Fear of What is Coming [Terminé - Intrigue II]

La soirée est une grande réussite, et je déplore amèrement l’absence de Bruce. Il est la figure phare de Gotham, l’Enfant Prodige de la Ville, l’orphelin chéri des Gothamites. Quel dommage ! Cette déception n’en reste pas moins une opportunité.  Je vais pouvoir mariner ses vieux et récents collaborateurs, décrocher quelques informations précieuses sur sa précieuse compagnie et surtout tisser patiemment et intelligemment ma toile.

Discours offert, sourires distribués, doux mots adressés à chacun personnellement, je croise mille et une personnalité, allant de l’homme d’affaires scrupuleux et honorables à celui en disgrâce. Dans cette mer de visage connue, ou inconnue, je reconnais celui de Roman Sionis. Je l’interpelle et le salue, prête à échanger quelques banalités à l’homme dont l’entreprise a été rachetée par les Wayne. Est-il indifférent, ou est-il amer ? Les rancunes sont tenaces dans le monde des affaires.

- Monsieur Sionis, quel plaisir de vous voir parmi nous. Est-ce que la soirée est à votre goût ? , demandais-je, démarrant ces banalités d’un ton guilleret. Pourtant, nous sommes vites interrompus par un groupuscule désireux de s’entretenir avec l’héritier déchu. Je m’efface alors, en lui glissant quelques mots simples – ou plutôt en lui faisant miroiter des promesses et opportunités. Je ne vais pas vous retenir bien longtemps, mais nous devrions discuter autour d’un déjeuner. Je suis curieuse de connaître votre entreprise et les projets que vous nourrissez pour cette dernière. Je suis toujours à l’affût de collaborations fructueuses.

Tranquillement, je me dirige vers Vicki Vale, la journaliste ayant quasiment l’exclusivité de la soirée et surtout la demoiselle appréciée de Bruce Wayne. Je profite de ce court trajet pour balader mon regard sur cette assemblée et bombe ma poitrine de fierté. Il y a du monde de toutes les sphères : le monde va entendre parler de cette entente. Une telle couverture médiatique a ses dangers, évidemment. Ce cher partenaire d’affaires a des ennemis féroces et sans cœurs. On ne brise pas un manoir et on ne tue pas un membre du personnel d’une personne par hasard. L’acte de destruction du nom Wayne et ses biens était prémédité. Je doute que la renaissance de leur cible ne les arrange.

Comme je disais, les rancunes sont tenaces dans ce milieu.

- Mademoiselle Vale, quelle joie de vous retrouver ! Comment trouvez-vous cette soirée ? commençais-je par quelques banalités, à nouveau. Sachez que j’ai eu un grand plaisir à répondre à vos réponses. Par contre, je ne peux pas m’empêcher de repenser à un détail de cet interview : votre mention d’Oliver Queen. Pourquoi avez-vous subitement fait cette référence ?

Les journalistes font rarement référence à quelqu’un ou à quelque chose sans avoir une idée précise en tête. A quoi est-ce que cette petite tête pensait, en ramenant le sujet de cet autre milliardaire perdu exactement ? Je n’aurais pas ma réponse.

La verrière se brise, des coups de feu s’échangent. C’est la catastrophe en l’espace de quelques secondes. Femme d’affaires, et Grande Maîtresse de la Cour, j’ai assez d’instincts pour réagir promptement et, surtout, de sang-froid. Sans tarder, je déchire un pan de ma robe pour être plus libre dans mes mouvements.

- Passons par les cuisines, indiquais-je à la journaliste en prenant déjà la direction. Les portes de secours seront, sûrement, assaillies par la plèbe. Enfin, si nos opposants sont intelligents – et notamment ceux que je soupçonne être responsable de la déchéance de Bruce –, ils ont déjà dû y penser. Or, je suis tout sauf un fichu lapin qu’on chasse, piège et tue.

Dans cette course, je saisis mon téléphone pour envoyer un message concis et explicite à deux Ergots : « P, D, maintenant ». Ils comprendront. P est pour « problème », D est pour « discrétion » et « maintenant » signifie « urgent ». En somme, ils doivent intervenir immédiatement, mais sans pour autant vendre ma double identité au monde entier.

Spoiler:

Il était à présent étrange de se dire qu'elle connaissait la véritable identité de Batman. Et même si elle savait aujourd'hui que derrière le masque, et le costume de chauve-souris se cachait Bruce Wayne, elle venait clairement à se demander quel était celui qui se cachait en réalité derrière l'autre. Dans tous les cas, il restait encore de nombreux mystères qui entouraient l'homme public, comme l'homme qui courait les rues de Gotham dans la nuit la plus profonde et qui essayait de ramener un peu d'ordre dans cette ville qui était depuis longtemps un cas extrêmement complexe. Et cela ne pouvait que titiller un peu plus l'esprit vif de la journaliste, et les milliers de questions qu'elle pouvait avoir dans la tête et qu'elle espérait pouvoir poser le plus rapidement possible. Ils n'avaient pas eu l'occasion de se voir après la dernière interview, peu de temps après l'attaque de l'orphelinat et la venue de Samantha Vanaver pour pouvoir faire la promotion de l'alliance entre les deux grandes sociétés et peut-être également entre leurs deux dirigeants. En attendant, tout cela restait en suspens et elle espérait bien que la soirée qui fêtait l'entrée en bourse de l'action Wayne-Vanaver, serait l'occasion d'avoir un petit entretien avec l'homme en question. Il n'était pas cette fois question de lui demander une interview exclusive pour la Gazette de Gotham, mais une discussion bien plus personnelle. Pour autant, Bruce Wayne n'était pas présent et cette absence de l'héritier chéri était facilement remarquable, surtout quand on venait à fêter quelque chose qui le concernait directement. Certains de ses collaborateurs, bien présents eux, avaient parlé d'une visite dans les usines indiennes de l'entreprise. Elle ne manquerait bien évidemment de creuser de ce côté-là, son petit doigt lui disait que ce n'était pas la seule raison d'un tel voyage.

Puisqu'il fallait se passer de Bruce Wayne, et que Samantha Vanaver semblait particulièrement occuper pour le moment, elle vint à prendre quelques commentaires auprès des autres invités présents et qui faisaient parti de la bonne société de Gotham. Pour sauver la ville, on ne les entendait pas, mais pour manger des petits fours et boire du champagne au frais de la princesse, ils étaient les premiers à se ramener avec leurs beaux habits du dimanche. Mais bon, si elle ne ramenait pas quelques images et paroles à son patron, elle allait sans doute avoir droit à un savon, alors autant faire son travail avant d'obtenir quelque chose de véritablement croustillant. Finalement, c'est Samantha en personne qui se présenta à elle et elle lui adressa un léger sourire, toujours aussi malicieux. « Très agréable, véritablement. Il est si fort dommage que Monsieur Wayne ne soit pas présent. On m'a dit qu'il était parti en voyage. C'est en rapport avec votre partenariat ? » Son sourire s'agrandit un peu plus en entendant la question de la femme. « Je croyais que c'était moi la journaliste, et que c'était donc à moi de fourrer mon nez partout. » Elle plongea son regard dans le sien. « Oh, vous devez bien le savoir, Oliver Queen semble avoir disparu également. Et connaissant le passé du milliardaire, il aurait très bien pu profiter de la fête avec Bruce Wayne, mais visiblement ce n'est pas le cas. Je continue mes recherches à ce propos. La question, c'est plutôt de savoir pourquoi cela vous intéresse autant ? Un autre projet de fusion-acquisition ? » Demanda-t-elle avec l'oeil brillant.

La conversation devenait enfin intéressante et elle avait terriblement envie de savoir ce que Samantha Vanaver ou son entreprise pouvaient avoir comme information au sujet de Oliver Queen. Elle était certaine qu'un jour ou l'autre, il ferait sans doute sa réapparition. En attendant, des coups de feu vinrent à retentir et immédiatement, elle eut le réflexe de se baisser. Il était hors de question qu'elle se reprenne une balle alors qu'elle se remettait encore de celle qu'elle avait pris au Black Cat. Pas deux fois, coup sur coup. Elle vit alors la cheffe d'entreprise déchirer sa robe, comme si elle avait toujours fait ça et quand elle lui indiqua de la suivre, Vicki ne se fit pas prier deux fois. Elle se releva alors et elle prit la direction des cuisines à la suite de Samantha. « On va les laisser comme ça ? ». Certes, elle n'était peut-être pas la jeune femme la plus courageuse mais quand même.

Résumé:

Invité, Roman avait longuement hésité à faire son apparition à cette soirée. Il maudissait le nom de Wayne pour le rachat de son entreprise dans le passé. Les rancunes sont tenaces avec lui, il en faisait une affaire personnelle. Mais avec le destin que Wayne enterprises avait connu… Et bien on pouvait dire que c’était le destin, le karma ou toute autre futile superstition. Il aurait préféré que ce groupement d’entreprises ne fasse plus jamais parler de lui et qu’il reste enterré dans les limbes des abysses, il aurait eu alors le champ libre pour ses activités et investissements. Mais la famille Vanaver avait décidé de s’en mêler et avait permis à cette maudite entreprise de revenir sur le devant de la scène. Maudite soit-elle ! Tout d’abord, le criminel avait décidé de ne pas y aller et continuer à grommeler dans son coin concernant les Vanaver et les Wayne.

Puis il s’est dit que l’occasion était trop belle. Il fallait connaître ses concurrents et ennemis afin de mieux mettre en place des machinations contre eux plus tard. L’ancien milliardaire s’était mis sur son « trente-et-un » pour la soirée et son chauffeur l’avait déposé près de la porte d’entrée où il fut ébloui par le feu des flashs des photographes lorsqu’il sortit du véhicule. Il était talonné par son garde du corps, lui qui ne se déplaçait pas sans un véritable groupe armé lors de ses activités souterraines, il devait se montrer plus discret pour sa facette « tout public ». Il accorda quelques prises de photo et répondit à certaines questions avant de s’éclipser pour faire son entrée à l’intérieur des lieux.

Une bonne partie du gratin de Gotham City était présent, Vanaver montrait par là qu’elle avait des soutiens, où du moins qu’elle avait assez d’influence pour que du beau monde s’intéresse à ses petites affaires. Les petits plats dans les grands, des produits de qualité, une douce mélodie de fond qui ne sonnait pas de façon désagréable dans le tympan de l’homme d’affaire. Il arpenta la grande salle, un serveur vint lui proposer une coupe de champagne. Roman le dégusta à petite gorgée, du brut, premier cru, délicieux. Il conversa ici et là avec des hommes de sa connaissance jusqu’à ce que la maîtresse des lieux vienne l’interloquer. Il lâcha un soupir et reprit son souffle. Se contrôler, il ne devait ni rien faire de compromettant et essayer de se tenir. « Madame Vanaver, vous êtes un hôte fort généreux, personne ne pourrait vous contester cela. » Elle ne s’attarda pas après ces modalités, elle devait avoir du monde à côtoyer, il répondit alors simplement : « Nous verrons comment ce déjeuner peut s’inscrire dans nos agendas respectifs bien chargés, mais il me plairait de connaître toutes vos motivations, que cela soit pour votre entreprise, comme pour cette ville. »

Toujours apprendre à connaître ses ennemis. Après qu’elle s’en était allé, Roman continua à vagabonder à droite et à gauche pour converser, il n’appréciait plus ce genre de soirée, il se sentait bien plus à l’aise sous l’égide de Black Mask désormais. C’était beaucoup plus naturel, il n’avait pas à jouer toute cette pâle comédie, il était lui-même. Un grand fracas bouleversa le cadre de la soirée, un camion poubelle fracassa la grande verrière de l’entrée et le brouhaha ambiant ne retomba pas, le son du verre disloqué, qui se répandait sur le sol, fut aussitôt remplacer par des tirs d’armes automatiques. D’instinct, son garde du corps fit obstacle de son corps pour le protéger et l’exfiltrer loin du danger. Avec son expérience, Roman réussissait à reconnaître certaines des armes juste en entendant le son qu’elle produisait.

Son garde du corps et lui se réfugièrent derrière une pilasse à proximité des escaliers où ils pourraient tenter de prendre la fuite si la sécurité ne réussissait pas à contenir cette attaque. Qui cela pouvait-il bien être ? Roman jeta à la scène un œil intéressé pour essayer de déterminer lequel de ses rivaux avait orchestré tout cela.

Résumé:

Bane - Elite

Depuis le Grand Plan Bane a continué à agrandir son armée de désoeuvrés. Ceux-ci, sensibles à son discours contre les riches et les puissants. Cette soirée de lancement en Bourse de l'action Wayne-Vanaver représente pour Bane l'exemple parfait de ces puissants qui se pensent supérieurs et de plus grande valeur que les miséreux. Pour le crime lord cette occasion était trop belle pour ne pas l'exploiter et venir les mettre face à leur hypocrisie. A ses yeux, ils ne sont jamais aussi à découvert que lorsqu'ils se trouvent dans leurs repaires, à se croire protégés du monde et de ceux qui leur font horreur. Ce soir il allait leur rappeler qu'aucun endroit ne leur assurerait une quelconque sécurité.

Fear of What is Coming

19 août 2022

Bruce Wayne. Batman. Deux personnages de chaque côté du même miroir. Deux masques pour la même hypocrisie. Prétendre défendre en se présentant comme altruiste, prêt à se sacrifier au nom de quelques failles émotionnelles. Mais refusant à faire ce qu'il fallait. L'argent, et la gloire. Voilà tout ce qui motivait le petit orphelin, l'amour de ses parents qu'il cherchait dans l'attention qu'il attirait à lui. Sous couvert d'oeuvres de charité, les Wayne produisaient, achetaient, vendraient bon nombres de choses qui causaient la mort et l'oppression de bien des individus à travers le monde. Ces familles noyées dans leurs richesses et leur luxe ne valaient guère mieux que les geôliers de Pena Duro. La mort de ses parents ou son petit stage de vacance auprès de la Ligue, ce n'était rien. Otez la cuillère en argent de la bouche de ce genre de nantis, et il se croira comme la pire victime du monde. Il ne connait rien de la douleur, de n'avoir rien ni pouvoir. Seuls ceux qui luttaient pour leur survie au quotidien, sans aucun confort ni aucune sécurité, menant chaque jour comme une dernière lutte pour leur survie, eux seules connaissaient la véritable souffrance.

C'était avec cette simple vérité que j'étais parvenu à rallier bon nombre de ces miséreux, ces exclus de différentes sociétés civiles qui se prévalaient d'être des parangons de vertus et bonne volonté. Je ne leur promettais pas richesse et gloire, je ne leur promettais aucune sécurité ni amélioration de leur vie. Je leur offrais seulement une opportunité, celle de prendre leur existence en mains, celle-là même qui n'était rien pour la noblesse des grandes villes et des campagnes.

L'argent attire l'argent, une simple vérité qui leur permettaient de justifier leurs actes. Ils avaient leur temple en la Bourse de Gotham. C'était en ce lieu où la vie humaine n'était rien qu'une ressource dans leurs business plans qu'ils comptaient célébrer leurs alliances toxiques. Wayne et Vanaver. Deux dévoreurs de vie pour leur seul profit qui se pensaient en sécurité dans leur tanière d'argent. Ce soir j'étais bien décidé à venir troubler leur célébration.

Nous reprenons Gotham aux corrompus ! Aux riches ! A ceux qui vous oppriment depuis des générations, qui vous font courber l'échine avec leurs fables sur l'égalité des chances et nous la rendons à vous... le peuple. Gotham est à vous. dis-je à l'armée d'ombres oubliées dans les tréfonds de la ville avant que chacun ne partent accomplir son rôle pour les festivités. Certains m'accompagneraient pour l'assaut frontal, d'autres s'étaient déjà fondus dans la masse tolérés car utiles mais invisibles.

Au moment prévu une horde de mes soldats en guenilles s'attaquèrent à l'entrée du bâtiment armes de guerre au poing, tirant sur les agents de sécurité et quiconque se trouvait sur leur passage. Ils avaient pour tâche de créer la panique, d'attirer l'attention jusqu'à mon arrivée. Pour tout carrosse je vins avec un camion poubelle mais pas du côté cabine. Ce même véhicule qui vint en marche arrière éventrer la grande verrière qui servait de vitrine à leur faste outrancier, tel un gant de mépris jeté à la face des pauvres âmes qui survivaient aux abords de leur temple. Le choc fut rude mais bien moins que ce que j'avais enduré plus jeune, et puis je n'étais pas seul à l'arrière de ce camion. Lorsqu'il fut stoppé, son conducteur ouvrit la benne pour m'en libérer et que je puisse en sortir, accompagné de mes petits camarades. A savoir une armée de rats piégés qui s'échappa telle une marée noire venant souiller leur sol si propre avant notre arrivée. Le moment venu ils me serviraient à faire exploser, sinon fragiliser, les fondations de ce bâtiment et potentiellement blesser voire tuer une bonne partie des invités.

La souffrance forge le caractère, et grâce à moi vous allez en obtenir un à toute épreuve. dis-je à la volée ouvrant les bras malgré les échanges de tirs qui fusaient autour de moi. De chaque côté du camion débarquèrent encore quelques compagnons bien décidés à se venger de la bourgeoisie de Gotham. L'un d'entre s'arrêta à mes côtés, il s'agissait d'un qui m'accompagnait depuis bien longtemps désormais, qui partageait ma vision et mon objectif. Il savait quoi faire, tout comme ceux qui passeraient à l'action sous peu.

Gotham ! Le peuple vient reprendre ce qui lui appartient ! Rends le lui avant de mourir les poches pleines ! dis-je avant d'envoyer un agent de sécurité contre une colonne d'un coup en plein visage, mettant fin à ses espoirs vains de m'arrêter.

Résumé:

Fear what is coming

Être en planque ce n’était vraiment pas une partie de plaisir lorsque l’on était jeune et plein de fougue, pourtant il s’agissait d’une étape importante à suivre qu’il n’était pas possible d’ignorer lorsque l’on souhaitait suivre le chemin des héros. Il était presque possible pour Duke de plaindre tous les policiers qui devaient tous un jour par cette case cauchemardesque de longue observation mais jamais il n’avouerait à qui que ce soit avoir émis une telle pensée. Au moins il avait la chance de voir sa planque être animée par une attaque sur la Tour Vanaver… trêve de plaisanterie, malgré l’ennui que représentait sa mission d’observation le jeune homme ne pouvait qu'être surpris par cette violence soudaine : entre s’attendre à quelque chose et finaliser y assister, il y avait un grand fossé qui séparait ces deux notions. Il commença à sentir ses muscles se tendre puis se détendre sous l’effet de l’adrénaline qui commençait à monter alors qu’il se forçait à observer de nouveau à travers les jumelles afin de repérer toute information qui lui serait utile, laissant alors au Temps la possibilité de lui accorder une occasion d’agir et d’entrer dans cette danse violente.

A l’intérieur il y avait toujours autant d’agitation et si la fusillade se poursuivait, le bruit des tirs semblait avoir baissé de quelques tons. Les tireurs se déplaçaient ? S’éloignant ainsi du hall ? Probablement mais il restait tout de même des hommes armés qui se faisaient un plaisir de malmener les invités qui étaient désormais sous leur contrôle, n’usant que par moment de leur arme pour tirer en l’air. Le jeune homme serra les mâchoires, la voilà son opportunité et ce même s’il se savait incapable de maîtriser autant d’adversaire armés, ne se rappelant que trop bien les gardes de Black Gate. Tirant doucement la poignée de la portière, il la poussa doucement afin de pouvoir sortir et lorsque cela fut fait il la rabattit discrètement sans toutefois la fermer dans le cas où il devrait fuir le plus rapidement possible. Pour se faciliter la tâche au maximum. Puis prenant une profonde inspiration, il se dirigea à grande enjambées vers l’arrière du camion-benne pour se donner un nouveau poste d’observation, usant de la moindre source de lumière sur son chemin pour altérer sa présence. Pourquoi fallait-il que les criminels ce fassent ce coup de nuit ? Les rayons du soleil étaient bien plus puissants pour le camoufler alors que la faible luminosité à l’extérieur n’offrait qu’un flou fort écœurant pour le jeune homme qui n'aimait pas mal faire ce qu’il entreprenait.

Nombreux étaient ceux qui tenaient les armes et s’attelaient à malmener les invités mais celui était le plus à craindre était cette armoire à glace qui venait d’envoyer valser un agent de sécurité contre une des colonnes du hall, d’un simple coup au visage. Observant la position des hommes armés, Duke quitta son poste d’observation pour entrer dans le hall et ainsi utiliser la lumière ambiante pour mieux se camoufler. S’il voulait venir en aide à se pauvre gens, il n’aurait pas beaucoup de possibilités. Ramassant un élément de portique de sécurité afin de s’en servir pour détourner l’attention, Duke se rapprocha de l’assaillant le plus éloigné du groupe puis jetant à quelques mètres de lui ce morceau de portique, le jeune homme décrocha ses bâtons de combat de sa ceinture et attaqua.

Résumé:

Bane - Elite

Depuis le Grand Plan Bane a continué à agrandir son armée de désoeuvrés. Ceux-ci, sensibles à son discours contre les riches et les puissants. Cette soirée de lancement en Bourse de l'action Wayne-Vanaver représente pour Bane l'exemple parfait de ces puissants qui se pensent supérieurs et de plus grande valeur que les miséreux. Pour le crime lord cette occasion était trop belle pour ne pas l'exploiter et venir les mettre face à leur hypocrisie. A ses yeux, ils ne sont jamais aussi à découvert que lorsqu'ils se trouvent dans leurs repaires, à se croire protégés du monde et de ceux qui leur font horreur. Ce soir il allait leur rappeler qu'aucun endroit ne leur assurerait une quelconque sécurité.

Fear of What is Coming

19 août 2022

Une basse cour, voilà tout ce que m'inspirait la bourgeoisie de Gotham venue ici seulement pour profiter des miennes de l'élite de l'élite. Mes troupes de loques vêtues laissaient s'exprimer leur besoin de vengeance contre le gratin de la ville, ceux-là même qui les considéraient comme des déchets jonchant leurs belles rues qu'ils voulaient propres. Ils ne voyaient de la ville que ce qui faisait partie de leur carte postale coupée de la réalité du monde. Nous allions les faire redescendre de leur piédestal, et prendre conscience que leurs statuts ne leur étaient possibles que parce que le véritable peuple était trop lâche pour réclamer son dû.

Après avoir étalé un bourgeois qui se pensait de taille pour me raisonner, je continuais ma progression vers d'autres cibles sans m'émouvoir un seul instant pour ceux qui tombaient de parts et d'autres. Lorsque je me retrouvai devant ce qui semblait être un garde du corps, je vis ce dernier s'allonger au sol en signe de soumission. Même leurs gardiens tremblaient devant le peuple, parfait. Je plongeai mon regard dans celui qu'il semblait espérer protéger l'instant d'avant, m'arrêtant une seconde. Penchant la tête sur le côté, je tendis le bras à ma droite pour arrêter mon suivant alors qu'il allait s'élancer pour l'attaquer.

Non. Son regard. J'ignorais l'identité de cet homme, mais quelque chose dans ses yeux m'intima qu'il n'était pas celui que laissait penser son apparence. Son regard me fit penser qu'à visage découvert il portait un masque, de ceux que l'on ne voit pas. Affichant un léger sourire, mon attention fut attirée par un autre individu qui usait de bâtons de combat. Curieux pour un bourgeois, aussi me détournai-je de l'inconnu pour me diriger vers cette nouvelle cible.

Toi ! Viens là avec tes allumettes ! Qu'espères-tu obtenir de tes maîtres en t'attaquant aux spoliés, aux opprimés? Est-ce là cette parodie de justice vantée par l'élite? Gueulai-je pour l'invectiver, avant de me lancer à son assaut pour l'attaquer de mes poings, mon suivant sur les talons.

Résumé de l'action:

La situation dégénérait et il était à présent presque certain que les forces de sécurité n’arriveraient plus à reprendre le dessus sur les assaillants. Quelle bande d’incapables… Décidément il se demanda où Vannaver avait pu trouver tous ces bras cassés… Cela risquait de lui jouer des tours et sa réputation en prendrait un coup. Sa soirée gâchée, incapable de protéger ses invités, oui ce n’était pas bon. Alors que son garde du corps l’avait écarté un maximum du danger et qu’ils se gardaient une voie de sortie vers les étages. Il était hors de question pour Roman de prendre le risque de finir otage ou pire d’y laisser sa peau. Non il avait bien trop de projets pour cela !

Alors que les terroristes avançaient méthodiquement dans l’établissement, son garde du corps décida de lâchement l’abandonner, de lâcher son arme et de se mettre face contre terre en signe de soumission. Roman éructa de colère à cette vision et les insultes sortirent immédiatement de sa bouche :« Espèce d’imbécile ! Je ne te paie pas une fortune pour te coucher devant le premier crétin venu ! Défends-moi ou je te te promets que tu vas le regretter ! » Mais son agent ne l’entendait pas de cette oreille, cet abruti allait le payer très cher ! Lorsque tout cela serait fini, Roman s’occuperait personnellement de son cas. Il avait bien envie de le molester sur place, mais ça attirerait forcément l’attention sur sa personne et des soupçons sur son identité peut-être.

Puis lorsque son regard se dirigea à nouveau vers les assaillants, il reconnut sans aucun mal leur leader. Bane… C’était donc ce fou qui était derrière toute cette mascarade. Fou, cinglé, mais extrêmement déterminé et fort. Roman n’aimerait pas finir entre ses mains, il savait bien ce dont il était capable. Et il se dirigeait droit dans sa direction ! Il déglutit, non il n’avait pas peur de lui, du moins il ne le pensait pas. Mais de la façon dont il s’approchait de sa personne, il avait l’impression d’être la cible, que lui voulait-il ? Il s’approchait de plus en plus de lui et le scruta alors. Le criminel sentit une sensation glaciale lui parcourir la colonne vertébrale, un frisson. Black Mask maintenu le regard, il ne comptait pas se défiler, bien qu’il aurait peut-être dû. Un riche de l’élite de Gotham n’aurait pas tenu ainsi tête face à une telle figure du crime.

Puis alors qu’un des sbires allait le passer à tabac, Bane stoppa son geste et ils se détournèrent de lui. Pourquoi avait-il fait cela ? Qu’avait-il découvert ? Savait-il qui il était réellement ? Merde merde merde merde ! Si c’était le cas, il aurait tout intérêt à faire de Bane sa priorité en sortant d’ici, juste au cas où. S’il voulait agir, c’était maintenant ! Il était près des escaliers et pourrait rejoindre les étages supérieurs. Roman tenta de se précipiter sur l’arme de son garde du corps avant de filer, mais un des sbires de Bane veillait au grain et il ne fut pas assez rapide pour finir son action que l’homme de main fondit déjà sur lui.

Spoiler:

- La véritable défense reste dans l’attaque, Vicki Vale. Il y a des armes, dans une cuisine. Et, surtout, il y a une porte de secours que la GCPD pourra emprunter si on leur montre le chemin ! tonnais-je.

Je ne compte pas fuir simplement, en laissant tout le terrain à quelques brutes. Je ne veux pas non plus servir de martyr à quelques politiciens idiots ou révolutionnaires trop idéalistes. Si je ne crains pas la mort, je refuse de crever sans m’être battue jusqu’au bout et avec mes moyens propres. Tout le monde n’a pas les muscles de Bane, ni les moyens de Batman, ni la folie et l’insensibilité du Joker, ni les talents intellectuels du Sphynx.

Très vite, du coin de l’œil, je vois deux hommes se rapprocher. Ils ne portent ni le costume des hommes d’affaires, ni le costard des gardes du corps que j’ai engagé. Ils ne sont clairement pas de notre fête, jouant davantage le camp adverse. J’accélère le pas et m’enfonce aussitôt dans les cuisines. Là, je saisis le premier ustensile qui me vient à la main – une poêle encore chaude ! – et m’apprête à la balancer sur l’un des agresseurs.

Je n’ai pas le temps car une quatrième personne fait irruption. Si je le reconnais, je n’en montre rien, et lui non plus. L’Ergot – bénéficiant d’une nouvelle formule génétique, censée agir plus vite – se présente. Malheureusement, il est surpris par un premier coup de poignard, s’enfonçant au niveau du foie comme du beurre. Le cobaye ayant coûté quasiment un demi millions de dollars s’écarte, tentant d’arracher le couteau des mains de l’autre. Heureusement, il a encore suffisamment d’esprit pour garder un œil sur l’autre et éviter une balle, de justesse.

Bien.
Nous avons deux ennemis, l’un avec un couteau et l’autre avec une arme à feu.
Nous avons un Ergot se vidant de son sang.
Et, enfin, il y a moi avec ma poêle et une journaliste idéaliste.
Bien.

Commençons le show.

- Jetez-leur tout ce que vous pouvez !

Je m’y active. Je ne lésine pas sur les outils, refusant de voir le ridicule ou la réussite de mes tentatives désespérées.

Couteau. Verre. Assiette. Bouteille d’alcools.

Une idée me vient aussitôt en tête.
J'avale quelques gorgées d'une bouteille, et me saisis d'un allume feu, prête à défigurer le premier qui s'approche.

Spoiler:

Pourquoi cela arrivait à chaque fois que Batman n'était pas disponible ? Il se passait quoi au juste, les pourritures de Gotham étaient mis au courant que le Chevalier Noir partait en expédition, ils avaient un sixième sens à ce propos et ils décidaient d'agir ? Bon, il était certain qu'une telle petite fête en plein cœur de la ville alors que cette dernière allait mal depuis plusieurs années, alors que le crime avait vécu la belle vie pendant deux ans sans personne pour réellement représenter la loi et l'ordre ou pour parvenir à l'imposer avec un peu plus de force et de conviction, comme lui savait le faire. Aujourd'hui, l'homme de l'ombre était revenu, et Bruce Wayne également, avec un merveilleux projet en compagnie de Samantha Vanaver. Tous les deux voulaient permettre de donner un second souffle à Gotham et ce genre d'idées ne pouvaient que rendre un peu plus fous, tous ceux qui l'étaient déjà et qui peuplaient cette ville. Alors venir le jour-même de la grande fiesta et se mettre à tout faire exploser, sans parler de cribler les invités de balles, c'est certain que cela faisait une fantastique publicité pour rappeler à qui appartenait réellement cette ville et qu'il faudrait bien plus que des belles et grandes idées pour que les choses changent enfin.

Comme elle n'avait pas eu l'occasion de parler à Bruce ou à Batman, enfin à l'homme, entre le moment de leur interview à l'orphelinat et avant son départ pour l'Inde d'après ce qu'on lui avait raconté, elle n'avait pas eu le temps de convenir d'un nouveau moyen de le prévenir qu'elle était en danger. Si finalement, il était dans le secteur, peut-être pourrait-il intervenir. Elle laissa donc un message vide sur son blog en espérant qu'il le verrait, tout en continuant à courir à la suite de Samantha Vanaver en direction des cuisines. Normalement, il y avait toujours une issue de secours par là, et bien qu'elle avait toujours la même capacité à se défendre qu'un moustique face au pare-brise d'une voiture roulant sur une autoroute mais pour autant, elle se sentait mal à l'idée de laisser les autres invités présents se démerder tout seul face à ce qui venaient les attaquer.

Pour autant, une fois dans la cuisine, elles furent vite rejoindre par deux hommes qui n'avaient en aucun cas l'air de samaritains venus pour les aider, mais bien pour les éliminer. Un troisième fit alors son apparition et en moins d'une fraction de seconde, il se faisait déjà planter d'un coup de poignard. Bon point, celui-ci ne cherchait pas à les tuer, mauvais point, il allait sans doute mourir dans les prochaines minutes. Vicki dut se retenir de pousser un cri de terreur et elle ne fit que couiner légèrement, avant de se redresser quelque peu pour suivre la demande de Samantha Vanaver. Elle tomba d'abord sur une bouteille d'alcool et elle but une longue gorgée avant de la balancer sur les assaillants face à elle. Mais ce n'était pas avec de la porcelaine qu'elle allait réussir à quoi que ce soit, elle se précipita vers l'un des plans de travail, sans doute celui qui s'occupait de la viande et elle récupéra les lames bien tranchantes. « Alors, on va voir si je n'ai pas trop perdu aux lancés de couteau ! » Elle avait joué à ça avec ses deux frères durant son enfance, elle espérait ne pas avoir trop perdu. Elle lança alors le premier couteau, espérant faire mouche.  

Résumé:

Fear what is coming

Intervenir était dangereux, bien trop alors qu’il était loin d’avoir le niveau d’un Nightwing, mais pour autant devait-il abandonner ? Ne voulait-il pas montrer ce dont il était capable pour défendre cette ville à laquelle il appartenait ? Tout cela était bien différents des petits frappes des Narrows, des petits criminels ou encore des gardiens de Blackgate. Ceux qui étaient venu s’immiscer dans cette soirée n’étaient pas là pour jouer aux cartes avec les invités. Que dirait Batman s’il savait qu’étant présent, Duke n’avait rien fait ? Ou peut-être bien qu’il lui passerait une soufflante pour avoir agit alors qu’il manquait d’expérience pour ce genre d’adversaires. L’ombre d’un sourire passa sur son visage concentré.

Se servant du morceau de portique ramassé comme d’un moyen de détourner l’attention, le jeune homme profita de ces quelques instants d’inattention pour se saisir de ses bâtons d’escrima et d’attaque cet adversaire. L’effet de surprise lui conféra un avantage qu’il s’attela alors à ne pas perdre, frappant avec force et justesse son adversaire jusqu’à ce dernier s’écroule sur le sol. S’il aurait pu célébrer cette première victoire d’un cri rageur, resta silencieux alors qu’il faisait volte-face lorsqu'un « Toi ! » tonitruant l’interpella. Ce n’était pas un assaillant cherchant à venir en aide à son camarade qui s’adressait à lui, non, c’était Bane lui-même. Duke devait-il se sentir privilégié de retenir son attention ou devait-il commencer à craindre pour son intégrité physique alors qu’à peine le dernier mot prononcé, c’était un véritable  bulldozer qui s’élançait vers lui, accompagné d’un minion ?

Il fallait la jouer fine, ne pas leur montrer trop tôt ce qu’il comptait faire sinon ils s’adapteraient. Duke se tint prêt malgré le coup de feu qui retenti mais il perdit sa position lorsqu’il senti sa jambe flancher sous son poids, touchée par la balle. Genou à terre, les mains au sol, le jeune homme ne put réprimer un gémissement : ça faisait vraiment un mal de chien et il préférait mille fois subir l’explosion du générateur qui avait activé ses pouvoirs que de supporter cette douleur. Il fallait qu’il se reprenne sinon il serait perdu et il n’en était pas question, Bane se rapprochait dangereusement avec ses poings prêts à le frapper. Duke se força à s’appuyer sur sa jambe blessée pour se donner une meilleure impulsion et plonger sur le côté, se soustrayant ainsi aux poings du criminel.

Il sentait son cœur battre la chamade, son souffle était court et il n’aurait jamais pu prédire que cette soirée ennuyante de planque puisse se dérouler de cette manière.

- Tu n’es même pas capable de reconnaître un enfant des rues de Gotham spoilé, sous un masque. Alors avec mes allumettes je vais te montrer qu’élite et criminels vous êtes pareils !

Se remettant maladroitement sur ses pieds, il se jeta sur l’homme qui lui avait tiré dessus, abattant un bâton vers l’arme tandis que le second s’abattait vers son adversaire.

Utilisation de la carte "Agilité" qui ajoute+1 à la sauvegarde.
2 dés de sauvegarde (Classe standard, sauvegarde réussie si 5 ou 6.) :
- le premier pour l'affrontement de Duke avec l'homme de main. Résultat : 3 + 1 (carte agilité) = 4. Duke est touché. (en attente du nombre de dégâts reçus)
- le second pour Bane qui vient l'attaquer. Résultat : 5. Réussie. (Carte "Agilité" inefficace face à des capacités surhumaines/divine)

J'ai perdu 3 pv depuis le début, il m'en reste 3 avant de tomber K.O
Et la carte "Corps-à-corps" qui permet (sauf sauvegarde réussie de l'adversaire):
si attaque réussie : 1 dégât ordinaire.
si attaque critique : 2 dégâts critique.

Résumé: