Fear of What is Coming [Terminé - Intrigue II]

Vicki se sentait à bout. Son corps était fatigué. Elle avait l'impression par endroit que ce dernier continuait encore à brûler tellement la douleur était forte, alors que son visage semblait prêt à exploser. Elle ne devait sans doute plus ressembler à grand chose à cet instant, mais pour autant, alors qu'elle était presque certaine qu'elle pourrait tomber sur l'instant si le vent se mettait à souffler trop fort, elle se sentait coupable de pouvoir laisser Samantha et les malheureux invités dans les conditions qui étaient les leurs. La PDG de Vanaver Compagnie lui avait donné assez de répit pour qu'elle puisse s'enfuir, mais malgré tout, elle avait lancé un dernier appel en sa direction pour la supplier de la venir avec elle. Cependant, quand les deux sbires, salement amochés mais pour autant toujours debout et plus enragés encore qu'auparavant, s'étaient tournés vers la femme pour pouvoir l'emmener sans ménagement en dehors de la cuisine, la journaliste n'avait pas demandé son reste, elle avait ouvert la porte et elle avait filé par l'arrière. Elle avait eu le réflexe de lever les mains, tenant dans ses doigts, sa carte de presse qui était encore accrochée à sa robe de soirée, ou plutôt ce qui en restait, quelques instants avant. Une telle soirée qui se faisait massivement attaquer par une bande organisée et savamment armée, alors qu'il y avait tout le gratin de Gotham et bien plus encore qui s'était rendu là, pour finir au mieux extorquer, au pire massacrer.

Sans trop de ménagement, elle fut rapidement plaquée au sol et immobilisée. On vient d'abord à vérifier qu'elle n'avait rien sur elle, avant d'être emportée rapidement en direction des nombreuses voitures de polices, de pompiers ou de secours présents. Heureusement pour elle, un de ses collègues de la gazette de Gotham était sur place et la reconnaissant, elle put rejoindre les secouristes pour un premier check-up de santé, alors que la police venait à lui poser des questions. Elle ne pouvait pas donner beaucoup de détails, alors qu'elle s'était rapidement retrouvée bloquer dans la cuisine à se défendre comme elle pouvait. On lui parla de l'explosion, mais comme un cocktail molotov avait été jeté, et que sa peau semblait bouillir sur ses os, elle n'avait pas réellement fait attention. Pendant quelques instants, elle regarda le bâtiment, en se disant qu'il fallait qu'elle reste là et qu'elle assure le suivi des opérations sur place pour le bien du journal. Mais on ne lui laissa pas le choix, elle sentit petit à petit l'anti-douleur faire son effet, on la poussa à s'allonger sur la civière dans l'ambulance et elle venait à s'assoupir doucement mais sûrement alors qu'elle prenait la direction de l'hôpital.  

Résumé:

Bane - Elite

Depuis le Grand Plan Bane a continué à agrandir son armée de désoeuvrés. Ceux-ci, sensibles à son discours contre les riches et les puissants. Cette soirée de lancement en Bourse de l'action Wayne-Vanaver représente pour Bane l'exemple parfait de ces puissants qui se pensent supérieurs et de plus grande valeur que les miséreux. Pour le crime lord cette occasion était trop belle pour ne pas l'exploiter et venir les mettre face à leur hypocrisie. A ses yeux, ils ne sont jamais aussi à découvert que lorsqu'ils se trouvent dans leurs repaires, à se croire protégés du monde et de ceux qui leur font horreur. Ce soir il allait leur rappeler qu'aucun endroit ne leur assurerait une quelconque sécurité.

Fear of What is Coming

19 août 2022

Les deux acolytes de Bane dans la cuisine ne s'attendaient ni à l'identité de leur cible ni au fait qu'elle s'annonce ouvertement pour se rendre. Leur surprise fut brève mais néanmoins suffisante pour que la seconde jeune femme ne s'échappe de la pièce. Si l'un des deux hommes allaient se s'élancer à sa poursuite, il fut stoppé par son compagnon malgré les flammes. Celui-ci lui indiqua qu'il s'agissait d'une des cibles prioritaires de la soirée, et qu'ils devaient la présenter à Bane sous peine qu'Il leur explose la tronche entre ses mains. Ce rappel fut suffisant, et l'un d'eux vint à lier les mains dans le dos de Samantha Vanaver en la menaçant de la blesser davantage au moindre signe bizarre de sa part. Puis il parla brièvement dans un talkie caché jusque-là dans les plis de son manteau qui dissimulait bien pire encore.

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Alors que je progressais plus lentement que désiré vers ma nouvelle cible, bousculant ceux qui entravaient mon chemin, le grésillement de mon talkie m'annonça une nouvelle bienvenue. L'associée de Bruce venait d'être capturée et mes hommes me l'amenaient en provenance de la cuisine. Cette annonce stoppa ma course avant d'avoir rejoint ma cible, ce qui me permit d'éviter d'être touché par une lame contrairement à mon suivant. Un regard rapide me permit de voir l'origine de ce lancer, mais la cible prioritaire passait avant toute réplique. Aussi j'attrapais mon suivant blessé par le col et le tirai à ma suite en direction de la cuisine, jusqu'à rejoindre mes hommes et leur prisonnière. Du coin de l'oeil je vis que la plaie de mon suivant pissait le sang, pas sûr qu'il y survivrait. Un sacrifice de plus d'un oublié de Gotham.

Samantha Vanaver... Si je m'attendais à un tel élan de bienveillance. Est-ce là l'expression de votre culpabilité pour tous ceux que vos affaires tuent chaque jour en ville? lui lançai-je pour toute forme de politesse, avant de reprendre aussitôt.

Nous partons, maintenant. lui dis-je sans l'ombre d'un sourire, lui désignant la direction d'une porte : celle des escaliers menant au parking souterrain de l'édifice. D'autres hommes m'y attendaient avec notre moyen d'évacuation. Je la poussai sans plus tarder et sans lui laisser le temps de négocier quoi que ce soit, la poussant toujours dans l'escalier afin de lui imposer une descente rapide. Mon suivant lui s'arrêta avant de me remercier, puis referma la porte sur notre fuite. Il avait donc fait son choix de son propre chef, celui de se sacrifier pour la cause. Ce faisant je sortis un téléphone et appelai un numéro pré enregistré. J'accélérai notre marche comptant les secondes, puis l'explosion se fit ressentir, nous faisant tomber un peu de poussière sur la tronche et nous stoppa quelques secondes par les vibrations du bâtiment secoué à nouveau par le feu. La moitié de mon groupe d'assaillants qui s'étaient dispersés un peu plus tôt avaient eu le temps de récupérer quelques explosifs dans le camion, et ils venaient de donner leur vie pour la cause.

Résumé des actions de Bane et ses potes:

Fear of what is coming

Intrigue Gotham

La rage au ventre, Helena observa l’arme fuser dans un éclat d’argent, fendre l’air en sifflant et toucher sa cible en pleine poitrine. L’homme manqua de s’effondrer, seulement retenu par le colosse qui se tenait à ses côtés ; Ce dernier ne lui accorda pas un regard, son attention accaparée par autre chose. Quoi ? Cela n’avait pas la moindre importance. Sous le regard médusé de la Sicilienne, Bane fit demi-tour, entraînant à sa suite son suivant mortellement touché et la laissant seule en la compagnie du tueur à gages et de son client pris pour cible. Elle déglutit, consciente d’avoir échappé de peu à une situation inextricable. Mais elle n’était pas encore parfaitement sortie d’affaire pour autant ; Il lui restait encore à gérer son alter-ego masculin, lequel n’allait certainement pas laisser tomber son contrat aussi facilement.

Elle l’avait lue dans ses yeux, la détermination froide du tueur expérimenté.

L’offre de ce dernier ne tenait plus la route, évidemment, avec le départ de Bane. Ce qui signifiait qu’ils étaient de retour à la situation initiale, le statu quo douteux où la chance menaçait de tourner à n’importe quel instant, parce que leurs expériences s’équivalaient. En l’état, il n’y avait pas grand-chose qu’elle puisse faire à part continuer de lui donner le change... Ou tenter une fuite en bonne et due forme. Dans un cas comme dans l’autre, cela ne signifiait pas qu’elle ne pouvait pas tirer profit de la menace qu’il représentait. De sa main libre, l’autre continuant de serrer son arme de poing, Helena saisit l’homme au col et planta ses prunelles dans les siennes. Il couina. Il bafouilla des choses.

« T’as oublié de me préciser que t’avais un contrat au cul, caro, ton petit mensonge va te coûter très cher. Tiens-toi prêt. Il couina de nouveau. Et. Ferme. Ta. Gueule. »

La Sicilienne s’apprêtait à lancer à son adversaire quelques piques bien senties quand la salle fut de nouveau balayée par une explosion. Cette fois énorme. Cette fois au beau milieu de la salle de réception. Le souffle la sapa sur ses fondations, la propulsant contre l’un des piliers déstabilisés qui balisaient la salle. Puis son corps chuta lourdement au sol et elle resta ainsi, immobile, pendant de longues minutes. Un rideau de poussière tomba devant ses yeux, neige de plâtre qui recouvrit rapidement le théâtre désastreux de l’attaque ; Aux survivants, ceux qui luttaient déjà pour leur vie aux prises avec les terroristes, venait d’être porté le coup de grâce.

Helena, elle, était sauve. Encore.

Sauve, mais prise au piège ; L’explosion avait rendu les lieux méconnaissables et toute échappatoire quasiment impossible. La Sicilienne secoua la tête, essayant de chasser un acouphène qui persistait et du plâtre, des débris de plafond, tombèrent de ses boucles brunes. Elle jeta un coup d’œil autour d’elle pour essayer de repérer l’arme qui lui avait échappé dans l’explosion. Du revers de sa manche, elle essuya le sang qui coulait de son front. Elle était étourdie, hagarde. Elle devait réagir. Son client. Son client avait disparu dans les volutes de poussières. Elle le maudit. Lui, Bane et tous les autres. Au loin, les sirènes des véhicules de police lui faisaient savoir que son calvaire n’allait pas tarder à prendre fin.

Mais Helena refusait de partir sans lui. Elle n’avait pas fait tout ça pour rien.

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Spoiler:

Que suis-je donc ? Aux yeux des anarchiques, comme Bane et sa clique de démunis, je suis la Succube qui suce Gotham jusqu’à sa moelle, l’épuisant pour sa propre gloire et sa richesse. Au sein de la Cour, je suis la Grande Maitresse qui murmure aux oreilles des puissants et qui use d’une diplomatie douce, efficace et ferme pour apporter équilibre et ordre au cœur de cette Ville damnée. Quant à d’autres, ils se disputent sur ma double casquette : philanthrope, et femme d’affaires sans scrupules.

Aujourd’hui, mes deux assaillants me rappellent un vieux rôle : cible prioritaire. Il y a bien longtemps que je n’ai pas expérimenté un danger aussi immédiat envers mon intégrité physique, morale – voire la survie de mon entreprise. L’adrénaline monte, éveillant tous mes sens. Je vois tous les dégâts causés par ce cher Bane. Il y a de nombreux blessés, mais également des morts – leur inertie au milieu de ce chaos trahit leur état. Au loin, j’entends les sirènes mais je n’ai pas d’espoir. La GCPD sera encore en retard et débordée.

Mes seuls espoirs résident en trois entités.

La Cour qui ne tardera pas à sortir ses griffes. Il n’est pas question de moi mais de nous. Ce lancement compte beaucoup à de nombreux membres, surtout à ceux qui ont accepté de fermer leurs usines et quartiers généraux au cœur de Metropolis dans le cadre de notre soutien au groupe Darkness. En prime, un Ergot a été abattu – et donc un investissement vient de tout bonnement être détruit !

Darkness a, enfin, une chance de prouver s’ils ont un brin de cervelle ; c’est-à-dire reconnaitre qu’ils ont plus à gagner – pour le moment – en s’alliant à nous et en maintenant la Cour debout, qu’en nous abandonnant. Je ne suis pas naive au point de croire qu’ils sont des agneaux adorables, plein de vertus. En temps, et en heure, nous nous prendrons le bec.

Et, enfin, ce cher Batman pourrait répondre à l’appel de Bane. Le Chevalier Noir ne courra pas pour Samantha Vanaver, mais certainement pour la Vengeance. Tous ces innocents sacrifiaient par l’un de ses ennemis récurrents. D’ailleurs, il est bien curieux que nous n’ayons pas eu son ombre. Si je sors vivante de cette situation, je vais éplucher tous les événements divers de Gotham pour dénicher la trace de l’homme.

- Mes usines et mes entreprises tournent à Gotham depuis des décennies, j’organise régulièrement des galas et des mondanités, mais vous ne vous êtes jamais intéressés. Par contre, vous semblez avoir développé un intérêt particulier pour Bruce Wayne dont vous avez dévalisé son manoir et surtout dont vous cherchez à ruiner le renouveau de son entreprise. C'est lui, votre seule et unique cible. Je ne serais qu'un dommage collatéral. Je vais vous suivre car je suis obligée. Advienne que pourra.

Otage. Martyr. Complice.
Qui sait ce que l’avenir me réserve.
Jusque-là, tentons de survivre …

Spoiler:

Il avait pu toucher à ses premières armes à feu, alors que l’entreprise familiale était encore à flot sous l’égide de ses parents. Puis il s’y était accoutumé sur le tas, il avait dû mettre les mains dans le cambouis pour se faire une réputation et pour survivre. Ce n’était certes pas un as de la gâchette comme Deathstroke ou Deadshot, mais il se débrouillait et il pensait être un bon tireur. Cependant, sous cette cette identité, celle de Roman Sionis, le millionnaire faisant parti de l’élite de Gotham City, un usage maîtrisé des armes pourrait s’avérer suspect. Et il avait besoin de conserver sa réelle identité secrète, trop de choses étaient en jeu, trop d’événements étaient en préparation en coulisse pour qu’il gâche tout maintenant. Cependant, il n’allait pas rester là sans rien faire, à se faire abattre tel un chien sans même se défendre !

Non ce n’était pas possible ! Cependant, ses doutes influencèrent forcément son action, si bien, lorsqu’il braqua son arme vers un des sbires de Bane le plus proche et qu’il pressa la détente, il manqua sa cible ! Les balles de la rafale venant se figer dans la colonne la plus proche ! Quel imbécile ! Et bien sûr, aucun de ces crétins n’avait réagi à ses mots ! Pas un seul n’avait bougé pour essayer de défendre sa vie, quelle bande de lâches ! Il avait attiré l’attention du malfrat par son acte, Roman plongea alors sur le côté pour se protéger, se retrouvant derrière la protection d’un monticule formé de deux cadavres. Il attendait les balles sifflées au-dessus de sa tête, il était donc difficile pour lui d’estimer la situation et encore moins de reprendre une position de tir.

Il devrait attendre le bon moment pour retenter sa chance, il ne pouvait que patienter et essayait de survivre dans ce chaos ambiant. De sa position, il ne savait pas trop ce qui se passait dans la pièce, il continuait à entendre les tirs, quant tout à coup, il vit un rat passait non loin de lui. Il vit quelque chose clignoté sur son dos et juste avant qu’il puisse lancer un juron. Une explosion vint le cueillir et le propulsait plus loin contre des cadavres. De multiples explosions eurent lieues dans toute la salle, il n’y avait pas de mots pour définir le chaos ambiant ! Le corps de Roman le tiraillait de toute part, du sang perlait de son front et il était sonné, désorienté. Un sifflement strident résonnait dans ses tympans. Il réussit à réunir un peu de force pour se redresser un peu. Son pas était chancelant, il était recouvert de sang et de morceaux non-identités. Enfin s’il les avait identifiés pour les extirper lui-même, il prit un air faussement désemparé et dégoûté pour rajouter du drama à la situation.

Il réussit à se relever de toute sa hauteur, son pas était chancelant, il manqua de trébucher sur des cadavres. Roman fut ébloui par des faisceaux de lumière de lampes-torches. On lui ordonna de mettre les mains en l’air, sonné, il eut dû mal à obéir et surtout il dut se forcer à coopérer avec les forces de l’Ordre. Les forces spéciales le fouillèrent, ils durent le reconnaître et l’évacuèrent avec les survivants. A l’extérieur, des inspecteurs le briefèrent comme quoi ils viendraient prendre son témoignage à l’hôpital. Il retrouvait peu à peu ses esprits. La densité de policiers au m² était impressionnante, celle des journalistes l’était tout autant. Quatre de ses sbires avaient surement eu l’autorisation de passer le cordon de sécurité, de part leurs contacts et allèrent à sa rencontre pour s’assurer de son état. Un ambulancier vint également vers lui pour le diagnostiquer et le diriger vers un véhicule en partance vers l’hôpital.

Le véhicule était stationné à côté d’une horde de journalistes qui essayait de l’interloquer et qui le pho-tographié. Se servir de cette situation, de cette soirée, cela pourrait être perçu comme bien malsain pour la plupart des personnes, mais Roman… Disons qu’il était prêt à tout pour réussir ses objectifs. Il fit mine de continuer à clopiner vers l’ambulance et se retourna doucement vers une des caméras en marmonnant. « Non…Non… J’ai quelque chose à dire…» Il se positionna en face de la caméra, une couverture de survie sur les épaules : « Ce qui s’est passé ce soir… Une tragédie… Une nouvelle attaque contre notre ville… Je voulais simplement… présenter mes condoléances à ceux qui ont perdu des êtres chers… J’ignore moi-même comment j’ai survécu, peut-être est-ce pour tirer des conclusions de ce qui s’est passé… Combien de temps encore accepterons-nous cette situation ?! Combien de temps accep-terons-nous que notre ville soit le terrain de jeu des criminels ? Où était monsieur le Maire ce soir ? Où était Wayne ?! »Il marqua une pause, et essaya de retrouver son calme après l’évocation de ce nom maudit. « L’heure est au deuil et au recueil. Mais je puis vous promettre que je participerai désormais activement à la vie de cette ville pour lui procurer tout l’ordre et la sécurité qu’elle mérite tant !» Sur ces derniers mots, il salua les journalistes et monta dans l’ambulance.

Fear of what is coming

Intrigue Gotham

Ses prunelles parcouraient frénétiquement la salle, à la recherche de son client dont elle avait été séparée des suites des explosions. La poussière commençait à retomber doucement et le rideau opaque se dissipa, levant le voile sur le chaos, sur l’horreur absolue que l’attaque de Bane avait laissé dans son sillage. Partout, les corps s’amoncelaient, certains simplement inertes, certains disloqués, dispersés par la force du choc. Elle était habituée à la mort, à la dévastation pour l’avoir causée à de trop nombreuses reprises. Et malgré ça, c’était trop pour elle. Le spectacle lui donnait la nausée. Il y avait plus de morts que de vivants et ceux qui l’étaient ne l’étaient que par miracle mais blessés et traumatisés à vie. Helena avait eu de la chance. Une chance insolente qu’elle ne méritait pas, au regard de ses exactions passées.

Les forces de l’ordre firent irruption dans la salle de réception, ou tout du moins dans ce qu’il en restait, signant la fin des hostilités. De rares coups de feu éclataient encore çà et là, elle en déduit que des terroristes étaient encore debout. Pour l’essentiel toutefois, l’attaque était terminée et son instigateur était introuvable. Les policiers commencèrent à intercepter quiconque se tenait encore debout. Du coin de l’œil, la Sicilienne observa le tueur à gages échanger avec un agent de police et être évacué, comme la dernière des victimes. Quelle blague ! Elle laissa s’échapper un chapelet de jurons, redoubla d’efforts pour retrouver l’homme qui l’avait employé.

Celui qui pouvait l’innocenter. La sortir de là. Où était passé ce connard ?

Effarée, elle constata qu’il avait tout simplement disparu. Lorsqu’elle fut mise en joue à son tour, Helena obtempéra sans sourciller. À genoux et mains derrière la tête, elle essaya de justifier sa présence en expliquant le déroulé des événements, le contrat qui la liait à l’un des invités et les circonstances de sa blessure par balle. Mais sans preuve et sans témoin, il était inenvisageable de la laisser partir. Elle devrait fournir les documents nécessaires ultérieurement ou payer sa caution pour espérer revoir la lumière du jour. Elle demanda à pouvoir appeler Selina, en vain. Aussi, après qu’on lui ait procuré les premiers soins, la Sicilienne fut emmenée sans ménagement avec le reste des suspects au poste de police.

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