pupilles dilatées, la respiration vive et entrecoupée par cette action rapide, la zambésienne l'observe avec intérêt, mais aussi cette colère sourde. L'impact est puissant, mais sous la force et la densité musculaire insufflée par son esprit Mari encaisse sans mal le coup. Un sourire étire les lippes de la zambésienne qui est visiblement satisfaite de l'arrêter.

« Pas avec ces méthodes. Tu deviens un danger. Tu te rappelles ? »

Remarque acide et moqueuse, rappel de ce qu'il s'était passé il y a de ça quelques années. Une manière de pointer la situation actuelle dans laquelle s'embourbe Batman, et qui court dans les médias. Vixen dégage son bras du poing du chevalier en cape et le décale violemment vers un homme venant agresser au couteau le justicier. Sans pitié et avec une précision terrifiante, la brune s'empare du poignet et le brise d'une pression sèche. L'homme hurle, et la lame tombe piteusement à terre, avant qu'il ne se retrouve violemment plaqué par une simple prise de son épaule, ventre au sol. Hector Johansson s'est depuis dégagé de la prise de la strip teaseuse qu'il reconnait enfin de par son aura et sa manière d'agir.

« Oh putain et en plus on a la salope africaine »

« Répète ? ! »

Rugit-elle, alors qu'elle attrape aux trapèzes un des gars la chargeant matraque en main. Elle l'oblige à se pencher et rencontrer en ventral son genou. Quand à Hector il commence à s'écarter et tenter de s'enfuir en voyant que ça tourne vinaigre pour lui. Mari, une fois un autre gars mis à terre pour aider malgré tout, le Chevalier Noir, se décale et en appelle à la panthère pour faire preuve autant de souplesse que d'agilité dans sa traque. Hector, bien évidemment, prend les jambes à son cou.

« Dans tes rêves mec, tu es à la salope africaine ! »

Mari reprend son expression pour lui montrer que ça l'a bien énervée et qu'il va regretter ces mots. Quand à Batman, elle regarde encore un temps, de ce visage encore cerné par quelques traits pas encore effacés de son maquillage. Droite, sauvage la sueur coulant sur son corps et cette veste à voile déchiré dans le combat. Ses dents luisent autant que ses iris verts sous les halos des spots devenus bleus, glacials. Elle voudrait lui dire qu'il ne devrait même pas oser faire subir à ce gars ce qu'il se permet de faire à présent. Alors plisse simplement les yeux, retrousse ses lèvres et lâche un petit son montrant toute l'arrogance qu'elle lui porte. Puis, elle déchire pour de bon cette veste qui ne sert plus à rien et s'élance à la poursuite de Johansson.

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In dreams I never left, I had courage like the beast. My eyеs, they never flеd, my arms would always reach. You've hardened with your words, maybe fear is armor too. My voice is not that strong when hurricanes come running from you. I am raindrops in the flood. I am emptiness, I am hope. I am lonely in a crowd but when you hear me you'll be near me, stay with me in the flood(skins) endlesslove.

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Bruce Wayne & Mari McCabe

« Bar de Strip Tease, East End, 31 octobre 2022 »

Le combat est à sens unique. Ils ne sont pas assez nombreux, et l’avantage physique et moral que j’ai pris dès les premiers instants de l’affrontement. Je sais que j’ai mes failles et mes faiblesses, et que je suis largement engagé sur une pente de violence et d’un élan cruel qui leur laisse peu de chances de briller. Je cogne dur et sans retenue, pour perpétuer et prolonger l’avantage initial, et faire en sorte de ne leur laisser aucune miette. J’en éparpille deux autres, le premier en l’envoyant valser, le soulevant du col et du pantalon pour le soulever et l’envoyer cul par-dessus tête contre le canapé qui s’écrase dans un grand craquement sous son poids. Le suivi, je le repousse d’un demi-mètre d’un coup de poing qui le cogne comme une enclume en plein diaphragme, et poursuit d’un coup de pied, talon en avant, à l’intérieur de son genou, pour finir d’un crochet pour lui ouvrir l’arcade sur les jointures renforcées de mon gant, l’envoyant ad patres dans une éclaboussure de sang qui mouchette mes bottes et le bas de ma cape.

Je m’avance sur la cible suivante, qui s’apprête à me frapper. Et la danseuse s’interpose, masque de mort sur le visage, peint avec soin et une forme de délicatesse qui confine à l’art le plus certain, et qui pourtant m’alerte. Je vois quelque chose rebondir sur son torse, quelque chose que j’ai déjà vu par le passé. Et d’une force surhumaine, en tout cas que l’on n’aurait pu déceler de prime abord. La féline mérite l’image qu’elle renvoie à plus d’un titre, mais elle est définitivement plus panthère que chatte. La voix aussi je la reconnais, et le regard qu’elle me jette en captant entre ses mains le criminel que je convoitais. Tout mon corps est prêt à bondir, muscles bandés, crispés, je suis prêt à tout donner dans la mêlée.

Je vois un défi sauvage, presque animal, qui m’est lancé.

Et mon visage se ferme. Mon regard noir la distingue, paupières plissées de concentration et de rage contenue.

| C’est précisément l’objectif. Je suis le danger, Vixen. |

Mais je sais à quoi elle fait allusion. Et si j’ai longtemps versé dans diverses formes d’interrogatoire musclée, facilement interprétées par les médias comme des méthodes de torture physique ou mentale, je me suis toujours refusé à mutiler durablement, définitivement, mes adversaires. Mon poing est dévié, renvoyé, et elle s’occupe de briser un poignet d’un claquement sec, comme une branche de bois mort qui cède et se brise.

| J’ai besoin de lui, Vixen. Vivant. |

La voix métallique, atténuée et comme étouffée par le micro retentit, grave et menaçante. Avec elle, le doute est permis.

Mais la bagarre reprend ses droits et la voilà qui cogne un autre gros bras qui charge, et moi qui reprends un agent de sécurité de l’endroit, corrompu par la pègre qui l’héberge, je dois esquiver un coup envoyé en direction de mes yeux. Passe sous le bras, le bloque contre mon épaule, et le casse d’une clef cruelle qui me fait gronder dents serrées, pour le choc violent infligé à ma propre épaule, luxée et démise tant de fois que j’en ai perdu le compte. Je dois encore lutter contre deux porte-flingues qui arrivent l’un couteau en main l’autre revolver qu’il décharge, mais les trois coups de feu partent dans les coussins et renvoient du coton synthétique et des étincelles dans toute l’alcove alors que je dois encore jouer des poings, des coudes, et que la belle se fait la malle poursuivant ma cible. J’étouffe un juron, et comprends que je dois retenir l’attention ici pour la retrouver dehors, plus tard.

Je dois me ménager une porte de sortie. Le plan reste le même. Trop de monde ici. Et si les criminels n’y suffisent pas, ce sera la police qui entrera et qui rendra tout interrogatoire difficile, si ce n’est impossible. On doit attendre qu’il sorte. Alors je repousse la vague humaine, je claque des fumigènes au sol et repars de là d’où je suis venu, luttant pied à pied dans le couloir qui m’a vu venir, écartant l’opposition. Il me faut encore du temps pour rejoindre le bureau en question, mais alors je ne cherche pas la finesse.

Et fonce à travers la fenêtre. Il me faut de longues minutes pour revenir sur mon perchoir, à bout de souffle, muscles tendus, tremblants, haletant et reprends mon souffle. Une voix dans mon oreillette me confirme surveiller l’entrée principale. Moi celles de la ruelle arrière.

La police arrive.

Vixen va bien devoir sortir, et il sera plus aisé alors de l’intercepter au dehors. Mais d’abord, la suivre.

(c) DΛNDELION

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Tenue - Make up - Ambiance du bar de strip tease

Burrow to the bottom.

I buried the unseemly urges, deep down in the ground with the roots. But it's all coming up to the surface, maybe it's getting ready to bloom and I don't wanna be a monster in the making. I don't wanna be more bitter than sweet. I don't know how to be just standing by blankly, not getting angry. 'Cause another and another coming up out of the gutter, 'til I'm drowning in an ocean of entitled motherfuckers and they're pushing all my buttons but they never seem to wonder why, another and another, ask each other . -- feat. @Bruce Wayne

Halloween 2022, Nuit :

Ce n'est pas "fairplay" de sa part de laisser Batman se débrouiller seul avec ce qu'il lui reste sur le dos. Mais elle ne fait pas grand cas de ce problème car elle reste on ne peut plus rancunière à son égard. D'autant plus quand plus tôt, il s'est permis de lui dire pour toute explication qu'il est le danger. Très bien, alors mange le danger s'est-elle dit en sentant la colère et l'amertume dévorer un peu plus son âme et affermir sa musculature. Bien que sous ces mots et cette voix métallique, il y a aussi cette vague agréable et analogue qu'il lui impose. Et de cette vague, c'est un puissant frisson qui s'élance du base de son dos à l'orée de sa nuque. Comme au bon vieux temps. La zambésienne s'en est agacé, mais a finalement pu détourner son attention sur les autres mufles baraquées. Donc elle a laissé Batman se débrouiller avec son danger car elle devait rattraper Hector. Cette moyenne frappe de gang, chef de ce groupe se plaisant à kidnapper et sans doute torturer des gens innocents cherchant à seulement mieux vivre à Gotham.

Dans un élancé félin porté par la panthère ayant fait place en son corps, Vixen court, freine et esquive un coup frôlant bel et bien sa joue. Elle griffe au visage en riposte son adversaire, esquive encore avec souplesse un autre qui essayait de la prendre au cou en basculant en arrière. Dans son élan, elle en profite pour bouger ses hanches d'un coup sec et bondir sur un pied. Et son pied droit vient a alors rejoindre du talon aiguille de sa chaussure l'arcade sourcilière de la deuxième armoire à glace. Tout cela la ralentit considérablement dans sa course poursuite, mais elle ne peut pas y faire abstraction. Ses mains en appui sur le sol lui permettent de rebasculer sur le côté et d'une étendue de sa jambe vers le sol pour rebondir et engager son prochain mouvement, la justicière se pivote et se retrouve dos à ses deux dernières victimes. Elle se penche, en profite pour voir où en est le Chevalier Noir avant de se redresser et reprendre où elle en était ... cette fois avec moins de considération pour ceux qui tenteraient d'encore la confronter.

Hector Johansson vient de son côté de traverser en panique les cuisines devant un personnel aussi bien médusé que paniqué, et rejoindre la porte arrière le menant il le pense à l'abri de tout ce bordel. Sauf qu'il oublie que la fameuse salope africaine qu'il a lui même nommée retrouve aisément sa piste grâce à l'odeur de peur qu'il traîne dans son sillage. Il tente de s'armer de son Glock mais sans qu'il n'ait le temps de se retourner et voir ce qui lui tombe dessus ... à savoir une Vixen enragée. La femme bondit effectivement sur lui et l'attrape dans un plaquage violent aux hanches. Le coup de feu part, et agresse les oreilles de la brune, rendues plus sensibles par les pouvoirs l'habitant. Il se retrouve dos à terre à l'impact, et sent l'arrière de sa tête violemment taper le bitume.

« Arrrrrgh sale pute !!! »

« Ferme ta gueule ! »

Vixen se redresse, maintenant à genoux au dessus de lui. Elle attrape sa main ayant encore l'arme. Ses ongles devenus griffes se plantent dans la chair et viennent faire un salut de proximité avec les os de ses métacarpes. De même avec l'épaule gauche d'Hector, les griffes se plantent et viennent déchirer sans concession la chair.

« Alors, on n'a plus envie de me mettre la main aux fesses ? »

« Arrrrrh !!! Je ... j'vais te démonter ! »

« Oh ça pourrait ... mais pas si je te démonte avant. »

Et la zambésienne lui arrache par le bougé de ses doigts de nouveaux hurlements et raisons de pleurer de douleur, jusqu'à ce qu'il en tremble et lâche son arme. Le visage tordu et les yeux exhorbités, le criminel perd de sa superbe face à l'implacable force et violence mesurée dont fait preuve sa prédatrice.

« Tu les as enfermés où. »

« Qu-qui ?»

Oh il veut jouer aux idiots ? très bien. Arquant fortement les sourcils, la femme arbore une expression vaquant de la surprise à une visible remise en question où elle laisse croire qu'elle s'est peut-être trompée de cible. Elle le relâche donc à son grand soulagement et se lève, pendant que lui soupire et geint en se pensant hors de danger. Sauf que c'est de courte durée. Les griffes reviennent s'ancrer cette fois sur ses deux épaules, comme si il s'agissait de crocs de boucher. Et Vixen le traîne en arrière par à coups féroces, pour qu'il sente ses chairs se déchirer d'autant plus. Une gestuelle digne d'un prédateur tentant de maîtriser sa proie pour qu'elle n'ait plus la force de bouger et puisse simplement voir sa mort arriver via les crocs de l'affamé. Sauf qu'heureusement pour lui, elle n'ira pas jusque là. Mari est un genou à terre, tandis que son autre jambe se déploie et s'allonge. Elle ramène le dos d'Hector contre sa poitrine et resserre son étau, laissant les traces de sang tâcher toujours plus sa chemise blanche.

« T'as vraiment cru que j'allais lâcher l'affaire ? Je sais que tu as enfermé la femme de Diokamba et d'autres gens du quartier, enfoiré ! alors crache le morceau, ou je te fais cracher tes bronches, tes dents et même ta langue ! »

« Arrrrh ! Pétasse ! Arrête, arrête ! »

« OÙ !!! »

Nouvel à coup, nouvelle déchirure. Hector hurle et commence à vraiment pleurer comme si il était redevenu un enfant. Il va lui dire ce qu'elle veut. C'est à ce moment là que Mari ressent sa présence. Batman est dans son dos, et d'un vif mouvement de tête sur le côté, elle le dévisage sauvagement, lèvres retroussées et mâchoire crispée.

« Il est vivant. Je précise au cas où tu aurais eu un doute. »

Car depuis cette fameuse traque, le peu de lien de confiance qui a pu s'établir au fil d'autres situations s'est rompu. Ce qu'il reste peut tout à fait s'enflammer car Mari sait ce qu'il fait depuis son retour. Les médias en parlent assez bien pour ne serait-ce que lui permettre d'établir une base concrète sur ses soudains accès de violence.

« Au risque de me répéter, il est à moi. Et je n'ai aucune leçon à recevoir de ta part quand à ma maîtrise de la situation. »

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In the flood

In dreams I never left, I had courage like the beast. My eyеs, they never flеd, my arms would always reach. You've hardened with your words, maybe fear is armor too. My voice is not that strong when hurricanes come running from you. I am raindrops in the flood. I am emptiness, I am hope. I am lonely in a crowd but when you hear me you'll be near me, stay with me in the flood(skins) endlesslove.

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Bruce Wayne & Mari McCabe

« Bar de Strip Tease, East End, 31 octobre 2022 »

Au loin, un orage d'Automne gronde sur l'océan. D'ici, on peut deviner les masses noires de l'eau qui se meut à chaque mouvement de fond de la mer. Mais c'est loin. Et ce n'est pas là bas que mon attention doit nécessairement se porter, compte tenu des circonstances. Me remettre d'aplomb et en position après l'échappée folle de la boîte de nuit n'aura pas été simple, loin de là, mais j'ai encore la ressource et l'habitude, et après les dix années passées sur Una ça n'aura pas été si difficile de me rappeler comment m'extraire de ce guêpier. Le plus dur c'est de finalement se hisser sur un perchoir ; de savoir rester en prise avec le mécanisme et le filin qui me tire vers le haut, puis de grimper par le rebord. De là haut, je peux réactiver ma surveillance, et suivre la folle échappée de mon témoin au comportement des plus suspicieux.

Je sais déjà que Vixen aura évidemment les mêmes contraintes que moi. On ne peut pas interroger un type comme ça qui se déplace avec sa ménagerie sans d'abord l'exfiltrer, car tous les gros bras, les siens ou ceux des autres, vont forcément faire bloc contre notre intervention.

Même si je n'étais pas déjà en train de surveiller, j'aurais entendu le coup de feu. Il claque dans la nuit à la sortie des cuisines, par l'entrée de service. Ca gueule mais la police est rameutée en masse par la foule de clients qui s'échappe déjà par les différentes entrées principales. Ils vont avoir fort à faire, d'autant que dans ce genre d'endroit, entre l'alcool et la drogue qui coulent tous deux à flot, le concours de ceux qui auront les réactions et les plus dangereuses est largement ouvert. Je les aperçois dans la ruelle mais je dois vite changer de position pour avoir une chance d'intervenir. Alors, je prends de l'élan, et cours vers un toit plus bas entre deux buildings. Pas besoin des ailes, et les bottillons encaissent l'essentiel du choc le temps de rouler et de repartir en courant, de tirer un grappin vers une cage d'escalier de secours à l'autre bout de la venelle sombre et glauque -comme tout le centre de Gotham- ; un léger « ziiiiip » suivi d'un « clang » plus sonore confirme le verrouillage du projectile et la solidité de la prise.

Je me laisse chuter. Toujours l'appel du vide, le cœur qui se soulève, comme avant de se résigner, de se verrouiller pour bloquer toutes les sensations.

Les cris m'appellent alors que j'entre à nouveau sur zone d'empoignade.

Je me redresse, j'inspire profondément au passage. Et je marche, alors que je laisse mes bottes cogner le sol à chacun de mes pas.

Ma mâchoire se crispe alors que je constate les blessures du type.

| Le doute est valide. |

Le bruit de mes bottes me rapproche de l'endroit plus éclairé, et plus proche de la sortie, où le suspect se trouve avec Vixen. Elle le neutralise, et je vois les blessures.

| J'ai senti l'odeur du sang avant de vous voir. |

Je reste là, juste à la lisière du halo lumineux projeté par le lampadaire défectueux qui nous surplombe.

| Les blessures que tu lui as infligées sont sérieuses. Et la police sera là dans quelques instants ; ils vont boucler les ruelles alentours. |

Le ton rendu métallique par mon micro laisse un ton égal.

| Nous devons l'emmener. Et il doit survivre au trajet. Tu dois me laisser l'emmener, ou il risque de ne pas tenir le coup. |

Des voitures de police passent en trombe sur le boulevard, vers l'entrée principale. Ils seront bientôt jusque là. Et mon regard se pose sur le type. Et lui décoche un coup de poing extrêmement violent en plein dans la tempe, envoyant sa trogne contre elle qui le maintient.

| Je te laisse lui poser les questions que tu souhaites, une fois à l'abri. Je le garde, quand tu en as fini avec lui. |

Encore du bruit, au bout de la rue, mais personne n'apparaît dans notre champ de vision.

| Vite, Vixen. |

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I'm Vengeance. I'm the Night. I'm Batman.

Don't say goodbye. Don't say I didn't try... These tears we cry. Are falling rain. For all the lies you told us. The hurt, the blame! And we will weep. To be so alone. We are lost! We can never go home. The Dark Knight (c)codage - Kanala - texte (c)Long Ways to Go Yet, Howard Shore

Tenue - Make up

Burrow to the bottom.

I buried the unseemly urges, deep down in the ground with the roots. But it's all coming up to the surface, maybe it's getting ready to bloom and I don't wanna be a monster in the making. I don't wanna be more bitter than sweet. I don't know how to be just standing by blankly, not getting angry. 'Cause another and another coming up out of the gutter, 'til I'm drowning in an ocean of entitled motherfuckers and they're pushing all my buttons but they never seem to wonder why, another and another, ask each other . -- feat. @Bruce Wayne

Halloween 2022, Nuit :

Ses oreilles réagissent au moindre bruit. Le zip du câble, la claque de la cape, la frappe de ces bottes lourdes sur le bitume. Elle sait immédiatement qu'il est dans son dos, même si il a pris les précautions pour arriver le plus discrètement possible. Elle entend aussi les sirènes, les cris de panique des clients et employés, le fracas ayant lieu à l'intérieur même du bâtiment. Toutes les sources de bruits mettent à l'épreuve son audition en cet instant. Tout la rend d'autant plus sensible, susceptible. Même les cris de Hector, ses gémissements, ses plaintes où il dit en marmonnant qu'il va lui dire, qu'il la supplie d'arrêter l'agacent. La réponse de Batman ne fait que parachever cet état de crispation et lui soutirer un souffle acerbe.

« On reparlera de validité quand je ne verrai plus dans les journaux de Gotham le mot ninja et ton nom juste après, hm ? »

Les mots sont prononcés sèchement, violemment, à l'égal d'une gifle. La zambésienne rejette en arrière sa tête et claque même la langue contre son palais pour bien enfoncer de par cette gestuelle son propos. Pourquoi s'est-elle justifiée, quand de toutes façons la confiance entre eux s'est depuis bien longtemps brisée. Quand au final, elle s'est remise en question sur ses principes pour voir que dès son retour, cet homme qu'elle n'a ne serait-ce qu'un peu respecté au fil des missions partagées, se soit permis ces ... ses yeux s'écarquillent, sa mâchoire se crispe. Non, ça ne sert à rien de remuer le couteau dans la plaie.

« Sérieuses, mais pas mortelles. »

Vixen inspire profondément dans un besoin de rester sous contrôle, bien qu'elle sente ses griffes se planter un peu plus dans la chair sous l'impulsion d'un long et grisant frisson. Et Hector geint, faiblement, en essayant enfin de parler, de dire où se trouve le local tant recherché par la justicière. La voix métallique de Batman vient cependant s'imposer et empêcher la brune d'entendre le tiers du discours fait dans le délire de la souffrance du criminel.

« Tais-toi. »

Cela vaut pour l'un comme pour l'autre. Elle est à fleur de peau. Sa bête intérieure secoue violemment les barres de cette cage, car elle veut s'exprimer, rugir toute la hargne, toute la colère ressentie à l'égard de ces deux bords entre lesquels elle est prise en sandwich, de façon imagée. Vient soudain le coup. Précis, violent, qui assomme pour de bon Johansson. Une nouvelle vague la fait tressauter et réagir. Johansson n'est plus sa cible en cet instant. C'est lui, Batman. Lui qui peut voir ces iris verts, luisant sous les halos de lumière tamisée leur soudaine disparition sous la dilatation des pupilles de la jeune femme. Lui qui peut la voir se détacher du criminel pour fondre littéralement sur lui, et le plaquer de dos contre le mur de cette rue. Elle qui n'a jamais eu peur de le confronter malgré son intimidante présence, le risque de frappe. Ça a sûrement et quasiment toujours marché avec ses partenaires, ses camarades. Mais avec elle, il oublie que c'est une autre histoire.

« Et si je dis oui. Si je suis tes ordres comme une bonne chienne sous ta coupe, tu vas faire quoi ensuite ? Le marquer au fer rouge sur la joue ? Le scarifier aux jambes jusqu'à ce qu'il te donne le nom d'un plus gros poisson ? Le faire disparaître comme les employés de Sionis ? »

Elle se presse contre son armure, poitrine contre poitrine. Regard noir contre regard noir. Cette fois, il peut sentir sous la pression qu'effectue Vixen sur sa personne et donc son armure, que ce n'est plus le poids d'une panthère qui agit en cet instant ... mais bien celui d'un tigre. La respiration de Vixen se fait plus tremblante en raison de ses crispations, et de cette maîtrise dont elle fait preuve pour ne pas franchir cette ligne. Son souffle est chaud, vaporeux, avec ces nappes frappant, glissant le long de l'armure du Batman. Oui, ils n'ont pas le temps de mettre les points sur les i. La police arrive et va établir son périmètre de sécurité et si ils tardent, c'est aussi bien la position du local que toute autre information d'intérêt qui risquent de leur passer sous le nez. Alors elle le relâche en exprimant toute sa hargne par une pousse et un grognement, avant de pivoter sur ses hanches et récupérer Johansson en le portant comme une princesse.

« Je te suis. Mais une seule entourloupe, une seule ... et je me ferai un plaisir de te montrer ce que ça fait de littéralement libérer la Bête. »

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Bruce Wayne & Mari McCabe

« Bar de Strip Tease, East End, 31 octobre 2022 »

L’appel à la raison ne sera pas répété. Ni pour elle, ni pour personne d’autre. Je sais que je marche en quelque sorte sur le fil, puisque je connais les instincts animaux, presque bestiaux, de la jeune native du Zambèze. Elle est tendue. Vixen n’a jamais brillé par sa patience, si ce n’est pour la traque. Mais comme la panthère qu’elle incarne aux yeux de certains de ses adversaires, traquer n’est pas une finalité en soi, il reste encore à s’imposer, d’une façon ou d’une autre. Et être prise sur le vif et à découvert, ce n’est une posture pour personne. Acerbe, elle m’agresse en retour. Comme si les faits devaient être lus à la lumière d’une forme de réciprocité, alors qu’ils ne sont que des faits et rien de plus. Ils peuvent se cumuler, ou se compléter, ou évoluer sans lien d’aucune sorte les uns avec les autres… Même s’il existe parfois un lien secret, un canal qui les relie tous.

Je ne réponds rien d’abord, comme je le fais souvent. Economie de mots. A plus d’un titre, et pour quantité de raisons différentes. Pendant que la belle meuble le silence par ses piques acerbes, je continue de me rapprocher, et la sent se tendre, et me claquer de me taire. A moins que ça ne soit à sa victime, qui n’a jamais autant ressemblé à une antilope que l’on peut désosser à coups de crocs ? J’attends la sentence et la sanction qui vaudra son assentiment. Je ressens l’alerte au moment où je la vis, et encaisse d’un grognement le choc du dos de l’armure et du masque semi-rigide contre le mur. Mon imposante carcasse se tend et se prépare à la bagarre, biceps gonflés pour la maintenir contre moi mais à distance de coups de poings si on doit en arriver là.

La lutte,c ‘est aussi la science du placement, et de la juste appréciation des distances, et des efforts de chacun. Mais elle se plaque contre moi. Plus menue, et pourtant plus forte. Peut-être. On n’a encore jamais eu à l’éprouver. Mon regard noir distingue le sien, fait de braises incandescentes, et je pense que nous le ressentons tous deux à égale mesure ; si bagarre il y a, chacun de nous y laissera des plumes. Il va falloir jouer la fine.

Ne pas la provoquer serait le plus intelligent.

Sans doute.

Et dans les profondeurs de mon âme, sous l’armure et sous les muscles, la rage qui couve comme un feu violent, battu par les courants d’air.

| Peut être l’une ou l’autre de ces trois possibilités. Ou peut-être les trois. |

Seul compte ce qui est nécessaire, et ma voix les souffle ces arguments, pas comme des possibilités en fin de compte, mais plutôt comme des options clairement envisagées, en passe peut-être d’être entérinées. La force qui s’exerce sur moi, la pression physique, se fait telle que je comprend nettement la menace, mais que je ne lui donne pas suite, mais elle s’apprête à accéder à ma demande. Malgré la menace, je comprends que si elle n’a pas attaqué, Vixen, c’est d’abord parce qu’elle a encore une petite part d’espoir que les choses s’arrangent, et que nous partions chacun avec toutes nos plumes. Elle emporte le type et me menace, encore.

| C’est le mauvais endroit pour ça ; cette ville est un asile d’aliénés à ciel ouvert, pas une réserve animalière pour animaux dangereux. |

Je tends les bras.

| Je n’ai pas de véhicule et tu n’as pas d’équipement. Tu vas devoir me faire confiance. Le hisser avec moi, et prendre ma suite à chaque filin que je te laisse. |

Regard, de haut en bas, une étincelle de défi.

| Si le félin sait grimper. |

Et vise le toit suivant, avec l’assistant du lanceur qui estime sur son mini-écran la distance, l’angle, la probabilité de s’agripper au rebord. Il faut se dépêcher.

Quand les policiers balaient la ruelle de leurs lampes soulignant leurs armes, Vixen est cinq mètres au-dessus d’eux, et je l’aide à se hisser. Il nous faut encore encore heure d’efforts et de silence pour arriver hors de vue de caméras, de drones et d’hélicoptères, pour envoyer un seau d’eau sur Johansson entre plusieurs containers de poubelles d’un grand magasin de l’hyper centre.

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I buried the unseemly urges, deep down in the ground with the roots. But it's all coming up to the surface, maybe it's getting ready to bloom and I don't wanna be a monster in the making. I don't wanna be more bitter than sweet. I don't know how to be just standing by blankly, not getting angry. 'Cause another and another coming up out of the gutter, 'til I'm drowning in an ocean of entitled motherfuckers and they're pushing all my buttons but they never seem to wonder why, another and another, ask each other . -- feat. @Bruce Wayne

Halloween 2022, Nuit :

Si la rage gronde sous cette armure, il en est de même sous cette peau brune, exempte de toute protection. Et c'est sans doute là que réside cet aspect pernicieux, dangereux. Sa vulnérabilité n'est qu'une façade. D'autant plus quand sur cette même peau les quelques gouttes de sang versé par le criminel À une époque, ce genre de confrontation n'aurait jamais eu lieu. Malheureusement, cette époque est révolue et chaque partie en a conscience. Bien que Mari concède, elle ne se montre pas pour autant encline à le croire. Car il n'y a rien à croire. Car elle ne le comprend pas, plus. Ces leçons de moralité sur l'usage de la force, cette demi mesure et ces reproches et au final, pour en arriver là. Il avait remis en cause les valeurs de la zambésienne pour que dalle. Pour être à égalité. Voir pire si il s'est définitivement mis à jouer avec ces fameuses ombres qu'il est censé combattre.

« Et peut-être qu'on en viendra aux mains ... Jeux de mains, jeux de vilains. »

Une provocation comme une menace, dans laquelle s'affirme le côté bestial et imposant de la gardienne du Totem. Si il va trop loin, elle ne sera pas là pour le ramener dans la lumière, et lui faire la leçon. Elle sera définitivement là pour le traîner sur ce même chemin qu'un jour il lui a reprocher de prendre afin qu'il en sente toute la teneur. Ce vent de mépris, ce goût d'impertinence, mais surtout l'essence même de ce qui s'impose en tangente entre l'hypocrite moralité et la franche expression de ce que refoule l'humanité. Vixen fait donc le choix de rester en attente, bien qu'elle ne se gêne guère pour piétiner de son pied.

« Ah bon ... Pourtant ... vu les alias, il y a une sacrée faune locale. »

Elle hausse ensuite les sourcils, face à l'énoncé de ce plan. Qui, en soi, est logique. Alors pourquoi semble-t-elle aussi soudainement détachée, voir amusée. Son regard de haut en bas sur sa personne ? Certes, d'une légère secousse de la tête et d'un air lui demandant si il a bien fini de reluquer, elle s'empare aisément de cette perche tendue. Même si le connaissant il en fera fi après sa remarque concernant ses capacités d'escalade.

« En plus de douter de mes valeurs, tu doutes maintenant de mes capacités ? Dieu, Batman. Tu as vraiment besoin que je te rafraîchisse la mémoire. »

L'éclat et la verve face au défi lui est donc rendue. À sa grande surprise elle se montre coopérative, voir trop. Elle se plaît même à être un temps dirigé par sa personne et volontairement laisser des intervalles entre chaque moments où ils doivent faire en sorte autant d'embarquer Johansson que de se poser après l'effort. Jusqu'à ce que Vixen en décide autrement, ou plutôt ... qu'elle fasse en sorte de lui rafraîchir la mémoire. Et comment me direz-vous. En marchant soudain sur les murs des immeubles, sans aucune aide, tout en portant Johansson durant sa longue et aérienne sieste. Aidée par l'esprit de la mygale goliath qui alors s'échappe en une nappe mystique autour de sa personne, Mari se met donc à marcher et porter sans mal le criminel, et ainsi rejoindre Batman lors de cette nouvelle hisse. Une fois à sa hauteur, autant dire qu'elle ne se gêne pas pour le jauger du regard pendant quelques secondes, de cet air espiègle et dévorant.

« Sérieusement. Tu croyais que la faune se résumait seulement aux chats ? »

Et elle éclate d'un rire franc et moqueur, en avançant sur cette terrasse de ce pas élégant mais empli de toute cette arrogance et cet orgueil.

« À force de t'empêtrer dans tes ténèbres, on dirait bien que même un aveugle voit mieux que toi. »

Finalement, ils arrivent à destination. Dans cet ... abri. Plutôt ces piles de containers qui n'ont rien de très sécurisant au demeurant. Mais bon, pourquoi s'en plaindre. Johansson est balancé sans aucune douceur à terre par la zambésienne, qui profite enfin de ne plus avoir cet enfoiré entre les bras pour s'étirer et renifler sa peau par peur que l'eau de cologne dont l'autre s'est badigeonné avant de rejoindre la boîte de strip tease s'imprime un temps sur sa peau. Cependant, elle ne reste pas loin de celui-ci pour imposer une constante menace autant sur le criminel que sur le Chevalier Noir. En parlant de lui, il s'avance avec ce seau d'eau, mais Mari l'arrête de suite en l'attrapant au bras, au moment où il s'apprête à en jeter le contenu sur Johansson.

« Hin, hin. Ma proie, mes conditions. Si tu veux avoir une chance de l'interroger après moi, je veux d'abord savoir ce qui te prend, Batman. Tu as été le premier à me faire des leçons de morale sur mes méthodes, et regarde toi. »

Il croyait que sa soudaine docilité avait un traître lien avec un quelconque espoir ? Non, c'était justement pour se remettre à l'acculer.

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« Bar de Strip Tease, East End, 31 octobre 2022 »

L'épreuve est totale. Il n'y a plus de place pour autre chose que pour la poursuite de la mission, qui ne jamais s'arrête. Elle continue, sous d'autres formes. Et cette fois il est question de poursuivre une enquête aussi terrible que sanglante, elle prend l'apparence d'une sombre histoire de traite d'êtres humains. C'est un des pires crimes qui soient avec le meurtre, car subordonner l'âme et la conscience humaine à des intérêts privés, et souvent cruels, c'est un niveau élevé sur l'échelle du pire. Mais quoiqu'il arrive l'Humanité toujours me prouve qu'elle est capable d'aller plus loin sur cette fameuse échelle ; à chaque fois qu'on croit avoir vu un maximum d'atteint, un autre le remplace. Pour le moment, j'en suis encore aux présomptions, aux indices. Il y a quelque chose, ça existe, et c'est bien concret. Surtout pour ceux qui en souffrent.

Je sais ce que Vixen veut dire. Mais le jugement des autres sur ma propre déchéance ne m'émeuvent guère ; je suis simplement en position de mener à bien cet axe-là de mon propre grand Plan. Qui avance à tous les niveaux, comme attendu. Comme toujours je choisis donc l'économie de mots, qui m'épargne à peu de frais l'embarras de devoir tout avancer et tout justifier. La belle menace et promet, sûre de sa force comme toujours. Ca a depuis longtemps été une de ses armes, en vérité. Belle à se damner, d'un naturel plutôt avenant et ouvert, elle en aura ému plus d'un, et comme on l'a vu ce soir, elle n'a rien perdu de sa superbe.

Je sais moi aussi que l'apparence est une arme, même si j'en use d'une toute autre façon aujourd'hui, il a pu m'arriver d'utiliser le masque de Bruce Wayne, le civil, le galant, pour parvenir à mes fins quand la situation nécessitait un peu plus de tact, de doigté et de diplomatie, que mes sorties habituelles sous le masque de Batman.

| Il y en a quelques uns, c'est vrai. |

Batman, Catwoman... Rien que cela, déjà. Mais soit, de toute façon l'heure est à l'épreuve et au test, quand je me retrouve en position. Le lien qui nous unit, alternant entre défi et opposition, nous met bientôt aux limites à définir de ses propres pouvoirs.

Je n'ai plus qu'à déglutir quand j'observe la fameuse piqûre de rappel. La lumière des néons et reverbères de la ville renvoient ses muscles roulant sur ses bras et gonflent ses cuisses et ses mollets, tendent ses biceps et l'amènent à porter le type. Pas comme un fétu de paille mais pas loin, d'une agilité que sa force apparente vient presque défier. La voilà qui me regarde alors, plus petite et pourtant presque d'une présence plus massive que la mienne. A cet instant, son ombre renvoie un espace bien différent de celui que sa carrure humaine le laisse entendre. Et je lui renvoie un regard qui jauge moins sans doute, mais qui s'étrécit en plissant les paupières. Je me rappelle évidemment le niveau de puissance de ses capacités, mais moins la versatilité de ses pouvoirs. Elle peut en faire, des choses.

Ca la range dans les dangers potentiels

Je ne ferais pas l'erreur de la confondre avec un être humain à part entière

| Non. Je me rappelle qu'une large partie du monde animal veut aussi ma peau, ou est en capacité d'y prétendre. Si ça devient ton cas, Vixen, prends un ticket. |

La rebuffade ne m'atteint pas. On me dépeint comme un ange, ou un démon, et pour les uns comme les autres j'ai mes qualités et mes défauts. Et souvent mes faiblesses, morales, ou physiques. Capacitaires. Réelles, ou supposées. Parfois réelles mais seulement supposées. L'essentiel reste encore et toujours de satisfaire à mes objectifs.

Mais alors que je m'apprête à avancer d'une nouvelle étape dans l'interrogatoire, la belle retient mon bras. Je me retiens, alors, et lui fais face, longuement. Yeux dans les yeux, les miens si sombres, les siens, plus colorés mais aussi plus sauvages, comme si derrière eux couvait le feu

| Est-ce de morale dont il s'agit quand les commandements s'imposent comme la loi? |

Ne pas tuer. Pas directement en tout cas, quand les criminels sont parfois victimes de leurs propres exactions.

| J'ai changé. |

Comment l'expliquer, et pourquoi ? Pourquoi à elle?

| Je suis parti deux ans. Pour vous. Dix, pour moi. |

Qu'elle imagine, seulement. Qu'elle entrevoit la cruelle vérité induite. Ce n'est en rien une complainte, mais un constat. Les circonstances ont changé, et pas qu'un peu. Le micro renvoie mon timbre rauque, presque électrique.

| Et quand je suis rentré, Joker a cru avoir vent de rumeurs sur moi. Avant qu'il ne sache que je sois bel et bien revenu. Alors, il a décidé de trancher. Il a pris en otage des orphelins et a menacé de tout faire sauter, d'un mécanisme que j'étais le seul à connaître, et le seul à pouvoir désamorcer dans un temps très court. Le destin pourrait faire croire qu'il savait et qu'il me testait, mais en fait, non. Il ne savait rien. Aucune conviction sur le sujet. Il a simplement essayé. |

Qu'il soit un monstre n'est pas nouveau. Qu'ils soient plus ingérables que jamais est une nouvelle échelle du « pire », comme je l'ai noté plus tôt. Et surtout, l'Humanité et les héros encore présents ont démontré leur incapacité à maintenir le même statu quo que nous, avec le crime.

| Alors, il faut régler le problème. Définitivement, cette fois. |

Et il a tué Alfred. Et Jason. Le premier dans le manoir pris d'assaut et incendié par la racaille, le second battu à mort par ses propres soins. Trop, c'en est trop. La migraine d'outre-monde pulse à mes tempes et me fait plisser les yeux, détourner le regard.

Mon Grand Plan.

| Cet endroit n'est pas sécurisé. Soit tu l'interroges vite. Soit je le fais. Mais ça ne compte pas, ce que nous sommes, pas pour l'instant. |

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Halloween 2022, Nuit :

Bien qu'un relatif cessez le feu soit effectif durant leur marche, Mari McCabe ne relâche pas pour autant son attention. Elle est même d'autant plus alerte en raison de cette situation, n'hésitant pas à faire quelque démonstration de ses capacités dans un degré raisonnable ne la mettant pas en péril face à l'esprit analytique de Batman. Car si il reste bon combattant, c'est surtout son sens tactique et cette adaptabilité égale à celle de Mari qui sont les balles pouvant à tout moment vous imposer leur douloureuse déchirure. En le regardant durant cette montée, avec Hector dans ses bras, Mari ne s'est pas gênée pour le confronter encore et encore pour bien lui affirmer que certes elle ne gagnerait pas du terrain, mais ... lui non plus !

« J'ai une tête à faire la queue au boucher de Walmart ? Après ... ça peut se négocier si c'est toi qui me donnes le ticket. »

Réplique-t-elle sans ménagement en affichant un sourire radieux, mais un tantinet narquois. Ce n'est pas pour amuser la galerie qu'elle se permet une telle attitude, à vrai dire. Mais bien dans cette optique de montrer que malgré son allure que certains qualifient de sensuelle et bonne à clouer rapidement au lit (Nalavia s'en souvient sans doute encore en raison de la fraîcheur du souvenir de cette enquête) elle peut aisément lever le genou et ensuite enchaîner sur un enfoncé du talon en guise de variante au direct du droit. Et si cela la range dans la catégorie dangereuse à manipuler avec précaution, c'est tant mieux !

« Là où il y a une loi, il y a aussi une manière de la contourner. Parfois, la morale personnelle et le contexte exigent que nous prenions des décisions qui vont au-delà des règles établies. Et puis ... les seuls commandements imposés le sont par des gens qui ont su créer des fables dans seul but de détourner l'homme de ce qui se trouve face à lui ainsi qu'à ses pieds. »

Oh une petite pensée philosophique et un brin pragmatique. Rien de mieux que ce genre de moments quand on s'apprête à passer sous interrogatoire musclé un criminel impliqué dans le kidnapping de gens d'une communauté qui ne cherchait qu'à vivre mieux dans un quartier sommes toutes déjà bien bordélique. Et pourtant, cela relève aussi le caractère très terre à terre de Vixen. Ce caractère qui d'ailleurs fait voler les houppettes méchées des médias conservateurs de ce pays. Est-ce qu'elle en a quelque chose à faire ? Pas vraiment.

« On a déjà eu cette conversation, je te rappelle. Même si là, je passais pour la connasse hystérique et dangereuse. Ce ne sont pas tes mots, mais ça en avait l'attitude et le regard. »

Nouvelle piqûre de rappel. C'est pire qu'une guêpe, quand elle s'y met. Et le pire dans tout cela, c'est qu'elle le fait en restant calme. Acerbe, acide, mais calme. Comme en cet instant d'ailleurs, alors qu'elle l'attrape au bras, le jauge, se plonge dans ses iris brunes cerclées par cette couleur noire rendant le contraste aussi saisissant que dur. Et là, il commence. Il lui explique ce qui a changé. Cette notion de temps distordu entre son départ et le temps qu'ils ont passé dans cet ailleurs. Une notion qu'elle avait pu effleurer malgré elle il y a de ça un temps, d'ailleurs ... en Egypte, près d'Alexandrie. Mari arque un sourcil et reste là à le dévisager, l'écouter. À entrevoir ne serait-ce que dans ce changement de ton venant de ce micro, ou ne serait-ce qu'un peu dans son regard la dureté de cette évidence. Il a changé, ou plutôt cette distorsion entre dix ans de bataille pour revenir avec deux ans sabotés. Le revers de la médaille.

« Je vais faire comme si il n'y avait pas plus. »

Même si lui ne la connaît pas, elle sait. Elle sait car elle a vécu un similaire, où les hommes ne se déguisaient pas en clowns. C'était des militaires, des mercenaires, des hommes civils, que l'on considérait pour certains comme une part de sa famille. Certes leurs situations sont différentes. Mais il y a dans ces attitudes, ces constats des similitudes que sûrement le Chevalier Noir n'attendait sûrement pas. Il détourne le regard, et elle le relâche, non sans se décaler et ainsi engager la suite des événements.

« Et donc. Ça te donne le droit d'acter que tu feras mieux que les autres ? Passe moi le seau. »

Finit-elle par dire sèchement, en lui prenant l'objet de la main avec une poigne ferme dégageant autant sa détermination que son aptitude à dominer son environnement. Mari s'avance d'un pas lent, lui permettant d'étudier la situation avant d'agir. Johansson est à terre, toujours dans les vapes. Quoique ... elle voit dans sa très mauvaise simulation d'homme évanoui les quelques indices de mouvements prouvant son semi réveil, et le fait qu'il ait conscience de la présence de la zambésienne et de Batman via ces légers spasmes musculaires. Elle balance donc l'entièreté du seau sur la figure du criminel en faisant en sorte que la coulure le claque et l'étouffe assez pour s'agiter et essayer de s'en dégager. Et ce, malgré sa piètre condition physique.

« Alors Johansson. On simule ? »

Elle s'accroupit, pendant qu'une nappe spirituelle commence à doucement embrasser son corps. Ce n'est pour une fois pas un mammifère, ni une araignée qui se dessine, s'impose comme la présence dangereuse et mortelle. Johansson en a d'ailleurs un rire nerveux à la vision de la chose.

« Je t'ai dit que je sais rien, connasse. Et c'est pas avec ton espèce de fourmi que tu vas pouvoir me la mettre à l'envers. »

« Ça, c'est parce que tu ne connais rien de la nature qui t'entoure, tocard. »

Mari vient alors l'attraper vivement à la main droite. Johansson ne comprend pas ce qu'il lui arrive et se met à rire, rire, jusqu'à ce que sa grimace moqueuse commence à se dénaturer en une tordue de douleur horrible allant jusqu'à lui faire agiter violemment la tête de toutes parts. Fourmi rouge moissonneuse. Sa piqûre atteint le niveau trois en douleur sur l'index de Schmidt. Elle le relâche, alors qu'il perd encore une teinte de blanc sur sa peau et tremble. Vixen penche la tête sur le côté, observant d'abord les réactions du caucasien avant de se remettre à parler, et lui enlever brutalement une de ses chaussures.

« Je reprends ... La femme de Diokamba, et tout ceux du quartier que ton groupe a enlevé. Ils sont où. »

« JE SAIS PAS JE TE DIS !!! »

Elle l'attrape donc de sa main au pied, et les hurlements reprennent. C'est d'autant plus déchirant et horrible pour Hector parce que sous la plante de pied, il y a deux nerfs qui remontent assez rapidement les informations au cerveau. Cas typique, marcher sur un lego. Mais là, c'est comme si on plantait une tige métallique à blanc dans son ongle, en faisant en sorte de s'enfoncer et visser la dite tige.

« Ok ! OK JE VAIS TE DIRE ARRÊTE ARRÊTE »

« Bien on progresse. »

« Burnside, les ... les docks. Il ... Y'a un entrepôt, le 5D. Ils sont là m-mais ... avec mes hommes ... »

« Mhhh ... vrai. »

Mari roule des yeux et soupire, avant de se redresser et regarder Johansson la supplier de ne pas recommencer, avec son visage tordu, mouillé et pathétique qui est censé l'émouvoir. C'est une justicière après tout. Sauf qu'elle ne se montre en rien réceptive à son pauvre discours, et n'hésite aucunement à le pousser du pied en enfonçant son talon dans son ventre pour qu'il roule sur le dos. Elle se penche à nouveau et fouille dans les poches de sa veste pour récupérer son portable, puis utiliser son pouce pour ouvrir avec la commande de reconnaissance tactile l'écran. Finalement, la zambésienne revient vers Batman pour frapper doucement la coque du téléphone sur la poitrine de l'armure.

« Tu vois. Toujours au delà des règles établies par les hommes. Maintenant à toi, même si je pense que tu n'auras besoin de grand chose pour le cuisiner. »

Ses yeux brillent d'une étincelle pernicieuse, joueuse, palpitant sous une forme d'excitation. Sa voix est suave et empreinte de ce souffle chaud dû à la satisfaction d'avoir obtenu ce qu'elle voulait. Et sur ces mots, Mari s'occupe du portable pour envoyer un message sur le canal de discussion ouvert pour signaler que tout va bien, qu'Hector est sorti de la boîte avant de se faire cueillir par la police. Le tout en envoyant une adresse d'hôtel servant habituellement de point de chute aux criminels du genre de celui qui geint. Mais elle reste alerte, sur comment ça peut déraper. Mari a beau comprendre le Chevalier Noir, ce "définitif" sonne encore en elle. Et en mal.

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In the flood

In dreams I never left, I had courage like the beast. My eyеs, they never flеd, my arms would always reach. You've hardened with your words, maybe fear is armor too. My voice is not that strong when hurricanes come running from you. I am raindrops in the flood. I am emptiness, I am hope. I am lonely in a crowd but when you hear me you'll be near me, stay with me in the flood(skins) endlesslove.

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Bruce Wayne & Mari McCabe

« Bar de Strip Tease, East End, 31 octobre 2022 »

Vixen pue la confiance en elle. Elle se sait forte. Elle se sent forte, aussi. Peut-être se croit-elle invulnérable, ou peut-être que ça n’a pas d’importance à ses yeux. Au fond peu importe, ce qu’elle croit, ce qu’elle considère. Et je sais même si je n’ai que des brides de son histoire, qu’elle aussi elle a morflé. Mais pas comme les gens d’ici. Elle a ce côté presque jovial, indépendant, qui passe pour de l’arrogance pour n’importe quel gothamite des bas fonds ou de la haute. Une forme de prétention, à se réclamer d’une place qui n’est pas la nôtre. Se faire plus forte et plus solide qu’on ne l’est. Parce qu’on considère tous au fond de nous, le plus naturellement du monde, que nous vivons avec ce qui se fait de pire. Avec Joker, avec Bane, avec tous ceux qui forment la lie de l’Humanité et tous les fous furieux du monde, concentrés dans cet endroit comme s’il s’agissait de leur propre purgatoire. De l’éternité de leur châtiment, et du leur. Car dans tout cela ce qui sonne comme l’évidence, c’est que nous sommes nous aussi tous autant compromis.

C’est mon tour de sourire, d’une virgule presque fantôme tant elle est ténue.

| Je ne le crois pas. Aussi imparfait soit-il, ce pays avait jadis le cran de décider des lois de son propre voisinage et de se rêver d’une plus grande destinée collective. Ces lois, celles que je défends, sont celles qui protègent et qui punissent. Le reste, c’est au peuple de le défendre. |

Puisqu’il est né dans le confort relatif d’une civilisation qui pourvoie pour l’essentiel à l’accomplissement de ses besoins primaires, avec plus de facilité que jamais auparavant dans l’histoire. Tous les problèmes ne sont pas réglés. Il y en a beaucoup qui ont faim, qui n’ont pas de toit. Mais les masses sont nourries, logées, employées. L’Homme a remis sa propre sécurité dans la main d’institutions qu’il a pourtant laissées corrompre, et accoutumé depuis au confort et à la moralité qu’il a édifiés autour de lui comme une protection dont il sait que s’il l’abat ce sera pire que moi, car il n’est pas prêt à la remplacer. Le serpent qui se mord la queue. La finalité de mon grand plan. Et devant l’aspect inique que prend la justice et la sécurité, je comprends plus que jamais l’attrait pour le chaos qu’ont ces citadins désillusionnés.

| Tu es dangereuse, Vixen. Et hystérique, sans doute sous une forme ou une autre. |

Je ne dis rien de l’insulte qu’elle a elle-même conclue, laissant par taquinerie muette le coup porter tout seul. Elle même temporise, et accepte de ne pas se lancer droit sur la piste de mes raisons. Je la frustre plus que je ne l’énerve vraiment, je le sens.

| Je ferais, du moins. |

Mieux, c’est la conviction que j’ai depuis toujours. Pas par arrogance, mais par pragmatisme ; la ville a joué de mes fragilités et de mon histoire pour faire de moi un croque-mitaine de ses propres légendes, mais tout cela m’aura rendu bien plus à même de régler, ou au moins de travailler aux problèmes, à tous ceux qui sont inhérents à cette situation.

Je suis légitime parce que je suis le seul à faire ce travail depuis plus de vingt ans, sans pauses d’aucune sorte, sans arrêt, mais c’est bien tout. Le bouclier du pauvre, de celui qui n’a pas d’autres solutions. J’y ai travaillé, pourtant, et j’y travaillerais encore.

Je la laisse commencer, puisque tel est son souhait, je suis là pour la surveiller de toute façon, maintenant.

J’écoute, en silence. J’enregistre. Je n’interrompt rien, sachant très bien à quel point la poursuite d’un interrogatoire sans pause ni mesures d’aucune sorte est précieux pour un interrogateur. Elle l’utilise en le manipulant, physiquement certes, mais surtout pour faire pression sur son esprit. Il lui débite ce qu’elle veut, même si Vixen doit s’y reprendre à plusieurs fois. Elle me laisse enfin la place, et je vois à ses pupilles légèrement dilatées qu’elle a hâte d’entendre la suite, et d’y assister. Un message, visiblement.

Mais je me penche sur le type, qui essaie de reculer en se traînant au sol. Ma botte lui écrase le pied, et la cheville avec. Il pousse un râle, puis un gémissement misérable.

| Pourquoi kidnapper des gens ET faire venir des filles depuis l’autre côté de l’océan? |

Il geint, dresse ses bras entre nous, essaie de se soutirer à la poigne de fer qui lui serre le cou.

| Parle tout de suite ou souffre plus. |

Je tire de ma ceinture le bat-symbole chauffé à blanc, qui ressort de sa cavité en fumant et en grésillant, cartouche de combustible tintant au sol alors que je l’approche de sa joue, lui maintenant toujours le col.

Le type écarquille les yeux, terrifié à l’idée de la douleur qui va s’imposer à lui, en plus de l’humiliation, de ses conséquences, et du futur auquel ça le vouera.

| Parle! |

Il débite tout, alors. La façon dont il participe au trafic, pourquoi ils le font, pourquoi mêler des étrangères à des filles d’ici. Pourquoi, pourquoi, pourquoi. Et je ne vais pas le marquer maintenant qu’il a parlé, si ?

Il hurle comme les autres quand sa peau crisse, gonfle, cloque, éclate sous la pression d’acier ardent que je lui impose, et son visage fume, écarlate, meurtri, sanguinolent. Il s’évanouir au moment du choc ; l’infliger en cognant est la seule preuve de miséricorde que je suis prêt à accomplir. Et le type retombe, dans le silence.

Maître de mon souffle et de mes émotions, je me tourne vers l’autre justicière.

| J’irais demain, le temps de reconnaître les lieux. C’est peut être un piège, ça fait des semaines que je suis dans leur dos, on n’est pas à l’abri d’une mauvaise information partagée innocemment depuis la tête du trafic, avec Sionis et les autres. |

Simple information ; si elle le fait plus tôt, ce sera seule. Je désigne le type du regard, inanimé.

| Je l’emmène. |

Et redresse les yeux vers elle ; Vixen n’a pas à savoir où.

| Catwoman a des contacts et des gens de son entourage dont les proches sont également victimes de ce trafic. Si tu as besoin d’aide pour leur identité ou leur réinsertion... |

Mission accomplie, pour ce soir.

(c) DΛNDELION

I'm Vengeance. I'm the Night. I'm Batman.

Don't say goodbye. Don't say I didn't try... These tears we cry. Are falling rain. For all the lies you told us. The hurt, the blame! And we will weep. To be so alone. We are lost! We can never go home. The Dark Knight (c)codage - Kanala - texte (c)Long Ways to Go Yet, Howard Shore

Tenue - Make up

Burrow to the bottom.

I buried the unseemly urges, deep down in the ground with the roots. But it's all coming up to the surface, maybe it's getting ready to bloom and I don't wanna be a monster in the making. I don't wanna be more bitter than sweet. I don't know how to be just standing by blankly, not getting angry. 'Cause another and another coming up out of the gutter, 'til I'm drowning in an ocean of entitled motherfuckers and they're pushing all my buttons but they never seem to wonder why, another and another, ask each other . -- feat. @Bruce Wayne

Halloween 2022, Nuit :

Ils sont là, tous. À exiger que l'on fasse, à s'imposer comme des figures et ensuite reprocher aux autres de rester acharnés alors qu'eux même à une époque ont fait preuve des mêmes errances et vices. Ils vont dire s’assagir et finalement retourner les tables dressées jusqu'à ce que la tâche soit impossible à enlever sur le drap blanc de la paix. Mais Vixen n'obéit pas à leur faux calme insensé. Si là où d'autres ont changé, elle a trop souvent été confronté à ces réalités dans lesquelles d'autres se morfondent, se corrompent. Elle a vu les limites, les discordances. La mort même de près, l'abandon à son échelle, ou bien celle d'un village en flammes où s'amoncellent des corps sans vie, des gens "sans histoire", comme on aime si facilement les appeler. Mais peu importe leurs chaînes, peu importe ce que Batman a pu penser ou pense d'elle en tant qu'hystérique, elle leur rit au nez. Parce qu'elle s'occupe d’assumer sa liberté, sans pour autant se renier. D'ailleurs à sa référence sur le danger qu'elle représente, elle ne se gêne pas pour émettre ce son avec la bouche, en serrant les dents avec un bruit de succion.

« On t'a déjà dit te regarder dans un miroir ? »

Pure question rhétorique, évidemment. Car on a déjà dû lui dire. De se regarder, de se remettre en question pour ... au final n'en faire qu'à sa tête. Tiens, ça ne vous rappellerait pas quelqu'un ? Sachant qu'avec Superman, elle a déjà eu l'occasion d'en parler, de se disputer, pour ne pas changer. Comme le dit l'expression, faites ce que je dis, mais pas ce que je fais. Et Batman est monté d'un cran comme elle l'avait prédit à l'époque. Parce qu'une guerre, quoi qu'on en dise, même si celle-ci se rapporte au crime, reste une guerre. Et dans un continent secoué où la guerre fait foi plus que la vie, tels les tsunamis et tremblements de terre ayant été un jour la philosophie de ce besoin de présent et de résilience d'un Japon révolu, Vixen s'est retrouvée imprimée de ces faits. Des impositions d'un voisinage dont Batman parle et qui la rend fortement amère.

« Fais donc, je te regarde. »

Dit-elle avec calme et une mesure laissant peser son propos. Provocation, défiance, elle a beau savoir le danger que représente le Chevalier Noir, elle ne montre pas pour autant patte blanche. Aussi réel le peu de respect existant encore entre eux, ou une certaine forme de reconnaissance dans l'être et la manière d'être, la tension reste le corps même de leur relation. Si l'on peut même définir cela comme une relation. Et Vixen regarde, après avoir interrogé pour ses propres desseins cet homme que de base elle avait torturé sous les mêmes assauts dont ont fait preuve ses ancêtres. Elle regarde de quelques coups d'oeil Batman faire preuve de cette violence qui lui a été reprochée, où la chair humaine est soudain désacralisée par des moyens brutaux méthodiques. Des choses que l'Homme se plaît à améliorer pour se dire au dessus de ce qui le rend si vulnérable et animal. Par la marque sur sa vache, pour la traire et marquer son appartenance. Par la poigne, par la saillie et l'outrage sur sa propre espèce. La zambésienne dévisage, étudie. Parce que le laisser faire a été aussi un moyen détourné de confirmer par les faits ce qui jusque là n'avaient été que des propos et des rumeurs. Sans un mot, discrète malgré les marques de fébrilité évidentes face à cette vision, la justicière s'est approchée. Parce qu'elle sait. Si elle part maintenant, elle pressent ce qu'il fera. Et cette fois la donne change.

« Non. »

Dit-elle en lui faisant face, alors que l'odeur de chair brûlée s'échappe dans tout son cendré et son ferrique mélange.

« Je l'emmène, et demain nous verrons. »

Elle n'a que faire de ses suggestions quand au trafic, quand aux kidnappings, bien que ce soit bien venu. Parce que Vixen sent comme l'animal vivant en elle, sous cette mesure imposée comme directive que si elle laisse cet homme ici, il ne reverra jamais la lumière que ce soit dans un lit d'hôpital ou sur un banc de parc.

« Et je te conseille de ne pas m'en empêcher. »

Au delà du conseil, plane la menace, la confrontation. En émane cette apparition éthérée qui alors s'impose elle aussi comme une loi oubliée par l'homme et ses mots, sous la forme d'un gorille à dos argenté. La loi de la nature qui un jour a donné, sans jamais pouvoir pardonner. Pensait-il réellement qu'ils en avaient fini ? Qu'elle lui donnerait gain de cause comme bien d'autres l'ont fait sous prétexte de son singulier statut de Chevalier Noir, ou de fantasme d'eau de peur, de désir sur pattes ? Ce sont donc des souffles lents, mesurés qui s'échappent, des poitrines qui vont et viennent au rythme de ces respirations; des regards qui ne perdent pas en intensité dans le but d'assurer à l'autre partie que rien ne le fera fléchir.

« Parce que je t'assure que je vais te donner l'envie d'appeler tes pathétiques nouveaux Robin de l'ombre. Et ça, ce n'est pas une promesse. »

Chaque mot est posé d'une voix grave, profonde, et grondante comme le serait le grondement d'un félin prêt à bondir sur sa proie. Ça c'est une menace, claire, nette. Celle du prédateur dominant son environnement. Bien qu'elle ne sache qui sont ces nouveaux petits suiveurs, elle n'est pas dupe. Ses instincts mettent son corps comme ses sens en alerte, dans une dangereuse mais prenante ambiance d'excitation et de position de force. Prête à riposter en se défendant de toute cette force l'habitant à présent, Mari attend, sans cesser de déchirer de ses iris émeraude l'obscurité voulue par ce regard brun.

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« Bar de Strip Tease, East End, 31 octobre 2022 »

La discussion prend une tournure encore moins plaisante que précédemment, quand il est clair que nous en sommes réduits à nous battre maintenant le corps, et le témoignage, du pâle type qui en est à profiter du commerce de la chair, et du désespoir humain. Je ne tolère qu’assez peu les criminels qui abusent des autres. Sur l’échelle du pire, ils font partie de l’engeance la plus difficile à accepter et à apprécier ; ils n’ont ni le panache ni l’intelligence des plans plus complexes, et se rabattent alors sur le plus simple des méfaits du monde ; profiter de l’avilissement du monde, et la faiblesse de ceux qui font ce qu’ils peuvent pour y survivre. Le monde criminel nécessite d’utiliser comme graisse pour ses rouages quelques valeurs cardinales, comme une forme de respect et d’ambition ; le besoin quand on fait le pire, de le parer du masque du beau. Les gens qui profitent des autres en général, et de la bassesse humaine en particulier, ne sont jamais que de véritables parasites, dont la bernacle est attachée au reste de l’Humanité pour en aspirer tout ce qu’ils sont capables d’utiliser. Un regard qui s’échange, son rire qui résonne, moqueur, et qui ne récolte que l’habituelle indifférence froide du Batman.

| Souvent. |

Quant au reste, il n’y a pas forcément besoin de rebondir dessus. Et la combattante se rapproche quand je marque l’individu, quand j’ai des prétentions manifestes sur sa capture. Je la toise, alors que le vent fait voleter la cape au niveau de mes jambes. Dans le lointain, un orage d’automne éclate, et l’éclair illumine le ciel une fraction de seconde.

| Noté, pour le conseil. |

Mais la menace est réelle, tangible. Déjà ma carapace musculaire se durcit et se contracte sous ma cape et sous mon armure, mes yeux se plissent, mon coeur bat plus vite, plus fort, mais toujours de façon contrôlée. Elle est capable d’une force et d’une facilité sans bornes, mais moi je me suis battu contre Bane, Joker, contre l’Epouvantail ou bien pire, contre Deathstroke.

Je pourrais dire quelque chose pour la convaincre. Pour lui faire comprendre le bien-fondé de ce que je fais. Pour cultiver la légende que je suis en train de construire autour du bat-justicier. Je sais que je peux faire tout ça, ou alors m’assurer que l’on ne perde pas de temps ou d’énergie à s’opposer inutilement.

Mais non. Ma décision est prise.

La confiance, ou l'opposition. Je ferais quelque chose de lui. Elle ? Elle a déjà eu ce qu'elle voulait. Alors si Vixen craint pour la sécurité du gars, elle peut toujours aller jusqu'au bout. Interposée, alors, je la toise, les yeux dans les yeux, à peut être deux pas. Prêt à agir, comme nous le sommes l'un et l'autre.

| Je l'emmène. |

Elle n'a pourtant pas l'air de vouloir s'écarter. Alors je continue de parler d'une voix dure et métallique.

| Pourquoi t'opposes-tu à moi sur son sort ? |

Je glisse un regard vers sa silhouette inanimée.

| Tu n'as jamais été tendre, avec les criminels. Pourquoi te méfier de moi, maintenant? |

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Don't say goodbye. Don't say I didn't try... These tears we cry. Are falling rain. For all the lies you told us. The hurt, the blame! And we will weep. To be so alone. We are lost! We can never go home. The Dark Knight (c)codage - Kanala - texte (c)Long Ways to Go Yet, Howard Shore

Tenue (lendemain soir)

Burrow to the bottom.

I buried the unseemly urges, deep down in the ground with the roots. But it's all coming up to the surface, maybe it's getting ready to bloom and I don't wanna be a monster in the making. I don't wanna be more bitter than sweet. I don't know how to be just standing by blankly, not getting angry. 'Cause another and another coming up out of the gutter, 'til I'm drowning in an ocean of entitled motherfuckers and they're pushing all my buttons but they never seem to wonder why, another and another, ask each other . -- feat. @Bruce Wayne

Halloween 2022, Nuit :

Pourquoi s'oppose-t-elle à lui. Alors que dans un sens, tout, tout en cet instant les rapproche plus qu'ils ne l'ont jamais été. Plus que quand, il se permettait de la juger sur ses façons de faire quand il s'agissait de punir des criminels du calibre de Johansson ou bien pire. Alors pourquoi ce pied posé pour l'empêcher d'aller plus loin. Parce que Vixen sait. Il est en train d'aller au delà de l'ordre naturel auquel elle s'est toujours vouée, auquel elle a été préparé. Dans la guerre comme sous un soleil mordant, sous les coups et les insultes d'un père au final réfractaire et ne se vouant qu'à une foi l'aveuglant plus que de raison. Tant de choses ont ponctué sa vie, l'ont faite orpheline de bien des principes et conforts que l'on peut s'octroyer avec du soutien. Et pourtant, si selon lui à une époque cette ligne de vie était intolérable, ignoble au possible, Batman s'est retrouvé près de cette même crevasse. Sauf qu'à sa différence, elle n'a jamais accepté de s'enfoncer dans les torrents pestilentiels de cette limite. Qu'elle sait aussi dans le fond que chaque chose en ce monde, animée par des battements d'un coeur, a besoin de ne serait-ce que d'une bouffée d'air frais pour se sentir revivre.

En cet instant, elle voit bien que cette tenue qu'il arbore n'est que le reliquat d'un passé auquel il tente soit de se raccrocher ou soit d'utiliser à des fins lui permettant que les autres (dont elle fait partie) se raccrochent pour mieux les endormir. Figure des ombres, étranger en devenir pensant que personne ne peut surpasser son sentiment et encore moins le comprendre. Et pourtant, Vixen le regarde comme si elle le connaissait, comme si elle l'avait déjà vu, dans son propre reflet. À ses débuts, sous une salve de mitraillettes, de cadavres troués qui ont jour fait ce que l'on pouvait définir comme sa famille. Et ensuite, ce dérapage face au besoin de survivre, de se venger. Le sang sur ses mains, les cadavres et ce besoin de sang allant au delà de ses buts premiers. Elle est déjà passé par là et elle sait ce que cela laisse comme marque quand enfin on arrive à se ressaisir. Mais le veut-il seulement.

« Parce que je vois ta putain de catharsis peut-être ? »

Claque-t-elle sèchement, prête elle aussi à engager à tout moment le combat, éviter toute tentative de prise, d'avantage sur sa personne en sachant leur actuelle promiscuité. L'air est lourd, chargé autant de leurs respirations contrôlées que des éclats menaçants qui ne cesse de fuser dans leurs iris. Oui, elle voit et elle pourrait toucher du doigt, planter, serrer à en faire craquer, mais elle ne le fait pas, par égard au peu de respect qu'elle a encore pour sa personne, et pour ce qu'un jour ils ont pu partager malgré les tensions.

« Et que tu as besoin de voir cette différence que tu m'as toujours reprochée. Même si tu dis que tu as changé, tu es toujours aussi borné et incapable de voir que tu vas encore foncer dans un mur avec tes nouveaux principes de martyr à la con. »

Ses dents se dévoilent sous la remontée de ses lèvres, une impulsion de dégout et de menace. Vixen n'est en rien du genre à conter fleurette. Elle n'a jamais eu peur de mettre les pieds dans le plat, de se montrer implacable et donc de ne jamais arrondir ces angles dont les gens aiment bien se leurrer pour essayer d'amener l'autre vers soi.

« Regarde. Ça va te servir à quoi de l'emmener. Tu l'as marqué comme un veau de cheptel, et maintenant tu vas l'emmener à l'abattoir pour l'éventrer ? C'est cool tu vas pouvoir lui mettre les crocs de boucher, vu comment je te l'ai préparé. »

Oui, il y a une différence nette entre eux. Celle où elle reste consciente de ce rebord duquel elle pourrait glisser en raison du sang répandu. Sauf qu'elle a appris à ne jamais donner ... non. Imposer cette mort à autrui, aussi infâme et pourri soit l'individu. Peut-être même que le sort qu'elle leur impose est pire que la mort. Et à cette pensée qui n'est que la goutte de trop, la justicière sent une migraine poindre et lui faire froncer le nez. Ses doigts pincent alors son arrête de nez, et sans aucune délicatesse elle passe à côté de lui en le repoussant d'un coup d'épaule envoyé à même son bras. Comme un coup envoyé à ce vieux reflet qu'elle déteste et qu'elle revoit.

« Et Superman et Wonder Woman cautionnent ça. Non mais on croit rêver. Tu sais quoi ? Tu as raison. Vas-y emmène le, fais ton trip avec tes nouveaux jouets. C'est cool de voir que tu vas encore morfler pour que dalle. Oh et demain ne t'étonne pas je que sois à cet entrepôt avant toi. Histoire que je n'ai pas encore le même genre de fiasco que ce soir sur la conscience. »

Finit-elle par concéder non sans gronder autant que le tonnerre fusant au loin. Elle agite ensuite sèchement l'une de ses mains pour d'autant plus écarter l'air qu'ils partagent, et le fait qu'elle va le laisser sans nul doute déraper un peu plus et souiller cette relique du passé à laquelle il tente encore de se raccrocher, malgré tout. Vixen fléchit le genou tandis que l'énergie éthérée émane à nouveau de son corps, bien que cette fois ce soit des ailes qui se déploient et déchargent dans leur majesté l'impulsion nécessaire à son vol.

(...)

1er Novembre 2022, Nuit :

Vixen a été femme de parole, aussi impulsive qu'elle ait été. Car le lendemain soir la zambésienne est effectivement à Burnside, devant ce fameux entrepôt 5D. Et déjà, les criminels amochés, mis en incapacité de toute possibilité de riposte tapissent le béton sale et mouillé par cette pluie ayant décidé de s'ajouter à ce tableau sanglant et violent. Dans ses poignes résident deux hommes aux nez et dents cassés, tenus par la chevelure. Les derniers en date d'une liste qui n'a pas fini de s'allonger, car en dehors de ce bâtiment, il n'étaient que sept. Et elle les traine de son pas assuré. Les traine le long de cette surface dure sans ne serait-ce leur laisser un minimum de dignité dans leurs vaines tentatives de redressé. Mais ils ne peuvent rien faire avec des tendons sectionnés, si ce n'est subir et bouger lamentablement dans ce qu'il leur reste en possibilité de mouvement. Maintenant qu'ils sont tus, ne reste plus que ceux de l'entrepôt, et sous l'évocation solitaire de cette perspective, la zambésienne sourit, on ne peut plus satisfaite de cette première sommation qu'elle venait de soumettre à ces salopards.

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Mari's Theme

In the flood

In dreams I never left, I had courage like the beast. My eyеs, they never flеd, my arms would always reach. You've hardened with your words, maybe fear is armor too. My voice is not that strong when hurricanes come running from you. I am raindrops in the flood. I am emptiness, I am hope. I am lonely in a crowd but when you hear me you'll be near me, stay with me in the flood(skins) endlesslove.

Burrow to the bottom

Bruce Wayne & Mari McCabe

« Bar de Strip Tease, East End, 31 octobre 2022 »

Le Grand Plan est lancé. Plus ou moins sur les rails, mais en tout cas lancé. Je sais qu’il subira son lot d’impondérables. Aucun plan ne survit au contact de l’ennemi, écrivait Moltke. Il avait raison, évidemment. Car aucun être humain, tout aussi intelligent ou servi par la technologie soit-il, a la capacité d’entrevoir toutes les conséquences possibles de ses actes, que ce soit sur les autres ou sur son environnement, sur ses propres capacités. Tout au plus pouvons-nous nous protéger des risques, à demi, plus que tout à fait. Il n’en reste pas moins que je ne maîtrise pas grand-chose, et que je ne peux jamais espérer que de laisser les choses suivre leur cours, en m’adaptant quand c’est possible. Et quand ça ne l’est pas, de serrer les dents, et d’encaisser.

Vixen est dubitative, et comprendre pour partie le problème la rend mordante.

Ce n’est pas une surprise, mais elle est une nouvelle inconnue qu’il faut bien gérer.

Elle désapprouve.

Son avis m’intéresse à demi, mais seulement pour les conséquences qu’il peut générer. Brutale, sa réprobation peut se répercuter dans de nouveaux bâtons placés dans les engrenages que je compte bien déployer. Je la regarde alors, pendant un long moment en la laissant déverser toute sa verve hargneuse, et pourtant précise, factuelle.

| J’ai toujours été un croque-mitaine, pour les criminels de cette ville. |

La voix est dure, assourdie et rendue rageuse par le micro de mon masque.

| Je ne suis pas un martyr. Je ne l’ai jamais pensé. Je suis volontaire pour faire ce que je fais. Et je fais ce pourquoi je suis fait. |

Fataliste plus que martyr, mais j’instille l’idée que la déchéance et ma subornation à ma quête est aussi totale qu’irrémédiable. Et je ne réponds pas plus à la demande explicite de ce qu’il adviendra de ce type, pas dans l’indifférence à son sort, mais plutôt dans la certitude absolue que je suis celui qui peut le punir à la hauteur de ce qu’il mérite, et que justement cette sanction ne regarde plus personne d’autre que lui et moi. Ca personnalise terriblement le lien entre le monde du crime et moi, et fait prendre à ma quête une tournure éminemment plus personnelle.

C’est entre eux et moi.

C’est comme ça que ça a commencé.

C’est comme ça que ça finira. Il faut encore apporter du soin à l’image de la Croisade, tout aussi noire soit-elle. Il faut continuer de dépeindre le tableau dont j’ai besoin pour avancer, regard qui glisse vers la silhouette inerte, au sol.

| Ce n’est pas un fiasco, Vixen. C’est une étape. |

Et redresse mes yeux noirs droits sur elle.

| Et elle était nécessaire pour avancer. |

Le silence sur la Ligue de Justice vaut plus que des mots, et installera l’inconnu, l’inconnu signifiant le plus souvent malaise, l’incompréhension, et en définitive, l’opposition.

La transformation achève la conversation, et c’est en la suivant du regard que je décide d’appeler du renfort par micro, et de repartir hanter ma ville comme l’ectoplasme tapis dans l’ombre, que tout le monde craint un jour de rencontrer pour le danger latent qu’il fait peser, synonyme sans aucun doute des pires horreurs.

Et le lendemain, je n’ai qu’à m’assurer qu’elle suive la piste, qu’elle continue.

Et qu’elle doute. Qu’elle se demande, elle comme tous les autres, si je suis là, quelque part sur les hauteurs, à la regarder, à la juger, à attendre qu’elle dérape pour intervenir.

Le croque-mitaines, et Batman qui défraie la chronique, qui sème le doute dans tous les camps et toutes les allégeances, jouant sa propre partition dont on ne sait seulement qu’elle est brutale, et sans concessions.

(c) DΛNDELION

I'm Vengeance. I'm the Night. I'm Batman.

Don't say goodbye. Don't say I didn't try... These tears we cry. Are falling rain. For all the lies you told us. The hurt, the blame! And we will weep. To be so alone. We are lost! We can never go home. The Dark Knight (c)codage - Kanala - texte (c)Long Ways to Go Yet, Howard Shore

Tenue (lendemain soir) - Entrepot

Burrow to the bottom.

I buried the unseemly urges, deep down in the ground with the roots. But it's all coming up to the surface, maybe it's getting ready to bloom and I don't wanna be a monster in the making. I don't wanna be more bitter than sweet. I don't know how to be just standing by blankly, not getting angry. 'Cause another and another coming up out of the gutter, 'til I'm drowning in an ocean of entitled motherfuckers and they're pushing all my buttons but they never seem to wonder why, another and another, ask each other . -- feat. @Bruce Wayne

1er Novembre 2022, Nuit :

Si tant est que la présence ou le doute soit permis quand à cette présence, Vixen n'en a cure. Les esprits en elle encore moins. Seule la bestialité et l'implacable sentence de mettre ces hommes de peu de foi réside dans les liens complexes et furieux entre la gardienne et ces animaux d'un monde que l'on corrompt peu à peu. Et ce, dans des buts on ne peut plus individualistes. Son besoin de sang, de vengeance est donc toujours présent, bien que mesuré dans les vagues de cris et les geignements entendus dans son dos. Ceux-ci lui rappellent qu'elle a su faire souffrir, mais laisser la vie. Manière imagée de montrer que le prédateur peut laisser ceux s'étant crus au dessus de la chaîne alimentaire établie en vie, dans le seul but de les voir ramper et ressentir toute les émotions impulsées un jour par leurs propres victimes. Et cette douce musique de hargne et d'implacable justice se doit de continuer, car justement, au milieu de ces gens de peu de foi, se trouvent ceux qui ont été injuriés, traînés jusqu'à les forcer à l'abandon de tout espoir. Ces victimes qui n'ont fait que vivre dans une ville où les dominants n'acceptent que la soumission entière des plus faibles, et ce sans aucune contrepartie.

Et ces gens se trouvent derrière cette porte que Vixen touche, pousse légèrement, pendant qu'autour d'elle se nappe cette présence si singulière qui n'est faite ni de vapeur ni de vent levant les poussières. De là, la zambésienne semble comme possédée de corps, bien que son regard soit toujours aussi vif. Ses lèvres bougent, sa gorge déploie dans ce que l'on pourrait croire être des débuts de cris portés vers l'horizon, mais aucun son n'en sort. Du moins, pas des sons pas tout à fait audibles pour l'oreille humaine. Cela lui permet d'établir un premier balayage de ce qui se trouve dans ces lieux, mais pas assez. Elle recule, plie genoux, et s'impulse pour sauter sur les murs et s'y mouvoir avec facilité, afin de rejoindre les fenêtres les plus en arrière du bâtiment, espérant ainsi une couverture moins appuyée des forces en présence pour continuer sa reconnaissance. Car elle sait qu'ils attendent. Ils ont dû voir via leurs caméras le carnage à l'extérieur et ils n'attendent donc qu'une seule chose, la cueillir dès qu'elle tentera de passer en frontal l'accès principal. L'araignée la possédant à présent lui permet de repérer les caméras qui ont été la cause de sa détection, si l'on efface que c'est avant tout son impulsivité et son besoin de frapper dur et fort qui a prévalu. Elle les arrache sans mal, les balançant au sol et laissant dans son sillage le doute de où elle peut à présent se trouver.

Puis, la voici sur le toit, à observer depuis les ouvertures ici et là donnant quelque lueur et vision plus bas les mouvements. Ils s'arment, tentent de commencer à traîner les capturés ailleurs, sans doute dans le but de les utiliser en bouclier ou monnaie nécessaire pour la faire plier. Vixen inspire donc, forte de la rapide réflexion qu'elle vient d'avoir. Elle prie les dieux de son pays et leur demande de lui donner la force nécessaire pour sauver ceux victimes des injustices de l'égoïsme et des vices avant de finalement s'élever dans le ciel un temps tel un rapace planant en attendant la bonne opportunité pour attaquer sa proie. Puis, elle fond, fonce droit vers l'une des ouvertures alors qu'un éléphant l'entoure de toute sa stature. L'impact est brutal, fracassant. Le bruit lourd suivi des fracas de matière détruite ne laisse aucun doute sur le fait que la zambésienne a littéralement crevé le plafond, si ce n'est plus dans cet entrepôt. En intérieur, c'est une femme qui roule pour se remettre de cette chute, et se redresser face aux assauts qui vont lui tomber dessus. Son regard vert et cinglant accompagné de cette surprenante manière d'entrer fait trembler ses premiers ennemis qui tentent de se mettre en joue pour la percer de leurs balles.

Elle va soudainement vite, si vite dans sa course alors que quelques instants auparavant elle semblait lourde et lente. Les balles sont criblées entre les piliers, on crie qu'elle est au rez de chaussée, qu'il faut se retrancher au besoin dans le bunker. Les mots la font vriller parce qu'elle comprend que ces salauds ont encore sans doute plus de pièces en sous sol et qu'évidemment, aussi fort qu'ait été l'impact, percer du béton n'est pas encore dans ses dispositions. Mari court donc entre les caisses et débarras avant de voir qu'elle est arrivée à hauteur d'une cage encore occupée par deux personnes. Nues, comme des animaux.

« Quelle bande d'enfoirés. »

Peste-t-elle, en regardant les deux victimes d'en air renfrogné. Trois hommes arrivent dans son sillage et se mettent à tirer, sans prendre en compte ce qui peut se trouver entre eux. Pas le choix donc, il faut qu'elle serve de bouclier. Et pour ce faire, c'est une tortue des Galapagos par sa carapace qui vient renforcer l'entièreté du corps de Vixen. Elle encaisse en grognant, jusqu'à ce qu'ils soient obligés de recharger. C'est qu'elle fonce, bondit toutes griffes dehors soudainement pour les plaquer à terre, les écharper et leur laisser pour cadeau des dents pétées ou de la peau arrachée. Vivants, mais blessés, défigurés. Le sang gicle sur sa tenue, son visage, ses mains qui sont au final de formidables mais horribles armes. Elle revient vers la cage et fait ployer le métal entre ses mains non sans solliciter fortement sa musculature. Les deux prisonniers la regardent alors hagards, et terrifiés.

« Je vous ménage votre porte de sortie. Mais ne sortez pas. Ce n'est pas fini. »

En effet, ça ne s'arrête pas là. Vixen entend des clics significatifs lui indiquant qu'ils sont prêts à faire cramer toute ou partie de la zone avec une explosion énervée. En même temps, ils partent tous se parquer vers ce bunker avec la majorité de leurs victimes, ces salopards.

« Pas le temps de souffler. »

Mais l'heure n'est pas au sarcasme. Les secondes s'écoulent et sont cruciales. Si elle n'arrête pas de suite ce qu'ils sont en train de faire, il y aura des victimes innocentes, qui feront encore un peu plus peser sur sa conscience le poids violent de toutes celles qui pendant les guerres de ces deux dernières années, elle n'a pu sauver. Elle s'élance donc, et fait en sorte d'arriver à hauteur du groupe qui s'apprête à faire exploser des caisses d'explosifs qui aurait dû leur servir pour on ne sait quel raid ou truc criminel dont elle n'a pas la moindre info. Sachant qu'ils se tannent à pousser ça vers les conduits de gaz pour impulser une forte déflagration.

« Vous savez que si vous faites ça, il n'y a pas que moi qui meurt, les crétins ? »

Ils en ont conscience, mais est-ce qu'ils ont vraiment le choix. Peut-être que certains vont hésiter parce que la mort tout de même, ce n'est pas très jouasse. Mais d'autres, un peu moins fins et trop porté sur la crainte de ce que fera leur boss, se disent que la mort sera plus clémente. Alors pas le choix il faut qu'elle continue de les plaquer, les blesser, les fracasser pour qu'aucun ne puisse déclencher leur petit plan. Malheureusement, aussi valeureuse, souple, efficace implacable que soit la zambésienne dans ses gestes, elle reste seule. Seule et dépassée par les frappes, ripostes et le fait que ça laisse de la marge à un des membres de ce petit groupe d'agir.

« C'est le moment où si j'avoue que j'ai merdé, quitte à en mourir d'embrassement, j'aurai droit à une ristourne ? »

Marmonne-t-elle pour elle même, après s'être pris une baigne de la part d'un de ces gars.

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In dreams I never left, I had courage like the beast. My eyеs, they never flеd, my arms would always reach. You've hardened with your words, maybe fear is armor too. My voice is not that strong when hurricanes come running from you. I am raindrops in the flood. I am emptiness, I am hope. I am lonely in a crowd but when you hear me you'll be near me, stay with me in the flood(skins) endlesslove.

Sujet: Re: Burrow to the bottom (Vixen & Batman)

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