Fear of What is Coming [Terminé - Intrigue II]

Quand elle disait qu'elle devait apprendre à s'entraîner pour pouvoir palier à ce genre de situation, elle n'avait pas tord. La violence appelait à la violence, mais dans ce cas bien présent, les hommes qui avaient décidé de s'en prendre à elles n'avaient pas besoin d'être beaucoup poussés pour avoir le désir de les éliminer. Vicki avait suivi le conseil de Samantha et elle avait commencé à lancer à la tête des deux hommes tout ce qu'elle pouvait avoir, tout ce qu'il lui tombait sous la main, avant de prendre directement les couteaux en nombre dans la cuisine pour pouvoir faire des dégâts. Cependant, si la femme à la tête d'une grande entreprise mondiale avait réussi à faire mouche sur l'un des deux, la journaliste n'avait pas réussi à faire mouche, l'homme avait récupéré un plateau d'argent et c'était tout simplement protéger derrière. Il était véritablement temps qu'elle se remette à jouer aux fléchettes ou qu'elle vienne à apprendre réellement à tirer avec une arme à feu et ainsi, dans ce genre de belles soirées mondaines, avoir un petit pistolet, attaché en haut de la cuisse, très discret sous une robe fourreau magnifique et pouvoir le sortir comme dans un film d'espionnage pour parvenir à arrêter l'agresseur. C'était bien beau de réfléchir à tout ça mais son imagination débordante à cette instant ne pouvait en rien l'aider à se sortir de cette situation.

Vicki vit l'homme balancer le plateau d'argent, sûr de lui alors que la jeune femme n'avait plus véritablement de munition en main et qu'elle se voyait mal récupérer une marmite pour pouvoir la lui balancer au visage. De son côté, il avait pris le temps de récupérer un couteau qu'elle lui avait balancé, dans sa main pour pouvoir s'avancer petit à petit vers elle avec un sourire narquois. Elle n'eut pas vraiment d'autre possibilité de se mettre à reculer à son tour jusqu'à ce qu'elle vienne à buter contre un plan de travail sans qu'elle ne puisse trouver d'autre solution pour échapper à l'homme, qui se jeta d'une façon sur elle, tel un animal sur sa proie, et si elle parvint à échapper au coup de couteau qu'il voulut lui asséner, il l'attrapa par le bras malgré tout, et il lui donna un violent coup dans le visage. Elle n'eut même pas le temps de crier alors qu'elle se sentait tomber par terre, quelque peu assommée par cette action. L'homme se mit alors au-dessus d'elle la menaçant avec le couteau. Même si elle avait mal sur un côté de son visage, qu'elle sentait sa pommette gonflée et sans doute légèrement ouverte, elle se mit à frapper de toutes ses forces pour pouvoir le repousser au maximum.

Résumé:

Bane - Elite

Depuis le Grand Plan Bane a continué à agrandir son armée de désoeuvrés. Ceux-ci, sensibles à son discours contre les riches et les puissants. Cette soirée de lancement en Bourse de l'action Wayne-Vanaver représente pour Bane l'exemple parfait de ces puissants qui se pensent supérieurs et de plus grande valeur que les miséreux. Pour le crime lord cette occasion était trop belle pour ne pas l'exploiter et venir les mettre face à leur hypocrisie. A ses yeux, ils ne sont jamais aussi à découvert que lorsqu'ils se trouvent dans leurs repaires, à se croire protégés du monde et de ceux qui leur font horreur. Ce soir il allait leur rappeler qu'aucun endroit ne leur assurerait une quelconque sécurité.

Fear of What is Coming

19 août 2022

Dans la cuisine les deux hommes de Bane étaient toujours aux prises contre Samantha, et son Ergot, et Vicki. Le premier ne se laissa pas abattre par sa blessure, porté par l'adrénaline de leur action. Pour autant le fait d'avoir été touché l'enragea et le poussa à l'attaquer de plus belle sans même se soucier de n'avoir aucune autre arme en mains que sa colère. Tout comme Bane il exécrait cette élite qui lui avait volé sa vie en le licenciant comme la dernière des merdes. Tombé dans l'alcool sa femme l'avait ensuite quitté, emmenant leurs enfants loin de lui.
Quant à Vicki, son assaillant était un marginal depuis son adolescence par soif d'indépendance et de liberté. Il voulait rejeter ce système que son jeune regard utopiste d'alors lui montrait comme un carcan anxiogène et sécuritaire. Ce même système qui l'oublia bien vite et qu'il jugeait depuis l'invisibilité des sdf. Lui n'était là que pour le plaisir de s'en prendre à l'élite de Gotham. Armé d'un couteau et de son sourire sadique à l'idée de pouvoir faire du mal à cette femme, il s'avança jusqu'à la bloquer puis lança son attaque. Elle parvint à éviter son attaque et se défendre maladroitement. Ses coups n'étaient pas puissants mais elle arriva à en placer un dans le foie, ce qui lui coupa momentanément la respiration. Vexé, il lança une nouvelle attaque de son couteau dans sa direction.
Dans le même temps, l'un des hommes de Bane qui était hors de la cuisine poussa la porte de celle-ci pour y lancer un cocktail molotov. Il ne souciait pas de pouvoir toucher ses compagnons d'infortune et s'en retourna dans la salle principale en riant.

- - -

Nous portons tous un masque gamin, le mien pour respirer, le tien pour te cacher. dis-je à celui que mon suivant avait réussi à toucher alors qu'il avait esquivé mon assaut. Pour autant cela ne l'empêcha pas de me porter un violent coup de son bâton, ce qui me fit hurler plus de rage que de douleur.

Bien, très bien ! Voyons voir si tu es vraiment l'un d'entre nous ! Mais tes paroles montrent bien que tu as oublié d'où tu viens ! Tu préfères servir tes maîtres tel un larbin ! Soit ! lui dis-je en serrant les points, ne prêtant pas attention à ce qu'il pouvait se passer autour de moi en cet instant. La colère en moi brûlait tel un feu de l'enfer, envers lui, envers la bourgeoisie. Tous, ils devaient tous périr ce soir.

Tandis que je bondissais pour m'attaquer à lui, mon suivant le visa à nouveau de son arme à feu. Je profitai de la réaction de notre adversaire pour fondre sur lui de toute ma carrure pour tenter de le broyer entre mes mains. Je voulais enfoncer sa care thoracique de mes poings comme je l'avais fait avec bon nombre d'individus durant ma jeunesse de captif. Sentir le craquement des os, entendre mon ennemi gémir d'abord puis finir par ne plus émettre de cri lorsqu'il sombrerait dans l'inconscience puis la mort. Tout à ce combat, je ne faisais plus attention au reste de ma troupe.

Tous ils avaient leurs instructions, et si on n'était jamais à l'abri d'un grain de sable de l'engrenage du meilleur des plans, ils savaient ce qu'ils avaient à faire. Chahuter tout le monde dans un premier temps, puis lorsque les premiers policiers seraient là, deux d'entre eux feraient mine de vouloir se rendre. Ils jetteraient leurs armes et s'annonceraient aux agents des forces de l'ordre pour sortir et venir à leur rencontre. Puis le moment venu, ils déclencheraient leur ceinture d'explosif, rappelant à la police leur détermination. Quant au reste de leurs camarades, cela serait le signe de commencer à exécuter les bourgeois qui n'étaient pas déjà inconscients ou morts.

Résumé:

Fear of what is coming

Intrigue Gotham

Tout s’était passé en l’espace d’un battement de cœur, mais l’adrénaline pulsant dans ses veines lui avait fait voir la scène comme au ralenti. Il y avait eu l’échange de coups de feu, le claquement sec dans l’air et les gens qui hurlaient autour d’eux. Il y avait eu les balles qui la frôlaient, elle et son client, qui venaient se ficher dans les tables en aluminium ou éclataient le décor sur leur passage. Il y avait eu son doigt sur la détente, pressée en l’espace d’un instant par la force de l’habitude, par l’imminence du danger qu’il fallait éliminer à tout prix. À ce niveau-là, c’était autant l’expérience que la chance qui guidait sa main. L’homme savait ce qu’il faisait, au moins autant qu’elle, si ce n’était plus. Mais il avait raté sa cible. Et elle avait touché la sienne. Rien ne dirait qu’il en irait de même la prochaine fois.

L’assassin était résilient, à n’en pas douter. La blessure incapacitante qu’elle lui avait infligé n’avait en rien entamé sa détermination à se débarrasser d’elle et de l’homme qu’elle protégeait. La Chasseresse admirait cela. D’autant que, si la détermination ne faisait pas tout, il avait aussi vraisemblablement la technique. Une technique qui criait le danger réel qu’il représentait. L’expérience lui dictait qu’il ne faudrait pas faire l’erreur de le sous-estimer Il fallait qu’elle quitte les lieux, il fallait qu’elle couvre son client, il fallait qu’elle se mette à l’abri. Et pour ça, il lui fallait une porte de sortie.

Helena n’eut qu’un instant pour réagir ; D’un bond, elle se désengagea de la mire de son adversaire dont le tir, de nouveau, la loupa de peu. Sa main libre attrapa sans ménagement le col de son client, prostré et hagard, et elle lui aboya l’ordre de se mettre en retrait derrière elle, qu’il s’empressa d’exécuter. D’un mouvement commun, que Helena intimait en repoussant l’homme du coude, ils reculèrent pour mettre de la distance, du mobilier et d’autres personnes entre eux et le tireur. Sa main armée, qui tenait son adversaire en joue, appuya sur la détente une fois de plus.

codage (c)Kanala

Spoiler:

Qu’il est bon de savoir que l’alcool et le feu font toujours bon ménage. Là où mon assaillant pense que je vais lui cracher des gorgées d’une quelconque bouteille, il a droit à un liquide enflammé et brûlant. Certes, je sens déjà mes lèvres être aussi sèches que des brindilles, et quelques sourcils et cils ont dû brûler mais eh ! Qu’importe ! Le type a fait quelques pas en arrière, me laissant le temps de respirer et de réfléchir. Le coup n’est pas assez violent pour le tuer sur le coup – ou l’immobiliser pour le reste de la soirée. Cependant, j’ai droit à quelques secondes pour mettre en place mes nouvelles défenses. Je m’y active aussitôt.

Je profite de l’effet de surprise pour ramener l’Ergot vers moi, et m’en servir comme de bouclier humain. La machine humaine ne rechigne pas : c’est son rôle, après tout. Foutu Bane ! Il va, peut-être, me couter un demi-million de dollars. Du moins, si je ne me trompe pas de programme génétique. Je me note que si ma créature crève, ou est K.O., je dois réussir à l’extirper avant que quiconque de la GCPD ou de la morgue n’y mettent la main dessus !

Mon seul souci sera cette journaliste trop curieuse. Sera-t-elle tentée de remettre la main sur chaque participant de la soirée, incluant mon homme de main mystère ? D’ailleurs, la pauvre a moins de chance que moi, subissant même une attaque. Voilà qu’elle est à même le sol, avec le type qui la domine de tout son poids. A contre cœur, incertaine de ma propre force, je me décide à l’aider. Je fonce et je tente de donner un coup, ne prenant pas le temps de savoir s’il est en face – et donc si je frappe son visage – ou si je suis de dos – et donc que je vise surement l’intérieur de ses cuisses. Bref, je frappe là où je suis sûre de faire mal - ou plutôt, j’enfonce mes talons là où je suis certaine de faire mouche et d’arracher un cri de douleurs sincère.

Du coin de l’œil, j’espère que l’Ergot s’en sortira.
J’ai besoin de son patrimoine génétique !

A peine la pensée m’a-t-elle effleuré que je le vois s’écrouler. L’assaillant a frappé exactement là où mon gars est blessé, le brisant définitivement.

A croire que la situation n’est déjà pas assez désespérée, un cocktail molotov est lancé.

- Ce n’est …

Je n’ai pas le temps de finir la phrase, cherchant à me protéger à me protéger de l’enfer qui va s’abattre quelque part. Un râle de douleurs s’échappe d’entre mes lèvres. J’ai mal. Très, très mal.

Spoiler:

Fear what is coming

L'adrénaline coulait dans les veines de Duke et empreignait ses tissus, leur donnant de ce vigueur nécessaire pour qu'il puisse se mouvoir avec suffisamment d'agilité pour non pas un adversaire mais deux. Dont un face auquel faire le poids révélait plutôt du miracle. Le jeune viligante avait mal, il sentait ce liquide poisseajx et chaud qu'était son sang imprégner son pantalon à mesure que les secondes défilaient, mais il ne voulait pas abandonner. Pas maintenant, pas aussitôt. De quoi aurait-il l'air ? Il avait échoué à éviter la balle mais il avait réussit à esquiver la première attaque de Bane, au moins il pourrait s'en vanter. En plus en ayant par la suite réussit à lui porter un grand coup et à désarmer le second. Mais le repos ne pouvait avoir lieu. Duke fut à nouveau attaqué et il s'attela alors à parer les coups reçu du mouton de Bane.

- Tu souilles cette ville, jamais tu n'apporteras au peuple ce que tu clames apporter, eut-il le temps de dire avant que se tournant pour tenter d'esquiver à nouveau l'attaque de la Montagne, le poing de l'homme ne s'abatte avec force en plein sur son torse.

L'air de ses poumons fut expulsé avec une telle rapidité qu'il ne su vraiment si la première douleur qu'il ressentait provenait de ces derniers ou de ce que le poing provoquait sur sa cage thoracique. Sous son masque il senti ses yeux s'écarquiller alors qu'il voyait son adversaire s'éloigner et un gémissement s'échappa de sa gorge lorsqu'il retomba lourdement, son dos venant heurter le sol avant que sa tête ne rejoigne le reste du corps. Si l'adrénaline lui avait permis de surpasser momentanément sa blessure, elle ne pouvait cependant pas empêcher la peur d'envahir entièrement le jeune homme. Incapable de bouger ne serait-ce qu'un doigt. Incapable de retrouver son souffle pour oxygéner son cerveau. Sa vision se troublant sérieusement alors qu'un bruit puissant lui parvenait vaguement -une explosion ?-, avant qu'il ne finisse par sombrer dans les limbes de l'inconscience. Était-ce là, la fin misérable de Lark maks surtout de Duke Thomas, l'orphelin des Narrows et apprenti justicier ?

[i]Utilisation de la carte "Agilité" qui ajoute+1 à la sauvegarde.
4 dés de sauvegarde (Classe standard, sauvegarde réussie si 5 ou 6.) :
- le premier pour l'affrontement de Duke avec l'homme de main. Résultat : 6. L'attaque du tyoe échoue.
- le second pour Bane qui vient l'attaquer. Résultat : 3. Duke reçoit des dégâts ordinaires, perd 3 point de destin.
(carte agilité ne fonctionne par face aux capacités surhumaines)
- le troisième pour l'explosion de la verrière. Resultat : 5. +1 avec la carte "Agilité".
- le quatrième pour s'extraire du combat. Résultat : 4. +1 avec carte "Agilité".

J'ai perdu 6 pv depuis le début, je suis K.O

Résumé:

Bane - Elite

Depuis le Grand Plan Bane a continué à agrandir son armée de désoeuvrés. Ceux-ci, sensibles à son discours contre les riches et les puissants. Cette soirée de lancement en Bourse de l'action Wayne-Vanaver représente pour Bane l'exemple parfait de ces puissants qui se pensent supérieurs et de plus grande valeur que les miséreux. Pour le crime lord cette occasion était trop belle pour ne pas l'exploiter et venir les mettre face à leur hypocrisie. A ses yeux, ils ne sont jamais aussi à découvert que lorsqu'ils se trouvent dans leurs repaires, à se croire protégés du monde et de ceux qui leur font horreur. Ce soir il allait leur rappeler qu'aucun endroit ne leur assurerait une quelconque sécurité.

Fear of What is Coming

19 août 2022

Tandis que la fusillade hors de la cuisine se fait toujours entendre, la bataille dans cette pièce à l'écart n'en est pas moins animée. L'assaillant de Samantha a eu un mouvement de recul salvateur lorsque son adversaire s'est prise pour une cracheuse de feu. Assez pour ne pas avoir le visage brûlé mais pas suffisamment pour que son Ergot manque son attaque. L'assaillant prend plusieurs secondes pour reprendre son souffle et crier d'agacement de s'être fait avoir de la sorte. Ce qui laisse Samantha apporter son aide à Vicki.
L'assaillant de celle-ci ne lui laisse que peu de possibilités et lui envoie plusieurs coups d'un rire sadique. Lorsque le cocktail molotov enflamme la pièce il est aussi surpris que les deux femmes, ce qui laisse une ouverture à sa victime et lui inflige une attaque défensive légère. Assez pour le faire reculer d'un pas, d'autant que Samantha l'a attaqué aussi, en soutien.
Ayant tout de suite reconnu leur complice, les deux assaillants ont pu se mettre rapidement à l'abri pour éviter d'être touché par l'explosif artisanal. Forts de ce léger avantage, et malgré le bruit pas si lointain d'une autre déflagration plus importante dont ils connaissent déjà l'origine, chacun s'attaque à nouveau à sa cible initiale.

- - -

Tu es encore trop perméable aux illusions que te vendent tes maîtres... dis-je à mon jeune adversaire qui venait de tomber inconscient devant moi. Parmi tous les rats de Gotham que l'élite voulait exploiter mais ne pas voir dans ses belles propriétés, tous n'étaient pas encore tombés suffisamment bas pour prendre conscience de leur réelle condition. Ceux-là devaient encore perdre davantage pour comprendre, se rendre compte qu'ils étaient toujours les esclaves de la bourgeoisie de leur ville. Ils étaient les pires criminelles de cette ville...

Je n'eus pas davantage de temps pour me soucier de lui que les vitres explosèrent et piquèrent l'assemblée désordonnée et bruyante à notre étage. Rapidement je parvins à me protéger les yeux, ne cherchant pas à en faire de même avec mon corps. Qu'étaient quelques morceaux de verre comparés à ce que j'avais enduré jusqu'à présent? Rien, j'avais le cuir épais. Contrairement à mon acolyte qui lui était loin d'être aussi endurci, ce qui lui valu plusieurs entailles et probablement un ou deux morceaux enfoncés dans sa peau. Je ne posai sur lui qu'un regard muet et attendis seulement quelques secondes avant de le voir se relever à nouveau.

Bien. lui dis-je pour toute empathie avant de porter à nouveau le regard sur la scène autour de nous. Plus, il en fallait plus, marquer davantage notre empreinte dans leur belle tour de papier avant de nous esquiver. Qui d'autre méritait ma colère, et celle du peuple de Gotham? C'est alors que je vois quelque chose d'intéressant. Une femme armée qui protège un homme, contre un autre. Aucun d'eux ne fait partie de mes hommes. Qui viendrait à cette soirée en se payant une protection? Assurément pas un pauvre de Gotham. Sans plus chercher qui ou quoi, homme ou femme, j'indique à mon suivant notre nouvelle cible.

La distance entre nous n'est pas bien grande, mais le bordel ambiant m'empêche de pouvoir lui coller une beigne dans l'immédiat. Aussi attrapai une table sur laquelle il n'y avait plus que verre brisé et nappe tachée et l'envoyai en sa direction. Au pire elle irait faucher quelqu'un d'autre au passage. Mon acolyte rechargea son arme et fit feu aussi en sa direction. Il n'avait aucun scrupule et ne voyait ni homme ni femme, simplement des oppresseurs et ceux qui travaillaient pour eux.

Une fois mon arme de jet improvisée lancée, je bousculais ou frappais quiconque se trouvait en travers de mon chemin vers ma nouvelle cible. Plusieurs petites alarmes de téléphone se mirent à sonner à l'unisson. C'était le signal pour mon groupe de se scinder en deux : la moitié continuerait les réjouissances ici, la seconde devait se disperser dans l'étage. Eux et les rats devaient se synchroniser, sans forcément en avoir conscience.

Le dernier acte allait bientôt débuter...

Résumé des actions de Bane et ses potes:

Tout allait de mal en pis ! Les terroristes avaient pris position au sein de l’établissement et la sécurité ne leur offrait plus aucune résistance. Preuve que le groupe était très bien préparé, mais après tout, ce niveau de préparation n’avait rien d’étonnant lorsqu’on savait que Bane était derrière tout cela. Il était absolument terrifiant et fort, idéaliste, il était prêt à tous les sacrifices pour atteindre son objectif. Roman savait déjà que la majorité des imbéciles qui le suivaient ce soir n’en ressortiraient pas vivant. Mais en soit, ils devaient être aussi fanatiques que leur boss pour le suivre dans une telle opération. Les raisonner ou essayer de les corrompre était peine perdue. Le criminel n’était pas touché pour le moment, ça révélait du miracle en sachant que les terroristes tiraient à tout va et sans aucune distinction.

Roman essayait de se faire discret, rampant au sol, il ne voulait pas attirer l’attention et se faire transpercer comme un gruyère par une rafale d’un de leurs fusils automatiques. Passer à l’action pouvait se révéler des plus dangereux et il était seul, il ne pouvait compter sur lui-même. Il pensa un moment envoyer un message sur un numéro crypté, un simple SMS pour qu’un de ses commandos vienne à la rescousse. Mais ça risquait fortement de le compromettre et de plus peu savait sa véritable identité, celle de Black Mask. Quel merdier… Non il devrait se débrouiller tout seul. L’odeur de plastique cramé et de poudre emplissait la salle, il y était habitué depuis fort longtemps, mais elle lui était toujours aussi désagréable. A côté, l’odeur de peau humaine brûlé lui était plus attrayante !

Avec les sirènes et les lumières des gyrophares bleus et rouges qui s’épandaient dans le rez-de-chaussée, il comprit que la police était arrivée. Il était temps bordel ! Vivement qu’ils mettent fin à toute cette mascarade, qu’il puisse prendre ses dispositions le plus rapidement possible vis-à-vis de Bane. Les poulagas passèrent rapidement à l’assaut et il put entendre leurs injonctions, ils voulaient faire des prisonniers. Quelle bande d’imbéciles, non ! Sa pensée fut très vite confirmée par une série d’explosions qui firent exploser des hommes de Bane et les flics voulant les coincer. Ses tympans sifflaient à tout va, Roman regarda autour de lui. Le chaos… Par réflexe, son corps se propulsa en avant pour esquiver un impressionnant morceau de verre tombant des étages. Son voisin n’eut pas la même chose, un débris d’une coudée venant se figer dans son abdomen.

Merde, merde, merde ! Les hommes de Bane tiraient à tout va sur les survivants. Essayer de se dissimuler sous un cadavre, tentant, mais il risquait d’être atteint par des balles et il mourrait donc ainsi, sans avoir rien pu faire pour défendre sa vie. Fuir serait la pire des solutions, il se ferait tirer comme un lapin dans le dos. Il lui restait plus qu’à combattre et s’il mourrait, au moins il en emporterait le maximum avec lui ! Roman continua à se frayer un passage à travers les cadavres et les invités recroquevillés sur eux-mêmes, il lui fallait une arme et le plus vite possible. Ses morceaux de verre brisés venaient s’incruster dans ses avant-bras et dans différentes parties de son corps, ce qui lui arracha un flot d’insultes ! L’ombre d’un pistolet semi-mitrailleur se dessinait à proximité, peut-être l’arme d’un terroriste décédé ou d’un membre de la sécurité, allez savoir.

Le criminel rejoignit cette position le plus rapidement possible et après avoir jeter un coup d’œil autour de lui pour être certain que les hommes de Bane ne l’avaient pas comme cible, il se servit de son corps pour dissimuler l’arme, se contentant de s’assurer de l’état de charge du magasin. C’était maintenant ou jamais. Toujours allongé, il hurla aussi fort que possible à l’attention des invités, en espérant que certains entendraient son appel malgré le brouhaha ambiant : « Vous n’allez tout de même pas rester là à vous faire trouer sans rien faire ! COMBATTEZ GOTHAMITES! » Puis il se redressa brusquement, posant genou à terre, son arme de guerre dans les mains, il la braqua vers l’assaillant le plus proche et pressa la détente.

Résumé:

Que le corps humain est étrange ! Ma vie a été belle et excitante, avec ses hauts et ses bas. Je ne regretterais rien si je venais à crever dans cette cuisine – ou un autre jour, dans un tout autre lieu. Je ne crains pas la mort, par conséquent. Pourtant, je m’accroche toujours à cette existence comme une chienne enragée, cherchant à préserver mon intégrité physique ou mentale. Pourquoi ? Qu’est-ce qui me pousse à me réveiller chaque matin, et à m’attaquer à une rude journée ?

L’Argent est une première explication. J’aime voir la récompense monétaire de mes efforts, que ce soit en tant que Samantha Vanaver ou en tant que Grande Maîtresse de la Cour des Hiboux. Cette soirée ne devait pas être différente des autres, où j’annonce à mes concurrents – et partenaires – que j’avais été assez maligne – encore – pour m’enrichir davantage à leur barbe et nez.

Le Pouvoir est la seconde explication. Quel doux sentiment que de savoir que les Grands de ce monde vous écoutent ! Si l’informaticien de la Cour avait été un brin plus débrouillard, l’opération menée discrètement au cœur de Metropolis aurait été une réussite parfaite. Quelques médias manipulés, l’aide de lobbyistes extrêmement bruyants et la fermeture d’usines ont largement suffit à titiller la populace.

L’Equilibre est cette troisième explication. Gotham est malmené par les criminels ou par les justiciers. Les hommes comme le Joker sèment le chaos. Les sauveurs comme Batman ont tendance à instaurer une dictature de la peur. Dans les deux cas, si personne n’arrête l’un ou l’autre, la ville chérie des Gothamites sombrera définitivement – s’écrasant sous le poids des crimes de ses citoyens, ou se brûlant pour tenter d’atteindre un stupide idéal.

Aujourd’hui, que faire ? Fuir, lâchement, devant le danger ? Se rendre, bêtement, à un goliath ? D’une part, mon ergot est tombé – crâne fracassée par le cocktail molotov. D’autre part, Vicki ne se porte pas mieux et ne pourra pas subir un nouveau coup. Enfin, j’ai subi autant de dégâts. Pour finir, nos assaillants font plus de dégâts, individuellement, que ma partenaire du jour et moi-même, en alliant nos efforts.

Alors, je prends une décision un brin folle.

- Je suis Samantha Vanaver, partenaire commerciale de Bruce Wayne, et je suis prête à me rendre à Bane. Je suis prête à entendre ses réclamations et à faire des concessions, mentis-je. Vous devez laisser la journaliste partir, librement.

Si j’ai à crever aujourd’hui, autant savoir pourquoi. Bane a rarement été autant agressif, sauf lorsque l’affaire touche de près – ou de loin – Bruce Wayne. Alors, la curiosité guide mes pas. Si ses sbires sont incapables de saisir l’opportunité que je leur offre maintenant, alors nulle raison de continuer cette comédie. J’envisagerai la fuite.

Je profite pour me glisser près de Vicki et faire signe discrètement, de la main, de partir.

Spoiler:

Fear of what is coming

Intrigue Gotham

La situation se dégradait de seconde en seconde, étau oppressant qui se resserrait sur elle et sur l’homme qui l’accompagnait, irrémédiablement. Autour d’eux, c’était un chaos indicible ; Les hommes, les femmes, qui tombaient comme des mouches sous les balles qui les ciblaient ou celles, perdues, qui ne leur étaient pas destinées. L’homme à la tête de tout ça, qu’elle ne connaissait que trop bien, se faisait fort de prétendre que les riches devaient payer le prix fort pour que les opprimés puissent se libérer de leur joug. Evidemment, par la raison même de sa présence ici ce soir, la Sicilienne était une cible à abattre. Elle en était consciente.

Pourtant, étonnamment, ce n’était pas de là qu’était arrivée la menace la plus immédiate. C’était de cet homme, seul, qui avait profité de la situation catastrophique pour agir. Un mercenaire, comme elle, qu’un contrat liait à la disparition de celui qu’elle s’était engagée à protéger. Ils avaient échangé des coups de feu, sans que l’un ne parvienne à l’emporter totalement sur l’autre. Ils avaient pour eux l’intuition, l’expérience. La chance aussi. Mais leur affrontement s’éternisait et Helena sentait bien que ça n’allait pas pouvoir continuer indéfiniment. Déjà parce son nombre de balles s’épuisait, ensuite parce qu’elle sentait bien que la situation allait continuer d’empirer.

L’homme lui parla, tenta de la convaincre d’abandonner son poste. Elle lança à la volée.

« Ne me faites pas croire que vous faites ça pour la justice. »

Il fallait qu’elle trouve un moyen de leur faire quitter les lieux au plus vite.

Les balles fusèrent.

Encore. Elle y échappa. Encore.

Il fallait qu’elle parte, il fallait qu’elle trouve une...

Explosion. L’explosion souffla une partie du mobilier, des convives, des corps qui gisaient çà et là. Elle fit voler les vitres de la façade en mille éclats de verre qui transpercèrent l’espace, les chairs qui se trouvaient sur leur chemin. Parce qu’elle s’était réfugiée derrière un comptoir de service pour échapper aux coups de feu, entraînant son client à sa suite, Helena échappa de peu au souffle de l’explosion et à ses conséquences. Malheureusement, ce qui lui permit de s’en sortir indemne fut ce qui la mit dans ligne de mire de Bane et de ses hommes, déterminés à faire couler le sang des nantis gothamites et de ceux qui les protégeaient.

Décidément, elle en avait de la chance.
Trois adversaires, rien que pour elle !

Par une chance insolente, les balles du géant ne l’atteignirent pas. Celles de son suivant, oui. L’une d’elle traversa le tissu de son costume, entamant largement sa cuisse qui céda un flot de sang chaud. La douleur fut lancinante, étouffée dans un grognement pénible que Helena ne chercha pas à réprimer. Des étoiles dansèrent devant ses yeux et son souffle se figea dans sa poitrine. Les secondes semblèrent des éternités perdues dans une immensité où les issues se fermaient les unes après les autres. Allait-elle crever ici ? Ce fut l’adrénaline, finalement, qui la fit tenir debout, drainant ses pensées vers la seule possibilité de survivre. Ses adversaires la prenaient en étau. Il était impossible d’envisager une fuite en l’état. Quel choix restait-il ?

Combattre. Combattre, toujours.

Une main à proximité d’un couteau de service, elle se saisit de l’arme improvisée et la lança sur l’un des deux hommes.

Il fallait espérer qu’elle touche sans quoi... Sans quoi la situation allait sembler...

Rapidement désespérée.

codage (c)Kanala

Spoiler:

Combien de temps allait-elle tenir ? Elle n'en avait aucune idée. Ce n'était pas seulement parce qu'elle n'était pas douée au combat qu'elle s'inquiétait, mais bien parce que les assaillants étaient plus nombreux, plus forts et surtout plus déterminés à mener le combat qu'elle ne l'était. En tout cas pas ce type de combat, bien qu'elle défendait sa vie, c'était tout de suite bien plus compliqué en robe de soirée et en talons compensés. Elle était peut-être là pour couvrir l'événement, elle ne voulait pas faire tâche dans le décor pour autant. Mais là, face à son assaillant qui n'avait de cesse de revenir à la charge contre elle, elle était malheureusement coincée et commençait à être à cours d'idée pour pouvoir se débarrasser de lui. Il pointait à nouveau son couteau vers elle et Vicki continuait à reculer inexorablement, une de ses mains s’agrippant au plan de travail de la cuisine espérant tomber sur quelque chose qu'elle pourrait utiliser. Ses doigts rencontrèrent une bouteille d'huile qui avait été laissé là et elle l'utilisa alors en la jetant avec force contre le sol, venant à répandre la matière grasse sur le carrelage et l'homme se mit à perdre l'équilibre, manquant lamentablement la journaliste avec son couteau.

Pour autant, ce n'est pas sa distraction qui lui permit de se dégager définitivement de ce corps à corps dangereux avec son assaillant. Elle ne comprit pas tout de suite ce qu'il se passait. Le bruit fut d'abord ce qui la réveilla, puis elle sentit ensuite la douleur parcourir son corps alors qu'un éclat de verre du cocktail molotov se planta dans sa chair. Sa robe prit feu légèrement à certains endroits, elle se roula sur le sol pour arrêter les flammes mais elle comprenait que certains endroits avaient pris la chaleur et elle espérait qu'elle ne finirait pas couverte de cloques bientôt. Il fallait qu'elle s'enfuit de là, sinon elle allait mourir. Elle retira l'éclat de verre, prenant un chiffon pour compresser la plaie, se dirigeant vers la porte arrière pour fuir. « Samantha, nous ne pouvons pas rester ici. » Lui hurla-t-elle. Elle avait presque la main sur la poignée, prête à sortir, boitant légèrement et le corps endolori à plusieurs endroits, quand elle entendit cette dernière prendre la parole et se donner clairement en pâture pour lui permettre de fuir. « Samantha ... » Souffla-t-elle. Elle attendait de pouvoir partir, espérant ne pas se pendre une balle dans le dos en passant la porte.

Résumé: